« Sans la Coupe Davis, on pourrait en revenir à des choses saines, c’est-à-dire au business »

By  | 1 février 2013 | Filed under: Coupe Davis

Une petite réflex­ion sur l’économie de la Coupe Davis, afin de tent­er de saisir le sens réel des critiques qui sont co­uram­ment faites à cette com­péti­tion – je veux dire leur motiva­tion réelle.

Je mets là de côté cel­les qui con­sis­tent à dire que le ten­nis est un sport in­dividuel et qu’une com­péti­tion par équipe n’a pas d’intérêt, ou sa varian­te con­sis­tant à dire que les com­péti­tions nationales sont nuisib­les car pro­pices au défer­le­ment de be­auferie chauvine. La première con­sis­te en réalité à soutenir que le ten­nis doit, de­vrait, par prin­cipe, être un sport ex­clusive­ment in­dividuel, la secon­de con­sis­te logique­ment à vouloir sup­prim­er toute com­péti­tion dans laquel­le les na­tions sont représentées, mais en ce cas, les meil­leurs cib­les sont plutôt à cherch­er du côté du foot­ball ou des Jeux olym­piques que de la mal­heureuse Coupe Davis.

Cette deuxième con­cep­tion étant quel­que peu opposée au sen­ti­ment de la plupart des gens, c’est plutôt la première qui a court. Pas­sons vite sous sil­ence le fait que le ten­nis n’a, en réalité, jamais été un sport pure­ment in­dividuel : il est in­utile d’expliqu­er au pub­lic que dès l’origine, c’est-à-dire quand le Major Wingfield a déposé son brevet en 1874, il avait prévu que l’on puis­se jouer en équipe et que c’est la raison pour laquel­le ex­is­tent des co­uloirs de doub­le sur les co­urts de ten­nis…

Cette première thèse, que l’on peut qualifi­er de fon­cière­ment in­dividualis­te, est plus répan­due car elle répond mieux à une logique écon­omique qui re­couv­re en l’espèce les intérêts des meil­leurs joueurs, de leurs spon­sors et de tous ceux qui es­saient de s’approp­ri­er la plus gros­se part du busi­ness du ten­nis. Sup­primons la Coupe Davis et ce seraient trois semaines de gagnées dans un calendri­er préten­du­ment sur­chargé (c’est du pipeau, on joue moins, et non pas plus, qu’avant) et sur­tout trois semaines sup­plémen­taires pour gagn­er plus, alors que la Coupe Davis ne rap­porte pas grand-chose aux joueurs, sauf ex­cep­tions, et que ce pas grand-chose, qui peut être be­aucoup pour des joueurs moyens, leurs fédéra­tions et les clubs amateurs qu’elles fin­an­cent, n’est rien pour les meil­leurs.

C’est donc une com­péti­tion an­achronique qui est un résidu de l’amateuris­me alors qu’il y a mieux, et sur­tout plus, à faire. Ce sont donc quelques-uns des meil­leurs joueurs, et derrière eux, leurs spon­sors et quel­ques or­ganisateurs avisés, Ion Tiriac par ex­em­ple, qui en­trep­rennent des cam­pagnes récur­rentes pour es­say­er de mettre à mal la vieil­le dame, les seconds pous­sant les pre­mi­ers naturel­le­ment. Cela ne date pas d’hier : ceux qui, comme Jimmy Con­nors, es­timaient que l’ob­jectif uni­que de leur carrière con­sis­tait à ramass­er le plus d’ar­gent pos­sible ont été parmi les plus virulents. En ce qui con­cer­ne ce de­rni­er, il a refusé de par­ticip­er à la Coupe Davis durant l’es­sentiel de sa carrière faute d’être suf­fisam­ment rémunéré à son goût. Cela ne lui a d’ail­leurs guère réussi les seules fois ou il a ac­cepté de faire une en­tor­se à ses prin­cipes : en 1975, durant une re­ncontre con­tre le Mexique, il a pris un avion pour aller jouer une ex­hibi­tion le samedi con­tre Rod Laver à Las Vegas – 100 000$ au pas­sage pour Jimmy – avant de per­dre le len­demain con­tre Raul Ramirez et de précipit­er la défaite de son équipe. En 1984, l’USTA a cru bon lui de­mand­er de bien vouloir re­venir et dis­put­er la fin­ale con­tre la Suède pour ce qui de­vait être en quel­que sorte le jubilé de sa carrière (c’était la dernière année où il était vrai­ment compétitif au som­met), ce qui a pro­voqué la colère assez com­préhen­sible de McEn­roe. Ils ont refusé de s’entraîner en­semble et ont perdu tous les deux dans une fin­ale pitoy­able pour l’ar­mada US, pour­tant in­vin­cible sur le papi­er…

Cette forme d’at­taque fron­tale con­tre la Coupe Davis a échoué en raison de l’op­posi­tion de la FIT et, derrière elle, des Fédéra­tions qui sont, faut-il le rap­pel­er, les seuls or­ganis­mes à but non luc­ratif qui gravitent dans le monde du ten­nis. Cette forme d’at­taque a donc aujourd’hui dis­paru et les moyens em­ployés sont plus sub­tils : il est générale­ment pro­posé soit de ne la dis­put­er que tous les deux ou quat­re ans, soit de modifi­er une ou plusieurs des règles es­sentiel­les qui font que cette com­péti­tion a un intérêt, au pre­mi­er rang de­squel­les figure en général un re­groupe­ment sur une période brève, pour gagn­er du temps (lire : de l’ar­gent), en ter­ritoire neut­re au motif de n’avan­tag­er per­son­ne (lire : la dis­put­er dans le lieu le plus of­frant comme le Mast­ers), ou en­core l’idée de jouer les matchs en deux sets gag­nants his­toire de gagn­er du temps et d’éviter de fatigu­er in­utile­ment les joueurs. L’idée est que si l’une ou l’autre de ces pro­posi­tions étaient ac­ceptées, les gens com­prendraient vite, enfin, que la Coupe Davis ne présente en réalité aucun intérêt et on pour­rait donc en re­venir à des choses saines, c’est-à-dire au busi­ness…

La Coupe Davis heur­te des intérêts réels, puis­sants et bien or­ganisés, qui re­ncontrent les intérêts écon­omiques de l’élite à laquel­le ils font miroit­er le fait qu’ils pour­raient gagn­er en­core plus : voilà le fond de l’af­faire. Cela prend de temps en temps chez cer­tains d’entre eux.

About

Né l'année ou Rod Laver réalise son pre­mi­er grand chelem, suit le cir­cuit de­puis 1974, abuse par­fois de statis­tiques, af­fiche rare­ment ses préfér­ences per­son­nelles, aime les fos­siles et a par­fois la dent un peu dure...

Tags:

101 Responses to « Sans la Coupe Davis, on pourrait en revenir à des choses saines, c’est-à-dire au business »

  1. Oluive 4 février 2013 at 09:48

    Vu hier en pointillés quelques moments des matches des suisses.

    Bien entendu Wawrinka a été héroïque, mais la répétition de ce qui s’est passé lors du match contre Djokovic ne peut que sauter aux yeux.
    Il faudrait reprendre les trois matches en détail, mais en gros, à chaque fois que c’est LE point qui compte, Wawrinka fait un coup très moyen, une faute, ou attend celle de l’adversaire. Son niveau baisse tellement systématiquement d’un cran à ces moments là que ç’en est déprimant pour lui.

    Contre Djokovic, on en a déjà parlé, trois quatre points pouvaient faire basculer le match en faveur du Suisse, mais il les a tous perdus, certains sauvés par le serbe, les autres mal joués par lui (sauf ce retour sur la ligne… Mais annoncé faute et NON challengé, ce qui est dingue, comme une volonté inconsciente de perdre…)

    Ce we même chose, enfin de ce que j’ai vu :

    Dans le double, les suisses ont une bb à 8/8 5e set. L’échange s’engage et se stabilise, donc offre une vraie chance de servir pour le match. Et là, Wawrinka a un revers sans difficulté particulière à exécuter, lui qui est si bon de ce côté : paf, il l’envoie un mètre au dessus du filet sur le coup droit d’un Berdych à la volée, qui n’a plus qu’à écraser la balle de l’autre côté. Bien entendu, ça peut arriver de faire des fautes comme ça, mais pas là, pas à ce moment-là, en plus en ne tentant rien de précis.

    Et surtout, pas à chaque match serré : lors du simple, Wawrinka mène 5/2 au tb du 4e, Berdych semble accuser un peu le coup physiquement. Et là, mode off, Stan va se prendre 5 points d’affilée. Berdych n’a même pas besoin de forcer : sur la balle de 5/3, Wawrinka tente une accélération de coup droit particulièrement mal exécutée et qui donne l’impression qu’il veut se débarrasser de la balle. Couloir. Par la suite, il fait du Gasquet, en laissant Berdych diriger les échanges, et sans passer une seule première, perdant les points un par un.

    Tout cela ne peut pas être qu’une malchance. Jouer aussi bien les bdm défendues, et aussi mal les bb en sa faveur, c’est tout sauf le hasard du point.
    Et ses adversaires doivent pertinemment le savoir, le sentir.
    Ses coéquipiers aussi, Federer en tous cas, lui qui a la chance / le talent de jouer le plus souvent mieux les points importants que les autres. Et ça doit pas donner envie, et ça a peut-être causé son injuste et très malvenue sortie en conf de presse après Fribourg (ce match imperdable perdu contre Fish sonnant comme l’impossibilité de jamais remporter la Coupe avec une telle gestion des moments clés, des matches, de la pression).

    Wawrinka joue mieux les points importants contre lui, et moins bien ceux en sa faveur : on pourrait dire ça presque aussi posément que « il a un revers à une main ».
    Ne jouerait-il ces derniers que pareil, pas mal de parties auraient changé de visage. On n’arrive pas à lui en vouloir, et en même temps on lui en veut. D’avoir ce talent là, ce bras là… Ceux qui soutiennent Almagro doivent sans doute ressentir la même chose.

    Si on ajoute le fait que Swiss tennis n’a rien fait ces derniers temps pour au moins tenter de former une paire de double en incitant deux autres joueurs à se forger leur expérience, ce qui pourrait permettre de faire tourner l’effectif de temps à autre (comme si en plus le double Federer / Wawrinka était une évidence, alors qu’aucun des deux n’est un grand joueur de double, n’est pas Stepanek qui veut)… On sait ce qu’on savait déjà, à savoir que la Coupe est vide.
    Et si on rajoute un hangar même pas rempli, une télé absente, des surfaces approximatives (Fribourg, l’Australie, la Belgique cette fois ci, en tous cas aux dires de Djokovic), la Coupe est pleine.

    Côté français, ça m’a fait bizarre de voir Clément sur le banc. Un peu comme un mec qui s’est incrusté, qui est passé derrière les vigiles en disant qu’il était le pote de tout le monde…
    Le quart en Argentine promet un peu de spectacle… Sur terre ?

    L’équipe 4 d’Espagne a quand même fini par perdre, et on a l’impression que ça arrange tout le monde : les joueurs espagnols ne savent plus quoi foutre des Coupe Davis dans leur armoire à trophées. La preuve évidemment que la Coupe c’est plus ce que c’était : imagine t’on aujourd’hui Federer zapper Wimbledon parce qu’il l’a déjà gagné 7 fois ? (encore que souvenez vous de Lendl et de ses dérisoires zappages de Roland à partir de 90 dans l’optique Wimby justement). En ce sens, chapeau à Berdych, ce joueur que beaucoup aiment ne pas aimer et qui joue 13h en trois jours, en l’absence de son partenaire de toujours, et alors que la Coupe est dans la poche…

    Côté règle Davis, je n’arrive pas à me décider sur des matches en 3 sets gagnants (sauf pour la finale évidemment). Bien entendu c’est moins fou, mais si ça peut permettre de faire revenir tout le monde ?
    Je me demande aussi si le tennis ne ferait pas mieux d’instaurer le tb à 10/10 au 5e (sauf pour les finales de GC) : voire des joueurs fatigués, incapables de breaker, mauvais en retour, se reposer sur leur service, je ne suis pas certain que le tennis y gagne.

  2. Quentin 4 février 2013 at 12:52

    Visiblement il n’y a pas qu’en suisse que la défection du n°1 fait débat:

    http://www.eurosport.fr/tennis/coupe-davis-2/2013/coupe-davis-juan-martin-del-potro-ne-sera-pas-le-bienvenu_sto3606320/story.shtml

    Je sais que les meilleurs joueurs peuvent être assez capricieux, mais j’ai quand même un peu de mal avec cette façon de faire.
    On remarquera que dans les deux cas (Argentine et Suisse) la nation en question n’a jamais gagné la coupe Davis, contrairement à l’Espagne ou la serbie où une fois que le joueur a aidé son pays à gagner le trophée une fois il est en quelques sorte « libéré de ses obligations » vis-à-vis de ses compatriote, même si ça présence est toujours la bienvenue.

    • Patricia 4 février 2013 at 19:08

      euh, oui, mais en même temps Nalbandian c’est le mec qui castagne son équipier de CD quand il perd un match… Il a pourri delPo qui ne pouvait pas jouer le 2nd match en 2008, et depuis, il a mis un copain à la tête de la sélection (ça c’est fait sans consultation auprès des joueurs…)

      Donc del Po se sent très mal, les autres lui font tellement la gueule qu’ils ne s’entraînent pas ensemble lors des rencontres : lors de la dernière rencontre, il a fait deux jours ailleurs avec son entraîneur, et tapé la balle avec un partenaire qu’il a emmené. Je trouve au contraire que dans ces conditions pourries, il a eu du mérite à avoir joué la CD depuis ce temps… Niveau foirage de la fedé, c’est largement au delà des suisses…

      • Quentin 4 février 2013 at 19:29

        Au cas ou il y aurait un quiproquo, quand je dis que « j’ai quand même un peu de mal avec cette façon de faire », c’est de la sélection argentine que je parle et non pas de Del Potro.
        Del Potro c’est quand même le gars qui a tout donné dans la finale contre l’espagne en 2010 et qui a joué blessé en demi l’année dernière.
        Sinon Nalbandian est stupide sur ce coup là: son rêve c’est de gagner le saladier d’argent, et il doit bien se douter que cela passe forcément par Del Potro. On ne lui demande que 12 jours (un peu plus avec les entraînements) à « supporter » Del Potro, la Coupe Davis vaut bien ce « sacrifice », non?

      • Coach Kevinovitch 4 février 2013 at 22:51

        Quentin, si Nalbandian était intelligent et savait mettre son orgueil de côté, ça se saurait non? Et surtout, il l’aurait déjà démontré ce qui aurait eu une incidence sur quelque chose comme….son palmarès!

        Au lieu de cela, on l’a vu se disputer jusqu’à se détester en Coupe Davis de 2003 à 2006 quand l’Argentine avait 3 membres du top 10 comme joueur, on l’a vu donner un coup de pied de colère dans un panneau publicitaire situé à 3 centimètres d’un juge de ligne ce qui a donné lieu à une disqualification dans une finale dans laquelle il menait au score.

        Nalbandian est stupide mon cher ami!

        • Kaelin 5 février 2013 at 00:11

          Oui moi aussi j’ai du mal à l’admettre mais ce joueur n’a d’égal à son talent que son égo, qui lui même n’a d’égal que son tour de taille …. Le problème de ce joueur c’est qu’il est beaucoup trop dans les extrêmes :D.

  3. MarieJo 4 février 2013 at 15:09

    vous connaissez quelqu’un qui trouve un smartphone (mon iphone en l’occurrence)dans la rue et qui le rend à son propriétaire sans rien demander ?

    et ben moi j’ai la chance d’en connaître une !
    l’honnêteté ne se perd pas malgré tout ce qui peut se dire !

    • Kaelin 4 février 2013 at 20:55

      à vrai dire oui j’en connais pas mal ^^. Mais tant mieux pr toi pour le coup ! tu habites Paris aussi ptet.. là ça relève plus de l’exploit en effet

    • Coach Kevinovitch 4 février 2013 at 22:56

      Mariejo, cela t’es arrivé parce que tu es une jolie jeune…FEMME!

      Les seules personnes que je connaisse à qui on a rendu leur portable quand ces dernières les ont égaré sont des femmes.

      Et en général, les personnes qui rendent les portables aux femmes sont des hommes. Cela se fait à 50% pour l’honnêteté et l’autre moitié car cela constitue l’un des meilleurs moyens d’aborder une femme sans qu’elle vous rejette.

      Cordialement,

      (15-)LOVE Coach Kevinovitch.

    • MarieJo 4 février 2013 at 23:21

      coach je pense que c’était pas écrit sur mon portable que j’étais jolie et sympa ;)
      et c’est une gentille dame qui me l’a rendu :)
      donc tout faux sur les stéréotypes, mais je veux bien te croire sur les gars qui tente le coup… on m’a fait un coup semblable avec un pet sur une voiture !
      les gars ont de la ressource c’est bien connu ;)

  4. Patricia 4 février 2013 at 18:52

    Je me suis livrée à un petit décompte sur les joueurs du top 100 sélectionnables en CD, soit 90 joueurs.
    L’idée est de voir si la compétition est aussi désertée qu’on le prétend. Sachant qu’effectivement, elle rapporte peu d’argent et de points, sabote la récupération, coupe le processus d’adaptation à une surface, se joue en 3 sets gagnants, dépend férocement du reste de l’effectif pour espérer, se joue parfois sur des surfaces mal fichues au bout du monde, ajoutant le décalage horaire à ses nombreux handicaps. Bref, qu’elle devrait être massivement désertée par les joueurs qui ont le niveau pour espérer mieux.

    Je me suis basée sur 3 critères pour définir les groupes entre « jouent actuellement » « ont joué » et « ne joue pas » :
    - une seule rencontre jouée en 2012 ou 2013, en simple ou en double suffit pour appartenir au premier groupe : sachant qu’un joueur peut être blessé sur une rencontre et son équipe éliminée d’entrée, on ne peut me semble-t-il exclure un joueur de son engagement ;
    - pour un joueur n’ayant pas joué en 2012/2013, il est compté comme « ayant joué » s’il a disputé au moins 5 rencontres
    - des joueurs n’ayant pas le classement national pour être sélectionnés ne sont pas comptabilisés

    Les résultats sont édifiants et contredisent assez formellement le diagnostic « les joueurs désertent la CD » et même « les meilleurs désertent la CD ». Compte tenu des handicaps énumérés ci dessus, on peut même affirmer que les joueurs présentent une motivation assez impressionnante envers cette compétition : 100% de l’effectif appartient à l’un ou l’autre des groupes définis.
    Sur 87 joueurs en principe mobilisables, seulement 9 n’ont pas joué au moins une rencontre en 2012 ou 2013 :

    - Murray (26 rencontres disputées, et il a annoncés sa participation aux barrages contres les russes)
    - Nadal : (27 rencontres disputées, absent du circuit depuis mi-2012)
    - Kevin Anderson (10 matchs, a joué avant 2011)
    - Fish (19 matchs, malade depuis Miami)
    - Roddick (45 matchs, retraité en aout)
    - Feliciano Lopez (28 matchs, a joué en 2011)
    - Lu (33 matchs, a joué en 2011)
    - Monfils (8 matchs, blessé 5 mois en 2012, en principe out pour classement)
    - Volandri (17 matchs ; ce dernier n’est pas vraiment mobilisable vu son classement, mais aurait pu faire une pige, je l’ai donc compté.)

    Il est donc clair que ces joueurs qu’on pourrait considérer comme « abstentionnistes  » ne sont pas surreprésentés dans le top 10.
    Pour 4 d’entre eux, de façon certaine, l’état de santé a contribué à les faire décliner une possible sélection ; on ne sait pas ce qu’il en est pour 3 autres (Lu Volandri et Anderson).

    Ca laisse Murray et Lopez comme les seuls joueurs clairement « démissionnaires » de la compétition actuellement. Pour les deux, leur participation passée exclut qu’on leur prête un manque d’intérêt ; pour Murray, la perspective de gagner est totalement exclue, et il a arrêté quand ils se sont retrouvés dans le 3è groupe alors qu’il gagnait tous ses matchs de simple…

    Conclusion : l’idée répandue selon laquelle les joueurs zappent couramment la coupe davis est fausse. Le N°1 mondial joue un premier tour ; des papys comme Stepanek jouent toute la campagne ; Haas, un autre papy, revenant de blessure, et résidant en Floride, joue un double pour l’allemagne ; des top 10 comme Berdych ou Ferrer jouent toutes les rencontres ; un grand nombre de joueurs membres du top 100 jouent toutes les rencontres, alors qu’ils ne font pas partie du groupe mondial – voire sont en 3è division….

    La perception est très largement biaisée par le format « par équipe », puisque selon l’effectif disponible, le joueur a des perspectives radicalement différentes en matière de partipation requise et de victoire espérée.

    La ‘dispersion’ tout au long de l’année obscurcit également le statut de la ‘non participation’ (un exemple : cas du joueur non disponible pour un tour pour blessure, non sélectionné ensuite car « le groupe est déjà formé »).

    • Colin 5 février 2013 at 12:37

      Très intéressant. Voilà une étude qui complète à merveille l’article d’Antoine. Des faits, des faits, toujours des faits!

    • Kaelin 6 février 2013 at 00:17

      Merci beaucoup Patricia, travail intéressant que tu nous montres là ! Comme quoi, la Coupe Davis est pas si tombée en désuétude que ça… et tant mieux car j’adore cette compétition.

  5. Kaelin 5 février 2013 at 00:08

    Pour ceux que ça intéresse, ya un documentaire sur l’académie Moratouglou sur eurosport. Ya les 4 1ères parties déjà. On y parle de Chardy et Williams bien sûr mais aussi d’une jeune prometteuse (j’ai oublié son nom, un tout petit gabarit) et d’enzo Couacaud également. C’est pas ouf mais toujours un peu intéressants …

    http://video.eurosport.fr/tennis/mouratoglou-tennis-academy-le-doc-episode-1.1_vid263471/video.shtml

    http://video.eurosport.fr/tennis/mouratoglou-tennis-academy-le-doc-1.2_vid263461/video.shtml

    http://video.eurosport.fr/tennis/mouratoglou-tennis-academy-le-doc-1.3_vid263460/video.shtml

    http://video.eurosport.fr/tennis/mouratoglou-tennis-academy-le-doc-1.4_vid263459/video.shtml

  6. Guillaume 5 février 2013 at 19:04

    Plus grave, on a perdu Willy depuis son escapade rue de la Pisse. Le gonzo reportage à la Sam lui a été fatal. Alors qu’il avait écrit le seul brouillon à peu près prêt parmi tout ceux qui attendent en réserve.

    • Patricia 5 février 2013 at 21:34

      Si c’est encore la dèche, j’ai remasterisé quelques posts de la thématique Coupe Davis, je mets dans les brouillons…

    • DenDen 5 février 2013 at 21:46

      Mhhhh j’tente un petit top/flop en vitesse ?

    • DenDen 5 février 2013 at 22:34

      Bon ben je me suis permis d’envoyer quelque chose sur l’adresse du site chez orange point fr

      • Guillaume 6 février 2013 at 09:33

        Vu, merci !

        Ce n’est pas tant la pénurie d’articles ces jours-ci. C’est surtout qu’il y a 3 ou 4 brouillons en chantier – dont un à moi – mais rien d’achevé dans l’immédiat.

        Et puis si ça permet à des vieux trop discrets de ressortir du bois… Pétard, 2010 déjà tes deux articles ? :)

  7. Patricia 5 février 2013 at 20:32

    Vous connaissiez ce document sur Gaël Monfils ? http://www.ina.fr/sport/tennis/video/CAC98028597/portrait-gael-monfils-11-ans.fr.html
    Intéressant de voir comment il est « storysé », comparativement à ceux sur Gasquet, beaucoup plus lisses.

    Tsonga à 14 ans : http://www.ina.fr/sport/tennis/video/NA00001275416/jo-wilfried-tsonga-jeune-champion-de-tennis.fr.html

  8. MarieJo 5 février 2013 at 23:33

    je vous l’ai dit que rafa a joué un match ce soir :)

    he’s baaaaaaaaaaaaaaaackkkkkk !

    tremblez :evil:

  9. Kaelin 6 février 2013 at 00:38

    (copyright doublefaute) :

    Le chilien Christian Garin, 16 ans et 10ème mondial chez les juniors, bat Lajovic (167ème ATP) en 2 sets au 1er tour de Vina del Mar

    pas mal

    • Patricia 6 février 2013 at 09:49

      effectivement, ça c’est honorer une WC ! Il va faire un bond au classement pro le jeunot !

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis