Mémoires d’Adriano

By  | 17 mai 2012 | Filed under: Légendes

Ad­riano Panat­ta, ou le plus grand joueur de ten­nis itali­en avec Nicola Piet­rangeli. Al­ler­gique à l’ef­fort, le bel Ad­riano avait un très beau jeu d’at­taquant, al­liant puis­sance et touch­er, dont la sur­face de prédilec­tion était la terre bat­tue. Seul homme à avoir battu Borg à Roland Gar­ros, Panat­ta ob­tiendra la con­sécra­tion en 1976 : il re­mpor­ta Rome, Roland-Garros et la coupe Davis et at­teindra son meil­leur clas­se­ment, une 4e place mon­diale. Bref re­tour sur quel­ques mo­ments sail­lants de la carrière de ce champ­ion d’ex­cep­tion tels qu’il les racon­te dans son livre Più drit­ti che roves­ci (Plus de coup droits que de re­v­ers).

Les débuts :

Bien que fils du con­cier­ge du Ten­nis Club du Parioli, c’est par hasard que je me mets à jouer au ten­nis. Je voulais m’inscrire à la nata­tion mais, faute de places dis­ponib­les, mon père m’a in­scrit au ten­nis. Cela m’a donné la pos­sibilité d’échang­er tout jeune quel­ques bal­les avec Nicola Piet­rangeli (ndlr : vain­queur de Roland-Garros en 1959 et 1960 et fin­alis­te en 1961 et 1964) car il était mem­bre du club. Je de­vais jouer mon pre­mi­er Roland-Garros (chez les juniors) en 1968, mais notre fédéra­tion re­fusa de nous y en­voy­er à cause de mai 68. Ils avaient peur que nous en pro­fi­tions pour faire du grabuge… Je finis par jouer mon pre­mi­er grand tour­noi junior à Wimbledon 1968 et at­teins les de­m­ies, battu par l’Australi­en Al­exand­er. Deux ans plus tard, j’ob­tiens enfin mon pre­mi­er grand succès aux cham­pion­nats italiens face à Nicola Piet­rangeli, à l’époque mait­re in­con­testé en Italie. Nous av­ions 17 ans de différence et Nicola savait que son temps était désor­mais révolu. Mais son or­gueil de champ­ion le pous­sait à re­fus­er viscérale­ment la défaite. Il défen­dit sa co­uron­ne avec ac­harne­ment et ne déposa les armes qu’au bout de cinq sets serrés (premières secon­des de cette vidéo youtube). Je le bat­tis en­core en fin­ale l’année suivan­te et con­fir­mai ma domina­tion au niveau nation­al. Je pouvais com­menc­er mon as­cens­ion au niveau in­ter­nation­al.

L’année magique : 1976

On dit toujours que mon année de grâce se résume à la seule saison 1976, mais je tiens à rap­pel­er que j’étais déjà huitième mon­di­al quand fut publié le pre­mi­er clas­se­ment en 1973. J’avais déjà ob­tenu de bons résul­tats à Roland-Garros : les quarts en 1972 et les de­m­ies en 1973 et 1975, mais avais toujours échoué lamen­table­ment aux In­ter­nationaux d’Italie. Et pour­tant, c’est au pre­mi­er tour de ce tour­noi que com­men­ça l’épopée. Face à moi, l’Australi­en War­wick mène 5-1 au troisiè­me set. Me voyant perdu, je me mis à lâcher mes coups afin d’en finir le plus vite pos­sible et m’échapp­er dans les ves­tiaires. In­croyab­le­ment, tous ces points firent mouc­he, et je sauvai la bagatel­le de 11 bal­les de match, dont 10 sur le ser­vice de mon ad­versaire ! Je me suis tout à coup senti in­ves­ti d’une aura magique. Je bat­tis Zugarel­li, Franulovic, Sol­omon et New­combe pour at­teindre la fin­ale face à Vilas. La veil­le, le re­spons­able de l’entreti­en des co­urts vint me de­mand­er: » Adria’, com­ment tu veux le ter­rain pour la fin­ale ? » » Il doit être rapide et re­ssembl­er à de l’herbe « lui répondis-je. Le jour de la fin­ale, le ter­rain était dans les meil­leures con­di­tions pos­sibles : la balle fusait et mes ser­vices faisaient très mal. Toujours sur mon nuage, j’ai battu Guil­lermo en 4 sets (2/6 7/6 6/2 7/6) pour re­mport­er le titre.

Quel­ques jours plus tard, à Roland-Garros, je suis à nouveau au bord du gouffre au pre­mi­er tour face à Pavel Hutka. Je sauve une balle de match grâce à un plon­geon au filet avant de m’en sor­tir 12-10 au cin­quiè­me. La suite du tour­noi est plus tran­quil­le jusqu’à mon quart face à Borg, doub­le tenant du titre. Je le bats en quat­re sets (6/3 6/3 2/6 7/6) avant d’écras­er Dibbs en de­m­ies pour dis­put­er le titre face à un pur crocodile, Harold Sol­omon. Le matin de la fin­ale, je découv­re avec effroi avoir perdu mes paires de chaus­sures Super­ga ! En proie à la panique la plus totale, j’ap­pelle désespérément à Rome pour en avoir d’aut­res. Ils ar­rivent je ne sais com­ment à donn­er une paire à un pilote de ligne as­surant la li­aison Rome-Paris. A mon grand soulage­ment, je l’ai reçue dix minutes avant le début de la fin­ale. Il faut dire que j’étais très super­stitieux : lors de ce tour­noi, je me suis toujours assis à la même place, la première en en­trant sur le ter­rain. J’ai utilisé les mêmes culot­tes et chaus­settes lors de mes trois de­rni­ers matchs du tour­noi. Je les lavais tous les soirs à l’hôtel et les éten­dais à la fenêtre. J’étais con­vain­cu que sans mes slips mes for­ces se seraient es­tompées… La fin­ale fut très dis­put­ée car Harold était un ad­versaire cor­iace. Au quat­rième je mène 5-2 mais Sol­omon re­col­le. Je sais qu’en cas de cin­quiè­me set, je suis physique­ment cuit. Je joue donc mon va-tout au tie-break, et finit par m’y im­pos­er sur une volée dans le filet de Harold (6/1 6/4 4/6 7/6).

L’année ter­mine en apothéose avec la vic­toire en fin­ale de Coupe Davis face au Chili de Pinoc­het. Notre par­ticipa­tion fut longtemps in­cer­taine car nos politiciens voulaient nous ob­lig­er à re­nonc­er en signe de pro­tes­ta­tion. Grâce au forc­ing ef­fectué par Nicola Piet­rangeli (ndlr : capitaine de l’équipe à l’époque) nous obtînmes enfin le droit d’aller à San­tiago, où nous fûmes chaleureuse­ment ac­cueil­lis malgré les polémiques politiques. Outre notre vic­toire, la fin­ale resta célèbre pour l’his­toire du T-shirt. Pour le doub­le, je décidai de m’habill­er de rouge (co­uleur de l’op­posi­tion chilien­ne) et con­vain­quis mon par­tenaire Paolo Be­rtoluc­ci de faire de même. Paniqué, ce de­rni­er me dit » Adria’, dans le meil­leur des cas, ils nous fusil­lent. Dans le pire, je ne veux même pas l’imagin­er « . Naturel­le­ment, tout se passa bien et nous re­mportâmes le match et la Coupe. Notre fédéra­tion nous de­man­da en­suite quel prix nous désir­ions. Nous avons de­mandé une montre Rolex avec in­scrit de­ssus « Coupe Davis 1976 ». La fédéra­tion ac­cepta, mais finit par nous donn­er un autre prix. Les Rolex co­ûtaient trop cher…

La re­la­tion avec Borg :

J’ai toujours aimé jouer con­tre Borg car son style de jeu me con­venait tan­dis que le mien le gênait. Je l’ai non seule­ment battu deux fois à Roland-Garros (1973 et 1976), mais ai un bon « head-to-head » con­tre lui (6 vic­toires pour 9 défaites). Borg n’aimait pas les ad­versaires qui brisaient le rythme et la mono­tonie du jeu. Le sec­ret con­sis­tait donc à l’ag­ress­er in­ces­sam­ment et à vari­er con­tinuel­le­ment afin de ne pas lui donn­er de rythme : je lui faisais un mix de bal­les co­ur­tes suiv­ies d’at­taques de coup droit (en­chaî­ne­ment qu’il détes­tait par­ticuliè­re­ment), de slices, d’amort­ies et de montées au filet. Outre le fait de de­voir résist­er physique­ment, le problème auquel j’étais con­fronté face à lui était de main­tenir une con­centra­tion ab­solue tout le long du match car je de­vais l’ob­lig­er à jouer chaque balle dif­férem­ment de la précédente. J’adorais aller à Roland-Garros non seule­ment pour le battre mais sur­tout pour le mont­er con­tre d’aut­res joueurs : en 1978, avant de quitt­er Paris, je suis allé le voir dans les ves­tiaires et lui ai dit « Eh Björn, qu’as-tu fait à ‘Baraz­za’ (ndlr: Cor­rado Baraz­zutti) ? Je viens de le crois­er et il m’a confié être cer­tain de t’étaler ! » « Ah bon, il t’as dit ça ? Il dit qu’il me battra facile­ment ? » Résul­tat : Cor­rado s’est fait lamin­er et ne lui a pris qu’un seul jeu en demi-finale de Roland-Garros ! Borg m’a toujours re­proché de ne pas m’entraîner et de ne pas ex­ploit­er mon poten­tiel ; je lui ai répondu que ne l’ai pas fait car je ne voulais pas de­venir comme lui qui a dû se forg­er une carapace pour de­venir glaci­al. Je crois qu’on avait tous les deux raison.

Sur Lendl :

J’ai toujours éprouvé de l’an­tipat­hie pour Lendl, tan­dis que mon frère Claudio était très ami avec lui (ils avaient joué en­semble chez les juniors). Lendl me détes­tait de­puis le jour où je lui mis deux 6-0 en Coupe Davis en 1979, avec deux points gagnés en ser­vant à la cuillère (j’avoue que Lendl faisait re­ssor­tir mes in­stincts les plus per­fides) ! Je me rap­pelle qu’en 1982 nous étions à Palm De­sert pour un tour­noi et j’étais en train de parl­er avec Arthur Ashe et Char­lie Pasarell, quand Lendl débar­que et me de­man­de sur un ton pro­vocateur « Panat­ta, tu as le clas­se­ment néces­saire pour jouer la semaine pro­chaine à Los An­geles ? » Avant que je ne puis­se répondre, Ashe in­ter­vient en dis­ant : « Cher Lendl, ne te per­mets sur­tout pas : tu es peut-être le N°1 mon­di­al mais tu ne fais pas en­core par­tie du club des vain­queurs de majeurs. Donc, à chaque fois que tu t’ad­resses à nous aut­res mem­bres du club tu dois dire Mon­sieur : Mon­sieur Panat­ta, Mon­sieur Ashe… Tu as com­pris? »

Toujours à pro­pos de Lendl, je me rap­pelle de la con­fid­ence que me fit un jour John McEn­roe à Paris: « Tu sais Ad­riano, de cette fin­ale 1984 à Roland-Garros, ce n’est pas tant la vic­toire en soi qui me man­que. Ce qui me fait le plus en­rag­er, c’est de ne pas avoir pu at­tendre Lendl dans les ves­tiaires, le re­gard­er droit dans les yeux et lui dire « dom­mage que tu n’aies toujours pas gagné de majeur mais t’inquiètes, t’es toujours n°2 mon­di­al ».

Les re­grets:

Je suis satis­fait de ma carrière car j’ai gagné les trois épre­uves aux­quel­les je tenais le plus : Rome, Roland-Garros et la Coupe Davis. Je re­gret­te par con­tre de n’avoir jamais pu jouer une fin­ale de Coupe Davis en Italie sur les quat­re que j’ai dis­put­ées. Si nous av­ions pu jouer au Foro Italico et com­pt­er sur le souti­en du pub­lic je suis cer­tain que nous aur­ions aujourd’hui au moins deux Co­upes Davis au pal­marès. Mon autre re­gret aura été le tour­noi de Wimbledon 1979. Malgré mon jeu d’at­taquant, je n’ai jamais aimé le gazon car la sur­face se détériorait rapide­ment et je ne pouvais ar­riv­er sur les bal­les en glis­sant. En 1979, je fais fin­ale­ment un ex­cel­lent tour­noi et me retro­uve en quarts face à un ob­scur americano-belge, Pat DuPre. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris un match de haut. J’étais tel­le­ment sûr de gagn­er que je me voyais déjà en fin­ale crois­er le fer avec Borg. Je mène un set et 4-0 dans le deuxième avant de me décon­centr­er et de per­dre au cin­quiè­me. C’est la plus gran­de décep­tion de ma carrière.

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322 Responses to Mémoires d’Adriano

  1. William 19 mai 2012 at 20:39

    Du Djoko 2011 !

  2. Jérôme 19 mai 2012 at 20:41

    Y a pas photo. Ils nous font une Dubaï 2011, là. Federer a perdu son service dès le 3ème jeu du set. Son pourcentage de 1ère est catastrophique (environ 30%).

  3. William 19 mai 2012 at 20:46

    Djokoeuf qui ressort de sa boite à 2 semaines de RG, tiens tiens…

  4. Sylvie 19 mai 2012 at 20:46

    Je regarde en diagonale sur un streaming qui plante mais je vois que le match est à sens unique. C’est Djoko qui est bon ou Fed mauvais ? Ou les deux ?

  5. MacArthur 19 mai 2012 at 20:47

    Federer surclassé dans tous les compartiments du jeu. Berlocq, Ferrero et Seppi, pas des adversaires qui permettaient de juger de son état de forme sur l’ocre. Il sait après ce premier set, ce qui le sépare des deux autres gugusses.

  6. Jérôme 19 mai 2012 at 20:49

    Djoko est bon, et Fed est mauvais. Même sur des balles ne présentant pas de difficulté particulière, Fed arrose bien trop souvent.

  7. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 20:49

    Ah, c’est sûr qu’à 39% de premières, il va pas aller loin… Djoko très bon, mais surtout Fed aux fraises !

    • Sylvie 19 mai 2012 at 20:51

      Contre Djoko c’est sûr que c’est un peu juste. J’espère que cela ne va pas casser sa bonne dynamique.

  8. Jérôme 19 mai 2012 at 20:59

    Federer en vient même à faire des ronds, sur lesquels il ne manque bien sûr pas de se faire déchirer par Djokovic qui rentre dedans comme dans du beurre.

    Très manifestement, le suisse n’est pas vraiment dans ce match. Il a compris, vu en particulier son niveau catastrophique au service, qu’il n’avait pas le niveau pour aller chercher Djoko, et encore moins Nadal en finale.

    • Sylvie 19 mai 2012 at 21:02

      En tous les cas, Djoko à l’air affuté. A voir contre Nadal mais il semble avoir retrouvé son niveau.

  9. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:02

    Djoko joue vraiment très bien, il est fabuleux en retour. Fed va mieux, mais il est très souvent pris de vitesse; ça va être compliqué maintenant que Nole est lancé.

  10. JC 19 mai 2012 at 21:08

    Fed est aussi concentré que moi lorsque je dois choisir ma dose de coca dans mon whisky à l’apéro. Ok je sors… Je finis mon apero …

    Mais honnêtement, Fed n’est pas dans le match et il veut laisser les 2 fous s’écharper demain.

  11. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:08

    Et ben voilà, c’est mieux avec des premières, hein ??

  12. Sylvie 19 mai 2012 at 21:09

    Impossible de trouver un streaming qui ne me fait pas louper un point sur deux

  13. MacArthur 19 mai 2012 at 21:09

    Fed n’est pas dans le match? On ne doit pas regarder le même match. Il est juste surclassé. Le DJoker est en forme impériale. Rien à voir avec le Djoker des précédents tours.

    • Sylvie 19 mai 2012 at 21:14

      Djoko est bon mais ce n’est pas du grand Fed non plus.

    • Jérôme 19 mai 2012 at 21:19

      En effet on ne regarde pas le même match. Le Djoker est excellent, nul ne le conteste. Mais Federer fait 3 fautes directes pour 1 winner. Il vendange comme Gloubis.

  14. Jérôme 19 mai 2012 at 21:12

    En fait, on avait commencé à en avoir un aperçu lors de l’OA sans bien en mesurer toute la portée, mais en réalité, la grande majorité des surfaces tendent vers la terre battue.

    Et surtout, Nadal et Djokovic sont des joueurs de terre battue : c’est sur cette surface, la plus lente, qu’ils sont les meilleurs, qu’ils dominent le plus leurs adversaires parce que plus c’est lent, plus ils peuvent jouer le rôle du mur qui renvoie la balle une fois de plus que les autres.

  15. MacArthur 19 mai 2012 at 21:16

    Bon bon l’éternel débat sur la lenteur des surfaces quand Fed rame^^

    • Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:25

      Et voilà, on part en mode exhibition !! ;)

  16. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:19

    Doudou va bientôt pouvoir aller se coucher et se reposer pour RG… Par contre, à ce niveau-là, Djoko devrait bien pourrir la vie de Rafa.

  17. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:33

    Ah ben non, il a pas l’air de vouloir se coucher tout de suite…

  18. Sylvie 19 mai 2012 at 21:34

    Ce mec me fascine quand même. Il va chercher le débreak alors qu’on le croyait mort et enterré.

  19. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:35

    Le vent tourna, le combat changea d’âme, les mouches changèrent d’âne…

  20. Jérôme 19 mai 2012 at 21:36

    C’est juste pour sauver l’honneur. Il tente de prendre un set pour qu’on ne dise pas qu’il a balancé, mais il ne va pas se battre à fond dans le 3ème set. En tout cas je l’espère parce qu’à ce niveau ce serait une boucherie contre Nadal alors que Djokovic, lui, a tout ce qu’il faut pour battre l’espagnol demain.

    • Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 21:40

      En tout cas, moi, je forcerai même pas au tie-break… Il a montré qu’il était là, c’est bon.

  21. Elmar 19 mai 2012 at 21:39

    Je ne peux suivre que via le livescore; ce qui me frappe: Rog n’avait marqué que 1 point sur 25 premières balles de Djoko jusqu’au dernier jeu, dans lequel il multiplie par 4 son score sur 1ères adverses…

  22. Jérôme 19 mai 2012 at 21:51

    Voilà. C’est fait. Vraiment pas de regret. Et je pense que le fait d’avoir en finale un très bon Nadal a certainement joué sur la motivation de Roger qui n’était là que par intermittences ce soir.

    Je ne dis nullement qu’un très bon Roger aurait battu le Djoker. Mais là, on a très vite vu que le Fed n’y était pas.

    Bonne soirée à tous et à demain.

    • NTifi 19 mai 2012 at 21:53

      Pour que Fed puisse rivaliser il aurait fallu qu’il joue excellent comme l’année dernière à RG.

      Parce que Djoko a vraiment sorti le top niveau 2011. Dans l’échange il a surclassé le Suisse.

  23. MacArthur 19 mai 2012 at 21:52

    Match solide de la part de Djokopope. Il est finale. Je l’avait dit depuis le début; il sera en finale. Il l’est. Bravo à lui.

  24. Sylvie 19 mai 2012 at 21:53

    Bon, on voit bien que dés qu’il élève son niveau de jeu, il y a match. Djokovic a commencé au taquet alors que Fed était totalement en dedans. Honneur sauvé, il a évité la correction. Je ne pense pas qu’il avait le jus pour aller chercher le match et demain il n’aurait eu aucune chance alors que Djoko peut y croire. Il doit maintenant se reposer et éviter la cata à Roland pour continuer à engranger de la confiance mais son objectif est ailleurs.

  25. William 19 mai 2012 at 21:54

    Bon, je m’y attendais plus ou moins. Arriver en demi-finale à Rome avec un parcours de junior lui a permis de gagner des points faciles et d’amortir les points de sa finale à Roland. Le reste c’était du bonus.
    Il sauve quand même une balle de match d’un coup droit décroisé imparable qui tombe pleine ligne et debreake dans la foulée mais ça n’a pas eu l’air de l’emballer plus que ça… Et il a bien raison car demain ç’aurait été un carnage avec un tel pourcentage de premières. Que les deux machines se broient l’une l’autre, l’objectif de Roger, c’est Wimbledon et les JO !

    Vu le niveau de Djokovic, ça va cogner demain !

  26. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 22:05

    Fait pour Nole. Petite analyse avant celle d’Antoine. ;)

    D’abord sur Nole, c’est très simple: il est quasiment revenu à son niveau de 2011. Incisif dans l’échange et surtout splendide en retour de service; pas grand chose à dire, du très bon Nole.

    Plus compliqué d’analyser la performance de Fed: d’abord un premier set où il ne passe pas une première (39%!!) et où il se fait évidemment châtier sur ses jeux de service. On ajoute à ça un 95% de réussite derrière les premières pour Nole, et ça fait 6/2, tout à fait logiquement.
    Comment expliquer ce 95%?? D’abord parce que le Serbe servait très bien, d’une part, et aussi parce que Fed avait manifestement pris le parti d’essayer de retourner très long en prenant le maximum de risques pour écourter les échanges.

    Au deuxième set, Doudou sert mieux mais pas suffisamment pour éviter un break au 7ème jeu.
    Et c’est alors que Djoko sert pour le match que Doudou change de tactique: il remet les premières balles de Nole dans le court plutôt que de tenter le diable. On ajoute à cela un jeu moyen du Serbe, une balle de match sauvée sur un coup droit pleine ligne, et le Suisse débreake illico sur sa seule BB du match !

    On ne peut alors éviter un tie-break que Doudou perd sur son premier point de service, le seul qui échappera aux serveurs, et en faisant quelques fautes qu’il ne faisait plus sur les 3 précédents jeux.

    Au final, un deuxième set plutôt rassurant, et je pense que le match aurait pu tourner autrement si Fed n’avait pas été en panne absolue de premières balles durant toute la première manche.
    Ensuite, il n’était pas du tout dans son intérêt d’aller chercher un troisième set… Par contre, il n’avait pas envie non plus de prendre 2 et 4, il s’est donc appliqué dans la relance sur la fin, en espérant que Djoko ait un coup de mou, ce qui s’est produit.

    Je dirais que tout le monde doit être rassuré par ce match: Nole pour son excellent niveau durant toute la rencontre, Fed pour sa réaction alors qu’il n’était pas dans un grand soir.

    On ne peut absolument pas déduire de ce match l’issue de leur prochaine confrontation en GC, c’est évident…

    • Sylvie 19 mai 2012 at 22:14

      Je suis plutôt satisfaite. Il a hésité à jouer.Il est clairement venu pour jouer quelques matches. Son tableau lui a permis d’arriver en demie. Il est passé totalement à côté du premier set mais a pu retrouver des bonnes sensations en fin de deuxième notamment grâce à un beau sursaut d’orgueil.
      On voit bien que, dés qu’il sert mieux, donne moins de points et arrive à tenir l’échange, il n’est plus du tout surclassé.

      Il n’a aucune regret à ne pas jouer demain, je pense qu’il n’aurait même pas pu espérer un set et aurait accumulé de la fatigue pour rien. J’espère que Djokovic pourra offrir une belle opposition et pourquoi pas garder son titre.

      En revanche quelle horreur la tenue nationaliste de Djoko. Quelle mauvais goût !

      • William 19 mai 2012 at 22:18

        On dirait un clown !

        • karim 19 mai 2012 at 22:39

          FED a été battu par un clown? Mince alors.

  27. karim 19 mai 2012 at 22:37

    Personne pour noter que djoko sort son meilleur match depuis Melbourne comme par hasard quand il croise FED? Si ça c’est pas du mental de champion et du goût pour la VRAIE compétition, ça y ressemble fortement. Moi je vais pas quand même pas faire la danse du ventre parce qu’il a debreaké en fin de second set notre FED d’amour mais bon si vous dites que c’est de la vraie bonne news sur sa capacité à conter Nole je dis banco.
    Djoko jouait un match super important, il a BESOIN d’un vrai match référence contre rafa avant Paris, de s’établir comme le numéro un parce que presque tout le monde à oublié que le chef c’est lui. Et il lui faut tacler le moral de l’espagnol avant le GC. Il doit insinuer le doute chez nadal mais également marquer les esprits, à commencer par le sien qui n’a rien eu à se mettre sous la dent depuis deux mois.
    FED lui a déjà eu un cadeau inespéré à Madrid, la il n’allait pas se tuer à la tâche non plus mais au vu de ses rapports avec le Djoker je pense qu’il a fait tout ce qu’il a pu mais n’était juste pas capable de rivaliser ce soir. Il ne se couchera jamais face à djoko parce qu’il déteste perdre contre lui. Il a fait son tafe mais ça ne le faisait pas.
    Pour demain je serai ÉVIDEMMENT derrière Nole et j’espère qu’il va prouver ce dont je suis convaincu, la démo face à berdych était un trompe l’oeil. En réalité nadal n’est pas en confiance. Demain ce sera moon balls à gogo.

    • Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 22:42

      Tout à d’accord sur le fait que Nole était au-dessus aujourd’hui, et j’espère comme toi qu’il va taper Nadal, d’une part parce que ça va casser un peu le moral du taurillon, d’autre part car ça le laissera bloqué à une troisième place qui lui va pas mal, je trouve. ;)

      Par contre, faut pas déconner, là je vais pas me casser le moral en regardant ça… Brrr, ça va être moche. J’espère juste que ça va être long, dur, et que Nole va gagner à la fin.

    • William 19 mai 2012 at 22:45

      Pendant un set et demi c’était vraiment la gueule des mauvais jours, celle qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. On se trompe peut-être tous mais il avait vraiment pas l’air de vouloir se donner à 200%. Il a surement donné tout ce qu’il avait sous la main, mais il en a gardé sous le pied.
      Bien sûr cela n’empêche pas de dire que le Djoker a fait un super match, et ce n’est pas par hasard si c’est à l’orée de Roland Garros. Il le veut et il le dit. La dernière fois qu’il avait annoncé la couleur c’était pour Wimbledon et il l’a eu. Son regard et l’intensité de son jeu, par rapport à Monte Carlo, c’était le jour et la nuit. Il est monté en puissance et demain le titre vaudra triple.

    • Sylvie 19 mai 2012 at 22:45

      D’accord sur le fait qu’il ne s’est pas couché devant Djoko, sa balle de match sauvée en est la preuve mais je ne crois pas qu’il soit traumatisé par ce match. Il n’avait pas le niveau ce soir mais on a vu au second set que, dés qu’il gomme un peu les scories, il peut encore tout à fait rivaliser. En ce sens, sa fin de second set est très rassurante. Et rien ne dit que Djokovic gagnera forcément leur prochain match. Federer est passé totalement à côté du premier set et manquait un peu de jus. Il n’aurais pas forcément gagné non plus mais là il est parti avec un handicap d’un set face à un joueur qui, lui, voulait vraiment sa finale;

  28. Arno, l'homme des antipodes 19 mai 2012 at 23:34

    Drogba. Putain qu’il la mérite, celle-là !!! Un très très grand moment de sport, couplé à la détresse des joueurs du Bayern, à domicile, qui ont laissé échappé un match quasiment acquis…

    Content, Karim ?? ;)

    • karim 20 mai 2012 at 11:30

      Même pas.

      • Arno, l'homme des antipodes 20 mai 2012 at 12:26

        C’est pas toi qui disait que Chelsea était un peu comme la 2ème sélection nationale Ivoirienne ??

        En même temps, je crois que c’est toi aussi qui avait un peu été dégoûté par le jeu des Blues contre le Barça… ^^

      • Jérôme 20 mai 2012 at 14:17

        Une autre façon de positiver cette finale de la C1, c’est de se dire qu’au moins ce n’est toujours pas cette année que Ribéry pourra se gargariser d’avoir gagné la Coupe.

    • NTifi 20 mai 2012 at 12:12

      Oui Drogba, Lampard et Terry l’ont mérité cette LDC. Ils ont joués avec courage et combativité. Après dommage pour le Bayern qui ont dominé largement mais n’ont pas été réalistes.

  29. Ulysse 20 mai 2012 at 01:50

    Apparemment je n’ai pas loupé grand chose en sortant ce soir. A dans deux semaines. Portez-vous bien !

  30. antsiran23 20 mai 2012 at 10:44

    Le bon, la brute et le truand !

    Je viens de regarder les deux matchs d’hier. C’est une évidence.
    La violence de Nadal, sa rage de montrer sa supériorité physique est indécente. Brutale. Il ahane comme un malade. Le tennis devient une véritable affaire de biscotaux. On est loin de la subtilité de Panatta. Ses variations de coups frappés, slicés, amortis, profonds, placés… Difficile de ne pas être nostalgiques de ce tennis.

    Nole, c’est la même chose. L’essuie-glace. Je ramène tout. Et quand çà devient serré, je me mets à ahaner comme pour faire peur… Oh comme il est fort et viril.

    Et il y a Federer. Franchement je ne l’ai pas trouvé à la ramasse. Il donne l’impression de tester quelques trucs, genre retours gagnants, endurance en fond de court. Il se teste, il s’évalue. Et nous gratifie de coups sublimes. L’impression qu’il danse sur le court est renforcée par le déplacement de sprinter marathonien qu’est Nole (il n’y a qu’en tennis qu’on réussit à réunir ces deux disciplines). Lui il est léger comme l’air. Aérien. Cinglant. Créatif. Franchement bon. Et comme je le comprends de ne pas en faire davantage. Se taper Nole puis Nadal, un truand suivi d’une brute une fois par an, à RG, çà suffit. Surtout ne pas perdre de vue ses objectifs…

    Ferrer ? Je ne sais pas quoi en penser. Ce qui est con dans son cas c’est qu’il fait tout comme Nole et Nadal, mais en un peu moins costaud. La messe est dite.

  31. May 20 mai 2012 at 11:03

    Bonjour à tous,

    Un déménagement avec travaux toujours en cours… pas de connexion internet digne de ce nom mais ça ne va pas tarder… Pas vu un seul match de tennis depuis des semaines… en retard de maintes articles, tous plus attrayants les uns que les autres à rattraper… ajoutez à cela une flémingite aigüe et pas non plus très enthousiasmée par les débats sans fin sur la légitimité des uns et des autres et autres polémiques rabattues un millier de fois… à la rue au boulot donc pas mal d’heures sup’… Pour ces raisons et d’autres moins avouables, je me suis un peu détournée de toute participation active mais en aucun cas une désertion définitive ni de quelconque ressentiment.
    Voilà, c’est très touchant d’avoir une pensée pour les absents.

    Ah oui, cette année je vais à Roland mais pas de cador dans mon agenda, je vais m’intéresser à l’arrière « court » et découvrir l’envers du décor, celui des qualifications… un tout autre univers, j’espère une bouffée d’air frais…. Qui sait peut-être vais-je assister aux premiers pas d’un futur géant…

    • Sylvie 20 mai 2012 at 11:11

      Salut May ! Contente de te relire et de voir que tu ne nous boudes pas. Bonne idée d’aller voir les qualifs de Roland. Peut-être pourras-tu nous faire un article ?

    • William 20 mai 2012 at 12:17

      Bon retour May !

    • Arno, l'homme des antipodes 20 mai 2012 at 12:23

      MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAY !!!!!

      Je ne dirai qu’une chose: ah quand Mayme !!!!!! ;)

    • Quentin 20 mai 2012 at 14:59

      May! Ça me fait sacrément plaisir de te relire!

  32. NTifi 20 mai 2012 at 12:16

    Bon la finale tant attendu cet après midi à 16h. Djoko a retrouvé un très bon niveau en témoigne sa victoire face à Fed hier, il sera donc favori.

    Nadal devra faire attention car ce ne sera pas le même Djoko qu’à MC.

    • Arno, l'homme des antipodes 20 mai 2012 at 12:28

      Pour moi, c’est l’archétype du 50/50, cette finale.

      Nole est à fond, Nadal est à bloc, tout ce qu’on peut dire c’est que ça va chier. Mais ça va pas se jouer à grand chose.

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