Attendus au tournant : Milos Raonic

By  | 20 janvier 2013 | Filed under: Légendes

Énorme ser­vice, gros coup droit : deux caractéris­tiques de base qui suf­fisent à résumer ce jeune joueur de 22 ans ? En réalité, Milos Raonic est bien loin de se réduire à ces fon­damen­taux. Re­tour sur l’un des prin­cipaux es­poirs mas­culin pour les années fu­tures.

Né au Monténégro en 1990, Raonic n’ar­rive au Canada qu’à l’âge de trois ans. Sa voca­tion ap­parait très rapide­ment puis­que dès sa neuvième année, il se lance dans le ten­nis. Chez les juniors, il se montre re­lative­ment per­for­mant avec quel­ques succès dans des tour­nois mineurs, mais ne bril­le pas vrai­ment en Grand chelem où il ne dépasse jamais le deuxième tour. Chez les sen­iors en re­vanche, sa pro­gress­ion est con­tinue : 915e en 2008, 373e en 2009, 137e en 2010.

Et c’est en 2011 qu’il perce véritab­le­ment : son Open d’Australie le révèle au monde, avec notam­ment une vic­toire con­tre Mikhaïl Youzhny, alors tête de série n°10. Il tombe avec les hon­neurs en huitièmes con­tre le futur demi-finaliste David Ferr­er, non sans lui avoir pris le pre­mi­er set. Mais la mac­hine à succès est lancée, avec une vic­toire à l’Open de San Jose, puis une fin­ale per­due de just­es­se con­tre Andy Rod­dick à Mem­phis. Fin­is­sant l’année à la 31e place mon­diale, il com­m­ence 2012 par une vic­toire à Chen­nai con­tre Tip­sarevic, 9e à l’ATP. Après un nouveau succès à San José et une deuxième fin­ale à Mem­phis, il réalise ses pre­mi­ers faits d’armes con­tre le « Big four » : il met Roger Feder­er en dang­er à chacune de leurs trois con­fron­ta­tions à In­dian Wells, Mad­rid et Halle, et sur­tout accroc­he le Britan­nique Andy Mur­ray à son tab­leau de chas­se par deux fois, à Bar­celone (6/4 7/6) et à Tokyo (6/3 6/7 7/6). Ter­minant l’année au 13e rang mon­di­al, il est ac­tuel­le­ment le mieux classé des nouvel­les têtes d’af­fiche, lais­sant Tomic ou Di­mit­rov, pour­tant réputés plus talen­tueux, loin derrière lui.

Son clas­se­ment s’explique d’abord par la qualité de son ser­vice : il est le deuxième joueur au nombre d’aces in­scrits en 2012, avec 1002 unités au com­pteur. Il est le pre­mi­er joueur du cir­cuit en pour­centage de jeux de ser­vice re­mportés (93%) comme en pour­centages de points marqués derrière sa première balle (82%). Derrière son ser­vice, Milos Raonic peut s’ap­puy­er sur un coup droit puis­sant pour con­clure le point rapide­ment, ce qui rend la prise de son ser­vice pratique­ment im­pos­sible. Son en­ver­gure (1,96 m pour 90 kg) lui per­met une bonne co­uver­ture du ter­rain au filet afin de con­clure le point à la volée. Enfin, son déplace­ment est éton­nam­ment rapide pour un joueur de sa tail­le.

Néan­moins, ce qui dif­féren­cie ce joueur des aut­res jeunes pous­ses, c’est un ment­al éton­nam­ment sol­ide pour son jeune âge, avec 60% de ses jeux décisifs re­mportés, mais aussi des statis­tiques loin d’être in­faman­tes avec 9 vic­toires pour 14 défaites con­tre les mem­bres du Top 10 (39% de vic­toires). En com­paraison, Jo-Wilfried Tson­ga en est à 36% de vic­toires con­tre le Top 10 sur l’en­semble de sa carrière. Autant de caractéris­tiques qui re­ndent le Canadi­en par­ticuliè­re­ment dan­gereux pour tout ad­versaire poten­tiel, par­ticuliè­re­ment sur les sur­faces les plus rapides (73% de vic­toires en in­door).

Raonic a cepen­dant un cer­tain nombre de progrès à ef­fectu­er pour pouvoir intégrer durab­le­ment le Top 10 : son re­tour et son re­v­ers, en par­ticuli­er son slice, ne sont pas en­core à la hauteur des joueurs qui le précèdent au clas­se­ment. Mais étant donné le jeune âge et la déter­mina­tion du garçon, nul doute qu’il s’emploiera à travaill­er de­ssus dans les pro­chaines années.

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218 Responses to Attendus au tournant : Milos Raonic

  1. Homais 22 janvier 2013 at 07:14

    Y avait personne pour Ferrer-Almagro ce matin ? J’ai pris le truc juste au moment où Almagro était si près de gagner qu’il était définitivement condamné. Des coups magnifiques sortent de sa raquette en revers et en coup droit. Il est 2 sets à 2 et breake pour tourner à 4-3. Pas de chance, Ferre s’accroche, 4-4. Mais Almagro sort un coup droit supersonique en bout de course et hop, 5-4, il a plus qu’à finir sur son service où il envoie du pâté. Ben non. Débreak. Il rebreake et là tu te dis qu’à 6-5, il va finir Ferrer… Ben non. Après, c’est couillon, sur une volée à 3-3, il retombe pas complètement bien et tu lis sur son beau visage qu’y a un adducteur qui a vrillé. Fin du tie break et fin du match.

    Almagro et Wawrinka n’ont pas qu’un magnifique revers à une main en commun (je rajoute Gasquet au passage même si dans ce tournoi il n’a pas été atteint par le syndrome): l’expression peur de gagner semble avoir été inventée pour eux…

    Ferrer, toujours aussi frais, l’idée qu’il puisse ne serait-ce que sur un jeu descendre de ses 380 volts, par exemple après trois heures de match, est totalement incongrue. On pourrait se dire qu’il joue depuis le début de l’année chaque semaine, dans la chaleur, ben non c’est pas du tout une raison pour avoir une petite mollesse. Non, non.

    • Homais 22 janvier 2013 at 07:22

      J’oubliais : il y a bien eu un cinquième set, mais anecdotique…

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 22 janvier 2013 at 10:40

      Il y avait un nouvel article pour suivre les quarts ^^

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