La vie frappe parfois d’un cinglant revers de la main les rêves les plus fous. Non, le rêve n’est pas trop beau ; c’est la réalité qui est trop cruelle. Les choix de rigueur, que l’on espérait sésames aux plus hauts faits, demeurent alors, témoins silencieux et graves des désillusions d’un homme qui n’en peut plus de se tromper.
Un air rieur pour pallier la rudesse du terrain. Un sourire rendu large par une bouche qui se taille la part du lion au grand banquet de l’adversité. Du chemin, le petit gars des quartiers de Yonkers en a parcouru. Si Steven Tyler et DMX ont pu s’arracher à cette ville avant lui, pourquoi ne le pourrait-il pas ? C’est à la poursuite d’un souhait fou que l’histoire du jeune Blake va prendre corps.
Déjà fourbu par un physique qui se refuse à ses exigences, il part en quête. Pas de trophée ou de coupe en vue, pas de gloire, pas de récompense, ou plutôt si, la plus belle des récompenses : rencontrer son idole, Arthur Ashe.
Ashe fut le premier joueur noir à intégrer l’équipe américaine de Coupe Davis. Dans l’univers de la balle jaune, sinon dans celui du petit James, il incarne la possibilité d’une alternative. Il est une sorte de prisme d’une réalité rêvée, c’est une image paradoxale dont Blake ne peut se détourner. Il le faudra pourtant : jamais James Blake ne rencontrera son mentor fantasmé. Mais une certitude persiste dans la tête du petit garçon. Arthur Ashe a imprimé dans la tête de ce petit Américain métis un tableau nouveau. Il peut devenir joueur de tennis. Il peut jouer comme les autres. Il peut gagner comme les autres.
Pour atteindre le statut de joueur de tennis professionnel, Blake décide de passer par le sport universitaire, poussé par son père lui-même professeur de tennis. Si c’est une méthode commune aux États-Unis, on en a moins l’habitude en France. Grâce à des infrastructures de haute facture et aux lourds moyens financiers du développement américain à l’égard du sport, il peut s’entraîner et progresser tout en poursuivant un solide cursus scolaire. Ce système de bourse lui permet d’accéder à la célèbre université de l’Ivy League, Harvard. Il devient vite champion universitaire, à l’instar d’un John Isner après lui, et se lance dans le grand bain des compétitions ATP.
Le jeu de Blake est fait d’explosivité, bruyante et totale, avec les risques que cela comporte. Énième rejeton d’un modèle américain qui avait déjà fait ses preuves en matières de cogneurs-vainqueurs, Blake était fait d’un bois que l’on savait taillé pour la compétition et pour la victoire. Sans atteindre les prestigieux palmarès de ses ainés, Blake a su séduire la planète tennis. En dépit d’un jeu finalement plutôt peu varié et peut-être peu emballant pour l’œil fatigué du spectateur habitué aux plus fines mécaniques, l’Américain s’est constitué un noyau dur de supporters inconditionnels, à l’image par exemple d’un Ferrero, autre personnage torturé et habité d’un esprit de compétition triste. Ce n’est peut-être pas un hasard. Il joue ses coups comme s’il ne pouvait se permettre de prendre son temps. Cet engagement absolu fait de lui un joueur très spectaculaire, capable par exemple de coups entre les jambes, les fameux « tweener ». Il sait la chance qu’il a de pouvoir fouler les courts du monde entier alors il la saisit et la brandit comme personne.
C’est d’ailleurs cette dimension sentimentale qui fait la force de Blake. Engagé, puissant, entier, dévoué, voilà ce qu’est le jeu de James Blake quand on s’y attarde. Ce n’est pas un coup droit qu’il frappe, c’est une scoliose qu’il anéantit d’un mouvement de bras. Ce n’est pas un passing de revers, c’est une main tendue à Arthur Ashe et aux fantômes des joueurs Américains de couleur. Il suffit de voir ses meilleurs prestations pour s’en rendre compte.
En 2006, Blake livre ses plus beaux travaux. A Indian Wells, il écrase Nadal de toute sa hargne pour atteindre la finale devant son public. Toujours inspiré face à l’Espagnol, il est forcé d’étendre toute sa classe physique pour s’en sortir. Animé d’une passion brûlante, il court et frappe de toutes ses forces. Ce jour-là Nadal joue avec le bras, Blake aussi mais il y ajoute le cœur. Tous ses titres acquis sur dur, il n’en reste pas moins un redoutable adversaire en indoor, en atteste son parcours à la Masters Cup 2006, où il atteint la finale en balayant sur son passage Davydenko, Nadal encore et le tenant du titre, Nalbandian, en demi-finale. Face à l’Argentin, c’est au culot qu’il l’emporte. Plus technique, plus aguerri, Nalbandian cherche à instaurer un jeu à l’intérieur du match et veut faire montre de ses coups de patte. C’est trop en faire face à Blake qui s’impose au courage et au feu. Impérial au retour, il bat Nalbandian à son propre jeu en jouant plus vite que jamais et en enchaînant les coups gagnants. Tout feu tout flamme sur cette édition 2006, il faudra le Federer des meilleurs jours pour le sortir en trois sets. Son parcours fut en tout cas à son image : une participation, une finale. Il saisit sa chance.
Ce jeu finalement très pur et spectaculaire se retrouve dans le tennis de certains acteurs du moment. On cite souvent del Potro comme pionnier d’un nouveau type de puissance – le fameux tennis 3.0 de Colin – mais Blake avait déjà, par éclairs, montré des signes de fulgurances encore jamais vus auparavant. C’est à lui que l’on doit le coup droit le plus rapide jamais enregistré : 201km/h en retour de coup droit sur balle de match, qui dit mieux ?
Enfant de l’Oncle Sam (et de l’Oncle Tom), c’est sur ses terres que l’Américain a validé la grande majorité de ses titres. 10 trophées et 14 finales de plus, un palmarès des plus honnêtes, surtout pour la valeur des finales d’ailleurs : deux en Masters 1000, une à la Masters Cup. Sans surprise, c’est sur dur qu’il atteint ses meilleurs résultats en Grand chelem, avec un quart à Melbourne et deux à New-York. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a alors mis toutes les chances de son côté ! Deux défaites encore contre Federer et un match dantesque conclu 7-6 au cinquième set contre Agassi à New-York dans l’écumante ferveur du court nommé d’après son idole. Encore une fois, James Blake a joué sa chance jusqu’au bout.
Après deux années sans résultats probants, la retraite semble proche pour Blake. Il attend certainement les Jeux Olympiques pour voir s’il peut de nouveau réussir un coup de maître, à l’instar de 2008 où il avait éliminé Roger Federer. Joueur passionné et parfois passionnant, il a comme d’autres subi la pression d’une décennie incroyablement dense, quoi qu’on en dise. S’il n’avait pas le talent d’un Safin et s’il n’a pas su bénéficier de la fenêtre de tir qu’un Ferrero a eu sur terre battue, il avait néanmoins le cœur et l’envie d’obtenir plus que ce qu’il n’a finalement eu. Mais le petit gars de Yonkers sait la chance qu’il a eu de pouvoir au moins essayer. Et ça, il ne l’oubliera pas. Et il préférera toujours frapper un franc coup droit dans les bâches plutôt que d’abandonner pour la première fois de sa carrière.
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Ouf! merci William pour ce texte que je viens juste de trouver le temps de lire. A part le premier paragraphe qui me semble un peu abscons, le reste est du meilleur tonneau.
Un type sympa ce Blake. Moi je l’ai vu jouer pour la première fois à Cincinnati 2001, match perdu face à Rafter en huitièmes après avoir sorti Clément au premier tour. Il avait vraiment l’air d’un amateur (d’ailleurs peut-être l’était-il encore) et malgré sa défaite il avait l’air ravi d’être là. A la fin du match, au moment de la poignée de main, il s’était mis à poser des questions à Rafter, comme un débutant qui vient interviewer un grand maître, du genre « qu’est-ce que tu penses de mon jeu? », Rafter avait l’air plutôt surpris.
Merci aussi pour les highlights, de matches tous très spectaculaires. Z’avez vu le plongeon de Nadal lors du match d’Indian Wells 2006 (à 9’50″)? Monfils n’a rien inventé…
« C’est un vrai plaisir de bosser avec Andy. Il pose plein de questions, ce qui est une bonne chose. On a passé de bons moments ensemble, déjà eu quelques fous rires. La clé, pour une bonne relation joueur/entraîneur, c’est d’avoir deux personnalités qui concordent, afin de bien s’entendre. Et je crois que c’est le cas avec Andy. Il est également important que le coach respecte son joueur, et vice versa. »
Lendl à propos de Murray. Je ne savais pas qu’Ivan savait rire.
« déjà eu quelques fous rires »
Ils se sont démasqués tout seul, il s’agit clairement d’une relation de façade… Ça cache quelque chose, mais quoi ? Je commence à croire que la théorie d’Antoine à propos de Judy M. est vraie…
Le programme day 1 est dispo : http://www.australianopen.com/en_AU/scores/schedule/index.html
Le Tomic/Verdasco me tente bien! Le réveil risque de sonner tôt…
Idem. J’attends beaucoup de l’Australien.
You’ve got encore a mail, les patrons!!!!
Vu. Juste pour info, aux dernières nouvelles Mahut aussi avait bobo !
Pour l’instant, ça nous donne donc : Arno 1er tour, Fieldog 2e tour, Nath 3e tour ou 8e, Oluive 1/4. Tout ça commence à prendre forme. Viendez nombreux, les enfants, parmi tous ceux qui n’écrivent jamais ! Benja, t’es où ???
QUOIIIIIIIIIIIIIIIIII???????
Mahut aussi??? Non mais c’est pas vrai…
Enfin bon, y aura bien au moins un match qui va se jouer sur les deux, quand même!!
De toute façon, le plus important, c’est Dulko/Sharapova…
Je vous informe de l’arrivée d’une page « Post-it: Grands chelems » toute neuve
Mouarf, les vainqueurs de l’OA pré-1983 entre parenthèses Je crois que tu vas vraiment être obligé de rapatrier ici ton Little big slam !!!
Merci à Vitas et Roscoe d’avoir tous deux gagné en Australie en 77, grâce à leurs efforts conjugués on a évité les cases bicolores
(mention spéciale à ta liste de performeurs)
l’espagne en rose ? c’est una provocacion amigo !
Mais non, c’est parfaitement cohérent, le plus génial espagnol vivant c’est quand même lui
C’est aussi tout à fait cohérent avec ceci
Hello tous
Encore un bien bel article. Je veux bien tenter le coup pour le 3e tour ou les 1/8e ou encore les 1/2, mais il faudrait me donner la deadline pour chacun des cas, pour que je puisse m’organiser en fonction…
3e tour pour Nath, 8e pour toi, alors ? Si je ne me trompe pas, ça veut dire publication jeudi.
Vers quelle heure jeudi?
Jeudi ce serait donc le 3° tour. Tu préfères jeudi à samedi donc ?
@Guillaume / MarieJo : A quelle heure samedi ? Maxi 23h, ça va ???
Oui je crois que jeudi me conviendrait plus, maintenant je suis open (d’Australie bien sûr).
En gros c’est le plus tôt possible dans la journée, dès que les résultats précédents sont connus et que tu as fini d’écrire.
l’idéal, c’est de nous laisser un petit moment avant le début des matchs, 1h avant c’est un peu short, pour faire la relecture, si vous avez une photo que vous voulez insérer pas de soucis, envoyez la avec si non on choisi en fonction du sujet principal
Le tournoi sur invitation de Kooyong est une série d’exhibitions, d’entraînements publics sans signification réelle mais on ne peut pas dire que Tomic y ait mal joué. La semaine dernière, il était en demies à Brisbane, battu sèchement par un excellent Murray mais il avait battu deux top 10 dans la semaine. Le type monte en puissance, clairement..Par ailleurs, jouer devant son public ne lui déplaît manifestement pas, au contraire. L’année dernière, il était allé au troisième tour. Je pense qu’il va faire mieux cette année: aller en 1/8ème, voire plus…
Il tombe sur Verdasco au premier tour mais c’est plutôt une mauvaise nouvelle pour Verdasco que pour lui. Je pense qu’il va le battre sans problème…D’ailleurs, bien que Verdasco soit encore 13 places devant lui au classement, Tomic est assez nettement favori: sa côte est de 1,5 contre 2,3 pour L’Espagnol…Au troisième tour, il jouera sans doute contre Dolgo et il peut très bien le battre aussi. Après ce sera plus difficile puisqu’il tombera alors sur Federer.
Je pense que ce serait un match très dangereux pour le Suisse..
..lequel Suisse vient de déclarer dans son interview d’avant tournoi qu’il avait pu s’entraîner à 100% pour la première fois aujourd’hui seulement. Il voit les choses avec optimisme, mais la conclusion que j’en tire, c’est que sa préparation de la semaine pré-Melbourne a été très largement compromise. Il ne serait pas étonnant qu’il peine dans les premiers tours. Or, si ses deux premiers matchs sont sans risque, dès le troisième, ce sera sans doute Melzer, puis peut être Tomic… S’il s’en sort, cela devrait aller mieux en deuxième semaine et cela vaut mieux pour lui puisque cela risque fort d’être Del Po et en cas de victoire NadaL..
Bof, on va quand même pas s’inquiéter devant Jurgen Melzer… Par contre un petit Tomic / Federer ça me ferait bien saliver. En outre, j’ai parié sur le fait que l’on aurait bien cette affiche en 8e. Il progresse à vitesse V, l’Australien, et honnêtement je le vois bien Top 20 en fin d’année.
Vu sur le twitter de Romain Lefebvre, journaliste à l’Equipe : « Réunion ATP très animée. Pour 1ère fois dep 10 ans, ts les joueurs très unis. Menace de grève en raison des prize money en Gd Chlm ».
Étrange histoire à la veille d’un tournoi du GC, quelqu’un aurait plus d’infos ?
Et une photo gag pour passer le temps : http://bit.ly/z8s2V5
Vous avez vu ça ? http://www.welovetennis.fr/insolites/43417-babolat-lance-la-raquette-intelligenteen-2013
Je vois mal où ils veulent en venir.
Vu les règles du tennis définies par la FIT, et en particulier son annexe II consacrée à la raquette,
Attendu que ladite annexe II comporte un point a qui indique:
« The racket shall be free of attached objects, protrusions and devices other than those utilised solely and specifically to limit or prevent wear and tear or vibration or, for the frame only, to distribute weight »;
Attendu que ladite Annexe II comporte également un point d qui indique :
« The racket must be free of any device that may provide communication, advice or instruction of any kind, audible or visible, to a player during a match »;
Considérant que l’introduction d’une puce électronique dans une raquette contrevient au point a de ladite Annexe II puisque une telle puce constitue un « device » qui répond à un objet différent de ceux pour lesquels une telle introduction est tolérée;
Considérant qu’une telle introduction contrevient également possiblement au point d;
Décide:
La requête de la société Babolat est rejetée.
Signé: le Juge
Tant mieux ! Et au bûcher !
Sinon dans l’indifférence générale, Ferrer vient de remporter Auckland, ce qui signifie 2 (ou 3 points?) pour ma pomme!
Pas dans l’indifférence générale, moi aussi je l’avais mis vainqueur.
Dur de s’absenter. Trop à lire. Antoine est définitivement devenu fou de voir Lendl revenir par la fenêtre, ses scoops en témoignent. Ivan qu’as-tu fait ?
Sinon, bel article William sur un joueur que j’aime beaucoup et qui n’a malheureusement pas été épargné par les pépins physiques. Sa démarche et sa cambrure témoignent en effet de cette scoliose qui l’a clouée au lit et a plombé sa carrière. James c’est la classe sur et hors court. Un joueur charmant dans tous les sens du terme. J’ai beaucoup aimé le voir évolué à son meilleur en 2006. Il me semble qu’il avait fini l’année à la 4e place mondiale.
J’ai regardé le tableau et je suis satisfaite de voir Federer ne pas être avec Djoko ou Tsonga même si ce n’est pas une garantie. J’ai lu plusieurs interviews de Nadal et je le trouve étonnant positif et confiant pour son tournoi et sa saison. Cela détonne avec son profil bas habituel. Cela pourrait signifier qu’il se sent très bien et en confiance. Il sera à surveiller et pas forcément plus un cadeau sur cette surface assez lente que Federer n’aime pas trop.
Les déclarations sont toutes semblables pour les top je trouve. Djokovic dit qu’il peut encore gagner puisqu’il l’a déjà fait deux fois, Nadal dit qu’il se sent bien, Federer également, Murray se réjouit de sa collaboration nouvelle avec Lendl. Mais si on gratte un peu, le vernis craque… Djokovic a abattu ses cartes et se donnant à 100% à Abu Dhabi, il se gonfle et fait de l’esbrouffe, Nadal se concentrera avant tout sur le printemps + Wimb-JO, Federer aussi et en plus ses problèmes de dos ont plombé ses matches de préparation à Doha… Murray…trouvera bien une façon de se tirer une nouvelle balle dans le pied.
Ils vont tous perdre; c’est Jo qui va gagner l’OA…
Gasquet est donc définitivement hors course ?
Tu ne me crois pas William ?
Et quid du Goat caché et du co-Goat ?
William, Jo va gagner l’OA…Plus j’y réfléchis et plus je regarde le tableau, plus cela me parait logique. Résultat: je viens de parier sur lui. Côte 17 pour 1 chez Bwin, je trouve cela très, très attractif comme côte..
Pourquoi Jo va t il gagner ? ce n’est pas bien compliqué:
D’abord, Jo a un tableau vraiment facile. C’est bien simple: il ne pouvait pas mieux tomber. Pour commencer il est dans le quart du tableau occupé par le plus faible du top 4, alias la Murène. En GC, cela me parait indiscutable.
Ensuite, Jo n’a vraiment personne en face de lui d’ici son quart théorique contre la Murène: que des tocards qu’il va écraser sans se fatiguer. Son premier match un temps soit peu difficile sera son huitième contre Simon ou Nishikori. Pour continuer, Simon vient de se recoincer le cou il y a deux jours au réveil…Voilà, il lui faudra battre Nishikori pour aller en quarts. la belle affaire… Nishikori est vif et très bon contreur, mais Jo risque quand même d’en faire des sushis..
Après il y a ce quart contre la Murène. D’abord, c’est la meilleure surface pour Jo que de rencontrer la Murène à Melbourne. C’est lent et ce sera moins facile à la Murène de le conter que sur herbe ou à New York. La surface prend aussi mieux les effets et quand Jo engagera les échanges coup droit contre coup droit, il lui démolira l’épaule. Dès que la première de la Murène ne passera plus, pareil, il lui rentrera dans le lard..Mais rien ne dit qu’il aura à battre la Murène qui a prévenu qu’il ne fallait pas attendre de miracle du grand Ivan avant 6 ou 12 mois. S’il se fait sortir dès le premier tour par Harrisson je ne serai pas surpris. S’il bat Monfils, il sera lessivé..Bref, Jo a de très bonnes chances d’aller en demies, et peut être même sans se fatiguer d’ici là…
Après en principe, c’est le Djoker: très bien le Djoker. De qui s’agit il ? Du type qui a tout gagné pendant huit mois, ou du type qui n’a même pas osé se pointer sur le court face à Jo à Bercy ? C’est contre lui que Jo a le meilleur track record. Jo n’a pas peur de lui et lui a peur de Jo..A supposer que le Djoker n’ait pas été viré par Raonic par exemple..Si cela se trouve, Jo ira en finale après avoir battu Raonic en demies..Je ne crois pas que le Djoko V2012 sera le même que le Djoko V2011..Je crois qu’il fait le malin, mais qu’il n’est pas sûr de lui. Il fait de l’intox sachant que les matchs se gagnent aussi dans les vestiaires, mais la réalité, c’est qu’il n’ a pas gagné un match contre un bon joueur depuis l’US Open, match de poule au Master’s contre Berdych excepté et encore il s’en est fallu de peu puisque Berdych a eu une balle de match…
Enfin, il faut gagner la finale…Contre Nadal ou Federer, sur cette surface, il a tout à fait sa chance…ce d’autant plus que l’OA n’est pas la priorité de Nadal qui n’est pas au top, et que la préparation de Federer a été handicapée par son problème de dos et qu’il cible certainement davantage Wimbledon et les JO…
Un très bon tableau, des circonstances favorables et un Jo en pleine forme: avec un poil de chance, il remporte ce grand chelem et personne n’ira crier au scandale…
Tu as raison mais tu prends les matches les uns après les autres en passant sous silence la difficulté à enchaîner les grosses perfs, surtout pour Jo.
Le Djoker lui réussit très bien, c’est vrai. Cependant, il a construit la majorité de ses victoires sur le Serbe dans des tournois de moindre importance.
AO 2008 : en jouant le tournoi de sa vie, il paume contre lui, un manque d’expérience très certainement, Djokovic ayant déjà disputé une finale de GC quelques mois avant.
AO 2010 : en quart, il faut cinq sets à Jo pour sortir un Djokovic très moyen. Un match à rallonge qui pompera l’énergie de Jo, on se souvient de la tannée qu’il s’est pris en demi-finale contre Federer…
Wimbledon 2011 : après un match au scénario de rêve, il retrouve Djokovic sur la surface qui a priori avantage le moins le Serbe. Une défaite en quatre sets, cela aurait pu être plus sévère d’ailleurs, et Jo jouait pourtant à très bon niveau.
J’ai de sérieux doutes concernant Jo et une victoire à Melbourne. C’est sûr, tu le dis d’ailleurs, il hérite du top 4 le plus prenable. Mais sérieusement, tu vois Tsonga aligner consécutivement Murray, Djokovic et Federer/Nadal ? Il n’a jamais pu enchaîner deux très grosses perfs, pourtant les occasions n’ont pas manqué, et les périodes de très grandes formes non plus…
Et je demande aussi à voir ce que cela donnerait contre la Murène : tu dis très justement que la surface prend bien les effets, mais il me semble que Murray alterne mieux et plus souvent les effets que Tsonga, non ?
P.S.: Rien à redire sur le tableau de Jo, à part Istomin au tout premier tour, c’est du tout cuit jusqu’en quart.
Virer Nadal en finale, ça me parait possible après Djoko (il est à 3-6 contre le premier, 2 fois en 2011), Fed plus dur… mais il faut qu’ils y arrivent et la chance jouera sûrement si un joueur autre que les habitués du bar gagne un GC.
Je pense en fait que Murray pose plus de problème à Jo qui a perdu 5 fois contre lui – mais la seule victoire était ici même, ça fait un petit plus !
Surtout que dans je ne sais plus quelle démonstration précédente, tu pensais probable que Fed et Nadal n’aillent pas en finale (Nadal serait ravi d’une demie), donc Jojo contre Berdych, c’est du tout cuit !
Sans afficher une telle certitude, j’ai décidé que le pari pour rire en valait la peine dans un jeu de pronos similaire à celui de l’ATP signalé par Babolat (http://www.freewebs.com/britishtennis/Competitions.html) : ce brave Berdych y sort Nadal puis Fed et s’incline généreusement contre Jo (qui a viré Murray aux tentacules attendrie par un Gaël en verve).
Je signale également qu’Isner a été si pitoyable à Sydney (sorti par un gars 127 qui atteignait les 1/4 d’un 250 pour la première fois de sa vie) que ce n’est pas à lui que reviendra le privilège d’asticoter Rafa en 1/8è, mais bien à un Davydenko ressuscité qui va lui faire voire du pays !
En effet, Davy était tout fringant à Brisbane, et Fed n’a pas hésité à le déclarer susceptible de revenir dans le top 4. Bon, il a un peu exagéré, mais Fed a un sacré flair sur les joueurs, l’ignorer ne peut faire du bien à vos pronos !
Enfin, je me permets de contester vivement le qualificatif de « loser » au joueur qui a le meilleur ratio de victoire en finale de l’ère open : Gilles est un hyper-achiever, et seul mon nouveau chouchou Ebden peut l’empêcher de rencontrer Jo (Nishikori est sympa aussi mais il se consolera aux states).
Pour Djoko, si Raonic devrait en effet faire bonne figure, je crois que le danger viendra plutôt de David Ferrer, qui affiche une forme olympique et a double-fessé Djoko et Murray aux Masters!
Je ne vois pas trop sur quoi s’appuie ton pronostic concernant Murray. Objectivement, le top 4 le plus prenable à l’OA ces dernières années n’est pas Murray, mais Nadal. L’an dernier, un Murray pourtant assez moyen n’a été stoppé que par Djokovic.
Murray est le seul top 4 sur lequel on n’aie pas vraiment d’indication pour le moment.
Murray est un très bon retourneur et la surface l’avantage face à Tsonga. Le plus grand danger pour lui, c’est Monfils, qui va l’amener dans un interminable match de pousse baballe.
Bien sur on peut toujours supposer que Tsonga fasse un match de feu, mais il faudrait encore que Tsonga confirme ensuite, ce qu’il n’a encore jamais fait, comme le dit justement William.
J’en profite pour dire à mes camarades de pronostic du « world draw challenge » (Nath, Pat, Fart Burna) que je viens de trouver un autre site où l’on peut pronostiquer non seulement les Gd chelems mais aussi les masters 1000 et les ATP 500. C’est ici que ça se passe…..>
http://www.tennisdrawchallenge.com/home/schedule/
Ca prend 1 minute pour s’inscrire et c’est sans obligation d’achat…
J’ai créé un groupe « 15 love »… le mot de passe est « ulfstenlund ». Qui m’aime (ou m’aime pas) me suive…
Terrible désillusion pour Julien Benneteau, vainqueur du Master (France) en 2009 mais une nouvelle fois vaincu dans une grande finale après un parcours homérique, faisant de lui l’Andy Murray des 250 Series. L’adversaire était de taille, Jarko Nieminen, monstrueux gaucher et bête noire qui est à Battling Bennet’ ce que Nadal est à Federer. Le public, venu nombreux de toute la Bresse afin de supporter le fils prodigue, n’en a pas moins chanté sa gloire et brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : JULIEN BENNETEAU EST LA CHEVRE, HEU ENFIN LE GOAT !
Notons par ailleurs, pour compléter le débat sur le plan B, que Federer peut non seulement s’adapter à son vis-à-vis mais aussi le surpasser dans sa filière d’origine : http://www.youtube.com/watch?v=q2XJ782XrnQ&feature=player_embedded