Entre les gouttes à Roland-Garros…

By  | 31 mai 2013 | Filed under: Bord de court

Une journée à Roland-Garros, quand il pleut, peut s’avérer cat­astrop­hique. Sauf si le ciel est assez clément pour laiss­er une ouver­ture assez lon­gue pour suiv­re au moins un match en en­ti­er. Ou si ce n’est pas le cas, voir votre ad­versaire lâcher le mor­ceau au bout d’un set.

C’est ce qu’a dû se dire ce brave Grigor hier, après que les matchs aient com­mencé avec deux heures et demie de re­tard. Une gros­se aver­se est venue in­ter­rompre à nouveau les matchs pen­dant une demi-heure juste à temps pour lui per­mettre de se qualifi­er sans se fatigu­er. Sur un ter­rain assez lourd, je me de­man­dais si Falla aurait les moyens d’embêter un peu le Bul­gare. Jusqu’à 3 par­tout, Grigor sauve 4 bal­les de break avec de très bons ser­vices, Falla con­tre pas mal et fin­ale­ment tient son break. Donc à 40-0 4-3… il perd soudaine­ment tous les points et Di­mit­rov em­poc­he le set… Breaké d’entrée il ab­an­donne. Sur­prenant, mais pas com­plète­ment, vu qu’il avait un mol­let tout bandé, et qu’il souffrait de problèmes di­ges­tifs (lu plus tard sur le web), mais avec un gros chèque à l’arrivée, c’était couru d’avan­ce que tout joueur ayant le clas­se­ment viendra jouer un pre­mi­er tour même avec une jambe en moins ! Dif­ficile de trouv­er Di­mit­rov bon dans ces cir­constan­ces, il sera peut-être en man­que de rythme au pro­chain match.

La suite fut assez sympa : la fin de match de Lucas Pouil­le, 19 ans et 22 coups gag­nants pour pass­er un pre­mi­er tour con­tre la WC américaine Kuz­netsov. Raf­raîchis­sant, assez sol­ide du fond du court, et en même temps ce n’était pas bien dif­ficile, l’Américain a pas mal arrosé. Mais une vic­toire en Grand chelem à 19 ans ça se prend… cer­tains après plusieurs Roland Gar­ros co­urent toujours après, comme Man­narino qui a perdu après avoir eu deux bal­les de match sur son ser­vice. Bref, tout est du bonus pour lui et con­tre Grigor il ne de­vrait pas faire de com­plexes au pro­chain tour.

La ten­dance étant aux petits jeunes qui mon­tent, je suis allée voir Kohlschreib­er con­tre Vese­ly, le grand dadais tchèque, qui me fait pens­er à Raonic. Sauf que lui est gauch­er. C’est bien ça qui a gêné le plus l’Al­lemand, qui a eu be­aucoup de mal à re­lanc­er, mais qui s’est bien con­centré pour re­mport­er le pre­mi­er tie-break. Jeu rapide, peu d’échan­ges, mon pater s’est ennuyé grave ! Peut-être que le ralen­tisse­ment des sur­faces c’est ausi pour que les vieux ronchons comme mon père con­tinuent à aimer le ten­nis ? A vérifi­er ! Pas décon­tenancé, Vese­ly réussi à break­er Kohlschreibb­er et file vers un deuxième set rapide vu que l’Al­lemand ac­cumule les fautes à ce mo­ment.

On décide de chang­er de court, pour voir Verdasco-Gicquel. Mladenovic est en­core là pour tent­er de ter­min­er rapide­ment con­tre la toute petite Américaine Laur­en Davis. Quand je dis toute petite, c’est que les ramas­seurs de balle présents sur le court sont soit à sa tail­le soit plus grands ! Ques­tions tics sur le court, Nadal a trouvé plus fort que lui. Davis lui vole haut la main la première place : au ser­vice elle fait re­bon­dir la balle entre ses jam­bes deux fois dans un sens, une fois dans l’autre, et au re­tour c’est la raquet­te qui passe entre ses jam­bes, au moins deux fois ! Ques­tion jeu, elle court par­tout, con­tre plutôt pas mal, mais n’a aucun coup fort et ses quad­riceps sont le doub­le de ceux de Kris­tina Mladenovic ! Bref, la Française s’im­pose par sa puis­sance de frap­pe, et aussi parce qu’elle vient finir à la volée quel­ques points im­por­tants. Elle pour­rait le faire un peu plus souvent, vu qu’elle est de­venue une bonne joueuse de doub­le. Mais la WTA et le filet, c’est une his­toire d’amour contra­riée.

Enfin Ver­dasco et Gic­quel ar­rivent sur le court, où le sol­eil a fini par per­c­er en cette toute fin de journée. Tout de suite la puis­sance de frap­pe de Ver­dasco écrase ce pauv­re Marco, qui prend 6-2 très rapide­ment. J’aime bien Gic­quel, une bonne trog­ne de baroudeur, de mec qui ne fait de cadeaux à per­son­ne et qui donne le max de ses pos­sibilités. D’ail­leurs, on sent un peu que Ver­dasco ne le craint pas plus que ça, comme s’il le pre­nait un peu de haut. Pour­tant le Breton a en­core de beaux re­stes, en­core bon au ser­vice, il con­tre bien et à plat, il prend la balle super tôt, ce qui ob­lige Ver­dasco à se donn­er un eu plus de mal. Man­que de bol pour Gciquel, Fer­nando ajus­te la mire et ça passe en 3 petits sets, juste avant la dernière aver­se qui s’abat sur Roland-Garros à plus de 21h, ça sonne la fin de journée.

Comme si une journée de pluie ne suf­fisait pas, j’ai eu droit à une deuxième journée bien arrosée ! Quand on aime on ne com­pte pas il para­it. Mais là tout de même c’était le pom­pon ! Bref cette journée fut un peu trop co­ur­te ques­tion jeu à mon goût, sur­tout que le pro­gram­me sur le papi­er était pro­met­teur.

Dimiti TursunovAprès avoir com­mencé la matinée en aper­cevant de loin Rafael Nadal à l’entraine­ment, on est vite allés voir « Are you » Han­es­cu con­tre Di­mit­ri Tur­sunov. Avec le Russe qui al­ter­nait le bon, le moins bon et le tout mauvais, Han­es­cu se con­ten­tant d’éviter le tout mauvais. Mal­heureuse­ment, le Russe était touché à la cuis­se et a dû ab­an­donn­er avant même la fin du deuxième set. Première gros­se aver­se et on est juste con­tent de trouv­er la co­ur­sive du centr­al pour une pause déjeun­er, la cafétéria est juste im­pratic­able, on sert plus de plateaux qu’il n’y a de places as­sises… le chaos !

Les matches fin­is­sent par re­prendre et mon envie de voir Stan Waw­rinka se heur­te à un con­densé de fans aux co­uleurs suis­ses et même à plein d’aut­res co­uleurs de cirés qui font la queue en masse, le cours étant pre­sque plein, je me rabats sur le Fog­nini /Rosol… Après tout le vain­queur doit affront­er Nadal, et puis ce Rosol, je n’ai pas en­core eu l’oc­cas­ion de le voir jouer, moi ! Donc Lucas Rosol… aujourd’hui il était de sor­tie comme la météo en mode ar­rosage al­ter­natif, en­trecoupé d’une ac­calmie. Son ser­vice passe réguliè­re­ment les 200, il a sans doute con­tribué à aug­ment­er les stats d’Aces qu’An­toine tient à jour re­ligieuse­ment. Après il n’a aucune pati­ence il tente le winn­er dès le re­tour, ou au deuxième coup de raquet­te sans cal­cul­er vrai­ment s’il a be­soin d’y mettre le paquet ou pas… Une gros­se aver­se in­ter­rompt à nouveau le match avec Rosol mené 3-2 0-40. On sent le break dès la re­pr­ise. Fog­nini lui ar­rache le ser­vice après que Rosol ait eu une balle de jeu. Le set est vite plié par l’Itali­en. Au deuxième ça se corse, l’ami Rosol tient mieux les échan­ges et sauve en­core quel­ques bal­les de break en venant finir le point au filet. Tout se tient jusqu’au tie-break et là Fog­nini fait la différence. L’Itali­en est quand même un sacré numéro, il est tel­le­ment non­chalant, qu’on a du mal à croire qu’il court sur ses matches ! On ne le voit jamais stressé, plus cool que Fabio, on di­rait qu’il est pre­sque « je_m’en­foutis­te », mais non il s’applique la plupart du temps, son jeu de jam­bes est celui d’un chat… feutré, suave. Sauf, que Rosol ar­rive de mieux en mieux à s’accroch­er et quand il tient son break, il ne le lâche plus. Ce qui im­pres­sion­ne, c’est le coup de fusil qu’il est cap­able de lâcher, quand ça re­ntre, c’est in­jou­able…. Mais ce jeu à haut ris­que, ne peut pas payer à chaque match. Donc l’exploit ac­compli face à Nadal ris­que de re­st­er longtemps son seul fait d’armes. L’issue du match re­pose sur Fog­nini, car Rosol ne de­man­de que ça. Quel­que part au fond de lui, je suis sûre que l’idée de re­jou­er Nadal lui plait.

On ter­mine la fin de journée pour aller voir Youznhy-Delbonis. L’ar­gentin com­met trop de fautes pour inquiéter l’ami Misha. Et le re­v­ers du Russe reste toujours un régal. Long de ligne ou en slice de défense, c’est le coup par­fait. Sur le cours d’à côté, Kirilen­ko s’entraine avec son sparr­ing, et Schiavone fait de même. C’est comme ça les jours de pluie… D’ail­leurs une énième gros­se aver­se vient douch­er nos es­poirs de suiv­re un autre match. Je re­ntre en me dis­ant qu’avec un peu de chan­ce je pour­rais voir la fin du match de Be­noit. Mille fois hélas, je passe en­core une demi-heure à sor­tir du bois de Boulog­ne, j’ai droit aussi aux bouc­hons parisiens pour finir la journée ! VDM.

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Gran­de prêtres­se de 15-LT : je désigne les pro­chains rédac­teurs quand on man­que d'ar­ticles, ils sont auto­matique­ment in­spirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un mirac­le ! ps mon avatar moi sur le canal St Mar­tin un jour d'hiver 2009, en pen­sant à ce que pour­rait être 15love :)

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333 Responses to Entre les gouttes à Roland-Garros…

  1. Sam 2 juin 2013 at 11:13

    Du coup et dans l’hypothèse que Rafa ne soit pas Nadal, qui pour battre Djoko en finale ? A se demander si finalement ça ne serait pas Tsonga le « mieux » armé. Du mal à croire que ça passe, sauf Adrénaline 30 ans de Noah, Tsonga en feu, etc. A la limite, même chose pour Fed. Se retrouver en finale lui donnerait-il envie de revivre 2011 ? On peut l’espérer. Sinon, je vais écrire « David Ferrer » comme ça c’est fait.

  2. MarieJo 2 juin 2013 at 11:19

    la suite sur l’article de william svp :)

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