Le Top 3 des plus grands « autres » exploits en Grand chelem

By  | 31 mars 2012 | Filed under: Top 5

Voici mon Top 3 des plus grands aut­res ex­ploits en Grand Chelem. Le critère prin­cip­al sur lequel s’est basé cette sélec­tion par­ticuliè­re n’est pas tant l’exploit en lui-même que la dif­ficulté, pour le champ­ion ou la cham­pion­ne, que re­présen­tait cet ac­complis­se­ment à l’instant T. Mais pour­quoi le mot « autre » me direz-vous ? Tout simple­ment car l’auteur de cet ar­ticle juge que cer­tains ex­ploits ont été in­jus­te­ment méses­timés ou pas célébrés à leur juste valeur pour la seule et uni­que raison qu’ils n’ont pas été réalisés par les « bon­nes » per­son­nes ou qu’ils ont été réalisés aux dépens de ces de­rni­ers. Tel un ven­geur masqué, ce top 3 vient réparer ces man­ques.

1) Fin­ale de Roland-Garros 1984 : Lendl bat McEn­roe 3/6 2/6 6/4 7/5 7/5

Di­manche 10 juin 1984, Paris, Stade Roland-Garros. John McEn­roe, le numéro 1 mon­di­al, est au zénith de sa carrière. Il joue mieux que jamais, a re­mporté les 42 pre­mi­ers matches de sa saison. La terre bat­tue, sa sur­face en­nemie, semble s’être soum­ise à l’ar­tiste. D’ail­leurs en ce jour, il mène deux sets à zéro face à Ivan Lendl, le chick­en, le riant Tchèque, en jouant peut-être le meil­leur ten­nis d’at­taque sur terre bat­tue de l’his­toire.

Lendl, celui que l’on se plait à haïr ou à lui de­mand­er de re­ntr­er à la maison au lieu d’être en fin­ale de l’US Open. D’ail­leurs, les fin­ales de Grand chelem ne sont claire­ment pas la tasse de thé du Tchèque, qui fait déjà par­tie du Top niveau mon­di­al de­puis 1981… mais a perdu ses quat­re premières fin­ales de Grand chelem, dont deux échecs mor­tifiants con­tre ce « vieux lion » de Con­nors. Alors, pour un seri­al loser tel que lui, cette con­figura­tion est sans doute la pire pos­sible pour vaincre cette mal­édic­tion. Tout le monde avait déjà en­trevu sa défaite, même le pub­lic qui se met à l’en­courag­er, non pas par coup de foud­re en­v­ers lui mais de peur que la fin­ale se ter­mine trop vite.

Du coup, ce qui va suiv­re tient de l’ex­ception­nel, du légen­daire. Lendl se re­bel­le, joue mieux, s’accroc­he. McEn­roe ne s’écroule pas contra­ire­ment à ce qui a été trop souvent raconté, n’a pas de break d’avan­ce non plus dans ce troisiè­me set que Lendl re­mpor­te au for­ceps 6/4. McEn­core aura beau mener 4-2 dans le quat­rième set, Lendl ira re­mont­er ce déficit et em­poc­hera la man­che 7/5. Dans le de­rni­er set, le sus­pen­se de­meure à son com­ble, chaque joueur tient son ser­vice jusqu’au fameux douzième jeu où Lendl ob­tient deux bal­les de break qui sont deux bal­les de match. La première est sauvée avec ap­lomb par « Big Mac ». Sur la secon­de, McEn­roe choisit un ser­vice slicé qui re­pous­se le Tchèque loin du court et l’ob­lige à re­tourn­er assez court. Mais alors que l’Américain a une volée facile à plac­er dans un court tout ouvert, il la dépose dans le co­uloir.

Lendl peut lever les bras, il a gagné ce match et a enfin re­mporté un tour­noi du Grand chelem après quat­re ten­tatives in­fruc­tueuses. McEn­roe ne sera plus jamais aussi pro­che de s’im­pos­er Porte d’Auteuil et, malgré une année 1984 fan­tastique, cette défaite le mar­quera in­dubitab­le­ment. Nombreux sont ceux qui con­sidèrent ce di­manche 10 juin comme un jour funes­te, re­gretté ou re­grett­able, une tragédie en cinq actes à Roland-Garros. Moi je vois là l’un des plus grands tri­omphes de l’his­toire. Lendl a re­ssus­cité tel un phénix dans ce match en re­venant de deux sets à zéro et a réussi à enfin em­poch­er un Grand chelem dans la situa­tion la plus dif­ficile qui soit. Rien que pour cela, ce qu’il a réalisé est tout simple­ment le plus grand com­eback en fin­ale de Grand chelem.

2) Roland-Garros 1989 : L’in­sensé tri­omphe de Chang

Mic­hael Chang a 17 ans et 3 mois, il est en huitièmes de fin­ale de Roland-Garros 1989 face à Ivan Lendl, co-propriétaire de ce tour­noi dans les années 1980 avec Mats Wiland­er. De­puis 1981 en effet, il y a toujours eu l’un des deux joueurs en fin­ale de ce tour­noi où ils ont le même pal­marès, trois vic­toires et deux places de fin­alis­tes – dont une per­due face à l’autre. Chang n’est donc pas favori con­tre Lendl, et c’est logique­ment qu’il se retro­uve mené deux sets à zéro… C’est là que l’incroy­able va se pro­duire et que le tour­noi de­viendra com­plète­ment im­prévisib­le. Chang, avec sa sci­ence du jeu et son ab­néga­tion, re­mon­te à deux sets par­tout et, dans le cin­quiè­me set, au bord de l’épuise­ment (sa mère lui in­dique le rythme de re­spira­tion à suiv­re) , réussit à faire craqu­er men­tale­ment le Tchèque en deux temps : pre­miè­re­ment avec son myt­hique ser­vice à la cuillère et de­uxiè­me­ment avec sa posi­tion très avancée en re­tour de ser­vice qui pous­se Lendl à une doub­le faute fatale sur balle de match.

Chang bat en­suite Ronald Agenor en quarts, puis Ches­nokov – tom­beur de Wiland­er – en de­m­ies, tous deux en quat­re sets, et de­vient ainsi le plus jeune fin­alis­te de l’his­toire du tour­noi. Face à lui se dres­se Stefan Ed­berg, un joueur plus âgé (22 ans) et sur­tout plus ex­péri­menté que lui en Grand chelem (trois tit­res déjà), même si la présence en fin­ale d’un tel attaquant-né relève aussi de la sur­pr­ise car la terre bat­tue est loin d’être sa meil­leure sur­face. Malgré cela, Ed­berg de­meure le favori et Chang l’out­sid­er… Mais le gamin a l’habitude de cela de­puis le début de son tour­noi et, bien que le pub­lic soit derrière son ad­versaire, il ne se montre pas im­pres­sionné. Il expédie le pre­mi­er set manu militari 6/1, avant qu’Ed­berg retro­uve son jeu d’at­taque flam­boyant et re­mpor­te les deux man­ches suivan­tes 6/3 6/4.

C’est à ce moment-là que Chang va montr­er une bravoure et une force men­tale ex­cep­tion­nelles pour un adoles­cent. Dans le quat­rième set, Ed­berg domine et ob­tient dix bal­les de break qui sont pre­sque des bal­les de match : Chang va toutes les sauv­er une par une et finit par em­poch­er le quat­rième acte 6/4. Et le com­bat est alors loin d’être ter­miné. Le pre­mi­er jeu de la cin­quiè­me man­che dure 17 minutes et Ed­berg par­vint à pre­ndre le ser­vice de l’Américain. Toutefois Chang a en­core de la re­ssour­ce, Ed­berg un peu moins. Le camarade de promo d’Agas­si et Sampras n’est pas ce que seront plus tard des Ver­kerk ou Soderl­ing, fin­alis­tes sen­sation­nels dont le talent s’étiole le de­rni­er jour. De ce fait, il va trouv­er l’éner­gie pour com­bl­er ce break de re­tard, puis fin­ale­ment se détach­er et mener 5-2. Dans le de­rni­er jeu, Ed­berg com­met trois fautes en coup droit, dont une sur la balle de match, dans le filet : Chang réalise l’exploit majus­cule, il a re­mporté un tour­noi du Grand chelem à seule­ment 17 ans et 3 mois, un re­cord qui n’est pas près d’être battu.

Je conçois que cer­tains amateurs de ten­nis d’at­taque et sup­port­ers d’Ed­berg puis­sent avoir été déçus par le résul­tat final de ce match, mais faire pass­er le 11 juin 1989 comme un jour funes­te pour le ten­nis, un crime con­tre ce sport, sans félicit­er l’exploit fan­tastique que con­stitue la vic­toire d’un adoles­cent de 17 ans, témoig­ne pre­sque d’un man­que de re­spect.

3) Fin­ale de Roland-Garros 1989 : Sanchez bat Graf, où quand David ter­rasse Goliath

La fin des années 1980 voit l’avène­ment de l’une des plus gran­des cham­pion­nes de l’his­toire du jeu, la joueuse ouest-allemande Stefanie Maria Graf. En 1987, Roland-Garros est déjà con­quis, puis, en 1988, tous les tour­nois du Grand chelem ainsi que l’or olym­pique tom­bent entre ses mains pour un « Gold­en Slam » légen­daire. Con­ser­vant son titre à Mel­bour­ne en jan­vi­er 1989, Stef­fi Graf est vir­tuel­le­ment in­vin­cible et la gran­de favorite de la fin­ale de l’édi­tion 1989 de Roland-Garros, c’est évidem­ment elle. Sur­tout qu’en face se dres­se Arantxa Sanchez Vicario – sœur de Javi­er et Em­ilio – 17 ans et 6 mois lors de ce qui est sa première fin­ale en Grand chelem. La précédente néop­hyte en fin­ale majeure n’avait tenu que 38 minutes con­tre la reine Stef­fi, sans même gagn­er le moindre jeu…. On s’at­tend donc au pire pour la petite Es­pagnole.

Seule­ment voilà, Arantxa ne vient pas sur le court sans am­bi­tion ni plan de jeu. De­puis deux ans, Stef­fi Graf détruit ces ad­versaires grâce à un coup droit fan­tastique qui lui a valu le sur­nom de Fraulein Forehand (Mademoisel­le coup droit). Ses ad­versaires es­saient donc toujours d’in­sist­er sur son re­v­ers, que Graf ne fait que slicé, mais elles se retro­uvent con­frontées à une autre qualité de Stef­fi : son fan­tastique jeu de jam­bes que lui per­met de tourn­er auto­ur de son re­v­ers et de réutilis­er ce fabuleux coup droit. C’est sur ce point qu’Arantxa va en­ray­er la mac­hine al­leman­de. Com­ment ? En jouant systématique­ment le coup droit de Graf, elle éteint alors l’ef­ficacité de son ter­rible jeu de jam­bes. Avec sa défense et son ab­néga­tion extra­or­dinaires, par­semées de quel­ques échan­ges con­clus au filet (oui, j’ai bien écrit « au filet »), Arantxa va faire mieux que Zvereva, be­aucoup mieux : elle va re­mport­er le pre­mi­er set au jeu décisif 8-6.

Se sen­tant piégée, Graf va com­menc­er à jouer plus à l’intérieur du court, voire pre­ndre le filet, une stratégie payan­te qui lui donne le second set 6/3, con­clu sur le ser­vice de son ad­versaire. Au début du troisiè­me acte, on s’at­tend à ce que l’Al­leman­de s’échap­pe définitive­ment vers le titre, mais non. Le « bour­don de Bar­celone » résiste avec des défen­ses héroïques, fait tout simple­ment pre­uve d’un caractère de cham­pion­ne. C’est elle qui va port­er l’es­tocade en breakant à 5-5, pour ser­vir pour le titre. Et comme une cham­pion­ne toujours, elle ne tremblera point et va con­clure sur sa première balle de match. Après un de­rni­er re­v­ers slicé de Graf dans le filet, elle lais­se éclat­er sa joie, lance sa raquet­te et s’écroule. In­croy­able mais vrai : Stef­fi Graf a été vain­cue en Grand chelem, au bout de 41 vic­toires d’affilée ! L’Al­leman­de est re­devenue humaine, vain­cue par une jeune cham­pion­ne de 17 ans et demi, une bleue en fin­ale de Grand chelem qui a fait tomb­er un mythe dans son pro­pre jar­din. La Reine Stef­fi est détrônée. Pour ce que représente Graf et les per­for­mances ahuris­santes de l’Al­leman­de à cette époque, Arantxa a tout simple­ment ac­compli un ex­ploit col­oss­al qui méritait ample­ment sa place dans ce top 3

Voilà donc mon top 3, vous êtes invité bien évidem­ment à pro­pos­er le vôtre, si bien sûr vous avez sup­porté le choc émotion­nel de cet ar­ticle…..

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379 Responses to Le Top 3 des plus grands « autres » exploits en Grand chelem

  1. antsiran23 2 avril 2012 at 17:20

    Le big four écrase tout ! Voici un scoop de l’Equipe. On a eu Federer écrase tout, puis Federer-Nadal écrasent tout, puis Nadal écrase tout juste avant Djokobite écrase tout et maintenant le big four écrase tout… Un jour on aura le big 5, le big 10 et le big 100 ? Franchement, je ne vois pas ce qu’il y a d’exceptionnel à cette situation.

    En tout cas merci Antoine pour ton analyse détaillée sur les raisons de ne pas se pâmer devant Djokodope.

    Et puis, Karim qui se met à défendre Djokodaube !!! Comment a-t-on pu aimer Sampras et supporter ce tennis robotique ??? Oui oui je sais, il aime provoquer. Mais là, c’est pas crédible.

    • Ulysse 2 avril 2012 at 17:30

      C’est pas vraiment un scoop parce qu’il n’y a pas de surprise mais c’est vrai.

      Objectivement celà fait 4 ans que le big four est stable bien au-dessus de tout le monde et ça c’est du jamais vu. Auparavant il y avait 4 ans que le duopole Nad-Fed était stable, encore auparavant il y avait 4 ans que Fed écrasait le circuit tout seul. Dans chaque cas on a une domination d’une ampleur x durée inédite.

    • MacArthur 2 avril 2012 at 17:39

      Karim se met à défendre Djokopope peut être parce que ce même Djokopope a tout compris: divisier pour mieux regner. Oui oui, ça marche même au sein de la communauté des 15LTiens.

      Dans la mise en oeuvre de sa stratégie, Djokopope a trouvé la recette: déclarer publiquement que Sampras était son joueur préféré pour s’allier Karim envers et contre tous :-)

      D’ailleurs, ça m’a fait rire que Djokopope ait déclaré durant IW que son rêve serait de jouer contre Sampras, même en exhibition; de retourner notamment ses services…. Quelques jours plus tard, John Isner lui avait gentiment fait comprendre qu’il avait encore du chemin à parcourir :-)

  2. David 2 avril 2012 at 17:45

    Monfils et Fish forfaits pour le quart de Coupe Davis.

    • MacArthur 2 avril 2012 at 17:47

      Fish remplacé par Ryan Harrison.

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 18:37

        Pas sûr du tout que la France y soit gagnante…

      • MacArthur 2 avril 2012 at 22:06

        Monfils remplacé par Simon.

  3. William 2 avril 2012 at 17:58

    Monfils forfait ? On va peut-être commencer à se mordre les doigts d’avoir choisi de jouer sur terre… De l’indoor, voilà ce qu’il fallait!

    • Nath 2 avril 2012 at 20:41

      Choisir la TB alors qu’il n’y a que lui qui y soit réellement performant, ça leur pendait au nez !

    • Humpty-Dumpty 2 avril 2012 at 22:03

      C’était plus ou moins écrit… Tellement grotesque, ce choix de surface.
      (Aussi grotesque que la personne du gars qui vient de déclarer forfait, tiens, c’est dire.)

  4. MacArthur 2 avril 2012 at 18:00

    Je serais Richard ou Simon que je signifierais à Forget de ne pas compter sur moi pour le remplacer :-)

  5. Jérôme 2 avril 2012 at 18:20

    Je pense que dans l’analyse du nombre de points gagnés en jeu de retour sur les 1ère et 2ème balles de service adverses, il y a un gros biais qu’il est très difficile de corriger, en plus sur celui des différences d’époques que vous avez relevé.

    Ce 2ème biais, déjà approché tout à l’heure (par Ulysse, je crois), c’est le fait :
    - d’une part que les top players, n’ont pas le même profil de matches que les autres en ce sens qu’ils atteignent plus les fins de tournoi où on se colletine les meilleurs serveurs, les meilleurs ceci ou cela.
    - d’autre part que la population étudiée, globalement les 120 meilleurs joueurs du monde, est trop petite, pour que certains chiffres ou classements puissent être considérés comme fiables.

    A titre d’illustration, je pense notamment, pendant je crois le dernier OA, aux stars hallucinantes relevées par Antoine sur le taux de points gagnés en retour de service par Del Potro. Est-ce à dire que Delpo retournait mieux que quiconque ? Manifestement non, vue la correction administrée par Federer en quart. C’est donc plutôt que ses adversaires ne servaient pas ni ne jouaient assez bien. Et ça, ça ne transparaît pas dans les chiffres.

    Je pense aussi que mettre je ne sais quel très bon couteau des années 90 devant Agassi, ça trahit un biais statistique et qualitatif. Björkman a peut-être de meilleurs stars qu’Agassi mais je suis certain que Becker, Edberg, Stich et Sampras préféraient avoir Bjorkman plutôt qu’Agassi de l’autre côté du filet pour retourner leurs services.

    La stat qui serait beaucoup plus fiable, c’est le taux de points de retour gagnés uniquement contre les membres du top 10. Comme ça, on éviterait le biais des mecs solides contre les faibles mais perdant quasiment toujours contre les forts (le top 10).

    • karim 2 avril 2012 at 18:32

      Ceci dit pendant sa Gonzalez, on disait que Bjorkman avait le meilleur retour du circuit.

  6. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 18:42

    Sinon sur le lien posté par Antoine un peu plus haut opposant Jimbo et Mac, on se rend compte combien le jeu de fond de court de Mac était peu esthétique. On le savait tous pour son coup droit en porte de saloon (copyright Karim) mais je n’avais jamais remarqué à quel point son revers aussi était moche avec sa préparation extrêmement ample… Berkkkk !
    On peut se foutre du revers du riant tchèque mais esthétiquement parlant…

  7. Alexis 2 avril 2012 at 18:50

    Bonjour tout le monde
    Quelques petites remarques pêle-mêle :

    Mea culpa sur les remarques concernant le physique d’Arantxa, c’est effectivement un critère « irrelevant » comme y disent, et très subjectif qui plus est. La photo d’elle postée plus tard est tout de même un peu fort de café.

    J’apprends que je suis fan de Lendl et de Murray, certes oui, mais pour l’instant seul Federer peut me faire tenir jusqu’à plus de 3h du matin devant mon pauvre stream qui fouette…

    Je pense que Djok est sincère quand il applaudit les beaux points, c’est un joueur avant tout, même si il prend goût évidemment à être un joueur qui gagne.
    Très étonné de le voir pas aussi bon que je le pensais en retour… sur l’impression qu’il laisse, non corroborée par les stats, il y a le fait que c’est quand ça compte double dans les matches importants contre les top-players(demies ou finales de GC…)qu’il utilise ses talents. A quoi bon planter des retours gagnants dans un match de 2e tour d’ATP 500 contre un 154e mondial? C’est plus utile contre Nadal en finale de l’US open, contre Rodg’ en demies de l’OA (2008, 2011) ou en demies de l’US open (2010 et 2011). C’est en gros ce que dit Jérôme au-dessus. Non seulement il est alors redoutable quand il touche la balle, mais en plus, à la différence d’Agassi, il la touche souvent!

    Pourquoi n’y a-t-il plus le lien pour le blog de Marc Rosset?

    Suis tombé par hasard sur cette video (http://www.youtube.com/watch?v=YDFd4q3CycU&feature=related )mise en ligne sur votre tube par un certain « krosero » (une mine) :
    - service-volée de Borg sur 1e et 2e balle…
    - Armitraj a une gestuelle (au service!) qui ressemble furieusement à celle de Noah
    - le tie break s’appelait « sudden death »!
    - Borg sans bandeau avec cette tenue c’est un peu Brice de Nice.
    - du superbe tennis…

    Comment vous faites pour poster non stop en journée?

    Bien à vous
    Alexis

    • antsiran23 2 avril 2012 at 19:00

      Un pure bonheur ! Franchement, vous trouvez que c’est mieux aujourd’hui ???

      • Alexis 2 avril 2012 at 20:13

        Disons que c’est …différent?

  8. Henri 2 avril 2012 at 20:51

    Sympa l’artice. Parmi les exploits, j’aurais rajouté la première victoire de Sergi Bruguera à Roland Garros. Courier est double tenant du titre et a remporté Rome en l’ayant battu.

    Quant à Djokovic, Jérôme a parfaitement résumé la situation. Et puis, c’est un fan de Sampras, même si l’on se demande si ce n’est pas à cause de sa bondieuserie, et du fait qu’ils soient tous les deux orthodoxes.

  9. Nath 2 avril 2012 at 21:01

    Pour rebondir sur les posts de Karim et surtout d’Elmar postés plus haut, voici les gains des joueurs sur leur deuxième balle depuis 91 (sur dur pour faire plaisir à Antoine). On y voit que Roddick est très bien classé. Je ne pense pas que cela soit uniquement dû à la qualité de cette dernière, mais plutôt à un mélange de ce facteur, de sa faculté à tenir l’échange, et à la possible pression que le relanceur quand se présente « l’aubaine » d’avoir une seconde balle à retourner.

    • Henri 2 avril 2012 at 21:22

      Roddick kicke a mort sur 2e aussi, non?

      Stats intéressantes. Au niveau du service, elles rappellent aussi que Wayne Arthurs était un sacré client, trop oublié.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 21:30

      Très étonné de voir Pete aussi loin dans le classement… On le considère généralement comme le joueur ayant la 2nde balle la plus performante du circuit. Bizarre.

    • Kaelin 2 avril 2012 at 23:02

      aaah ! Ginepri !!!

    • Babolat 3 avril 2012 at 02:55

      A noter l’excellente 344ème place de Jordi Burillo.

  10. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 21:34

    Simon qui remplace Monfils sur TB (préféré à Gasquet donc…). Alors que la TB est sa moins bonne surface… Et qu’il semblait souffrir du dos à Miami…
    Soit Gasquet a décliné la sélection, soit il est temps pour Forget de prendre sa retraite…

    • Humpty-Dumpty 2 avril 2012 at 22:05

      Absurde…
      Sur cette surface et en ce moment, je mettrais plus volontiers Bennetteau pour jouer un des simples (avec la Tsongue parce que même si ce n’est pas le top sur TB ça reste du lourd) que Simon… Peut-être ce que fera Guitou d’ailleurs ?

  11. Jérôme 2 avril 2012 at 21:36

    Tu parles de quelle stat Fieldog ?

    Que Sampras ne soit pas bien classé sur ke taux de point gagné sur service adverse ou sur 2ème balle adverse, c’est normal. Pete n’était pas un grand retourneur.

    En revanche, s’il s’agit du taux de points gagnés par Pete sur sa 2ème balle de service, ce serait bien la preuve qu’il y a un gros biais statistique.

    • Elmar 2 avril 2012 at 22:03

      Sampras n’est en effet que 14ème depuis 91 en pourcentages de points gagnés derrière son 2ème service sur dur, tout de même 5 points derrière le premier… qui n’est autre que Nadal!
      Ce qui confirme du reste que ces stats ne démontrent qu’imparfaitement qui est le meilleur serveur ou le meilleur relanceur puisque lorsqu’on est bon à l’échange, on réhausse forcément son pourcentage.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 22:22

      Elmar vient de répondre pour moi Jérôme ;)

  12. Elmar 2 avril 2012 at 22:00

    Il me semble, dites-moi si je me trompe, que personne n’a évoqué le plus grand biais statistique: observer le pourcentage de points gagnés en retour n’indique ni le pourcentage de retours « in », ni la qualité du retour effectué.
    Un joueur moyen en retour mais excellent à l’échange pourra obtenir un meilleur pourcentage de points gagnés en retour qu’un joueur excellent en retour mais moyen à l’échange…

    @Karim: j’avais aussi souvenir de ce qu’on disait sur Bjorkman en 98; après vérif’, il était 4ème sur l’année tant en retour de 1ères que de secondes.

    Sinon, dans mes recherchets de stats, j’ai vu que Mark-Kevin Goellner était 8ème je sais plus où. Goellner, quoi! Vous vous souvenez de ce petit con? Je le mets au firmament à côté de Connors et Ginepri.

  13. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 22:26

    Si vous voulez mon avis, la rencontre de coupe Davis de ce week-end commence à puer sérieusement pour la France… Ils ont intérêt d’avoir préparé une TB bien lente à MC ! Et encore vu que Monfils n’est plus là…
    Si Isner est au niveau de son week-end helvétique, Chamoulaud & co risque d’avoir une sacrée gueule de bois dimanche soir.

    • William 2 avril 2012 at 22:34

      Isner et Harrison contre Benneteau et son altesse phasmissime : perso mon choix du cœur est tout fait !

    • Sylvie 2 avril 2012 at 22:46

      La France devrait passer quand même. Fish est absent et les Français n’ont pas du choisir une terre battue aussi pourrie que les Suisses.

      Mais méfiance effectivement.

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 2 avril 2012 at 23:09

        A mon avis sur TB et vu l’état de forme actuelle des 2 joueurs, Harrison est supérieur à Fish. Donc vraiment pas une bonne opération pour la France…

  14. Sylvie 2 avril 2012 at 22:45

    Dans sa grande modestie, Djokovic tient à souligner qu’il est plus dur de gagner des tournois aujourd’hui qu’il y a 5 ou 10 ans. Il avait déjà dit la semaine dernière que la concurrence était plus forte qu’il y a 5 ans (traduisez quand Federer faisait des saisons comparables à la sienne).

    http://www.welovetennis.fr/atp-miami/46695-djokovic-je-n-ai-jamais-aussi-bien-joue#c679306

    • Quentin 2 avril 2012 at 23:20

      « Je crois que la compétition devient plus forte. Tout le monde devient professionnel de nos jours. On a les meilleurs joueurs disputant tous les meilleurs tournois. Ce n’était pas le cas, il y a cinq ou dix ans. Alors gagner un titre est devenu difficile pour n’importe qui. »

      • NTifi 3 avril 2012 at 00:49

        J’ai pas trop compris la phrase : « tout le monde devient professionnel de nos jours », ça voudrait dire que les joueurs d’avant n’étaient pas professionnels ? C’est idiot ce qu’il dit.

        Après le fait que c’est plus difficile de gagner maintenant je suis d’accord avec lui.

      • Antoine 3 avril 2012 at 01:28

        Ah bon, c’était plus facile de gagner il y a cinq ou dix ans ? Et pourquoi donc ?

        • NTifi 3 avril 2012 at 01:46

          Bah je trouve qu’il y a un fort top4 stable et régulier, ce qui n’était pas le cas depuis longtemps. De plus ce sont eux qui gagnent pratiquement tous les MS1000.

          Après derrière ya les Ferrer, Delpotro, Tsonga, Berdych derrière qui sont forts.

          Attention je ne dis pas qu’il n’y avait pas de concurrence avant, c’est juste que Djoko a du mérite sur ce qu’il réalise en présence de Federer et Nadal qui plus est.

          C’est vrai la façon de dire du Serbe est arrogante mais bon tous les champions ont un ego.

  15. Patricia 2 avril 2012 at 23:04

    Lu sur la question des balles, par un posteur qui travaille dans le milieu du matos au tennis :

    « Pour faire simple, balle et surface sont intimement liés. Un même balle peut réagir très différemment en fonction de la surface. Je milite d’ailleurs pour fixer une balle par surface, ce qui semble le plus logique. Seulement, la toute-puissance du lobby Slazenger dans le milieu, me rend un peu pessimiste sur ce point. l’Atp devrait prendre les choses en mains et réglementer mais ne le fera pas. Les résistances seraient trop nombreuses. L’autonomie des tournoi, les lobbyes des balles, des joueurs qui aiment bien avoir toujours la même balle (ce qui est psychologique car comme je vous l’ai expliqué une balle réagit tout à fait différemment sur une surface différente).

    D’ailleurs, on le voit, certains tournois essayent de nouvelles balles et finalement ca n’apporte que des plaintes de joueurs. Ceux qui ne se plaignent pas n’élèvent jamais la voix pour dire « je ne me plains pas ». C’est un peu comme dans les manifestations. On n’entend pas assez ceux qui ne manifestent pas ;-) »

    Il mentionne aussi que Federer a une explosivité (un peu) et une vitesse de pointe (plus nettement) supérieure à Nadal et qu’il a donc les capacités physiques de mieux défendre… A mon avis cela aurait surtout facilité une carrière de serveur-volleyeur, non ? Pour la défense, la VO2max est prépondérante il me semble…

    • William 2 avril 2012 at 23:14

      La vitesse de pointe ? Je n’en sais rien mais ce qui m’a toujours le plus impressionné chez lui, plus que le coup d’oeil ou que le bras explosif, c’est le jeu de jambes. Il démarre ses courses à une vitesse folle et je ne serais pas surpris si j’apprenais qu’il était le plus rapide du circuit sur courte distance. Ses tours petits pas de replacement, son « tricotage », est une arme presque invisible est finalement assez rarement évoquée et pourtant essentielle car au service de ses décalages coup droit, parfois indécents (Finale USO 2005).

    • Antoine 3 avril 2012 at 01:30

      Il n’y a que sur herbe que l’on utilise les balles Slazenger..Ce n’est pas le signe d’un lobby particulièrement puissant..

      • Patricia 3 avril 2012 at 08:34

        Ils ont été rachetés par Dunlop depuis 1959 et c’est un truc énorme vu la diversification ! Déjà,, ils procurent les balles de RG et des 3 autres M1000 sur terre, plus Barcelone, Munich, Estoril et Nice (c’est un empire sur terre battue quoi !) Et puis il y a les raquettes…

  16. Kaelin 3 avril 2012 at 00:24

    Jsais pas si vous connaissez cet article sur Murray, mais jsuis tombé dessus par hasard, il est pas mal niveau ce qu’on apprend (je ne savais pas qu’il avait vécu la fusillade de Dunblane par exemple). Voilà pr ceux que ça intéresse, ça vient de Slate :

    http://www.slate.fr/story/48671/andy-murray-loser-tennis-britannique

    • Kaelin 3 avril 2012 at 00:35

      Celui ci sur les revers est pas mal non plus, en comparant les succès des revers à une main ou deux mains dans le temps mais aussi suivant les tournois/surfaces…

  17. Coach Kevinovitch 3 avril 2012 at 00:29

    Vous êtes géniaux, TOUS! Vous postez tout le long de la journée et à la vitesse de la lumière.

    Je vais me coucher car il se fait tard, je répondrai peut-être demain ou mercredi à tous ceux qui ont aimé ou décrié mon Djokovic-bashing de la nuit dernière.

    Bonne nuit et à bientôt.

  18. Antoine 3 avril 2012 at 01:26

    Compte tenu du nombre de posts qu’à suscité le mien au sujet des stats d’Agassi, je crois utile de préciser, ou de rappeler, quelques points:

    1) Les stats « toutes surfaces confondues » sont sans intérêt car biaisées par le fait que certains jouent bcp plus de matchs sur terre que d’autres et que l’on gagne bcp plus fréquemment un point au retour sur terre que sur toute autre surface. Seules les stats par surface sont donc pertinentes. Cela ne pose pas de pbs puisque les stats sont disponibles par surface.

    2) Comparer les stats de joueurs ayant accompli leur carrière à des époques différentes comporte également des biais liés à l’évolution des matériels et des surfaces. On ne peut valablement que comparer des joueurs de la même génération. Ce n’est pas non plus un problème parce qu’il est facile de repérer les joueurs de même génération dans les stas de l’ATP.

    3) Ulysse a raison lorsqu’il dit que les stats sur première et deuxième balles forment un tout. La décomposition sur première et deuxième balle est utile pour voir les forces et faiblesses de l’un ou de l’autre mais le service, et donc le retour,doit être apprécié dans son ensemble. L’ATP ne diffuse pas les fréquences moyennes de points remportées au service ou au retour depuis 1991 mais seulement sur première ou deuxième balle, ou par jeu (au service et au retour. Elle les diffuse pour chaque joueur, mais sans établir de classement entre eux. C’est dommage mais s’agissant des points gagnés au retour, Le calcul, et donc le classement, est vite fait en prenant pour base une fréquence moyenne de 62% de premières. Au service il n’est pas possible d’établir ce classement sans de longues recherches car le pourcentage de premières est variable d’un joueur à l’autre.

    4) Il doit être gardé à l’esprit qu’un joueur pas nécessairement très bon au retour peut néanmoins avoir de bonnes stats en ce qui concerne la fréquence des points marqués sur service adverse si, quand il remet la balle en jeu, arrive ensuite à prendre le dessus plus fréquemment que les autres. J’avais écrit il y a maintenant un bail un article au sujet de Nadal à ce propos dont la conclusion était qu’il n’était pas spécialement bon au retour, en tant que tel, mais que sa capacité à gagner les échanges une fois engagés expliquait ses stats plus que correctes sur les points joués au retour.

    Comme je pense qu’Agassi était plutôt bon une fois l’échange engagé, j’ai tendance à penser que son classement pas spécialement élevé au retour sur premières adverses, par rapport aux joueurs de sa génération, me permet de dire qu’Agassi était en réalité bien moins bon au retour que ce que l’on croyait jusqu’ici..

    5) L’argument vaut également au sujet des points gagnés au service. Pour reprendre l’exemple de Nath, si Roddick a de bonnes stats sur les points marqués derrière son service, ce n’est pas nécessairement du à la seule qualité de son service. ..mais il est possible que ce soit aussi l’inverse: son service seule lui permet d’avoir de bonnes stats, mais comme il n’est pas très bon derrière il aurait une position au classement moins bonne que celle qu’il pourrait espérer au vu de ce seul coup..hypothèse plus que probable quand on voit la fréquence avec laquelle il frappe un ace…

    6) L’argument soulevé par Jérome concernant un possible biais lié au niveau des adversaires rencontrés ne parait pas justifié lorsque l’on parle de statistiques portant sur une carrière ou une année. Sur un tournoi, c’est possible et encore..On peut en douter: pour reprendre l’exemple cité par Jérome; les stats de Del Potro était effectivement très bonnes à Melbourne,sur les premiers matchs d’un tournoi donné, tant qu’il n’avait pas rencontré Federer. Mais une fois qu’il l’a rencontré elles étaient devenues moins bonnes. Et de ce fait il est improbable que les non top players aient de meilleures stats que les top players parce qu’ils finissent bien par rencontrer des top players qui dégradent leurs stats… Ce peut être le cas ponctuellement, mais pas sur une année ou sur une carrière parce que s’ils ont de si bonnes stats, ils montent au classement et font alors partie des top players..

    7) L’autre argument soulevé par Jérome concernant le fait que l’échantillon serait trop faible n’a lui pas de fondement: Il comporte l’ensemble des joueurs de l’ATP et l’ensemble des matchs depuis 1991. les statistiques sont donc totalement exhaustives et a priori fiables. On peut cependant exclure des classements les joueurs qui y figurent tout en ayant joué peu de matchs mais lorsque celles-ci portent sur une centaine de matches, ou beaucoup plus, comme c’est le cas de la plupart des joueurs figurant dans les classements portant sur l’ensemble d’une carrière, ces stats sont parfaitement fiables et représentatives de leur performance.

    Bon, tout ceci n’est pas très amusant mais c’est ce qui me parait à peu près sensé d’écrire sur le sujet..

  19. Jérôme 3 avril 2012 at 08:44

    Antoine, sur ton point 6, je ne pense pas que mon point de vue puisse être écarté par un argument de principe général. Il faudrait des chiffres précis confirmant ou infirmant mon intuition/hypothèse. Mais pour préciser ce que j’ai en tête, voici une question.

    Combien de fois (par exemple) Djokovic a-t-il rencontré les autres top 3 (Nadal, Federer et Murray) ?
    A la louche je répondrais … 67. :-)
    Et du tu ajoutes des matches contre des top 10, ça fait probablement le triple.

    Rapporte ça au nombre total de marches joués et il est probable qu’on constatera que les top 4 ont une proportion de matches joués contre des top 10 – qui sont de bien meilleurs retourneurs que les top 20 à 50 – nettement plus élevée que les autres joueurs. Ce qui, par un effet statistique masque qu’ils sont bien meilleurs en retourqu’un joueur top 20-25 ayant beaucoup moins rencontré de cadors.

    Sur ton point 7, je maintiens. On ne peut pas mélanger les choux de 1991 avec les carottes de 2011 pour les raisons que tu avais indiquées d’emblée. Et donc, une population de 120 individus constitue un bien faible échantillons. Les sondeurs bossent sur des échantillons de 1000 constitués d’une manière qui se veut scientifique et appliquent des correctifs.

    • Antoine 3 avril 2012 at 11:25

      Sur le point 7, tu peux maintenir si tu veux mais cela ne tiens pas la route ! Il ne s’agit pas d’estimations par sondages, il s’agit de résultats exhaustifs. Il ne comprend nullement 120 joueurs, mais tous les joueurs inscrits à l’ATP depuis 1991, soit plusieurs milliers. En statistique, c’est quand on veut estimer ce que donneraient les résulats d’un vote de plusieurs millions de personnes que l’on procède à une estimation par sondage. On n’est nullement dans ce cas de figure.

      Ne pas comparer les joueurs de générations différentes est une autre question et je suis bien évidement d’accord là dessus (c’est mon point 2). Ce n’est pas difficile à faire: un suffit de prendre les classements et de regrouper les joueurs par catégorie homogènes (ceux qui ont joué à la même époque) pour pouvoir les comparer entre eux. C’est ce que j’ai fait au sujet d’Agassi.

      Sur le point 6, j’ai adopté une formulation assez prudente parce que le sujet mérite une plus longue discussion pour apprécier le bien fondé de ton point mais j’ai fait état de mes doutes à ce sujet. J’entends bien l’argument au sujet de la plus grande fréquence avec laquelle les top players rencontrent des top players et je pense que tu as raison sur ce point. Mais peut on en tirer la conclusion que les statistiques présentent de ce fait un biais ?

      Pas nécessairement me semble t il…D’ailleurs tu as modifié ton argumentation. Tu disais : « les top players, n’ont pas le même profil de matches que les autres en ce sens qu’ils atteignent plus les fins de tournoi où on se colletine les meilleurs serveurs, les meilleurs ceci ou cela ». Mainteant tu dis « les top 4 ont une proportion de matches joués contre des top 10 – qui sont de bien meilleurs retourneurs que les top 20 à 50 – nettement plus élevée que les autres joueurs. Ce qui, par un effet statistique masque qu’ils sont bien meilleurs en retour qu’un joueur top 20-25 ayant beaucoup moins rencontré de cadors ».

      Je veux bien supposer que les top players sont de meilleurs retourneurs que les autres (à démontrer) mais je ne vois pas de raison de penser qu’ils ne sont pas aussi de meilleurs serveurs que les autres comme tu le faisais dans un premier temps. Si c’est le cas, il n’y a pas de raison de penser que les statistiques les concernant sont biaisées…

      S’il y a plus de grands retourneurs parmi le top 10 que de grands serveurs, il faudrait d’ailleurs en tirer la conclusion inverse que celle que tu tires: le top 4 devrait alors avoir de moins bonnes stats au service et de meilleures stats au retour…

  20. Robert "AxelBob" 3 avril 2012 at 08:46

    Wow, je pars 4 jours et retourne avec un très bel article et plus de 400 post à rattraper !! :shock:

    Sinon l’article est très sympa dommage que tu te sois limité à 3 exemples. Sino, un des plus gros exploits (qui plus est estimé à sa juste valeur à l’époque) en majeur reste Stich à Wimbledon 1991: se farcir tour à tour Jim Courier, Stefan Edberg et Boris Becker, le tout en ne perdant qu’un seul set, fallait vraiment le faire! Cela aura été un one shot, mais quel shot!

  21. Antoine 3 avril 2012 at 11:57

    Week end de Coupe Davis à Monte Carlo et ailleurs.

    Forfait de Fish qui doit passer des examens, notamment cardiaques, forfait de Monfils, blessé une fois de plus..Il est vraiment mal coaché, ou plutôt pas coaché du tout puisque son coach est son copain Chamagne qui est son agent. Pas le même job.

    Un partout donc mais cela parait plus gênant pour l’Equipe de France que pour les Américains: Monfils est a priori le meilleur français sur terre et Fish est moins bon qu’Isner dessus. Ce n’est peut être qu’ne apparence car si battre Harison est surement plus facile que de battre Fish, il n’est pas éviudent qu’il soit beaucoup plus facile de battre Simon que de battre Monfils. Simon est capable de très bien jouer sur terre et joue bien depuis IW. Il faudra qu’il améliore sa stat concerant les matchs à enjeu en CD: sur six matchs, une seule victoire…

    Harisson est vraiment le maillon faible et je ne vois pas bien comment il pourrait battre Jo ou Simon si ces dernrirs jouent à leur niveau. Après pour l’Equipe de France, il faut soit gagner le double, soir gagner un match contre Isner. Gagner le double n’est pas exclu car les Bryan ne sont pas au top depuis le début de l’année: un seul tournoi gagné: Sydney mais en CD, ils sont très bons et sur terre aussi. Mieux vaut ne pas trop tabler dessus.

    Battre Isner lors de l’un de ces deux matchs semble plus à la portée de Jo ou de Simon et le choix de Forget s’explique sans doute par le fait que Simon a les armes pour le battre même s’il ne l’a jamais fait (deux défaites, mais sérrées, la dernière à IW) et en tout cas pour le fatiguer, ce qui serait une bonne chose puisqu’étant grand, Isner mets plus de temps à récupére qu’un autre comme il l’a dit hier dans l’interview de deux pages qu’il a accordé à « L’Equipe »…A défaut de gagner, il pourrait faciliter la tâche de son copain Jo.

    • William 3 avril 2012 at 12:14

      Je pense que c’est bien la reluisante tactique de Forget : fatiguer le plus possible Isner avec Simon. Rien de nouveau donc pour le phase, qui retrouve le registre qui lui plaît le plus, l’usure…

      • Antoine 3 avril 2012 at 12:17

        Ce n’est peut être pas reluisant, mais l’idée est de gagner cette rencontre. J’ai plus confiance en Simon qu’en Richard en tout cas…

        • Patricia 3 avril 2012 at 14:31

          Un Simon blessé au dos plus fiable qu’un Richard sur terre, c’est vraiment utopique.
          Richard mauvais en CD et en France, c’est une légende. Comme la plupart des français, il est meilleur en France qu’ailleurs, a montré bcp d’abnégation en venant jouer les 5 ème homme nombre de fois, et ses matchs en CD sont soit gagnés, soit disputés, soit il est blessé (en particulier le Youzhny, le dernier Nadal, et le scandale Winston Salem ; sans compter le Tursunov qu’il termine avec déchirure abdominale et 4 mois out). Le tort de Richard est de ne pas refuser les sélections quand il est atteint physiquement.

          Il n’y a aucune raison objective de placer Simon devant Richard sur terre en CD.
          J’espère que Gilou va déclarer forfait en pleine compèt plutôt que d’hypothéquer son dos pour une équipe qui l’envoie au casse pipe avec autant de constance qu’on l’a fait pour Richard. FF. (F*k Forget, forget Forget)

  22. Antoine 3 avril 2012 at 12:06

    Sinon, je m’aperçois que je n’ai pas donné ma sélection de quelques exploits en réponse à l’article de Coach..

    Je reprend sans problème deux des siens: la victoire de Chang et celle de Sanchez.

    J’ajoute celle de Kuerten en 97 (alors classé 64ème) ainsi que celle de Gaudio en 2004 et celle d’Ivanisévic en 2001 à Wimby, seul joueur à avoir disposé d’une WC et à avoir gagné un GC (il était classé 125ème).

    Dans un registre différent, le GC de Graf en 88 bien sûr…

    • William 3 avril 2012 at 12:13

      Son premier titre en GC 9 ans après sa première finale : un record pour Goran non ?

      • Antoine 3 avril 2012 at 12:15

        Je ne sais pas mais cela semble probable..

        J’ajoute aussi la dernière victoire de Pete à l’US Open en 2002…Il était TS 17..

  23. Antoine 3 avril 2012 at 12:32

    Je viens de voir cette vidéo sur la nouvelle raquette expérimentale de Babolat « play & connect » avec Toni et Rafa. Cela a l’air génial comme truc !

    http://www.welovetennis.fr/selection-video/46712-rafa-teste-deja-la-raquette-play-and-connect

    Comme je l’ai déjà dit, a priori, elle ne peux pas être homoguée sans modifications des règles régissant les raquettes qui interdisent l’ajout d’une puce ou d’un device quelqconque dans une raquette. J’imagine que Babolat y a pensé et qu’ils vont faire du lobbying pour qu’elle puisse être utilisée par des pros et pas seulement par les amateurs…

  24. Le concombre masqué 3 avril 2012 at 12:49

    Pour soulager les 375 commentaires du très bon et très débattu article de Coach K, je vous propose de vous rabattre sur le deuxième round de la CC.

    Si Antoine pouvait m’aider à le mettre en une, le basculement s’opèrerait plus facilement.

    Tchuss.

    Concombre

    • Elmar 3 avril 2012 at 13:04

      A y est

    • Antoine 3 avril 2012 at 13:13

      Ce n’est pas à moi qu’il faut demander comment cela marche Cuccumber…Je ne l’ai jamais fait…Mais Elmar t’a aidé à ce que je vois..

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