Rétro-quizz : les réponses

By  | 27 février 2013 | Filed under: Quizz

Tatataaaa…

Les voici, les voilà !

Et, même si be­aucoup ont été trouvées, rien n’empêche de préciser un peu… Avec au pas­sage une deuxième place éclatan­te de Guil­laume (juste derrière Rabelaisan et son sans-faute, of co­ur­se hors co­ur­se), Guil­laume qui a dégainé plus vite que son ombre dès le pre­mi­er post, li­vrant pas moins de 11 bon­nes répon­ses d’emblée (dont une, allez, chipotons, pas tout à fait tout à fait complète).

C’est un peu comme jouer au Mast­er mind et trouv­er toutes les co­uleurs d’un coup… Sauf qu’en l’espèce, ça n’a rien à faire avec le hasard.

Ac­cessit aussi à Ax­el­Bob, très fel­lini­en sur ce coup-ci, avec huit bon­nes répon­ses et demi.

1/ Pour com­menc­er… Le com­men­ce­ment : quel­le est la première com­péti­tion de l’his­toire du ten­nis ?

Wimbledon.

Le pre­mi­er tour­noi s’est déroulé en 1877, soit trois ans après l’in­ven­tion du major Wingfield.

22 par­ticipants la première année, et un vain­queur : Spenc­er Gore, qui mon­tait sur toutes les bal­les, pro­fitant d’un filet plus haut qu’aujourd’hui, et pas­sant même la raquet­te par-dessus celui-ci pour co­up­er les trajec­toires… Ce qui a naturel­le­ment con­duit à deux rapides petits aménage­ments de règle…

A noter une réponse al­ter­native pro­pos­ée ci-dessous par Pat­ricia et PRO­BAB­LE­MENT (!) validée par Wiki notre ami : un tour­noi entre voisins dis­puté en août 1876 dans la pro­priété de l’oncle de James Dwight, avec un système de poules à han­dicap et un com­ptage par points. Est-ce du ten­nis, est-ce une com­péti­tion, si oui, pour­quoi tout le monde assène que Wimby is the first ? Syn­drome du pro­fes­seur Mon­tagni­er pour la découver­te du SIDA (et mille aut­res in­ven­tions avec problèmes du même acabit) ? Com­plot des jour­nalis­tes an­glais ? La ques­tion reste ouver­te. Un tour­noi pal­éolit­hique pour­ra t’il un jour mettre tout le monde d’ac­cord ?

Le lien pat­ricies­que : http://fr.wikipedia.org/wiki/­James_Dwight

2/ Quel vain­queur de grand chelem a eu la carrière la plus co­ur­te ?

Oui Elmar : Frank Hadow.

Vic­torieux (sans per­dre un seul set) du deuxième tour­noi de Wimbledon – celui de 1878 donc – où il débar­que en par­fait in­con­nu (il a pro­fité de ses vacan­ces pour s’inscrire au tour­noi !) et au cours duquel, oui Sam, il in­ven­te le lob, bat­tant en fin­ale un Gore qui a bête­ment con­tinué de mont­er au filet systématique­ment, le cuistre.

Hadow ne re­jouera plus jamais au ten­nis après cette vic­toire, et ne re­viendra à Wimby que pour re­mettre la coupe des 50 ans du tour­noi en 1926.

A noter qu’il a égale­ment in­ter­rompu la carrière de son ad­versaire avec cette fin­ale, Gore (Spenc­er, à ne pas con­fondre avec Arthur) trouvant le jeu définitive­ment bor­ing (comme quoi, la volée systématique n’est pas plus pal­pitan­te que le fond con­stant…).

3/ Quel joueur a aligné le plus de jeux con­sécutifs dans le même match ?

… Oui, parce que, comme le précise Guil­laume ci-dessous, un doub­le tri­ple en deux matches suc­ces­sifs, ça fait déjà 36 jeux…

Et puis, je suis sûr qu’il y a bien un Rochus-dans-le-genre qui a gagné un fu­ture ou un in­terclub rien qu’en bagel… Et d’ail­leurs moi, j’ai battu mon co­usin six fois de suite 6/0 6/0… Alors c’est moi le re­cord ?

Bon, sinon la réponse, c’est Max De­cugis.

19 jeux, à Bruxel­les, en 1911. Max De­cugis, c’est le pre­mi­er Français en com­péti­tion à l’étrang­er ever, le pre­mi­er à em­men­er une équipe française en Coupe Davis (en 1904 ; un pre­mi­er match perdu 3/2 con­tre la Be­lgique…), le pre­mi­er à s’align­er à Wimbledon et à re­mport­er l’épreuve de doub­le (en 1911 as­socié à André Gobert). Le pre­mi­er, on vous dit.

Et donc, ce pre­mi­er, il fait quoi à Bruxel­les ?

Eh ben, il met 19 jeux d’affilée à An­thony Wild­ing, alors le meil­leur joueur du monde (il vient de gagn­er Wimbledon, et d’ail­leurs le re­gag­nera les deux années suivan­tes, avec un pal­marès final pas dégueu de deux Open d’Australie et quat­re Wimbledon).

Un­believ­able.

Au cours de cette par­tie, De­cugis va pass­er du score peu flat­teur de 0/6 0/6 0/5 à celui, com­plète­ment fou, de 0/6 0/6 7/5 6/0 6/0.

L’his­toire ne m’a pas dit s’il était mené 40/0 sur le jeu de 5/0 au troisiè­me set, mais, cette précis­ion mise à part, il n’est pas pos­sible de par­tir de plus loin… Ni d’ail­leurs d’aller plus loin (à moins que quel­que chose m’échap­pe, je ne vois pas com­ment on peut per­dre 20 jeux de suite).

Tiens, ça me rap­pelle la de­vinet­te que vous con­nais­sez sûre­ment « Com­ment peut-on mar­qu­er un but au foot sans re­ntr­er sur le ter­rain ? » (réponse : entrée en jeu sur un cor­n­er, but di­rect et claquage dans la foulée – ou en­core, fin du temps réglemen­taire, ou but en or).

En tous cas, Shvedova et son set d’or sont sérieuse­ment con­cur­rencés.

Reste une ques­tion : que s’est-il passé (car à vrai dire je n’en sais rien) ? Défail­lance ? Chan­ge­ment tac­tique ? Pari ? En­voû­te­ment ? De­scen­te d’or­ganes ?

Toute lan­terne sus­cep­tible d’éclair­er cet épisode dan­tesque est la bi­en­venue.

4/ Bor­gothons, Djokot­hons et aut­res adep­tes du Nadalot­hon peuvent aller se rhabill­er : j’ai re­mporté 10 Grands chelems (ou as­similés) con­sécutifs sans per­dre un set et en ne lais­sant en tout et pour tout à mes mal­heureux ad­versaires fin­alis­tes que 26 jeux… Je suis ?

La première vraie star du jeu : Suzan­ne Lengl­en.

De 1919 à 1926, 12 Grands chelems – ou as­similés – en tout (6 Cham­pion­nats / In­ter­nationaux de Fran­ce, « ancêtres » de Roland, et 6 Wimbledon) plus 8 tit­res en doub­le et 10 en mixte, pour une seule fin­ale per­due (Cham­pion­nats de Fran­ce 1914), 171 vic­toires con­sécutives. N’en jetez plus.

Une petite an­ec­dote sur la Di­vine, qui montre que les com­plain­tes con­cer­nant la pro­gram­ma­tion et aut­res bloody Satur­day, autant que cel­les con­cer­nant la starifica­tion et ses cap­rices col­latéraux ne datent pas d’hier : le célèbre « in­cident de Wimbledon 1926 ».

Lors de ce tour­noi, la reine Mary, qui voulait ab­solu­ment voir jouer Suzan­ne, de­man­de à chang­er l’heure du match. On fait plaisir à la souveraine… Mais pas à la souveraine du jeu : au nouvel horaire fixé, Suzan­ne avait rendez-vous avec son médecin. Merde, ça se com­prend, quoi. Prévenue au de­rni­er mo­ment suite à un petit vaudevil­le de mes­sages pas reçus, elle re­fuse de décom­mand­er son rendez-vous…

Apprenant par-dessus le marché qu’elle est censée jouer deux matches de suite (sim­ple, puis doub­le), elle boude : non, c’est non. Le ton monte, mais rien n’y fait… Suzan­ne fait caca dans les ves­tiaires, et la Reine se retro­uve de­vant un court centr­al vide !

Au final, les deux matchs de Suzan­ne sont re­portés au len­demain : la chieuse est reçue dans un sil­ence de mort par le pub­lic an­glais tradis­hoked. Elle gagne son match sans le moindre applaudis­se­ment. Vexée, elle s’en­ferme dans sa chambre d’hôtel, re­fait caca, et décide fin­ale­ment de quitt­er le tour­noi sans jouer sa demie.

Ce sera là sa dernière ap­pari­tion à Wimbledon, et le pre­mi­er pas vers sa carrière pro­fes­sion­nelle, pas bien aidée par l’im­minen­te et pre­ssen­tie arrivée de la pro­chaine star du jeu : Helen Wills Moody.

5/ Quel joueur, multi-vainqueur en Grand chelem, a in­venté la lan­ceuse de bal­les, la raquet­te de ten­nis en acier ou en­core la pas­tille anti-vibrations ?

René Lacos­te, évidem­ment.

Sans com­pt­er son in­ven­tion de loin la plus rémunérat­rice : le polo (un pote lui brode un crocodile – son sur­nom – sur une chemiset­te et zou ! La première fois qu’une mar­que est visib­le à l’extérieur d’un vête­ment ne sera pas la dernière…)

Ajoutons qu’il a gagné 7 tit­res du Grand chelem (3 In­ter­nationaux de Fran­ce – norm­al pour un crocodile -, 2 Wimby et 2 US Open)… Mais (comme quoi ça ne date pas d’hier les pousses-baballes qui em­mer­dent tout le monde) ses con­tem­porains trouvent son croco-jeu plutôt en­nuyeux… Sa tech­nique était en effet en­tiè­re­ment basée selon le prin­cipe sim­ple et logique en passe de re­devenir la de­v­ise du ten­nis moder­ne : « Il suf­fit de re­nvoy­er la balle dans le court une fois de plus que l’ad­versaire ». Une sorte de paléo-pou quoi.

Lacos­te était décidément un vision­naire…

6/ Je suis le stade le plus pre­stigieux jamais con­struit pour la Coupe Davis.

Roland-Garros.

La con­struc­tion du stade, achevée en 9 mois, a été lancée suite à la vic­toire de la Fran­ce sur les USA de Tild­en en 1927, après deux défaites en fin­ale… Ou plutôt en Chal­lenge Round, puis­qu’à l’époque (et jusqu’en 1972) le vain­queur de l’année précédente at­tendait tran­quil­le­ment et à domicile son ad­versaire en fin­ale, ad­versaire qui, lui, s’ac­harnait d’abord à gagn­er son cham­pion­nat in­ter­zone, puis à sor­tir vic­torieux des aut­res gag­nants de zone, après des trajets en bateaux qui, dans les pre­mi­ers temps, duraient souvent plusieurs semaines… Avant d’enfin avoir la pos­sibilité d’affront­er le tenant, qui le re­gar­dait co­ulos ar­riv­er four­bu de­puis son rocking-chair…

Du coup, autant vous dire que, quand on met­tait la main sur la Coupe, on faisait tout pour la gard­er (Tild­en et les US l’avaient de­puis sept ans – un re­cord – et la Fran­ce des mous­quetaires la gar­dera 6 ans de suite).

A noter, puis­qu’on en est là et pour re­bon­dir sur des débats précédents, qu’à l’époque, la Coupe Davis était, bien loin de­vant les Grand chelems, LA com­péti­tion de ten­nis la plus pre­stigieuse. C’est même elle qui « créait » (avec un bémol pour Wimbledon, qui ex­is­tait quoi qu’il ar­rive et re­ncontrait toujours un énorme succès populaire) les Grands chelems par l’arrivée des chal­leng­ers de l’année dans le pays champ­ion en titre (qui, jusqu’en 1972, se bor­nait au quad­riptyque USA, Australie, Fran­ce, Grande-Bretagne).

… Et c’est donc elle qui a créé Roland.

Au sens pro­pre, avec la con­struc­tion du stade, mais aussi au sens figuré, puis­que les vic­toires suc­ces­sives de la Fran­ce ont per­mis, ses futurs et pre­stigieux ad­versaires Davis en pro­fitant pour jouer le tour­noi nation­al en prépara­tion, au Roland-Garros qu’on connaît de voir le jour.

Les 7 vic­toires con­sécutives des Américains ont de même per­mis à l’US Open de se faire gros­sir le nom (même si le tour­noi est bien plus an­ci­en, puis­qu’il date de 1881).

Coupe Davis oh com­bi­en ignorée aujourd’hui par ceux-là même qui crient leur amour de l’his­toire du jeu, grâce te soit ici re­ndue !

7/ Je suis déten­teur de 4 Coupe Davis… 4 cam­pagnes où je n’ai pour­tant jamais joué le moindre match.

Chris­tian Bous­sus, le 5e mous­quetaire (Coupe Davis de 1929 à 1932).

Il faud­ra at­tendre 1934 pour le voire jouer un match… Et per­dre la re­ncontre.

… Et il faud­ra at­tendre 1991 pour que la Fran­ce lève à nouveau le saladi­er.

Sacré Chris­tian.

8/ Davyden­ko n’a rien in­venté : je pariais réguliè­re­ment sur mes pro­pres matchs, voir même en cours de match, ou en­core même en cours de jeu, avec une con­duite spor­tive pour le moins douteuse… Mais, à l’époque, ce genre de petits ar­range­ments ne causaient pas vrai­ment d’ennui.

I’m Bob.

Bobby Riggs.

L’homme est plus connu pour ses per­for­mances extra­spor­tives, et sur­tout pour le fameux « Match des sexes » en 1973, ou plutôt les matchs des sexes (Mar­garet Court bat­tue dans une am­bian­ce de ker­messe, puis Bi­llie Jean King vic­torieuse dans un mood très catch et de­vant 50 mill­ions de téléspec­tateurs !) que pour ses faits d’armes (pour­tant pas dégueus) sur le ter­rain.

Quand il se bat avec son sexe, il a 55 ans et la bour­se fripée (mais il s’apprête à gagn­er 100 000 dol­lars, le salaud), et pro­voque avec une jubila­tion par­tagée l’américaine Bi­llie, chantre de l’égalité hom­mes – fem­mes, militan­te ex parité-du-prize-money, première ten­niswoman à révéler son homosexualité, détentrice de 12 Grands chelems et en­core en pleine bour­re malgré ses quasi 30 balais.

Quand il lance pari sur pari, c’est un gail­lard bien plus vert qui se re­mplit les bour­ses, puis­que ça se passe à la fin des années 30… Le bénévolat n’est pas, on l’aura com­pris, le grand amour de Bob : fuck­ing fuck, les joueurs amateurs ne peuvent pas être payés, vous rendez-vous com­pte ?… Mais heureuse­ment, le monde est bien fait : rien ne leur in­ter­dit de pari­er !

Et, quit­te à pari­er, autant pari­er au bon mo­ment… Et donc, autant pro­voqu­er ledit bon mo­ment… D’où cer­tains doutes quand le niveau de Riggs s’ef­fondre sub­ite­ment (et sa cote avec) pour re­mont­er in ex­tremis après qu’il ait trans­mis son pari à un com­par­se au chan­ge­ment de côté ! Riggs était en fait un pro­totype d’homme d’af­faires joueur (Cf. Tiriac pour la mar­que déposée). Il n’al­lait d’ail­leurs pas tard­er à pass­er pro, pour de­venir plus tard or­ganisateur de tournées.

Le plus grand mo­ment du Riggs-parieur-sur-lui, c’est sûre­ment Wimby 1939.

A cette époque, Riggs est un numéro 1 par défaut. Notam­ment en l’abs­ence de Von Cramm (un vrai roman celui-là aussi : op­posant notoire au Reich, il passe 1938 en prison pour une homosexualité in­ventée pour l’oc­cas­ion, est en­suite refusé à Wimby pour le même – faux- motif, puritanis­me an­glais ob­lige, puis arrêté et tor­turé en 1944 par la Ges­tapo suite à l’at­tentat raté con­tre Hitl­er… Pour finir sauvé par le roi de Suède Gus­tav V, roi fan de ten­nis, qui a égale­ment tiré Borot­ra des grif­fes de la Ges­tapo en 1942… Mais je m’égare…)

En 1939 donc, Riggs parie sur sa tri­ple vic­toire dans le sim­ple, le doub­le mes­sieurs et le doub­le mixte à Wimbledon ! Un triplé que seul Donald Budge avait réussi…

Et ce pari… Il le gagne !

… En pas­sant par une vic­toire plus que laborieuse con­tre un cer­tain El­wood Cooke en fin­ale du sim­ple : 2/6 8/6 3/6 6/3 6/2 (mais, fort de ce qui précède, rien n’in­terdit de pens­er que ce score ne reflète peut-être pas totale­ment la par­tie, ou du moins la reflète moins qu’il ne reflète l’évolu­tion des cotes…).

9/ Je suis le seul doub­le mas­culin à avoir jamais fait le Grand chelem, ratant même le DOUB­LE grand chelem pour deux pauv­res jeux…

Frank Sedgman et Ken Mac Gregor, en 1951.

La paire est idéale : Sedgman l’ar­tiste dépose les volées au filet, tan­dis que Mac Gregor le violent smas­he comme une brute et écrase toutes les ten­tatives de lobs dans le ter­rain ad­verse.

Formés par la nouvel­le « Hop­man fac­to­ry » (en gros, l’ancêtre de l’académie Bol­lettieri : muscu, travail ac­harné, pas de sor­tie…), les deux Australiens ar­rachent tout en 1951… Et pre­sque tout en 1952, ratant donc un deuxième Grand chelem consécutif de deux jeux : ils ne sont bat­tus à l’US Open que 8/6 au cin­quiè­me set par Mer­vyn Rose et Vic Seixas…

On peut ajout­er que Sedgman ne s’est pas arrêté là : il re­mpor­te égale­ment en 1951 trois épre­uves de mixte sur quat­re (avec Doris Hart), et joue 9 fin­ales pour 8 tit­res en Grand chelem toutes com­péti­tions con­fon­dues…

… Et re­belote et dix de der en 1952, où il n’est pas si loin de se faire la petite totale, le tri­ple Grand chelem de fin­ales, avec onze fin­ales sur les douze pos­sibles ! Et 8 tit­res de­rec­hef…

Ce qui fait… 16 tit­res et 20 fin­ales sur deux ans !

Au bout du com­pte, il ne man­quera à Sedgman que le titre en sim­ple à Roland (où il ne fera qu’une seule fin­ale) pour les avoir tous en carrière et re­joindre Hart, Court et Nav­ratilova dans le très select et très féminin club des all in­clusive, qu’aujourd’hui seule Serena a en­core la pos­sibilité de ral­li­er (il lui man­que le mixte en Australie et à Roland).

Bon, il faut cer­tes re­lativis­er tout ça par le fait que dans les années 50, le ten­nis amateur com­men­çait à vrai­ment être sip­honné par le ten­nis pro, y per­dant chaque année toujours un peu plus en têtes d’af­fiches et en crédibilité… Mais ça per­met aussi et à nouveau et de­rec­hef de re­lativis­er nos in­ces­sants « mo­ments his­toriques » con­tem­porains.

10/ J’ai eu les nationalités Égyp­tien­ne, An­gla­ise, Suis­se, Tchécos­lovaque, Al­leman­de, je fus à la fois ten­nisman et avant centre de hoc­key de clas­se mon­diale, je suis, je suis… (à lire avec la voix de Juli­en Lep­ers dans l’oreil­le droite et un chronomètre cris­pant dans la main gauc­he).

Jaros­lav Drob­ny.

Vous l’avez bien décor­tiqué celui-là : ouf de ouf, non ?

Tchécos­lovaque de 1921 à 1939 et de 1945 à 1949, al­lemand de 1939 à 1945 suite à l’an­nex­ion des Sudètes, Suis­se en 1949 suite à son asile et à la révoca­tion de son pas­seport tchèque, égyp­ti­en de 1949 à 1954 (et donc, meil­leur joueur égyp­ti­en de l’his­toire !), et enfin britan­nique… (brève pause re­spiratoire) … Avant-centre de l’équipe nationale de hoc­key sur glace cham­pion­ne du monde en 1947 et médaillée d’ar­gent aux jeux olym­piques de 1948, meil­leur joueur de ten­nis européen durant les dix années qui suivirent la guer­re, em­menant deux fois à lui tout seul l’équipe tchèque en fin­ale in­ter­zone de la Coupe Davis, je par­ticipe au seul match nul de l’his­toire du ten­nis… (Re­prends ton souffle Juli­en, tu as en­core le re­cord de longévité des chiffres et des lettres à battre, faud­rait pas te péter un clapet)… (Je suis d’ac­cord Pat­ricia, ça com­m­ence à re­ssembl­er à quel­que chose)…

Grand ser­veur mais piètre re­tour­neur, Drob­ny était spécialis­te des matches marat­hons avec ses jolis verres-fumés-qui-s’accordaient-si-bien-si-mal-avec-le-jour-tombant.

Il avait, un peu comme Gomez, pre­sque tren­te ans quand il réussit enfin à re­mport­er son pre­mi­er Grand chelem (Roland-Garros 1951)… Sauf qu’il récidiva en­core deux fois : Roland 1952 et Wimby 1954, qu’il re­mpor­ta à 32 ans, et où il réussit à battre coup sur coup Lewis Hoad, Budge Patty, et Rosewall en fin­ale (13/11 4/6 6/2 9/7). En 1952, il ex­plose d’ail­leurs tous ses re­cords – comme quoi la tren­taine rugis­sante ne date pas d’hier – en re­mpor­tant 21 tit­res. Par la suite, il en gag­nera en­core une cin­quan­taine (pour 139 au total, tous amateurs, un re­cord comme le soulig­ne Mat­hias) sans com­pt­er 58 fin­ales, au cours d’une carrière pour­tant in­ter­rompue 7 ans entre 1939 et 1945… En voilà un qui aurait dû se mettre au golf après le ten­nis…

11/ Dans les années 60, Em­er­son et San­tana avaient un point com­mun d’im­portan­ce… Qui leur a per­mis de faire une looon­gue carrière amateur. Lequel ?

… Ils avaient le même boulot !

En effet cher Ax­el­Bob, Em­er­son avait un poste de « re­spons­able des re­la­tions pub­liques » chez Philip Mor­ris… Tan­dis que San­tana pouvait s’enor­gueil­lir du même titre… Mais pour Marlboro !

Outre le côté un peu co­cas­se aujourd’hui de voir des spor­tifs re­présent­er une mar­que de clopes (à quand un Feder­er am­bassadeur David­hoff ? Ils doivent avoir de l’ar­gent à mettre de­puis qu’ils ont quitté Bâle…), ces pro­fess­ions bien payées et, bien en­ten­du, fort peu gour­mandes en temps, leur ont per­mis de re­st­er amateurs au mo­ment où tout le monde par­tait chez les pros.

Les 12 Grands chelems d’Emer­son n’ont, c’est de notoriété pub­lique, pas une gran­de valeur étant donné qu’à l’époque tous les meil­leurs par­taient sous contra­t pro… Mais cette valeur chute en­core quand on sait qu’Emer­son (comme San­tana) bénéficiait donc d’un em­ploi fic­tif in­direc­te­ment pour­vu par la fédéra­tion, per­met­tant de vivre paisib­le­ment et très cor­rec­te­ment d’une ac­tivité de joueur amateur sans avoir à co­urir le cac­het chez les sal­timban­ques du tamis, qui, eux, tapaient de soir en soir sur des park­ings, des sal­les des fêtes im­prob­ables… Travell­ers (chèques) d’un sport pro aussi re­nt­able qu’érein­tant.

Em­er­son / Satana, ou le spor­tif fonction­naire, soit dit sans an­imosité aucune pour la gent étatique.

… Méchant point noir à cette af­faire : les éter­nelles fin­ales Em­er­son / Stol­le qui saoulaient tout le monde, et un ten­nis qui du coup per­dait dramatique­ment son audi­ence faute de crédibilité : à chaque pas­sage du meil­leur amateur de l’année chez les pros, celui-ci se faisait en effet systématique­ment rétamer (tradi­tion sévère­ment initiée par Gon­zalez dans les 50’s, Rosewall et Hoad peuvent en témoign­er).

12/ Quel est le tour­noi qui a le pre­mi­er ac­cepté de de­venir open, entraînant tous les aut­res, et amenant ainsi l’ère du même nom ?

Wimbledon, en­core et toujours.

Les années 60, c’est le mo­ment où le ten­nis amateur coule pour de bon. Il faut faire quel­que chose.

Pour­tant, la fédéra­tion in­ter­nationale, les fédéra­tions française, et sur­tout australien­ne, sont toujours arc-boutées au prin­cipe de l’amateuris­me, ou plus ex­ac­te­ment de l’amateuris­me dit de « Philip Mor­ris Marlboro », tant la pratique de l’emploi fic­tif se dévelop­pe, his­toire de ne pas voir par­tir tous les joueurs.

Her­man David, président de Wimbledon, passe alors par là, et or­gan­ise en août 1967 un tour­noi sur in­vita­tion avec la par­ticipa­tion de huit joueurs pro­fes­sion­nels (dont Laver, Rosewall, Gon­zales et Hoad) et prize money à la clé.

Le tour­noi a un succès populaire ter­rible. BBC y lance même le pre­mi­er di­rect co­uleur.

Laver bat Rosewall en fin­ale, mais sur­tout, la qualité des pros saute aux yeux de tous.

Dans la foulée, Her­man David an­non­ce en conférence de pre­sse que la pro­chaine édi­tion de Wimby sera ouver­te à tous, amateur comme pro­fes­sion­nel. Branle-bas de com­bat du côté de la fédéra­tion in­ter­nationale, qui de­man­de à la fédéra­tion an­gla­ise d’exclure pure­ment et simple­ment cet out­recuidant et in­contrôl­able Lawn ten­nis club… Mais, bien heureuse­ment, c’est l’in­verse qui se pro­duit, et celle-ci emboîte le pas à David…. Déclarant l’Angleter­re toute entière open ! En­gland is free ! Open is open !

Comme quoi, Wimbledon n’a pas usurpé son mythe : quel­les que soient les préfér­ences per­son­nelles, son pre­stige est in­dis­cutab­le­ment une coudée au-dessus de celui de tous les aut­res tour­nois.

Wimbledon est non seule­ment à l’origine du ten­nis, mais aussi à l’origine du ten­nis moder­ne. C’est la seule bouée st­able de­puis les débuts de ce sport, et le tour­noi se déroule en­core aujourd’hui sur la sur­face où le ten­nis est né… What else ?

13/ Je suis le tout pre­mi­er ten­nisman pro­fes­sion­nel jamais battu par un amateur. Shame on me.

Pancho Gon­zalez.

Bon, cer­tes, j’aurais pu préciser « durant l’ère open », ou « en tour­noi of­ficiel »…

Tri­ste ir­onie de l’his­toire : celui qui fut le monar­que ab­solu des années 50, écrasant chaque année avec une rage in­sensée la con­curr­ence, sans doute le plus grand joueur du jeu avec Tild­en et Feder­er, est battu d’entrée et à 40 ans par l’Anglais Mark Cox, futur com­men­tateur pour la BBC, qui enchaîne en tapant un autre pro (Em­er­son), avant de s’arrêter en demie con­tre Laver. Ça se passe en avril 1968 au tour­noi de Bour­nemouth (le 1er tour­noi open ef­fective­ment joué, Wimbledon ayant lancé le mouve­ment, mais se déroulant juste après).

14/ Je suis le Grand chelem qui a compté le plus de W.O. de l’his­toire.

Eh non Sam, pas Wimby 1973… (ici, le tour­noi est boycotté – en­core pour les sombres bi­sbil­les amateurs-pros -, c’est différent).

Pas Bercy non plus… Quoique, at­tendons cette année…

Non : Roland-Garros 68. Ou plutôt, Roland-Garros mai 68…

Comme quoi, le sport et la politique…

Tiens, ça me rap­pelle la chan­son de Thiéfaine 22 mai 68

A Roland-Garros, en tous cas, dans l’or­ganisa­tion, ça fouet­te sévère : révolu­tion open plus révolu­tion étudian­te, ça fait be­aucoup… Le tour­noi, qui prévoit désor­mais de vers­er des prix va t-il re­ntr­er dans ses frais ? Les spon­sors sont rares, les man­ifs se multi­plient…

Au final, après main­tes hésita­tions, le tour­noi est main­tenu… Et les en­nuis com­men­cent.

La grève générale est décrétée le 22 mai… Plus de bus, plus d’ess­ence, plus d’avion… Com­ment va venir le pub­lic ?

Le pub­lic… Et les joueurs !

Rosewall, Laver, Em­er­son, Stol­le et un paquet d’aut­res at­terris­sent sur l’aé­roport militaire de Bretig­ny. Cer­tains louent des voi­tures et des bi­dons d’ess­ence pour débar­qu­er bon an mal an Porte d’Auteuil !

Au final, il y a 31 W.O. au pre­mi­er tour, dont trois têtes de série: Hoad, Piet­rangeli et Kodes, et 3 au deuxième… Soit donc, 34 en tout, re­cord à battre…

Le 30 mai, len­demain de la dis­pari­tion du Général de Gaul­le, les spec­tateurs suivent les matches en éco­utant la radio…

… Quand enfin, De Gaul­le re­vient, et an­non­ce dans la foulée la dis­solu­tion de l’as­semblée…

Et… Oui oui, c’est dur à im­agin­er d’ici, mais c’est bien la joie qui prédomine chez be­aucoup (pas ceux qui de­scen­dent des bar­ricades, évidem­ment).

Ouf : Char­les is back, le pire est passé.

Le sport aime l’ordre (il a d’ail­leurs toujours fait bien meil­leur ménage avec les di­cta­tures que les régimes populaireszébordéliques), et le re­tour du Général re­mplit d’un coup le stade, boosté comme une jeune verge. La gaule de la Gaule par de Gaul­le, quoi.

Les bal­les de plomb sont rangées dans les car­touc­hières, les bal­les pre­ssuris­ées sort­ies de leurs étuis. La révolte a fait pschitt, les tubes peuvent faire pschitt. Re­tour aux jeux.

Moralité : le Général de Gaul­le n’a pas sauvé la Fran­ce, il a égale­ment sauvé Roland-Garros !

Sinon, en ce qui con­cer­ne le ten­nis, en fin­ale, Rosewall l’em­porte sur Laver 6/3 6/1 2/6 6/2. A 33 ans, Rosewall de­vient ainsi le vain­queur le plus âgé de l’his­toire du tour­noi, après en avoir été, 15 ans auparavant, le plus jeune (en­core plus fort avec l’Open d’Australie, qu’il gagne pour la première fois en 1953 et, pour la dernière et quat­rième fois, en 1972…).

Autre point fort du tour­noi : à plus de quaran­te ans, Gon­zalez at­teint les demi-finales avant de per­dre, rincé, con­tre Laver en demie… Un Gon­zalez que la plupart des spec­tateurs n’avaient jamais vu jouer tant sa carrière amateur est passée comme l’éclair.

15/ Je suis la seule fin­ale de Grand chelem op­posant un militaire du bloc de l’Ouest à un militaire du bloc de l’Est, et ce, en pleine Guer­re froide… Deux joueurs aux noms en­core très con­nus aujourd’hui. Le tout pour une bagar­re… A co­uteaux tirés (on fait ce qu’on peut).

Wimbledon 1972. Stan Smith bat Ilie Nas­tase 4/6 6/3 6/3 4/6 7/5.

Bon, ok Pat­ricia, de­puis 63 c’était la détente (avant la « guer­re fraîche » !), et donc le « en pleine guer­re froide » est un peu sen­sation­nalis­te, mais, même si elle n’avait plus qu’une réalité af­faib­lie, ladite gué­guer­re a très of­ficiel­le­ment pris fin en 1991.

A l’époque, le bloc de l’Est re­fusait en­core le sport pro. Ilie Nas­tase avait donc un métier of­ficiel : militaire (Nas­tase, militaire ! Drôle, non ?). Pour le re­mer­ci­er des ser­vices re­ndus à la na­tion, le président Ceauses­cu l’avait même fait col­onel…

… Or, au même mo­ment, Smith, appelé pour son ser­vice et af­fecté à Was­hington, était, comme vous l’avez si bien dit, militaire lui aussi (il jouait grâce à des per­miss­ions). Mais il n’était que capor­al… Nixon moins cool que Ceauses­cu ?

Le 9 juil­let 1972, capor­al Smith et col­onel Nas­tase se re­ncontrent donc en fin­ale… Même si le clas­se­ment ATP n’est pas en­core op­ération­nel (il le sera en 1973, et sera d’ail­leurs in­auguré par le col­onel à sa tête), ce sont les deux lead­ers de cette année-là (en l’abs­ence toutefois des pros sous contra­ts, pro­visoire­ment ban­nis lors d’une nouvel­le gué­guer­re pro­s/amateurs).

Nas­tase perd son ser­vice et le titre à 6/5 au 5e set sur un smash dans le filet…

Dur dur… Ceci dit, il se rattrapera à l’US Open (con­tre Ashe), puis au Mast­ers (con­tre Smith), gag­nant les deux tit­res 6/3 au même 5eset (toujours con­tre Smith, il per­dra par con­tre – et en 3 sets – sim­ple et doub­le en fin­ale de la Coupe Davis, une première coupe sans chal­lenge round que les USA re­mpor­tent 3/2).

16/ Cent ans de ten­nis ça passe vite, et nous y voilà déjà : lors du cen­tenaire de Wimby, je suis le seul des 41 an­ciens vain­queurs de sim­ple comme de doub­le présents dans le stade à ne pas as­sist­er à la cérémonie parce que je… m’entraîne juste à côté.

Oui, vous saviez / avez deviné : Con­nors… bad guy entre tous.

Avant le tour­noi 1977, le All En­gland Club in­vite les an­ciens vain­queurs en­core en vie pour une re­m­ise de médail­le en présence du duc et de la duc­hesse de Kent.

Il y a tout le monde : Borg, Evert, Borot­ra, Brug­non…

Tout le monde sauf Jimmy… Qui est en train de s’entraîner sur un court secon­daire…

Buzz de scan­dale, la mère de Jimbo prend sur elle « l’er­reur », en dis­ant qu’elle a oublié de la prévenir… Sauf que Con­nors n’en a rien à fout­re…

Ce n’est évidem­ment pas son coup d’essai. La liste est lon­gue : refus de jouer la Coupe Davis ; ex­clus­ion de Roland 1974 pour par­ticipa­tion aux rémunérateurs In­ter­villes américaines ; en­gage­ment dans les très con­troversés matches défis (appelés « Heavyweigth Cham­pionship of ten­nis » – Cham­pion­nat poids-lourd de ten­nis !), qui se déroulent à Vegas, avec chan­ge­ments in­ces­sants de règles pour « plus de spec­tacle » ; em­brouil­le avec le président de l’ATP Arthur Ashe, qu’il pour­suit même en dif­fama­tion (Ashe, qui le battra en fin­ale de Wimby 1975, alors que Con­nars plastron­nait avant le tour­noi : « Celui qui me battra à Wimbledon n’est pas en­core né ! »… Quel kif ç’a dû être pour Arthur !)…

Une chose est sûre : si Con­nors avait fait sa carrière avant l’ère Open, il aurait choisi son camp.

Fin du rétro-quizz aux oluives.

Le ten­nis à une his­toire et en plus elle est fun !

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44 Responses to Rétro-quizz : les réponses

  1. Mathias 27 février 2013 at 08:57

    Oluive tu m’as tué!
    Un grand grand quizz qui te servent à écrire 16 articles en 1.
    You made history! ;-)

  2. Robert "AxelBob" 27 février 2013 at 09:06

    Trop fort l’ami Decugis, Wilding a du se casser un bras ou les deux comperes ont fait une davydenko ou une riggs :-)

    Sinon c’est pas pour chipoter mais je precise que marlboro n’est qu’une marque de la multinationale philipp morris. Santana et emerson travaillaient donc bien pour la meme societe ;-)

    • Oluive 27 février 2013 at 13:53

      Ça m’aurait étonné que tu te trompes aussi…

      J’en conclus que tu n’aimes pas Fellini.
      ;)

  3. Remy 27 février 2013 at 10:09

    Enorme boulot Oluive, je suis très admiratif.
    J’apprends plein de choses.

  4. William 27 février 2013 at 11:47

    Bon, ben… Que dire à part bravo ? À Oluive d’abord et ensuite à ceux qui ont décroché des bonnes réponses.

  5. Guillaume 27 février 2013 at 11:54

    Sur la question 3, à propos du nombre de jeux consécutifs. Sur un match ok, mais ce que ça me donne envie de savoir, c’est quel est le record de jeux remportés consécutivement, à cheval sur plusieurs parties ?

    J’ai trouvé un fou furieux qui semble détenir la meilleure marque de l’HISTOIRE. Il s’appelle Torsten Johansson, et à Wimbledon en 1947 il a collé deux triples bagels consécutifs : au 1er tour à Brian Royds, et au 2e tour à Pierre Geelhand. Selon la Bible de Collins, c’est la seule fois où l’on a recensé un tel double triple du tennis, soit 36 jeux consécutifs. Tenant la forme de sa vie, notre ami Torsten a encore battu au troisième tour Jozsef Asboth (en grappillant peut-être au moins le 1er jeu de la partie, ce qui lui permettrait d’augmenter encore son record d’une unité ?). Asboth n’était pas le premier venu puisqu’il venait de gagner Roland-Garros trois semaines plus tôt. Johansson énième du nom n’a capitulé qu’en 8e devant Jack Kramer himself.

    Allez, d’autres infos sur Torsten, en vrac : c’était le grand pote de Lennart Bergelin en équipe nationale de Coupe Davis. Il a été en 8e des 3 Grands chelems qui comptaient à l’époque (1 fois à RG, 3 fois à Wimb, 1 fois à l’US), mais n’a jamais pu s’inviter en quarts. En huitièmes de Roland en 1949, il avait toutefois bien chahuté Pancho Gonzales, ne s’inclinant que 15/13 6/4 4/6 6/4. Son Wimbledon 1953 est également intéressant : il y rétame au premier tour un certain Philippe Chatrier (6/0 6/3 6/0… de là ses sentiments ambivalents envers Wimby ? :lol: ), et au troisième tour un certain Torben Ulrich, le père du batteur de Metallica.

    Il a gagné un seul titre, en Allemagne en 1956, en salle. Il avait battu en finale l’Italien Orlando Sirola, futur finaliste de RG. Une autre finale à son actif, en France, au Canet, perdue face au très francophile Budge Patty en 1955. Et enfin son morceau de bravoure, une finale atteinte aux Internationaux d’Afrique du Sud en 1956. Il y avait battu Trevor Fancutt, Australien de second plan (0/6 9/7 7/9 6/3 6/1) et surtout le N°1 local Eric Sturgess, trois fois finaliste en GC (2/6 2/6 6/4 7/5 6/3). Voilou, voilou.

    Va essayer de reprendre une activité normale après ça.

  6. MarieJo 27 février 2013 at 12:16

    bon 2/15 j’aurai pu faire 2 points de plus mais ça change quoi à la rouste en question ! :oops:

  7. Kaelin 27 février 2013 at 12:17

    Merci beaucoup Oluive, moi aussi j’ai appris énormément de choses.. à vrai dire je crois que je ne connaissais aucunes de ces anecdotes tennistiques historiques, c’est pour ça que je n’ai point participé.
    Enorme boulot comme dit Rémy.
    Il y a quand même des histoires de cinglés haha.

    Mes préférées : l’anecdote avec Lenglen et la reine ; Bobby Riggs (idole de Gilles Simon et Tsonga ;) ); Jaroslav Drobny : son histoire est absolument incroyable, j’adore ! ; et celle sur Connors, qui refuse de venir à la cérémonie d’anciens vainqueurs, qui m’a fait pensé un peu à celle sur Lenglen.

  8. Guillaume 27 février 2013 at 13:42

    Je continue, parce que cette question 3 m’a vraiment laissé sur ma faim. J’explore, j’explore…

    Plus près de nous, et donc qui permettra à beaucoup d’entre nous de mieux jauger l’exploit à l’aune de ce qu’ils ont vécu, Sergi Bruguera a frappé sacrément fort à Roland en 93 : on connaît tous le 6/0 6/0 6/0 passé à Thierry Champion au 2e tour. Mais ce triple bagel s’inscrit en fait dans une série. Juste avant, au 1er tour, Bruguera avait écrabouillé Leconte, prenant les 2e et 3e set sur le score de 6/1 6/0 (et pourtant Leconte rejouait bien à ce moment. Il gagnera d’ailleurs Halle dans la foulée, puis un 8e à Wimb). Et juste après, au 3e tour, la vache espagnole gagnera le 1er set 6/1 contre Magnus « Forehand » Larsson. Autrement dit, cette année-là (où il va gagner le tournoi), Bruguera gagne donc minimum 25 jeux consécutifs entre la fin du 2e set contre Leconte au 1er tour, et le début de son 3e tour contre Larsson. Ca, c’est pour la certitude. Après, entre le 6/1 passé à Leconte et le 6/1 passé à Larsson, il y a de très fortes probabilités que cette marque soit en réalité riche de quelques unités supplémentaires. Cela signifie que Bruguera doit avoir frisé les 30 jeux consécutifs sur cette série à Roland. Si quelqu’un connaît les déroulés exacts de ces matchs ou en possède la feuille d’arbitrage, ça m’intéresserait de connaître le nombre de jeux exacts… :)

    • Oluive 27 février 2013 at 13:54

      … Pareil si quelqu’un a un compte-rendu quelconque du match de Decugis…

    • Nath 27 février 2013 at 18:45

      Mets-toi un peu de glace sur la tête et respire. Ca va te faire du bien je t’assure ;)

      Plus sérieusement, c’est ce que j’avais compris à la question, j’ignorais qu’un joueur avait collé 2 triple bulles consécutives, c’est effarant !

  9. Oluive 27 février 2013 at 14:10

    En tous cas, vous avouerez, puisque c’était le sujet de départ, que la force voire l’amplitude de ces anecdotes claque un sérieux bémol aux history was made contemporains.

    J’étais avant-hier en avance pour prendre un train à Saint Lazare, et j’ai feuilleté un bouquin de « références cultes » musique/ciné/roman/bd édité par Virgin. Et, évidemment, les productions des dix dernières années étaient surreprésentées (en sus des cultes incontournables -ou juste de ceux dont on peut se dire qu’ils ont un potentiel marchand-).

    C’est juste la même chose en tennis.
    Il faudrait un Bellemare du filet, un Loth sexy, un Decaud bandant, qui ferait chier tout le monde en sortant systématiquement une vieille anecdote croustillante plus forte que l’actuelle, sur laquelle s’ébaudit le badaud, s’acharne le chaland.

    C’est humain : on a toujours envie d’être en connexion directe avec l’exceptionnel, de lier Histoire et histoire, émotion et mémoire.
    C’est pour ça que les grands-pèresmères pas encore séniles sont si peu écoutés. Surtout que les nôtres (ou les arrières pour les plus jeunes) ils ont eu le culot de vivre un moment d’Histoire énorme et terrible.
    Ceux d’en dessous se sont accrochés au 22 mai… Et ceux d’après à 1981… :)

    Le journalisme actuel est à la fois victime et producteur du même poison : l’urgence.

    • Kaelin 27 février 2013 at 14:54

      Yep.
      Génération de l’instantanée avec internet, google, facebook, tweeter, les smartphones, Felix Baumgartner et Redbull… on a l’impression qu’on est constamment en train de vivre une période inédite, incroyable. Alors que quand on regarde un peu derrière nous ce qui s’est passé, comme tu l’as montré avec certaines de tes histoires citées, c’est loin d’être le cas ..

  10. Elmar 27 février 2013 at 15:15

    Bravo et merci, Oluive.

  11. Elmar 27 février 2013 at 15:22

    Almagro made history: 300ème victoire, dont 211 sur terre battue.

    C’est surtout ce dernier ratio qui m’impressionne. Quelle quiche en-dehors de la terre battue! Seulement 89 victoires hors ocre en bientôt 9 ans de carrière…

    • Guillaume 27 février 2013 at 17:21

      Tellement une grosse quiche qu’à deux points près il était en demi-finales de l’Open d’Australie (mode Patricia on :) ) . C’est un choix de sa part de ne jamais jouer les petits tournois de dur. Quand après l’OZ tout le monde va à Marseille, Rotterdam, San Jose ou Memphis, lui va en AmSud sur terre. Quand après Wimb tout le monde va à Washington, Atlanta, Indianapolis, lui va à Bastad, Gstaad sur terre. Ses stats sur dur n’enflent pas parce qu’il ne fait que les gros tournois… et y tombe sur les gros clients, souvent des Djokovic, des Murray, des Berdych… Pour le reste… 1 quart à l’OA, 3 huitièmes à l’OA, 1 huitième à l’US, des quarts à Indian Wells, Miami, Montréal et Cincy… en général il tient son statut, voire un chouia plus. C’est-à-dire Top 8 / Top 12, soit son classement depuis 3 ans maintenant. Logique. Trop logique, même. Manque de folie, le Nico. Son seul grain de folie est d’être l’un des derniers spécialistes de terre au top niveau, alors même que dans son jeu il avait toutes les armes pour être une terreur sur des durs un peu lents comme ceux qu’on nous propose un peu partout actuellement.

      Moi au contraire ce que je lui reproche c’est de se louper trop souvent dans les grands rendez-vous de tb. Qu’il n’ait pas bcp de résultats sur dur, normal puisqu’il ne s’en donne pas les moyens. Mais qu’il n’ait atteint qu’une seule 1/2 en Masters 1000 de terre battue… elle est là la faille chez ce garçon. Et autant j’ai longtemps pensé qu’il nous ferait une maturité tardive (une Soderling, une Verdasco, une Gonzalez, un truc du genre quoi), autant je commence à ne plus vraiment y croire à force de le voir stagner sur ses points faibles : retour de service, sens de la temporisation. Il fait partie de ses joueurs qui ne n’arrivent pas à remettre en question leurs points faibles fondamentaux.

  12. May 27 février 2013 at 17:29

    C’est vraiment un site d’illuminé ici! On apprend tout plein de choses mais je suis aussi sûre de presque tout oublier d’ici demain. Mais c’est toujours un plaisir de vous lire.

    Moi, je dis qu’il y a un temps pour tout et qu’il est inutile de vouloir comparer les époques ou absolument savoir si c’était mieux avant ou pas. C’était différent, voilà tout!

    J’allais dire deux mots sur Almagro mais après le pavé de Guillaume ça ferait un peu ridicule! Je ne connais pas son tableau de chasse et à mon avis vaut mieux pas.

  13. MONTAGNE 27 février 2013 at 17:32

    Je chipote :
    question 9 « je suis la seule paire de double… » j’avais envie de répondre : « mon pote Paul et moi » car nous écumions les tournois en double de la ligue du Lyonnais dans les années 70 /80 et on n’a jamais gagné un grand chelem.
    D’autre part « paire de double » ça fait pas un peu pléonasme sur les bords ?

    • Patricia 27 février 2013 at 21:26

      En effet, et je me suis retenue d’évoquer ce que « paire de double » m’évoquait… : ))

  14. MONTAGNE 27 février 2013 at 17:37

    En tous cas, félicitations et remerciements pour ce quizz.
    Quel boulot, ça demande, je suis admiratif.
    De plus j’ai appris plein de trucs.
    A part Connors à Wimbledon, je ne connaissais aucune des autres anecdotes.
    Bravo !!

  15. Colin 27 février 2013 at 18:18

    3 réponses sur 16 ce n’est pas folichon, mais je revendique 4 sur 16 (ce qui ne l’est guère plus) car j’aurais répondu Lenglen à la 4 si la question n’avait pas comporté une faute de frappe (« mes malheureux adversaires finalistes », que fait donc ce misogyne « x » ici?)

    D’autre part je suis content de voir que la bonne réponse à la 14 n’est pas Wimby 73, puisque c’était en effet un boycott généralisé qui avait privé ce tournoi de la plupart des meilleurs joueurs. Pour le coup, le terme utilisé (« walk over ») avait toute son importance.

    En revanche, je me suis vautré en beauté à la question 12. Là aussi le terme utilisé dans la question (Quel est le tournoi qui a le premier « accepté » de devenir open) avait toute son importance, mal comprise par moi. J’ai répondu bêtement Roland Garros car l’édition 1968 (hé oui… celle là même qui a eu le plus de défections, normal, en pleine « chienlit »!) a été le premier grand chelem « open » de l’histoire. Quoi qu’il en soit si j’avais suivi jusqu’au bout ma logique j’aurais dû répondre Bournemouth, premier vrai tournoi open, quelques semaines avant Roland Garros.

    Bravo Oluive. Tu assures velu. « Le 22 mai », mythique!

    • Patricia 27 février 2013 at 21:20

      Bon, alors comme j’ai posté un long dithyrambe de réclamation sur « le premier tournoi ayant accepté de devenir open et entraînant par là tous les autres  » (en attente de modération car truffé de liens velus), je vais batailler jusqu’au bout :

      1) nuance entre « prendre la décision » (Wim est le premier) et « accepter » : deux jeunes promis prennent la décision de se marier ; mais à quel moment se produit « l’acceptation » ? Au moment où le mariage devient effectif par le consentement public des époux. Je maintiens (yek yek yek) que l’acceptation n’est effective que lorsque la cérémonie d’ouverture l’entérine !

      2) encore faudrait-il aussi faire la preuve que Wimbledon, ayant accepté l’ouverture aux pros, a effectivement entraîné les autres ! Qui nous dit que RG n’avait pas pris sa décision en toute indépendance ?

      Et boudiou Colin, laisse bournemouthon !

  16. Colin 27 février 2013 at 18:30

    Sinon j’suis d’accord avec Robert (c’est mon côté « tous pourris »), Decugis et/ou Wilding a/ont dû monter un pari truqué…

  17. Nath 27 février 2013 at 18:39

    Pour commencer, je conteste le fait que Jaroslav Drobny ait été le seul joueur à jamais avoir fini un match de tennis sur un nul, il avait un adversaire à qui il est arrivé la même chose, non ? Donc il n’est que l’un des deux seuls joueurs à qui c’est arrivé.
    Pour finir, je félicite et remercie Oluive pour cette superbe parenthèse historique.

    • Colin 27 février 2013 at 19:44

      Nath, docteur ès-logique

  18. Oluive 27 février 2013 at 20:46

    Raaaaalala, je savais qu’avec vous j’aurais à un moment où un autre à faire intervenir le SAV !
    Et via I-phone en plus !

    Bon :
    Ok Montagne, je corrige le pléonasme.
    Ok Nat, je change la phrase du match nul (en plus, ce n’était pas la formulation originelle, je sais pas ce que j’ai foutu).
    Par contre Colin, je revendique et assume le masculin générique « d’adversaires » pour une question ouverte au sein d’un quizz mixte !

    Fous flamboyants que vous êtes.

  19. Oluive 27 février 2013 at 20:54

    Bon, via smartphone, pas gérable, je ferai ça demain.
    Et je mettrai aussi « dans un même match » pour la 3, tiens Guillaume tant que j’y suis.

    Il faut se rendre à l’évidence, je suis fou moi aussi.

  20. Patricia 27 février 2013 at 20:57

    Eh bien je profite donc des réponses officielles pour déposer une déclaration solennelle concernant la question 1. Je ne réclame pas le point, bien sûr, car je l’avait googlée. Après revérification, il est établit que NON, Wimbledon est seulement la plus ancienne compétition importante et récurrente, en 1877, mais qu’elle fut précédée en 1876 par un tournoi organisé et remporté par James Dwight :

    « Quelquefois appelé le  » Founding Father of American Tennis  » (« Père Fondateur du Tennis Américain »), James Dwight a remporté le premier tournoi connu aux États-Unis (et probablement dans le monde, avant le 1er tournoi de Wimbledon) disputé en août 1876 dans la propriété de son oncle, William Appleton, à Nahant, Massachusetts. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Dwight

    On ne peut objecter que le tournoi était non officiel, Dwight ayant simultanément créé la Fédé américaine qu’il dirigea pendant 21 ans.

    Par ailleurs, concernant « le premier tournoi open » question 12 : je conteste aussi, à moins que l’ordre des tournois du GC ait été différent à l’époque : Roland garros est devenu open en 1968, la même année que Wim, et se joue avant.

    « A noter enfin qu’en 1968, Roland Garros devient le premier tournoi open du Grand Chelem (ouvert à la fois aux joueurs amateurs et aux joueurs professionnels). »
    http://www.webpotentiel.com/theme/388/sport/tennis/tournoi-roland-garros

    « Jusqu’alors réservé aux amateurs, le Tournoi de Roland-Garros devient « open » en 1968 et s’ouvre aux professionnels »

    « C’est en 1968 que les tournois du Grand Chelem (1969 pour l’Open d’Australie) deviennent Open, c’est-à-dire qu’ils deviennent ouverts aux professionnels. C’est souvent à partir de cette date qu’on fait débuter l’ère moderne du tennis et qu’on commence à comptabiliser les records »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88re_Open_(tennis)

    « Les Internationaux deviennent open

    L’ensemble des éditions de 1891 à 1967, toutes gérées par la Fédération française de tennis, furent interdites aux joueurs officiellement professionnels considérés comme des traîtres à l’esprit sportif. Parallèlement ces derniers organisèrent leurs propres internationaux de France professionnels de 1930 à 1968. Après la décision de Wimbledon de devenir open, Roland-Garros en fait de même. C’est le début de l’ère Open.

    En 1968, la FFT organise les premiers internationaux de France open, c’est-à-dire ouverts aux amateurs et aux professionnels. Ces derniers confirment leur supériorité lors de la première édition en monopolisant les quatre places de demi-finalistes du simple messieurs. Roland-Garros est le premier des quatre tournois du Grand-Chelem à devenir open. »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Internationaux_de_France_de_tennis

    Vérification faite : en 1968, remporté par Rosewall contre Laver, Roland Garros se tient du 27.05.1968 au 09.06.1968, alors que Wimbledon, remporté par Laver contre Roche, se tient ensuite du 24.06.1968 au 07.07.1968
    http://www.atpworldtour.com/Share/Event-Draws.aspx?e=520&y=1968
    http://www.atpworldtour.com/Share/Event-Draws.aspx?e=540&y=1968

    Wimbledon n’est donc ni la première compétition de tennis, ni le premier Grand Chelem Open ; vous l’avez sans doute lu quelque part et une erreur maintes fois relayée a tendance à se graver dans le marbre (sans doute parce que les instances de Wim avaient pris la décision avant celles de RG, et surtout parce que ça rentre dans le mythe), mais c’est historiquement, strictement, FAUX !

    Pour achever de faire ma chieuse, je dépose une réclamation concernant la question 7 : si le nom de Boussus est bien gravé 4 fois sur la coupe (j’ai vérifié, il y a eu un changement de règlementation, aujourd’hui ce n’est le cas que pour les joueurs jouant la finale), une autre réponse est également légale et légitime : Forget, notre Guitou national, a gravé son nom deux fois sur le saladier comme joueur mais également 4 fois comme capitaine.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quipe_de_France_de_Coupe_Davis#Victoires
    « à partir de la finale de 1982 le nom du capitaine est également gravé : Jean-Paul Loth puis Yannick Noah deux fois et Guy Forget quatre fois, ce dernier ayant son nom gravé six fois au total, comme joueur ou comme capitaine).

    (bon : j’abuse, je le reconnais, le nom des finalistes est apparemment gravé mais… vu que l’autorité ouizarde n’a pas relevé mes précédentes remarques concernant les questions précédentes, j’assaisonne d’une pincée de mauvaise fois ma requête légitime)

    Et après avoir dûment râlé, je remercie Oluive de son super quizz qui m’a poussé à m’informer sur un tas de trucs dont je n’avais point idée !

    • Colin 27 février 2013 at 23:05

      Attends une seconde Patricia, Forget ne peut pas se targuer d’être « détenteur de 4 coupes Davis », formulation exacte de la question, puisqu’il a gagné la CD deux fois comme joueur (91 et 96) et une seule fois comme capitaine (2001).

      • Patricia 28 février 2013 at 09:51

        Mais oui tout à fait, je précise que c’est de l’abus caractérisé (nous avons vu que ça se joue sur des formules, comme l’entubage de « a décidé de ») ; l’expression « a gravé son nom sur la coupe » est toujours synonyme de « a remporté », or ce n’est pas le cas avec la Coupe Davis puisque les finalistes sont aussi écrits… J’indiquais à Oluive un moyen d’entartifler les participants dans un prochain quizz.

        Pareillement, « a accepté de devenir open » est clairement synonyme de « a accepté la participation des joueurs professionnels » ; mais dans cette formulation, on n’ergoterait pas sur le fait que Roland Garros est le premier GC à avoir accepté les pros, et non Wim… Je maintiens donc ma réclamation sur les deux Wim !

        Never give up !

    • Oluive 28 février 2013 at 18:05

      Wouyaya, Patricia, Antoine t’a passé sa sulfateuse, ou quoi ?

      Bon, elle est toutefois un peu enrayée.

      Concernant Forget, c’est effectivement faux. Et par contre, je ne sais pas où tu as vu mention du « nom sur la Coupe » dans la question (j’ai juste mis « détenteur »)…

      Concernant la 12 : quel est le tournoi qui a le premier accepté de devenir open, entraînant tous les autres, et amenant ainsi l’ère du même nom ?

      La question a en effet son importance (« accepté »), mais ce n’est pas du tout par volonté d’astuce quizz, c’est juste une vérité historique : c’est bien Wimbledon qui a entraîné tout le monde et, sans lui, vraisemblablement point d’Open en 68. En tous cas, l’annonce de David a pris tout le monde de court.
      Roland s’est, certes et évidemment, tenu avant Wimby en 68, mais la fédération française (plus que frileuse à l’idée d’open jusque-là) n’a fait que s’aligner sur l’anglaise, qui s’est elle même alignée sur le club londonien.
      Wimbledon est donc bien le tournoi qui a amené tous les autres à devenir open, et le premier à se déclarer tel (mais bien entendu pas à se tenir).

      Reste ton troisième point, le seul emmerdant à mon sens : le premier tournoi.
      Alors là, je ne sais pas… Wikipédia met « James Dwight a remporté le premier tournoi connu aux États-Unis (et PROBABLEMENT (???) dans le monde) »… Bref, tout ça m’a l’air de tenir la controverse, même si c’est un tournoi entre voisins et même si beaucoup de monde n’en a jamais entendu parler… Et comme le ouiz demande quelle est la première compétition de l’histoire du tennis, et qu’une compétition est un « événement lors duquel plusieurs personnes s’affrontent pour remporter une victoire », ça se tient (à ce compte-là d’ailleurs, il y en a sûrement d’autres, et je parie plus anciennes).
      Nul doute que si j’avais ça sous la main, je me serais fait un plaisir de berner tout le monde avec, alors je précise ta réponse en variante possible de ce pas, laissant faute de temps les spécialistes trancher…

      + les trois autres modifs faites et annoncées hier : la pléonasmatique paire de double transformée en « double », le match nul de Drobny où il n’est pas tout seul, et les jeux consécutifs « dans un même match » pour Decugis.

      … Avant l’arrivée d’un autre fondu…

      • Oluive 28 février 2013 at 18:13

        « On ne peut objecter que le tournoi était non officiel, Dwight ayant simultanément créé la Fédé américaine qu’il dirigea pendant 21 ans. »

        Euh non, elle a été créée en 1881… Mais bon, j’ai pas (encore… ) mis compétition officielle dans la question…

    • Oluive 28 février 2013 at 18:11

      P.S. Je sais pas ce que t’a fait Wimbledon, mais t’es au courant que c’est le seul grand chelem où Gasquet a réussi à passer les 1/8e ?
      ;)

  21. Oluive 27 février 2013 at 20:58

    Ptain jumal, dire que tu t’es tapé la rue de la pisse en smartphone… Bourré en plus…
    Tfaçons j’ai un cousin à la DCRI : ils nous surveillent tous.
    Vous ne vous demandez pas pourquoi Antoine se terre ?
    Cherchez pas.

  22. Patricia 28 février 2013 at 10:15

    Highlight de Tsonga/Tomic à Marseille, del Po/Llodra
    http://www.youtube.com/watch?v=LRkk6kiZ06w
    http://www.youtube.com/watch?v=GcY7pYlA6F8

    Et la défaite de Gasquet (pourtant excellent) contre Muller : http://www.youtube.com/watch?v=YomkWsiQq2o

    avec le point volé par l’arbitre sur un passing bout de course exceptionnel qui lui coûte le 2nd set (l’andouille a usé tous ses challenges): http://www.youtube.com/watch?v=W9bu7pd4KMI

    une petite gâterie : leur rencontre à Wim 2005 :http://www.youtube.com/watch?v=snw9YptV2rY
    ames sensibles s’abstenir, l’interview de Richard est pathétique

  23. Mathias 28 février 2013 at 14:40

    Le programme potentiel de Rafa à Acapulco: Bellucci – Almagro – Ferrer
    On va être assez vite fixé sur le véritable niveau de son tennis, car difficile de faire muieux sur terre (à part les 3 autres fous furieux).
    Bellucci va être un très bon test en tant que local de l’étape et gaucher avec un énorme lift de coup droit.

    • Mathias 28 février 2013 at 14:42

      Oups! Le tableau de l’Equipe est faux. Mayer a battu Bellucci. et c’est donc lui qui affrontera Nadal en 1/4.

  24. Ronald 28 février 2013 at 17:09

    Excellent le quiz. Sacré travail de recherche !

    En + simple je vous propose le nôtre à propos du pourquoi de la présence de Benoit Paire à Acapulco (alors qu’il est visiblement un peu cramé physiquement, et qu’il s’interrogeait de sa future destinations de vacances sur twitter…)

    A/ Apprendre à cuisiner les Burritos avec Stan Wawrinka
    B/ Participer au championnat du monde de mojitos
    C/ Mettre à jour le Guide du Routard sur les hôtels du Mexique
    D/ Etre l’adversaire de Nadal à la bataille corse pour savoir si oui ou non, il jouerait Indian Wells

    N’hésitez pas à aller voter sur le blog !

    • MarieJo 28 février 2013 at 19:19

      ah ah benoit paire son compte twitter est une mine d’or :)

  25. MarieJo 28 février 2013 at 23:37

    fed a joué et pas de comm’ ? pauvre nikolay plus aucun respect !

  26. Ronald 28 février 2013 at 23:54

    Gulbis encore magique ce soir vs Querrey à Delray Beach.

    - Je mène tranquillement ma barque et gagne le 1er set 6/4
    - Je m’énerve peu à peu et perd le 2nd set 4/6
    - Je pète carrément un câble et me retrouve mené 0/4 dans le 3ème set, avant de prendre un point de pénalité à 3/4* pour obscénité audible
    - Je débreake mon adversaire qui sert pr le match (mm s’il m’aide bcp avec ttes ses doubles fautes)
    - Dans le tiebreak décisif, je challenge une de mes 1ères balles de service annoncée faute, mais trop tardivement d’après l’arbitre…vexé, je sors un ace énorme en 2nde
    - Je gagne le match

    :)

    • Mathias 1 mars 2013 at 08:26

      Une exhib Gulbis – Monfils cela devrait avoir de la gueule… ;-)

      • May 1 mars 2013 at 08:57

        Et Gulbis qui a remonté un handicap de 0/4 dans le dernier set en terassant Querrey au TB. Espoir…
        Monfils est le joueur le plus heureux sur un court de tennis, je ne sais plus qui l’écrivait il y a quelques temps mais c’est bien ça! Il joue et par la même occasion, amuse la galerie.

    • Don J 1 mars 2013 at 09:59

      C’est SON tournois ;-)

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