Pouxologie, pouxomachie et poux encore

By  | 6 avril 2012 | Filed under: Insolite

Dans le ten­nis comme le cheveu, le pou est un para­site qui s’instal­le sur l’exis­tant et lui pompe ses re­ssour­ces sans payer d’impôt. Plus agaçant et gênant que vrai­ment dan­gereux, il s’in­vite là où on ne l’at­tend pas et veil­le scrupuleuse­ment à pour­rir la vie de son hôte in­volon­taire. Je vous pro­pose une étude pouxologique du monde de la petite balle jaune ; âmes sen­sib­les au beau jeu s’abstenir.

Nous re­com­mandons en préam­bule la lec­ture de l’ouv­rage référence qui a jeté les bases de la pouxologie, l’ex­cellent Poux voir de lente chr­ist du Dr Jean­ne dont nous re­prenons de lar­ges extra­its dans cet ar­ticle.

Le pou, c’est ce joueur qu’on veut in­sig­nifiant mais qu’on ne peut ig­nor­er, ce gars sans coup fort mais dont on n’ar­rive pas à trouv­er les faib­lesses. Le pou c’est bien connu, on fait tout mieux que lui mais à la fin c’est quand même lui qui gagne. Le pou n’a pas la foud­re de Zeus dans sa raquet­te, son talent se niche ail­leurs : le pou sabote, phagocyte, para­site les jeux les plus bril­lants et en fait de la pâtée pour chien (le pou est souvent ami avec un chien).

Tout joueur de club a déjà approché un pou, par­fois sans le savoir. Le pou, c’est le gars con­tre qui vous adorez faire des points, voire des sets, sans enjeu parce qu’il ne peut pas vous faire « mal » du tout, ce qui vous per­met de travaill­er vos ap­titudes à la maçon­nerie (par­pa­ings). Ap­titudes qui s’en­volent en match of­ficiel ou en tour­noi quand cel­les du pou – tout re­mettre – re­stent in­alién­ables… Si bien que vous priez pour ne jamais, jamais, le re­ncontr­er en tour­noi. Les mamel­les nour­riciè­res de son (anti)jeu sont la régularité, l’en­duran­ce et la hargne. Le pou n’a peur de rien, joue tout le temps, longtemps, et de préférence sur un rythme effréné. Le pou n’a qu’un ob­jec­tif, re­mport­er le de­rni­er point du match ; les hour­ras de la foule soufflée par une accéléra­tion météorique, il vous les lais­se. Pour ar­riv­er à ses fins et com­pte tenu des faib­les moyens tech­niques dont il dis­pose, il n’a d’autre opt­ion que de puis­er dans ceux de son ad­versaire, le faire sur-jouer, lui faire per­dre la tête.

Comme le chat, le pou a neuf vies et ne peut mourir qu’une fois par set. Faites le cal­cul pour vérifi­er, même après un marat­hon de cinq sets il lui en reste quat­re au moins. Le pou cuit très len­te­ment, même quand il a l’air agonisant, luit en­core au fond de son œil la flam­me de l’embrouil­le. Il se relève et vous pour­rit la vie en­core et en­core. Comme un trou noir, il a la faculté d’happ­er la lumière et faire dis­paraître les ten­nis les plus bril­lants. Le pou n’a pas de fan, per­son­ne n’aime jouer con­tre lui et per­son­ne n’aime le voir jouer. Pou lui en chaut.

Pour éviter toute con­fus­ion avec une autre espèce de ten­nisman détest­able, précisons que malgré des similitudes le pou et la teig­ne sont deux races bien différenciées. Le pou fait déjouer quand la teig­ne cherche à em­merd­er. La teig­ne est un juste un ten­nisman très méchant et sans talent qui gagne parce qu’il hait l’autre et est prêt à tout pour le niqu­er pro­fond. La teig­ne c’est Jeff Taran­go ou Greg Rusedski, un con­nard en somme. Des croise­ments de poux et de teig­nes ont bien été tentés, le résul­tat s’ap­pelle un peig­ne (on reste dans le cheveu).

Fin de ce long préam­bule, pas­sons à l’étude pouxologique pro­pre­ment dite. Cette clas­sifica­tion n’en­tend pas être ex­haus­tive, la pouxologie étant une sci­ence très vaste aux con­tours mal en­core cir­conscrits.

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Pouximinus Mobilet­tus

Égale­ment appelé pou com­mun ou pou motorisé basique. Son leit­motiv ? La co­ur­se. Le pou com­mun est cap­able de tenir 80% de sa vites­se maxi sur une dis­tan­ce de 225km avec vents contra­ires de force 5, à jeun. Le pou com­mun ne fait pas de faute, pas de points gag­nants, mais a la faculté de re­mettre autant de fois que néces­saire la même balle pour­rie dans le même périmètre jusqu’à com­bus­tion de l’ad­versaire. Le pou com­mun est le seul joueur qui a un face-à-face positif con­tre le mur.

Le pou com­mun est en général d’assez petite tail­le et très peu puis­sant, ce qui lui évite de faire des fautes en lon­gueur. Avec son déplace­ment et sa régularité, son art du con­tre et du passing-shot en font un re­dout­able joueur de dur.

Pouxomac­hie : pour le vaincre il faut le cas­tagn­er. Le seul lan­gage que pouximinus mobilet­tus com­pren­ne est celui de la viol­ence ; es­say­er de ruser ou le raisonn­er ne mènera à rien. A coups de tatanes dans la gueule vous de­vriez y ar­riv­er pour peu vous gar­diez vos bal­les dans les li­mites du court. Gar­dez à l’esprit que ramené à ses men­sura­tions, le court a la tail­le d’un ter­rain de futs­al et sa balle ne sor­tira pas des li­mites.

Son papa : Ar­naud Clément.

Sa maman : Kimiko Date.

Si c’était un autre an­im­al : un dingo.

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Pouximus ag­ressus

Égale­ment appelé pou ag­ressif ou pou pour­ri (bien qu’il ne sente pas vrai­ment bon). Le pou ag­ressif est celui qui prête à con­fus­ion avec la teig­ne, évoquée tantôt. C’est un an­imal/joueur accroc­heur dont la force de préhens­ion sur la racine du cheveu est de l’ordre de 105Nm malgré son faib­le tour de bi­ceps. Son fonds de com­mer­ce c’est la hargne, la haine de la défaite, son ap­titude au com­bat. Quand on monte sur le ring court con­tre lui il faut être prêt aux pires at­rocités, faute de quoi il vous bouf­fera la vésicule bi­liaire et fera des con­fet­tis de votre épider­me. Le pou ag­ressif fait peur à l’ad­versaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psyc­hologique. Les ar­bitres notam­ment le craig­nent be­aucoup.

Pouxomac­hie : le sur­class­er. Le pou ag­ressif a un talent limité et une vites­se de balle assez ridicule, dans un très bon jour un shot­mak­er peut le battre assez aisément car il est moins bon en défense que le pou com­mun. Le tout c’est de pouvoir gard­er sa con­centra­tion et main­tenir un niveau de jeu très élevé. Il s’en­gouffre dans la moindre brèche et re­col­le tout de suite au score. C’est moins re­luisant mais on peut égale­ment viser sa han­che en plas­tique pour abréger le com­bat.

Son papa : Lleyton Hewitt.

Sa maman : peu ou pas d’in­forma­tion sur elle ; elle l’a ab­an­donné à la nais­sance. On soupçonne Guil­lermo Canas d’être la mère putative.

Si c’était un autre an­im­al : un pit­bull non vac­ciné.

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Pouximus terra

Espèce classée claire­ment parmi les nuisib­les avec le rat et le cafard, le pouximus terra est com­muné­ment appelé pou de terre (tout le monde con­nait l’his­toire du pou de terre et du pou de fer). Le pou de terre met stric­te­ment en applica­tion les précep­tes de la pouxop­hilie mais les com­bine avec la sci­ence oc­cul­te de la terre bat­tue, sur­face qui favor­ise sa toxicité. Un lift déprimant, des coups de fond de court en béton armé, une lon­gueur de balle extrême et une end­uran­ce naturel­le ébourif­fante font du pou de terre une sorte de re­mpart in­franchiss­able. L’espèce a en­core été améliorée récem­ment avec la gref­fe d’un turbo à géométrie vari­able et un moteur électrique d’ap­point al­i­menté par une bat­terie lithium-ion logée dans l’anus du joueur (non, il ne fait plus caca).

Pouxomac­hie : pour vaincre les poux de terre il n’y a quasi­ment pas d’autre sol­u­tion qu’es­say­er de les at­tir­er loin de la terre bat­tue, ce qui n’est pas une sinécure. Sur la sur­face ocre, seule leur pro­pens­ion à l’anthropop­hagie peut net­toy­er les tab­leaux des tour­nois. Le de­rni­er pou re­stant ne pour­ra être battu que par un joueur de talent en pleine bour­re.

Son papa : David Ferr­er.

Sa maman : Arantxa Sanchez.

Si c’était un autre an­im­al : une hyène. Ça peut co­urir toute la nuit, ça a une mâchoire aussi puis­sante que celle d’un sauri­en, et ça n’a pas de prédateur naturel (se déplace en bande ce qui pose problème au lion, son seul Némésis).

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Pouximus phas­mae

Égale­ment appelé phas­me ou pou phas­mique arachné­en, c’est le pou à l’état gazeux. Il se caractér­ise d’abord par un corps ex­clusive­ment os­seux, sans muscle aucun, ce qui lui confère une gran­de légèreté qui ne pose problème que par grand vent (on en a perdu un à In­dian Wells récem­ment). Le pou phas­mique arachné­en tisse sa toile gluan­te faite de re­mises mol­les et co­ton­neuses, dans les­quel­les se prend le joueur ad­verse qui est achevé d’une accéléra­tion aussi soudaine qu’irrémédi­able. Le phas­me util­ise au maxi­mum de ses capacités son pouvoir sédatif mais sait égale­ment accélérer le jeu au mo­ment où on s’y at­tend le moins. Il est in­saisiss­able car gazeux. C’est le seul pou doté d’une vraie vites­se de balle.

Pouxomac­hie : pour vaincre le phas­me il faut savoir ex­ploit­er les fail­les de son ment­al. Bien qu’il soit un maître tac­tici­en avéré, son désir d’échapp­er à son de­stin phas­mique et sa dif­ficulté à s’ac­cept­er comme tel le pous­sent à re­cherch­er l’évolu­tion de son jeu vers une forme plus sol­ide, sinon li­quide. Il n’y ar­rive pas en­core et au contra­ire perd un peu de sa force molle et col­lan­te dans les méandres de ses di­gress­ions in­ter­nes. To phas­me or not to phas­me, that is the ques­tion.

Son papa : Gil­les Simon.

Sa maman : la maman de Gil­les Simon.

Si c’était un autre an­im­al : un laman­tin ou un dugong qui soudain nagerait plus vite qu’un es­padon.

A Jean­ne

Par­don à tous ceux qui ont lu jusqu’au bout…

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289 Responses to Pouxologie, pouxomachie et poux encore

  1. karim 9 avril 2012 at 15:36

    Justement je me disais chez les tenniswoman y’a plein de lesbiennes ça ne choque ni dérange personne, certaines sont même devenues iconiques. Mais chez ces messieurs par contre jamais le moindre petit commencement de coming out. Pourtant on sait qu’il y en a forcément, et un gars comme richard qui est loin d’etre un monstre de solidité mentale ne peut qu’être à la masse si ce qu’on suppose est vrai. Je me dis que ce gars n’a vraiment, vraiment, vraiment pas eu la vie qu’il voulait. Quelle prison!

  2. Antoine 9 avril 2012 at 15:47

    Ben oui…je n’ai pas d’autre élement autres que ceux que j’ai mis bout à bout dans ce post mais c’est la conclusion à laquelle je suis parvenu il y a un moment au vu de ces épisodes étranges. J’ignorais ce que rapporte William, à savoir que certains l’auraient appelé Gaysquet, mais cela conforet l’idée nien sûr…

    Il ne faut pas croire que cela a été pour autant facile pour celles qui ont fait été de leur homosexualité comme Amélie par exemple. Vous vous rappelez des propos d’Hingis sur elle à ce moment là ? Ignobles… Mais chez les hommes, c’est manifestement plus difficile encore..

  3. inès 9 avril 2012 at 16:59

    Encore une fois, si cette hypothèse est juste (mais, l’est-elle ?), Forget a évité les heurs, blessures et quolibets douteux en sortant Gasquet d’une sélection qu’il méritait, sur terre.

    Pourtant Gasquet aime jouer en France quand il a un public qui le soutient, sur un grand court, contre un bon joueur ! C’est là qu’il donne son maximum et arrive à produire un jeu qui se rapproche un peu plus de ce qu’il fait à l’entrainement.

    Car à l’entrainement, il est proprement hallucinant, les étrangers qui le voient n’en reviennent pas de ce qu’il fait ! Federer, Nadal, Djoko, Murray le recherchent comme partenaires en début de tournois car ils savent qu’ils auront la meilleure opposition pour se préparer. Ljubicic le dit bien qui s’entraine assez souvent avec lui !

    Mais voilà, en France, il est perçu autrement, comme une sorte de raté, de faible mentalement et physiquement ou de gars qui n’en a rien à faire de sa carrière.
    Sur les forums de tennis, ici comme ailleurs, quand il bat un bon joueur, c’est que ce dernier était dans un mauvais jour et quand il perd même en inquiétant le numéro un, il n’a encore droit qu’à des critiques ! Dernier exemple : Miami où il fait un meilleur score contre Djoko que Murray ou Monaco et qui en a parlé en bien ? On a surtout lu qu’il était incapable de conclure et autres commentaires positifs ! Alors même si on n’est que 2 ou 3 à trouver cela injuste, on va continuer à croire en lui et à rétablir certains faits, le concernant (n’est-ce pas Patricia ?)

    • Bapt 9 avril 2012 at 17:30

      Officiellement, Forget a proposé à Richard Gasquet de jouer contre les Etats-Unis mais celui-ci a expliqué qu’étant donné ses douleurs au bras, il ne pouvait servir au meilleur des cinq sets… 
      Cela semble être des raisons intra-sportifs qui ont guidé Forget.
      Par ailleurs, même si Gasquet subit des quolibets sur les forums, j’ai l’impression qu’il y a aussi beaucoup de personnes qui apprécient son jeu. Et quand il effectue de belles séquences (car actuellement contre les tout meilleurs il n’effectue que de belles séquences et quasiment jamais un grand match de bout en bout), tout le monde le reconnaît.

      Quant à la question de son homosexualité éventuelle (ce que j’ai déjà entendu d’ailleurs) et d’une ambiance douloureuse pour lui dans l’équipe de CD, ambiance due à d’éventuelles propos lourdingues de Llodra, ça fait quand même trois conjectures qui s’accumulent. Soit un peu trop pour que je suive là… 

  4. Antoine 9 avril 2012 at 17:11

    Tu réponds en partie à ta question: pourquoi Richard n’arrive t il que trop rarement à reproduire en match ce qu’il fait à l’entraînement ? Parce qu’il a plus de mal que les autres à gérer la tension. D’ailleurs Ljubicic le dit aussi d’une autre manière: il n’y a aucune raison tennistique pour laquelle il ne pourrait pas faire partie du top 5 mais s’il reste trois mètres derrière sa ligne et recule dès que c’est tendu, cela ne marche pas. Il n’y a que lui qui peut se décider à le faire. Il dit aussi en substance que quand on est content de son classement, on ne monte pas. Et je crois que Gasquet est content de son classement, de ne plus être sous les feux des projecteurs…

    Maintenant, si l’hypothèse le concernant est fausse, pourquoi Richard donne t il l’impression d’être aussi souvent mal dans sa peau alors qu’il n’a plus toute cette pression médiatique ?

    Je pense aussi qu’il y a des choses qui vous marque à vie quand on est jeune: si à Monte Carlo en 2005, Richard avait gagné contre Nadal et perdu contre Federer, il ne serait pas le même joueur que celui qu’il est en ayant fait l’inverse..

  5. karim 9 avril 2012 at 18:26

    @ Antoine: Ulysse n’a jamais dit qu’il était aussi fort que FED, je crois qu’il a dit qu’il fait les mêmes coups que lui, en aussi fluide, et qu’ils avaient deux jeux semblables. En fait il a dit que FED lui ressemblait. Non?

    • Antoine 9 avril 2012 at 18:29

      Ce n’est sans doute qu’à la fin que l’on connaitra le fin mot de l’affaire, mais je pense que le Suisse finira par reconnaitre sa dette envers Ulysse. Sans verser de royalties.

  6. inès 9 avril 2012 at 18:31

    En fait, Antoine, je ne peux pas plus répondre à ma question que toi !
    Mais par contre en envisageant l’hypothèse juste, cela permet de relier certains faits et de leur donner du sens.

    Bapt, il y a beaucoup de spectateurs qui apprécient de le voir jouer, certes, mais beaucoup moins d’internautes qui en disent du bien. Sa victoire contre Tipsarevic à l’AO est passée inaperçu. Je crois avoir lu par contre, dans ce forum, que le serbe avait été nul. C’est juste une illustration !

    • Nath 9 avril 2012 at 19:14

      Je pense que l’idée qu’on a des internautes dépend de ses propres goûts. Toi tu l’apprécies (euphémisme ?) et donc tu vois plus les réactions négatives qu’il suscite. Moi qui ne l’aime pas du tout, je trouve son nombre d’admirateurs important !
      Cependant, je dois reconnaître que pour avoir lu plein d’avis sur lui au fil des années, l’impression générale ne va pas vers l’amélioration.

      PS : Tipsa a vraiment fait un match pourri contre lui, du moins la partie que j’ai vue.

  7. inès 10 avril 2012 at 07:05

    Merci Nath d’illustrer mon exemple !

    Maintenant si je dis Federer ne bat Nadal que s’il est blessé et Djokovic que si ce dernier joue vraiment mal, tu en penses quoi ?

    Ta réponse sera très proche de la mienne, je pense !

  8. Le concombre masqué 10 avril 2012 at 14:23

    Je salue plus rapidement que je ne le voudrais cet énoorme article de karim. C’est grâce à ce genre de papiers que 15love est unique.
    Issu du tennis de table, je peux vous dire que les poux y prolifèrent plus encore, un vrai scandale. il y a même du matériel spécial poux (picots sur les raquettes) qui permet d’inverser les effets…j’ai vu des joueurs briser leur raquette sur leur genou contre des master poux.

    • Babolat 10 avril 2012 at 15:55

      Les picots… c’est le mal. !!

  9. Le concombre masqué 10 avril 2012 at 14:36

    et fieldog remets barney, ON S4Y? PERD;
    Sylvie, idem pour le marsu stp
    :D

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