Le tennis 2.0

By  | 1 mars 2013 | Filed under: Insolite

Im­aginez un peu : l’autre jour, con­for­table­ment in­stallé dans mon canap, je tombe sur la fin­ale de Roland-Garros : à l’écran, le sol­eil in­on­de le court Philippe-Chatrier. Rafael Nadal se démène comme un beau di­able, il se donne à fond sur toutes les bal­les. Une fine fumée rouge s’élève du ter­rain suite un plon­geon désespéré de ce de­rni­er, une défense venue lit­térale­ment de Mars (ou de son apesan­teur tout du moins). Avant d’ar­riv­er ici, il a réalisé un par­cours phénoménal, avec une feuil­le de stats hal­lucinan­te. Jugez un peu : sur l’en­semble du tour­nois, 98% de premières bal­les, 0 balle de break concédées et seule­ment 19 petits jeux ab­an­donnés en route. A cela s’ajoute la bagatel­le de 145 aces, 378 coups gag­nants et 54 bal­les de breaks con­vert­ies sur 60 pos­sibles, sans oub­li­er les in­sig­nifian­tes 11 fautes di­rec­tes concédées (Lendl s’en re­tour­nerait dans sa tombe, s’il n’était pas mort qu’à l’intérieur en définitif…). Et pour­tant, malgré ce quasi clean sheet (on vient de trans­pos­er le con­cept au ten­nis, juste pour lui) sur ces 6 de­rni­ers matchs, Nadal est mené dans cette fin­ale. Il souffre ter­rible­ment, mal­m­ené con­tre toute at­tente par un jeune in­con­nu sor­tant des qualifs… Stupeur dans les travées du Centr­al. Ce n’est plus un match auquel nous as­sis­tons, c’est une ex­écu­tion, et non nous ne som­mes pas dans les rêves de Feder­er (pour pre­uve, ce n’est pas lui en face de Nadal), mais bel et bien dans… Vir­tua Ten­nis. Hé oui, désolé… le jeu vidéo…

Sans trans­i­tion, j’ap­porte ici un démenti tout re­latif sur les ter­mes ex­acts de ma réelle découver­te du ten­nis comme men­tionné dans ma fiche. Ef­fective­ment, je n’ai pas à pro­pre­ment parlé « découvert » ce for­mid­able sport par le biais d’un petit bijou es­tampillé « 10eart », mais ce sont bel et bien les jeux vidéos qui m’ont per­mis de re­ssen­tir le for­mid­able poten­tiel ludique de ce sport vir­tuel (dans un pre­mier­temps) et qui m’ont donné l’envie de m’y es­say­er physique­ment (dans un secondtemps). Je vais donc vous com­pt­er l’his­toire de deux pass­ions qui un beau jour se sont en­trec­rois­ées.

Et pour mieux appréhend­er ce con­cept, il faut re­mont­er au précur­seur de tous les jeux vidéo, à savoir Pong, sorti en 1972. Ah mais j’en­tends de vives in­vec­tives en pro­venan­ce du fond de la salle : « Ob­jec­tion votre hon­neur, le nom du jeu est « Pong », en référence au ten­nis de table ! » Et vous aurez bien raison ; mais pour l’anec­dote, le tout pre­mi­er con­cept de Pong date de 1967 et s’ap­pelait à l’époque «Ten­nis». De plus, his­torique­ment, le con­cept du ten­nis de table découle lui-même du ten­nis sur gazon qui est bien antérieur. Ainsi, le tout pre­mi­er jeu vidéo est un sport de raquet­te (enfin de planche bougeant dans une seule di­mens­ion et qui se manie avec un joys­tick…). En­suite, malgré un ax­iome de départ très simplis­te – une balle et deux raquet­tes pour se la re­nvoy­er – le poten­tiel ludique reste quand même im­por­tant. Il faut im­pérative­ment être deux joueurs pour test­er ses réflexes (le mur vir­tuel n’ayant pas en­core été in­venté) : les part­ies sont donc assez folkloriques et ne se re­ssemblent pas. Deux types de stratégie voient ainsi le jour : re­nvoy­er un maxi­mum de bal­les ou tout faire pour qu’elle ne re­vien­ne pas. Déjà à l’époque le ten­nis of­fen­sif s’op­posait au ten­nis pouxis­te ! Et c’est sans doute la simplicité du sport d’origine qui a per­mis une re­transcrip­tion précoce sous forme de jeu vidéo.

Par la suite, au gré des progrès tech­nologiques, une multi­tude de jeux basés sur le ten­nis se sont succédé. C’est un genre qui n’a jamais cessé d’évolu­er et d’être plébis­cité, pre­uve sub­stan­tiel­le de son im­pact dans l’univ­ers du gamer. Succès di­rec­te­ment dicté par un cer­tains nombres d’améliora­tions, avec en vrac : des repères de game-play sim­ples et con­servés d’opus en opus, des modes multi-joueurs toujours plus con­viviaux (jusqu’à 4 joueurs sur le même écran en doub­le), des jeux toujours plus réalis­tes, avec la pos­sibilité d’in­carn­er les « vrais » joueurs du cir­cuit ATP, dotés de leurs points forts, points faib­les, at­titudes et même de leurs mimiques (d’ail­leurs, il en man­que un cer­tain nombre pour Nadal, oubli volon­taire ?)… sans oub­li­er la pos­sibilité de créer son avatar de toute pièces et de com­menc­er en bas de l’échel­le, dans d’obscurs Chal­leng­ers para­llèles, et de pro­gress­er à coup d’entraî­ne­ments jusqu’aux som­mets de l’ATP, et de finir par le Grand Chelem calen­daire sur cinq saisons con­sécutives (Fedou en a rêvé, Sega l’a fait) et même très récem­ment l’ap­pari­tion de clas­se­ments mon­diaux en ligne (re­levez le défis et de­venez le meil­leur joueur de ten­nis sans raquet­te of the uni­ver­se !) Le jeu de ten­nis est ainsi re­con­nu et possède un place par­ticuliè­re dans le milieu du jeu vidéo, aussi bien par les fans de ten­nis (enfin, cer­tains dérangés comme moi) que par les néop­hytes qui n’ont jamais touché une raquet­te, mais qui pour­raient défaire les yeux fermés le grand Pete lui-même sur « Sampras Ten­nis 1996″.

D’aussi loin que je me souvien­ne, un petit jeu de game-boy (premièredu nom), sans préten­tion, de 1989, sob­re­ment in­titulé « Ten­nis » et où Mario s’es­sayait aux joies de l’ar­bitrage, à pro­voqué mes pre­mi­ers émois vidéo-ludiques. Déjà à l’époque, je par­ticipais à de nombreuses joutes vir­tuel­les con­tre mes com­pag­nons de jeu, par câble link in­ter­posé. Peu de co­uleurs, deux boutons seule­ment (déjà un bouton pour le lob à l’époque), un seul per­son­nage, un seul court, mais be­aucoup de plaisir.

En­suite vint l’ère dorée de la Super Nin­tendo et de tous ces jeux qualifiés de « super », comme Super Ten­nis (1992), re­mpli de co­uleurs, avec pleins de per­sos jou­ables et de co­urts, ainsi que 4 coups pos­sibles : coup à plat, lift, slice et lob, – une révolu­tion à l’époque – qui a en­chanté mes mercredi après-midi.

Puis vint l’époque des jeux ar­cades de Sega, et l’inoub­li­able Vir­tua Ten­nis (en par­ticuli­er le n°2 de la série, datant de 2002). A quat­re sur un écran, en doub­le avec trois potes, cela dépas­sait le cadre du sim­ple match : c’était le temps des part­ies de ten­nis « co­smotiques » (lit­térale­ment, ten­nis du co­smos) où la no­tion même de faute di­rec­te n’exis­tait plus, mais où tous les points se ter­minaient par un winn­er, ou une faute pro­voquée, et où cer­tains points semblaient ne jamais finir, avec des an­gles im­pos­sibles dans la physique new­tonien­ne. Tant et si bien que l’usure psyc­hologique des joueurs et la faute de con­centra­tion étaient la norme ob­ligatoire mar­quant la fin du point… Une espèce de ten­nis 2.0 de l’extrême.

A mi-chemin entre l’ar­cade et le réalis­me, le jeu qui, dans son esprit et ses mécaniques de jeu, s’est (selon moi) le plus rapproché du sport est Top Spin (2003). Ce jeu a amené le coup risqué et la barre de psyc­hologie au jeu de ten­nis. Le coup risqué porte très bien son nom : vous pouvez le tent­er, mais il faut un tim­ing re­dout­able pour le mettre dans le ter­rain, sans quoi c’est la faute assurée. De plus, suivant la lon­gueur du match et le nombre de coups ef­fectués, ce tim­ing chan­ge avec la fatigue du joueur (celui à l’écran, hein, pas vous), ce qui a vrai­ment per­mis de re­ntr­er dans la di­mens­ion stratégique du ten­nis. De plus, bijou de mes­quinerie, la barre sym­bolisant le coup risqué est la même que celle de l’amor­tie, per­met­tant vrai­ment de mas­qu­er son amor­tie et d’al­tern­er les coups comme un vrai joueur pre­nant le jeu à son com­pte, sans que son ad­versaire puis­se de­vin­er à quel­le sauce il va être mangé. A cela s’ajoute la barre de psyc­hologie qui aug­mente avec les winn­ers et bais­se avec les fautes, et qui per­met, une fois bien re­mplie, de tent­er des coups ex­cep­tion­nels que l’on ne peut exécuter qu’en pleine con­fian­ce. Ils vous don­nent quasi­ment un point gratuit, écœurant écœure en­core plus l’ad­versaire qui voit sa barre di­minu­er en­core un peu plus. Aut­re­ment dit, on peut vrai­ment main­tenir la tête de son ad­versaire sous l’eau. Cela a donc per­mis d’ajout­er une di­mens­ion psyc­hologique non néglige­able au jeu (oui, Waw­rinka et Al­mag­ro seraient toujours des los­ers dans Top Spin, ou de façon plus imagée des flancs vir­tuels).

Aujourd’hui, et avec en par­ticuli­ers l’opus N°4 de Top Spin (2011), les jeux de ten­nis sont rentré dans une ère de simula­tion qui se rapproc­he toujours plus des vra­ies sen­sa­tions de jeu. Les matchs ne se re­ssemblent vrai­ment plus, le prin­cipe du « tout le monde peut battre tout le monde » cher à ce sport (en­core d’ac­tualité ?) est par­faite­ment re­specté. On peut tout à fait maîtris­er un type de joueur et galérer con­tre un autre moins bien classé. Il faut tenir com­pte du place­ment, des for­ces et faib­lesses ad­verses, et pour cela com­prendre tôt le type de jeu qu’il dévelop­pe et ce qui va le gêner le plus… Et ceci est val­able même con­tre la mac­hine. Le réalis­me est tel qu’une base ten­nistique doit être im­pérative­ment as­simil­ée pour pro­gress­er dans le jeu, base qui s’ap­paren­te réel­le­ment à une leçon de ten­nis pour débutant. Nous ne som­mes plus dans l’ar­cade et le fun, la prise en main est fas­tidieuse et il faut com­pt­er ses heures d’entraî­ne­ment avant de pouvoir un tant soit peu réalis­er quel­que chose sur le court qui re­ssemble à du ten­nis. Et pour con­clure sur l’op­posi­tion Ar­cade/­Simula­tion, à titre per­son­nel le plaisir immédiat et les situa­tions in­vraisembl­ables que pro­cure un bon jeu ar­cade m’ont toujours plus fait rêver. Et quit­te à re­venir sur terre, autant le faire sur la terre bat­tue de mon en­fan­ce, nul be­soin d’ar­tifices pour ça…

Et le futur ? Et bien, la stratégie et la psyc­hologie ont d’ores et déjà trouvés leur place, ne man­que plus alors que la sueur et le sang… Ah, j’en­tends dans le fond « Wii Sport et sa Wiimote ? » Hé oui, c’est dans cette voie que le ten­nis vir­tuel va cer­taine­ment se di­rig­er. Après tout il faud­ra bien trouv­er un jour une al­ter­native crédible pour meubl­er ef­ficace­ment nos lon­gues soirées d’hiver, vous savez, cel­les où tous les co­urts co­uverts sont réservés pour le stage d’entraî­ne­ment des juniors… De plus le puis­sant lobby des kinésithérapeutes-ostéopathes a vraisemblab­le­ment com­mencé de­puis quel­ques années un vérit­able travail de sape pour in­fluenc­er les dévelop­peurs de jeux de sports. Du coup je pense gard­er ma vieil­le raquet­te en fibre de car­bone en­core une paire d’années avant de la troqu­er con­tre une vrai faus­se raquet­te high-tech en plas­tique…

Fin­ale­ment, au trav­ers de mes souvenirs plus ou moins in­complets, j’ai dressé une liste non ex­haus­tive de jeux qui sym­bolisent bien les dif­féren­tes phases de l’évolu­tion du jeu de ten­nis. Ce que j’ai par con­tre omis de men­tionn­er, c’est qu’il ex­is­te un lien par­ticuli­er entre les jeux vidéos de façon générale, et le ten­nis en tant que sport. Ce lien très fort est… la frustra­tion. Mise en situa­tion et ex­em­ple il­lustratif : vous êtes IRL en train de jouer au ten­nis et vous vous faites tri­mball­er sur un point décisif. En déses­poir de cause, vous exécutez un petit bijou de pass­ing de coup droit décroisé en bout de co­ur­se ; la balle mort la bande, re­bon­dit une fois, deux fois, et fait mine de tomb­er du côté ad­verse, mais pour fin­ale­ment lâche­ment vous poig­nard­er par-derrière et re­tomb­er de votre côté… (« mais quel­le salooooopeuuu !!!! »). Dans ces moments-là, il ex­is­te deux types de com­por­te­ments qui cor­res­pondent à deux styles fon­damen­taux de joueurs : le mauvais joueur, qui jure, in­vec­tive la balle, le filet, son ad­versaire, l’ar­bitre, le pub­lic, son arrière-grand-mère et qui mas­sacre sa raquet­te con­tre le ci­ment dans un rituel com­pul­sif et be­sti­al. Et puis il y a le bon joueur. Lui il jure, il in­vec­tive la balle, le filet, son ad­versaire, l’ar­bitre, le pub­lic, votre arrière-grand-mère et il mas­sacre sa raquet­te con­tre le ci­ment dans le même rituel com­pul­sif et be­sti­al, mais bon lui c’est un bon joueur… Cer­tes, je m’égare, mais pas tant que ça, parce que je ne vous racon­te pas le nombre de joys­ticks que j’ai ex­plosé con­tre la table basse du salon ! C’est assez para­dox­al en définitif de pens­er qu’en voulant pouss­er le réalis­me à son paroxys­me, on ar­rive égale­ment à re­transcrire ce mauvais côté-là du ten­nis – et ce sans volonté in­itiale de le faire. Heureuse­ment, il n’y a pas en­core à ramass­er les bal­les, ou à faire chang­er son cor­dage dans le jeu, et d’ail­leurs spéciale dédicace aux er­reurs d’ar­bitrage qui sont pour le coup in­exis­tantes, et cela de­puis le tout début.

En bonus, je voulais in­sist­er sur le fait que Lendl n’avait jamais été per­son­nifié dans un jeu vidéo à ma con­nais­sance, parce que forcément pas assez « bank­able »/ Mal­heureuse­ment, après une rapide re­cherche voici sur quoi je suis tombé…


Evert & Lendl Top Player’s Ten­nis : Les trois… par Super­soluce

Consolez-vous en vous dis­ant que le jeu est vrai­ment très, mais alors très très laid, et qu’on a retro­uvé au domicile du dévelop­peur, à la suite de son tragique suicide, un lettre avec ces quel­ques mots : « par­don, je le ferai plus… »

Pis, cela ne s’arrête pas là : il semblerait que ce dévelop­peur ait laissé à sa de­scen­dance des goûts similaires pour l’in­consci­ence et la déraison…

L’his­toire est en­core et toujours en marche…

About

A découvert le ten­nis avec... sa game-boy. Fan de RG de­puis 1996, est de­venu fan de ten­nis tout court lors de la période de gran­de révéla­tion "stream­ing" des années 2000. Militant engagé et défen­seur invétéré du mouve­ment "RG c'était mieux avant... 2005."

Tags:

84 Responses to Le tennis 2.0

  1. Don J 5 mars 2013 at 15:45

    Depuis le début de l’année, j’avais cette nette impression que la grande tendance pour un joueur c’était de gagner un tournois et de perdre dans les 1ers tour le tournois de la semaine juste après. Normal, me direz vous avec la fatigue accumulée sur les matchs et le déplacement peut-être de dernière minute dans les pattes. Ceci dit, on peut toujours rétorquer qu’à l’inverse celui qui n’a pas joué la semaine d’avant a moins de repère et met plus de temps à mettre son jeu en place, l’entrainement c’est bien, mais rien ne vaut les matchs. Donc l’éternel dilemme pour les joueurs, jouer un maximum de matchs ou bien gérer son calendrier avec des périodes de repos, à cela, bien évidemment s’ajoutant la nécessité d’adapter son calendrier an cas de succès ou d’échec à l’objectif fixé pour le tournois passé.

    Du coup j’ai regardé plus en détail, en prenant uniquement les finalistes de tournois qui ont joué un tournois directement après. Jugez plutôt :

    Dimitov fait finale à Brisbanne et perd au 1er tour,
    Bautista fait finale à Chennai et perd au 1er tour de Sydney,
    Paire fait finale à Montpellier contre Gasquet, il perdent respectivement au 1er et 2ème tour à Rotterdam,
    Zeballos gagne à Vina Del Mar et perd au 1er tour de Sao Paulo,
    Benneteau fait final à Rotterdam et perd au 2ème tour de l’open 13,
    Hass fait finale à San José contre Raonic, ils perdent respectivement au 2ème et 1er tour de Menphis,
    Nalbandian fait finale à Sao Paulo et perd au 2ème tour de Buenos Aires,
    Nishikori gagne à Menphis et perd au 1er tour de Delray Beach,
    Tsonga gagne à l’open 13 et perd au 1er tour de Dubai,
    Wawrinka fait final à Buenos Aires et perd au 1er tour d’Acalpulco.

    C’est plus qu’une tendance ça ! Peut-être que les joueurs sortant de leur préparation physique estivale et ne sont pas encore à 100% physiquement. Vous remarquerez que beaucoup de français s’illustrent dans cette liste ^^

    Ensuite il y a bien-sur ceux qui arrivent à enchainer, la liste est moins longue forcément :

    Nadal fait final à Vina Del Mar et gagne à sao Paulo,
    Berdych fait finale à l’open 13 et aussi finale à Dubai,
    Ferrer gagne à Buenos Aires et fait finale à Acapulco.

    Et puis il y a l’exception Del Potro qui gagne Rotterdam, et qui passe 2 tour à l’open 13 (dont un 2ème super chaud contre Llodra) pour tomber en quart érinté contre un Simon qui n’en demandait pas tant…

    Voilà le constat pour ce début d’année, il ne fait pas bon gagner un tournois le dimanche et enchainer le lundi ou le mardi dans un autre… Sauf quand on est un champion classé dans le top6 ! Ça serait bien sympa de voir comment ça évolue sur toute une année ATP, et prendre en compte les demi-finalistes aussi. Ensuite, le bémol à cette anayse, c’est sans doute que les joueurs qui gagnent un tournois, souvent ce sont déjà engagé sur le suivant, et donc vont jouer leur 1er tour, mais pas à fond pour pas se cramer pour la suite.

    PS : j’ai pas pris l’OA dans ces stats, parce-que l’analyse est plus délicate, c’est un tournois à 7 tours et en 5 sets gagnants et personne ne balance son match en GC, je trouvai donc cela moins pertinent. Mais pour l’anecdote, il ya avait 2 tournois de joué juste avant, Anderson et Tomic font finale à Sydney et Ferrer et Kohlschreiber finale à Auckland, Tomic et Kohlschreiber s’arrêtent au 3ème tour de l’OA, Anderson en 1/8ème et Ferrer en 1/2.

    • Kaelin 5 mars 2013 at 19:23

      Merci Don J pour ton analyse détaillée! C’est vrai que jme faisais un peu la remarque dernièrement également. C’est plutôt rassurant sur les capacités physiques des joueurs (du moins de 95% d’entre eux – oeuf). Je pense aussi qu’au delà du purement physique, une décompression mentale doit jouer aussi pas mal dans un sport où il faut être à 100% sur tous les plans ou presque pour espérer pouvoir aller le plus loin possible dans les gros tournois vu la densité et le niveau moyen très élevé du, disons top 100. C’est donc pour certains mecs que tu as cité, comme Zeballos qui a fait un super tournoi (au vu de ses « possibilités »/ambitions).. être un des seuls tennismen à avoir battu Rafa sur terre, meme sur le retour avec un Nadal pas très bon (mais pas horriblement nul non plus selon moi, ayant vu la finale), ça doit pas aider à dormir/décompresser (lol).
      Dimitrovqui atteignant sa 1ère finale d’un 250 pareil,
      Bautista qui sort de nulle part n’en parlons pas,
      Gasquet c’est sûrement physique mais pour Paire qui fait finale à Montpellier, on peut soupçonner un relachement mental à Rotterdam connaissant le bonhomme (énervant ce type hein? :D).
      Benneteau n’a pas spécialement un mental défaillant que je sache mais perdre une 8 ou 9ème fois en finale de suite, même contre Del Po et après avoir battu Fededer en quart, ça a du le faire cogiter aussi. pauvre Bennet’!
      Wawrinka bon hyper solide sur terre en général mais on peut un peu comparer avec le cas Bennet’ plus haut même si le suisse est meilleur mais par contre mentalement très douteux (je pense que je ne vous apprends rien haha il vaut mieux en rire! quel bras… j’adore malgré son mental ce joueur).
      Pour Tsonga, bon je le soupçonne d’en plus d’avoir été fatigué (on peut pas le nier, après sa victoire à Marseille il a du foncer à Dubai, avec le decalages horaires, la chaleur, la surface qui diffère un peu et un joueur poison en face : Llodra, pas simple) d’avoir balancé le match (l’ayant vu) et d’êrte venu prendre son chèque.
      Haas serait blessé, Nalby bon c’est nalbide lol. Nalbandian is dead.

      Ca m’a plus surpris pour Nishikori qui malgré son jeune âge s’est inscrit durablement mais tranquillement (ou l’inverse) dans les meilleurs mondiaux, il a presque dla bouteille… déjà 3 titres pour 2 finales : ce mec est très très bon et en plus discret (trait asiatique en général) et sympa et modeste donc c’est cool. Ptit déficit de puissance néanmoins qui le gêne je trouve.

      Voilà voilà mon cher Don J. Ce n’est pas du tout pour démonter ta théorie que je trouve très intéressante mais plutôt pour souligner l’aspect mental (douteux, décompression,…) à prendre aussi compte dans les capacités des joueurs à enchainer des victoires!

      • Patricia 5 mars 2013 at 21:24

        Nishikori était même forfait à Delray Beach. Le gars est toujours en délicatesse depuis le début de saison avec son genou et il voulait se préserver pour les 2 M1000 US, at home à Miami vu que c’est le dernier réservoir de points avant la saison sur terre où il va hiberner.
        Bennet était touché au dos à Montpellier contre Gasquet, donc enchainer à Rotterdam a dû l’achever.

        Je m’étais fait la réflexion que très peu de joueurs actuellement parviennent à enchaîner les matchs sur deux tournois d’affilée : en 2012, Djoko bien sûr (Dubai 1/2 IW 1/2 Miami victoire, Rome F et RG F, 1/2 à Wim, victoire à Toronto F à Miami F à l’USO, Victoire à Pékin et shanghai, o(e)uf !), Fed (Rotterdam Dubai IW : victoireq, Halle F et Wim victoire), Murray un peu(Brisbane V, AO 1/2) – c’est celui qui est le plus comme Jo, en dents de scie, l’inoxydable Ferrer (je détaille même pas), Berdych un peu (F winston salem 1/2 USO), del Po beaucoup (Marseille Rotterdam puis Vienne et Bale)

        En fait il me semble que ces dernières années, les grands ‘enchaineurs’ sont Djoko, Ferrer, Nadal et Fed (ce dernier avec des haltes plus marquées consacrées à la préparation)

  2. Kaelin 5 mars 2013 at 19:01

    http://www.dhnet.be/sports/tennis/article/427045/david-goffin-n-est-pas-la-nouvelle-star.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

    Une interview de Thierry Van Cleemput, patron sportif de l’AFT concernant le tennis belge masculin, un peu en crise ou du moins en période de « vaches maigres » comme il le dit lui-même, en ce moment .. Le cas David Goffin est plus particulièrement abordé.

    C’est vrai, après coup quand on y repense, qu’on l’a sûrement trop mis en avant d’un seul coup après seulement un match, ce match contre Federer à RG.. qu’il perd en 4 sets. J’ai même eu l’impression qu’il s’est vu trop beau après ce tournoi et surtout ce match en en parlant tout le temps, ça m’avait interpellé. Encore aujourd’hui il est interviewé 15 000 fois pour parler uniquement de ce match et il le fait avec plaisir en parlant de Roger comme si c’était un pote. Le match est resté dans les mémoires aussi parce que c’était Roger en face (c’est pas ici que jvais me fr contredire sur ce point :D), faut être réaliste. Et il est censé haïr la défaite en tant que joueur pro de ce nv là sinon il ne pourra pas avancer. Passe à autre chose David! Certes son tournoi a été une très belle réussite pour lui qui était lucky loser après le forfait de Monfils avec des victoires sur Stepanek puis Clément puis Kubot puis la défaite contre Roger mais on s’est un peu enflammé.. il a plutôt bien confirmé après en pleine bourre pour la fin de saison 2012 mais une fois tout ça redescendu ça a pas du être facile à gérer ajouté à cette défaite très dure en CD qui l’a profondément marqué.
    Je pense comme la personne interviewée qu’aller à IW où il va se taper les meilleurs mondiaux d’entrée est pas forcément une très bonne idée. Repasser par la case challengers, solution abordée plusieurs fois sur des forums de tennis j’ai pu m’en rendre compte, quand on est dans le top 50 bon jsuis un peu sceptique, pas sûr que ça l’aide. Peut-être changer d’air, quitter la Belgique où il a une pression assez écrasante d’un pays nostalgique de sa plus grande époque, pas si ancienne… (surtout féminine) et travailler à fond quelques temps des tactiques, des schémas de jeux.. travailler ce qui ne va pas. Ya certes un énorme problème de confiance mais elle est aussi liée à la pression du pays et de l’entourage d’où mon idée qu’il quitte son cocon belge. Puis ensuite retourner à la competition progressivement avec des 250, y aller doucement… C’est d’ailleurs en gros l’avis de Rodriguez, l’ancien entraineur de Hénin Ardenne, un connaisseur c’est le moins qu’on puisse dire.
    Il faut prendre le taureau par les cornes car c’est la 5ème défaites au 1er tour de suite et des fois contre des mecs qu’il aurait clairement du battre.

    J’y crois quand même pour David, progressivement je pense qu’il y arrivera. Jlui souhaite bon courage en tout cas, c’est pas une période facile!

    • Patricia 5 mars 2013 at 21:36

      Goffin avait bien enchaîné quand même en 2012…
      Là il peine, mais il est quand même très jeune, c’est moins inquiétant comme décompression qu’Isner !

      Finalement, relativement à son classemsent, il n’y a que Baptista Augut qui le bat en étant derrière (d’une place !)
      Les challengers ça peut être très bien pour enchaîner des matchs, même pour un gars classé 50 ! Il avait gagné celui d’Orléans en fin d’année, et un autre avant…. Llodra fait toujours quelques challengers, lui aussi.

      Je comprends qu’un premier match sur le central contre LA star, ça marque un jeune joueur, pour un gars qui fait les qualifs de 250…

      Jano ne fait pas bcp mieux que Goffin, mais je n’ai pas l’impression que le moral soit touché : c’est un peu le parcours classique après une vraie découverte de ses capacités. Mais je pense en effet que Goffin devrait s’aérer, parce qu’on est trop sur son dos en Belgique en ce moment.

  3. MacArthur 5 mars 2013 at 19:14

    Il a du talent le garçon. Mais effectivement, beaucoup se sont enflammés trop tôt. Tout comme ça été le cas avec JJ. Pour ma part, je ne crois pas aux générations spontanées.

    En tout cas, à te lire, on voit bien que Federer ne fait pas du bien à la jeune génération. Qu’il soit donc pendu! :-)

    • Kaelin 5 mars 2013 at 19:26

      Ah nan pas Roger quand même! J’aime bien quand il met des fessées aux ptits jeunes type Tomic qui dit qu’il va l’éclater en mode Monfils « je prends Nadal au 100 mètres quand il veut » haha.

      • MacArthur 5 mars 2013 at 21:51

        Hey Kaelin! Pas toucher à chouchou Tomic (qui n’a par ailleurs jamais eu de tels propos).

        • Kaelin 5 mars 2013 at 23:39

          Euh je parlais de Monfils pour les propos hein, qui a dit un truc du genre à Nadal. Et Tomic l’avait joué un peu provoc’ à l’OA avant son match contre Roger, comme tu sais. Gentiment mais provoc’ car c’est son tempérament et c’est aussi pour ça que jlaime bien, je faisais référence à cette « anecdote » entre autres ! ;). J’adore ce joueur et je me regardais encore la bataille de slice du Tomic – Dolgo de l’OA 2012 aujourd’hui sur YT, c’est pour te dire ^^ (même si je préfère Dolgo que Tomtom en l’occurence).

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis