Un nouveau Federer / Djokovic à Cincinnati, une semaine après le Djokovic / Gasquet de Toronto, première finale de Master 1000 pour Richard en six ans, ça se célèbre ! L’occasion, en tant que gasquetaire des catacombes, de me fendre d’un petit billet, histoire d’animer l’actualité post-JO moribonde.
Car tandis que le N°1 et le N°2 s’affrontent une nouvelle fois ce soir à Cincy, la finale qui a vu le récent Bronzé du double affronter la menace serbe à Toronto était une rareté à un autre titre : depuis qu’en 2008, Murray et Djokovic sont montés à l’assaut des murailles du Duopole, le carré d’As a assuré une présence étouffante dans le palmarès des tournois « bien fréquentés » – ceux où le gratin a l’obligation de faire une apparition.
Certes, sur terre battue, David Ferrer (dit le Fléau des tifs) a souvent joué les doublures au détriment d’Andy l’Écossais (dont les racines pluvieuses se nourrissent plus volontiers de verdure que de poussière). La balade dans les données que je vous propose céans s’attardera pour cette raison sur les Masters 1000 organisés sur dur depuis 2008, date de constitution de l’État quadripartite : 5 tournois*, 26 éditions.
*en 2008, Madrid figurait en place de Shanghaï
A noter que Shanghaï et Paris ont la réputation d’être un peu moins relevés, boudés par les Dalton de l’ATP, mais ce soupçon est quelque peu surfait : il n’est jamais arrivé que plus de deux absents de marque soient signalés sur leur courts…
Première question, légende ou réalité ? Le Big Four est-il depuis son avènement, sur le No Man’s land des courts en dur, l’entité dévoratrice qu’il prétend ? La réponse :
Indian Wells :
- 2008 : Murray b. Djokovic
- 2009 : Nadal b. Murray
- 2010 : Ljubicic b. Roddick
- 2011 : Djokovic b. Nadal
- 2012 : Federer b. Isner
Miami :
- 2008 : Davydenko b. Nadal
- 2009 : Murray b. Djokovic
- 2010 : Roddick b. Berdych
- 2011 : Djokovic b. Nadal
- 2012 : Djokovic b. Murray
Montréal/Toronto :
- 2008 : Nadal b. Kiefer
- 2009 : Murray b. del Potro
- 2010 : Murray b. Federer
- 2011 : Djokovic b. Fish
- 2012 : Djokovic b. Gasquet
Cincinnati :
- 2008 : Murray b. Djokovic
- 2009 : Federer b. Djokovic
- 2010 : Federer b. Fish
- 2011 : Murray b. Djokovic
Madrid/Shanghai :
- 2008 : Murray b. Simon
- 2009 : Davydenko b. Nadal
- 2010 : Murray b. Federer
- 2011 : Murray b. Ferrer
Bercy :
- 2008 : Tsonga b. Nalbandian
- 2009 : Djokovic b. Monfils
- 2010 : Soderling b. Monfils
- 2011 : Federer b. Tsonga
Verdict : réalité avérée ! Seuls 6 tournois sur 27 ont couronné un vainqueur n’appartenant pas au Quatuor. Et pour 10 finales, ce sont même les deux adversaires qui étaient membres du Gotha…
Petit classement des quatre as :
1er : Andy Murray, présent dans 11 finales, en remportant 9 ;
2e : Roger Federer, présent dans 7 finales, pour 5 victoires ;
3e : Novak Djokovic, plus souvent là (10 finales), moins souvent gagnant (5 victoires) ;
4e : le Roi de l’ocre Rafael Nadal est plus discret sur le béton, mais avec 5 apparitions pour 2 victoires, il devance néanmoins nettement le petit peuple.
Andy a souvent arraché ses victoires de haute lutte, puisque 6 fois sur 9, c’est un de ses comparses qu’il a défait pour empocher la coupe (del Potro, Ferrer et Simon s’ajoutent dans le rôle du porteur de plateau). Le véritable classico du dur, Murray/Djokovic – 5 éditions – l’a vu dominer sans contestation possible son vis-à-vis : quatre victoires et une seule défaite.
Djokovic a quant à lui par trois fois profité d’un Fish, d’un Monfils ou d’un Gasquet en invités surprises pour doubler Nadal au palmarès.
Le Majorquin a vaincu le prestigieux Murray et le déton(n)ant Kiefer pour s’imposer. Pour son malheur, il a subi la loi de l’Invité le plus brillant sur ces chasses gardées : Nikolay Davydenko, deux apparitions, deux victoires. L’ovni au crâne ovoïde est le seul parmi les six Aliens vainqueurs à avoir su récidiver – et le seul aussi à déposer un Haut Gradé pour ce faire (Tsonga s’est imposé contre Nalbandian, Roddick contre Fish, Ljubicic contre Roddick et Soderling contre Monfils).
Quant à Roger, il a acquis pas moins de quatre de ses cinq victoires contre l’un des 14 « sous-offs » égarés en finale sous cette ère : Fish par deux fois, Isner et Tsonga ! Opportuniste le gars Roger ? Son seul adversaire de la haute terrassé en finale est Djokovic…
Nikolay Davydenko (Miami 2008 et Shanghai 2009), Jo-Wilfried Tsonga (Paris 2008), Ivan Ljubicic (Indian Wells 2010), Andy Roddick (Miami 2010) et Robin Soderling (Paris 2010) constituent donc les anomalies des palmarès – la tradition du Big Four n’a pas été rompue depuis deux ans déjà.
A noter que rien qu’en atteignant la finale à Toronto, Richard Gasquet est vinu grossir la statistique étonnante des rangs français dans cette ascension ardue : sur 14 « intrus » différents à parvenir en finale d’un Master 1000 sur dur depuis 2008 – ceci en 20 occasions – les Français se sont illustrés à 6 reprises. Richard a enfin rejoint ses potes de Coupe Davis.
Petit classement chez ces seconds couteaux méritants :
1er : Davydenko (taux de réussite : 2/2) ;
2e : ex-aequo, Tsonga et Roddick (1/2) ;
4e : ex-aequo, Ljubicic et Soderling (1/1) ;
6e ex aequo : Fish et Monfils (2 finales),
Puis : messieurs Isner, Berdych, del Potro, Nalbandian, Kiefer, Ferrer et Simon, une finale chacun.
A noter que le moins bien classé en carrière des vainqueurs, Jo-Wilfried Tsonga, a tout de même atteint le 5e rang mondial, tandis que les finalistes malchanceux ont été au moins Top 10 (à savoir Isner, le moins bien classé… pour l’heure !). Réussir à becqueter des miettes du festin représente donc un signe plutôt fiable de qualité ! A qui le tour ?
* * *
Epilogue vu de Cinci :
Comme disait l’autre, « vous pouvez éteindre le poste et reprendre une activité normale ». Une semaine après l’anomalie, deux des trois écumeurs des mers présents au départ sont au rendez-vous pour une petite belote (et re-belote) en finale sur un Master 1000 en dur. Djokovic fête donc sa 11e depuis 2008, Papidou sa 8e. C’est un remake de Cincinnati 2009, et la 4e tentative pour le Serbe agacé de jouer les femmes de chambre avec le plateau. L’occasion de dépasser les 50 % de conversion, la fessée prise par Richard la semaine dernière portant son total à 5 victoires.
Que dire qui ne ressemble donc pas à du ressassé ? Le premier à la Race affronte le second, vice-versa et blanc bonnet pour le décompte au classement technique. Dans une année soi-disant en demi-teinte, Djokovic n’a jamais perdu dans un tournoi avant les demies. Sauf Madrid, mais c’est pas du jeu (quarts quand même). En code, ça fait WSSWFQFFSS, avec une faute de frappe au milieu. Pas très chantant, mais quand on sait que le tournoi le moins relevé du lot était Dubaï, fréquenté par les mêmes d’ailleurs…
Scruter les scores pour y chercher un dessein ? Depuis Rome et le joli mois de mai, à l’exception d’une semaine après Roland-Garros et de la pause pré-olympique, il a enquillé 33 matchs sans repos. Sans faire baisser le rendement : le creux de la vague, ce sont les JO (tiens…), où il perd un set contre des gens normaux (Fognini, Hewitt) avant de laisser del Potro lui en coller deux. Mais même sur ce gazon maudit, un extrait des scores contre les autres est évocateur du tarif habituel : Tsonga, Hewitt et Roddick se mangent un 6/1 chacun, plus trois 6/2, égal 6 triple breaks (on approche du chiffre de la Bête ! Nan, j’rigole). Pareil qu’à Wimbledon ! Itou à Roland-Garros (plus une bulle, pour faire un compte rond) ! Trois à Rome (Monaco, Tsonga, Roger) comme à Toronto (signé Tipsa, Tomic et Richard) ! Et déjà trois sur les courts de Cincinnati (sur le compte de Seppi, Cilic, del Potro), avec un forfait. On vous fait un dessin ? Djokovic est un poids lourd égaré au pays des petits pois, un basketteur chez les nains de jardin, un requin marteau dans l’aquarium, et j’aurais pu être moins ennuyeuse en racontant la même histoire à travers la séance de baffes contre Richard, mais on aurait dit « c’est Richard » et négligé de considérer à sa juste mesure le phénomène serbe.
Je n’ai pas fait de recherches sur Papi Roger mais bon, cherchez pas, c’est la même histoire avec plus d’épisodes chaise longue entre les tournois. Pas de fine conclusion, juste un dernier mot : « comme d’habituuuude ! »
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Article très intéressant de Patricia, les chiffres font mal, je n’ai pas le souvenir d’une telle domination de 4 joueurs, même à l’époque McEnroe/Lendl/Connors/Wilander, et surtout de si nombreuses années.
En 77, Borg, Connors et Vilas avaient là-aussi pas mal raflé, mais c’était durant 1 année.
En tous cas, tu démontres parfaitement qu’avec 1 bonne perf en Master 2000, tu peux atteindre le top 10 sans pb, voire mieux, car cela permet de creuser l’écart sur les autres.
http://www.eurosport.fr/tennis/cincinnati/2012/federer-toujours-jeune_sto3392799/story.shtml
Ci-dessus, une bonne analyse du match d’un jeune journaliste de Eurosport qu’on connaît un peu par ici
Envoyé spécial sur place?
Super !
Cela n’en finit plus ce déclin de Federer: déjà cinq ans que cela dure…
tiens tu t’es échappé de ton ilot pour poster chez 15love ? mais c’est une hérésie !
on dirait que nos 15lovers calent leur retour de vacances avec la finale de cincy !
On dirait bien qu’il a été à nouveau happé !
Très chouette article Patricia, qui démontre une fois de plus l’insatiable appétit du big four ! Mais comme il a déjà été souligné, je pense que pour être rigoureusement exact, il aurait fallu intégrer les demies-finales également, puisqu’il est fréquent que nos joyeux lurons s’y rencontrent également. Une victoire lors d’un MS en ayant battu 2 des 4 est encore plus prestigieuse, à mes yeux.
Sinon, pas vu un seul match cette semaine, juste les aïelaïtes, mais Fed m’a paru terriblement en jambes ! Certes, Cinci est le plus rapide des dur outdoor, mais il y avait là un je ne sais quoi de très 2004-2007 !
Certainement ! mais à l’origine, l’idée était simplement de regarder le palmarès. Voyant que les duels inter-4 étaient très nombreux, et voulant opérer un classement entre eux, je me suis intéressée au finaliste.
Le principal intérêt de la prise en compte des demis est de raffiner le mérite du vainqueur mais il n’apporte pas énormément sur le fond : la domination en finale du quatuor est en général la conséquence d’une omniprésence en demi… C’est cette présence dont j’ai voulu rendre compte.
Et évaluer réellement les ‘mérites’ d’un titre aurait signifié aussi prendre en compte l’état de forme de tout le monde, les blessures, les enjeux…. Kolossal!
Sur Cinci, je pense que la domination de Fed est en effet conditionnée par les conditions rapides, tout comme sa réussite à Hambourg dans le temps, était favorisée par un rebond bas… C’est aussi, avec Bercy (mais là j’y vois un effet du calendrier), le seul tournoi dont Nadal n’atteint pas la finale depuis 2008.
La réciproque pour Federer est Miami, j’aurais donc tendance à déclarer Miami le plus lent et Cinci le plus rapide sur cette période.
On pourrait également citer l’altitude de Madrid qui lui convient aussi très bien. Il n’y a rien à dire, sa faculté d’adaptation reste impressionnante, meilleure que celle de Murray. Djoko, dans le genre, n’est pas mal non plus, il faut le souligner.
Quant au Serbe, je lis çà et là qu’il loupe sa saison 2012, que 2011 était un feu de paille, qu’il n’a plus la niaque… Faut pas exagérer je trouve. Il reste le détenteur des 3 derniers slams joués sur dur, a remporté 2 MS1000 sur cette surface cette saison, ce n’est pas négligeable. Sa saison, avec une victoire en GC, une demie et une finale, est même meilleure sur ce point que celle du Suisse (1 victoire et 2 demies). Par contre, il a déjà perdu 4 finales cette saison.
Si on compare les statistiques du big four sur l’année, on obtient :
Federer :
6 Titres : 1 GC, 3 MS, 2 « 500″
Ratio total : 56-7
Ratio top 4 : 5-4
Ratio top 10 : 13/4
Djokovic :
3 Titres : 1 GC, 2 MS
Ratio total : 54-10
Ratio top 4 : 5-7
Ratio top 10 : 14-9
Nadal:
4 titres : 1 GC, 2 MS, 1 « 500″
Ratio total : 42-6
Ratio top 4 : 4-2
Ratio top 10 : 11-2
Murray :
2 titres : JO, 1 « 250″
Ratio total : 40-11
Ratio top 4 : 2-4
Ratio top 10 7-6
On voit que de big four, il s’agit encore et toujours (surtout) d’un big 3 puisque sans sa médaille d’or, Murray afficherait un bilan plus que famélique. Il lui reste l’USO pour rejoindre les autres.
Outre le nombre de titres remportés sur l’année où Fed domine les débats, on peut observer plusieurs choses.
Dans leurs rencontres contre le top 10, Fed et Rafa ne perdent que contre un autre membre du big 4.
Djokovic accuse le plus de défaites (pour le même nombre de victoires que Fed) mais est celui qui a le plus rencontré les autres, preuve de sa constance qui reste comparable à l’année dernière, à ceci près qu’il gagnait ensuite la finale. 4 finales perdues sur 7 jouées, c’est beaucoup, même s’il faut ici aussi, remettre les choses en perspectives. 3 d’entre elles furent perdues contre Rafa sur terre.
Contre le top 10, Fed a remis les pendules à l’heure, à la même époque l’an dernier, son bilan était largement négatif.
Les données concernant Rafa sont en trompe l’œil, vu qu’il n’a plus joué depuis début juillet. Ses statistiques sont donc incomplètes. On peut cependant noter que toutes ses victoires contre le top 10, sauf 2, ont été remportées sur terre.
De tous ces membres, le bilan le moins homogène est celui de Murray, puisqu’il est celui des 4 qui atteint le moins « souvent » les derniers carrés des tournois auxquels il participe (8 défaites avant les demies sur les 13 tournois).
7 défaites et un W/O pour être précis sur 14 tournois joués.
Juste pour le plaisir, un lien HL de bonne qualité:
http://www.youtube.com/watch?v=y84dUk4VEzI
En regardant les HL et après avoir vu le match hier, je me demande depuis quand Fed n’avait plus eu un coup droit à ce niveau, et notamment le coup droit croisé, et même le coup droit en bout de course.
Depuis qu’il bosse avec Annacone, il a vraiment retrouvé en grande partie son coup droit en jouant plus près de sa ligne de fond, au sommet du rebond et en avançant.
Après le complément en fin d’article sur Cinci et le « retour à une activité normale », un point sur la finale de Toronto (surtout sur Richard puisque le bilan de Djokovic est plutôt claire…) Après le forfait de Nadal et l’enchainement post-RG des 3 larrons restant, la question de l’été porte plutôt sur les *autres* animateurs de la tournée US… Richard peut-il en faire partie ?
Au vu du tournoi, son 1/8è réglementaire en GC est tout à fait envisageable ; plus est douteux, puisqu’il devrait rencontrer soit le reliquat du big four, soit Ferrer. Un comparse qui sortirait Ferrer ? En ce cas, on peut envisager le 1/4 ; mais la chance se présente rarement une 2ème fois, il a peut être grillé ses cartouches de Lucky Strike pour l’année après le foirage Mayer à Wim…
Mes impressions sur le vif :
[J'ai regardé le début du match et je suis allée me coucher après le break ! La suite était prévisible... Mon ressenti, sur le fragment que j'ai vu : Richard conscient de la difficulté, décide de jouer très agressif, aucun coup neutre, et sert très bien. En face, Djoko "normal", solide, répond sur les 3 premiers coups de raquette. Richard n'est pas dans un de ses 5-6 matchs par an où tout passe, et à sa 4-5ème tentative de coup très appuyé, fait la faute. Ce style "ça passe ou ça casse" n'est pas un jeu auquel il est habitué, il se désunit, plusieurs grosses fautes s'enchaînent, le break arrive. Bref, il surjoue, et Djoko maitrise. Il prend l'ascendant. Richard sent que l'occasion de le faire douter est passée.
Sur ce que j'ai vu, je ne trouve pas Richard tellement fautif ! Il manquait d'options, et devait éviter de se faire trimballer dès le début par un jeu précautionneux... Le fait qu'en jouant "moyen-bien", pour se régler, n'est pas suffisant face à un Djoko de finale, est une réalité. Même en servant très bien, le service de Richard n'est pas du genre à vous traîner tant bien que mal au TB, même si l'on est impuissant dans le jeu, et à empêcher le vis à vis de se régler. Il fallait déstabiliser Djoko, Richard n'avait pas la constance dans ses munitions, malgré de belles intentions tactiques.
Avec un Richard tentant moins, il aurait été plus "propre", mais Djokovic réglé comme une horloge aurait imposé son jeu aux environs de 4-4, l'aurait fait galoper, Richard aurait commencer à craquer physiquement en fin de set. La défaite se serait sentir moins vivement, mais on aurait critiqué les intentions de jeu !]
Une analyse plus globale d’un internaute du forum rg.net sur le match et le parcours de Richard :
La finale : match perdu contre Djokovic : 6/3 6/2
[Après un parcours qu’il n’avait plus fait depuis 6 ans, on a pu voir la distance qui sépare un excellent joueur d’un joueur d’exception.
Pour celui qui a regardé les 1/8, ¼ et ½, il peut se demander s’il a vu le même joueur évoluer sur le terrain ! En effet, alors qu’il n’avait été dominé qu’un set (set 1 contre Fish), on a vu un Richard ne pas pouvoir inquiéter le serbe, toujours derrière au score et être breaké 3 fois dans le match.
Pourquoi ce scénario qui peut surprendre après une aussi belle série de victoires ?
Les causes principales :
Comme c’est la tête qui dirige tout, on a pu voir la progressive perte de confiance liée à l’échec de ce qui avait été sa force dans les tours précédents.
Contre Berdych, Isner et Fish, il a pu mettre en place son jeu à base de frappes dans la diagonale revers. Il les a tous fait craquer, même Isner, car il avait du temps dans l’échange pour placer ses appuis et décocher des coups à effet ou accélérés.
Contre Djokovic, niet ! Pas le temps ! Avec ses boucles en coup droit comme en revers et les frappes longues et rapides de Djoko, impossible de dominer l’échange. Il a commencé en essayant de jouer plus près (1m) derrière sa ligne mais il a explosé. Ensuite il a cherché à monter mais Djoko l’a fait jouer pour le passer dans le second temps (sa volée est bonne mais manque de tranchant). Alors il est revenu dans le jeu classique de défense entrecoupé ici et là de grosses prises de risque (les fameux coups lâchés) pour montrer qu’il ne subissait pas. Comme Djoko le pressait , il accélérait dans des situations de déséquilibre, ce qui n’a rien donné de bon, bien évidemment.
Sur son service, il a tenu jusqu’au moment où il n’a plus passé de premières balles (le 8ème jeu)
Les conséquences
A partir du moment où il a vu que ses attaques du fond revenaient et que Djoko réussissait à inverser la domination pour le faire rater, il a subi le match, cherchant que faire et déçu de ne pas réussir à conclure.
Quand il a reculé pour essayer de défendre, il a fait l’essuie glace de nouveau 3 m derrière et a senti la fatigue (physique et nerveuse)
De voir qu’il était si dominé, la frustration a commencé à réapparaitre parce qu’il n’avait plus de solutions tactiques ayant échoué dans :
- Le jeu de construction d’attaque
- Le jeu de montée au filet
- Le jeu de contre-attaque (une frappe pour inverser la domination)
Sans doute a-t-il alors un peu gambergé en se disant que tant de monde le voyait être laminé. Je pense à la double faute qu’il fait à 0/40 dans le 8ème jeu…
En conclusion, ce n’est pas sa nervosité et son attitude qui est la cause de sa défaite mais bien son IMPUISSANCE actuelle à répliquer, à faire jeu égal avec cette pointure.
Il peut tenir tête à des joueurs situés entre la 5ème et la 12ème place, ce qui ne veut pas forcément dire les battre à chaque fois et sur toutes les surfaces, mais il a des armes à opposer.
Contre un joueur qui joue plus vite, prend la balle plus tôt, est habitué à des finales de Master ou de GC, il ne peut pas grand-chose. Où alors profiter d’un jour sans ! Ce n'était pas un jour sans pour un Djoko motivé dans cette finale puisqu'à l'exception de ses 3 fautes de CD au début du match, il a été quasi parfait dans ses attaques.
Le bilan du tournoi reste très positif car on a vu des intentions nouvelles jusqu'en demi. Une position plus rapprochée en retour et dans l’échange entrainant, certes plus de fautes directes, mais aussi la possibilité de prendre le contrôle du point sur des bonnes TS, joueurs de surface rapide et gros serveurs. C’est la voie que nous conseillions dans des analyses précédentes, suite à ses échecs par excès d’attentisme. Quand il peut mettre en place ses frappes avec des appuis solides, il rate peu et fait souffrir ses adversaires même très bien classés. Contre un défenseur hors pair comme le serbe (mais aussi Nadal) qui peut attaquer, il est encore trop juste et se désunit.]
J’ai regardé la finale de bout en bout (ben ouais j’étais en vacances, et puis ça a été rapide) et je ne peux qu’être d’accord à 100% avec ces deux analyses.
J’ai été moi-même frappé de voir que Gasquet n’était pas monté une seule fois au filet au 2ème set (alors qu’au premier il était monté 6 fois (pour seulement 2 points gagnés)). Au deuxième set, il avait en effet épuisé ses cartouches tactiques et se contentait d’attendre la fin, en essayant de limiter les dégâts.
La stat qui tue : 3/3 dans les balles de break pour Djoko, contre 0/4 pour Gasquet (ces 4 BB étant réparties sur seulement 2 jeux: le tout premier du match, où Djoko remonte de 0/40, et un autre au milieu du 2ème set. A part ça, Djoko a remporté presque tous ses services blancs!).
L’autre stat qui tue : 29% en « 2nd Serve Points Won » pour Gasquet, contre 80% pour Djoko. C’est au retour de service que la différence de niveau est la plus criante entre Djoko et Gasquet. Un comble quand on pense que le français venait de battre Berdych, Fish et Isner qui sont censés être d’excellents serveurs !
Le classement de la tennis race 2012 est à jour.
Tiens, selon quel critère une demie au « Londres Outoddr » rapporte plus qu’une demie à l’Aussie ou Paris ?
C’est bon j’ai compris
Merci Patricia ! Une bien belle mise en perspective de l’appétit insatiable du big 4. Ils laissent des miettes aux autres joueurs qui doivent voir comme une malédiction le fait d’être contemporains de ces 4 là…
Concernant la finale d’hier : comme Marc et d’autres, je trouve le niveau de Federer version 2012 vraiment bluffant. On a l’impression que la machine à remonter le temps a été inventée et que nous sommes à nouveau en 2006 !
Un coup ajouté à sa panoplie depuis cette période (en plus de l’amorti qu’il utilisait très peu auparavant) est son coup droit croisé court : il ne fait pas toujours le winner avec ce coup mais déborde quasi-systématiquement son adversaire avant de conclure au filet. Ça combiné au son service kické extérieur côté avantage = combo gagnant.
Pour l’USO, les choses sont claires : Fed et Djoko en co-favoris et Murray et Delpo (s’il se remet de sa blessure au poignet gauche) comme outsiders crédibles.
Je ne vois pas qui d’autre pourrait gagner le titre au nez et à la barbe de ces 4-là.
Hors la période dorée 2004-2007 je me demandais si les 2 meilleures périodes de Fed ne coincidaient pas avec les plus longues blessures de Nadal.
Même si je continue de défendre l’opinion selon laquelle le mental n’est qu’un des éléments constituant le H2H et à cet égard l’année 2011 de Djoko conforte ma thèse (Nadal n’avait ni perdu son cerveau ni son tennis en perdant 3 finales de GC à la suite – record à battre – tout comme Djoko n’était pas devenu le plus fort mentalement) il s’agit juste d’une question de tennis et d’un ensemble de paramètre qui s’aligne comme il faut).
Malgré tout Nadal absent Fed remporte en 2009 le titre du GC qu’il manquait et enchaîne par une victoire à Wimb ou il se montre inxydable malgré un moins bon niveau de jeu que Roddick à mes yeux.
Cette année depuis la défaite de Nadal à Wimb on dirait que Fed rajeunit.
En restant logique avec moi-même Nadal a toujours posé un problème de TENNIS à Fed et je me demande juste s’il ne se sentirait pas plus « cool » lorsque Nadal ne rôde pas dans les parages.
S’il venait à gagner à New York cela mériterait une thèse… mais ni Djoko et encore moins Murray ne tremblerront au moment de conclure.
A la rigueur ça peut se discuter pour 2009, encore que je n’y crois pas parce que, après tout, Nadal était bien là à RG 2009. Ce n’est pas la faute de Federer si Nadal a perdu contre un Soderling en feu.
Blessé ou pas blessé, si Nadal était moins bien à cette période de l’année 2009, il est vraisemblable que Federer aurait battu l’espagnol comme il l’a fait à Madrid et comme Soderling l’a fait à RG et au Masters, Delpo à Miami, Montréal et Flushing, Djoko à Cinci, Bercy et au Masters, Davydenko à Shanghaï et au Masters, et Cilic à Bercy.
Je vais me répéter, mais ce qui distingue Nadal de tous les autres cadors, et même à ma connaissance de tous les grands champions de l’ère open, c’est que Nadal a gagné un certain nombre (pas tous, hein ! seulement une proportion significative) de ses grands titres parce qu’il surjoue pendant une courte période de l’année (grosso modo 3 mois ou 3 mois et demi de fin mars-début avril à début juillet) alors que tous les autres grands champions essaient bon an mal an de préserver leur physique pour tenir à peu près toute l’année et éviter les blessures que je qualifie de « provoquées ». Les absences de Nadal sont le prix qu’il a choisi de payer pour ses victoires.
Les absences de Nadal ont pour effet de l’empêcher de subir davantage de défaites alors que quand un Federer ou un Djoko ont un pépin qui au dos qui un pépin ailleurs, ils vont quand même au charbon et subissent alors des défaites prévisibles.
Et pour 2010 ça me paraît pour le coup indéfendable. Federer, son retour au n°1 ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Il l’a construit patiemment depuis le mois d’octobre 2011. Ca fait 10 mois qu’il est le joueur qui remporte le plus de tournois et gagne le plus de points.
Sur les 9 derniers mois, alors que Nadal était bien là jusque début juillet 2012, détalait comme un lapin et tapait plus fort que jamais :
- Federer a gagné rien moins que 9 tournois sur toutes les surfaces dont 1 GC, le Masters et 4 M1000,
- Nadal a gagné 4 tournois dont 1 GC et 3 M1000,
- Djokovic a gagné 3 tournois dont 1 GC et 2 M1000.
Pour moi, le problème de tennis que pose Nadal à Federer, c’est fini depuis 2009. Depuis 2009 et les larmes de Melbourne, le suisse a compris qu’il lui fallait un schéma tactique contre Nadal. Et hormis sur terre battue où l’espagnol est de très loin le meilleur du monde ainsi qu’en indoor rapide où le suisse est le meilleur du monde, celui qui gagne est celui qui joue le mieux le jour J qui gagne.
Autre mise en perspective :
- En 2004-2005, Rafa et Roger ne se sont affrontés que 3 fois (2-1 Nadal).
- de début 2006 à début 2009 (AO 2009 inclus), soit 3 ans, ils se sont affrontés 16 fois dont 9 sur terre battue (11-5 Nadal).
- depuis la mi-2009, soit 3 ans, ils ne se sont plus affrontés que 9 fois dont 4 sur TB (et là ça fait (5-4 Nadal).
Finalement, en termes de rivalité, les duels Fed-Nad sont depuis 3 ans moins fréquents que les Fed-Djoko.
Et je crois donc que Federer, comme Djoko et Murray, étaient très sincères quand ils disaient regretter l’absence prolongée de Nadal.
Non pas seulement par générosité sincère ou par générosité obligée mais parce qu’ils auraient bien aimé avoir l’occasion de coller quelques dérouillées à leur rival manacori pendant la période où il est moins bien.
A part la dernière phrase de ce post qui me semble plus humoristique qu’analytique (quoique…) je suis assez d’accord avec tes dires. Précisons juste que le 5-4 pour Nadal depuis mi-2009, se décompose en 3-1 sur TB et 2-3 sur hard.
…Et un edit: en 2012 Nadal a gagné 1 GC, 2 1000 et 1 500.
Pour rebondir sur ce que disait Renaud plus haut, il me semble que globalement (càd que Nadal soit présent ou pas), Federer semble jouer en 2012 de façon beaucoup plus décontractée qu’avant, il prend désormais victoires et défaites comme elles viennent, sans se prendre la tête plus que ça. Et il faut croire que ça fonctionne mieux ainsi.
Humoristique et analytique, même si bien entendu l’analyse n’est qu’une hypothèse invérifiable.
Merci pour l’edit, Colin.
J’avais aussi commis un peu plus haut une autre coquille en écrivant 2010 au lieu de 2012.
Peut-être aussi, enfin, une des choses qui expliqueraient que Federer soit mieux en 2012 qu’en 2010/2011, c’est le fait qu’il a eu le temps de s’adapter à sa nouvelle vie de famille et que ses filles ont grandi. Jusqu’à 2 ans les gamins c’est éreintant pour les parents. À partir de 2 ans ils sont plus autonomes et, toutes choses égales par ailleurs, permettent aux parents de souffler un peu plus.
marrant cette mini théorie sur nadal, j’avoue que pendant 1/2minute, je me dis, non mais c’est juste le hasard… mais quand tu te dis qu’en demie c’est que murray ou ferrer, ben t’as sacrément un poids en moins surtout si c’est ferrer
pour RG 2009,c’était l’occasion de sa vie, il avait une pression de 3 tonnes, un niveau de jeu en yoyo pendant plusieurs matchs… cette année, il a gagné un paquet de bons tournois avant de gagner wimb, en 2009 il venait de perdre l’oz en mode crève-cœur… rien à voir, donc !
bref, quelles que soient les circonstances du moment pour fed, il sait que si un des 3 se ramasse pour une raison X ou Y, il est le mieux placé à chaque fois, car finalement il reste très peu de gars pour le sortir s’il joue bien.
pour moi fed est un mélange savant d’ambition et d’opportunisme calculé, au service d’un jeu le plus complet qui soit. bref, c’est encore mieux qu’au loto
« surtout si c’est Ferrer »
Tu l’as dit!
Très sympa cet article livré en 2 fois. J’aime beaucoup la place qu’occupe Davydenko, cela illustre bien sa réussite dans les finales (et accessoirement le fait que le jeu de Nadal lui convient bien).
Patricia, dans ton classement des finalistes surprise, tu accordes 3 victoires à Fish alors que je ne le vois apparaître que 2 fois dans ta liste. Sa première finale dans la catégorie avait eu lieu en 2003, il n’y en a bien que 2 dans la période que tu couvres.
Dans le palmarès des tournois monopolisés par nos quatre vilains peu partageurs, Cinci décroche la première place sans trembler, et sans la participation de Nadal qui plus est. Curieux que Djoko n’ait pas réussi à le gagner malgré toutes ces finales !
En relisant l’article, je viens de réaliser que sur 10 finales (ou plutôt 11 depuis dimanche) opposant 2 membres de ce quatuor, 6 ont été gagnées par Murray (vs 2 perdues) ? Très fort, même s’il a remporté 4 d’entre elles contre Djoko. Vu que Murray a passé la majorité de son temps à la 3° et surtout 4° place, ça montre également la difficulté à gagner des titres (et des points, et par conséquent, de grimper au classement), pour les joueurs classés 3 et 4 par rapport aux 2 premiers.
A propos du meilleur classement des vainqueurs / finalistes plus ou moins inattendus, je pense comme Marc qu’il s’agit plus d’une conséquence de leur performance que d’une « explication ».
Parenthèse WTA : je viens de regarder le classement, Kvitova est 5°, c’est fou comme ça va vite !
Parenthèse tennis race 2012 : j’ai particulièrement aimé ce texte, rien que pour l’idée d’avoir associé JMDP à Juan-Manuel Fangio, ainsi que l’image d’une Wilson BLX Pro Staff 6.1 pétaradante !
Pour finir, il me semblait qu’il y avait un brouillon relatif à l’US Open, je ne le vois plus. Je me suis trompée ?
Merci Nath
Toujours aussi observatrice Nath ! J’avais une ébauche de présentation mais c’était mauvais, ça tournait trop big 3-1 + delPo, j’ai préféré abandonner !
Oh, je viens de vois que Goffin vient de sortir l’affreux Troickard, well done
Et que Spadea conservera son record encore cette fois, Young a battu Leo Mayer !
Oui! Young refait surface et sera le favori ecret de l’USO.
Goffin, je l’aime vraiment beaucoup celui-là. Avec Baker, mes deux coups de coeur de l’année (je ne les avais jamais vu jouer avant 2012).
Si Young aligne une série de victoires du même acabit que sa série de défaites, il va gagner Winston-Salem et l’US Open, voire encore un tournoi dans la foulée !
Excellent!
Young est en fait le vrai-faux-GOAT-caché.
Puisqu’on parle de vrai-faux GOAT caché, une chose est sûre, c’est que Federer a récupéré, à l’occasion de sa victoire à Cinci, le titre de CDMO qu’il avait abandonné à Murray lors de la finale des J.O.
Question à Ulysse au sujet du passage du sceptre lors de ces dernières semaines: Murray a été champion olympique et CDMO pendant assez peu de temps, mais est-ce qu’il a perdu son titre à l’occasion de son W/O lors du 2ème tour à Toronto (donc au profit de Raonic), ou bien un W/O ne compte pas et il l’aurait alors perdu à l’occasion de sa défaite à Cincinnati, face à Chardy?
Ce qui fait deux parcours possibles du titre de CDMO depuis la finale des J.O. (entre parenthèses le nombre de défenses du titre)
Hypothèse 1 : Federer => Murray (1) => Raonic => Isner => Gasquet (hé oui) => Djokovic (4) => Federer
Hypothèse 2 : Federer => Murray (2) => Chardy (si ,si) => Del Potro => Djokovic => Federer
Je me dois de répondre à Jérôme avant qu’il ne se fasse « démolir » par les fans de Nadal.
Moi ce que je vois depuis 2007 c’est que Fed n’a plus battu Nadal en GC quelque soit le surface.
L’avouer me troue le … mais nous en sommes à 8-2 en GC.
Fed gagne RG 2009 puis Wimb 2009 quand Nadal est absent.
Puis OA 2010 quand Nadal n’est plus dans le tableau.
2011 « annus horribilis » mais il perd au passage contre Nadal à RG alors qu’il avait un niveau stratosphérique.
2012 superbe année mais il trouve encore le moyen de perdre contre Nadal à l’OA alors que tu es le 1er à reconnaître qu’il joue très bien (et c’est vrai) depuis fin 2011.
Donc même si les chiffres sont meilleurs, que le face à face s’équilibre Fed n’a pas trouvé la recette face à Nadal (ou alors il aurait oublié en chemin que le plus important ce sont les GC) tout comme ce dernier n’a jamais trouvé le début d’une recette en Indoor contre Fed.er bien.
En ce qui me concerne je me situe entre les déclinologues qui enterrent Fed depuis 2-3-4 ans et Antoine entre autre qui refuse le terme déclin.
Fed décline MAIS plus lentement qu’aucun autre joueur de tennis de l’ère open je précise car je ne connais pas assez le tennis avant cette période pour faire preuve de jugement.
Pour le coup je suis 100% d’accord avec Marie Jo.
Fed mis à part quelques « accidents » en GC depuis 2 ans (Berdych, Soderling, Tsonga) est toujours présent dans le dernier carré.
Soit dit en passant j’ai volontairement mis les guillemets car tant Berdych que Soderling que Tsonga ne font ni dans la dentelle ni dans le point de croix et Fed n’est pas la seule victime de ce trio depuis 2-3 ans.
Ah et j’oubliais très cher Jérôme depuis quand faudrait-il prendre en compte la vie de famille ou son absence pour juger et analyser les performances des athlètes.
Je vois mal Fed ou qui que ce soit sortir en interview un truc du genre : » ma petite avait une diahrrée hier soir et j’ai pas dormi de la nuit sinon j’aurai bien entendu gagné ce match » ou un autre : » purée ce que je lui ai mis hier soir, toute la nuit on l’a fait hein sinon bien entendu que je l’aurai planté aujourd’hui l’autre bouse mais… si vous voyez ce que je veux dire c’est l’autre que j’ai planté »
…
Soyons sérieux.
Cher Thierry, as-tu des enfants ?
Si oui, alors tu sais ce qu’il en est. Si non, alors tu verras le moment venu.
Et, contrairement à ce que tu sembles penser, Federer à bel et bien déjà evoqué les contraintes pesant sur les jeunes parents et indiqué, à l’occasion de je ne sais plus quel grand tournoi, qu’une de ses filles s’était glissée dans le lit parental à 3H du matin juste avant la finale.
Sur les résultats tennistiques proprement dits, je récidive : Nadal n’était pas absent à RG 2009 ni à l’OA 2010 ni à Wimb 2012. Il, a été battu avant d’affronter Federer, tout comme aux OA 2004 et 07, à Wimb 05, et aux USO 2004 à 2008 (voire 2009). Et il y a tout lieu de penser que s’il avait réussi par un concours de circonstances à se hisser contre Federer, il se serait fait battre assez platement comme à Hambourg 2007 ou aux Masters 2006, 07 et 11.
La grande différence entre Federer et Nadal, c’est que le suisse arrive en finale ou en demi des GC même quand il a un pépin ou est dans un simple mauvais jour, pas l’espagnol.
J’interviens car je suis jeune papa (4 ans et 1 an) et je peux confirmer que c’est… très prenant. On peut toutefois imaginer que Mirka organise la vie (avec les moyens que le couple a) pour que ça ne perturbe pas trop la vie de son mari.
Toutefois l’anecdote est authentique : Fed a eu une nuit compliqué avant la finale de Bercy.
http://www.welovetennis.fr/federer/41863-merci-aux-jumelles
Le couple s’occupe donc bien de ses filles. Il ne s’agit pas de grands aristocrates victoriens qui vouvoient leurs enfants et qui ont recours à une brigade de nourrices.
Moi c’est Renaud et oui 2.
Le coup marketing, je l’aime ce Fed mais faudrait voir à pas prendre les enfants du bon dieux pour des …, donc je disais le coup « super papa » » super cool » du genre vous voyez je vis comme tout un chacun de sa fille dans son lit la veille d’une finale de GC je te le dis tout net c’est du pipeau.
Quand bien même ce serait vrai pour mémoire il avait gagné cette finale !!!
Sur le reste tu t’égares.
Dans mon premier propos j’ai parlé de seuleument 2 périodes.
2009 et actuellement depuis Wimb 2012.
En 2009 une fois Nadal out à RG puis pour Wimb 2009 cela fait 2 GC de mieux. (je ne compte pas OA 2010 même si Nadal n’était pas encore très fringant)
En 2012 une fois Nadal out cela fait un nouveau GC.
Entre temps selon que tu incorpores ou pas l’OA 2010 à la 1ère longue absence de Nadal cela fait 0 GC ou 1 GC.
DE 2003 à 2008 c’est une autre histoire que je n’évoquais pas dans mon questionnement.
Bien sur ce sont des parents modernes je n’en doute pas.
Et entre nous quand un gosse de cet age viens dans le lit des parents en pleine nuit il dort 1mn après son arrivée.
Comme le dise nombre de star (sport, ciné, art…) avec la tête sur les épaules (Fed inclus) il faut pas rendre compliqué ce qui est simple et des millions si ce n’est des milliards de travailleurs ont des difficultés bien plus grandes que de gérer un enfant la veille d’une finale.
Et je me répète je donne maxi 50% de chance que cette anecdote soit exacte.
Tu veux dire qu’il y aurait 50 % de chance que Federer ait raconté un gros bobard (à 30 ans !), tout ça pour passer pour un papa cool et moderne ? Moi je n’y crois pas un instant.
Par ailleurs, ça se rendort vite mais il est possible qu’avant, cela ait été compliqué (plusieurs réveils, des pleurs, une terreur nocturne). Une des jumelles a pu passer une nuit pourrie.
Bon, ce n’est quand même pas un débat capital.
Effectivement j’en rajoute peut-être… allez surement.
A la base je voulais juste répondre à Jérôme qu’on s’en cogne de la vie de famille ou pas de nos champions et qu’en tout cas ce ne peut être en aucun cas un motif recevable pour expliquer un problème de résultat.
C’est en rien capital…. tout le contraire même
PS : tu t’en cognes Renaud mais pour moi et quelques autres, il est difficilement contestables que plus de contraintes pèsent sur un sportif pro père de famille que sur un sportif pro sans enfant qui a plus de possibilités (encore faut-il qu’il les exploite a fond) de s’investir totalement dans ses objectifs sportifs.
Renaud, désolé mais a RG 2009, Nadal à été battu à la régulière comme à Madrid 2009 ou à Hambourg 2007. Sur TB, quand Nadal arrive à être à son pic de forme et de mental, il est quasi-invincible, mais les rares fois où il est dans un jour moyen, il est prenable à la loyale.
Et je pense que c’est une erreur de croire que Nadal aurait pu empêcher Fed de remporter certains titres si ceci ou cela. Nadal à déjà pris à Federer tour ce qu,il pouvait lui prendre même quand le suisse aurait du gagner (AO 2009). Pour faire ce que tu indiques, il aurait fallu que Nadal puisse jouer toute l’année à 120%. Or c’est impossible puisque c’est le fait même de surjouer pendant 3/4 mois de l’année qui fait que Nadal ne gagne plus de tournois pendant les 8 autres mois de l’année.
Si Nadal avait été là ou s’il n’avait pas ete eliminé avant de rencontrer éventuellement Fed, il n’aurait pas été à 120% ni même à 100%, et aurait perdu, épicetou. Sinon on tombe dans le mythe erroné d’un Nadal soit disant invincible.
On pourrait aussi soutenir l’antithese de ton propos en estimant que les 2 grandes années de Nadal, soit 2008 et 2010, n’ont été possibles que parce que Federer à été handicapé par une mono la majorité de l’année 2008 et que le suisse comme Djoko étaient aux fraises près de la moitié de l’année 2010 (virus de février puis blessure à la cuisse fin juin pour Fed, et recherche de son tennis pour Djokonqui s’était fourvoyé avec Todd Martin).
Les faits, c’est que Nadal n’a jamais exercé une domination telle que celles exercées par Borg en 1979 et 1980, Lendl de 1985 à 1987, Sampras entre mi-93 et fin 1994 puis en 1997, Federer de fin 2003 à fin 2007 ou Djokovic en 2011. Pourquoi ? Parce que ce super-champion reste avant tout un super spécialiste de la TB, un super Vilas ou un hyper Muster. Dans ses 2 plus grandes années, Nadal a remporté 4 tournois ailleurs que sur TB.
Contrairement au mythe que les médias ont voulu construire pour faire mousser le machin, Nadal n’a pas été sur une saison tennistique le monstre dominant de la tête et des épaules que les autres champions précités ont été. Nadal est le plus souvent placé, toujours dur au mal, mais rarement vainqueur. Il a ouvert son compteur de titres ATP en 2004 et sur les bientôt 9 dernières années, il a gagné 14 tournois ailleurs que sur TB, parmi lesquels il est vrai 4 morceaux de roi (1 AO, 2 Wimby et 1 USO).
Pour résumer, je maintiens que passé l’AO 2009, Nadal pose moins de problèmes spécifiques à Federer. Et sur TB, Nadal pose des pbs à tous, pas qu’au suisse.
Qui dit homogénéisation des surfaces dit homogénéisation des résultats…a contrario, Bercy 2010 et sa surface ultra-rapide a donné lieu à des résultats inhabituels (Llodra qui sort Djoko, Soderling vainqueur…) et un Masters Series bcp + intéressant de mon pt de vue…
Une analyse passionnante de la finale de dimanche, sur la capacité qu’a Federer à tourner son coup droit alors que Djoko l’attaque côté revers et à prendre la direction de l’échange grâce à cet artifice.
Stat parlante : dans le match Djoko a visé 108 fois le revers de Fed, et celui-ci a répondu 58 fois par un coup droit! Au final Fed a tapé plus de coups droits côté avantage (58, donc) que côté égalité (45).
Mais on voit aussi qu’une telle stratégie trouve ses limites face à un gaucher particulièrement doué en coup droit (suivez mon regard).
Moi ce que j’ai vu (surtout au premier set), c’est un Fed qui jouait tout en demi-volée et refusait de reculer de sa ligne de fond. La conséquence est que, pris de vitesse, Djoko finissait invariablement par remettre un balle courte sur le revers de Fed que celui-ci pouvait facilement tourner pour frapper un coup droit.
L’article est correct en disant qu’un revers tourné autorise beaucoup plus d’options et est plus difficile à anticiper pour le défenseur.
Mais il faut faire le point derrière, sinon c’est c’est la punition pour avoir laissé le court ouvert côté coup droit.
Actuellement, Fed est sur un nuage et son coup droit est mortel, et il n’hésite plus à monter finir le point au filet derrière. Il a peut-être un peu changer sa préparation (de coup droit)… des avis?
Pour moi, un des points clé est « anticipation ». Il y a des adversaires tout aussi fort (si ce n’est intraséquement plus fort) que soit contre qui on est toujours à l’aise, car on arrive tès bien à lire leur jeu. On anticipe presque toujours correctement et on a donc quelques fractions de secondes pour mieux préparer le coup suivant. A contrariori, il y a des types qui vous font toujoours le coup vache que l’on n’attend pas. Sa quintessence, c’est le vieux roublard du club qui fait tourner en bourriques les jeunes qui ne savent que tapper comme des bourrins. Très frustrant quand on a 18 ans, mais assez jouissif quand on a passé de l’autre côté du miroir et qu’on s’y met à son tour.
Je pense qu’actuellement Fed a ce petit plus par rapport à Djoko. Mais c’est très fragile et peu basculer dans l’autre sens à tout moment. En modifiant son jeu, Murray c’est donné des arguments pour mieux surprendre les autres cadors. Cela comemnce à payer un peu, mais il doit se dépêcher de gagner un grand titre. Car les autres ne vont pas tarder à s’adapter et trouver les parades adéquates…
Bien sûr, tout cela c’est de la pure théorie. Quand un joueur est dans un grand jour et que tout rentre, l’autre en face à intérêt à être au moins au même niveau. Sinon c’est la claque assurée, point!
« Mais il faut faire le point derrière, sinon c’est la punition pour avoir laissé le court ouvert côté coup droit. »
Euh, heureusement ce n’est pas aussi catégorique que ça. Je dirais plutôt qu’il faut faire un grand coup droit pour prendre la direction de l’échange, et c’est justement ce que Fed a réussi dimanche (et qu’il réussissait rarement lors de ses précédentes défaites contre Djokovic, ou lors de sa demie perdue à l’oz en janvier dernier contre Nadal).
Le but c’est que l’adversaire ne puisse pas anticiper ce qui va lui arriver entre un long coup droit décroisé, un long coup droit long de ligne ou un long coup droit plein centre sur lui. Mais on est bien d’accord que si c’est un coup droit court qui arrive, la punition est immédiate!
E accord avec tous les deux, ce qui a été détermina sans la finale de Cincy, c’est que la détermination offensive de Federer et la qualité de ses frappes lui ont permis de taper en moyenne ses coups dans l’échange 50 centimètres à l’intérieur de la ligne de fond. Quand un joueur arrive à installer un rapport de forces aussi favorable, il est quasi-imbattable, et ce qu’il frappe des revers ou des coups droits.
Federer était en pleine réussite dimanche dernier. Il a joué extrêmement près des lignes avec très peu de déchets. Singulièrement sur surfaces rapides, quand le plus offensif et le plus varié commet peu de fautes, il gagne.
S… de clavier tactile !
« En accord avec vous 2, ce qui a été déterminant dans … »
Oui, mais enfin, il ne fait tout de même pas oublier qu’il a dû défendre une balle de deuxième set, sur laquelle Djoko a une possibilité de tirer un passing gagnant (pas évident certes, mais pas impossible non plus).
Je veux dire, tout ça est juste, mais tient aussi aux aléas du sport.
A un set partout, rien ne permet de présager de la suite…
Et, que Federer en deux sets gagnants et jouant très très bien passe dans le trou de souris de ce set-ci montre bien ce qu’il dit à chaque fois : contre Djokovic, ça se joue en général à quelques points.
Pour le jeu de plus en plus près de la ligne du suisse, je vous invite justement à regarder la vidéo de Rotterdam que je viens de poster : deux pongistes en folie.
Salut les gens.
Voilà l’été j’aperçois le soleil, les nuages brillent et le ciel s’éclaircit. Et dans ma tête bourdonnent les abeilles. Les filles sont belles…
Voilà l’été et je n’ai déjà plus d’argent, le tout Paris se transforme en taudis. Et dans ma tête c’est plutôt relaxant. Il me pousse des envies…
Bref, over.
Alors, si je comprends bien on va assister à un mano à mano sur cette fin de saison ?
Depuis le temps que j’attends une première place qui se joue au masters…
Pour une fois en tous cas, la lutte est indécise. Une sortie de route ok, mais il en reste deux.
5 tournois pour une couronne… Sauf si l’USO met tout le monde d’accord.
Si j’ai bien compris, le tirage au sort c’est demain.
Et il a une sacrée importance : Tipsa en quarts et Ferrer en demie théoriques, c’est pas vraiment la même chose que Delpo / Murray… Le suisse a eu tellement de chance ces derniers temps au niveau des tirages (théoriques, car on sait que la pratique est souvent bien différente) que ça m’étonnerait pas que ça continue… A voir…
Non, je passais juste poster une petite video back dans les bacs :
http://www.youtube.com/watch?v=Wbj-AnfsZBY
Pour ceux qui aiment le ping, faut regarder ça !
Un Fed qui se met à sauver les meubles face à un type en feu qui a brûlé depuis.
Ou on voit bien mais on le savait que le haut niveau de Fed ne date pas d’hier.
Ou on voit bien et on l’avait oublié que le haut niveau de Davy ne date que d’hier.
Mais que lui arrive t’il ?
(Tableau Rotterdam 2012 en question : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tournoi_de_Rotterdam_2012)
Merci pour le cadeau Oluive. Quel beau match !
J’ai jeté un coup d’oeil sur le tableau de Winston Salem, ben dis donc, c’est les grands rattrappages pour ceusses qui se ont mal digéré la période post JO ! C’est pas Dubaï mais tu enlèves les cachalots, il y a du gros poisson :
J.Tsonga (FRA/1) bat T.Bellucci (BRE) 6-3 7-6
T.Berdych (CZE/2) bat A.Bogomolov Jr. (RUS) 6-3 7-5
J.Isner (USA/3) bat M.Klizan (SLK) 4-6 6-3 7-5
A.Dolgopolov (UKR/4) bat Y.Lu (TWN) 6-1 6-3
M.Granollers (ESP/6) bat R.Harrison (USA/WC) 6-4 6-2
S.Querrey (ESP/7) bat S.Giraldo (COL) 6-3 6-2
L.Kubot (POL) bat J.Benneteau (FRA/8) 2-6 7-5 6-3
F.Lopez (ESP/9) bat D.Young (USA) 6-2 6-3
S.Darcis (BEL) bat D.Istomin (OUZ/11) 6-2 6-2
E.Gulbis (LET/Q) bat K.Anderson (AFS/12) 6-4 7-6
J.Melzer (AUT/13) bat M.McClune (USA/Q) 6-2 2-6 7-6
D.Nalbandian (ARG/14) bat R.Haase (HOL) 6-2 6-4
S.Stakhovsky (UKR/Q) bat P.Andujar (ESP/15) 6-2 6-3
J.Nieminen (FIN/16) bat B.Becker (ALL/Q) 6-3 6-3
Gulbis et Stakhovski ont même fait les qualifs…
Gulbis a gagné deux matches d’affilée, dingue! …et même 4 (ou 5?) en comptant les qualifs, hyper-dingue.
C’est déjà fini pour le vrai-faux-GOAT-caché (aka « l’adversaire de Robredo », ou, en l’occurrence, « l’adversaire de Lopez ») dont la série de victoires consécutives se sera donc arrêtée à une unité. Après Spadea, c’est maintenant Vilas qui respire.
Nalbandian a vengé son copain de promo Davydenko en fessant le grand Robin Haase, ce qui, traduit en français (en trichant un peu), donne « Rouge-Gorge Lièvre », joli, non? (en tout cas, très forestier).
Oups… En fait c’est mon avatar qui détient le record de la plus longue série de victoires (et même les deux premières places) devant Vilas.
J’ai regardé les aieslaites de la finale Fed/Djoko et pour le coup c’est vrai que c’est un bon exemple de ce qu’est un match de tennis.
Une succession de point et un coup par ci par là qui détermine le sort de la rencontre.
Au dela du niveau excellent de FED, Djoko était bel et bien revenu dans la partie au 2ème set et s’il ne fait pas ce lob tout pourri alors qu’il semble pouvoir jouer un coup plus létal peut-être que la partie bascule au 3ème set
Donc au dela de la légitime satisfaction de voir Fed évoluer à ce niveau je suis quand même d’accord avec l’avis de Oluive.
Donc oui le Suisse sera prêt pour l’USO mais Djoko et Murray avec certitude eux aussi.
Je ne vois en aucun cas le titre échappé à l’un de ces 3 joueurs….. loin d’être un scoop cette prévision.
En deux semaines, le poignet de Delpo peut aller bcp mieux (on parle du poignet gauche là) et j’en fais donc un sérieux outsider s’il arrive jusuq’en quart.
S’il rejoue comme aux JO, il va faire très très mal…
Renaud, tu t’entêtes gentiment et tu finis par dire des conneries…
Comment peux tu dire que le match ne se joue que sur quelques points alors que Djoko prend 6-0 au premier, que Fed ne s’est pas fait breaké du match, et SURTOUT que tu n’as vu que les Highlights!!!
Tu perds ton objectivité en t’entêtant, dis-je…là où les détracteurs du suisse parlent du lob pourri de djoko, les FFF rétorquent que c’est la vollée de coup droit de Fed qui aurait du être plus léthale, voire gagnante et que Djoko n’aurait même pas eu à faire ce lob.
Non, franchement, c’est lourd. Ait la décence de nous servir ton histoire quand FEd perd un set dans le match, etqu’il y a des échanges de breaks…mais pas su un deux sets secs sans jamais avoir perdu son service….
Non, Concombre, je pense que Renaud n’a pas si tort que ça, un 6/0 au premier set n’a jamais été une assurance tout risque pour être sûr de gagner un match. Le 2ème set a été serré et personne ne peut savoir avec certitude ce qu’aurait été le 3ème set si Djoko avait remporté le tie-break.
Personnellement je pense que Djoko était au bout du rouleau après les 3 semaines ultra-remplies qu’il vient de connaître, et qu’il aurait craqué dans le 3ème, mais ce n’est que supputation, je me garderais bien d’en faire une certitude.
Ha mais c’est complètement différent mon cher Colin, je suis le premier à penser que le deuxième set était serré, et qu’on ne sait pas ce qui se serait passé au troisième set. Donc si FED avait perdu le set2 et le set3 on aurait pu dire que c’est un match qui s’est joué en quelques points (i e ceux de fin de 2 eme set). Mais là, non, je meintiens. Tout ce qu’on peut dire objectivement c’est que c’est un match qui aurait pu se jouer à quelques points, ce qui est tellement fumeux que ça ne mérite pas un com…sauf si on cherche absolument à rabaisser la victoire du suisse…
Oui tu as raison, je comprends la nuance!
Question :
« Sans manquer de respect aux autres, mais lorsque je vois certains noms dans le Top 50, je suis un peu choqué. C’est ma motivation, car c’est incompréhensible pour moi (…) Je pourrais aller en challenger si j’étais en manque de jeu mais je n’irai jamais juste pour les points. Je sais que je peux atteindre chaque semaine les quarts ou les demies de grands tournois et que les points sont plus importants dans ce genre de tournoi. J’ai juste besoin de deux bonnes semaines ou plus et je sais que je serai de retour dans le Top 50. »
Qui est l’auteur de cette phrase ?
Gaspi 1e, aka Gaston Gulbis – qui fut un joueur de tennis, et qui devient un poème à part entière.
Je reviens à l’article de Patricia et à sa question des M1000 (antérieurement appelés Super 9, puis tennis Masters series, puis ATP Masters series) et des 4 ogres actuels.
Après mes premières objections d’il y a quelques jours, j’ai fouillé un peu plus loin et je reviens avec de nouvelles objections pour relativiser la thèse de l’écrasante domination du top 4 actuel.
Même si je n’ai pas retrouvé à quel date le règlement de l’ATP oblige les meilleurs mondiaux à participer aux 9 M1000, il apparaît que, très manifestement :
- soit cette participation n’était pas obligatoire dans les années 90,
- soit l’obligation n’était que théorique car sans sanction significative
- soit l’obligation était réelle mais alors tout le monde se fichait des éventuelles pénalités (cette dernière hypothèse étant la moins probable).
Si on considère la carrière d’Agassi de 1990 à 2005, il n’a participé qu’à 90 des 144 tournois M1000 organisés pendant ces 16 années. Même en défalquant ses périodes de blessures/absences/déprimes, Dédé a zappé un gros tiers des M1000 dans sa carrière.
Si on regarde maintenant le cas de Sampras, de 1990 à septembre 2002, Pete n’a participé qu’à 84 des 115 M 1000 organisés pendant la période précitée. Il en a zappé 31, soit 27%.
S’agissant de Becker sur la période 1990-1997, si l’a participé qu’à 45 des 72 M1000 organisés. Il en a donc zappé 27, soit 37%.
Et même si j’arrête ici la liste car les données pour les autres joueurs moins prestigieux ou moins présents sur la période sont moins facilement accessibles. Mais je suis à peu près certain qu’on trouverait des proportions comparables les concernant.
Les Sampras, Agassi, Becker, et consorts moins prestigieux mais tout aussi honorables qui ont fait l’essentiel dans les années 90 ou au début des années 2000 n’ont tout simplement pas eu le même profil de carrière ni le même calendrier que les cadors de la génération actuelle qui sont réglementairement obligés de participer aux 9 M1000.
Et vous me voyez donc venir avec l’un de mes péchés mignons. On ne peut pas se contenter de comparer les chiffres actuels aux chiffres passés sans remettre les uns et les autres dans leurs contextes différents. C’est valable pour les M1000 comme pour les tournois du GC à l’époque où par exemple tous les cadors zappaient l’OA voire ou Connors faisait l’impasse sur Roland Garros. C’est inversement valable pour le nombre total de tournois, en apparence hallucinant, figurant au palmarès des grands anciens mais résultant en bonne partie au fait que les uns et les autres s’évitaient et courraient beaucoup plus fréquemment que les champions actuels, chacun de leur côté des petits tournois peu relevés.
Mais rassurez-vous, cette fois je ne vais pas réaliser des calculs de coin de table pour déterminer combien de titres M1000 il faut décompter à ces grands anciens pour les comparer sans biais aux cadors actuels ou combien de tournois il faut rajouter aux ogres actuels pour comparer leur palmarès total aux champions du passé.
Dommage, je voyais déjà poindre à l’horizon un article intitulé « Qui possède le plus grand palmarès en (équivalents) M1000 de l’histoire ? »
Ceci dit tu as raison sur le fond, et je me heurte à ce problème lorsque j’établis mes classements GOOE.
Pour les tournois M1000 (ou Masters Series) j’ai « résolu » (à moitié) le problème en prenant en compte un nombre de « tournois équivalents Masters Series » pré-1990 supérieur à 9 (selon les années: de 10 à 13) mais légèrement moins dotés (3 pts au lieu de 4). Pour les GC en revanche, c’est difficile de faire ce genre de cuisine, alors certes j’ai diminué le poids de l’Oz les années où le tableau était très pauvre, mais par contre je n’ai pas pu me résoudre à le faire pour Roland Garros (ni pour Wimbledon 1973).
A ce sujet, je ne décolère pas contre cet article Wikipedia qui pour moi est une imposture :
http://en.wikipedia.org/wiki/Grand_Prix_Championship_Series
L’auteur essaie désespérément de nous faire croire que chaque année de 1970 à 1989 il y a toujours eu 9 tournois « de rang 2 » (derrière les GC). C’est une réécriture inepte de l’histoire.
L’ATP elle-même s’est comportée de la même façon en déclassant a posteriori les éditions 1993 à 1995 du tournoi de Stuttgart indoor (aka « Eurocard Open ») qui à l’époque faisait partie intégrante d’un ensemble de 10 tournois Masters Series, et qui depuis peu, n’en fait plus partie, parce que l’ATP a décidé que ça faisait mieux de laisser croire qu’il y a toujours eu (depuis 1990) 9 tournois de rang 2.
Du coup, Stich, Edberg et Krajicek, vainqueurs de ces trois éditions du tournoi de Stuttgart, se sont vus gratter 1 unité dans le décompte de leurs victoires en Masters Series.
Edit : des 55 dernières années pour être précis.
Ah, Jérôme, où as tu vu que le qualificatif d’ »écrasante domination » se lisait dans un contexte d’une comparaison des époques ? Les 4 mecs représentent 45 finalistes sur 52 possibles (et sans atteindre les données d’absentéisme que tu cites, ils en ont zappé quelques-uns). 86.5% ! Tous les autres, dont quelques costauds pensionnaires au long terme de la 4ème ou 5ème place comme Davydenko, Roddick ou Ferrer, n’ont réussi à grappiller que 13.5% de ces finales ! C’est dérisoire en soi ! (pour les victoires, c’est du même ordre : 24 sur 28). Si tu tiens à la comparaison en contrôlant le facteur de l’absentéisme, prends les finalistes de l’AO et USO des périodes antérieures, puisqu’ils ont du zapper peu des majeurs. Ou même les masters ! Si le top 4 se goinfre plus de 3 places en finale sur 4, c’est qu’ils étaient aussi monstrueux, voilà tout (et il est clair que le duo Agassi/Sampras s’est quand même placé comme un duopole convainquant, avec 23 GC à deux).
L’absentéisme que tu cites est intéressant, on peut se poser la question de son retentissement sur le palmarès… Va t il vraiment dans le sens d’une domination moins importante des cadors ? En ce qui concerne Agassi et Sampras, pas sûr car l’absence de l’un augmente la probabilité de victoire de l’autre. Un minimum de stratégie amène les top joueurs à s’éviter dans leur calendrier choisi pour se faciliter la vie…
Hi hi, comme je suis aussi cinglée que toi, j’ai traité le Masters de 90 à 99. 100% de top 4 présent sur les 18 tournois. De l’hypercompétitif, avec dans le lot, des clients sur surface rapide un peu plus terrifiants que David Ferrer ! 7 vainqueurs sur 9 appartiennent au top 4 de l’année, 5 finalistes sur 9, soit 12 finalistes sur 18 possibles. Sans appel : 77.7% des vainqueurs, 66.6 % des finalistes.
Si tu veux te charger des GC…
En 91, le gagnant est 6ème, en 92, itou, en 98, vainqueur et finaliste sont respectivement 5 ème et 6ème. En 95, le 5ème l’emporte. On a aussi 94 qui accueille un finaliste hors top 4. En équivalent 2011, Tson-Tson gagne 3 masters face à Djoko-le-dévorateur, et accroche 2 autres finales. Ferrer fait une finale et remporte deux titres.
Allez, je vous fais la tennis-fiction pour 2008, 09, et 10 :
2008 : 2 titres pour Davy, 3 pour Roddick et 2 finales
2009: 2 titres pour del Po, 3 pour Roddick et 2 finales
2010 : 2 titres pour Soderling, 3 pour Berdych et 2 finales
Ferrer, del Po, Soderling ou Davy sont le jeune Sampras ou le vieux Becker ; Tsonga, Berdych et Roddick sont Moya, Kafel, Becker…
Nulle rigueur je l’admets dans ce système de transposition, mais rien que l’alignement des top 4 pré masters dans la décennie des années 90 est éloquente à l’égard de la stabilité du top 4 Djomunaderer : il n’y a pas 2 années où il est identique, et seulement 2 années où le top 2 est identique…
Allez, je vous les fais, pour les gros maniaques ?
90 : Edberg Becker Lendl Agassi
91 : Edberg Courrier Becker Stich
92 : Courrier Edberg Sampras Ivanisevic
93 : Sampras Courrier Stich Brugera
94 : Sampras Agassi Brugera Ivanisevic
95 : Sampras Agassi Muster Chang
96 : Sampras Chang Kafelnikov Ivanisevic
97 : Sampras Rafter Chang Bjorkman
98 : Sampras Rios Rafter Agassi
99 : Agassi Kafelnikov Kuerten Sampras
Et sur le même laps de temps
2003 : Roddick Ferrero Federer Coria
2004 : Federer Roddick Hewitt Safin (la pluralité vit ses derniers instants)
2005 : Federer Nadal Roddick Hewitt
2006 : Federer Nadal Davydenko Ljubicic
2007 : Federer Nadal Djokovic Davydenko
2008 : Nadal Federer Djokovic Murray
2009 : Federer Nadal Djokovic Murray
2010 : Nadal Federer Djokovic Murray
2011 : Djokovic Nadal Federer Murray
2012 (affaire en cours) : Federer Djokovic Nadal Murray
(Ce qui est dingue, à partir de 2003, c’est que si le finaliste des Masters comporte un brin de suspense, on a un mal fou à imaginer un vainqueur hors top 4, alors même que les Masters ont perdu de leur lustre, épuisement des combattants principaux oblige… Soyons honnêtes, c’est d’abord la faute à Doudou, y a pas à tortiller !)
Patricia, quand tu parles de 18 éditions du Masters de 90 à 99, je comprends mal. Ton clavier a peut-être fourché comme cela m’arrive parfois ? Je suppose que tu parles du tournois des 8 maîtres se disputant mi-novembre et des 10 éditions de 90 à 99.
Les exemples que tu cites (je crois ) me paraissent surtout mettre en évidence des biais fondamentaux.
Primo, comme tu le soulignes, il y avait, surtout jusqu’en 1996, une sacrée brochette de divinités des surfaces rapides en compétition au Masters. Et en particulier mon chouchou de l’époque, Boum-Boum qui était le vrai meilleur joueur du monde sur synthétique indoor puisque Boris a remporté rien moins que 31 de ses 49 titres sur synthétique indoor Stich était aussi un gros client.
Secundo, à l’époque, il y avait un certain nombre de grands champions qui connaissaient des hauts et des bas et sortaient provisoirement du top 4, singulièrement Becker qui semblait incarner dans le monde sportif la propension de nombreux intellectuels allemands à se prendre la tête sur un certain nombre de questions existentielles. Il y avait aussi Stich l’homme de verre. Et j’en passe.
Mais globalement, la notion même de top 4 avait-elle vraiment un sens pour ces années 90 alors que ça valsait aussi souvent mis à part Sampras présent sans discontinuer de 1992 à 2000 ? Becker faisait les montagnes russes dans le classement mondial à partir de 1992 et pourtant c’était une terreur qui a disputé rien moins que 8 finales du Masters (à égalité avec Federer, seul Lendl en ayant fait 9) et en a gagné 3.
Pour moi, la notion de top 4 n’a précisément du sens que si on a un top 4 stable, comme ça a été le cas par exemple à la fin des années 70 et dans les années 80. Mais à mon sens, ce qui arrive actuellement avec ce top 4 Fed-Djoko-Nadal-Murray n’avait plus eu d’équivalent depuis 1989, et à ceci près que dans les années 70/80 il n’y avait pas les 9 M1000 auxquels les 4 ou 8 meilleurs auraient été obligés de participer.
C’est confirmé, vous êtes tous les deux encore plus fous que moi.
Patricia, outre la coquille signalée sur « 18 éditions du masters 90 à 99 » (je compte 10 éditions sur cette période), il y a une autre chose que je ne comprends pas dans ta démonstration: « En équivalent 2011, Tson-Tson gagne 3 masters face à Djoko-le-dévorateur, et accroche 2 autres finales. Ferrer fait une finale et remporte deux titres. » Dans cette phrase les masters dont tu parles, ce sont des MS1000?
Sinon, sur le fond, je suis d’accord avec Jérôme quand il écrit que « la notion de top4 n’a de sens que quand on a un top4 stable » ce à quoi j’ajouterais « et fort ». Ça ne sert à rien de parler de top4 si le 4ème est complètement largué par les 3 premiers et qu’il est bcp plus proche du 5ème et suivants.
Dans un vieil article (dont malheureusement toutes les images ont disparu) j’avais étudié quels étaient les « meilleurs » n°1 annuels (en terme de domination relative), ainsi que les meilleures paires n°1 / n°2 et les meilleurs trios n°1 / n°2 / n°3 et enfin les meilleures quatuors top4. L’étude s’arrêtait à 2008 (je la mettrai à jour un jour… enfin, peut-être).
Pour le n°1 le classement était:
1 2006 FEDERER 32,5%
2 2007 FEDERER 29,2%
3 1984 MC ENROE 27,1%
4 1969 LAVER 25,7%
5 1980 BORG 25,1%
6 1986 LENDL 24,6%
7 2004 FEDERER 24,5%
8 2005 FEDERER 24,4%
9 1979 BORG 24,4%
10 1987 LENDL 23,1%
Pour le top2 le classement était:
1 2007 FEDERER NADAL 47,4%
2 2006 FEDERER NADAL 46,9%
3 1984 MC ENROE LENDL 44,3%
4 1986 LENDL BECKER 40,7%
5 1969 LAVER ROCHE 40,4%
6 1980 BORG MC ENROE 40,2%
7 2008 NADAL DJOKOVIC 39,4%
8 1987 LENDL EDBERG 38,5%
9 2005 FEDERER NADAL 38,3%
10 1979 BORG MC ENROE 37,6%
Pour le top3 le classement était:
1 2007 FEDERER NADAL DJOKOVIC 59,3%
2 1984 MC ENROE LENDL CONNORS 57,2%
3 2008 NADAL DJOKOVIC FEDERER 55,1%
4 1980 BORG MC ENROE CONNORS 53,8%
5 2006 FEDERER NADAL DAVYDENKO 53,1%
6 1969 LAVER ROCHE NEWCOMBE 51,5%
7 1987 LENDL EDBERG WILANDER 51,1%
8 1983 MC ENROE LENDL WILANDER 49,4%
9 1989 LENDL BECKER EDBERG 49,3%
10 1979 BORG MC ENROE CONNORS 48,3%
…et enfin pour le top4 le classement était:
1 1984 MC ENROE LENDL CONNORS WILANDER 68,2%
2 2007 FEDERER NADAL DJOKOVIC DAVYDENKO 64,6%
3 2008 NADAL DJOKOVIC FEDERER MURRAY 64,4%
4 1969 LAVER ROCHE NEWCOMBE OKKER 60,8%
5 1980 BORG MC ENROE CONNORS SOLOMON 60,8%
6 1987 LENDL EDBERG WILANDER CASH 59,7%
7 1983 MC ENROE LENDL WILANDER CONNORS 59,4%
8 2006 FEDERER NADAL DAVYDENKO RODDICK 58,9%
9 1979 BORG MC ENROE CONNORS GERULAITIS 58,5%
10 1985 LENDL MC ENROE WILANDER BECKER 57,6%
Je ne me fais aucun souci sur le fait que les années 2009, 2010, 2011 et 2012 verront le quatuor FED NAD DJO MUR figurer dans le haut de ce classement une fois mis à jour (quoiqu’en 2009 le vrai n°4 était Delpo et non Murray).
En relisant ces classements, je constate l’incroyable absence de toute la décennie 1990… (plus largement, de 1990 à 2003 inclus, pas une seule de ces 14 années ne figure dans aucun top10 des années les plus dominées par 1, 2, 3 ou 4 joueurs).
Darcis qui sort Roddick, Goffin qui sort encore Kubot après Roland, sont en forme les petits belges ! Au prochain tour, Steve rencontre Berdych (il l’avait battu aux J.O) et Goffin Isner. J’espère que c’est de bons augures pour l’USO ça
@ Nath : ton article est prêt à être publié ? Je l’aurais bien mis ces jours-ci, avant d’attaquer l’US Open. Ou alors après.
Rien à voir, ou si, j’adore ton petit texte de présentation
Oui, il est prêt, ca m’arrange au contraire de le publier maintenant.
OK, je le programme pour cet aprem.
Bob, Oluive, Patricia, bien reçu merci, vous faites les premiers tours de l’US.
Amis blogueurs bonjour,
Grand amateur de tennis en streaming et ancien cancre de club non classé, prêt à défendre toutes les causes (pendaison d’Ivan Lendl, guérilla anti-veau d’or, procès Nadal, enquête sur les développements ovoïdes serbes), impatient d’en découdre avec vous sur tous les sujets (« Ryan Sweeting est-il le goat? », « L’entraînement mental d’Ernests Gulbis », « Le palmarès du challenger de Prostějov »), je me joins à vous.
Histoire de poser le décor, sachez seulement que je suis né au tennis un week end de juillet 93, en regardant Rodolphe Gilbert défier le joueur indien Ramesh Krishnan dans les arènes de Fréjus pour un résultat historique. A la rentrée suivante, je courus m’inscrire au club de mon quartier. C’est dire s’il en fallait peu pour un coup de foudre!
Bon US Open à tous,
Bienvenue, mais rassure-moi: c’est bien Ramesh Krishnan qui t’a fait cet effet là, et pas Rodolphe Gilbert (et encore moins son capitaine de Coupe Davis de l’époque, Georges Goven, qui tentait ridiculement de le motiver à grands coups de « Tue le! »)
Je l’avoue j’ai un peu triché, en fait j’avais vu la finale de Roland peu avant, et suivi avec passion (dans l’Equipe) le parcours de Pioline à NY quelques semaines plus tard…
Mais donner le beau rôle à Rodolphe Gilbert (je ne me lasse pas d’écrire ce nom, c’est ma madeleine ce mec!) était trop tentant.
Et puis quand on y songe, il y avait presque tous les schémas types, tous les clichés dans cette rencontre de coupe davis: le petit qui bat le gros, le joueur inconnu qui se transcende en jouant pour son pays (et Leander Paes avait confirmé ce poncif aux JO d’Atlanta!), la « magie » et la « folie » de la coupe Davis, la lose française de perdre à domicile, contre des no name, sur une surface censée être favorable, au cinquième set du cinquième match…
Bon ça va !!!
Parce que moi ce match a suffi pour me dégouter (à vie) du chauvinisme. C’était la première fois que ça m’arrivait de souhaiter ardemment la victoire du non-français face au français.
Depuis, ça m’arrive à nouveau de temps en temps (surtout lorsque Chamoulaud et consorts officient aux commentaires).
Sinon, à part ça, superbe avatar.
Bienvenue !
Gloubi boulga!
Willkommen !