Attendu au tournant : Kei Nishikori (I)

By  | 13 mars 2013 | Filed under: Légendes

Au XIIIe siècle, le mot ‘tour­nant’ désigne d’abord « un end­roit où un corps présente une co­ur­bure » puis, très peu de temps après, un end­roit où une voie tour­ne. C’est donc em­bus­qué derrière ce tour­nant (désor­mais an­guleux et dépour­vu de tout moel­leux char­nel) que se tapit le sup­port­er re­vanchard de notre époque para­doxale, guet­tant de son canapé la défail­lance de l’objet ten­nistique scruté telle une chouet­te hulot­te épiant un dodu cam­pagnol. La jeune pous­se can­dide, in­conscien­te des char­mants es­poirs qu’elle a sus­cités au Futuros­cope des fan­tasmes du spec­tateur, y sub­ira à la première in­car­tade un batail­lon de foud­res ir­oniques. Con­séqu­ence di­rec­te de l’an­ticyc­lone déser­teur, l’es­poir déçu pataugera désor­mais dans des flaques d’humeurs dédaig­neuses, chues d’un cumulo-nimbus maus­sade et per­sis­tant, imbibé de décep­tions amères.

Voilà un déboire qui ne ris­que pas de sur­prendre Kei Nis­hikori.

Au pays du Sol­eil Levant, ques­tion « at­tentes », tout atome de sur­pr­ise est exclu : in utero, le citoy­en nip­pon est in­struit de la Pre­ss­ion des At­tentes. Le moindre Tour­nant est in­diqué au moyen de vas­tes pan­cartes lumineuses clig­notan­tes, dont on lui traduit en souriant l’avis de mort sociale dès qu’il est en âge de lâcher les bar­reaux du parc pour attrap­er son doudou. En même temps, comme il n’a pas le choix, il s’évite les affres de la re­spon­sabilité et se di­rige vers le tour­nant équipé d’une guil­lotine avec une résig­na­tion aux ap­par­ences de sérénité.

Là, je me per­mets une pause, car j’avise qu’on me taxe d’exagéra­tion (non, en fait, j’ai envie de vous embêter en con­duisant mon intro sociologique di­gres­sive aux pro­por­tions hip­popotames­que d’un yokozuna – le numb­er ouane des sumotori, afin de vous faire re­ssen­tir par gavage métonymique une par­celle du faix étouf­fant tri­mb­alé par Nis­hikori de­puis l’âge tendre).

Oyez donc, otages tex­tuels 15-loviens, les ravages com­mis par le Croquemitaine du Tour­nant au Pays du Sol­eil Levant !

Saviez-vous qu’au Japon, les af­faires de suicides col­lec­tifs, générale­ment or­ganisés sur In­ter­net, sont un phénomène de société ? Le plus souvent, les vic­times ne se con­nais­sent pas et se don­nent rendez-vous dans un end­roit retiré (mon­tagnes, forêts, park­ings isolés, etc.) avant de s’asphyxi­er en al­lumant des réchauds au char­bon dans des voi­tures hermétique­ment closes. Sor­tie de route avant le Tour­nant.

Par ail­leurs, chaque année, un nombre non néglige­able d’élèves japonais se suicident en raison de harcèle­ments dont ils font l’objet. Les Japonais ont été contra­ints de bap­tis­er le con­cept de la mise à l’écart par un groupe des éléments hors-norme, tant le phénomène est mas­sif, le pon­cif de l’ijime en­vahis­sant la moindre pro­duc­tion cul­turel­le évoquant le milieu scolaire (le Japon détient bien sûr l’un des plus forts taux de suicide dans le monde in­dustrialisé). Cul­ture du sens uni­que.

Une autre spécialité japona­ise en matière de pat­hologie psyc­hosociale touc­he 264 000 adoles­cents ou jeunes adul­tes en 2011 (soit 34 000 de plus qu’en 2010) : vivant coupés du monde et des aut­res, cloîtrés chez leurs parents dans leur chambre pen­dant plusieurs mois, voire plusieurs années, les Hikikomori (引き篭り) re­fusent toute com­munica­tion, même avec leurs pro­ches, et ne sor­tent nuitam­ment que pour satis­faire aux im­pératifs des be­soins cor­porels. Motif ? Ils se sen­tent ac­cablés par la société, ayant le sen­ti­ment de ne pas pouvoir ac­complir leurs ob­jec­tifs de vie. Un mètre avant le Tour­nant, ils s’as­soient sur le trot­toir de la vie et re­fusent de boug­er. Dans l’ex­cellent manga NHK ni yōkoso! en­suite adapté en anime, le cas des hikikomori est scanné en pro­fon­deur.

Il faut dire que le système scolaire japonais est par­ticuliè­re­ment sélec­tif, et que tous les étab­lisse­ments, du jar­din d’en­fants à l’univer­sité, sont classés (par­fois uni­que­ment de façon of­ficieuse) en fonc­tion de leur niveau. Lors du pas­sage de l’école primaire au collège, puis du collège au lycée, et enfin du lycée à l’univer­sité, les élèves sont soumis à des con­cours d’entrée, dont la dif­ficulté est déter­minée par le rang et la re­nommée de l’étab­lisse­ment.

Troisiè­me con­cept made in Japan re­latif au Tour­nant, le syn­drome nommé gogatsu-byō (五月病, « mal du mois de mai »), qui af­fecte chaque année des mil­li­ers de jeunes, au bout d’une période d’un à deux mois après la rentrée uni­ver­sitaire ou l’em­bauc­he. Son nom vient du fait que les écoles et les en­trep­rises fonction­nent toutes au rythme de l’année fis­cale (avril à mars). C’est donc systématique­ment en avril que l’on fait son entrée dans un nouveau milieu. Ce syn­drome se présente comme une dépress­ion réac­tion­nelle, avec déper­sonnalisa­tion pas­sagère ou bouffée déliran­te, touc­hant générale­ment les in­dividus les plus bril­lants in­tel­lectuel­le­ment, les plus sen­sib­les ou ceux qui vien­nent de pro­vin­ces et d’îles éloignées. L’évolu­tion vers des troub­les chroniques ou plus sévères n’est pas rare…

Un de­rni­er pour la route ?

Le terme karõshi, mis en cir­cula­tion dans les années 80, veut dire mort par épuise­ment total au travail. Chaque année près de 10 000 salariés en sont vic­times (référence manga : Un ciel radieux, de l’im­mense Taniguc­hi). Il faut dire que le dévoue­ment exigé par l’entrepr­ise est total. Ainsi, le droit de grève est un peu par­ticuli­er ; les em­ployés mécon­tents n’arrêtent d’aucune façon leurs tâches : ils en­filent un bras­sard noir en signe de pro­tes­ta­tion. Une salle de gym­nastique est souvent présente dans les gran­des en­trep­rises, avec à l’intérieur une poupée gran­deur na­ture du di­rec­teur. Quel­ques minutes par jour, les travail­leurs s’éclip­sent de leur bureau et s’en vont se défoul­er avec un long man­che en bois sur l’ef­figie du pat­ron…

La no­tion de congés diffère égale­ment un tan­tinet de celle des Oc­ciden­taux. En 1988, la moyen­ne an­nuel­le théorique des congés payés était de 14,9 jours, mais la moyen­ne des congés réel­le­ment pris n’était que de 7,5 jours. En effet, pre­ndre des congés, c’est s’at­taqu­er à l’un des fon­de­ments tradition­nels de la morale japona­ise qui tend à faire du travail la vertu sociale par ex­cell­ence…

Or donc, au pays des suicides part­ies, des hikikomori et des karos­hi, Nis­hikori est une Star.

Son ef­figie orne le fond des boîtes de nouil­les aux fruits de mer.

C’est sa modes­te ex­ist­ence qui a incité le géant Uni­qlo à développ­er une gamme de vête­ments pour le ten­nis (que Djokovic représente con­join­te­ment).

Quand l’hor­log­er suis­se TAG Heuer souhaita s’implant­er au Japon, il ap­pela Kei à la re­scous­se de Sharapova et Di Cap­rio, dont la notoriété était semble-t-il in­suf­fisan­te à pro­mouvoir la mar­que.

Les horaires d’arrivée à l’aé­roport au Japon sont gardés étroite­ment sec­rets. Des alias sont utilisés pour les réser­va­tions d’hôtel.

Les médias japonais suivent Nis­hikori de tour­noi en tour­noi, à l’instar de leur co­uver­ture des super-héros de baseball Daisuke Mat­suzaka et Ic­hiro Suzuki.

Et quand Kei man­que la quasi-totalité de l’année 2009 suite à une in­ter­ven­tion chirur­gicale, une équipe TV suit pas à pas sa rééduca­tion, dif­fusant un long re­por­tage d’in­terviews des kinés, acupuncteurs et co­achs qui se re­laient à son chevet.

« Là-bas, il est comme Mic­hael Jackson », con­fie son agent IMG, à pro­pos du jeune ten­nisman, qui finit l’année 2008 à la 63e place au clas­se­ment ATP.

Pour s’en con­vaincre, il n’est que de re­gard­er ce re­por­tage de 2008 (L’intégralité de l’évène­ment fut re­transm­ise en di­rect) montrant un Nis­hikori de 18 ans en tournée des écoles après sa vic­toire con­tre James Blake en fin­ale de De­lray Beach en 2008 (je vous re­com­mande par­ticuliè­re­ment le com­pli­ment de la mouf­lette à 1’14).

Qui d’entre nous ne frémirait sous le souffle boréal mes­sianique an­imant le début de ce re­por­tage, dif­fusé à l’oc­cas­ion de la vic­toire de Nis­hikori con­tre Ferr­er à l’US Open de la même année ?

Remettez-vous vite, car le re­por­tage suivant est aussi croquig­noles­que : un arrière-plan sonore façon geste de chevalerie ac­compag­ne les im­ages de la fin­ale con­tre Blake, in­crus­ta­tions dorées sur l’écran à l’appui.

On in­ter­viewe les parents émus, puis le men­tor en­cos­tardé pour l’oc­cas­ion vient faire une déclara­tion dans les studios, façon Hiro Hito annonçant la re­ddi­tion du Japon. Ce qu’il pro­clame, Shuzo Mat­suoka, en ver­sant des lar­mes de fierté pat­riote, c’est sa pro­pre mise au ran­card en tant qu’icône spor­tive ten­nistique, au pro­fit de son kouhai.

Au Japon, Mat­suoka, qui fut au som­met de sa carrière 45e mon­di­al (il at­teig­nit les quarts de fin­ale à Wimbledon et re­mpor­ta un titre AT), c’est Noah chez nous.

Enfin, niveau aura et notoriété, parce que ques­tion co­uver­ture médiatique, c’est quel­ques crans au-dessus. Des di­zaines de pubs chaque année ; des ap­pari­tions dans des séries TV ; une om­niprés­ence en com­men­tateur spor­tif et même culinaire ; Mat­suoka di­rige un camp an­nuel de ten­nis, qui est la pépinière du haut niveau japonais, oc­cas­ion d’un show ‘spor­tif’ uni­que, que je vous lais­se découv­rir avec les aver­tisse­ments d’usage car à côté, Véronique et Davina c’est du Tar­kovsky, et la Danse des Canards de la Brous­se de Yan­nick, le Lac des Cyg­nes.

Laissez-moi vous dire qu’à côté de la pre­ss­ion que Shuzo Mat­suoka a collé à Nis­hikori en l’adoubant via cette émis­s­ion, à l’âge de 11 ans, de­vant la na­tion (dont on nous remet les meil­leurs extra­its à chaque rétros­pective Nis­hikori), « Ric­hard G., le champ­ion que la Fran­ce at­tend », c’est de la gnog­note. De l’urine de félin.

Gravez dans vos prunel­les ce mar­mot qui à l’air de s’éclat­er à 2’ 34 de ce re­por­tage : l’in­soucian­ce, ça ne va pas durer.

Mat­suoka – dont les talents d’ac­teur ne sont plus à pro­uv­er (plus de 2000 vidéos sur Youtube at­testent de sa mémitude ab­solue) va y mettre en scène le gamin, par­don, l’Elu, tout d’abord en lui faisant affront­er d’entrée, lors du stage où la pépite fait son ap­pari­tion , un junior de 16 ans : cerné par un batail­lon de caméras, petit Kei humilie le junior (merci pour lui au pas­sage) en 2 sets secs.

Puis, lors d’une revue matinale très ‘Pont de la rivière Kwai’, Mat­suoka apostrop­he un Kei-chan con­fus en le citant comme ex­em­ple ; enfin, il nous gratifie de la gran­de scène du ser­gent in­struc­teur avec une séqu­ence d’anthologie (à 3’ 34 ou 1’ 55 dans la vidéo précédente), LA scène cinématog­raphique adorée des Japs, le clou du storytell­ing , qu’il faut caser ab­solu­ment à chaque re­por­tage sur Nis­hikori : Mat­suoka pro­non­ce un vib­rant dis­cours vilipen­dant les joueurs mis­ér­ables qui n’ont pas assez la haine de la défaite, et petit Kei si kawaiiiiiiii ! et traumatisé par tant d’in­dignité verse une larme (nous on ap­pelle la DASS di­rect) qu’il es­suie fur­tive­ment.

Voilà pour la première par­tie, ne ratez pas le pro­chain épisode : Kei en Floride ou « Pro­jet 45 ».

Bonus : « never give up » by Mat­suoka et son in­terpréta­tion déliran­te par un vidéaste

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Avocate at­titrée de Ric­hard Gas­quet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Re­v­ers à Une Main soit avec toi.

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111 Responses to Attendu au tournant : Kei Nishikori (I)

  1. Cochran 14 mars 2013 at 12:17

    Je pense aussi que Fed devrait s’imposer, ne fut-ce que pour son moral (et le mien), mais son dos a l’air de le faire pas mal souffrir. Il sera programmé en soirée, j’espère qu’il portera sa petit laine pour ne pas risquer plus. Il peut se lâcher, après il est au repos pour deux mois. Enfin, 2 semaines avant d’attaquer du gros foncier… J’espère que ce sera un beau match, mais je ne pousserai pas le vice jusqu’à me lever à cette heure fort tardive, ou matinale, c’est selon :)

  2. Sylvie 14 mars 2013 at 13:16

    Contrairement à certains je ne suis pas super optimiste pour Federer. Lorsque j’ai fait mes pronos, je voyais Fed s’imposer mais depuis, d’un côté Nadal me semble bien meilleur que prévu, de l’autre Federer n’est pas étincelant et peut-être gêné par son dos. De plus l’avantage psychologique est nettement à Nadal. Je sens que je vais maudire le retour de Nadal ;)

    • Don J 14 mars 2013 at 13:43

      Moi c’est officiel, je le maudis déjà !

    • Kaelin 14 mars 2013 at 15:24

      Pareil s’il le bat je vais assez le maudire et là on pourra dire définitivement qu’il est revenu à fond… déjà je voyais Gulbis le battre.

  3. karim 15 mars 2013 at 00:17

    Patricia est une sorte de génie. Elle a le revers de gasquet.

  4. Elmar 15 mars 2013 at 04:19

    Pfiuuu… Y a deux ou trois niveaux d’écart ce soir.

    Fed est en danger sur CHAQUE jeu de service. Parfois il se sauve grâce à sa première balle, la plupart du temps non, parce que dès que l’échange est engagé, Nadal fait le point. Fed fait des fautes, comme d’hab, mais surtout il ne trouve jamais le coup dur. Et comme Nadal fait pas une faute, ca va nous donner du 6-4 6-1.

    En plus, Fed a la motivation d’un mollusque. Ca l’air de le faire chier grave de jouer contre Nadal.

  5. Elmar 15 mars 2013 at 04:20

    En fait, le Fed, il joue des coups. Mais on a pas la sensation qu’il cherche à gagner le match.

  6. Elmar 15 mars 2013 at 04:40

    4 et 2, j’étais pas loin.

    C’est le tarif pour un pas très bon Federer contre un plutôt bon Nadal, qui a pas eu bcp besoin de pousser non plus.

  7. Arthur 15 mars 2013 at 04:42

    Je poste pas souvent ici mais comme j’ai pu profiter de mon fuseau horaire favorable (Montréal) pour regarder tranquillement le Federer-Nadal de ce soir, voici quelques impressions sur le match :

    -> En premier lieu Federer était réellement diminué, et ça s’est notamment vu en défense où nombreuses ont été les balles qu’il n’est pas allé chercher (quand elles étaient trop loin, ou dans le contre-pied), surtout jusqu’à 6-4, 3-0. Pour écourter les échanges il s’est montré très offensif et s’il a fait un nombre de fautes incalculable, il y a eu quelques beaux points. Et il a été agressif au retour, plutôt avec réussite, ça fera plaisir à certains !

    -> Du côté Nadal il est difficile de le situer tant l’opposition était étrange et inconstante, mais je l’ai trouvé plutôt bon sur ses points forts. Bon en défense, excellent en passing, retournant souvent long et lifté. Moyen au service où malgré de bonnes stats il faisait plutôt la différence dans l’échange. Je sais pas s’il passera Berdych mais en tous cas on est loin du joueur qui galérait face à des top 100 sur terre battue il y a quelques semaines !

  8. Remy assure l'intérim d'arno ! 15 mars 2013 at 07:16

    Monde de merde

  9. antsiran23 15 mars 2013 at 07:53

    Ce qui était prévu est arrivé… Donc pas de surprise. Federer a fait illusion sur le premier set, quoique…

    Ce qui me paraît indécent c’est tout le tralala qu’on fait sur le genou de Nadal. Du pipeau total. Le mec il s’est entraîné comme un malade depuis juillet de l’année dernière. Il revient sur des quasis challenger d’Amérique du sud pour retrouver un peu de sensation de match et hp, c’est reparti comme en 40. On a vraiment l’impression de se faire berner. Mais çà, c’est vrai depuis le début avec le physique sur-humain du nadaliton…

    Federer, là, franchement il commence à décliner. On ne peut pas dire qu’il ait trop joué depuis le Masters. Et il enchaîne les défaites sans gloire. Melbourne, Dubaï, Indian Wells. C’est un peu pathétique. Se faire niquer par Nadal qui revient de quasiment un an d’abstinence sur dur et prendre 4 et 2… Un jour il faudra qu’il mette son orgueil de côté en avouant qu’il est blessé et qu’il préfère s’abstenir de jouer. J’ai tellement apprécié son jeu flamboyant que de le voir se faire écraser par un revenant, çà commence à décevoir grave.

    • Bapt 15 mars 2013 at 09:32

      Le « déclin », le « déclin »… ça fait tellement de temps qu’on l’entend de Federer ça Antsiran.
      C’est difficile de juger.
      Si par contre il y a pépin physique et fatigue moral, là ça serait plus avéré.

      Par contre, je ne pense que c’était une bonne idée de se pointer diminuer devant Nadal, c’est-à-dire venir pour n’avoir aucune chance de gagner. C’est peut-être bon pour le moral de l’Espagnol, mais ce n’est pas trop la peine de lui donner trop de confiance.

      • antsiran23 15 mars 2013 at 10:12

        J’ai longtemps exclu le déclin. Là, il faut avouer que çà commence à le sentir. Et rien de plus normal. Son orgueil de champion le pousse à tenter sa chance, même diminué. Et puis il a cru Nadal qui revenait soit-disant à la compet avec un problème de genou…
        Un peu naïf notre p’tit suisse

        • Don J 15 mars 2013 at 14:29

          On verra son classement à la fin de l’année et on pourrait parler concrètement de déclin ou non…

    • Don J 15 mars 2013 at 10:07

      J’aurai bien voulu voir les commentaires si il avait abandonné juste avant le match… le mec il peut jouer, il est diminué, mais il va faire son match, combien d’autres joueurs à sa place auraient déclaré forfait ? (spéciale dédicace à Tipsa ^^)

      • Patricia 15 mars 2013 at 13:13

        C’est pas le genre de la maison, et ça lui convient puisqu’il a fait toute sa carrière comme ça.

  10. antsiran23 15 mars 2013 at 09:23

    Et Berdych qui se chie déjà dessus :
    “Mon style de jeu peut poser plus de problèmes à Roger, parce que je peux m’installer dans le court et le mettre sous pression… Je ne dis pas que je suis un expert pour le battre, mais au moins, dans le passé, ça a déjà fonctionné. [...] Avec Rafa, c’est bien différent. Avec sa main gauche et de sa balle lourde et travaillée, c’est très difficile, surtout dans ces conditions. S’il doit faire très chaud comme en ce moment, ça pourrait être un match très, très compliqué. ”

    Nadal en 3 sets
    Et en finale, Murray en 3 sets ou Nole en 2 petits sets

  11. karim 15 mars 2013 at 09:56

    Fed va traverser 2013 comme une âme en peine.

    • Remy assure l'intérim d'arno ! 15 mars 2013 at 10:10

      … et chuter au classement, c’est pas à Madrid qu’il va réussir à conserver ses points.
      Il sera la pour Wimbledon, mais avant …
      2013 année de transition, c’est lui qui le dit.
      Mais transition vers quoi ?

      Je trouve qu’il joue vraiment très bien contre des plus faibles. Il a brillé contre Tomic, Raonic, Davy … mais dès qu’il affronte des plus costauds c’est compliqué : Tsonga, Murray, Nadal, Berdych.

      On va donc bouffer du Nadal, du Murray, du Djoko et du Berdych. PASSIONNANT !

      • antsiran23 15 mars 2013 at 10:14

        On va se mettre à suivre le badminton…

      • Remy assure l'intérim d'arno ! 15 mars 2013 at 10:18

        Bizarrement, je fais du Bad et même des compétitions alors que l’actualité nationale/internationale m’importe peu. Je ne regarde pas les matches, ne regarde pas l’actu, connait à peine 1 ou 2 noms de champions.
        C’est totalement l’inverse pour le tennis ^^

  12. William 15 mars 2013 at 10:53

    Suis-je le seul à penser que ça sent très mauvais ? On dirait le début d’année 2009… En moins bien.

    • antsiran23 15 mars 2013 at 12:00

      Je pense comme toi. Et je ne vois pas de relève de la même trempe …

    • Patricia 15 mars 2013 at 13:09

      Ben, c’est pas si mal pour un blessé ! Ca tombe mal mais je pense qu’il va pouvoir régler le souci d’autant plus vite qu’il n’a pas un programme chargé. A mon avis, il était rouillé ou en rôdage de préparation physique à Rotterdam, et il s’est aligné à IW malgré un couac parce qu’il a un calendrier déjà très light, qu’il pouvait gagner des matchs, quelques points et qu’il a des obligations de se montrer. Ca veut pas dire qu’il va souffrir toute l’année !

  13. Skvorecky 15 mars 2013 at 13:59

    En 2011, il a fait un début d’année similaire… Ce qui m’inquiète est que ça fait quand même depuis le mois d’août qu’il n’a rien gagné. (D’ailleurs, contrairement au cliché, Federer n’a pas du tout profité de l’arrêt de Nadal.)

    Ses deux dernières « relativement bonnes » performances sont de mon point de vue le Masters et l’Open d’Australie: quelques bons matches et des défaites pleines de contenu. Le reste est très décevant.
    Une déception à nuancer peut-être sur cet Indian Wells ou il semble diminué, et en plus face à un Nadal dont l’absence ne sera bientôt qu’un lointain souvenir.

    Quand on pense au début de saison 2012… C’est alors qu’il avait bâti son triomphe futur. Les titres appellent les titres.
    C’est bien beau d’attendre Wimbledon, mais s’il arrive là-bas sans avoir gagné un tournoi auparavant, je le vois mal garder son titre.

  14. MacArthur 15 mars 2013 at 14:45

    Je peux comprendre la peine des supporters de Federer en ce moment et il est inutile de tirer sur l’ambulance. Mais certains propos m’interpellent tout de même.

    C’est donc « pathétique » de se faire battre par un « revenant » à ce que je lis. Non seulement Federer n’était pas au mieux hier. Mais de plus, le revenant en question a un ascendant indéniable sur lui sur toutes les surfaces hormis les conditions indoor. Il faut d’ailleurs donner du crédit à Nadal d’avoir sobrement célébré sa victoire et d’avoir reconnu que Federer n’était pas dans les conditions physiques idéales pour compétitionner. Toutefois, c’est aussi un choix pour le Suisse. Il tient à préserver son image du joueur qui n’abandonne pas en tournoi… On ne peut gagner sur tous les tableaux tout le temps.

    Federer se serait donc fait berner par Nadal en croyant à son mal de genou…Il aurait été naïf. Les fans ne lisent surement pas les propos de leur joueur préféré même si dans le cas de Federer, je conçois qu’on ne sait jamais ce qui est sincère de ce qui relève de la communication. Federer a toujours affirmé que si Nadal était revenu à la compétition, c’est qu’il se sentait capable de jouer. Il l’a encore réaffirmé hier en conférence de presse. Il savait donc à quoi s’attendre. Et puis, on pourrait dire aussi que Wawrinka a cru aux maux de dos de Federer et s’est fait avoir. Comme tout le monde, il a appris que Federer a dû même annuler son entraînement de la journée. Il a été tellement naïf que son compatriote lui a montré qu’il était prêt à tout pour gagner quitte à même faire intervenir le superviseur pour faire annuler une décision juste de l’arbitre de chaise… Comme quoi, en cherchant bien, on peut trouver chez son champion, des choses qu’on s’acharne à reprocher aux autres.

    • MONTAGNE 15 mars 2013 at 15:31

      Qu’est-ce cette intervention du superviseur lors du match entre les deux suisses ?

      • MacArthur 15 mars 2013 at 18:51

        En gros, les deux joueurs sont à 1-1. Début 3ème set, Federer au service est mené 0-30. Une volée ratée par ce dernier et qui donnait une balle de bris à son ami. Il cherche alors à faire annuler son service qu’il pensait out (la video montrera que c’était le cas). Sauf qu’il avait déjà joué un second coup de raquette selon l’arbitre. Il fait pression sur ce dernier pour que Lars Graff, le juge-arbitre, intervienne. Ce dernier lui dit qu’il ne peut pas remettre en question la décision de l’arbitre.

        • MONTAGNE 15 mars 2013 at 19:16

          Merci,l’arbitre avait donc raison.
          Fed ignorerait donc le règlement ?

          • MacArthur 15 mars 2013 at 19:32

            Montagne, je n’ai pas très bien saisi son argumentation. Et les journalistes ne lui ont pas posé la question en conf de presse, mais il m’a semblé qu’il parlait de « principes ». Toutefois, un récent sondage à IW cette année-même à montré que les joueurs ne connaissent pas les règles de leur sport. Certains n’auraient même jamais lu le manuel des règles.

    • Don J 15 mars 2013 at 15:40

      Moi perso, je m’en fou de la défaite de Federer, mais c’est fatigant de voir des joueurs atteindre un niveau hallucinant de tennis se faire éteindre à l’usure par des machines lance-balles…

      cet article de Remy résume bien mon sentiment…
      http://www.15-lovetennis.com/?p=17175

      ce côté inéluctable est en train de ronger mon amour du tennis tournoi après tournoi…

      ou alors il faut apprendre à aimer Djoko et Nadal, parce-que le tennis aujourd’hui c’est ça ?

      • MacArthur 15 mars 2013 at 19:00

        Je comprends ton sentiment à propos du côté inéluctable… D’autres se sont aussi désintéressés du tennis dans un passé très récent lorsqu’un seul homme tournait à 3GC/an et affolait les compteurs avec ses pourcentages de victoires impressionnants dans une saison. Faut croire que la roue tourne. Maintenant, il est vrai que des goûts tennistiques, on ne peut discuter. Sauf que, comme je le martèle souvent, les stades continuent d’être remplis, les affaires tournent bien. Nul n’étant irremplaçable, certains fans partiront certainement avec leur champion. D’autres, aussi nombreux continueront de suivre d’autres champions.

      • Sylvie 15 mars 2013 at 19:18

        Je pense que Don, comme nous tous d’ailleurs, parle en son nom propre et ne fait de sa vérité, une vérité. Il semble évident que le malheur des uns fait le bonheur des autres, que ce qui plait aux uns peut déplaire aux autres et nul ne doute que Djoko, Nadal and co ont des fans et remplissent aussi les stades. Certains quitteront le tennis à cause d’eux, d’autres y viendront certainement grâce à eux. Maintenant, vu qu’on exprime un ressenti personnel sur un forum de discussion, on est aussi en droit de regretter une forme de tennis plus artistique qui va disparaître avec Fed et quelques autres de sa génération comme Haas notamment et regretter que le tennis qui gagne soit assez monolithique.

        D’ailleurs s’il y a autant de nostalgie et de fans de Federer dans le monde c’est plus pour sa palette que pour son palmarès même si, par chance, il a accumulé les deux.Après c’est peut-être un truc de vieux mais la rivalité Nadal/Djokovic se situe sur un registre qui ne fait pas rêver un certain nombre d’entre nous sans pour autant ne vouloir que du service-volée.

        • MacArthur 15 mars 2013 at 19:35

          Je donne aussi un avis personnel.

  15. Sylvie 15 mars 2013 at 15:47

    Je suis bien contente de ne pas avoir vu ce match même si je me doutais du résultat. En revanche,le score fait un peu mal. A priori Fed était pas mal diminué mais quand même.

    Ce tournoi me plombe un peu plus le moral et je sens peu à peu mon intérêt pour le tennis diminuer fortement. Après une semaine coupée du monde à la montagne, j’a&vais déjà eu un gros coup de blues en rentrant et en découvrant que Djoko continuait sa calvalcade triomphante sur dur, que nadal mettait déjà des tôles sur terre et pas face à n’importe qui et que Fed perdait encore des matches qu’il aurait du gagner.

    j’espérais néanmoins qu’IW change un peu la donne, que Fed présente un meilleur visage, que Nadal montre des signes de faiblesses, que des jeunes pousses montrent un peu les dents.. Et je vois qu’on se dirige déjà vers une finale Djoko Nadal … ensuite nous attend (enfin je parle pour moi évidemment), un long tunnel de purge sur terre où Nadal va encore mettre des trempes à tout le monde à moins que Djokovic n’arrive à le concurrencer là-bas. La seule alternative à ce duo infernal semble… Murray. Rien qui ne m’enthousiasme vraiment.

    Je vois mal un Federer en manque de confiance et de réussite garder son titre à Wimbledon. L’année dernière, cette victoire faisait suite à une longue série de victoires et de reconstruction. A l’inverse, depuis le coup d’arrêt à l’US alors qu’il semblait favori, rien n’a plus été comme avant. Il a atteint deux finales qu’il perd en ayant eu les clés, et depuis le début d’année c’est très décevant. Il fallait bien que cela arrive, en ce sens, je ne suis pas particulièrement déçue ni dépitée. Tout à une fin, c’est juste que ce qui se profile en alternative correspond à ce que j’aime le moins au tennis et que la rivalité Djoko/Nadal m’ennuie, que Murray ne me fait pas rêver et que je ne vois personne dans l’immédiat capable de challenger ce trio en ayant un jeu qui me procure de l’adrénaline.

    Je vais donc suivre le circuit de plus loin, avec plus de détachement en essayant de m’intéresser aux futurs grands et en espérant un regain d’intérêt plus tard dans la saison.

    Pour Federer, je suis assez pessimiste mais il peut tout à fait nous refaire quelques coups d’éclats. On verra bien. Il faudrait déjà qu’il ne soit pas plombé par des problèmes physiques car déjà qu’il est en manque de confiance, face au duo infernal et à ses poursuivants immédiats cela ne passera pas.

  16. Marc 15 mars 2013 at 16:44

    Bonjour,

    d’abord un très grand bravo à Patricia pour son article très fouillé et qui parvient à donner un aperçu très intéressant de la culture japonaise tout en nous faisant mieux connaître Nikishori.

    Sinon, Fed continue à traverser la saison 2013 comme un fantôme, accumulant les défaites, dans des tournois qu’il avait gagnés l’an passé (Rotterdam, IW, et Dubai je crois).

    Comme l’ont relevé certains, c’est à la fois quelque chose de connu (2009 et 2011) et en même inquiétant, car il n’a plus le même âge et joue quand même très peu.

    On a l’impression que la défaite contre Berdych à l’USO lui a porté un 1er coup au moral, éloignant la possibilité de finir n°1 une 6è année. La fin de saison fut correcte, mais sans plus, et ça pouvait être compréhensible au vu des efforts effectués sur 2012 pour récupérer la 1ère place et gagner un 17è GC.

    En fait, on s’aperçoit que Federer réussit souvent bien ses débuts d’année quand il est sur la lancée d’une bonne fin d’année précédente, et foire pas mal le début d’année quand la fin d’année a été mauvause : après une bonne fin 2009, il enchaine sur un super OA 2010 qu’il gagne avec un très haut niveau de jeu, puis il rate un peu la suite de sa saison…ce qui se poursuit jusqu’à mi-2011, avec sa super victoire sur Djoko à RG. Il repart sur un bon cycle, avec une excellente fin d’année 2011 et 6 premiers mois 2012 d’un super niveau.

    Pas sûr que l’explication soit la bonne, je le sens surtout en forme physique plus que moyenne et avec une motivation assez faible.

    Il n’a pas encore fait le deuil du fait que la 1ère place est devenue inatteignable.

    En tous cas, qu’on ne dise pas qu’il a profité de l’absence de Nadal ! Il n’a quasiment rien gagné pendant l’absence de l’Espagnol. Et finalement, il n’aura pas profité du fait que Nadal soit sorti tu top 4. Je crains que FED lui-même ne soit plus n°2 pour RG…

    Bref, cela va être une purge de regarder les Djoko / Murray ou Nadal / Djoko.

  17. antsiran23 15 mars 2013 at 18:16

    Don, je suis comme toi, je me contre-fous des contre-perfs de Federer le bonhomme. Il a tout gagné, il est le meilleur joueur, et de très loin de l’histoire du tennis, il est riche et reconnu bien au-delà même de l’univers de son sport. Tout a été dit.

    En revanche, son jeu, oui il commence à me manquer. Et franchement, si j’étais jeune avec la volonté de devenir numéro un, je suivrais les régimes de Nole et Nadal. Des jeux basés exclusivement sur la surpuissance physique. Défenses inlassables (avec ce que çà nécessite d’endurance et de souffle), violences répétées à chaque coup de raquette exacerbées par le lift. Et patience… Moi je meurs sur un court de tennis quand il y a plus de 4 échanges. Eux, ils se tapent çà à longueur d’année, à longueur de matchs (de plus en plus longs) et sur tous les coins de la planète. Trop chiant ! Je ne vois que les price-money pour les aider à tenir.

  18. MONTAGNE 15 mars 2013 at 19:21

    Finalement, avec ce qu’on se prépare à suivre comme matchs entre machines lance-balles dans les tournois, il est préferable de prendre sa raquette et d’aller jouer.

  19. William 15 mars 2013 at 19:31

    Les stades sont toujours remplis ? Oui et non. Il faudrait des chiffres, ça peut d’ailleurs faire l’objet d’un article intéressant si l’un d’entre nous est suffisamment renseigné. Le public de Roland-Garros, réputé connaisseur mais que je suis rarement le dernier à railler pour ses relents chauvins irrespirables, ne s’y était trompé lors d’une des deux demi-finale de la dernière édition.

    On ne peut tromper éternellement son monde et si les Federer-Nadal passionnent toujours autant, c’est pour l’opposition de style. La rivalité a vite été érigé par Nike, on l’a déjà dit mais le look propret et le look Mowgli pirate des débuts n’ont pas été mis en place par hasard. C’est la transposition au tennis de l’escamotage PSG-OM par Tapie dans les années 90.
    Très sincérement, je pense, sans pouvoir l’affirmer faute de preuves en béton, que Federer passionne plus. Il est soutenu de façon quasi-systématique où qu’il joue. C’est le seul à être poussé à armes égales quand il affronte un adversaire jouant devant son public. Nadal impressionne beaucoup de jeunes, c’est d’autant plus vrai en France car pour quelqu’un qui ne regarde le tennis que pendant RG, celui qui gagne c’est Nadal. J’en parlais récemment avec une amie qui ne connait presque rien au tennis (Federer ? Trop vieux et trop moche. La surface n’est pas de la terre battue ? Donc c’est Wimbledon c’est ça ?) et en sondant un peu ses a priori de la petite balle jaune, elle m’a dit qu’elle pensait que Nadal était numéro 1 mondial vu qu’il gagnait toujours Roland-Garros.

    La presse fait son beurre avec les duels du moment, c’est normal. Il suffit de voir à quelle vitesse ils sont passés de Nadal à Murray en fin d’année dernière comme principal opposant au soldat Djokovic. Ce girouettisme (oui oui) est caractéristique du culte de l’instantanéité de notre époque. Le nier ou s’en étonner serait faire preuve de naïveté. On nous vend du comeback de Nadal à tout va, c’est normal après tout : le mec n’a pas joué depuis 8 mois et revient à un très bon niveau. Rendons à César ce qui appartient à César et ce battage serait – au moins – de la même ampleur pour, disons, Federer.

    Ce qui arrive à Federer n’est pas si anecdotique. Je le soutiens presque à chaque fois et je rejette tant que possible la thèse du déclin qu’on nous sert depuis maintenant…5 ans ! Mais je constate un manque de motivation depuis l’US Open. Sa finale de la Master’s Cup m’a vraiment laissé un goût amer. Je me demande si ses motivations sont les mêmes, ou si son implication est totale. Je ne m’en sers pas pour excuser ses performances récentes, honnêtes au demeurant et très bonnes pour le joueur lambda, mais c’est une impression que j’ai depuis un moment… Je m’attends à le voir avec quelques places de moins à la fin de l’année.
    Une chose est certaine, je n’arrêterai pas de suivre le tennis après son départ. Federer n’est pas le Jeu, il survivra après son départ, fût-ce après des années de vaches maigres lifteuses ou dormant dans des oeufs (oeuf).

    • Sylvie 15 mars 2013 at 19:46

      Je n’adhère pas trop à la théorie de la démotivation. C’est ce qu’on a dit à chaque fois qu’il a eu une baisse de régime. S’il n’était plus motivé, il arrêterait. Ce qui est sûr c’est que sa défaite à l’USO a mis un gros coup d’arrêt à une période faste.

      Comme il accumule les défaites depuis un moment, il est évident qu’il n’arbore pas la tête des grands jours. Après si cette période devait durer un long moment, aurait-il la volonté de s’accrocher encore des années ? Rien n’est moins sûr.

    • MacArthur 15 mars 2013 at 19:56

      En effet, il faudrait des chiffres. Mais les chiffres d’affaire des différents tournois donnent déjà assez d’indications. Par ailleurs, il me semble que c’est Quentin qui avait déjà publié ici les « recettes » sans précédent de Europsort en matière d’audience en 2012.

      Il n’est plus a démontrer que Federer a plus de supporters. Les raisons sont nombreuses et pas forcément celles auxquelles on pense de prime abord. Nadal impressionne beaucoup de jeunes. C’est normal. Mais pas que. Les sondages réalisés en France avant RG ne sont pas toujours représentatifs de la réalité. Il y a des personnes d’un certain âge qui l’adorent aussi. Et pourtant il n’ont connu que le service-volée.

  20. MacArthur 15 mars 2013 at 20:15

    Bravo à Patricia pour son article très original sur Nishikori. Je ne peux commenter plus que ça, le joueur ne me faisant pas particulièrement vibrer et n’étant pas particulièrement attiré par la culture japonaise. J’espère juste qu’il sera, à un moment donné, épargné de ses nombreuses blessures.

  21. Nath 15 mars 2013 at 20:20

    Patricia, j’ai beaucoup aimé ce premier volet, dire que tu en as prévu 2 autres, j’ai hâte de te lire.

    Les autres (ceux qui craignent e départ / déclin) de Federer, vous m’avez mis le moral à zéro, bande d’oiseaux de mauvais augure (bon, ok, je suis peut-être un peu hypersensible aujourd’hui, mais j’ai eu l’impression de lire un éloge funèbre, brrrr).

    Sylvie, alors toi tu m’as achevée en parlant de Tommy Haas, parce qu’autant je n’ai pas d’affection particulière pour Doudou, autant Tommy… surtout depuis que je l’ai vu en vrai un après-midi de mai, snif.

    (pfff, j’ai jamais hésité sur autant de mots en aussi peu de lignes, masculin ou féminin ? J’ajouterais bien « auspices » pour la peine :lol: Ah ça va mieux maintenant, mais j’arrête de vous lire pour ce soir ;) )

    • Colin 15 mars 2013 at 20:31

      c’était par un bel après-midi de mai?
      …ou par une belle après-midi de printemps?

      • William 15 mars 2013 at 20:56

        Joli!

    • MONTAGNE 15 mars 2013 at 21:40

      L’augure est mauvaise

  22. Patricia 15 mars 2013 at 20:58

    Tout de même, ce qui me surprend quand le doudoumètre est en baisse, c’est la conséquence vite tirée « bienvenue au tennis lance-balles ». Parce que bon, Djokovic, Nadal et Murray (qui à mes yeux ont d’ailleurs des styles très différents, mais qui ne fonctionnent pas en contraste quand ils sont opposés, sauf Murray/Nadal), c’est 3 joueurs. Pas l’ensemble du circuit, et pas le portrait craché de la jeunesse qui sort du lot.

    Je n’ai pas regardé le tennis des années 90 à l’époque, mais j’ai l’impression que la prolifération du bombardier mono-coup était plus une réalité à l’époque que le renvoyeur-duracell aujourd’hui. Si on prend les 30 meilleurs « moins de 25 ans », déjà actif sur le circuit, vous en trouvez beaucoup, des protos-Djokovic ou protos-Nadal ?

    Dolgopolov ? Nishikori ? Del Potro ? Dimitrov ? de Bakker ? Raonic ? Sousa ? Goffin ? Harrison ? Paire ? Janowicz ? Sock ? Tomic ? Bautista Agut ? Chardy ? Berankis ? Klizan ? Gulbis ? Johnson ? Kuznetzov ? Donskoy ? Rufin ? Ito ? Del Bonis ? Ebden ? Mannarino ? Zhang Ze ?(et dans ceux que j’ai pas vus Uladzimir, Kudla, Soeda, Sugita, Struff, Sergeyev….), Y a un fil conducteur, une disparition de mammouth notable ?

    Quand j’essaie d’apparier à ces zigotos un prototype, c’est pas vraiment Nadal ou Djoko qui surgit (à vos propositions ! Pour moi Johnson est une sorte de Tsonga, Tomic c’est Murray qui tente plus, Raonic une sorte d’Isner, Nishikori, du côté de chez Hewitt en plus agressif, Dimitrov c’est You-know-who…). Je vois plutôt de la diversité tous azimuths, assez peu de pous et pas mal de joueurs plutôt polyvalents…

    La réalité, c’est juste que le duo-triopole a changé de têtes.
    Ce sont les finales de grands titres qui vont être un temps monotones, pas le circuit.
    C’est pas le jeu, ce sont les gagnants !
    Et si, en effet, on n’a pas l’impression qu’un joueur de ce calibre se profile dans la frange sus-nommée, on ne risque pas trop non plus il me semble une wta-isation avec 50% de ces gars qui joueraient exactement dans la même filière.

    • Sylvie 15 mars 2013 at 21:29

      Tu as parfaitement raison c’est pour cela que j’ai précisé le tennis qui gagne et pas le tennis ou le circuit. Il y a beaucoup de joueurs intéressants sur le circuit le problème c’est, tout d’abord qu’ils ne passent pas forcément à la télévision à moins d’affronter des stars, et surtout qu’il faut dans ces cas là regarder le tennis non pas comme une compétition mais comme un ensemble de matches à regarder isolément les uns des autres.

      En ce qui me concerne, même si j’aime le tennis comme sport et que je le pratique, lorsque je suis le haut niveau à la télévision, j’ai besoin de voir les meilleurs, d’être scotchée par le suspense, de me prendre au jeu du circuit, du classement, de ressentir de l’adrénaline. Regarder quelques super matches des premiers tours c’est bien mais lorsque les joueurs en question ne dépassent jamais les 1/8e ou les quarts et que les fins de tournois se suivent et se ressemblent avec des joueurs dont la domination ne m’emballe pas plus que cela, je ressens une frustration.

      C’est pour cela que, si le tennis doit se profiler ainsi sur les années à venir, je ne cesserais pas de regarder mais j’isolerais les matches et je me désinteresserais du classement et des titres en attendant des retrouver une domination plus en emphase avec mes goûts. Je n’aurais plus l’implication que j’ai eu depuis quelques années. Je ne me vois pas me lever la nuit pour un match de premier tour et encore moins pour une demie qui ne m’emballe pas.

      J’ai déjà vécu cela avec Lendl. Il y aura forcément à nouveau un joueur dominant plus à mon goût.

  23. William 15 mars 2013 at 21:51
  24. Guillaume 15 mars 2013 at 23:59

    Que m’inspire Kei Nishikori ? Pas grand-chose, en fait.

    Outre que je ne suis pas trop sensible à la culture japonaise (même le phénomène manga ne m’a pas enthousiasmé, et pourtant j’étais pile la génération qui a grandi avec des grands frères scotchés devant la découverte des anims chez Dorothée et leurs traductions pourries (l’inoubliable Hokuto-de-cuisine de Ken le survivant), avant de découvrir à l’adolescence les sagas de qualité des années 90-2000. Mais je reste définitivement plus BD que manga. Fin de la longue parenthèse.), Kei Nishikori et moi, c’est surtout l’histoire d’une déception originelle. Je me souviens avoir été EM-BA-LLE quand je l’ai découvert en 2008, d’abord battant Blake en finale à Delray Beach, puis inquiétant Nadal au Queen’s un peu plus tard. Non seulement il courrait partout, mais son coup droit me semblait d’une fulgurance rarement vue, pas lourd, pas puissant, mais tellement foudroyant et tout en fluidité. Un peu façon Grosjean. Filiez-lui un revers à une main qu’il devenait illico mon joueur favori pour la décennie à venir.

    Après ça il s’est blessé une première fois, à l’US Open. Je ne l’ai donc pas vu rejouer avant un bon moment. Et depuis que je l’ai retrouvé, en 2011 je crois, je n’ai jamais retrouvé ce côté pétillant de son jeu, et ce coup droit à plat supersonique qui m’avait tant fait impression. Là c’est gentillet, oui, comme dit Patricia ça ressemble à Hewitt. Sauf que les conditions de jeu ralenties ont en grande partie flingué la deuxième partie de carrière de Hewitt, et le comparer à la Teigne n’a rien d’une bonne nouvelle pour lui dans le contexte actuel. Et ce n’est pas la branlée que Ferrer lui a collé en Australie qui m’incitera à plus d’optimisme.

  25. Kaelin 16 mars 2013 at 00:17

    Je vois que l’élimination de TsonTson provoque beaucoup de réactions dites moi! :D

  26. karim 16 mars 2013 at 00:27

    Patate mais Djoko a pris,Tsonga sans préliminaires!!! Je suppose que c’est le match qu’il attendait pour bien se positionner dans le tournoi. C’est vraiment la marque des très grands, moyens voire mauvais mais passant les tours jusqu’au premier vrai danger et là c’est réveil brutal et niveau retrouvé. Quelle douche froide, 3 et 1?

  27. William 16 mars 2013 at 00:49

    Del Potro aurait pu mettre les gaz dans le tie break mais il s’est fait proprement cuisiner par Murray. Il dominait pourtant ce set à coups de slice de revers qui emmerdaient bien la Murène… Murray fait des erreurs bêtes, il est prenable !

  28. MacArthur 16 mars 2013 at 02:28

    C’est très bien fait pour Murray. Del potro est devenu aussi un grand défenseur. Je comprends mieux pourquoi Tsonga voulait leur emboîter le pas.

  29. Elmar 16 mars 2013 at 07:33

    N’empêche, à l’heure actuelle, si on veut un coup de pied dans la fourmilière, c’est du côté de Del Potro (et un peu Berdych) qu’il faut se tourner.

    Mine de rien, sur les 8 derniers mois, il a battu Djoko aux JO, Fed plus souvent qu’à son tour, et maintenant Murray. J’ai jamais été un grand fan de la Tour de Tandil, mais s’il pouvait devenir une menace régulière pour les tout meilleurs, surtout dans les GC, ça ajouterait un petit grain de sel appréciable aux lancinants duels du top-4.

    Ca permettrait en tous cas d’attendre l’avènement de la prochaine génération, qui commence gentiment à montrer le bout de son nez. Dimitrov devient même assez régulier, c’est dire! Et puis Fed n’est pas le seul à vieillir. Djoko et Murray, s’ils ne sont pas encore en bout de course, ont quand même largement entamé la seconde moitié de leur carrière et, eux aussi, ils vont gentiment décliner (dixit un docteur en déclinologie). Pour Nadal, c’est déjà fait depuis 2011, même s’il semble encore intouchable sur TB, tant sa marge était énorme).

    Concernant le Fed, je n’éprouve aucune forme de tristesse ou quoi que ce soit. C’est dans l’ordre des choses de se faire gentiment déborder par plus jeune que soit, à mesure qu’on vieillit. Or, ce vieillissement, il l’a jusque là plutôt pas mal ralenti. Evidemment, c’est saisissant de voir la différence de niveau et de résultats à un an d’écart; ce qui est d’autant plus surprenant, c’est qu’il était redevenu le boss du circuit en enchaînant les titres (tout de même Bâle-Bercy-Masters-Rotterdam-Dubai-IW-Madrid-Wimbledon-Cincinatti en l’espace de 8-9 mois) à plus rien du tout depuis Cincinatti. En gros, c’est au moment même où sa domination semblait devenue établie qu’il est redevenu quelconque. A ce titre, sa défaite contre Berdych à l’US Open marque une rupture.
    Pour la suite de sa saison, difficile d’être optimiste en effet. Il avait parlé de 2013 comme une saison de transition, ce sera peut-être le cas, notamment au niveau des attentes qu’on pourrait avoir le concernant. Finalement, ce serait peut-être positif pour lui de glisser de quelques rangs, de se retrouver clairement dans la peau du chasseur pour tenter, ici ou là, de renverser l’establishment.

    • Patricia 16 mars 2013 at 09:30

      Clairement une année de transition, puisqu’il passe de « j’en remets une couche niveau tournois comme quant j’étais jeune, je redeviens N°1 dans une année à JO » à « je me dirige vers une carrière de « coups » en levant le pied, avec bcp moins de tournois, ce qui nécessite pas mal d’ajustements.

      Je l’avais senti archi motivé sur son AO, réussissant des prodiges niveau mental contre 3 gros gabarits très en verve. Là il passe à la phase ingrate du processus : il sacrifie (à mon avis) l’enchaînement Rotterdam/Dubai/IW pour une préparation décalée vers Wim/Cinci/l’USO et la saison d’automne, avec des surfaces qui lui conviennent et une concurrence moins fringante d’avoir trop mangé.

      Résultat, il manque de matchs, n’y est pas physiquement et se fait sortir par des joueurs qui le taquinent niveau orgueil : pas de quoi rigoler… Sur IW, je pense que Doudou était assez motivé, mais assombri par la perspective de sa blessure et perdre un 3è titre de rang.

      Contre Stan, il devait se dire qu’il s’en sortait miraculeusement et que ça ne le ferait jamais contre Nadal…

  30. Elmar 16 mars 2013 at 07:42

    Murray ne sera jamais le big boss du circuit. Il concède trop de défaites dans l’année contre des « non-cadors » (dédicace à Carte Bleue). C’est triste à dire, mais pour 2013, le seul challenger éventuel de Djoko sera encore Nadal.

    Mais je promets du neuf en 2014, qui sera une grande année de tennis: un vrai grand foutoir à venir.

    • Colin 16 mars 2013 at 12:02

      Ah oui mais quand même, pour le coup, Del Potro est un « quasi-cador » (dédicace à Chèque Bancaire)

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