Le tennis dans la tête

By  | 9 janvier 2013 | Filed under: Bord de court

Une première con­tribu­tion au goût de madeleine…

Toni Nadal et son neveu n’ont pas tort de se plaindre de la lon­gueur des saisons. Je me souviens que, quand j’avais quator­ze ans et que Travol­ta dan­sait sur Stay­ing alive, l’année ten­nistique ne durait que cinq semaines. Non, non, pas plus !

La saison ne débutait qu’à … Nice, quel­que part en avril si j’en crois ma mémoire et si j’en juge par le fait que les re­transmiss­ions télévisées étaient souvent annulées pour cause de rideaux de pluie. A la maison, le noir et blanc trônait en­core au salon. Un jour, le voisin du pre­mi­er nous avait invités à ad­mir­er la co­uleur ocre sur laquel­le la balle blanche, loin­tain ancêtre dis­paru de la balle jaune, re­ssor­tait mieux que sur mon pauv­re écran, lequel m’ob­ligeait à ajust­er con­stam­ment contra­ste et lumière pour avoir des chan­ces de de­vin­er les trajec­toires. Le voisin était moitié han­dicapé, moitié fier de sa télé co­uleur. Je me souviens que c’était un match de Noah, jeune es­poir et région­al de l’étape, cheveux bien co­urts, polo bien blanc. A cette époque, les lig­nes de co­uloir n’étaient pas droites mais bel et bien in­curvées en leurs extrémités : l’écran plat n’avait pas en­core été in­venté pour conférer un peu de re­ctitude à ce sport étran­ge où l’on com­ptait 15 par 15 avant d’ajout­er 10 puis de faire du sur­place.

Après Nice, c’était la montée en puis­sance sur le Roch­er de Monte-Carlo. C’était Borg et ses polos FILA, ses shorts moulants et sa raquet­te Don­nay ten­due à 35 kilos ; Nas­tase et l’utilisa­tion d’un in­vraisembl­able doub­le cor­dage sur une raquet­te dite spag­hetti. Les plus vieux ont dû gard­er en mémoire quel­ques im­ages de ces temps héroïques où le champ des pos­sibles re­stait ouvert…

Puis venait le point cul­minant de la saison : Roland-Garros. Deux semaines de ten­nis à la télé. L’année scolaire de­vait déjà être bien entamée car je re­ntrais à la maison, jetais mon cart­able sans re­mords et re­gar­dais le tour­noi avec mon père et ma mère tout en con­tribuant au rituel famili­al, l’écos­sage de pani­ers en­ti­ers de petits pois fraîche­ment cueil­lis au jar­din cheminot, en bor­dure de voie ferrée.

A cette époque, on suivait les tour­nois en par­faite in­noc­ence. La no­tion de tab­leau n’exis­tant pas, on pre­nait vrai­ment les matchs les uns après les aut­res, comme on dit dans le xylolec­te des spor­tifs, en ig­norant qu’une main in­visib­le avait déjà prévu que les de­stins de Fibak et de Dibbs se croiseraient trois tours plus tard. Tout était pos­sible dans le bon­heur tran­quil­le de l’ig­noran­ce.

Avec Roland-Garros, la saison de ten­nis touc­hait à son terme. Wimbledon était en ce temps-là un tour­noi très court, se jouant à deux joueurs et sur un seul match, la fin­ale.

Alors ar­rivait le plein été, la chaleur et l’ennui. Je tapais la balle au club des cheminots avec une Head Arthur Ashe achetée d’oc­cas­ion : un engin mag­nifique avec lequel j’avais toutes les peines de taper un re­v­ers à une main ; faut dire qu’elle pesait un âne mort et que je faisais tren­te kilos tout mouillé. L’après-midi, j’at­tendais le début des re­transmiss­ions du Tour de Fran­ce, pour voir suer Van Impe, Hinault, Zoetemelk. Puis venait, fin juil­let, l’événe­ment ten­nistique, le sum­mum de l’été télévisé… j’ai nommé : la Coupe de Galéa, à Vichy ! An­ten­ne 2 avait un créneau de sport tous les après-midi, fait d’aviron et de tir à l’arc : Sports été, ça s’ap­pelait. Et pour meubl­er les heures de pro­gram­me, heureuse­ment, il y avait cette com­péti­tion par équipe, sorte de Coupe Davis des moins de 18 ans… J’y ai vu s’affront­er les es­poirs de l’époque, les mous­quetaires français Noah, Gil­les Moret­ton, Pasc­al Por­tes. Et le jeune Lendl au physique en lame de co­uteau, puis le très stylé José Luis Clerc… Les com­men­tateurs s’ap­pelaient Chris­tian Quidet (je détes­tais son côté parisi­en pon­tifiant suf­fisant), Daniel Cazal (j’aimais son côté méridion­al blagueur), Hervé Duthu aussi je crois. La Fran­ce, emmenée par Noah, tri­omphait des Tchécos­lovaques, espèce européenne aujourd’hui dis­soute. J’étais fier.

La saison se ter­minait sur ces ex­ploits pleins de pro­mes­se d’avenir.

Ainsi, j’ai longtemps vécu à une époque où le ten­nis, c’était cinq semaines par an. Les semaines de télé. Le reste du temps, on n’y pen­sait plus, on faisait autre chose. Dans mon en­tourage, per­son­ne ne savait com­ment fonction­nait le clas­se­ment des joueurs, on n’avait pas de site pour trouv­er in ex­ten­so le règle­ment et ses sub­tilités de casuis­te, ni pour four­nir en un clic la liste des vain­queurs de­puis 1896 ; rien non plus con­cer­nant le pour­centage des points gagnés sur deuxième balle ad­verse par des gauch­ers contra­riants et Midi Libre ne don­nait pas le clas­se­ment des joueurs chaque semaine. L’Équipe, à la maison, c’était les rares fois où mon père ramenait du boulot un ex­emplaire oublié dans un wagon. Mais comme il n’était pas fana de sport en général… Après juil­let donc, c’était la trêve. L’Australie n’exis­tait pas, dévorée par le décalage horaire, les USA et … la terre bat­tue de Forest Hills non plus, vu que les pro­gram­mes télé s’arrêtaient à 23 heures. Et l’on voyait réap­paraître les joueurs au mois d’avril, toujours à Nice, sans doute sor­tis de quel­que placard et sen­tant la naphtaline. Je n’imaginais pas un seul in­stant qu’il existât des tour­nois toute l’année. Aujourd’hui, je sais… Pas pour rien si Con­nors a plus de 100 tour­nois dans la be­sace.

J’ai décroché en même temps que Borg. J’avoue : j’étais plus Borg que Mac. Je sais, c’est mal. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que pareil­le précis­ion avec un petit tamis en bois tendu comme une porte de ves­tiaire sup­posait une tech­nique que ne possèdent pas les re­miseurs d’aujourd’hui à la ges­tuel­le approximative. Borg parti, pas mal des cinq semaines per­daient de leur intérêt. Et la Coupe de Galéa n’était plus dif­fus­ée…

J’ai quand même vibré, mais épisodique­ment, pour quel­ques Ed­berg – Be­ck­er. D’un œil, j’ai re­gardé Sampras, heureux de le voir ter­rass­er Agas­si, in­sup­port­able in­car­na­tion du mythe américain honni : short en jeans et chevelure ô com­bi­en im­prob­able. J’ai as­s­isté à la nais­sance du ten­nis de bour­rin avec Co­uri­er, pour lequel je n’avais alors aucune sym­pat­hie (sur lui, in­tel­ligent in­ter­view­er, et sur Mac, génie ful­gurant du touch­er gynécologique, mes juge­ments ont changé ; je ne leur en veux plus). J’ai apprécié, mais de loin, que le beau Marat rompe l’ère glaciaire du ten­nis es­pagnol sur terre bat­tue, laquel­le me fit en­tr­er dans une vérit­able h(ibère)­na­tion…

Pen­dant les années 1990, les saisons se réduisirent donc à quel­ques matchs de Roland-Garros (tout de même…) et à un ou deux weeks-ends piolines­ques de Coupe Davis sur Fran­ce 3. Au début des années 2000, j’ig­norais même volon­taire­ment que Hewitt, que j’avais vu tri­m­er une fois ou deux, était numéro un. Ma pass­ion pour le ten­nis était toujours là, in­tac­te, mais je préférais la vivre sur les co­urts.

En 2005, j’en­tendis parl­er de Feder­er : on rap­portait qu’il jouait vrai­ment bien. J’étais tel­le­ment décon­necté que j’ig­norais qu’il avait déjà quel­ques tour­nois du Grand chelem en poche. Mea culpa.

In­trigué, je me suis dit que je ratais peut-être quel­que chose. Mais je vivais alors au Mali, Bamako, Torokorobougou, « le vil­lage du vieux figui­er »… Il y avait bien Canal Horizon, mais n’étant pas abonné au bouquet satel­lite idoine, je ne pus me faire une idée. Et le Roland-Garros de Fran­ce 2 n’était pas le lieu pro­pice à ses ex­ploits. A vrai dire, le Suis­se ne m’était pas totale­ment in­con­nu : je l’avais vu en Coupe Davis éli­min­er la Fran­ce à lui tout seul. In­ter­net m’apprend que c’était en 2003 : dont acte. C’était la première fois que je le voyais jouer. Un très bon joueur, mais un peu éner­vant car il ne ratait rien. Je ne savais pas que ce serait la dernière fois que je souhaiterais sa défaite… Maxima culpa ! Nationalis­me, quand tu nous tiens !

J’ai été rattrapé par le virus lors d’une fin­ale de Mast­ers : Feder­er – Blake, 2006. Le ten­nis, ça pouvait être ça ? Ce fut comme une ap­pari­tion. Les flauber­tiens apprécieront.

Et puis, ma vie a bas­culé. J’étais désor­mais à Madagas­car, j’avais le bon bouquet satel­lite cette fois, et je pouvais suiv­re les matches avec le décalage horaire. Bien pour l’Australie et Dubaï, mais c’est tout… Ça fait drôle de re­gard­er Roland-Garros de­puis Tananarive : à six heures, il fait déjà nuit et pour ap­port­er un peu de chaleur en ce début d’hiver austr­al, quel­ques bûches d’eucalyp­tus flam­bent dans la chemin­ée… C’est à Madagas­car que j’ai découvert ce que j’ap­pellerai le « ten­nis an­nuel heb­domadaire ». Semaine après semaine, un tour­noi. Les tour­nois avec RF, et les tour­nois sans. Le stress des scoreboards sur l’Équipe et Euros­port. Les sites spécialisés. Les forums. Maître Yoda. Et puis l’at­tente des tirages de tab­leau, que j’imprime pour les mémoris­er, le vendredi précédant le tour­noi. Quel­ques tour­nois m’échap­paient en­core car je n’avais pas de stream­ing, et je pense même que j’ig­norais alors l’exist­ence de cette tech­nique. De toute manière, au sud du Sahara, In­ter­net est ravitaillé par les cor­beaux. Et à prix d’or, mais avec le débit d’une sour­ce de gar­rigue en juil­let : pas de quoi dépass­er la suc­cess­ion d »im­ages fixes.

2008, c’est le re­tour en Fran­ce. Évidem­ment, je com­m­ence par rac­het­er tout ce que j’avais laissé à Madagas­car et qui était vital. Une télé et un ab­on­ne­ment, donc. Je com­prends vite que je suis obligé d’avoir à la fois Canal et Canal Sat si je ne veux rien rater. En 2011, je découv­re que je me suis fait avoir et qu’il faud­rait migr­er sur Oran­ge. Heureuse­ment, il y a le stream­ing. Au début, c’est au petit bon­heur la chan­ce. Puis on suit les bons con­seils des an­ciens sur Sportvox et 15love, qui aident à se dépatouill­er dans la jungle in­cer­taine des im­ages : ATDHE, Li­ves­corehunt­er sont là. Plus moyen de rater un tour­noi. Ni un match. On se prend à suiv­re même un im­prob­able Chela – Garcia-Lopez, parce que le vain­queur re­ncontrera le maître… peut-être… dans deux tours !

Les années civiles se déclinent désor­mais en semaines de tour­noi. J’ai tout le calendri­er dans la tête. L’ordre de tous les tour­nois de l’année n’a plus de sec­ret pour moi. Il y a deux cat­égo­ries : ceux où RF joue et ceux où les aut­res ont des chan­ces de s’entretu­er.

Cette tyran­nie du calendri­er, que je me suis imposée, est née d’une re­ncontre : d’un côté, ma con­cep­tion du ten­nis comme jeu (plus que comme sport) avec un cor­ol­laire, la re­cherche de l’émo­tion esthétique que ce jeu, bien joué (et n’est pas un hasard si ce mot fait égale­ment sens en musique ou au théâtre), peut pro­cur­er. Et le fait que cette re­cherche de petits mo­ments de bon­heur, que je sais éphémères, fragiles, in­carnés par … peu de joueurs en ac­tivité, peut trouv­er à être satis­faite par un nombre toujours crois­sant de de­al­ers d’émo­tion : di­rect télé, stream­ing, scores en di­rect, et, après coup, Youtube. Et là où ce sport est re­dout­able, c’est que chaque semaine, la pièce peut être rejouée dans son in­tégralité, mais avec une issue différente de la fois précédente. On a beau avoir été déçu du de­rni­er cin­quiè­me acte, rien ne dit que ce coup-ci l’issue sera la même. Chaque semaine on re­lan­ce les dés, on re­fait tout le match, on re­part de zéro, on se re­prend à rêver. Rien de com­par­able avec une saison de foot ou de rugby, où le dénoue­ment ne sur­vient qu’une fois par an. D’un côté, un coït par semaine (cer­tes par­fois in­ter­rompu), de l’autre de lon­gues semaines de préliminaires avec une vieil­le maîtres­se pour un résul­tat souvent décevant.

Voilà. Au pas­sage, en préparant cet ar­ticle, j’ai découvert que la Coupe de Galéa ex­is­tait toujours. C’est à la Roc­helle, à présent…

Et j’ai retro­uvé le com­men­taire du capitaine de Coupe Davis de 2003, déjà Guy For­get, sur le jeune Roger Feder­er ! Un extra­it « C’est de la trem­pe de joueurs comme Sampras, Agas­si, Be­ck­er à une époque ou Ed­berg. Il ne l’a pas en­core prouvé en Grand Chelem sur une quin­zaine entière, mais il a mis la barre très haut. S’il con­tinue à jouer comme ça, à n’en pas dout­er, il va en gagn­er des Grand Chelem ! ». Première d’une lon­gue série de déclara­tions d’amour télévisées. Allez, pour l’intégralité, c’est ici et c’est cadeau.

Mais Nadal a raison : les saisons de ten­nis sont plus lon­gues qu’avant.

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Classé 15/4, je joue au ten­nis de­puis 40 ans... Appris à jouer avec une prise mar­teau, des années à m'en débar­rass­er.

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232 Responses to Le tennis dans la tête

  1. Antoine 14 janvier 2013 at 09:50

    Ca va les veilleurs de nuit ?

    Les résultats sont donc:

    Djoko en 3 contre PHM
    Bennetteau en 3 faciles contre Dimitrov. Décevant ce dernier. Très bon match de Julien.
    Berdych en 3 contre Russel.
    Stan en 3 faciles contre Stebe.
    Melzer en 3 ultra faciles contre Kukush.
    Lopez en 3 faciles contre un autre espagnol dont je ne comnais même pas le nom.
    Malisse en 3 très faciles contre Andujar.
    Smyczek qui, comme son nom ne l’indique pas est américain, bat Karlovic en 3 dont un seul tie break.

    Nishikori en 4 contre Hanescu.
    Harrison en 4 contre Giraldo.
    Ruffin en 4 contre Resiter. Un bon résultat pour le petit jeune.

    Fernando en 5 contre Goffin. Toujours aussi peu convaincant Fernando.
    Youz en 5 contre le local Ebden qui a mené deux sets à zéro. Youz s’en tire donc très bien.
    Almagro en 5 contre Johnson. Pas génial comme entrée en matière pour Almagro.
    Roger Vasselin en 5 et 11-9 au 5ème (!) contre Bemelmans.
    Brian Baker en 5 contre Bogomolov

    • Antoine 14 janvier 2013 at 09:56

      ..Anbd last but not least, Monaco battu en trois sets par Kunetzov sur le score méritoire de 7-6 6-1 6-1 ! Il s’est blessé ou quoi ??

      Merci Monaco, je viens de perdre 2 points au risque à cause de toi !

      • Arno, l'homme des antipodes 14 janvier 2013 at 10:03

        T’inquiète, comme dit plus haut, TOUT LE MONDE a perdu 2 points grâce à l’excellent argentin !

        Merci pour le récapitulatif en tout cas !

      • Patricia 14 janvier 2013 at 10:25

        Youpi, le petit Kuznetzov vient de m’envoyer un signal fort pour ma liste de G&D !

      • fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 14 janvier 2013 at 11:02

        Je crois que Monaco était incertain avant le début du tournoi donc demi-surprise…

  2. Arno, l'homme des antipodes 14 janvier 2013 at 10:26

    Premier set Tipsa, 7/4 au tie-break en 1h09 ! Un match loin d’être terminé avec un excellent niveau.

    A noter des juges de ligne complètement à côté de la plaque comme jamais j’en avais vu avant !! Le nombre de challenges réussis par les deux joueurs atteint des sommets !

  3. Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 10:40

    Question Antoine, Roddick c’est valide pour G&D ?
    parce que dans ce cas, j’ai merdé de ne pas le prendre … :(

    • Antoine 14 janvier 2013 at 12:07

      On pouvait mais on ne peut plus depuis que je viens de modifier le règlement pour intedire de sélectionner un joueur ayant annoncé sa retraite. Je sais, c’est très très mal…

      On en avait discuté mais personne n’avait eu l’idée de proposer cette modification du règlement…

      Quentin va devoir revoir sa liste…

  4. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 14 janvier 2013 at 11:01

    Monaco sorti dès son 1er match… Un peu deg’ quand même parce que c’était ma 1ère intuition au moment de faire mon RYSC et puis j’ai changé au dernier moment avant de poster… Shiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !

  5. Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 11:11

    Beaucoup de matches accrochés pour cette première journée. Ca fait plaisir.
    Hewitt mène 5-3 dans le seconde manche maintenant.
    Fognini aussi, mais dans la 4ème manche, direction le 5ème.

    On croise les doigts pour que Stepanek s’en sorte face à Troicki, il est mené 2 manches à 1.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 11:29

      Stepanek fait le break, 4-2

      Par contre Hewitt est mené 7-6, 7-5 alors qu’il servait pour revenir à 1-1 …

  6. William 14 janvier 2013 at 11:28

    Allez le vieux Mérou !

  7. Arno, l'homme des antipodes 14 janvier 2013 at 11:32

    Un mérou à réaction, un Hewitt en déperdition… Fortunes diverses pour les fossiles du circuit !

    Baggy mené un set à rien face à Ramos, et Fognini bien mal barré face à Bautista Agut qui fait décidément un très bon début de saison.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 11:39

      C’est fini pour Fognini avec un joli 6-1 dans sa tronche pour le dernier set.

      Quant au vieux Mérou, il gagne le droit de jouer une 5ème manche !

      • Antoine 14 janvier 2013 at 12:26

        Il vient de servir pour le match mais s’est fait debreaker par Trotsky….

  8. William 14 janvier 2013 at 11:42

    Hewitt prend un sacré coup de vieux. Sans très bien jouer, Tipsa fait tout mieux que lui… Il reste le meilleur coup de Hewitt, le lob, mais comme le Serbe ne monte pas… Allez Lleyton bats toi !

  9. Antoine 14 janvier 2013 at 12:14

    Encore deux points de perdus à cause de Hewitt cette fois….

  10. Guillaume 14 janvier 2013 at 12:19

    Je vois que vous avez été quelques-uns à triper cette nuit, notamment sur le Youzhny / Ebden qui a l’air d’avoir tenu ses promesses. Le grand problème des Australiens, en fait, c’est d’être au moins aussi casaniers que les US boys, sans en avoir les possibilités offertes par le calendrier. J’espère qu’il n’attendra pas un an avant de refaire parler de lui autrement qu’en double.

    Content pour Kuznetsov. Ca fait un moment que je le suis, celui-là. Et Janowicz gagne son premier match depuis… Bercy :)

    Terminé à l’instant pour Street Fightin’ Lleyton. Pas de bol au grattage, il est tombé sur un mec qui fait tout comme lui, en un peu mieux. Hewitt ou le roi des tirages merdiques depuis un paquet d’années maintenant.

    @ May, Antoine, Arno aussi, à vos boîtes mail.

  11. Antoine 14 janvier 2013 at 12:39

    le Mérou qui servait à 5-3 au cinquième s’est fait debreaker par Trotsky qui est revenu à 5-5 mais qui a perdu les deux jeux suivants…

    Bravo au Mérou qui est revenu de deux sets à zéro ce qui n’est pas rien vu son grand âge…

    Les stats du slamtracker sont bizarres: il n’aurait réalisé que trois points gagnats et les deux joueurs ne seraient pas une seule fois monté à la volée ?!?

    Je constate aussi qu’il y a très peu de fautes directes dans presque tous les matchs. Visiblement, presque toutes les fautes sont comptées comme étant des fautes provoquées.

    • Nath 14 janvier 2013 at 12:53

      S’il s’agit d’un match non télévisé, je le répète. Un point gagnant est un ace,une faute directe est une double.

      • Antoine 14 janvier 2013 at 13:27

        Ah bon ? Et pourquoi ce classement idiot ??? Je ne comprends pas: que le match soit télévisé ou pas, cela ne devrait rien changer: les arbitres ont le même boitier, remplissent les mêmes feuilles de match, non ?

  12. Antoine 14 janvier 2013 at 16:11

    Je rattrape mon retard d’information et je tombe sur les déclarations de Jo dans l’Equipe sur sa situation fiscale. Llodra aussi en a parlé, pour dire en substance qu’il ne fallait pas s’en prendre à ses potes. je crois que Richie a dit un mot sur le sujet mais je ne l’ai pas retrouvé.

    Jo lui commence par dire: « Les gens n’ont pas forcément tous les éléments pour juger. S’ils les avaient, ce serait plus facile pour nous parce qu’ils comprendraient ».

    Il ajoute: « lors de ma dernière déclaration d’impôts en 2011, j’ai payé environ 230.000 euros sur 47 jours de présence en France. Je paie comme tous les Français sur mes revenus rattachés à la France ». Il détaille d’ailleurs les revenus qui sont imosables en France: « (les) prize money dans les tournois français, ce que je peux toucher comme garanties dans les tournois français, à l’argent reçu pour la Coupe Davis ».

    Ce que Jo ne précise pas, c’est que tout les joueurs quelque soient leur nationalité ou leur lieu de résidence paient des impôts sur leur prize money en France, comme à l’étranger. Il est prélevé à la source à un taux forfaitaire qui est le plus souvent de 15%, mais parfois plus comme en Grande Bretagne ou il atteint 25% ce qui déplait d’ailleurs à Nadal. Cela n’a rien à voir avec la durée de la présence en France. Bref, les 230 000 euros que règle Jo sont l’application du droit commun pour tous les joueurs, français ou non. Il ne précise d’ailleurs pas quel est le montant des revenus qui ont servi de base au calcul de son impôt, se contentant de dire qu’il paie « beaucoup d’impôts en France ».

    Comme c’est également en vigueur à l’étranger, Jo paie aussi des impôts dans pas mal de pays.

    Jo est résident en Suisse et bénéficie là bas d’un régime réservé aux impatriés qui est celui du « forfait fiscal ». Contrairement aux suisses, ces derniers ne sont pas imposés en fonction de leurs revenus, mais selon un forfait qui concrètement est un multiple de la valeur locative de la résidence principale qu’elle soit louée ou achetée. Cela dépend donc de cette valeur locative et de rien d’autre. En clair, Jo doit régler quelques dizaines de milliers d’euros au fisc suisse, au plus 100 000 peut être. Tous les contrats de sponsoring, de pub et autres échappent donc à l’impôt que ce soit en Suisse ou ailleurs. C’est plus de la moitié des revenus de Jo.

    L’Equipe Magazine a publié il y a quelques temps une estimations des revenus des joueurs et Jo émargeait à 5,5 M€.

    Si l’on additionnait tous les impôts payés par Jo, il ne fait aucun doute que comme ses petits camarades impatriés suisse, son taux d’imposition global est inférieur à celui d’un salarié qui gagne 10 000 euros par mois et ce n’est pas sûr que si les gens le savaient ils seraient tous enchantés de l’apprendre.

    Jo dit ensuite: »Je cotise pour la sécurité sociale et pour la retraite auxquelles je n’aurai pas droit. Je coûte zéro à la France et je ramène de l’argent. C’est dur d’être critiqué alors que j’ai l’impression de bien faire les choses. Je cotise mais je n’ai pas droit à la sécurité sociale ou à la retraite. Quand je vais me faire soigner pour une carie, je paie 500 euros. Quand je vais faire une IRM, je paie 500 euros. Et j’en fais des IRM (sourires) ! J’avoue que je ne les fais pas en France, je les fais plutôt en Suisse ».

    Là, c’est carrément n’importe quoi et Jo ne sait visiblement pas qu’il ne cotise pas à la sécu en France et que c’est la raison pour laquelle il n’y a pas droit. Rien ne l’empêcherait de le faire d’ailleurs s’il le souhaitait.

    Je ne connais pas le dentiste de Jo mais à mon avis, il se fait quand même avoir parce que payer 500€ pour une carie, c’est cher. On ne comprend pas bien non plus pourquoi Jo n’a pas une assurance maladie privée. En suisse, il est obligatoire de souscrire une assurance maladie mais on est libre de cotiser ou l’on veut. Il n’est probablement pas soumis à cette obligation.

    Par contre, je suis d’accord avec la fin de son interview:

    Que répondez-vous à ceux qui disent : on ne va pas le plaindre ?
    Ils ont complètement raison. »

    Cela étant dit, il y a un vrai problème fiscal qui n’est pas pris en compte par le droit, c’est que la carrière est courte et qu’il serait logique de pouvoir étaler ces revenus car ne pas le faire aboutit à une plus forte taxation que si le même montant total était étalé sur la durée d’une carrière normale en raison de la progressivité de l’impôt. L’étalement est possible quand il s’agit d’un revenu exceptionnel et ce serait fiscalement admissible si Jo gagne Roland Garros par exemple, mais n’est pas possible pour le reste.

    • Guillaume 14 janvier 2013 at 17:18

      Un post super intéressant, Antoine. Dommage qu’avec l’actu il risque assez vite de passer à l’as. Ca me tente bien de le garder sous le coude et d’en faire un papier « opinion » post-OA…

      Moi ce qui me gonfle le plus dans leur argumentation, c’est précisément le côté Calimero « une carrière est courte, il faut mettre un max de côté en peu de temps… » Sauf que nos amis exilés fiscaux oublient qu’un Top 20/30 (et encore plus un bon client à la Tsonga) n’a pas de souci à se faire pour l’après. Dans le sponsoring, dans les médias et/ou l’évènementiel tennis, on se l’arrachera suffisamment pour qu’il n’ait jamais à s’inquiéter de la suite. Les mecs te parlent d’une fin de carrière là où il faudrait en réalité parler de reconversion, et 2e, 3e, Xe… carrières.

      • Antoine 14 janvier 2013 at 18:03

        Bonne idée, on pourra faire du recyclage…Je le complèterai.

        Je n’ai pas évoqué cette argumentation là parce que cela ne tient vraiment pas la route mais on pourrait effectivement en discuter.

        Dans son interview, Jo dit reprend en effet cette argumantation: « Si je me blesse demain, je n’ai plus rien. On n’est pas sûr de la durée de notre carrière. On essaie de capitaliser au maximum »…

        Evidemment, c’est une plaisanterie de dire si je me blesse, je n’ai plus rien alors qu’il a gagné 10M$ de prize money et probablement le double et davantage avec les contrats, les garanties, les exhibs etc…qu’il a déjà mis dans les 15 M€ à la banque et que personne n’ira lui les prendre, ce qui fait qu’il n’a pas de souci à se faire, même s’il ne joue plus un match de sa vie.

  13. Antoine 14 janvier 2013 at 16:43

    Autre sujet: entrée en piste cette nuit de Benoit Paire qui joue contre Roger.

    Paire, désormais 46ème, a été en demie à Chennaï, battant au passage Cipolla, Sela, Cilic et perdant contre Bautista-Agut, pourtant 80ème. La semaine dernière à Aukland, il a perdu au premier tour contre Lu.

    Les deux bonnes nouvelles pour lui sont que Roger n’a pas joué un match depuis le Master’s et qu’il a déjà joué contre lui, et sait donc un peu à quoi s’attendre. Un peu, mais pas plus, car lors de leur unique rencontre à Bâle l’année dernière, Paire avait été balayé 2 et 2 en cinquante cinq minutes et n’avait réussi à marquer que 7 points sur le service de Roger en huit jeux de retour, dont un seul sur les vingt cinq premières du suisse qui étaient tombées dans le carré de service. Après le match, il avait dit qu’il s’était trop mis la pression et qu’il avait été impressionné ou quelque chose dans ce genre là..

    Il vaudrait mieux pour lui qu’il parvienne à mieux tenir le coup que la fois précédente en début de match parce que sinon cela risque de défiler assez vite, là encore. S’il y arrive, il peut peut être le géner, l’idéal serait évidemment qu’il gagne le premier set.

    Bon, il est sympa Benoit mais je ne donne pas cher de sa peau.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 17:07

      avec son mental en bois, je vois mal comment il peut tenir au meilleur des 5 sets contre un joueur du top 10, alors face à Federer …

      Pour le suivre sur Twitter, Benoit passe son temps à poster des photos de tous les fast-foods où il va … et il y va souvent !
      Un vrai pro.

      • Antoine 14 janvier 2013 at 17:16

        ?! c’est super pro en effet ! On ne lui a pas encore dit qu’il ne fallait pas bouffer n’importe quoi ? A moins que Roger ne soit complètement rouillé, il va en prendre une, c’est clair..

      • Kaelin 14 janvier 2013 at 17:36

        Boh, le descendez pas trop non plus, il arrive en demi à Chennai et perd contre un bon Agut (ça me fait mal de dire ça mais bon force est de reconnaitre que l’espagnol a fait le tournoi de sa vie) et gagne le double avec Wawrinka en battant des mecs pas mauvais. Je pense que du coup il n’est pas si anormal qu’il perde au 1er tour du tournoi suivant cme ç’a été le cas (tout le monde ne s’appelle pas David Ferrer alias jepeuxenchaîner15tournoisd’affiléessansaucunescrampes). Allez je mise sur un set de Benoit! mais pas bien plus….

        • Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 14 janvier 2013 at 17:45

          non mais je l’aime bien Benoit.
          Il est très naturel, complètement fou et a du talent.
          Je l’ai d’ailleurs retenu en performeur.

          Mais c’est loin d’être un pro et normalement il devrait prendre 3 sets rapide cette nuit, ce n’est pas une honte.
          On peut d’ailleurs regretter qu’il tombe sur Federer dès le premier tour.

          • Antoine 14 janvier 2013 at 18:06

            Je l’aime bien aussi mais c’est gonflé de l’avoir pris en performeur…

      • Skvorecky 14 janvier 2013 at 18:11

        Arrêtez, on bouffe très bien dans les fast food!

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