Ce que j’aime chez un joueur, c’est sa capacité à créer des angles, sa faculté à trouver des trajectoires saugrenues mais en fait tellement évidentes. Tous les coups du tennis y passent, tous les effets aussi. Je ne cherche ni la brutalité d’un Nadal ni la passivité d’un Simon, mais plutôt la cadence d’un Agassi ou d’un fou comme Davydenko. Ce que je veux, c’est un joueur capable de ne pas jouer deux balles de la même façon. De telles perles sont rares et peu sont capables de se vanter d’une telle palette technique, et quand deux de ces dahuts s’affrontent soit on regarde, soit on retrouve les vidéos.
C’est ce que j’ai fait, pour un match opposant deux joueurs de la même nationalité. Ce match, je l’ avais déjà posté mais rien ne vaut une bonne rediffusion. Qui sont alors ces fameux oiseaux rares ? Ceux qui me lisent un peu le savent, je suis fasciné par les prodiges argentins donc je vous le donne en mille : David Nalbandian et Guillermo Coria.
En cette année 2005 les deux compatriotes sont au top de leur forme et une passe d’armes a retenu mon attention : un match de poule de la Master’s Cup. Que la rencontre entre ces deux inventifs soit explosive n’a rien d’anormal. Un jeu de jambe digne des plus grands terriens pour Coria, le revers à deux mains le plus soyeux qui soit pour Nalbandian. Ils partagent le coup d’œil, la vitesse de bras et les angles improbables, comme les courts croisés insensés que vous verrez dans ces vidéos. Tentative de transcription écrite d’un match dont les highlights régalent.
Match de poule de la Master’s Cup 2005
Droite, gauche, droite, gauche, contrepied !, droite, balle amortie, contre amortie, petit passing sans débauche d’énergie. C’est champagne et économique à la fois ! Coria domine le début de match mais Nalbandian ne se laisse pas faire : quand Coria tente l’amortie croisée en bout de course après un revers court ultra croisé de Nalbandian, celui-ci le punit d’une volée de revers croisé, contrepied. La bedaine commence à poindre gentiment mais il court, le bougre. Déplacement d’homme des forêts pour Coria, placement de sniper immobile pour Nalbandian. La chasse est lancée.
Ici on ne tente pas le passing tiré pleine balle, on lui préfère le lob millimétré, plus technique, plus racé.
Ici on utilise chaque centimètre carré du court. On avance, on se déporte, on recule, on se place en déplaçant l’autre. La lutte est dansée.
Quand soudain le condor de Cordoba appuie sur la gâchette et décroise son revers, c’est l’avantage de Coria qui s’efface. Debreak. 3-3. Nalbandian fond sur sa proie et s’il accélère c’est pour mieux prendre d’assaut le filet. Une profonde volée de revers ne suffit pas ? Croisons notre deuxième volée, et avec un petit effet amorti ce sera encore mieux. Mais Coria l’ocelot n’abdique pas et montre les griffes. Tout en coups de pattes fulgurants il fait montre de sa célérité et ses réflexes au filet.
Balle de break contre lui à 4-4, Nalbandian la joue comme Beckham et déclenche une nouvelle volée amortie. Il est tout de même breaké mais debreake blanc sur un passing de revers long de ligne, empêchant ainsi Coria de prendre le premier set. Le détenteur de l’immonde t-shirt de cycliste orange fluo n’est pas un monstre mentalement, je passe sous silence la fameuse finale aux deux perdants de 2004, et il commence à se noyer. Nalbandian lui maintient la tête sous l’eau : 7/5 premier set.
Croisé, croisé, plus croisé encore, plus croisé encore, accélération long de ligne ! Coria recolle au score dans ce deuxième set. Il fait même le break mais suite à une rafale de retours au laser et à des attaques toujours plus précises, c’est Nalbandian qui remporte le sprint final : 7/5 6/4. C’est la dernière fois que les duettistes argentins croiseront le fer. Coria va bientôt disparaître, Nalbandian se faire intermittent du spectacle. Au face-à-face, ils se seront partagés les succès : au « mago » Guillermo les deux confrontations disputées sur terre battue, au « gringo » David les deux autres sur dur. Et aux fans les souvenirs plein les mirettes.
Tags: Coria, Nalbandian
Ce qui est marrant c’est que la Gulbe a visiblement le public dans sa poche, ils applaudissent même les fautes de seppi…
Bon… 15 winners et 45 fautes pour Seppi contre 24 winners et 49 fautes pour Gulbis, pas vraiment un grand match, mais ça passe pour Ernests, mais si il affronte Nadal en 1/8, il faudra faire bien mieux !
Et hop comme je l’imaginais bien, un tour sans souci contre Janow pour Gasquet! 6-1 6-4. Décidément Richard est extrêmement solide contre cette génération qui embête pourtant plus d’un joueur, y compris top 20, mais vraiment pas lui pour le coup. Allez Richard, encore 4 matchs et le tournoi est pour toi! bbien content pour Gulbis sinon, ça m’aurait vraiment déçu qu’il perde contre Seppi qui est un modèle de solidité et qui a bcp progressé mais bon il fait pas rêver ce joueur quoi. et il restera comme Isner pour moi comme l’homme qui aurait du abattre le mec à abattre à RG à un moment : Nadal pour Isner et Djokowwwww pour Seppi dans leurs matchs en 5 sets au 1er tour.
Concernant la rencontre Seppi-Djoko à Roland, l’Italien sortait de 2 matchs en 5 manches (le match s’est déroulé en huitièmes, pas au premier tour). C’est d’autant plus impressionnant qu’il ait pu parvenir au 5ème set contre Novak sans s’effondrer totalement. Quand il est en forme il prend la balle assez tôt et peut trouver de sacrés angles, un joueur sympa à voir évoluer et très calme sur le court (face à Ernests cela détonnait hier !).
Tranquille aussi pour Federer : 6/3 6/1. Enfin, tranquille… Trois balles de break à défendre dans un premier set qui se joue à pas beaucoup. Dodig sert très fort en premières, enfin il est croate donc c’est le contraire qui aurait été étonnant. Le deuxième set est gagné beaucoup plus facilement, merci les doubles fautes de Dodig, mais Federer l’a joué très bizarrement. Il servait un peu comme dans son match contre Malisse à Wimb 2012 : sans beaucoup plier les jambes, pas rapidement et avec un geste assez mou. Il ne pliait pas beaucoup plus lors des frappes et ça donnait un effet assez bizarre, une sorte de super-Fognini ! Il a mis quelques pralines rasantes assez bluffantes pour un mec qui ne pliait pas les jambes…
Nadal-Gulbis, ça fait très envie et j’espère que Neness ne va pas se dégonfler.
Bien vu William, Federer a dit en conf d’après match qu’il avait un souci au dos mais qu’il n’était pas inquiet pour la suite.
A propos de Gulbis, il s’est pris la tête avec l’arbitre qui lui a donné un avertissement pour « service lent ». Il a disjoncté et pris 5 jeux de suite.
J’étais surpris ce matin de voir qu’il avait gagné en 3 sets.
Je serai curieux de voir le temps passé sur le court par Gulbis depuis le début du tournoi (qualif comprises)et de le comparer à celui de son futur adversaire.
Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour Nadal de jouer ce ‘nouveau’ Gulbis avec seulement un match sur dur dans les jambes ?
Il ne faut pas oublier qu’avant ce match contre Harrisson, sa dernière participation à un tournoi sur dur remonte à … Miami 2012 !!
Je souligne le déséquilibre, après je ne sais pas à qui il profitera…
Nadal risque d’être en effet un peu juste au niveau repères, mais très frais physiquement, et ce Gulbis là arrive lancé et en pleine confiance, mais avec déjà 5 matchs dans les pattes… Si Nadal s’en sort, on pourra conclure qu’il est bel et bien revenu je pense.
en attendant, vraiment hâte d’assister au choc !
Moi aussi j’ai hâte mais ça risque d’accoucher d’une souris comme souvent
Gulbis a vraiment le jeu pour gêner Nadal. À part en 2011 à Doha où Nadal avait gagné en deux sets, leurs précédentes rencontres ont toujours été serrées, l’ami Gulbis réussissant à prendre un set à chaque fois. Le forfait de Mayer n’est pas une bonne nouvelle pour Nadal qui dit avoir besoin de matchs. Si ce dernier arrive à passer, il pourrait donc retrouver son ami Federer.
Les deux éclopés du circuit. L’un a mal au dos, l’autre a mal au genou. Mais ces deux maux ne les empêchent pas de gagner des matchs et des GC. L’un gagne Wimb avec des maux de dos, l’autre RG en ayant mal au genou. Ils sont magiques! Je sens que ça va être le fun cette année avec leurs bulletins médicaux. respectifs.
« Les deux éclopés du circuits »… Why? Pourquoi mettre sur le meme plan les deux situations? C’est illogique!
* L’un a mal au dos, certes, l’autre vient d’arreter de jouer pendant six mois.
* L’un dit « qu’il a mal mais ca va quoi », l’autre (en gros) qu’il faut interdire les court en dur.
* L’un a 31 ans et est l’un des trentenaire du circuit, l’autre 26 et est celui qui a le moins joue du top 100.
* L’un vient d’enchainer 35 1/4 de final en GC, l’autre… pas!
A moins que quand tu dit « L’un gagne Wimb avec des maux de dos, l’autre RG en ayant mal au genou. Ils sont magiques! » tu ne veuille suggerer, dans les deux cas, l’usage d’une certaine potion, cache au fond d’une cabane dont la porte ne ferme pas bien, et qui n’est pas gardee la nuit?
J’avoue que je vois mal le parallèle également. Fed a des problèmes de dos mais rien qui soit grave au point de le sortir du circuit et il communique tout de même assez peu là-dessus. Rien à voir avec la comm’ nadal sur l’état des genoux avec bulletins médicaux à l’appui.
Cahill pense que Wawrinka va gagner demain
Il a certainement eu accès à des informations privilégiées sur le mal de dos.
Allo, Darren? C’est Pierre! Oui, Paganini… Bon demain, Rogd’ n’est pas trop en etat, hein, donc bon, je t’appelle car j’ai eu Antoine, et il m’a faire remarque que la cote est bonne chez les bookmaker, alors…
Non, a priori, il misait sur le bon niveau actuel de Wawrinka et ne semblait pas prendre en compte les problèmes de dos, ceci dit Tignor a posté que Federer avait annulé son entraînement ce qui pourrait faciliter la tâche de Wawrinka également.
Dimitrov sert pour le premier set face à Djoko.
Sauf qu’il fait 3 DF qui permettent au serbe de débreaké !
Dans le même genre, Almagro rate une balle de match incroyable pour se faire breaker derrière …
Incroyable comment il a mouillé. Et comme par hasard, il sert de nouveau très bien dans le jeu d’après…
Il a un souci physique Djoko ? Il bouge et frappe assez mal.
Et voila que Dimitrov ouvre le tie-break avec encore une DF !
C’est ce qu’il s’appelle balancer un tie-break.
Concours de fautes directes sur le terrain …
Il a encore passablement de bouteille à prendre, le Grigor.
Haas remporte le tie-break sur un ace acquis au hamk-eye.
Djoko très fair-play qui donne un point à Dimitrov alors que le point était à rejouer.
Sans conséquence car le Bulgare fait une faute énorme derrière.
Quel mental en carton de Dimitrov, il a été excellent tout le set et a fait n’importe quoi dès que ça approchait de la fin …
Encore une grosse faute directe et Djoko mène 2-0.
Il est gentil de donner le match le petit Grigor.