Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

By  | 13 octobre 2011 | Filed under: Légendes

Sensible. Complexe. Touchant. Tel est Gaston Gaudio, qui vient de mettre un terme définitif à sa carrière après de longs mois d’hésitation. L’Argentin aura connu un parcours semblable à aucun autre, avec pour apogée Roland-Garros en 2004, où il remporta son seul tournoi du Grand chelem.

A 25 ans, Gaudio passait alors d’espoir déçu à star du tennis mondial, un statut écrasant qu’il aurait ensuite bien du mal à honorer. L’énumération de ses victimes lors de ce Roland-Garros prouve pourtant qu’il n’est pas un imposteur au palmarès du « French » : Canas, Novak, Enqvist, Andreev, Hewitt, Nalbandian et Coria. Mais avec Gaston rien n’était jamais simple et, toujours en quête de perfection, l’Argentin venait en fait d’enclencher le bouton d’autodestruction. Après une saison 2005 encore très correcte – qualifié pour le Masters – il disparut de la circulation, et sa carrière devint la chronique de tentatives toujours plus vaines de retour au sommet. Peu après l’annonce de sa retraite, il accordait le 27 septembre dernier une interview au journaliste du Clarin Sebastian Varela del Rio. Un entretien franc, à fleur de peau, pour tourner définitivement la page. La traduction est effectuée par mes soins.

Le gamin qui a grandi à Temperley (grande banlieue de Buenos Aires, ndlr), le vainqueur de Roland-Garros, le joueur fraîchement retraité, l’homme de 33 ans qui a monté un labo photo parce qu’il « faut bien s’occuper avec quelque chose ». Gaston Gaudio, c’est tout cela et plus encore : un personnage qu’il faut écouter.

Journaliste : Jouer et vivre, ce sont deux concepts qui vont ensemble ?

Gaston Gaudio : C’est possible. Je crois qu’il y a un lien entre la façon d’être et celle de jouer. Cela m’est arrivé souvent. Il y avait des jours où je rentrais sur le court en sachant que cela n’allait pas aller. J’étais sans doute mal dans ma vie personnelle, ou j’avais un problème et cela se sentait dans mon jeu… Le sport est très difficile. Regarder le gars en face et te dire que tu ne vas pas le battre, quoi que tu fasses. C’est dur. Tout cela va ensemble. On ne peut pas laisser les problèmes à l’extérieur. On rentre sur le court avec, et on est exactement la même personne qu’on était juste avant. Rien n’a changé. Je ne crois pas que quelqu’un puisse s’isoler de son propre monde.

Si vivre et jouer vont de pair, le résultat a bien sûr de l’importance, mais la manière de l’obtenir a t-elle une influence ?

Oui, cela influe. Quand tu es en finale, tu dois gagner ou… gagner. C’est très difficile de voir les choses autrement. En général, j’ai toujours pensé qui si je jouais bien j’allais gagner. Je suis reparti assez souvent content malgré une défaite, parce que je savais que j’avais bien joué.  D’autres fois, j’ai gagné un match, et je savais que le lendemain j’allais perdre parce que mon niveau de jeu n’était pas bon. Gagner en jouant mal ne sert à rien, au contraire ton cerveau te le fait payer. Au football, il y a Menotti et Bilardo (deux entraîneurs argentins de renom, ndlr. Menotti est considéré comme un romantique, inspiré par le football samba du Brésil de Pelé et Rivellino. Il a emmené l’Argentine au titre de championne du monde en 1978. Son successeur Bilardo est un pragmatique, avec une approche du jeu plus froide et tactique. Il a offert à l’Argentine son deuxième et dernier titre mondial en 1986).  Moi, en quelque sorte je m’identifie à Menotti. J’ai toujours été « menottista ». J’ai toujours été intéressé par l’aspect esthétique du jeu. J’ai toujours pensé qu’il fallait bien jouer.

Et les gens ont su apprécier cela… Cela a de l’importance, le regard des gens qui te suivent ?

Je crois que les gens apprécient le fait que j’ai toujours été honnête. Je n’ai jamais vendu du vent. Ni avec mes déclarations, ni avec ma vie. J’ai toujours dit ce que je pensais… et cela m’a sûrement nui. En vérité, je ne peux pas être autrement. Pourquoi est-ce que je mentirais ? Je crois que sur un court on voyait mes états d’âme. Et en discutant on se rend compte que ce que je dis je le pense.

Être aussi honnête avec toi-même et avec les gens t’a porté préjudice ?

Je suis très exigeant envers mon jeu. Je m’en rendais compte avant de jouer. Cela me permettait de bien jouer les jours où j’étais bien disposé. Maintenant, les jours où je me doutais que les choses allaient aller de travers, cela empirait la situation. Cela me donnait une angoisse énorme et je n’avais qu’une envie : sortir du court. C’était une sensation horrible. Tu sais que tu vas perdre mais que la fin est encore loin. Tu ne sais pas comment t’échapper. Cela m’est arrivé à Buenos Aires quand on m’avait sifflé contre Ramirez Hidalgo (défaite 6-1 6-1 en 2007, ndlr). Je n’étais pas fâché contre les gens. J’étais même d’accord pour qu’ils me “cassent”. J’étais en rogne contre mon jeu. Personne n’arrive à bien faire tout le temps.

Que t’a apporté le tennis ?

Le tennis m’a permis de vivre de ma passion. Ce n’est pas donné à n’importe qui de pouvoir le faire. Mon travail était justement ce que j’aimais le plus faire. Le tennis m’a permis de connaitre le monde. J’ai rencontré beaucoup de gens très intéressants. L’aspect financier est aussi important, bien sûr. Aujourd’hui, je suis à l’aise grâce au tennis. J’ai des amis qui commencent seulement à s’accorder certains plaisirs dont je peux profiter grâce à mon travail depuis déjà longtemps. Mais tu perds aussi des choses.

Qu’est-ce que tu as perdu ?

Déjà, tu perds une partie de ton adolescence, qui est une période très sympa. Tu ne peux pas sortir le soir entre amis, tu ne peux pas jouer au foot. Quand tu passes professionnel sur le circuit, tu deviens une entreprise. Il y a toute une infrastructure derrière. Maintenant que j’ai arrêté, c’est moi qui appelle mes amis pour faire des sorties et ce sont eux qui ne peuvent pas. Certains ont des enfants et des obligations. Aujourd’hui, je tente de récupérer le temps perdu. Si j’ai envie de manger une viande grillée à 4h du matin, je peux le faire. Ou jouer au foot les samedis, ou partir faire du ski pendant trois semaines.

Tu penses à ton avenir ?

J’y pense beaucoup. Maintenant, je dois trouver quelque chose pour m’occuper. Les trois premiers mois après avoir arrêté sont fantastiques. Tu fais ce que tu veux, il n’y a plus d’obligation de se lever tôt pour  aller à l’entrainement. Mais si tu n’es pas fort dans ta tête tu peux finir en dépression. Maintenant je pense à faire de nouvelles choses.

À un moment tu avais dit que tu voulais étudier l’économie…

Cela m’intéresse, mais je n’en suis pas très sûr… En ce moment je m’essaie à la photographie. J’ai monté un labo photo chez moi. Je fais des photos avec des appareils argentiques : les numériques ne me vont pas. Je cherche mon chemin. J’organise aussi un tournoi en fin d’année, dans lequel viendront jouer « Guga » Kuerten, qui est un bon copain, et Juan Martin (del Potro, ndlr). Tout est possible pour moi à l’avenir. Il est temps que je trouve ma voie pour faire quelque chose d’autre.

Tu sais que tu seras à jamais un ancien champion. À chaque Roland-Garros, on va t’appeler et te demander ton avis sur le tournoi.

C’est sûr. Ce qui m’est arrivé de mieux dans la vie l’a été grâce à Roland-Garros.

En regardant en arrière et ce que le tennis t’a apporté, Roland-Garros a été le film parfait ?

On aurait pu croire à un scénario de film. Si je raconte l’histoire à quelqu’un qui ne la connait pas, il me dira que la fin était très prévisible. Contre Guillermo Coria, en perdant deux sets à zéro et avec la “Ola” dans le stade… C’était trop parfait. Moi je savais que cela pouvait être le moment où tout allait finir et que, peut-être, ça ne m’arriverait plus jamais de vivre un tel moment. Le tennis est comme ça. Une balle qui sort de cinq centimètres peut changer ta vie. L’adrénaline est étrange.

Une anecdote qui ne soit pas connue à propos de Roland-Garros ?

Il y en a beaucoup. La nuit avant la finale, Franco (Davin, son coach, qui s’occupe aujourd’hui de Juan Martin del Potro, ndlr) me disait que c’était le moment le plus important de ma vie. Moi je lui ai répondu que le tournoi se terminait enfin. J’étais plus content de pouvoir terminer le tournoi, en finir avec la souffrance mentale de tous les matchs joués, que de jouer la finale la plus importante de ma vie. Je ne me rendais pas compte que la journée qui s’annonçait allait changer ma vie pour toujours.

Dans le livre de ta carrière, il reste un dernier paragraphe à écrire : que dirais-tu aux fans de Gaston Gaudio ?

Je serai toujours reconnaissant de ce que m’a donné le public. Il y a des moments que je vais garder toute ma vie avec moi et qui m’ont été donnés par les gens. À eux, à ceux qui se levaient pour voir mes matchs à la télé, je leur dirai que j’espère qu’ils ont pris du bon temps avec certains de mes matchs. Car à la fin c’est ce dont il s’agit, prendre du plaisir. Avec le tennis et le sport. Moi j’ai essayé. J’espère avoir apporté un peu de joie à quelqu’un.

L’interview s’achève, Gaston serre la main du journaliste. Gaston, “le chat”, son revers divin, le « qu’est-ce que je me sens mal » lâché sur les courts, le trophée de Roland-Garros, le duel avec Coria et ses défaites les plus marquantes. Tout cela et son baluchon de vérités partent avec Gaudio, le long d’un parking, après le rendez-vous. Le journaliste regarde sa main droite. Il tente un revers imaginaire, mais non, y’a pas photo. Le talent est parti avec Gaston.

Quelques bonus :

- Une vidéo hommage à Gaudio. Caractère explosif, science de la terre battue et fabuleux revers à une main, tout y est… jusqu’à cette fameuse « Ola » sur le Philippe-Chatrier qui changea le cours de sa vie (et à laquelle j’ai pu prendre part !).

- Le revers de l’artiste en question…

- La fin de la finale de Roland-Garros 2004.

- Un compte-rendu de la finale de Roland-Garros 2004.

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Grande prêtresse de 15-LT : je désigne les prochains rédacteurs quand on manque d'articles, ils sont automatiquement inspirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un miracle ! ps mon avatar moi sur le canal St Martin un jour d'hiver 2009, en pensant à ce que pourrait être 15love :)

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134 Responses to Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

  1. Jeanne 16 octobre 2011 at 10:53

    En France, malgré Fed, le prénom Roger ne décolle pas mais aurait même tendance à s’affaisser. C’est un prénom qui a été hyperpopulaire dans les années 1920 avec un pic en 1925. Faudrait voir en Suisse si ça a pu relancer…

    http://www.bebe-prenoms.com/pages/prenom-roger-16625.htm

    http://www.bebe-prenoms.com/pages/index.php?pge=st_pre&pg=16625&ad=2000&af=2010

  2. Jeanne 16 octobre 2011 at 11:02

    Serguei Bubka junior frappe ultra-fort au service ? 252km/h et out ?
    http://goo.gl/01lKk

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 11:07
      • Kaelin 16 octobre 2011 at 13:44

        « Si je perds contre Bubka, je vais tomber… de haut ». Jo ^^

  3. William 16 octobre 2011 at 11:34

    Ferrer craque complétement en fin de set : trois fautes directes de suite et une double-faute alors qu’il menait 30-0… Murray sert pour le set à 6-5.

  4. William 16 octobre 2011 at 11:44

    Et rebelotte d’entrée de deuxième ! Ferrer mène 30-0, une faute directe, une double, et encore deux fautes directes : break Murray.

  5. William 16 octobre 2011 at 12:08

    Superbe demi-volée de Murray !

  6. Jeanne 16 octobre 2011 at 13:34

    Murray atteint son rêve, mais aura-t-il l’influx pour bien conclure l’année. Fed et Djoko se sont sagement reposés, eux…

    • David 16 octobre 2011 at 13:48

      Ce qui compte maintenant c’est le Master. Shanghai et Bercy, c’est peanuts. Murray va finir numéro trois, mais si Federer gagne le Master, il sera très content d’être quatrième. Murray va effectivement peut-être regretter cette longue tournée asiatique.

      • Guillaume 17 octobre 2011 at 20:22

        En même temps Murray a quelques semaines pour se reposer d’ici Londres. Et avec 3 titres en 3 semaines je ne vois pas trop ce qu’il y aurait à regretter.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 13:55

      C’est un vrai objectif pour Fed, un 6ème titre le rendrait intouchable et surplombant des légendes des 80s-90s. Mais bon comme je répète souvent, Murray refuse désormais le gluten, et il est quasi imbattable depuis :wink:
      La première finale 0% gluten ayant été Cincinnati, mais frustrante, j’en attends d’autres.

  7. Jeanne 16 octobre 2011 at 14:01

    The 24-year-old is famous for not being a morning person but he insists that is now a thing of the past after he cut the glycoprotein gliadin out of his diet.

    Murray is following in the footsteps of world No 1 Novak Djokovic, who went gluten free before embarking on his run of 57 wins from 59 matches this season.

    Gliadin is involved in the production of gluten, meaning Murray must eat a similar diet to Djokovic, and the world No 4 declared he has never felt better, even if it does present a few challenges.

    He said: ‘I’m having a lot more fish and vegetables and trying to have a more balanced diet rather than just the typical pasta before matches and steaks and chicken.

    ‘Breakfast is quite difficult because normally I could have bagels and any spreads. And then snacks during the day. Rather than having a chocolate bar, I’m having an apple or a banana.

    ‘It’s something that, now I know how I feel, I wish I had been doing it longer. I feel way better. I wake up at 7am now and feel great. Before I would wake up at 9.30 and feel terrible.’

  8. William 16 octobre 2011 at 14:05

    On parle beaucoup du manque d’ambition de Murray à cause de cette fameuse déclaration où il disait briguer la place de numéro 3. Cependant je remarque que les interviews de Murray ne sont pas aussi décortiquées que celles de Roger ou Nadal, tout simplement parce que l’on se dit que ce genre de sorties correspond très bien au « triste sire de Dunblane ». Il me semble pourtant que si l’on replace l’itw dans son contexte, le sens en est très différent… On est au sortir de l’US Open, où il s’est incliné en quatre sets contre Nadal, résultat moyen mais pas honteux non plus. Il reste l’après-saison à jouer et quels sont les objectifs encore à sa portée ? Le Master’s et la place de numéro 3. Il avait aussi souligné qu’il s’agissait d’un objectif à court terme, pas d’un aboutissement ultime. En bref, je crois que ses propos ont été légérement tourné à son désavantage…
    Toutefois la Murène n’en reste pas moins perfide et il est évident qu’il est très content que celui qu’il chasse de la place de numéro 3 soit Roger et pas un autre… Mais il ne vole pas sa place, avec une finale de GC + 3 demi-finales, deux M1000, un 500 et deux 250. Novak Djokovic, numéro 3 mondial en 2010, avait fait moins bien que cela…

    • Quentin 16 octobre 2011 at 18:20

      Murray et Djokovic n’ont jamais vraiment apprécié Federer, et faut dire que le suisse c’est parfois fendu de quelques remarques pas franchement sympa même si pas forcément fausse. C’est étonnant parce qu’en dehors de ces deux là, je ne connait pas vraiment de joueurs qui n’apprécient pas le Fed, en tout cas parmis les top player. Je me demande à quoi c’est dû.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 18:41

      Federer aime qu’on le respecte comme Nadal l’a très bien compris (une forme de respect due aux aînés ; je ne dis pas que ce soit un calcul de la part de Nadal, mais plutôt une attitude qui lui a été transmise par Toni et ses parents).

      Or Djoko et Murray n’ont jamais joué ce jeu-là et ont même provoqué en mettant la charrue avant les boeufs.

      Le pire c’est quand même la relation avec Djoko, c’est bien face à celui-ci qu’on a vu Fed jeter sa raquette. D’un autre côté, cela l’a aidé à produire le match sublime de Roland

      • William 16 octobre 2011 at 18:48

        Une pure réaction d’orgueil comme on aimerait en voir plus souvent, vu les matchs que ça produit !

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 19:18

      Je me suis fait la même réflexion que Quentin, mais, en même temps j’ai l’impression que l’inimitié entre Federer et Murray est un peu montée de toute pièces par les médias. Finalement, Federer s’est permis une réflexion sur le jeu du Scot très commentée dans les médias mais pas forcément par lui-même à l’époque. La presse britannique a souvent essayé de faire monter la mayonnaise mais depuis l’incident Dubaï, Federer se répand en propos élogieux sur l’Ecossais et le cite toujours comme vainqueur possible de tous les tournois.

      Murray préfère le jeu de Nadal et sa personnalité, ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’apprécie pas Federer. Ce qui est certain, comme le souligne Jeanne, c’est que lui et Djoko (surtout Djoko) se sont mis dans une position parfois irrespectueuse, ce qui ne plait pas à Fed qui est très axé sur le respect des joueurs plus âgés, surtout lorsqu’ils ont son palmarès.

  9. Antoine 16 octobre 2011 at 15:19

    Dans son interview d’après match aujourd’hui, la Murène confirme très exactement ce que je pensais et avait écrit voici trois jours: son objectif réel n’est pas de terminer numéro 3, son objectif réel est de terminer devant Federer:

    « My goal for the last three-four months after the US Open was to try to finish as high as possible and win as many matches as I could, » said Murray. « It’s obviously been a great start. But I’m still not guaranteed to finish at No. 3. I’m still going to have to win some more matches. But if you finish in front of Federer in a year, then there’s not many people the last five, six, seven years that have been able to say that. So that’s obviously a nice thing if I can do it. »

    Il faudrait que quelqu’un se dévoue et explique à la Murène que Federer n’est plus numéro un, ni même deux depuis un moment déjà..

    Et pendant ce temps là, le Djoker déclare qu’il va enfin pouvoir reprendre l’entraînement cette semaine..

  10. Jeanne 16 octobre 2011 at 15:33

    On voit bien que Murray est beaucoup plus content d’être demain N°3 qu’il ne l’était d’occuper le même rang en 2009 (voire d’être n°2). Fed c’est quand même le mec qui l’a fessé deux fois en finale de GS, larmes à la clé pour la seconde fois, avec pour conclusion qu’il n’arriverait jamais à jouer aussi bien que son bourreau.

    Nadal au moins a la courtoisie de l’éliminer en 1/2 ce qui est moins traumatisant et de l’avoir laissé le battre en GC.

    Finalement ça montre aussi bien la place énorme qu’occupe Fed dans le paysage du tennis. Le passer, même en 2011, n’a rien d’anodin.

    Comment réagiriez-vous à la place de la Murène ? Je ne lui jette pas la pierre.

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 16:35

      D’un côté je rejoins Antoine, je trouve un peu pitoyable d’avoir comme objectif de terminer devant un trentenaire sur la descendante, absent à Shangaï qui plus est, mais de l’autre, je pense comme toi que cela signifie la place encore énorme qu’occupe le Suisse sur la planète tennis. Symboliquement, terminer devant lui reste énorme.

      Mais il faudrait que Murray se trouve d’autres objectifs à présent.

      • Guillaume 17 octobre 2011 at 20:30

        « Un trentenaire sur la descendante ». Je ne sais pas pourquoi, mais tu es en train de me faire visualiser un petit vieux qui se sert de sa raquette comme d’une canne :)

  11. MarieJo 16 octobre 2011 at 16:59

    En fait que représente la 3è place en ce moment ? pour moi c’est le tremplin idéal pour passer djoko et nadal à un moment de la prochaine saison…
    Djoko peut regagner 2GC, Nadal un, reste un 4è, à l’Oz en premier où murray pourrait profiter de son embellie asiatique pour enfin trouver les moyens de s’imposer… si jamais le masters lui échappait…
    et dans cette optique là, tenter de passer fed prend tout son sens, car le meilleur moyen de ne pas se taper nadal en demie, ben c’est de jouer djoko que le scot peut très bien battre sur dur, même si sa finale toute pourrie l’an passé nous l’a fait un peu oublier… il joue un niveau au dessus qu’au début de l’année…

    pour l’instant, je crois que murray ne peut pas afficher franchement ses ambitions avant d’avoir battu un des 3 cadors en GC, donc ambitieux oui mais pas grande gueule tout de suite, comme l’avait fait djoko auparavant et qui s’était mangé qques défaites face à nadal et fed en 2008/2009 se voyant un peu trop beau…

    pour moi murray est sur la bonne voie, il est moins chouineur sur le terrain, c’est déjà en changeant d’attitude qu’il sera capable de faire mieux face aux 3 ténors ;)

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 17:02

      Il me semble que la place de numéro 3 ne lui garantit nullement de jouer Djoko puisque c’est tiré au sort. 3 ou 4 ça ne change rien, c’est l’écart de points avec les deux premiers et ses propres performances qui lui permettront d’aller plus haut.

    • MarieJo 16 octobre 2011 at 17:21

      c’est pas une garantie, je sais, mais disons que vu la fréquence avec laquelle les 1 et 3 se rencontrent depuis des mois, ça lui laisse une chance sur 2 comme d’hab ;)

      mais djoko et nadal on tellement de points à défendre jusqu’à RG que ce sera difficile pour les 2 de tout regagner… si un des 2 lâche pour une raison ou une autre une contre perf, murray sera là pour en profiter, surtout que lui avait fait un doublé IW/miami désastreux, il aura de quoi se motiver pour se rapprocher des 2 autres…

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 18:08

      Ça va aussi dépendre de ce qu’il fait en Australie. S’il perd de nouveau en finale, il risque de nouveau la décompression qu’il a connue en 2010 et 2011. Perso j’aimerais bien des 1/2 qui opposeraient Murray à Djoko et Nadal à Fed, pour changer, avec victoire finale d’un impair sur un pair.

      Et je suis d’accord aussi sur le fait qu’il a tout intérêt à avancer un peu plus masqué qu’avant. Djoko a bien fait profil bas en 2010 pour tout tuer en 2011.

  12. Alex 16 octobre 2011 at 17:19

    Le futur Roland Garros en débat pour un mois: http://tinyurl.com/3fvj27a

  13. Jeanne 16 octobre 2011 at 18:04

    Pour être numéro 1 mondial, je pense que Murray a besoin d’un petit coup de pouce et il lui faut mieux maîtriser la saison sur terre battue.

    Il a été capable de menacer Nadal et Djoko sur terre, mais pas encore de les battre dans son format favori des 3 sets des MS, ce qui montre bien qu’il est encore loin, a fortiori sur les 5 manches.

    S’il ne fait pas un très gros résultat sur terre, il aura du mal du point de vue comptable, étant donné que Djoko et Nadal y amassent des points précieux.

    Il lui faut d’autre part un déclic mental et un peu de chance, par exemple tomber sur Djoko à 90% en demi d’un GS sur dur, et sur Nadal en finale sur dur. Je pense qu’il a le jeu pour gêner et battre presque partout Djoko, tout comme Delpo peut aussi gêner Djoko.

  14. Coach Kevinovitch 16 octobre 2011 at 20:18

    Une petite compilation des plus beaux points de l’actuel numéro 1 mondial: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lgvYTY2mZN4

    Avis aux amateurs de tennis sans gluten.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 21:11

      Essoufflant, époustouflant ! Il a vraiment un physique d’enfer.
      Quand il est agressé, non seulement il encaisse, mais il rend coup double.

      J’admire le crampon/ventouse de ses appuis qui le rend indéracinable et les progrès de son coup droit croisé, qui est assassin.

      On voit que son jeu d’angles a vraiment progressé. Aucun de ses adversaires n’arrive vraiment à le mettre à la rue, il y faut les prises de balles précoces de Fed ou des shots 3.0…

  15. Bapt 16 octobre 2011 at 22:16

    Il semble que l’accès de Murray à la place de 3e mondial à la place de Roger ait été un traumatisme pour beaucoup et qu’on se mette à divaguer ici : quel grand chelem devrait gagner la Murène l’an prochain ? Comment peut-il être numéro 1 mondial ? Comment va-t-il réussir à avoir de gros résultats sur terre ? Comment va-t-il éviter Nadal en demi pour mieux battre Djoko ?
    Et pourquoi pas la roue de bicyclette qu’il va mettre à Fed’ en 2015 quand celui-ci aura une jambe en bois ? On parle d’un type qui a un palmarès en grand chelem encore plus mauvais celui de Lendl à son âge (qui lui avait au moins gagné des sets et pris plusieurs Masters à une époque où c’était sans doute aussi prestigieux – voir plus – que l’Open d’Australie). Et pourquoi pas un topic sur la volée de Soderling aussi ? Ou sur le coup droit lifté d’Edberg ?
    Antoine réveille-toi, ils sont devenus fous !

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 22:33

      Fayot !

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 22:55

      :D

    • Antoine 16 octobre 2011 at 23:28

      Merci de me prévenir Bapt. Tu as bien fait de veiller au grain et de signaler ce scandale en gestation qu’il importe d’écraser dans l’oeuf d’un coup de botte. La Murène gagne tout en ce moment, c’est parfait. J’espère qu’il va nous monter ce qu’il vaut la prochaine fois qu’il rencontre le Djoker ou Nadal en trois sets gagnants puisqu’il est désormais 3ème.

      A la limite, j’en viendrais presque à souhaiter que la Murène gagne le Master’s; c’est en deux sets gagnants, il peut y arriver: même Davydenko y est arrivé. Cela lui permettrait d’arriver en pleine confiance à Melbourne, comme Davydenko en 2010..Et là, il aura vivement intérêt à gagner parce que sinon, on ne le reverra pas avant la saison d’été sur dur..

  16. Nath 17 octobre 2011 at 06:58

    Question et réponse entières :
    Q. With this win, next week you pass Roger in the rankings. How does that feel? I know it’s one of your goals for the year, to get to No. 3. Then if you could also talk about Roger’s position in the game at this point. Do you think he’ll be contending next year for Grand Slams?
    ANDY MURRAY: Well, my goal for the year wasn’t to finish ahead of Federer or to finish No. 3. I wanted to finish higher than that. My goal for the last three months, four months after the US Open was to try to finish as high as possible and win as many matches as I could. It’s obviously been a great start. But I’m still not guaranteed to finish at No. 3. I’m still going to have to win some more matches.
    But, yeah, I mean, if you finish in front of Federer in a year, then there’s not many people the last five, six, seven years that have been able to say that. So that’s obviously, you know, a nice thing if I can do it.
    I think that next year he’ll still be contending. This year he probably should have won against Novak at the US Open. I’m sure he’s disappointed with that. At Wimbledon, he was up a couple of sets as well. Things could have been a whole lot different.
    But for a lot of years everything went very right for him. He’s had a few tournaments this year where maybe things could have gone his way and they didn’t. That’s tough. But I’m sure next year he’ll be competing. He’s still playing great tennis.

    • Sylvie 17 octobre 2011 at 10:33

      Rien de mieux que l’intégrale d’une interview pour remettre les choses dans leur contexte. Merci Nath

    • Jeanne 17 octobre 2011 at 10:48

      Nous nous sommes excités pour rien !

    • William 17 octobre 2011 at 11:36

      Merci Nath, c’est bien ce que je disais. Sorti de son contexte…

    • Sylvie 17 octobre 2011 at 12:05

      Les médias sont quand même forts pour nous inciter aux réflexes pavloviens. Toutes ces petites phrases sorties du contexte déclenchent des polémiques qui, le plus souvent, n’ont pas lieu d’être. Et c’est pourtant la base du journalisme de resituer dans le contexte.

  17. Serge 17 octobre 2011 at 07:58

    Qui a dit que Ivan Lendl n avait pas d humour?
    http://www.youtube.com/watch?v=LpxT-trv2sk

    • Kaelin 17 octobre 2011 at 11:25

      il se passe quoi dans la vidéo en fait ? J’ai pas compris

  18. Geô 17 octobre 2011 at 10:18

    Le classement : comment ça marche ?

    Décryptage du mode de fonctionnement du classement

    Le classement français se divise en quatre catégories. Tout en haut de la pyramide : Marion Bartoli et Gaël Monfils

    • Jeanne 17 octobre 2011 at 13:25

      Et Couilles-de-Mammouth alors ?

  19. Quentin 17 octobre 2011 at 17:40

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20111017_134710_federer-se-classe-a-part.html

    J’adore cet article! Un peu partisan (dire que « Si ce classement est révélateur d’une saison en demi-teinte avec un seul titre, il n’est pas le signe d’un déclin » me semble contradictoire), mais assez fin.

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