Juan Martin del Potro : tout d’un grand

By  | 15 octobre 2009 | Filed under: Légendes

Juan Martin del Potro, Madrid 2009 (photo Guillaume)Ce lundi-là, tard dans la nuit, on a cru voir flott­er les fantômes de Pete Sampras et Marat Safin sur Flush­ing Meadows. Le pre­mi­er, cuvée 1990, à peine sorti de l’adolesc­ence et qui sans états d’âme bar­rait la route d’une 9e fin­ale con­sécutive à New York au grand Ivan Lendl. Et le second qui, dans un même élan juvénile, désos­sait à son tour Sampras en fin­ale du tour­noi, en l’an 2000.

A un an près, le para­llèle des dates aurait été par­fait. Car pour cette édi­tion 2009, Juan Mar­tin del Potro, opposé en fin­ale à l’Homme aux quin­ze Grands chelems, a fait pre­uve du même ap­lomb de la jeunes­se que Sampras et Safin en leur temps. Après un in­évit­able mauvais départ en fin­ale – la balan­ce de l’expéri­ence pesait trop lar­ge­ment en faveur de son ad­versaire – le jeune Ar­gentin de vingt ans a pro­gres­sive­ment comblé son re­tard, sans paniqu­er. Un mauvais jeu de ser­vice in­augur­al lui coûta le pre­mi­er set, face à un Roger Feder­er qui jouait au métier, in­cisif et porté vers le filet. Le Suis­se par­vint en­core à break­er d’entrée de secon­de man­che. Suf­fisant pour tuer le set, et donc pre­sque le match ? C’aurait pu être le cas. C’aurait même sans nul doute été le cas si le Suis­se n’avait été an­or­male­ment ner­veux, au point de craqu­er alors qu’il menait 5-3, 30-0.

Mais c’est aussi tout le mérite de Juan Mar­tin del Potro d’avoir su at­tendre son heure, pour lâcher ses ‘meil­leurs coups au meil­leur mo­ment’, selon la for­mule con­sacrée : en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la Tour de Tan­dil effaçait sa mauva­ise en­tame de match, re­col­lait au score et, com­plète­ment eup­horique, lais­sait le Suis­se sur place en fin de secon­de man­che grâce à une re­mar­qu­able maîtrise des points clés. Plus globale­ment, c’est sur l’en­semble des bal­les de break concédées durant le match que l’Ar­gentin fut énorme (17 sauvées sur 22). Sur­tout, il a gagné « à la régulière », dans un match qui aurait pu bas­cul­er d’un côté comme de l’autre : Feder­er aurait « du » gagn­er le deuxième set, il est re­venu à del Potro. L’Ar­gentin aurait « du » gagn­er le troisiè­me, il est re­venu au Suis­se. Et dans ce vérit­able bras-de-fer, même mené, même dans le « money time » du tie-break du quat­rième, del Potro n’a rien lâché. Pour com­par­er avec d’aut­res novices de la fin­ale New-Yorkaise, ni Djokovic en 2007 (in­cap­able de con­ver­tir ses multi­ples oc­cas­ions), ni Mur­ray en 2008 (com­plète­ment étouffé par son ad­versaire) n’avaient ainsi tenu tête au Maître. Un Feder­er cer­tes pas à son meil­leur (et même inquiétant au ser­vice : 11 doub­les fautes et seule­ment 50% de premières bal­les sur tout le match), mais qui a déjà main­tes fois démontré qu’il sait plus que quicon­que gagn­er en jouant moyen­ne­ment : seule­ment là, jamais l’Ar­gentin ne l’a laissé se com­port­er en pat­ron. Au contra­ire, c’est bien le plus jeune des deux qui a fait pre­uve d’autorité à par­tir de la fin du second set, chose on en con­viendra plus facile à dire qu’à faire dans le con­tex­te d’une première fin­ale en Grand chelem.

En cela, Juan Mar­tin del Potro a joué aussi cal­me­ment qu’in­telligem­ment. A l’image de sa pro­gress­ion en carrière, a-t-on envie de dire. Car là où d’aut­res n’hésitent pas à grill­er des étapes dans la pro­gress­ion qui mène du « etc » du clas­se­ment vers son som­met (les noms de Nadal ou Djokovic étant les de­rni­ers hériti­ers en date d’une lon­gue tradi­tion), del Potro a gravi les échelons les uns après les aut­res, méthodique­ment. Pre­mi­ers résul­tats mar­quants en 2007, premières bles­sures et légère éclip­se, re­tour pro­bant début 2008, puis pre­mi­er titre en ATP 250 à Stuttgart, pre­mi­er titre en ATP 500 à Was­hington, pre­mi­er quart de fin­ale en Grand Chelem à l’US Open 2008, première demi-finale en Grand Chelem à Roland-Garros 2009, pre­mi­er quart de fin­ale en Mast­er Se­ries à Mad­rid 2008, première demi-finale en Mast­er Se­ries à Miami 2009, première fin­ale de Mast­er Se­ries à Montréal en 2009. Une étape après l’autre, sans pre­sque jamais en­jamb­er plusieurs échelons à la fois.

Après sa défaite con­tre Andy Mur­ray lors de ce de­rni­er évène­ment, l’Ar­gentin a fait pre­uve d’une gran­de maturité en déclarant for­fait pour Cin­cinnati. Le « petit plus » fraîcheur ainsi ob­tenu aura peut-être compté du côté de Flush­ing Meadows. Un set perdu par in­ad­vertan­ce con­tre l’irréguli­er Koel­ler­er, un autre ab­an­donné à son pro­che co­usin Cilic, et sur­tout l’impress­ion qu’un Juan Mar­tin del Potro lancé c’est, pour para­phras­er Jérôme, un peloton de CRS qui char­ge. Et qui écrase tout sur son pas­sage. Homme caoutchouc à la Kuert­en, un peu voûté comme par l’habitude de ne pas pass­er les por­tes sans se cog­n­er, ce grand gail­lard possède une qualité de frap­pe rare­ment vue, al­liant vites­se (son coup droit a été plusieurs fois chronométré à plus de 180 km/h), puis­sance… et sécurité. Son ser­vice tombe de haut, le re­v­ers est sol­ide quoique en­core per­fec­tible – quel­ques similitudes avec un cer­tain Safin quand il le cro­ise en sautant au mo­ment de la frap­pe – et son jeu de jam­bes est éton­nam­ment bon pour quel­qu’un de sa tail­le. Et puis bien sûr il y a ce coup droit mis­sile qui fait mal dans n’im­porte quel­le posi­tion. Une re­cet­te aussi ef­ficace que dépour­vue de fiori­tures. Jurg­en Melz­er (7/6;6/3;6/3 et deux raquet­tes mas­sacrées), Juan Car­los Fer­rero (6/3;6/3;6/3), Marin Cilic une heure et demie durant, et même Rafael Nadal (6/2;6/2;6/2) en ont fait l’amère ex­péri­ence durant la quin­zaine new-yorkaise. Car si l’Es­pagnol était visib­le­ment di­minué (sur­tout au ser­vice), la manière dont l’Ar­gentin lui a méthodique­ment main­tenue en­foncée la tête sous l’eau est évocat­rice : c’est la plus sévère défaite du N°2 mon­di­al en Grand chelem de toute sa carrière. Auparavant, seuls Tson­ga sur son nuage (Open d’Australie 2008) et Rod­dick face à un tout jeune Rafa (US Open 2004) avaient pre­sque fait aussi bien, lais­sant sept jeux au Major­quin.

Une nouvel­le page

Contra­ire­ment à Novak Djokovic et Andy Mur­ray, ses prédéces­seurs au poste de « troisiè­me homme », del Potro ap­paraît comme quel­qu’un de très dis­cret, aimant faire pro­fil bas (à ce titre, il faut préciser que la petite phrase du « je vais lui tirer le caleçon du cul » à l’ad­resse de Nadal, fin 2008, n’est qu’une boutade, une petite pro­voca­tion en­v­ers un type donc il est en réalité assez pro­che). Son dis­cours d’après fin­ale à Flush­ing Meadows, em­preint de re­spect en­v­ers l’idole Feder­er, le « plus grand joueur de tous les temps », en est l’il­lustra­tion : Juan Mar­tin est un émotif, et ne re­ssent aucun be­soin de le cach­er derrière un mas­que quel­conque. Il se con­ten­te d’être lui-même, en­couragé en ce sens par son coach Fran­co Davin – pour qui s’oc­cup­er d’un del Potro doit s’ap­parent­er à des vacan­ces après ses années passées auprès des tor­turés Guil­lermo Coria et Gas­ton Gaudio. Juan Mar­tin, lui, est un type tout ce qu’il y a de plus sim­ple. Pas de première raquet­te au be­rceau en guise de hoc­het, pas d’anec­dote sur des en­traî­ne­ments dans une pis­cine à cause de la guer­re, pas de pro­che parent han­dicapé… Aucune his­toire pro­pice à en­rubann­er les papi­ers de pre­sse spor­tive. « Delpo » est un gars sans his­toire, qui gamin aurait voulu de­venir foot­balleur au Boca Junior mais es­saya quand même le ten­nis à l’âge de sept ans, comme tous les en­fants du coin, parce que le club de Tan­dil vivait de gran­des heures (Mariano Zabaleta, qui en est issu, venait à l’époque d’être sacré champ­ion du monde junior). Mar­celo Gomez, l’entraîneur, repèra tout de suite que « ce gamin avait quel­que chose en plus », et s’oc­cupa tout par­ticuliè­re­ment de lui. Bref, la voie royale pour un gamin dont la pro­gress­ion sera en­suite ex­emplaire.

Sur­tout, ce dis­cours d’après-finale et son « Je t’ad­mire, Roger, je te re­gar­dais quand j’étais petit » il­lustre une réelle nouveauté : Feder­er, et tous ses rivaux his­toriques par la même oc­cas­ion, ac­cusent tout à coup l’âge de leurs artères de­vant la nouveauté représentée par del Potro. Car dans leur(s) his­toire(s) re­spec­tive(s), Feder­er, Nadal et même Djokovic peuvent être con­sidérés comme des con­tem­porains, et ce malgré les dif­fér­ences d’âges. Parce qu’ils ont écrit une par­tie non néglige­able de leur carrière à coup de faces-à-faces com­muns, pour un titre, pour une place au clas­se­ment, pour un « head-to-head » conséquent lors de matchs décisifs de gros tour­nois. Les rivalités spor­tives trans­cen­dent par­fois les ques­tions d’âges, et ce phénomène se con­state claire­ment con­cer­nant le Suis­se, l’Es­pagnol et le Serbe.

Juan Mar­tin del Potro, lui, tour­ne une nouvel­le page. La rivalité des trois ci-dessus lui chaud peu. Lui ar­rive après les joueurs précités et, qu’ils soient âgés de 23 ou 28 ans, ses prédéces­seurs au pal­marès du Grand chelem sont tous des « vieux ». En cela, un nouveau chapit­re vient sans doute de com­menc­er à New York. Le précédent n’est pas en­core ter­miné – la vieil­le garde a en­core bien des ar­gu­ments à faire valoir, et on peut pari­er que cer­tains de ses mem­bres seront d’in­contourn­ables pro­tagonis­tes du pro­chain chapit­re – mais c’est bien à une rup­ture que l’on a as­s­isté à Flush­ing Meadows. Rétros­pective­ment, il sera d’ail­leurs in­téres­sant de voir si un autre homme sera un jour cap­able de battre à la fois Feder­er et Nadal dans un même Grand chelem, qui plus dans l’enchaî­ne­ment d’un Super Satur­day, soit sans jour de repos entre deux. Le sym­bole pour­rait bien à terme se révéler aussi grand que la vic­toire de Feder­er sur Sampras sur le Centre court de Wimbledon ou celle de Lendl sur McEn­roe en fin­ale à Flush­ing Meadows.

Dans com­bi­en de temps le saura t-on ? Cer­tifi­er que cette vic­toire new-yorkaise de del Potro va im­médiate­ment cham­boul­er la hié­rarchie étab­lie serait pour le moins prématuré. D’abord parce que Roger Feder­er, Rafael Nadal et les aut­res ont en­core leur mot à dire. Le pre­mi­er, même à 28 ans, a sans doute en­core une ou deux étin­celles dans sa raquet­te. Quant au second, nul doute qu’une fois retapé physique­ment, il sera mort de faim et qu’aller le cherch­er ne sera alors pas une par­tie de plaisir. Ajoutons enfin qu’un Djokovic en recul en 2009 n’en reste pas moins assez pro­che des meil­leurs (une demi-finale de Grand Chelem et quat­re fin­ales de Mast­er 1000 cette année), et que d’aut­res noms frap­pent déjà (Andy Mur­ray) ou viendront rapide­ment frapp­er (Marin Cilic) à la porte.

En­suite, et c’est une leçon à tirer de l’His­toire, rien ne dit que del Potro digérera très vite ce pre­mi­er succès en Grand chelem, dans le stade qui le faisait plus que tout autre rêver quand il était gamin. Pete Sampras a mis deux ans pour con­firm­er son pre­mi­er US Open vic­torieux, Marat Safin un an. Et les trajec­toires opposées des deux hom­mes en carrière, l’un col­lec­tion­neur de trophées majeurs et l’autre joyeux di­let­tante du ten­nis, n’éclairent pas plus quant aux per­spec­tives qui s’ouv­rent pour del Potro. Seule cer­titude : son éclatan­te vic­toire à l’US Open lui a d’ores et déjà of­fert sa place au Panthéon de son sport.

http://www.15-lovetennis.com/?p=47

(Petite piqûre de rap­pel pour ceux qui voud­raient approfon­dir la ques­tion du ten­nis ar­gentin)

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97 Responses to Juan Martin del Potro : tout d’un grand

  1. Antoine 17 octobre 2009 at 15:11

    Et bien voilà, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, abandon de Lopez..C’est le 9ème jusqu’à demain…Voilà en tout cas un MS qui n’aura pas demandé beaucoup de mal à Nadal s’il gagne demain…

  2. rony 17 octobre 2009 at 17:14

    j’ai pas vu les 1/2 mais le match davy-djoko avait l’air intense.
    je miserai bien une pièce sur la machine Davydenko pour demain :|].

    Question:
    on nous dit que la Race n’existe plus depuis cette année et bon nombre de mes connaissances me l’affirme net,pourtant dans l’équipe et autres ils se base dessus pour le masters.

    je sais bien qu’en fin d’année les 2 classements se rencontre mais dans ce cas le classement ATP devrait etre suffisant.
    Un détail mais meme dans le milieu du tennis personne ne suit vraiment:v

  3. Ulysse 17 octobre 2009 at 18:01

    @ Antoine,

    Mon commentaire était bien sur fait pour surprendre après que 14 posteurs se soient répandus sur le fait que Fed avait été super-malin de passer son tour à Shangaï. Un tel consensus est pour moi une provocation. Si tout le monde est d’accord on ne peut plus discuter.

    Pour moi les points ATP n’ont pas d’odeur et un M1000 est un M1000. C’est plutôt Rafa qui semble avoir fait la bonne opération en venant ramasser pléthore de points à peu de frais : un échauffement contre Blake, une présence de forme contre Robredo, puis Ljubicic et Lopez qui se couchent. Il se fatigue pas trop le bel Ibère. Pas sur qu’il obère vraiment la fin de saison…

    • Antoine 17 octobre 2009 at 18:47

      C’est sûr que Rafa fait une bonne opération ! Surtout s’il gagne demain..Il aura même une chance de terminer l’année devant Federer au classement..

    • Franck-V 17 octobre 2009 at 19:01

      Ulysse,

      Pas faux tout ça, rien ne dit que Federer est super malin d’avoir zappé l’Asie, mais je ne dirais pas non plus que c’est une erreur seulement pour prendre le contrepied de la majorité des posteurs. :-)

      Je ne le calque pas son absence et le manque à gagner relatif sur le jack-pot que peut ramener Nadal de Pékin et Shanghaï, surtout qu’on a quand même plutôt coutume de dire que le Suisse n’est pas le plus maladroit dans la gestion de sa saison, odeur de points atp et place de n°1 en jeu ou pas.

      Comparaison n’est pas raison.

      Ce qui profite à Nadal, qui est frais pour la 1ère fois à cette époque de l’année, n’aurait pas forcément été le cas de Federer qui se disait déjà fatigué après les barrages de CD.

      Faire le forcing dans ce cas là, c’est le risque de ramasser une blessure , un abandon et de ne rien y gagner.
      On voit Nadal, mais on a vu DP aussi.

      Je lisais sur un forum, « si Nadal bat Davydenko, est-ce qu’il repasse n°1? ».

      Comme disait Antoine , ces calculs d’apothicaire sont dignes des mecs qui font la course au Masters, Tsonga et cie.

      Ce n’est pas du niveau de Federer, ni de Nadal, du reste.

      C’est comptablement positif pour ce dernier, et à peu de frais, mais ça ne donne aucun renseignement utile quant à son niveau réel pour ce qui comptera, c’est à dire, se mesurer au top 5 dans les grands moments.

  4. Ulysse 17 octobre 2009 at 18:36

    Shangaï est un flop lamentable. Le seul record battu est celui des abandons et des points ATP les plus galvaudés depuis l’Australian Open 1982.

    Par contre à Rennes Ascione me fait plaisir. Avec son épaule guérie et une tactique maintenant plus élaborée en renfort de sa caisse physique, il est toutes proportions gardées un peu dans la même situation que Tsonga en 2007. M’étonnerais pas qu’il remporte son premier Challenger depuis deux ans puis revienne en forme prendre un roind de serviette dans le top 50. Après avoir frolé la 300ème place mondiale il y a peu et connu les qualifs des challengers et les tournois Futures, c’est une sacrée remontée.

    • Benoît 17 octobre 2009 at 18:40

      Il a aussi une sacré brioche le père Ascione !!

  5. Sam 17 octobre 2009 at 19:32

    ##########Flash Rennes#######Flash Rennes########Flach Rennes########Flash Rennes

    Ou, pourquoi Thierry est: le Sauveur.

    Reprenons le déroulement des évenements. Cette saaaaloperie de calendrier ATP, ses cadences infernales a fait cette semaine une victime de plus dans la course au Masters: Josselin Ouanna, obligé d’abandonner dès les quart de finale de l’Open de Rennes.

    Pour imaginer la portée cosmique de l’évenement, il faut comprendre que l’Open de Rennes est placé sous le haut patronnage de Tsonga, qui est venu gagner ici en 2006, avant de devenir Djowill. Alors, forcément, en termes de marketing, pour les organisateurs, la suite de la carrière de Djowill a été du pain béni. « Quoi, l’Open de Rennes ? Bah y’a qui? »… »Hum, Tsonga a gagné ici…Et houais ».
    Rennes est une ville qui aime bien lançer des trucs. Des minitels, des groupes de rock aux transmusicales, et donc pareil pour le tennis: on a pour ainsi dire, lançé Djowill, que ca plaise ou non.

    Alors forcément, en 2007, quand Petzchner a gagné, on a senti un coup de moins bien. On a d’ailleurs préféré continuer à communiquer à mort sur Djowill, plutôt que sur le brave Philip ( qui avait quand même tout dévasté sur son passage, simple et double). Et c’est là que Josselin est arrivé, pour redonner un coup de France qui gagne, la France jeune et sympa. Et la France qui a le bon goût de battre Safin à RG après (même si de nos jours, tout le monde bat Safin, même Santoro). Donc, autant vous dire que le Ouanna avait la pression cette année. Et boom, abandon. Consternation.

    Sur qui allait-on pouvoir jeter son dévolu ? Jusqu’à cet après-midi, une hypothèse sérieuse de A star is born à Rennes était ….David Guez, vainqueur hier de Galvani en quart ( et qualifié de « roublard » dans la presse locale, ca ne s’invente pas). Guez, sauf le respect qu’on lui doit, est quand même moins bankable que Djowill et Josselin. Et d’ailleurs, il ne fait rien pour le devenir. Son grand truc, gagner et dire qu’il a « plutôt mal joué ». Ce qu’il a donc dit successivement après son match contre Clément (6/3 6/3, ca situe le niveau de Mr Laclé), puis contre Brezac (vous connaissez pas ? Le régional de l’étape. Tellement régional que j’ai déja failli le renverser à un stop. Dans ces moments là, on est content de pas habiter à Bâle ou Majorque). Et enfin, contre le roublard. On commençait à se faire à l’idée de Open de Rennes=Guez, quand il est tombé sur pire que lui: Alessandro Falla.

    Alors Thierry dans tout ça ? Il avait prévenu, Thierry: « Il faudra compter sur moi » (pas de doute, on est bien en challenger). Passionnant en interview, d’ailleurs. Capable d’expliquer par le menu ce qu’est « l’expérience », il appelle ça « l’avantage d’être vieux », ou bien la différence entre une victoire et une défaite, qui tient selon lui et dans son cas à l’utilisation intensive du revers chipé: « J’ai chipé, chipé, chipé pour lui faire plier les cannes, à ce grand là ».

    Et pour chiper, il chipe, Thierry. Son adversaire en quart est grand, Jan Minar. Thierry s’obstine à lui faire « plier les cannes », et effectivement, l’autre fini toujours par rater. Le truc, c’est que c’est particulièrement ces points gagnés là qui réjouissent Thierry (« le chip, ‘vous l’avais dit! »). En face, Minar a remarqué qu’effectivement, Thierry n’est effectivement pas particulièrement svelte, et a décidé de lui faire voir du terrain. Ce qui ne gêne pas Thierry outre mesure, puisque quand il ne chipe pas, il cogne. Fort, très fort. Pendant les trois premiers jeux, tout, absolument tout, rentre. En points, ca fait 14/1. Les spectateurs se marrent, tellement le niveau d’Ascione fait passer Guez et Galvani qu’on vient de voir, pour des 15/4. Il est bientôt 20h30, les rennais ont soif, mais grâce à Thierry, on sera bientôt à l’apéro. Sauf que, le voilà qui se met en tête de contester une décision d’arbitrage, pas si grave. Et il se met à penser, et donc à revenir sur terre. Le match peut enfin commençer pour Minar, qui jusque là se posait la même question que tout le monde: « combien de GC ce type a-t-il gagnés ? ». Curieux tout de même. Ascione, pendant quelques jeux, joue top 30, en gros. Tout à coup, il semble se réveiller, et se dire « Oh putain, qu’est ce que j’ai à jouer comme ça ? je suis 180, faut que je joue 180″. L’avanec accumulée suffit à le faire servir pour leset: 4 aces, dont le dernier sur deuxième balle, et c’et plié. Il y a du Leconte chez ce garçon. Une demi-heure plus tard, Thierry sert pour le match. Alors qu’est ce qu’il fait à 40/0 sur son service ? Ben ouais, il tente l’ace sur deuxième balle, qui sort de 2 mètres. Définitivement un garçon attachant.

    Aujourd’hui, Thierry vient de se qualifier pour la finale. Bon courage aux organisateurs pour communiquer sur « la révélation du tournoi », et comment l’Open de Rennes a « lançé la carrière » de Thierry. Et pour quoi faire, finalement ? Car de toutes façons, le point de vue de l’intéressé sur la question résume bien la situation: « Si j’étais dans le top 50 ? Ben ce genre de tournoi -Rennes- je viendrais pas les jouer ». Cqfd.

  6. Franck-V 17 octobre 2009 at 19:40

    « Rennes est une ville qui aime bien lançer des trucs. Des minitels, des groupes de rock aux transmusicales, et donc pareil pour le tennis »

    « Tellement régional que j’ai déja failli le renverser à un stop. Dans ces moments là, on est content de pas habiter à Bâle ou Majorque) »

    Enorme!

    Tellement énorme que l’ensemble mérite un article avec Rennes et Ascione en tête de gondole :-)

    • Antoine 17 octobre 2009 at 22:07

      Incroyable ton post Sam ! Il nous faut un article !

    • colin 17 octobre 2009 at 23:05

      Moi mon préféré c’est « de nos jours tout le monde bat Safin, même Santoro »

  7. MarieJo 17 octobre 2009 at 19:47

    @ rony, ya plus que quelques foutus mordus de la race qui continuent de la tenir à jour sur menstennisforum, l’atp l’a laissé tombée car cela compliquait la com’ sur les tops joueurs, pour s’parcevoir qu’u final, la race et le classement atp se rejoignaient en fin de saison.
    par contre ils l’utilisent pour les doubles, va chercher à comprendre !

    @ sam, au vu de tes exécellents posts, je te propose de les compiler pour en faire un article en début de semaine, si tu as pris des photos de ces inoubliables competiteurs, ce serait encore mieux !

  8. benja 17 octobre 2009 at 20:00

    N’empêche, c’était « le » tournoi à jouer pour Nadal. Des points sans jouer, une fraicheur à Bercy et à Londres et un retour pour être numéro 1, inespéré il y quelques jours.

    Pourtant, il joue mal…le niveau général serait-il encore en baisse??

    En tous cas, en ayant pas joué trois mois pour cause de blessure et en ayant fait la tournée d’été us en servant moins fort que Mirka, voila Rafa en passe de gener Fed pour la place de Numéro un et tout ça en jouant mal…

    • Franck-V 17 octobre 2009 at 20:19

      Le bénéficie comptable est incontestable, en points comme en confiance.

      « tout ça en jouant mal » il ne joue pas mal, mais ça ne donne aucune indication sur son niveau face à un top5.Son niveau de jeu moyen, ce n’est pas non plus RG 08, hein..

      Ou alors si il joue mal, c’est inquiétant contre eux à l’avenir.. à moins que Nadal les battent aussi en « jouant mal »..pourquoi pas? C’est Rafa après tout…

      C’est important de se tester. Quand Fed de l’US Open 08 à Madrid 09 , pendant 9 mois, ne bat plus un seul top 4, il engrange des défaites contre eux (1 Nadal, 2 Djokovic, 3 Murray) mais au moins on sait où il en est.

       » en ayant pas joué trois mois » 1juin -8 août, fais le calcul mais bon, comme t’as l’air d’y tenir aux 3 mois, je laisse :-) Je te fais même grâce de l’exhib contre hewitt 18 juin.

      Mais moi, je dis chiche, Que Fed rende à Rafa sa place de n°1 pour voir si il va aussi bien la gérer que la 1ère fois. ;-)

  9. MarieJo 17 octobre 2009 at 20:02

    z’oubliais, ne soyons pas médisants envers shanghai, l’année dernière rome avait connu une serie d’abandons en cascade toute aussi mémorable : delpo abandonne contre murray au 1er rd, puis gonzo fait un W/O sur almagro, qui lui même abandonne contre djoko, qui bat stepanek en demie sur abandon aussi, et stan qui se qualifie aussi sur un abandon de roddick dans l’autre demie… heureusement la finale a bien eu lieu…

    les tournois pourris, y’en a toujours eu, pour mémoire bercy 2006, avec les forfaits en cascade de la moitié du top10 : fed, nadal, nalby, ljubi et roddick… sans compter les qques forfaits ou abandons supplémentaires de gasquet et tommy haas, pour finir en beauté avec la correction mémorable que nikolay avait infligée au pauvre hrbaty !

    • Antoine 17 octobre 2009 at 22:15

      Oui, c’est vrai; tous les tournois que tu cites ont été des tournois pourris, comme Shangaï..

      Mais à Shangaï, outre le fait que l’on a un record d’abandons, on a en plus un stade aux trois quarts vide..Enfin, j’exagère un peu car il y avait un peu plus de monde aujourd’hui, c’était plein aux deux tiers..

      Personnellement, cela ne me dérangerait nullement que Rafa rafle la mise demain si du moins il gagne ce qui serait logique puisque Davydenko a joué 3 heures et que Rafa a fait un entraînement d’une heure: un tournoi de plus ou de moins, quelle importance ?

      Si d’aventure il devait terminer numéro un à la fin de l’année, cela n’en aurait pas davantage…Il n’y aurait guère que l’ATP pour croire que c’est lui qui a fait la meilleure saison de l’année…En réalité, il a fait la saison de Federer de 2008 et vice versa..

      • Franck-V 17 octobre 2009 at 22:40

         » En réalité, il a fait la saison de Federer de 2008 et vice versa.. »

        A légèrement nuancer tout de même.

        En 2009 Nadal remporte au moins 3 MS 1000, peut-être …4 (j’allais écrire 3 et demi :-) )
        Federer aucun en 2008.

        Même si il est vrai qu’Historiquement ces titres n’ont que peu de valeurs et sont de niveau aléatoire comme on le voit encore à Shanghaï; sur le court terme, ça permet de situer l’écart..

        Ce qui rétablit Ô combien l’équivalence, c’est qu’en GC; en 2008, Federer dispute 3 finales et les 4 en 2009 quand Nadal fait 2 et 1.

        • Antoine 18 octobre 2009 at 10:19

          C’est grosso modo la réalité: En 2008, Nadal gagne 2 GC et Fed 1; en 2009 c’est l’inverse..Nadal a gagné plus de tournois en 2008 que Federer n’en gagnera en 2009 et en a gagné plus en 2009 que le Suisse n’en a gagné en 2008 mais les deux autres finales de Fed en GC en 2009 compensent à peu près ceci à mes yeux..

  10. benja 18 octobre 2009 at 10:21

    allez ok pour 2 1/2 moins d’absence mais son retour à Montréal plutot laborieux puis sa blessure à Cinci et son usopen dont on ne retiendra que sa parodie de demi face JMDP.

    quand à son niveau face au top 4, c’est clair que c’est pas ça pour l’instant mais fed n’a t-il pas gagné RG et Wimbledon sans battre un top 5 (JMDP n’y était pas à l’époque)?

    Quand au mérite d’être numéro 1, si c’est juste basé sur les GC, il arrêter le classement début septembre alors.

    Un GC, 4 MS et peut-être plus, ça ne serait du vol pour une première place mais on n’y est pas du tout. Mais disons que pour la fin de saison une petite lutte en tre les 2 ténors ferait du bien, à mon sens.

    • Franck-V 18 octobre 2009 at 10:33

      (JMDP n’y était pas à l’époque)?

      Ah bon? tu trouves? :-) T’as pas noté une différence avec l’AO 09 chez DP? Bref,en tout cas à Miami, il avait déjà l’air d’être là… demande à un Nadal en pleine forme…

       » mais fed n’a t-il pas gagné RG et Wimbledon sans battre un top 5  » Parce qu’ils n’étaient pas là, par contre, on a vu à Madrid (Nadal), Cinci (Murray et Djokovic) et l’US (encore Djoko)?

      Tout le top 4 a été passé en revue d’avant RG jusqu’à l’US. What Else?

  11. Jérôme 18 octobre 2009 at 10:49

    Salut à tous. Pris par d’autres occupations ces derniers temps, je reviens vers 15-LT.

    Très bon article sur Del Potro. Plutôt d’accord avec l’analyse, sauf avec la comparaison entre cette finale de 2009 et celle de 2000. En 2000, Sampras s’était fait désosser en 3 petits sets et ce résultat illustrait effectivement une fin de course pour Pete, fin de course d’ailleurs confirmée 1 an plus tard face à Hewitt.

    La caractéristique essentielle de cette finale 2009, c’est que Federer a eu une panne de service et que, comme dans la finale de l’AO, il n’a pas tenu la distance dans le 5ème set.

    Pour info, si vous faites « Del Potro Federer » sur YouTube, vous tomberez rapidement sur l’analyse très intéressante mais à mon avis trop statique d’un type sur la finale. L’analyste explique que selon lui, un pourcentage de 1er service plus élevé pour Federer n’aurait pas changé grand chose. Or c’est ne pas tenir compte des dynamiques et des effets psychologiques. Un pourcentage de 1er service supérieur, ça permet moins à l’adversaire de régler ses coups de fond de court sur ses jeux de retour.

    L’autre point intéressant de son analyse, c’est quand il montre que Federer a eu une excellente tactique pendant 1 set et demi, jouant dans l’axe central pour fermer les angles aux grands bras de Delpo et le forcer à jouer en reculant. Et qu’après, Fed est sorti de cette tactique.

    http://www.youtube.com/watch?v=QwAwhlc_G_g

    http://www.youtube.com/watch?v=IK6d833G4PM

    Selon moi, tout cela montre simplement qu’il y a un nouveau prétendant arrivé dans l’élite. Et que maintenant, on a un véritable top 5. En GC sur dur, on a véritablement 4 à 5 joueurs qui peuvent l’emporter. Federer est toujours là, mais Nadal, Djoko et Murray ont intérêt à se faire du souci et pourraient regretter de ne pas avoir saisi plus tôt des occasions car Del Potro ne s’arrêtera vraisemblablement pas à 1 titre du GC.

    PS : je suis en train de mettre les dernières touches à un long article d’analyse des profils des vainqueurs de GC depuis les débuts de l’ère open (comme Colin, j’apprécie les mises en perspective ;-) ). Un administrateur pourrait-il (ou elle) me conférer le profil d’auteur ?

    • MarieJo 18 octobre 2009 at 11:23

      ok, c’est fait ! surtout n’hésite pas appeler à l’aide si tu rencontres des soucis pour la mise en page. Pour info, les textes à mettre en Times 12 (ps : un petit conseil pour plus de simplicité, travailles plutôt sous Doc Word et copies-colles le tout une fois fini, c’est plus facile :) )

  12. benja 18 octobre 2009 at 11:07

    Pourquoi tu me parles de Madrid et Cinci quand mon exemple porte sur RG et Wimbly?

    je sais qui Fed a battu cette saison, je dis juste qu’il y moyen de gagner 2 GC d’affilés sans battre un top 5 et de devenir numéro un en fin d’année de la même manière (par ex. en gagnant Shangai et Bercy).

  13. Jean 18 octobre 2009 at 11:21

    On se plaint de ce tournoi, mais je trouve ça très bien de donner la possibilité aux chtites n’ouvriers de Nike et consorts de voir les athlètes qu’ils habillent. Oups, ha oui, non, pardon, c’est vrai, ils peuvent pas. Quel dommage !

    Le hamster de Sibérie est déchaîné, il avait déjà fait un dernier tie-break énorme hier. Pourtant, Nadal joue très bien, au moins Top10.

    Sinon, à noter que le titre de cet excellent article peut-être réutilisé sans quasi aucune modification pour parler, par exemple, de Monfils. Suffit de mettre un « l » à la place du « r », en plus, c’est la saison.

    • Marc 18 octobre 2009 at 11:42

      MDR sur le gland Monfils !!!

  14. Franck-V 18 octobre 2009 at 11:27

    Ben tu me parles de victoires sur le top5, alors je te parle de ces tournois.

    C’est d’autant plus convaincant qu’on disait , il n’y a pas si longtemps, que Fed ne pouvait plus les battre en 2 sets gagnants, souviens-toi.

    Il a prouvé le contraire. Je ne vois pas ce qui te dérange à en parler.
    Il en était incapable pendant 9 mois, pour Nadal , ça ne fait que 5 mois, pas de panique, ça peut revenir pour lui aussi.

    Mais tu sais, Fed n’est plus un sujet d’interrogation, sa carrière est accomplie et il n’a désormais plus rien à prouver, c’est pourquoi il a battu tout ce qui se présentait à lui par parachever le travail.

    Aux autres de prendre le relais, désormais, si ils le peuvent.

    Ah ben oui, il y a moyen de gagner 2 GC et de ne pas finir premier, Vilas en 77, Becker en 89, ce n’est pas nouveau. Y’a le classement arithmétique que les spécialistes du jeu se chargent se remettre en accord avec l’Histoire, ce n’est pas nouveau non plus.

    C’est bien à ça que servnte les GC du reste, à faire la différence. Ce n’est pas la Formule 1 où tous les GP se valent et dont le seul enjeu est de finir champion du monde aux points.

    C’est pour ça que cette fameuse place en tennis, ne me captive que de loin. Seuls les grands titres comptent.

    Si Nadal redevient n°1 en gagnant Shanghaï et Bercy, tant mieux pour lui, ce ne sont que des MS qui seront vite oubliés, pour Fed, ce n’est plus de son âge .

    Perso, je préfère que Fed se concentre sur les GC voire la MC.

  15. Marc 18 octobre 2009 at 11:40

    5/4 pour Nadal après que Davydenko a vendangé des balles de double break.

    En 9 jeux, Nadal a fait 2 points gagnant contre une quinzaine à Nikolai qui fait le jeu et les fautes.

    Je n’avais plus vu jouer Nadal depuis un moment, et il est bien redevenu à son niveau de jeu avant l’exception 2008/début 2009 pendant laquelle il marchait sur l’eau : c’est un renvoyeur, un défenseur hors pair, un coureur de fond qui ne prend pas le jeu à son compte.

    Franchement, s’il redevient n°1 avec ce type de jeu attentiste, sans point gagnant, ce ne sera pas excitant à voir !

    • MarieJo 18 octobre 2009 at 11:49

      pour rafa c’est un procesus, d’abord solidifier son jeu de défense avant de revenir à un jeu plus agressif où il peut diriger l’échange, et forcément améliorer son service, dans le début du set c’était du pas bon du tout.

      davy qui vient au filet, faut le voir jouer contre rafa pour l’y voir ;-) allez un bon tie break !

      • Franck-V 18 octobre 2009 at 12:12

        Bon tie break, en effet.

        Mais bon, Davy a vendangé des balles de double break, ça pourrait lui coûter cher après ses 2 matchs contre Radek et Djoko quand Nadal a eu 2 jours d’entraînement..

  16. Franck-V 18 octobre 2009 at 12:52

    Tu vois, Benja, je parlais de ça.

    Des matchs contre (ici) un top 10.

    C’est ça qui donne un aperçu. Pas un MS remporté sur un malentendu.

    Bravo Davy, après une 1/2 style Madrid 09, tu montres qu’on peut s’imposer derrière.

  17. rony 18 octobre 2009 at 13:07

    la victoire,le masters quasi assuré et la rolex en prime;il à tout gagner cette semaine le bon Davy.

  18. rony 18 octobre 2009 at 13:25

    malgré le score,ce match s’est jouer sur pas grand chose et ce malgré un Davy dominateur dans l’échange.
    En voulant imposer sa cadence à Nadal il faisait les points et les fautes,un Nadal plus réaliste aurait pu gagner alors qu’il était dominer paradoxalement.

    • Franck-V 18 octobre 2009 at 13:35

      Davy faisait les points et les fautes, tu m’étonnes… 35 winners à 9.

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