Le Top 5 de la « bad attitude »

By  | 16 février 2012 | Filed under: Top 5

Quand on pense ten­nis, c’est souvent l’image d’un court coloré de rouge ou de vert et foulé par des gentlem­en tout de blanc vêtus qui vient à l’esprit. Un jeu d’ad­resse em­preint de re­spect et de tradi­tion dont les ac­teurs seraient des gendres idéaux. Si les am­bassadeurs de ce sport ont souvent porté haut ces valeurs, quel­ques éner­gumènes ont néan­moins joué la carte du fauteur de troub­le, de l’empêcheur de tourn­er en rond. Faisant fi de la déférence et du contrôle de soi qui for­ment l’un des attraits de notre dis­cip­line favorite, ils ont, par leur style et par leur at­titude de (par­fois) faux re­bel­le, fait de leur com­por­te­ment une force. Sélec­tion d’une troupe de mar­ginaux qui ont su séduire le cœur du plus clas­sique des pub­lics.

#1 Jimmy Con­nors

Papy fait de la résis­tance. Jamais battu d’avan­ce et toujours bat­tant, « Jimbo » est con­sidéré à juste titre comme l’un des joueurs les plus fort men­tale­ment. Grand-père sym­bolique d’un Nadal ou d’un Hewitt, Con­nors a eu plus d’une oc­cas­ion dans sa très lon­gue carrière de faire montre de son at­titude re­vanchar­de et hargneuse. Adep­te des joutes ver­bales plus ou moins re­cherchées, qui a oublié son fameux « I’ll fol­low that son of a bitch to the ends of the Earth », lâché après la fin­ale de Wimbledon 1978 per­due con­tre Borg ? Dif­ficile d’imagin­er Nadal sor­tir pareil­le di­at­ribe à Djokovic ! Mais Jimbo n’exprimait pas sa ner­vosité que par les mots, il lui est égale­ment arrivé d’employ­er ses po­ings. Ce fut le cas en fin­ale de l’US Open 1977 : suite à une er­reur d’apprécia­tion, Vilas est pro­clamé vain­queur, des spec­tateurs en trans­e se jet­tent sur le court et Con­nors en pro­fite pour en ac­cueil­lir un d’un croc­het bien senti. D’abord détesté du pub­lic au début des année 1970, ses nerfs à fleur de peau et sur­tout ses duels pas­sionnés avec ses rivaux, eux aussi san­guins, s’emparèrent du cœur des spec­tateurs qui fin­irent par l’adopt­er. Con­nors s’exprimera ainsi à pro­pos du tour­noi de l’US Open, fraic­he­ment délocalisé : « Ici, c’est chez moi ». Une façon bien à lui de témoign­er de son amour pour son sport, de sa hargne mal­ad­roite et de son at­tache­ment à son foyer. Plus près de nous, alors entraîneur d’Andy Rod­dick, Con­nors avait mis fin à leur col­labora­tion en prétex­tant ne plus avoir le temps de « pro­men­er son chien ». On ne se re­fait pas.

#2 John McEn­roe

« McBrat », « Super­Brat » : les sur­noms du génial Américain en dis­ent long sur l’at­titude par­fois détest­able du champ­ion. Tantôt en­v­ers lui-même, tantôt en­v­ers son ad­versaire, et plus souvent en­core en­v­ers l’ar­bitre, McEn­roe n’a jamais semblé à court de réplique quand tout ne se pas­sait pas comme il le voulait. Youtube re­gor­ge de ses plus be­lles apostrop­hes (« tantrum »), pour le grand bon­heur des nos­talgiques d’une époque où la lan­gue de bois n’était la re­lig­ion du spor­tif de haut niveau. Dif­ficile de résist­er au plaisir de par­tag­er sa plus célèbre colère. Pour McEn­roe, les ex­plos­ions de colère étaient in­dis­soci­ables de son jeu fait d’éclairs, de momen­tum in­stan­tanés, de déchar­ges de génie. Son teint poupon et ses bouc­les bril­lantes étaient le ver­nis néces­saires à l’ac­cepta­tion d’un homme déchiré entre l’inspira­tion di­vine dans le jeu et l’at­titude de client de fin de soirée dans les mots. Grand ac­teur de la fin de la période à chev­al entre la fin des sevent­ies et le début des eight­ies, son al­lure de Petit Prin­ce de la balle jaune lui aura valu d’être le chouc­hou du pub­lic, le jumeau im­maculé du teig­neux et sombre Con­nors. Une demi-volée im­prop­able con­tre une petite in­sul­te en­v­ers l’ar­bitre, qui aurait l’audace de re­fus­er pareil pacte ?

#3 Mar­celo Rios

Un vrai, un dur, un tatoué. Son al­lure et son re­gard évoquent un homme de main des Maras, les gangs du Sal­vador. Le genre de type qu’on n’aimerait pas crois­er dans un bar de Tijuana. Rios fait pens­er à une vers­ion réduite de Danny Trejo mais ne vous y méprenez pas : « El Chino » sait y faire. Entre coups de génie et coups de sang, il régale à tous les niveaux. Petit mais teig­neux, Rios ne fait jamais semblant et c’est souvent les jour­nalis­tes qui tri­nquent. Le Chili­en est le déten­teur de pas moins de cinq Prix Cit­ron (un re­cord !) dont quat­re con­sécutifs. Une belle per­for­mance pour celui qui était la ter­reur des jour­nalis­tes ! Le statut de joueur im­plique de pass­er de lon­gues heures en sal­les d’in­terview après les matchs, aussi bien après une vic­toire qu’après une défaite, mais tout ceci, très peu pour Rios. Comme sur le court, il ne s’im­pose aucune borne et fait comme bon lui semble. Il déclarera par ex­em­ple, après sa montée sur le trône de l’ATP en 1998, qu’être numéro 1 n’est « pas quel­que chose de norm­al ». Ex­pulsé par un ar­bitre lors du tour­noi de Los An­geles en 2000 suite à un juron, ag­ress­ion en état d’ébriété en 2001 de deux polici­ers lors du tour­noi de Rome, rixe avec des vigiles dans un bar de San­tiago du Chili en 2003… La liste de ses fras­ques est lon­gue comme le bras ! Retiré des co­urts, El Chino a l’air de s’être con­sidérab­le­ment as­sagi. Quoique quand on l’en­tend parl­er de la « con­struc­tion com­pany » qu’il tient avec son père, on a du mal à ne pas pens­er aux Sop­rano…

#4 Ilie Nas­tase

Le plus facétieux des Roumains. Lui aussi ac­teur de l’époque décidément la plus riche en caractère de l’his­toire du ten­nis, Nas­tase se dis­tin­guait par un sens du spec­tacle évident. Moins colérique que ses camarades de promo, plus amuseur : si McEn­roe ex­primait des accès de fureur en vérité dirigés con­tre lui-même, Nas­tase in­staurait une re­la­tion acteur-public avec les spec­tateurs. Là où d’aut­res s’isolaient, lui se ser­vait de ce petit grain de folie pour bâtir un pont entre le spor­tif et l’audi­ence. Son péché mig­non : les fem­mes. Grand séduc­teur et col­lec­tion­neur de conquètes, Nas­tase a man­ifes­te­ment fait sien l’adage « Femme qui rit… ». Un Jack Nic­holson de la petite balle jaune ! Dans la famil­le des an­ciens joueurs Roumains re­con­vertis dans le man­age­ment spor­tif – on pense notam­ment à Ion Tiriac – Nas­tase a été contra­it de démis­sionn­er de son poste de président de la fédéra­tion roumaine de ten­nis. Pour l’anec­dote, il faut savoir que son épouse ac­tuel­le est de tren­te ans sa cadet­te et rien que pour ça, Nas­tase mérite notre plus grand re­spect.

#5 André Agas­si

Le Kid de Las Vegas a tout du « bad boy » de bac à sable. Mal­traité par son père et envoyé dans la stric­te académie de ten­nis de Nick Bol­lettieri, Agas­si se crée alors une bande avec ceux qui seront les grands joueurs de de­main : Co­uri­er, Krickstein… Élève re­bel­le, il pro­fite de son talent évident pour se per­mettre quel­ques écarts à la sévérité militaire de l’académie. C’est lorsqu’il débar­que sur le cir­cuit à la toute fin des années 80 qu’il lais­se éclat­er la frustra­tion de son adolesc­ence bridée : shorts en jean, col­lants criards, per­ruque exubérante, le Kid se per­met tout et même plus en­core. Em­brumé par des débuts pro­met­teurs, il se perd en chemin et se lance dans des en­trep­rises hasar­deuses, comme sa célèbre ligne pour la mar­que Canon : « Image is Every­th­ing ». Avec per­tes et fracas, il apprendra que non, l’image ne fait pas tout. La suite de sa carrière sera faite de hauts et de bas, avec pour ligne de mire une opt­ique de rédemp­tion, pour rac­het­er cette image de mauvais garçon qu’il n’avait en fait jamais été, n’en dépla­ise à sa bi­og­raphie qui fait état d’une prise mal­ad­roite de cryst­al meth. Un but si primor­di­al qu’il le pous­sera même à laiss­er tomb­er les ar­tifices pour at­teindre une sobriété maximale : finie la décon­nade et fin­ies les per­ruques ! Dédé pour­ra alors faire sien le slogan des montres Lon­gines « Elegan­ce is an at­titude ».

Épilogue

Ce clas­se­ment évidem­ment sub­jec­tif est ouvert à tout débat, même si quel­ques choix semblent in­dis­cut­ables.

Parmi les recalés, on citera la famil­le des têtes-à-claque sans cer­velle, tels que Jeff Taran­go ou Greg Rusedski. La Rus­sie a égale­ment porté de grands esprits li­bres et frap­peurs comme Tur­sunov et Youzhny, bande de joyeux Slaves emmenée par Marat Safin, qui se serait placé sans problème à la sixième place. Com­ment ne pas pens­er à lui parmi les joueurs des années 2000 ? Marat c’est tout simple­ment : les co­quards, les poules de luxe dans le box, les fracas­sages de raquet­tes… A un niveau bien moindre, on pour­rait trouv­er, dans le genre sale gosse, Andy Mur­ray ; dans le genre comédien à deux sous mais-qu’on-laisse-quand-même-tranquille-parce-qu’il-évoque-méchamment-la-mafia-serbe, Novak Djokovic.

Il faut noter les points com­muns entre nos différents élus : pre­sque uni­que­ment des Américains, et sur­tout des joueurs d’une époque définitive­ment révolue, que ce soit dans les mœurs ou dans l’at­titude. Aujourd’hui, chaque déclara­tion est disséquée, an­alys­ée, in­terprétée et les joueurs doivent sans cesse se just­ifi­er de leurs sort­ies ver­bales. Une ère du politique­ment cor­rect où aucun mot ne doit être au-dessus de l’autre et qui nous fait re­grett­er cet âge libre et peut-être un peu plus naïf, qu’on l’ait connu ou non. Qui dans l’époque moder­ne pour­rait se fendre d’une phrase à la Con­nors ? Il suf­fit de voir ce que récolte Ver­dasco avec son « puta madre de fran­ces » ou Be­rdych quand il re­fuse de serr­er la main d’un ad­versaire qui l’avait allumé au filet… Ce cir­cuit trop lisse a claire­ment be­soin d’être un poil sali, il man­que une tâche de fiel sur ce tab­leau éclatant de joueurs tous plus satis­faits les uns que les aut­res. Mais la plus gran­de dif­ficulté d’avoir un com­por­te­ment sur le fil, bor­derline, est d’être cap­able de re­dress­er la barre avec clas­se, ce qui im­plique d’être honnête dans son jeu comme dans son at­titude : qui aujourd’hui peut se tar­gu­er d’une telle just­es­se d’âme ?

About

A fait l'ac­quisi­tion d'un re­v­ers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famil­le des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agas­si, Safin, Kuert­en, Feder­er...

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237 Responses to Le Top 5 de la « bad attitude »

  1. William 19 février 2012 at 15:05

    Del Potro a une faculté de jouer à une cadence très élevée sans perdre de puissance qui est assez impressionnante…

    • Babolat 19 février 2012 at 15:10

      Par contre, en touchée à la volée, c’est pas ça. Cette volée haute de revers était un peu difficile certes mais il l’a très mal jouée.

      • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:11

        Ah ça, c’est pas Edberg, c’est sûr…

      • William 19 février 2012 at 15:12

        C’est sûr, mais il monte plus qu’avant je trouve. Il s’engage aussi de plus en plus en double, comme cette semaine avec Petzschner.

      • Babolat 19 février 2012 at 15:14

        Noah était très bon en smash de revers aussi…

  2. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:12

    Ce que fait Doudou tactiquement, c’est du lourd, aujourd’hui.

  3. Babolat 19 février 2012 at 15:12

    Et le break sur un gros passing. Pas de déconcentration chez le suisse. Il en veut…

  4. William 19 février 2012 at 15:20

    Intraitable le Fed sur balle de break… Mais DelPo est de plus en plus agressif.

    • Babolat 19 février 2012 at 15:24

      0/5 en balle de break pour l’argentin. C’est vrai que Fed sort le grand jeu au bon moment aujourd’hui.

  5. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:30

    Pfffff, il a eu chaud…

    • Babolat 19 février 2012 at 15:32

      Ouaip… Del Po monte à 7 balles de breaks non converties. Il pourra s’en vouloir. 6/1 6/3 pour l’homme de Bâle.

      • Babolat 19 février 2012 at 15:33

        5/3… que dis-je. ;)

  6. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:31

    Doudou s’en sort très bien, mais il a été solide à partir de 15/40. On sent qu’il y a plus du tout la même marge qu’au premier set.

  7. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:32

    Oh, cet angle…

  8. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:42

    C’est fait pour Doudou. Match très solide, avec un excellent premier set. Un deuxième en mode « résistance », mais admirablement géré sur les points importants.

    En indoor, le patron s’appelle toujours Roger Federer.

    • Jeanne 19 février 2012 at 15:44

      En indoor, il n’est pas loin d’être aussi tyrannique que Nadal pouvait l’être sur l’ocre avant 2011. Il faudrait un Grand Chelem indooooooooooooor

      • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 15:51

        En gagnant Bâle-Bercy-Masters l’an dernier, c’est un peu ce qu’il a fait…

        3000 points, c’est quand même du lourd, même si ça n’équivaut pas aux 5000 points que Nadal a pu choper dans son grand chelem rouge.

      • Bapt 19 février 2012 at 15:59

        Ce qui ressemble de plus à un grand chelem sur Indoor, c’est le Masters… et il a gagné les deux derniers pour six au total… 

      • Jeanne 19 février 2012 at 16:05

        Bien sûr ! Mais ce sont des matchs en 2 sets, donc un peu frustrants pour moi. Je ne sais pas pour moi, mais une finale en deux sets c’est trop court pour moi. Un tournoi du GC avec trois sets mini, c’est autre chose. Et je pense que physiquement il pourrait tenir. Pure utopie bien sûr, il n’y aura pas un GC indoor de sitôt même si en effet le Master joue ce rôle par défaut. Mais 8 joueurs, c’est pas la même chose qu’un énorme tableau de 128 joueurs.

        • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:11

          On en revient toujours au fait qu’un tournoi comme le Masters mériterait au moins une finale en 3 sets gagnants

          Je dirai même qu’on devrait passer aux trois sets dès les 1/2.

          Les matches de poule, on les laisse en 2 sets, ça ferait une vraie séparation.

          • Bapt 19 février 2012 at 16:28

            pour les finales ça serait un simple retour à la situation antérieure.
            Pour les demi pourquoi pas ? Mais il faudrait espacer d’une journée en plus les demi et la finale sinon Rafa et Djoko hurleraient au meurtre…

          • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:40

            Ah oui, qui dit match en 3 sets gagnants dit un jour de repos entre 2 tours, on est pas des brutes…

          • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:42

            Du coup: lundi, mardi, mercredi, matches de poule.

            Jeudi, repos.

            Vendredi, 1/2.

            Samedi, repos.

            Dimanche, finale.

            Pas si dur, merde.

          • Jeanne 19 février 2012 at 16:42

            De toutes façons AntiGluten et Minotaure sont morts à cette époque de l’année et ne sont pas forcément en 1/2 finales

          • Jeanne 19 février 2012 at 16:44

            Le Masters peut même commencer le dimanche, ce qui peut laisser un autre jour de repos si nécessaire

            • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:50

              Je crois que c’est déjà le cas, si je ne m’abuse.

            • Jeanne 19 février 2012 at 16:58

              Oui je le disais pour ton scénario. Ça laisse un jour supplémentaire de mou si nécessaire

          • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:48

            Le problème actuel du Masters, c’est qu’on veut absolument différencier les groupes en les faisant jouer un jour après l’autre.

            En plus d’étaler inutilement le tournoi, ça pose un problème d’équité: les qualifiés du groupe qui joue en deuxième doivent jouer vendredi, samedi et dimanche pour gagner le tournoi…

          • Colin 19 février 2012 at 18:55

            Totalement impossible ton scénario Arno.
            Aucun match télévisé ni le jeudi ni le samedi? Et comment tu fais rentrer la manne publicitaire? Avec les matches du masters de double???

          • Jeanne 19 février 2012 at 19:39

            Tu es terrible de réalisme, Colin. Moi j’y croyais !

        • Jeanne 19 février 2012 at 16:17

          Je cosigne, copétitionne et coréclame.

    • Quentin 19 février 2012 at 16:06

      Sur les huit derniers titres que Federer a remporté, 7 étaient en indoor (Stockholm 2010, Bâle 2010, Masters 2010, Bâle 2011, Paris-Bercy 2011, Masters 2011, Rotterdam 2012) et un seul en extérieur (Doha 2011).
      Federer le polyvalent serait-il devenu un spécialiste de l’indoor? Il faudrait que je revoit mon article de juillet 2010 sur la polyvalence des joueurs…

      Non, plus sérieusement, il est intéressant de voir que Fed a transporté sa forteresse de l’herbe à l’indoor.

      • Jeanne 19 février 2012 at 16:20

        Ça rejoint bien mon impression. Et il y a un vrai créneau, car à part lui, il n’y a pas de spécialiste de l’indoor. Une partie non négligeable de ses points ATP provient désormais de son parcours en indoor. Cela devrait lui permettre de rester dans le top 5/10 encore de bonnes années, voire de titiller le top 2 s’il gagne un Grand chelem

      • Bapt 19 février 2012 at 16:30

        C’est tout simplement qu’avec l’âge c’est beaucoup plus dur pour lui d’être très performant sur des surfaces lentes. Dès que ça va plus vite et que le rebond est plus bas, l’handicap des années se fait beaucoup moins sentir.
        Par ailleurs, Jeanna a raison de faire remarquer qu’il n’y a plus beaucoup de spécialistes de la surface. Donc Federer se ballade… 

      • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:46

        Pour le coup, c’est vraiment dommage qu’un GC ne sanctionne pas cette domination indoor, flagrante depuis 2 ans.

        Mais bon, 6 masters, ça vous place quand même un joueur, même si c’est pas pareil.

        Ce serait sympa qu’il fasse pas beau en Angleterre au mois de Juillet, histoire qu’un certain gazon ne souffre pas trop et reste une surface rapide avec un rebond bas…

    • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:51

      Pour rester dans le sujet indoor, il est à noter que Bâle, Bercy et le masters se jouent en 3 semaines cette année… Aucune coupure.

      Le tableau de Bercy va faire peine à voir… Et je suis prêt à parier que Doudou préférera perdre 1000 points plutôt que de zapper Bâle.

      • Bapt 19 février 2012 at 16:57

        Il a dit à la fin du tournée qu’il viendrait défendre son titre à Bercy. Et il était au courant du changement de calendrier.
        Trois tournois en indoor à la suite sans finale en cinq sets, c’est quand même jouable… 

  9. Sylvie 19 février 2012 at 15:44

    Fed a été impérial mentalement sur ce tournoi. Les balles de break aujourd’hui, il les a sauvées avec maestria. Quel plaisir de le revoir sous cet aspect.

  10. Nath 19 février 2012 at 15:44

    20° titre en indoor, et 3 points au CC !

  11. John 19 février 2012 at 15:44

    Bon, qui est-ce qui disait dans la salle que le favori était Del Potro ? :)

    6-1, 6-4. L’un dans l’autre, c’est de l’équarrissage.

    • Jeanne 19 février 2012 at 15:45

      Un Du Poulain équarri, c’est pas beau à voir :wink:

  12. Cochran 19 février 2012 at 15:46

    Je n’ai vu que le deuxième set et j’ai trouvé Fed assez solide même s’il était dominé par Del Potro, qui peut s’en vouloir de n’avoir converti aucune de ses 7 balles de break, alors que Fed fait un 3/5, encourageant. Un Fed bien inspiré du fond du court mais qui, au regard des stats, a un peu pêché en 1ère balles, avec seulement 50% qui passaient. Mais derrière, il en convertissait souvent.
    Bref, un tournoi qu’il devait remporter et il a l’a fait, malgré une légère suspicion sur son état de forme.

  13. William 19 février 2012 at 15:47

    Presque parfait, il manquait quelques points de plus en pourcentage de premières et on tenait un grand Federer. Dommage, ce n’était « que » Rotterdam. 71e titre, il part à l’assaut de BigMac !

  14. Babolat 19 février 2012 at 16:19

    Rotterdam et Federer, c’est une longue histoire. C’est le dernier tournoi où Fed a eu besoin de passer par les qualifs pour entrer dans le grand tableau. Il était allé jusqu’en quart (battu par kafelnikov). C’était en 1999. Fed y a fait allusion lors de son discours lors de la remise des prix.

    • Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:24

      Ah, Kafel… Il a toujours été discret sur sa vie privée.
      Kafel nique off.

      Je suis déjà sorti. Pardon.

  15. Arno, l'homme des antipodes 19 février 2012 at 16:22

    Et au passage, 500 points de repris à Djoko et Rafa.
    3 points pour moi à la CC.

    Une bien belle semaine. ;)

  16. Jeanne 19 février 2012 at 17:00

    Sur les 8510 points de Fed, 3500 viennent de l’indoor. Maousse !

  17. karim 19 février 2012 at 18:05

    Delpo n’est toujours pas dans le coup contre les quatre premiers. Si on fait un H2H contre eux il a certainement paumé 80% des rencontres! Un cap qu’il n’aura passé que brièvement. Dommage.
    FED nous fait une fin de carrière à la Becker, largué en extérieur et cinq sets et ultra dangereux sur indoor rapide et schéma court. Ceux qui continuent à appeler Wimbledon de leurs vœux n’ont pas encore compris qu’il n’a pas plus de chances là que dans les autes GC.

    • Bapt 19 février 2012 at 18:26

      À la défense de Del Potro, la surface ne l’arrangeait quand même pas du tout. Il est meilleur sur dur et sur des surfaces pas trop rapides ou sa puissance pure sont décisives.
      L’analogie avec Becker est intéressante Karim. Si d’ailleurs il pouvait gratter un dernier grand chelem comme Boris en 1996, ça serait ça de pris !

    • Jérôme 19 février 2012 at 19:02

      Pas d’accord Karim.

      Regarde les résultats de Becker et tu remarqueras qu’il avait des grosses périodes de passage à vide. Sans commune mesure avec Federer.

      Ce n’est plus le même tennis, aussi bien sur le plan des conditions de jeu que sur celui de l’engagement physique.

      On a aujourd’hui un tennis qui ressemble furieusement à la F1 depuis le rétablissement des maudits ravitaillements. Les concurrents en F1 passent l’essentiel de leur temps à d’éviter. Et en tennis à programmer leur pic de forme. Fed a foiré 2010 après son OA victorieux cause de sa grippe en février 2010 puis de sa blessure à la cuisse au cours de la finale du Queen’s.

      Et pour 2011, je ne comprends toujours pas ce qui lui trottait dans la tête quand il s’est endormi contre Tsonga en quart à Wimb (certes, Jo jouait très bien mais Fed a été amorphe) ni en demi de l’USO où c’est aussi incroyable qu’il n’ait pas claqué un ace ou un winner sur ses balles de match.

      D’ailleurs, j’aime pas trop quand les joueurs remercient leur staff de manière aussi appuyée. La prochaine et ultime étape, c’est quand ils remercieront ouvertement le médecin, la clinique et le labo.

  18. Jeanne 19 février 2012 at 19:37

    C’est vrai que les remerciements au staff prennent une certaine ampleur et révèlent quelque chose, une tendance. NG s’est doté d’un impressionnant staff qui est carrément une PME dont chaque geste, chaque souffle se tend vers un but unique : la programmation de la victoire. Je crains tout de même que cela soit désormais un passage obligé. Les génies solitaires n’existent sans doute plus.

  19. Yaya 19 février 2012 at 21:06

    Bonsoir,
    je viens de voir sur sport 6 que la guerre entre l’Espagne et la France continue :

    dans ce nouvel épisode, le FC Séville arborait un maillot floqué des mots Liberté, Egalité, Superioridad.

    Ils parlent certainement de l’extraordinaire supériorité de leur économie que la terre entière leur envie…

    Et le très Bourbon Juan Carlos aurait soufflé à l’oreille de Nadal que les français étaient des bouffons. Ce brave monsieur a du oublié la guerre de succession d’Espagne.

  20. William 20 février 2012 at 01:15

    Très fort le Raonic, Istomin n’est qu’un faire-valoir… Un set et un break pour le Canadien maintenant, on se demande quand même comment le médecin a pu faire une telle erreur de diagnostic en lui interdisant de jouer contre Tsonga… En tout cas il n’a toujours pas perdu un set à San Jose…en deux ans !

  21. Marc 20 février 2012 at 07:03

    Salut,

    j’ai vu une bonne partie du 2è set, et ce qui m’a plu chez Federer, c’est sa capacité à se faire violence pour sauver les balles de break, il avait l’air à la fois plus concerné et moins stressé que d’habitude, on sent bien qu’il ne psychote pas contre DelPo (et c’est dû au H2H très favorable au Suisse).

    Je ne l’avais pas vu jouer depuis sa 1/2 contre Nadal à l’OA, et c’est quand même flagrant de voir la différence en terme d’état d’esprit, le Suisse psychote complètement contre l’Espagnol, au point de rendre son service juste après qu’il a fait le break, comme si le fait d’être devant le paralysait et qu’il se disait déjà qu’il n’y arriverait pas.

    En revanche, c’est différent in indoor, surface sur laquelle le Suisse sait qu’il est le meilleur, et cela le détend bien. Au passage, on notera qu’avec le ralentissement des surfaces, le changement de matériel et la quasi disparition de l’indor rapide (il y avait une longue saison indoor dans les années 80 avec des tournois comme Philadelphie, Memphis et autres en début d’année, et de grands tournois comme Stocholm, Wembley en fin d’année) + les balles de + en + lourdes, tout a été fait pour que les attaquants disparaissent : si c’était au départ pour éviter les matchs à 50 aces, on voit bien qu’on est allés trop loin, et le pensum qu’a représebté pour moi le combat de gladiateurs Djoko/Nadal en finale à l’OA n’est pas prêt de me faire rester devent ma télé pour le prochain match, sans compter les 40 secondes prises entre chaque point, entre l’un qui fait rebondir sa balles 18 fois, et l’autre qui se gratte le cul, le nez, remet ses cheveux…Insupportable.

    Pour revenir au match, DelPo est quand même d’une nullité crasse à la volet, et la subtilité n’est pas son fort, mais bon, il envoie du lourd dans ses frappes. Ce n’est quand même pas un joueur qui me fait rêver.
    Incroyable comme Fed a stabilisé son revers ses derniers temps, presque plus sûr et fiable que son coup droit. Service moyen en revanche, avec un taux de 1ère balles pas terrible, de bons effets et placements, mais côté puisssance, ça se ralentit pas aml…

    Place au dur extérieur (Dubai, Indian Wells et Miami), c’est quand même hallucinant de penser que Fed n’a plus gagné IW et Miami depuis 2006 : le dur extérieur n’est certes pas sa meilleur surface, mais je crois plus au pb de calendrier, il est tooujours bien meilleur lors de la tournée Toronto/Cincinatti/USO qu’en février mars, où il a un coup de mou entre l’OA et Madrid.

    Je ne suis guère optimiste sur une victoire lors de l’enchaînement Dubai/IW/Miami, un petit Master 1000 sur dur ferait quand même du bien.

    • Elmar 20 février 2012 at 08:15

      Il fera en sorte d etre au rdv des demies. Après…

  22. Elmar 20 février 2012 at 08:11

    J’ai bien cru qu’avec mon trio fed-raonic-almagro, j’avais réussi la semaine parfaite à la CC… jusqu’à ce que je constate que c’est memphis et acapulco qui sont comptabilisés. Le canadien et l espagnol ont interet a pas loser la semaine prochaine. Pas de bol quand meme!

    • Nath 20 février 2012 at 19:03

      Attention Elmar, Memphis et Acapulco, c’est pas la même semaine non plus ;)

  23. Jeanne 20 février 2012 at 08:17

    Je me réveille et constate la victoire du Piraonic ! Extra, ça aurait quand même fait bizarre qu’Istomin gagne (même s’il se sent de plus en plus fort)

    • Colin 20 février 2012 at 12:03

      He’s too mean.

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