Top 8 des meilleurs matchs de Juan Carlos Ferrero

By  | 23 octobre 2012 | Filed under: Top 5

Juan Car­los ab­dique. Après Rod­dick, Clijst­ers, Gon­zalez, Ljubicic ou Clément, le ten­nis des années 2000 perd une autre de ses figures mar­quan­tes. Juan Car­los Fer­rero, c’est un titre majeur – Roland-Garros en 2003 – deux aut­res fin­ales en Grand chelem, ainsi qu’une au Mast­ers. Vain­queur de quat­re Mast­ers 1000, l’Es­pagnol a égale­ment pris part à trois cam­pagnes de Coupe Davis vic­torieuses (2000, 2004, 2009)… et même quat­re si l’Es­pagne l’em­porte en Répub­lique Tchèque dans quel­ques semaines, cam­pagne débutée en février par des vic­toires de Fer­rero et Al­mag­ro au Kazakhstan. En cette semaine où le monde du ten­nis lui rend hom­mage à Val­ence, le tour­noi qu’il a monté as­socié à David Ferr­er, ten­tative de clas­se­ment – forcément sub­jec­tive – des huit matchs les plus mar­quants de l’an­ci­en N°1 mon­di­al.

1- 2003, bat Andre Agas­si en demi-finales de l’US Open (6/4 6/3 3/6 6/4). Sans doute l’apogée de la carrière de Juan Car­los Fer­rero. L’Es­pagnol est alors N°2 mon­di­al, Agas­si N°1. Le leadership se joue là, en face-à-face, à la bagar­re. S’il l’em­porte, « Mos­quito » détrône l’Américain et s’em­pare des com­man­des du ten­nis mon­di­al. A 23 ans, Fer­rero vient de re­mport­er Roland-Garros, ainsi que Monte-Carlo pour faire bonne mesure et mar­qu­er son ter­ritoire rouge, mais démontre aussi une pro­gress­ion nette sur dur : en at­tendant de re­mport­er le Mast­er 1000 de Mad­rid en in­door en fin de saison, il a d’ores et déjà at­teint les quarts en Australie en ce début 2003 et, à New York, a dis­posé du toujours cor­iace Todd Mar­tin en huitièmes, puis du pat­ron du cir­cuit les saisons précéden­tes, Lleyton Hewitt, en quarts. La suite con­tre Agas­si, c’est un match somptueux, tout en prises de bal­les précoces et points gag­nants à un rythme effréné, où chacun cherche de pre­ndre l’autre de vites­se. Cela joue très, très vite et, à ce petit jeu, Fer­rero avait bel et bien at­teint le niveau des meil­leurs spécialis­tes de dur. En fin de saison, il sera le pre­mi­er joueur de­puis Lendl à chiffr­er 30 vic­toires et plus à la fois sur terre et sur dur dans une même saison. Et lui aussi savait faire des tween­ers gag­nants.

2- 2000, perd con­tre Gus­tavo Kuert­en en demi-finales de Roland-Garros (7/5 4/6 2/6 6/4 6/3). Coup d’essai, coup de maître. Quel­ques semaines plus tôt, pour sa première sélec­tion en Coupe Davis, le jeune Fer­rero a laminé Ev­gueni Kafel­nikov sur terre bat­tue, trois fois 6/2. Le gamin est at­tendu avec curiosité à Roland-Garros… et l’on ne sera pas déçu. Pour première ap­pari­tion à Paris, l’Es­pagnol at­teint les demi-finales du tour­noi. On n’avait plus vu un novice parisi­en se hiss­er dans le de­rni­er carré de­puis Mats Wiland­er, en 1982. Juan Car­los Fer­rero, c’est d’abord un coup droit sec, précis, ful­gurant. Im­prévisib­le aussi, tant on im­agine mal frap­pe aussi décisive chez cet ado tout frêle. Il possède aussi une énorme co­uver­ture du ter­rain et un grand sens de l’an­ticipa­tion, à défaut d’un re­v­ers en­core per­fec­tible. Ces armes vont lui per­mettre de faire dout­er le pat­ron du jeu sur terre bat­tue du tour­nant du siècle, Gus­tavo Kuert­en. L’Es­pagnol mènera même deux sets à un, break en début de quat­rième, avant de lâcher physique­ment et de s’inclin­er en cinq man­ches et 3h45 de jeu. Reste l’acte de nais­sance d’un jeune joueur que tout le monde voit déjà succéder un jour au roi Guga. Et ac­cessoire­ment l’un des plus beaux matchs dis­putés à Roland-Garros dans les années 2000. Voire le plus beau.

3- 2000, bat Lleyton Hewitt en match décisif de la fin­ale de Coupe Davis (6/2 7/6 4/6 6/4). « Nous venons d’as­sist­er à la nais­sance d’une étoile, » Alex Cor­ret­ja. « Par tempéra­ment, c’est un grand joueur, » Manu­el Orantès. « Je ne l’avais jusque-là vu qu’à la télé, mais en bord de court c’est différent. Il m’a ter­rible­ment im­pres­sionné, » Sergi Bruguera. « C’est l’aut­hentique lead­er du ten­nis es­pagnol, » Car­los Moya. « Il représente l’avenir du ten­nis », John New­combe. Ce week-end là, en fin­ale de Coupe Davis, Juan Car­los Fer­rero a frappé les esprits en venant tour à tour à bout de Pat­rick Raft­er et de Lleyton Hewitt sur la terre bat­tue in­door du Palau San Jordi de Bar­celone, of­frant du même coup à l’Es­pagne son pre­mi­er Saladi­er d’ar­gent. Con­tre Hewitt, c’est une vérit­able bagar­re de chif­fonni­ers qui op­pose les deux jeunes loups, déjà l’un comme l’autre lead­ers dans des équipes débor­dant pour­tant de glorieux champ­ions. Malgré son déficit de puis­sance, l’Australi­en s’accroc­he, défend, rend coup pour coup à l’Es­pagnol, mais la per­cuss­ion de Fer­rero en coup droit et sa maturité tac­tique sur terre font la différence. Il ne tremble pas pour con­clure dans une en­cein­te en ébul­li­tion.

4- 2003, bat Fer­nando Gon­zalez en quarts de fin­ale de Roland-Garros (6/1 3/6 6/1 5/7 6/4). Rien que pour l’ir­respir­able fin­ish de cette par­tie mémor­able. Cette année-là, Fer­rero est plus que jamais favori Porte d’Auteuil, après n’avoir laissé que des miet­tes à ses rivaux sur terre (tit­res à Monte-Carlo et Val­ence, ab­an­don en de­m­ies de Rome con­tre Feder­er). Son par­cours parisi­en est une pro­menade, ponctuée d’une ex­écu­tion du récent vain­queur romain Felix Man­til­la en huitièmes (6/2 6/1 6/1 en 1h30). Mais Fer­nando Gon­zalez, c’est autre chose. Le Chili­en est en pleine as­cens­ion sur le cir­cuit, et tout le monde se de­man­de jusqu’où il peut aller avec son ter­rifiant coup droit. Fer­rero a peut-être plus de raisons en­core que les aut­res d’être in­quiet, tant « Gonzo » lui rap­pelle avant tout quel­ques défaites chez les jeunes, dont la fin­ale du Roland-Garros junior en 1998. Le match est une furieuse bagar­re en cinq sets, mon­tant peu à peu en tempéra­ture, tiède dans les trois pre­mi­ers sets, chaud au quat­rième, et carrément bouil­lant au cin­quiè­me. Gon­zalez frap­pe des coups jamais vus sur le Centr­al (cf ce fameux coup droit de­puis l’entrée des joueurs à 1’33 sur la vidéo), Fer­rero résiste à la tor­nade comme il peut, breake le Chili­en… et n’ar­rive pas à con­clure sur sa mise en jeu. Gon­zalez sauve ainsi cinq premières bal­les de match par autant de coups gag­nants. Ce n’est qu’à la sixième qu’un Fer­rero au bord de la crise de nerfs ex­plose de joie… et de rage. Il ne per­dra plus le moindre set dans ce tour­noi.

5- 2001, bat Gus­tavo Kuert­en en fin­ale du Mast­er 1000 de Rome (3/6 6/1 2/6 6/4 6/2). En l’es­pace de deux ans, Kuert­en et Fer­rero se li­vreront à trois faces-à-faces mar­quants. Les deux dis­putés à Roland-Garros voient le Brésili­en l’em­port­er, le pre­mi­er en cinq sets splen­dides (voir ci-dessus), le deuxième à l’issue d’un one-man-show somptueux du Brésili­en. A Rome en re­vanche, c’est l’Es­pagnol qui a le de­rni­er mot, re­mpor­tant au bout des cinq sets son pre­mi­er titre en Mast­er 1000. C’est pour­tant Kuert­en qui prend le meil­leur départ, re­mpor­tant le pre­mi­er, puis le troisiè­me set. Le quat­rième set est serré, les amort­ies du Brésili­en de mieux en mieux contrées par l’Es­pagnol, tan­dis que son re­v­ers tient main­tenant la réplique de celui du Brésili­en dans les di­agonales. Quand Fer­rero fait le break au 7e jeu, la fin­ale a tourné, le N°7 mon­di­al déroule jusqu’à la balle de match au 5e, con­ver­tie d’un 8e ace dans cette par­tie. Comme un sym­bole aussi des progrès que l’Es­pagnol est en train de four­nir au ser­vice, et qui vont assez vite égale­ment payer sur dur (demi-finale récente sur la moquet­te ultra-rapide de Bercy, titre à Dubaï, et bientôt demi-finale pour son pre­mi­er Mast­ers).

6- 2005, perd con­tre Marat Safin au troisiè­me tour de Roland-Garros (7/6 7/5 1/6 7/6). At­ten­tion, bijou méconnu ! « Un vrai clas­sique », dira même Safin. Ce troisiè­me tour entre le vain­queur 2003 du tour­noi et le récent lauréat de l’Open d’Australie, c’est le rendez-vous des vieux potes. Amis de­puis que Safin est venu faire ses clas­ses en Es­pagne, l’Es­pagnol et le Russe li­vrent une par­tie d’un niveau ex­cep­tion­nel, sans doute la meil­leure qu’ils aient dis­puté en 12 affron­te­ments (6 vic­toires par­tout au total). Fer­rero, longtemps blessé et qui a raté une gran­de par­tie de la saison précédente, n’est déjà plus aussi tranchant que durant ses années fas­tes, mais son sens du jeu, sa quête des an­gles et ses amort­ies lui per­met­tent de con­tr­er ef­ficace­ment la puis­sance du Russe. Safin ne s’en sort qu’au bout de quat­re heures de jeu. De­vant le niveau déployé, les médias se posent sérieuse­ment la ques­tion de savoir s’il peut re­produire le même show qu’en Australie. Fidèle à lui-même, Safin, il est vrai émoussé et déjà en délicates­se avec son genou, pre­ndra le con­trepied en s’inclinant au tour suivant face à Tommy Rob­redo…

7- 2002, perd con­tre Lleyton Hewitt en fin­ale du Mast­ers (7/5 7/5 2/6 2/6 6/4). Et d’un ul­time lob gag­nant Lleyton Hewitt con­ser­ve son titre du Mast­ers. On a pour­tant cru que Juan Car­los Fer­rero al­lait finir par user le mor­bac australi­en. Car si le N°1 mon­di­al avait réussi à chapard­er les deux pre­mi­ers sets sans pour autant domin­er claire­ment, les deux man­ches suivan­tes sont à sens uni­que, Fer­rero seul sur le ter­rain à dis­tribu­er et faire co­urir son ad­versaire. Mais Hewitt s’accroc­he, breake en pre­mi­er dans la cin­quiè­me man­che, et par­vient à tenir jusqu’au bout son avan­tage. Au bout de 4 heures de jeu, il prive l’Es­pagnol d’un pre­mi­er grand titre in­dividuel sur le cir­cuit.

8-2011, bat Gaël Mon­fils au deuxième tour de l’US Open (7/6 5/7 6/7 6/4 6/4). Le baroud d’hon­neur. Jean-Charles n’est pas le plus fort ce jour-là. Mais tout comme Jerry finit toujours par em­brouill­er Tom, l’Es­pagnol sait utilis­er à son pro­fit l’abs­ence de plan de jeu net du N°7 mon­di­al. Mon­fils frap­pe fort ? Fer­rero casse le jeu à coup de bal­les mol­les et varia­tions d’ef­fets. Mon­fils défend ? Fer­rero se rap­pelle que Wimbledon est le Grand Chelem qui lui a le plus réussi ces dernières années et ag­resse à bon es­cient. Mon­fils at­taque ? Fer­rero reste un con­treur de gran­de clas­se. Mon­fils est spec­taculaire ? Fer­rero est im­per­turb­able (voir vidéo). Et comme il est très patient, qu’il sait en­core co­urir et sor­tir des gros points au bon mo­ment, l’an­ci­en vain­queur de Roland-Garros l’em­porte au bout de 4h de jeu, et ce alors que son cadet menait deux sets à un. « J’ai été sur­pris du niveau de jeu qu’il est en­core cap­able d’avoir, lâchera Gaël en conférence de pre­sse. C’était une gros­se bagar­re. J’ai pris mon pied dans ce match. » Les fans de Fer­rero aussi.

Bonus : 2009, perd con­tre Philipp Kohlschreib­er au deuxième tour de Roland-Garros (6/4 2/6 6/4 6/7 6/3). Parce que celui-là, je l’ai vécu « en vrai », sur le Court 17 de Roland-Garros, coincé à côté de mem­bres de la famil­le de l’Al­lemand. Une am­bian­ce extra­or­dinaire, fes­tive et pas­sionnée, tout au bout du com­plexe parisi­en, pour un match à re­bon­disse­ments, cul­minant dans le 4e set. Fer­rero enchaîne alors quat­re jeux con­sécutifs pour pouss­er l’Al­lemand – qui sor­tira Novak Djokovic au tour suivant – à un tieb­reak. La nuit com­m­ence alors à tomb­er sur un stade Roland-Garros où ce court reste le de­rni­er en­core il­luminé. La masse du Suzanne-Lenglen voisin a dis­paru dans l’obscurité quand un Fer­rero de gala enlève magistrale­ment le jeu décisif. Voilà le match in­ter­rompu. Le len­demain, Fer­rero per­dra la loterie du set uni­que. Pas grave, l’es­sentiel s’était passé la veil­le au soir.

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210 Responses to Top 8 des meilleurs matchs de Juan Carlos Ferrero

  1. Sylvie 28 octobre 2012 at 18:31

    Une victoire de JMDP et une de Serena, celle devrait faire revenir Karim,non ?

    • MarieJo 28 octobre 2012 at 18:41

      la seule victoire qui compte c’est à grandeur et décadence voyons ! serena cette traitresse moratouglisée ? karim on ne l’y reprendra plus avec la serenissime !

    • MacArthur 28 octobre 2012 at 18:41

      Mais tu oublies le facteur aggravant dans l’équation Serena: Mouratoglou.

  2. MacArthur 28 octobre 2012 at 18:33

    Quel échange!

  3. MacArthur 28 octobre 2012 at 18:46

    Et la Championne est Serena. Quelle belle année! Bravo. Phénoménale. Bravo à Mouratoglou aussi. Il fait un bon travail.

    • Sylvie 28 octobre 2012 at 18:49

      Et elle y prend plaisir, la bougresse ! ;) « Il a changé sa vision des choses » a-t-elle dit

      • MacArthur 28 octobre 2012 at 19:17

        Je l’avais râtée celle-là. Je serais curieux d’en savoir davantage…Mais elle disait déjà qu’après avoir frôlé la mort, sa vision de la vie et du tennis avait changé. Patrick a dû la convaincre encore un peu plus…

  4. William 28 octobre 2012 at 18:53

    Plus de la moitié des titres majeurs en cette année olympique, une défaite en six mois, un bilan immaculé face à la numéro 1 comptable : n’en jetez plus, la patronne c’est Serena. Et encore son service sur cette semaine n’était pas au niveau de Wimbledon ou des JO…

    Autre bonne nouvelle que cette victoire de Del Potro, qui réalise sa plus belle saison depuis 2009. Deux victoires sur des top 3, une médaille de bronze, quatre titres… Un petit Master’s pour conclure ? Il peut le faire si il ne se fatigue pas bêtement en se rendant au cirque Bercy.

  5. Jeanne 28 octobre 2012 at 18:57

    Bravo la Serena. Je sais que quelque part à Abidjan, une sabre laser désormais muet défie très haut les cieux avec allégresse.

    Comme tu dis, MacArthur, ses nouveaux cordages rendent ses frappes encore plus létales. Son coup droit croisé est le coup le plus lourd du tennis féminin et son service est d’une virilité inconnue en territoire wTA.

    Del Po me surprend, je pensais le voir fléchir après son second set dominé mais perdu. Contente pour lui, avec un petit pincement au coeur pour l’hyperchampion évincé à domicile.

    C’est demain que Roger passe numéro 2, non ? Et euphorique je suis des +3 places de Richard demain.

    • MacArthur 28 octobre 2012 at 19:13

      Bon ben avec cette virilité au service et cette lourdeur dans les frappes, je n’ai pas trop besoin de réfléchir pour imaginer qui prend le contrôle des échanges entre elle et Patrick…

      Il faut en effet saluer la gestion mentale de la situation par Del Po. Jamais facile d’arriver à retourner les choses en sa faveur après tant d’échecs face à la même personne.

    • Skvorecky 28 octobre 2012 at 19:15

      C’est là qu’on voit que Del Potro n’est pas un joueur comme les autres. Il n’a pas fléchi. Il ne jette d’ailleurs jamais l’éponge après une occasion manquée, après une déception ou un coup du sort.

    • Quentin 28 octobre 2012 at 19:28

      Très content moi aussi pour Del Potro, j’espère qu’il ne se brîlera pas trop à Paris pour être compétitif aux Masters!

      Jeanne, Federer reste n°1 mondial la semaine prochaine encore ce qui portera son record à 302 semaines, par contre il sera forcément n°2 aux Masters.

    • Jeanne 28 octobre 2012 at 19:39

      Ce serait génial que Del Po soit le 5ème homme de la saison, après les 4 des 4 GC pour un 2012 enfin pentagonal. Merci Quentin pour la précision, je suis assez confuse sur le suivi du classement.
      MacArthur, oui Serena a des armes à faire valoir auprès de Patrick M. S’il lui manque de respect, elle peut l’envoyer bouler à 150 kilomètres heure dans le décor.

  6. antsiran23 28 octobre 2012 at 19:14

    « Roger Federer a, quant à lui, paru en dedans et a commis trop de fautes directes pour espérer l’emporter (Eurosport)  » Le score ? 6/4 7/6 7/6 !!! Aurait-on dit çà de Djokovic, Nadal ou Murray ? On les aurait félicités de leur combativité malgré un jour sans…

    En attendant, je suis ravi pour Delpo. Quel beau joueur. J’aime sa combativité, son regard droit, sa puissance et…sa capacité à bousculer très bientôt les Nole, Nadal, Murray.

  7. William 28 octobre 2012 at 19:24

    Seule ombre au tableau ce dimanche : la victoire en trois set du Pou Ferrer contre Dolgopolov… Dommage, quelques points dans la poche quand même…

    • Jeanne 28 octobre 2012 at 19:31

      Dolgo revient, c’est ça que je retiens, qu’il se soit fait pouxer en finale n’est qu’épiphénoménal. J’espère qu’il sera dans le rythme en 2013, pour mieux marquer les tournois de sa folie unique.

  8. Patricia 28 octobre 2012 at 19:35

    J’ai vu seulement des fragments de la finale bâloise pour cause de stream farceur ; j’ai pu admirer un del Poutou vraiment effrayant quand son service est très en place, et un Roger très murrayesque dans ses expressions de frustration, par rapport à son impassibilité coutumière…

    Par contre, je l’avais déjà vu auparavant devenir terrible au service quand il s’agissait de tenir la baraque : son RG 2009, sa finale de Wim contre Roddick. Bref, quand l’enjeu est fort et quand le reste vacille ; la motivation est donc toujours au RV, et l’on risque d’avoir un masters moins joliment remporté que les dernières fois, mais toujours avec le même Roro en finale…

    • Jeanne 28 octobre 2012 at 19:50

      Faut un joueur un fusion, non, en ébullition, voir carrément gazeux (donc sublimé) pour empêcher Roger d’accéder à la finale du Masters. Ou bien des matchs au couteau successifs, mais je pense qu’il sera prêt. Et gagner le tournoi des Maîtres quand bien même l’ordi le classe numéro 2 aura sa force symbolique.

      Roger moins impassible que d’habitude, pour deux raisons peut-être :

      *le jeu à domicile, source de tension supplémentaire

      *la frustration générée par l’énorme puissance du vis-à-vis qui lui fait perdre le contrôle de la balle. Del Po perfore comme un fou, c’est l’équivalent d’un gros coup de masse qu’il faut encaisser, et renvoyer, avec si possible un peu de poison et dans les limites du terrain.

  9. Quentin 28 octobre 2012 at 19:38

    Sinon Guillaume, ton article est très bon comme d’habitude, mais je dois avouer que je ne connais pas vraiment Ferrero.
    Je n’ai vu que deux de ses matchs: sa finale à RG 2002 contre Costa à une époque où je ne suivais pas le tennis, et son 1/8ème à Rome 2012 contre Federer.
    Autant te dire que quand j’ai jeté un coup d’oeil à ton lien sur la 1/2 de l’US Open 2003 contre Agassi, ça m’a fait un choc…

  10. Antoine 28 octobre 2012 at 19:58

    Elle a pris combien la call girl russe ? 4 et 3, c’est cela ? Le tarif habituel…Elle n’a plus battu Serena depuis 2004..Les autres ne valent pas mieux qu’elle: avec cette victoire, Serena est à 19 victoires sur ses 20 derniers matchs contre les autres membres du top 4…

    Elle n’a perdu que 4 matchs cette année, un seul depuis Roland Garros…et 4 des 6 tournois les plus importants de l’année: deux GC, les JO et le Master’s..

    De toute façon, il suffit qu’elle continue à jouer, même moyennement, jusqu’à Roland Garros pour redevenir numéro un sans coup férir..

    Il y a elle et les autres, mais elle surtout…Elle domine de la tête et des épaules, il faut dire qu’elle a de sacrées épaules mais en ce qui concerne la tête, le mental, aucune des autres ne lui arrive à la cheville. De toute façon, elles ont toutes peur d’elle, sauf Vénus…

    • MacArthur 28 octobre 2012 at 20:29

      Elles ont peur d’elles parce qu’elle est passée Maître dans l’art d’intimider ses adversaires. C’est son truc à elle. Il faut qu’elle intimide ses adversaires, ça fait partie de son jeu.

      Arrête avec la call girl russe: c’est Sugarpova ou Masha :-)

      Sinon, elle vit ou finalement Serena? Je sais qu’elle a un appart à Paris mais elle dit qu’elle a peur du fisc. Ils se voient comment avec Patrick? Ça ne va pas durer cette affaire. Et les résultats vont chuter avec aussi….Je suis mauvaise langue mais j’adore Serena. Le Top 3 féminin est parfait pour moi en ce moment. Je les apprécie toutes les trois.

  11. MacArthur 28 octobre 2012 at 20:34

    Oh non, Federer a déclaré forfait. On pourrait donc avoir un autre match de 3:30 dimanche prochain en finale. Je comptais sur lui pour indiquer la porte de sortie à Murray. Maintenant j’espère que Berdych va le faire comme l’année dernière si je me souviens bien. Murray ne doit pas être en finale face à Djoko.

  12. Patricia 28 octobre 2012 at 21:25

    C’était prévu, la petite surprise, c’est que Are You va se retrouver dans le 1/8è de Simon/Nishikori et le 1/4 de Richie/Berdych à la place de Roudoudou. Pas sûre que del Poutou fasse des étincelles après ces deux semaines tambour battant, ça rééquilibre un peu les débats pour Djokapi.

  13. Coach Kevinovitch 28 octobre 2012 at 22:01

    Aux temps de la grandeur de Ferrero, je commençais à suivre le tennis même je ne voyais que très peu d’images (seulement Roland-Garros, Bercy et la Coupe Davis). J’avais vu sa demi-finale contre Kuerten en 2000, j’avais attendu de pied ferme celle de 2001 et ait été tout surpris de le voir se faire battre sévèrement en trois sets par Guga. J’étais déçu de le voir perdre contre Costa et j’avais regardé la fin de son quart contre Gonzo ainsi que ses deux derniers matches de RG 2003.

    Bref c’est un joueur que j’ai toujours apprécié sans en être un fan, les extraits des grands matches de sa grande époque me font réaliser à quel point il a perdu de sa puissance et de son punch après l’épisode varicelle (qui d’ailleurs avait mis Hewitt sur le flanc un an avant Juanqui). Quand on se rend compte qu’il y avait Kuerten, Ferrero, Coria sur terre battue, trois grands spécialistes de terre battue avec des styles différents et intéressants, en voyant le style terrien actuel, on a perdu en variété.

    Bref, ton article nous offre une jolie retrospective, cher Guillaume!

    • Guillaume 28 octobre 2012 at 22:04

      Merci ! Je vois que finalement pas mal de fans, ou au moins d’amateurs, sont sortis du bois !

  14. Jeanne 28 octobre 2012 at 22:16

    A Quentin « Qu’elle assume. »

    Je n’ai pas lu toutes les interviews, mais je pense qu’elle assume, elle ne déprécie pas Azarenka dont elle dit qu’elle a fait une année fantastique et qu’elle respecte beaucoup plus que Safina.

    C’est son plein choix d’avoir toujours été à mi-temps, et c’est ce qui explique partiellement sa longévité. Azarenka a effectivement fait un premier tiers d’année digne du Djoko 2011, au point que j’ai pensé qu’elle aussi avait stoppé le gluten.

    Par ailleurs on sent bien qu’Azarenka a en elle la possibilité d’inscrire d’autres grands chelems, contrairement aux Safina, Jankovic, Wozniacki qui furent des numéros 1 relativement peu convaincantes.

    • Quentin 28 octobre 2012 at 22:41

      Effectivement je n’ai pas entendu Serena déprécier Azarenka. Mais les déclarations de Moratoglou sont moyenne. Et en 2009 ellen’avait pas raté Safina.

      Sinon je ne mettrait pas Safina sur le même plan que Jankovic ou Wozniacki.
      Safina c’est 3 finales de GC, contre une seule tant pour Jankovic que pour Wozniacki.

      Safina après Wimbledon 2009 c’est sur les 12 derniers mois 2 finales et 2 demis en GC, ainsi que 1 « premier mandatory » (Madrid 2009) et 3 « premiers 5″ (Montréal et Tokyo 2008, Rome 2009) qui sont les équivalents masters 1000.
      Simplement elle avait un problème mental en finale de GC, et de plus elle est arrivé n°1 par la faute de leader inconstantes telle que Serena Williams ce qui a ajouté une pression supplémentaire.

      Murray avait le même prob mental, il a fini par le régler au bout d’un certain nb d’années avec l’aide de Lendl. Chez Safina, son corps l’a laché trop vite pour qu’elle ait eue le temps d’effacer cette tare.

    • Jeanne 28 octobre 2012 at 22:52

      Mouratoglou n’est pas totalement objectif, je le crains, dans cette affaire :wink:
      Sinon, je suis d’accord avec toi pour placer Safina plus haut que les deux autres vierges (de GC). D’un autre côté, Safina n’a je crois jamais fini une année numéro 1 mondiale, là où la Woz a fini deux ans de suite numéro 1, et Jankovic une fois

  15. Antoine 28 octobre 2012 at 23:02

    Je ne sais pas si Moratoglou est ridicule mais je trouve qu’il a parfaitement raison de souhaiter une modification du mode de classement de la WTA qui ne tient pas la route. Coach nous dit que si la WTA adoptait le même mode de comptabilisation que l’ATP, Azarenka serait néanmoins numéro un. Soit. Je m’en fiche pas mal en réalité. Qu’unetelle ou unetelle soit numéro un n’a aucune importance. Azarenka a gagné à Melbourne donc il n’est pas grotesque qu’elle soit numéro un comme ce fut le cas de pas mal de celles qui l’ont précédé…Cela aurait pu être la Miss puisqu’elle a gagné à Roland Garros..

    Serena a commencé sa saison en mai. Finalement, ce n’est pas anormal qu’elle ne soit pas encore numéro un, mais cela ne vas pas tarder. Après Melbourne sans doute. C’est comme Roger qui a mis 9 mois entre Bâle et Wimbledon pour redevenir numéro un…

    En attendant, le revoilà numéro deux à la suite de cette défaite contre Del Po et de son forfait à Bercy…

    Très bonne décision de sa part à mon avis. Je disais tout à l’heure que deux ou trois jours de repos lui ferait du bien et il a l’air d’en vouloir plus que cela puisqu’il dit qu’il ne touchera pas sa raquette avant jeudi ou vendredi. IL arrivera donc frais au Master’s. Cela aurait été encore mieux s’il n’avait pas été à Shangaï, là il aurait sans doute pu envisager d’enchaîner les trois tournois en trois semaines, mais là, cela fait vraiment trop…

    Murray et Djoko eux se sont abstenus de jouer cette semaine, Murray soit disant pour un pb de santé. Du coup ils peuvent enchaîner Bercy et Londres. Celui qui aura du mal c’est Del Po s’il joue sérieusement cette semaine à Paris..

    Je me demande si Roger redeviendra encore numéro un ? S’il fait un bon Master’s, il aura théoriquement une chance d’y revenir après Melbourne, surtout si Murray est du côté de Djoko, mais cela risque d’être difficile quand même et pour tout dire, je crois que ce n’est plus un objectif pour lui…

    C’est plus probablement sa dernière soirée en tant que numéro un..

  16. MONTAGNE 28 octobre 2012 at 23:13

    Merci Guillaume pour ton article qui a permis à un « vieux » comme moi de me remémorer certains matchs de Juan Carlos, notamment ceux de RG avec les commentaires de J.P. Loth qui en était, si mes souvenirs ont bons un ardent suporter.
    C’est vrai qu’il avait une certaine classe ainsi qu’une certaine distance sur les choses qui plaisait assez à notre consultant de l’époque.

    Je pense qu’il a déjà été fait état ici du désir de Serena de faire équipe l’an prochain avec Llodra pour compléter son tableau des Grands Chelems afin de tous les avoir tous remportés en simple, en double dames et en double mixte(je crois que dans cette catégorie, il lui manque l’OA et RG).

    Autre (petite) info, Guy Forget, qui comme chacun sait réside à Genève est maintenant licencié à Annecy-le Vieux, ainsi que son fils, et joueront en équipe pour ce club cette saison.
    Il a encore de beaux restes à 47 ans (il est encore classé -2/6), un service de plomb qui va faire souffrir plus d’un jeunot. Je l’ai vu s’entrainer cette semaine, ça tombe !!

    • Antoine 28 octobre 2012 at 23:57

      Il doit valoir mieux que son classement, non ?

      J’ai lu aussi que Serena va faire équipe avec Llodra pour essayer d’avoir les trois grands chelems ce qui aurait vraiment de la gueule !

      Je crois que je me suis planté tout à l’heure et que Roger aura droit à une semaine de rab en tant que numéro un, les points de Bâle de l’année dernière ne tombant que lundi en 8, comme ceux de Bercy..

      Je m’aperçois aussi que j’ai été trop gentil avec la Miss en écrivant qu’en se faisant battre par 4 et 3, c’était le tarif habituel. En fait, c’est bien pour elle: lors des deux derniers matchs, elle n’avait réussi à lui prendre…que 5 jeux en tout en pour tout…dont un seul en finale des JO, ce dont je ne me souvenais pas pour ne pas l’avoir vu. Un jeu ! C’est quand même la honte..Elle était blessée au moins j’espère ?..

      Il y a donc du progrès aujourd’hui pour la Miss même si elle n’a pas vu l’ombre d’une balle de break.Elle a été à 0-30 une fois. Cela lui donnait trois fois l’occasion d’en obtenir une ou plusieurs, mais non, rien n’y fait…

      Coach dit qu’il serait grand temps qu’une joueuse indique la porte de sortie à Serena. Pourquoi pas, mais je ne vois pas bien qui cela pourrait être. Pas la Miss en tout cas et pas non plus l’une des autres du top 4 semble t il vu qu’à 3, elles en sont à 19 défaites en 20 matchs..Elle doit pouvoir dominer comme cela pendant encore trois ou quatre ans sans problème…

    • Guillaume 29 octobre 2012 at 01:13

      Forget joue encore très, très bien au tennis. A Monaco pour la Coupe Davis, je l’ai vu faire le 4e larron dans des sets de double avec Llodra, Mahut et Vasselin, et il n’était absolument pas largué.

      • Antoine 29 octobre 2012 at 01:21

        Il aurait du s’auto-titulariser en double…

  17. Jeanne 29 octobre 2012 at 00:13

    Je garde quand même confiance en Kvitova pour faire quelque chose quand elle se sera digérée. La dyspepsie 2012 prenant fin, je la voudrais renaissante. Je n’oublie pas qu’il y a un an, nous tous ici la voyions comme la future reine. Si elle se réordonne un tant soit peu les neurones, ces fautes directes dont elle est si généreuse pourraient revenir des points gagnants.

  18. Guillaume 29 octobre 2012 at 00:46

    Bien bien bien. Priver Novak Djokovic d’une médaille olympique : check. Rompre la mauvaise série contre Roger Federer dans son home sweet home : check. Et, corollaire immédiat, se remettre à manger du Top 4 pour son quatre heures : check. Il est bien, ce petit Juan Martin. Il paraît tout proche de redevenir l’empêcheur de tourner en rond qu’il était en 2009.

    Quelqu’un parlait de ces innombrables matchs où Fed dominé s’en est sorti grâce à son seul service : le plus récent de tous reste d’ailleurs la demi-finale olympique contre la Poutre. J’en avais mal au cœur pour l’Argentin.

    Berankis je l’ai vu jouer aujourd’hui à Bercy contre Garcia Lopez : il a beaucoup de qualités, un peu dans la veine Hewitt, mais alors sa seconde balle va demander encore de looongues heures de travail.

    Le débat Williams / Azarenka. Moi Aza N°1 me convient bien. Si Serena avait vraiment voulu la place, 1- elle aurait joué toute la saison ; 2- elle aurait évité de se trouer en Australie et à Roland. Après, vu ses résultats depuis juillet, le leadership lui reviendra logiquement dans les premiers mois de 2013, c’est tout, pas de quoi en faire un pataquès. Mouratoglou aime la lumière des projecteurs, il me paraît même les préférer à son travail de formateur dans son académie, mais là il cherche la polémique là où même Serena n’en voit pas. Je préfère le comportement détaché d’un Sam Sumyk dans les colonnes de l’Equipe, un peu chambreur : « Il me fait penser à un adolescent à l’âge des premiers émois amoureux. » :mrgreen:

    Une pensée enfin pour Virginie Razzano qui, l’air de rien, a réalisé LA perf de cette année WTA en sortant Serena à Roland. Depuis, Williams cadette n’a perdu qu’un match et engrangé les titres. Virginie, elle… A t-elle gagné plus d’un match depuis cette incroyable victoire ?

  19. Paulo 29 octobre 2012 at 07:09

    Bonjour, pas lu tout le fil donc je ne sais pas si vous avez eu connaissance de cette itw de Tsonga dans le Parisien (version papier), que je trouve excellente (de sincérité, au minimum) pour ma part – je la c/c ici :

    Tsonga : «Les hôtels de luxe, les jets, c’est juste virtuel»

    A quelques jours du tournoi de Bercy, le meilleur Français de sa
    génération a évoqué pour nous sa carrière, sa vie de privilégié,
    l’exemplarité bafouée des sportifs…
    PROPOS RECUEILLIS PAR ERIC BRUNA | Publié le 26.10.2012, 07h00

    Vainqueur en 2008, finaliste l’an passé, Jo-Wilfried Tsonga, préposé au tirage au sort ce soir du Tournoi de Bercy, sera encore l’une des attractions de l’épreuve parisienne, qui débute lundi prochain. Une épreuve
    pendant laquelle il devrait dévoiler le nom de son futur coach, après dix-huit mois en solo. Cette semaine, le n°7 mondial a fait un passage éclair à Valence (Espagne), où il a abandonné au 1er tour pour préserver un
    organisme pas mal sollicité depuis fin août. S’il ne s’est pas attardé sur les courts, le n° 1 français a en revanche pris le temps de se confier au « Parisien » – « Aujourd’hui en France ». Sur la terrasse de la majestueuse Cité des arts et des sciences, baignée de soleil, Tsonga déploie son mètre quatre-vingt-huit dans un grand transat design blanc. « Ça va me coûter combien la séance, docteur ? » se marre le Manceau en s’allongeant. Une heure plus tard, Tsonga, affable et souriant, a sondé sa raison. Et ouvert son coeur…

    « A un moment, j’étais mal dans ma peau »

    A 27 ans, jugez-vous votre palmarès (9 titres) inespéré ou frustrant ?
    Jo-Wilfried Tsonga. Les deux. Inespéré quand on connaît les blessures que j’ai eues et frustrant parce que sans ça je serais peut-être à un autre niveau. J’ai encore une marge de progression. Plus le temps avance, plus je découvre des choses sur lesquelles évoluer. Mais le temps passe…
    C’est une course contre-la-montre, mais on ne peut pas aller plus vite que la musique. Progresser, ça marche par étapes. Quand j’avais 7 ans, je ne faisais pas partie des meilleurs de ma région. A 12-13 ans, je n’étais pas dans les meilleurs nationaux. Tu te dis OK, je ne suis pas le plus fort, mais je travaille dans mon coin. Quand tu arrives au niveau pro, le plus difficile c’est que tu as une pression extérieure qui aimerait que tu ailles plus vite que ce que tu fais ou que tu peux faire. Cela te force à devenir impatient, à t’agacer, te frustrer et finalement à mettre encore plus de temps !

    Avez-vous succombé à cette pression ?
    Oui, je me suis laissé prendre au jeu et j’en suis revenu, mais non sans mal. Il y a eu un moment dans ma carrière où j’ai stagné et je me suis demandé si j’allais continuer ou pas. Mon esprit était tellement fermé que je ne voyais que du négatif partout. Je n’arrivais plus à prendre du plaisir sur le terrain, à l’entraînement, sur le circuit. Souvent on a
    l’impression d’être à bloc et on nous dit que ça ne suffit pas. C’est décourageant…

    Eprouvez-vous un sentiment d’impuissance par rapport au « Big Four » (Federer, Djokovic, Murray, Nadal) ?
    Non, parce que j’ai pris beaucoup plus de recul. J’ai su devenir égoïste. S’il faut que je joue comme je veux quitte à perdre des matchs, s’il faut que je n’aie pas de coach pour reprendre du plaisir et m’amuser, je le fais! On voulait me programmer pour devenir quelqu’un que je ne pensais même pas être capable d’être. Maintenant, j’ai tout reformaté à ma façon et ça va mieux. (Rires.) A un moment, j’étais mal dans ma peau. Sur le terrain, je ne me comportais pas très bien, j’avais des relations difficiles avec les gens qui m’entouraient parce que j’étais aigri.

    « A 40 ans, je serai père de famille nombreuse »

    Avez-vous toujours l’impression d’avoir les pieds sur terre ?
    Mes amis proches, à part un ou deux, font tout sauf du sport. J’ai gardé presque tous mes amis du Mans et l’état d’esprit n’a pas changé. J’ai un pote dans la logistique informatique, les autres sont designer, comédien, responsable commerciale pour une marque de vêtements, agent immobilier, cuisinier, etc. Les gens qui m’entourent sont « normaux ».

    Vos parents aussi…
    Ils ne s’imaginaient pas ce que c’était. Quand je parlais devant la presse, mon père me disait : Mais non, tu devrais faire comme ça, tu n’as pas parlé français, c’est pas possible de faire des fautes de syntaxe… (Rires.) La première fois que la caméra est arrivée devant lui, il n’a pas réussi à sortir un mot! Cela a été compliqué pour eux et, vu qu’ils viennent de
    milieux très simples, ils ont préféré garder leur intimité. Grâce à ça (NDLR : sa carrière), ils ont pu créer l’association Attrap’ la balle* et cela leur permet d’avoir des choses à transmettre et de se sentir utiles.

    Vous parlez de transmission. Vous est-il venu à l’idée d’être papa pendant votre carrière ?
    Bien sûr! Mais quand cela se fera, je passerai du côté touriste. (Rires.) Le jour où je l’annoncerai, il faut savoir que ma
    carrière « s’arrête ». Je ne parlerai plus de marge de progression mais de marge de régression!!!!!!

    Federer peut bien être père et gagner…
    Lui, c’est particulier. Il voyage avec toute sa famille, trois nounous. Moi, je ne saurais pas être trop éloigné. C’est beaucoup trop dur.

    Imaginez-vous déjà votre vie d’après ?
    Je me pose la question tous les jours. (Rires.) Ben oui, je suis carriériste! Depuis que je suis tout petit, j’anticipe, je prévois à l’avance. Je me disais : à 18 ans je vais passer pro, à 25 ans j’aurai déjà une bonne carrière, après je ferai des enfants. Cela ne se passe jamais comme tu veux mais je suis comme ça.

    Alors, comment serez-vous à 40 ans ?
    Père de famille nombreuse. Et je ferai quelque chose qui aura pour moi de la valeur en termes d’humanité. Cela ne m’intéresse pas de monter une entreprise pour faire du chiffre d’affaires. Le tennis me fera vivre toute ma vie. Je voudrais amener ma touche à moi sur cette terre, quel que soit le domaine.

    « Il m’arrive des trucs tous les jours qui n’existent pas dans la vraie vie »

    Un joueur de tennis a-t-il une vraie vie sociale ?
    Tu t’en inventes une, mais ce n’est pas celle de la personne qui va bosser et rentrer chez elle tous les jours. Quelque part, ma carrière, c’est les Sims (NDLR : jeu vidéo de simulation de vie). Je n’ai pas été élevé là-dedans. Pour moi, tout ça, les hôtels de luxe, les jets privés, c’est juste virtuel. Cela peut être déroutant mais cela fait aussi prendre conscience de beaucoup de choses.

    Quand on vit dans le virtuel, reste-t-on ouvert aux dures réalités du monde ?
    Le fait de voyager ouvre en grand les perspectives. Je n’ai pas l’impression que ma vision soit faussée. Je n’ai pas vécu dans le tennis depuis l’enfance. C’est ça qui me sauve. Je suis né à Savigné-l’Evêque (Sarthe), dans une commune de deux mille habitants à l’époque. Mon kiff, c’était de me lever le matin, d’aller chercher le pain pour ma mère, de dire
    bonjour à la boulangère et comme elle me trouvait poli, elle me donnait deux bonbons…

    Avec la crise, le regard des gens sur vous a-t-il changé ?
    Je ne m’y attarde pas trop car j’ai l’impression d’être le mec le plus simple possible. Les gens qui me côtoient plus d’une heure se disent voilà, il est comme toi et moi, il se lève le matin, il mange, il a envie d’aller pisser. (Rires.) Normal, quoi.

    N’y a-t-il pas quelque chose d’indécent aujourd’hui à entendre les tennismen parler gros sous ?
    Qu’est-ce qui est gênant ? Réclamer de l’argent qui, s’il ne revient pas à nous les mecs qui transpirons sur le terrain, ira à des mecs qui sont assis au fond de leurs chaises et boivent du vin en disant on va faire ci ou ça ? Nous critiquer parce qu’on veut récupérer plus de 10 % du chiffre d’affaires qu’on crée, je ne trouve pas ça légitime. Si les sponsors viennent mettre de l’argent, ce n’est pas sur nous qu’il faut taper. On défend notre bout de gras comme n’importe qui.

    Etes-vous devenus des cibles en France depuis le débat de l’avant-présidentielle ?
    Ah oui, les exilés… (Sourire.) Mais moi, je suis exilé où ? Quand je suis en France, on me fait parfois sentir que je ne suis pas à la maison. Quand je vais en Afrique, dans le pays de mon papa, c’est pareil. Et moi, je vais où ? Je fais quoi ?
    Cela me fait rigoler quand on se fait attaquer parce qu’on est en Suisse (NDLR : où il est domicilié) et qu’on voit tout ce qui se passe dans des histoires obscures de ventes d’armes. On est les vilains petits canards mais je ne suis pas sûr qu’on soit aussi vilains que ça.

    « Vous, moi, nous sommes tous des imposteurs »

    Les sportifs ont-ils un devoir d’exemplarité ?
    Oui. Mais ce que je vois aussi, c’est qu’à vouloir être un exemple, on en devient un peu fade. C’est-à-dire qu’il n’y a plus la vérité qui sort de notre bouche, mais seulement ce que les gens veulent entendre. Alors quand j’ai envie de dire un truc, je le dis en essayant de le faire avec mes mots, sans être grossier ou violent.

    L’image que vous dégagez est-elle conforme à celle que vous voudriez donner ?
    Pas du tout! Depuis tout jeune, j’entends : il est sûr de lui, il a la grosse tête… La seule chose qui me blesserait serait qu’on dise que je suis quelqu’un de malsain. Après, il y a un peu de tout. Peut-être aussi que je me cache un peu. Je suis dans mon monde virtuel et en dehors, je suis complètement différent. Vous, moi, on joue tous un rôle, finalement.
    Nous sommes tous des imposteurs!

    Que vous ont inspiré les récentes affaires : Armstrong, paris du hand ?
    Quand je vois ça, je suis écoeuré! Bon, l’histoire des paris, c’est particulier. Ce n’est pas bien du tout mais je leur donne le bénéfice de la grosse connerie que tu ne fais qu’une fois. Eux n’ont gâché la carrière de personne. Mais Armstrong!

    Si, un jour, un scandale de dopage éclabousse une star du tennis…
    (Il coupe.) Quoi qu’il arrive, c’est très dur de parler. On voit bien avec les cyclistes. Aujourd’hui on leur dit que c’est facile de parler après. Mais pendant, on ne peut pas! Si tu dis le moindre petit truc, tu te fais massacrer comme jamais.
    Personne n’a envie de souffrir.

    Mais si on découvre un jour que vous avez été privé d’un titre par un joueur dopé, aurez-vous l’impression qu’on vous a volé votre carrière ?
    La question, elle est là, et c’est pour ça qu’aujourd’hui je ne me compare plus aux autres. Parce que tu ne sais pas ce qui se passe à côté. Tu as ton parcours à toi et après ? C’est pour ça que pour nous, c’est dur d’entendre parfois : il a encore perdu… Armstrong, le mec, il a volé tout le monde! Et les mecs qui étaient en dessous, finalement, c’étaient des super gars! On les a traînés dans la boue parce qu’ils n’étaient pas bons ? C’est grotesque. Finalement, c’est à l’image du monde… (Sourire.) C’est une escroquerie qui part tout le temps du haut.

    * Pour aider les enfants défavorisés. Le 14 novembre, Tsonga organisera une exhibition caritative (face à Gasquet)
    suivie d’un dîner de gala avec vente aux enchères pour 200 personnes. Les bénéfices seront reversés à Attrap’ la balle
    et Mécénat Chirurgie cardiaque. Places disponibles sur Fnac.com et dans le réseau Francebillet.

  20. Marc 29 octobre 2012 at 11:59

    Bonjour à tous,

    je passe en vitesse pour réagir à la fois à l’article et à l’actualité.

    Très bon article de Guillaume, mais malgré ta déclaration d’amour pour Ferrero, ce joueur me laisse totalement froid, et je pense qu’il a profité d’un creux dans la concurrence pour gagner un GC, être finaliste à Flushing et être n°1 quelques jours. Dès que la concurrence s’est vraiment élevée (arrivée au sommet de Fed et de Nadal, puis celle de Djoko et Murray), il a vite disparu, et c’est logique, car il manquait cruellement d’un vrai coup fort et de puissance. Pour moi, à l’instar des Corretja ou Moya, c’est le type de joueur de très bon niveau, sachant se débrouiller sur ciment (ce qui n’était pas le cas des Bruguera et autres) à qui il manque quand même pas mal de choses pour taquiner les meilleurs.

    Sur les tournois joués cette semaine : Serena est intouchable en ce moment, et Sharapova ne l’a plus battue depuis un bail. A son meilleur niveau, je ne vois qu’une Kvitova en mesure de faire bonne figure face à Serena, une Kvitova ayant fait l’effort de se doter d’un physique potable.

    Sur Bâle : content pour Delpo, pas déçu pour Roger, même si comme le dit Antoine, il va terminer son règne de n°1 et je ne crois pas qu’il y reprenne son spectre dans les prochains mois, a fortiori les prochaines années. Mais + de 300 semaines n°1, ce n’est pas rien. Ca ne me fait rien du tout qu’il perde, et encore moins contre Delpo. Je pense que maintenant qu’il a eu son 17è GC, ses 7 Wimbledon et tapé le record de semaines n°1 mondial de Sampras, je suis très détaché et tout ce que peut gagner le Suisse désormais ne sera que du bonus.

    A part cela, dans l’Equipe de ce matin, il y a plusieurs éléments pas trop à l’avantage du Suisse :*
    -sa gourmandise financière pour revoir à la hausse le niveau de garantie financière pour participer au tournoi de Bâle (à ce jour, il se contente de garanties moins importantes que e qu’il pourrait demander, car il s’agit du tournoi de sa ville). En parallèle et pour nuancer ce point là, il se pourrait aussi qu’il soit en négociation pour racheter ce tournoi et en devenir l’organisateur (une 2è carrière pour la suite ?).
    -son peu d’engagemnt pour la Coupe Davis : il semble probable qu’il ne participe pas au 1er tour de la CD contre la Rep Tchèque, ce qui fout les boules à Stan…qui a bien raison. Par ailleurs, je ne vois pas comment Lüthi peut être à la fois capitaine de CD et entraîneur de Fed…tout en laissant ce dernier zappper la CD comme il veut. Ce mec est quand même un pantin…

    On va voir ce que le Masters de Londres va donner, en attendant, j’espère qu’à Bercy (je n’ai pas de place cette année), le public aura le droit à sa finale Djoko/Murray.

    La fin d’année de Fed ne ressemble pas à celle de l’an passé, jouer à Shanghai n’a pas été l’idée du siècle, même s’il a glané quelques points.

    Je crains que Delpo ne survive pas à l’enchaînement Bâle / Paris / Londres, d’où mon souhait qu’il soit sorti tôt à Paris. S’il n’y avait pas le Masters juste derrière, je souhaiterais vraiment qu’il gagne à Paris.

    A+

    Marc

    • Skvorecky 29 octobre 2012 at 16:18

      Si ce n’était qu’une histoire de concurrence, il aurait été au moins un bon top 4-8, un mec capable d’accrocher un Master 1000 et de pointer en demi de grand chelem quand l’occasion se présente.
      Non, là c’est clairement qu’il n’a pas retrouvé son meilleur niveau suite à 2003.

      Pour le peu d’engagement du Fed en coupe Davis, c’est triste mais bon il faut s’y faire. D’une certaine manière, ça veut dire qu’il pense encore gagner des majeurs, voire redevenir nº1, et préfère calibrer son calendrier dans ce but.
      J’ajouterais aussi que ce manque d’engagement est tout à fait dans l’air du temps, les candidats aux grands titres ayant tous suivi son exemple d’après 2004.

      Par contre je regardais, y’a un bon joueur du top 10 qui se donne vraiment à fond pour la Coupe Davis, c’est Berdych. Je crois qu’il ne manque pas une rencontre; ce serait sympa qu’il la gagne enfin.

    • Colin 29 octobre 2012 at 16:36

      Tu oublies Ferrer (et, mais hors top 10, Stepanek).

      Ça tombe bien, ces trois là vont en découdre en finale !

    • MacArthur 29 octobre 2012 at 17:39

      Je ne savais pas qu’il recevait autant d’argent pour jouer chez lui, à la maison. C’est vraiment scandaleux, pour ma part.

      Sinon, pour la coupe davis, qu’il n’en fasse pas une priorité depuis quelque temps, c’est un peu normal. Il s’y est investi énormément pendant ses jeunes années. Et il ne peut pas la gagner tout seul. Qu’il privilégie ses titres personnels, c’est une vision des choses. Après tout, le tennis est un sport individuel. Ce que je lui reproche, c’est sa communication toute pourrie sur le sujet. Et Stan le fait remarquer quand il dit que c’est juste inconcevable qu’un mec qui élabore son calendrier deux ans en avance se retrouve à décider s’il jouera ou pas la coupe davis quelques jours auparavant. Il y a eu un article récent en Suisse, sur le sujet, c’est prendre les gens pour des cons.

      Lüthi est un pantin. On le sait tous depuis des années. Ce qui est anormal et en dit long sur beaucoup de choses, c’est que Federer et son staff continuent de l’employer connaissant parfaitement la position dans laquelle se trouve l’homme.

      • Sylvie 29 octobre 2012 at 18:18

        Je ne comprend pas ton dernier paragraphe. Ce qui peut paraître choquant c’est qu’il soit capitaine de coupe Davis tout en n’ayant aucun pouvoir de faire jouer Federer alors qu’il le coache, comme le dit Marc mais en revanche que Federer l’emploie, je ne voie pas en quoi c’est anormal.

        De toutes façons, il a le soutien de tous les joueurs de l’équipe Suisse à commencer par Wawrinka qu’il aide aussi sur le circuit. C’est vrai qu’il est souvent apparu comme un paravent permettant à Federer de diriger en sous-main l’équipe bien qu’il s’y investisse peu mais les joueurs, tous les joueurs actuels de l’équipe, l’ont toujours soutenu publiquement.

    • Sylvie 29 octobre 2012 at 18:11

      S’il y en a un qui a été très très malin et fort en business c’est bien Roger Brennewald le directeur du tournoi de Bâle. En livrant à la presse et alors que les négociations sont en cours que Federer demanderait trop, il fait passer le Suisse dans les médias et auprès du public pour un gros radin égoïste et du coup lui met la pression pour aller dans le sens qui lui convient. Si le contrat n’aboutit pas, ce sera la faute de Federer qui ne pense qu’au fric même pour jouer à domicile. La preuve, c’est que tous les médias ont repris le truc et que, vu comme ça, c’est évident que cela choque. Le problème c’est que l’on n’a pas toutes les cartes en main. On ignore combien le tournoi génère de bénéfices et ce qui est dû à la seule présence de Federer : billeterie, droits télé etc.
      Le Suisse pour sa part a déclaré que cela n’était pas une question d’argent. Le calendrier et la position de Bâle poseraient également problème.

      C’est évident que les sommes en jeu sont énormes, indécentes par rapport au salarié lambda mais ce que dit Tsonga dans le Parisien est intéressant. Si l’argent ne va pas dans la poche des joueurs, où va-t-il ? S’il s’agit de mettre le tournoi en péril ou de réduire la prime des autres joueurs c’est choquant mais il faudrait savoir exactement combien d’argent génère le tournoi et comment il est distribué.

      • Skvorecky 29 octobre 2012 at 18:50

        En fait, tant que les sommes d’argent gagnées par les sportifs restent dans le cadre du « marché », il ne faut pas exagérer avec le « scandale » de ces sommes. Car dans le fond, qui paie les garanties des joueurs? Les sponsors, qui savent parfaitement ce qu’ils font, et le public, dans une sorte de choix collectif.

        L’argent qui me semble scandaleux est en revanche celui des mécènes, un argent dépensé sans aucune logique commerciale et sportive, alors qu’il pourrait servir à des choses bien plus intéressantes, utiles, et profitables que des événements sportifs. L’exemple type étant le financement de compétitions et clubs sportifs par les magnats du pétrole et du gaz.
        Exemple en foot: le salaire de Samuel Eto’o en Russie, le footeux le mieux payé du monde, et de loin.

  21. Le concombre masqué 29 octobre 2012 at 13:58

    Pour coller à l’actualité, une porte ouverte enfoncée, mais avec quelques stats (dont celles sur les vainqueurs de M1000 depuis 8 ans)qui arrivent encore à me surprendre. Dingue ce big four quand même.

  22. Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 29 octobre 2012 at 14:02

    Le principal souci pour Federer se nomme Djokovic.
    Tant que le serbe gardera ce niveau de régularité, impossible de le déloger.

    En tout cas, Federer perd plus la place de numéro un à l’US Open qu’à Bâle.
    Son dernier très bon match remonte à sa finale gagnée à Cincinnati. Depuis il remporte des matches contre moins fort que lui grâce à son service et son expérience, mais il a chuté dès que ça se compliquait (Del Po, Berdych, Murray).
    Alors hier j’ai vu le match, il peut très bien l’emporter car il domine tout le dernier set avant de se saborder au tie-break … mais il a été très moyen toute la semaine. Beaucoup de fautes, peu de coups gagnants du fond du terrain, assez lent sur les déplacements. Par contre, je l’ai trouvé performant à la volée.
    On voit qu’il est fatigué depuis l’US Open.

    Qu’il se repose, il en a bien besoin.

    Del Po par contre a été plus bon depuis quelques temps et a signé de bonnes performances indoor cette année.
    C’est dommage que 2 des meilleurs indoor arrivent cramer pour le Masters.
    Bravo à l’ATP pour ce superbe calendrier.

    Un mot sur les filles pour une fois.
    Le classement est difficilement critiquable puisque la meilleure joueuse n’a pas été la plus régulière.
    Serena est la meilleure mais ses résultats en Australie et à Roland ne sont pas suffisant.

    C’est parti à Bercy, on va avoir plein d’info de nos médias français adorés, alors que tout le monde s’en fout. L’objectif est Le Masters à Londres. Comment prendre au sérieux un tournoi qui commence 7 jours avant ??
    De plus, pas certain que les résultats de Londres changent grand chose à ce qu’on retiendra de cette année : les 4 meilleurs joueurs du monde ont brillé.

  23. MacArthur 29 octobre 2012 at 16:46

    Carte Bleue a encore frappé. Lu sur Twitter:

    « Sinon je sors d’une interview très sympa avec le Canadien Milos Raonic. Un futur cador avec la personnalité qui va avec ».

  24. MacArthur 29 octobre 2012 at 17:13

    Bercy commence donc aujourd’hui. Djokovic aurait dit avec une pointe d’humour qu’on lui connaît qu’il ne voit personne d’autre que lui gagner. C’est bien. Je le lui souhaite vraiment.

    Sinon, je viens de lire que Murray aussi, qui se dit bien préparé physiquement, est déterminé à faire un bon tournoi sinon il ne serait pas présent à Paris. Il tempère tout de même. L’objectif principal pour lui pour cette fin de saison, c’est Londres. Il veut finir fort chez lui. C’est ce que j’attendais de lui depuis la fin de l’US Open. Qu’il le dise, ça me plait bien.

    Il dit aussi que la surface de Bercy est lente; les organisateurs ayant voulu avoir la même que celle de Londres même si on ne sait pas comment sera cette dernière cette année. Ça va faire les affaires de Djokovic ça.

    En définitive, je ne crains donc plus le duel hypothétique de 3:30 entre les deux hommes en finale. Murray l’a laissé entendre implicitement, il veut arriver aux Masters à 110% physiquement, ce qui veut dire que s’il doit faire face à une situation qui l’en empêcherait durant ce Bercy, il n’hésitera pas à s’éclipser. C’est très bien. On dirait qu’il a pris bonne note de tous les messages que je lui ai envoyés.

    Murray qui décroche la Coupe des Maîtres en 2012 et qui démarre 2013 avec de la confiance à revendre, Djokovic qui a toujours très bien joué en Australie, Nadal qui revient à la compétition, Federer qui aura à coeur de dépasser le stade des 1/2, Del potro en regain de forme, Berdych qui joue très bien depuis quelque temps et Tsonga avec son nouveau coach australien, ça promet un bel Australian Open.

  25. Kaelin 29 octobre 2012 at 19:47

    http://www.servicegagnant.net/2012/10/29/ernest-gulbis-au-fond-du-trou/

    Gulbis qui perd contre le 373eme mondial dans un challenger au fin fond de l’Allemagne…. Rappelons tout de même que c’est ce même Gulbis qui a battu Berdych à Wimbly cette même année … Sacré nenesse !

  26. Antoine 29 octobre 2012 at 22:50

    Alors comme cela Roger veut plus d’argent pour revenir à Bâle ? Pas lu, « l’Equipe » de ce matin. De combien parlait on au juste ? Cela me parait plus que probable que jusqu’ici Roger demandait moins à Bâle qu’ailleurs. Il est cher mais il ne se moque pas du monde: quand il joue un 250 ou un 500, il le fait sérieusement et est là toute la semaine. A chaque fois, il va en finale. Pour les organisateurs, c’est très rassurant. C’est ce que disait Caujolle à Marseille qui ne désespère pas de le faire venir même s’il n’a pas vraiment les moyens ou alors il faut s’y prendre un an avant…renégocier les contrats TV et sponsoring etc..C’est compliqué…

    Le tennis est un sport ou le pourcentage du chiffres d’affaires généré qui revient aux sportifs est l’un des plus faibles, sinon le plus faible. C’est ce que dit Mc Enroe, et il a raison. Ce qui revient aux joueurs revient essentiellement aux meilleurs, dans une proportion croissante depuis une dizaine d’années et Roger n’a rien fait pour que cela change, au contraire, du moins jusquà cette année ou la fronde des joueurs a eu quelques effets avec l’augmentation plus importante des prix pour les premiers tours dans les GC..

    Les meilleurs touchent ce qu’ils parviennent à négocier: le prize money ne représente qu’une partie minoritaire de leurs revenus, très minoritaire pour Nadal et marginale pour Roger qui gagne dix fois plus que ce qu’il ramasse en prize money. IL doit gagner à peu près autant, sinon plus, en garanties dans les 250 et 500 et en exhibs: le tarif habituel c’est 1M$, quand il est gentil comme à Rotterdam ou à Bâle, cela doit être la moitié…

    Sa rémunération est devenue ce que l’on appelle une rente pure en économie. Elle est pratiquement indépendante de ses résultats. Même en 2011, Roger gagnait quatre ou cinq fois plus d’argent que le Djoker. Aucun doute qu’il est très bien entouré et qu’il essaie d’en gagner le plus possible, comme ses congénères…Mais cela l’intéresse visiblement encore plus que les autres.Ce qui lui rapporte le plus, de très loin, ce sont ses contrats et donc son image. Il passe énormément de temps à cultiver son image pour valoriser la marque RF: 7 heures par semaine en moyenne rien qu’avec les médias. Sa communication est un travail d’orfèvre à tel point que les seuls moments ou il dit quelque chose de franc, se laissant aller, c’est à la suite d’une forte déception. Mais c’est devenu rare, même dans ces circonstances là. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais une critique, toujours un discours positif et optimiste, une image immaculée et très travaillée de métrosexuel qui plaît autant à Mr qu’à Mme. Il plaît à tout le monde et pas seulement à la ménagère de moins de 50 ans. Il n’y a que chez les jeunes que cela marche un peu moins bien mais là, il laisse volontiers le marché à Nadal. Je pense qu’il est encore plus fort en comm qu’en tennis..

    En ce qui concerne Luthi, il n’y a pas de scandale à ce qu’il soit employé par Roger. Le scandale, c’est qu’il soit officiellement capitaine de leur équipe de Coupe Davis. Il est évidemment en position de conflit d’intérêt et ne peux rien refuser à Roger. J’ai fini par accepter le fait que ce dernier ne s’investisse pas sérieusement dans la Coupe Davis. Il n’a aucune chance de la gagner. Malheureusement, Stan est trop mauvais. Il ne peut pas le dire, mais c’est la vérité. De surcroît, tant Stan que Roger sont nuls en double et à part eux, il n’y a personne pour faire une équipe de double correcte. Ils ne peuvent pas gagner la Coupe en jouant trois matchs chacun…

    • Marc 30 octobre 2012 at 06:50

      Salut Antoine,

      sur Lüthi, on est d’accord, c’est bien ça le scandale, que Lüthi soit capitaine et reste capitaine tout en éant le coach de Fed.

      Sur Stan, je te trouve un peu dur, Fed n’a pas fait mieux que Stan en février en CD contre les US. Sur le double, Stan et Fed sont quand même champions olympiques en 2008, d’accord pour dire qu’ils ne sont pas des tops, mais pas des nuls non plus. Chiudinelli ne joue plus ?

      Sur Bâle : l’article de l’Equipe, comme je le mentionnais hier, disait bien que Fed demandait à ce jour bien moins en terme de garantie pour Bâle que ce qu’il recevait ailleurs dans d’autres tournois du même standing, et les organisateurs ont été surpris qu’il se mette à demander les mêmes garanties pour Bâle que pour les autres tournois, pensant que le lien spécial qu’il avait avec sa ville leur permettait de compter sur un discount important (l’atout coeur).

      En même temps, comme déjà évoqué dans mon poste plus haut, l’autre hypothèse envisagée par l’Equipe (et plus valorisante pour Fed) était qu’il se positionnait pour racheter le tournoi de Bâle pour en faire son tournoi, pré-figurant peut-être une future carrière de Manager après sa retraite…ou au contraire se limitant à organiser le tournoi de sa ville comme le fait déjà Djoko en Serbie.

    • Sylvie 30 octobre 2012 at 10:19

      Federer demandait en effet une garantie de 450 000 Francs suisses à Bâle, soit la moitié de ce qu’il doit prendre habituellement. Il doit estimer qu’il est pour beaucoup dans l’essor du tournoi et son agent doit pousser pour aligner le montant sur ce qu’il prend ailleurs considérant qu’il est logique que l’essor du tournoi lui profite puisque c’est sur son nom que toute la comm du tournoi se fait.

      Pour Lüthi, je suis d’accord avec vous sur le conflit d’intérêt mais il a le soutien de toute l’équipe actuelle. Il faudrait donc imposer un autre capitaine qui n’aurait pas forcément l’aval des joueurs

  27. MarieJo 30 octobre 2012 at 11:35

    la suite est arrivée ! nouvel article en une ;)

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