Roland-Garros, épisode 5 : entre les annexes et le Chatrier

By  | 5 juin 2012 | Filed under: Bord de court

Trois jours à Roland, c’est long. Il est vrai que l’on peut pass­er un cer­tain temps dans des files d’at­tente. Mais une fois dans les tri­bunes, on oub­lie ça, et on se con­centre sur ce que l’on a sous les yeux. Le bord du court offre la li­berté, contra­ire­ment aux re­transmiss­ions télévisées, de pro­men­er son re­gard où on veut. Il per­met de voir tour à tour des sup­port­ers exubérants, le travail des juges de ligne et des ramas­seurs de bal­les qui ne ménagent pas leur peine, les ef­fets donnés à la balle par les joueurs… Et par­fois on a la chan­ce de tomb­er sur le gros match, celui pour lequel la foule s’enflam­mera. Trois jours à Roland, c’est long, mais qu’est ce que c’est bon !

Di­manche 27 mai : Une journée d’introduc­tion un peu tron­quée…

Court 17 : Maria Jose Mar­tinez Sanchez (ESP) b. Eva Bi­rnerova (CZE) : 4/6 6/4 8/6

J’ai toujours une appréhens­ion quand Mar­tinez Sanchez frap­pe un coup droit : elle ne contrôle ab­solu­ment pas la lon­gueur de ces coups, sauf en amor­tie bien sûr. Pas dans un grand jour, re­tour de bles­sure ob­lige.

Comme toute joueuse de l’Est de l’Europe qui se re­spec­te, Bi­rnerova – dont j’aurai oublié le nom dans un mois – fait des séries de 2-3 jeux bourrés de (doub­le) fautes. Un jeu équilibré cepen­dant, sans faib­lesse rédhibitoire à l’ex­cep­tion de cette deuxième balle qui sort souvent des li­mites du court.

Court 3: Mic­hael Be­rrer(G­ER) b. Jürgen Mel­zer(AUT)[30] : 6/7(5) 4/6 6/2 6/2 6/3

Ce match re­stera mon plus grand re­gret lors de cette édi­tion. N’ayant rien pour me co­uv­rir la tête et craig­nant une in­sola­tion, j’ai préféré quitt­er ce court – et le stade – à l’issue du 2° set, pen­sant que c’était plié pour Melz­er con­tre un ad­versaire de 100 kilos qu’il avait déjà bien baladé à trav­ers le court. Résul­tat, défaite en 5 sets. Je pense que je suis le chat noir de ce bon Jürgen.

Ndlr (j’ai toujours rêvé d’écrire ça !) : J’ai as­s­isté à mon pre­mi­er Roland en 2011, et, de­puis le pre­mi­er jour, ma routine per­son­nelle in­clut la dégus­ta­tion d’un pot de glace « Häagen-Dazs » derrière le court Suzanne-Lenglen en re­gar­dant le pan­neau d’af­fichage des scores d’un œil dis­trait.

L’an de­rni­er, alors que je m’adon­nais just­e­ment à cette toute nouvel­le tradi­tion, pre­nais un peu de glace et, la « cuillère » en­core dans la bouc­he, je levais les yeux, les­quels ont plongé di­rec­te­ment dans ceux du Jürgen qui pas­sait par là. Nos re­gards se sont accrochés, le sien em­preint d’un mélange de curiosité et d’amuse­ment et le mien dis­ons… décon­certé. Et il a perdu le len­demain au deuxième tour con­tre Rosol, en cinq sets qui plus est.

Mardi 29 mai : Ma première sur le Philippe-Chatrier ! Une place tout à fait cor­rec­te sur la tri­bune René-Lacoste, légère­ment à droite de la caméra et en con­trebas de celle-ci.

Court Philip­pe Chat­ri­er : Fran­cesca Schiavone(ITA)[14] b. Kimiko Date-Krumm(JPN) : 6/3 6/1

Kimiko avait très bien com­mencé con­tre le di­esel Schiavone, breakant d’entrée grâce à des coups précis et variés. Mais Schiavone, bien sup­érieure, s’en est sor­tie sans trop de dif­ficultés.

Je pro­fite de cette journée pour vous faire un point sur les voisins. Français, étrang­ers dont vous ne com­prenez pas un mot, cal­mes, bavards, fes­tifs, pein­turlurés, ab­sents, il y en a de toutes sor­tes ! Cette fois, j’ai eu des voisins dif­ficiles. Deux hom­mes pas loin de la soixan­taine, le pre­mi­er pas­sant son temps à pest­er con­tre les fautes di­rec­tes des joueuses et des joueurs, le deuxième ab­sent sur ce match mais j’y re­viendrai, ça n’était pas un cadeau non plus.

Court 14 : Ser­giy Stak­hovsky(UKR) b. Al­exandr Dol­gopolov­(UKR)[16] : 6/7(4) 6/4 7/6(4) 3/6 6/3

Le match avait été in­ter­rompu la veil­le à deux man­ches par­tout. Dol­gopolov est arrivé cinq bon­nes minutes avant Stak­hovsky. Il avait l’air relax, un peu trop à mon avis, et s’est fait break­er en début de set. Ser­giy ne l’a pas laissé re­venir, tenant très bien l’échan­ge et sor­tant des deuxièmes ser­vices kickés re­bon­dissant à une hauteur phénoménale, que « Dolgo » n’ar­rivait pas à re­nvoy­er dans les li­mites du court.

De près, voir Dol­gopolov frapp­er ses coups droits a quel­que chose de sur­réalis­te. Sa tête tour­ne si violem­ment qu’on a l’impress­ion qu’elle va se désolidaris­er de son corps ! Uni­que ce joueur, je com­prends que cer­tains aient du mal avec son ten­nis si per­son­nel.

Court 3 : Jeremy Char­dy(FRA) b. Yen-Hsun Lu(TPE) : 6/4 6/1 6/7(3) 3/6 11/9

puis Tommy Haas(GER) b. Filip­po Volandri(ITA) : 6/3 0/6 6/4 6/4

Je me suis en­suite re­ndue sur le Court 3 pour voir la fin du match op­posant Tommy Haas et Filip­po Volandri. J’ai ainsi pu en­tr’aper­cevoir Char­dy gagn­er son match au co­uteau con­tre Lu. Ce match joué juste avant l’entrée des deux joueurs au re­v­ers à une main, ad­ditionné au fait qu’il y avait déjà 4-2 pour Haas au quat­rième (et de­rni­er) set, a per­mis à ces deux joueurs de faire leur entrée de­vant un pub­lic déjà très chaud. Très sympa pour les joueurs, et la sor­tie de pas mal de fran­cophiles m’a per­mis d’ob­tenir une très bonne place, au deuxième rang dans le sens de la caméra. Et là, à trois mètres de Haas en posi­tion de re­tour de ser­vice, je dois re­con­nait­re que je n’ai pas trop fait at­ten­tion aux coups que les deux joueurs ont réalisés. Très bel homme, l’Al­lemand… Les deux joueurs ont tenu leurs deux jeux de ser­vice, je ne re­gret­te pas d’y être allée.

Je pro­fite de ce match entre tren­tenaires pour vous pro­pos­er l’ar­ticle ci-dessous : http://sportsillustrated.cnn.com/tennis/news/20120531/french-open-players-over-30-mailbag/

Saurez-vous retro­uv­er l’er­reur qui s’est glissée dans cet ar­ticle ?

Court Philippe-Chatrier : Rafael Nadal(ESP)[2] b. Simone Bolel­li (ITA) : 6/2 6/2 6/1

puis Vir­ginie Raz­zano(FRA) b. Serena Wil­liams(USA)[5] : 4/6 7/6(5) 6/3

Re­tour sur le « Centr­al » pour voir la fin du match joué par Rafael Nadal et Simone Bolel­li. Trop de fautes de la part de l’Itali­en comme la plupart des joueurs dans une fin de match con­tre Nadal, mais le match du jour reste à venir.

Vir­ginie Raz­zano vs Serena Wil­liams, I was there ! Pen­dant les deux pre­mi­ers sets, la Française n’était pas mauva­ise mais pêchait à la fin­i­tion et au ser­vice (6 doub­les fautes). Elle était bien par­tie pour per­dre en deux man­ches ce match serré dès le début, con­tre une Serena typique des pre­mi­ers tours de Roland-Garros. Pour­tant, le match a tourné à 5-1 en faveur de l’Américaine dans le jeu décisif du deuxième set. A ce mo­ment là, per­son­ne n’imaginait que Serena n’ob­tiendrait aucune balle de match de toute la re­ncontre. Elle a éton­nam­ment perdu les six de­rni­ers points en al­ig­nant les fautes face à une Raz­zano qui s’accroc­hait comme elle pouvait. En­suite, la Française a pris feu, ne ratant rien pen­dant quel­ques jeux pen­dant que la « Wiwi » ne par­venait pas à re­dress­er la situa­tion.

C’est là que le voisin numéro deux entre en ac­tion. Mauvaises blagues, applaudis­se­ment bruyant des fautes de Serena, tout y passe. Il y a vrai­ment des claques qui se per­dent ! Heureuse­ment j’ai pu légère­ment m’éloign­er pour me plac­er derrière deux aut­res spec­tateurs qui en­courageaient Vir­ginie dans un bien meil­leur esprit.

Et le com­bat s’est durci alors que la tempéra­ture bais­sait len­te­ment mais sûre­ment à l’ombre. Dans un sur­saut d’or­gueil, l’Américaine a aligné trois jeux de suite et a réussi à main­tenir le sus­pen­se dans un neuvième jeu in­ter­min­able dont on est tous re­ssor­tis les­sivés. Mais elle par­tait de trop loin et Raz­zano a fini par con­clure à sa huitième balle de match de­vant un pub­lic sur­volté.

Mercredi 30 mai : Sor­tir de Roland-Garros à 21 heures alors qu’on a prévu d’y re­tourn­er le len­demain, c’est déjà épuisant. Quand le réveil sonne le len­demain, on lui in­time l’ordre de la boucl­er… mais on se lève quand même.

Court 7 : Dominika Cibul­kova(SVK)[15] b. Vania King(USA) 6/0 6/2

puis Marin Cilic(CRO)[21] b. Juan Car­los Fer­rero(ESP) 7/6(4) 6/2 6/3

et enfin Svet­lana Kuz­netsova(­RUS)[26] b. Yung-Jan Chan(TPE) 6/4 7/6(4)

Une fois sur place, on se di­rige vers le court que l’on a préalab­le­ment choisi au calme à la maison et on y reste le plus longtemps pos­sible, his­toire de ne pas pass­er vingt minutes par ci, trois quart d’heure par là dans des files d’at­tente. Ça tombe bien, « Juan­qui » et « La Kuz », tous deux parmi ceux que je ne voulais pas loup­er, jouent l’un après l’autre sur le court 7, avec Cibul­kova en entrée.

La Slovaque débor­dante d’éner­gie a des com­ptes à régler avec Vania King, son ad­versaire du jour : l’Américaine l’a déjà éliminée deux fois d’entrée en Grand chelem, en 2010 à Mel­bour­ne et ici même il y a tout juste un an. Cette fois Dominika ne lui lais­sera même pas le temps d’y croire. Ses frap­pes sont claires, net­tes et précises, son jeu de jambe est bien en place, et elle s’offre même le luxe de plac­er quel­ques amort­ies ici et là !

Place à ces mes­sieurs main­tenant. Marin Cilic et Juan Car­los Fer­rero ont paru tour à tour désabusés, même si cela n’a duré que quat­re ou cinq jeux pour le Croate. Dès le début du match, ce de­rni­er s’est mis en tête de gagn­er pas mal de points en faisant des amort­ies, sauf qu’il n’était pas bien réglé au début et les en­voyait soit di­rec­te­ment dans le filet, soit trop lon­gues et Fer­rero les re­met­tait sans trop de mal. Plein de bonne volonté, « Juan­qui » en a réalisées quel­ques unes par­faites au début du match, pour lui montr­er com­ment faire. Mal lui en a pris, Cilic a re­tenu la leçon et s’est mis à toutes les réussir, et à pre­ndre l’as­cendant grâce à ce coup, mais égale­ment à de très bon­nes at­taques plein champ sur le coup droit de l’an­ci­en vain­queur. Dom­mage que Fer­rero n’ait pas eu les moyens de faire durer ce match, le pub­lic n’at­tendait que ça.

Au bout de deux matches et cinq sets, j’avais be­soin de me dégour­dir les jam­bes et une furieuse envie de glace au chocolat. J’ai donc fait un tour, ne re­venant que pour le deuxième set du match suivant. Kuz­netsova était claire­ment au-dessus de son ad­versaire, mais m’a réel­le­ment moins im­pres­sionnée que l’an de­rni­er au même stade du tour­noi. Un deuxième set con­clu au tie-break, la faute à une Chan op­por­tunis­te, et à une Svet­lana moyen­ne­ment in­spir­ée qui a fin­ale­ment décidé d’accélérer une fois le jeu décisif entamé.

Fin­ale­ment une journée – et un court – faste pour le « -OVATHON » (© Colin)

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Toi, qui par­les de Feder­er sous mon ar­ticle, veux-tu une pomme ?

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331 Responses to Roland-Garros, épisode 5 : entre les annexes et le Chatrier

  1. Antoine 7 juin 2012 at 12:06

    Sinon, les courts n°1 et 4 sont roses fushia aujourd’hui ! La FFT va démontrer que l’on peut évidemment changer la couleur sans altérer les propriétés de la terre battue.

    Commentaire de Tiriac: ce n’est pas une bonne idée car le bleu est mieux pour la vue…

  2. Kissifrott 7 juin 2012 at 12:11

    « Nadal est en train de nuire au tennis sur terre battue »
    …et sur gazon ralenti
    …et sur dur ralenti
    …et au tennis en général

    Comme le pointait avec lucidité une certaine forumeuse de ces lieux, le phénomène nadal ne va pas s’arrêter à l’immonde marais boueux de la Porte d’Auteuil. Perso, je ne m’en plaindrai pas, mais pour ceux qui s’en affligent, il va probablement falloir s’apprêter à s’affliger tout au long de l’année au cours des 4 ou 5 prochaines années.

    • Yaya 7 juin 2012 at 12:32

      Toi tu dois être le fils spirituel ou le petit frère perdu d’Andy Murray.
      Manquerait plus que tu aies un PZ comme lui.

  3. karim 7 juin 2012 at 12:29

    Je ne crois pas avoir vu un échange de la finale l’an dernier. cette année ce sera idem. et l’an prochain itou. Nadal est inexorable. Il a putréfié le tennis sur terre.

    • Antoine 7 juin 2012 at 12:47

      Moi, je n’ai pas vu la finale de l’année dernière car j’avais promis de faire autre chose mais je l’aurais bien vue car je pensais que Federer pouvait le battre en trois sets..

      mais je ne regarderai pas la finale de cette année quelque que soit le type en face de Nadal: si c’est Roger, il prendra trois sets secs, si c’est Djoko, ce sera peut être plus difficile pour Nadal mais de toute façonce sera une purge comme à Flushing et à Malbourne…

      Je ne regarderai pas non plus les demies: Ferrer/Nadal n’a vraiment aucun intérêt à mes yeux et Roger contre Djoko guère plus. Djoko va gagner facilement je pense…Roger est vraiment trop mauvais cette année pour esprére gagner et le Djoker est meilleur que lui sur surfaces lentes de toute façon…

      Les dames, ce n’est juste pas possible: rien que d’entendre Sharapova, j’ai envie de casser l’écran…

      Reste un seul bon match à regarder pour moi: la finale du double si, comme prévu ce sont Nestor et Myrni contre les Bryan. Cà, cela peut valoir la peine puisque Nestor et Myrni leur sont passés devant au classement…Et au moins, le double, c’est spectaculaire….

  4. Antoine 7 juin 2012 at 12:34

    A propos de ce marais boueux qu’est devenu Roland Garros depuis les 1/8ème de finale avec l’arrivée de ce temps pourri:

    La fréquence d’aces était de 6,29% au premier tour, de 6,01% au second, de 5,94% au troisième…Elle est tombée à 4,19% pour les 1/8ème et a été de 4,53% pour les quarts.

    La fréquence de points gagnés par un joueur qui passe sa première était de 68,80% au premier tour, de 68,83% au second, de 70,33% au troisème… Elle a chuté à 67,59% pour les 1/8ème et a été de 69,43% pour les quarts..

    Les stats concernant les quarts peuvent paraitre curieuses vu les conditons de jeu. En réalité, elles ne sont pas représentatives car deux des quarts se sont joués en cinq sets et que ces deux matchs ou de très bons serveurs étaient sur le court comptent beaucoup plus dans les stats que ceux des deux autres matchs. La tendance représentative est donc donnée par les stats sur les 1/8èmes et l’on verra sans doute sur les trois derniers matchs les stats revenir sur cette tendance là: moins d’aces, moins de points gagnés derrière une première….

  5. Yaya 7 juin 2012 at 13:00

    C’est dans ces moments là que je repense à Soderling. Beaucoup n’ont pas réalisé la portée de ses prestations en 2009 et 2010.

    Concernant le procès de Nadal, j’ajouterai que ses performances physiques m’ont toujours sidéré : comment peut-on avoir la vélocité d’un springteur pour aller attraper ces balles, l’endurance d’un marathonien pour frapper ces gros lifts pendant plus de 5h avec une carcasse de 85kg. D’ailleurs ses fluctuations de poids m’interpellent aussi.

    Ensuite Nadal a poussé la préparation scientifique très loin : s’il a décidé d’ajouter 3g en tête de raquette, cela ne lui est pas venu comme ça par magie. Il doit y avoir une équipe chez Babolat dédiée à la modélisation de ses frappes qui a trouvé le truc pour gagner en longueur et ainsi se faire moins agresser. Si Nadal dit qu’il aurait mieux valu pour JO Tsonga tenter le passing côté revers sur l’une des balles de match, c’est parce qu’il doit avoir des stats sur la réussite de Djoko à la volée qui lui indiquent que c’est de ce côté là qu’il a le plus de chance de rater. J’avais remarqué que face à Federer, il visait souvent le coup droit du Suisse à la volée, le côté où le Bâlois rate le plus souvent car moins bien placé et moins précis.

  6. Jérôme 7 juin 2012 at 14:33

    Soderling, Soderling, je veux bien. L’Histoire est souvent embellie sous forme de légendes qui attribuent tout le mérite d’un exploit à un héros prenant une dimension cosmique.

    On pourra néanmoins relever un autre trait, particulier, qui a distingué l’édition 2009 de toutes les éditions de RG et qui pourrait fort bien avoir joué un rôle tout aussi déterminant dans la défaite de Nadal. Et d’ailleurs, ce trait particulier se trouve s’être aussi exceptionnellement produit à Wimbledon cette même année 2009 et pourrait avoir été aussi déterminant dans le choix de Nadal de ne pas participer à Wimbledon.

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