Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

By  | 13 octobre 2011 | Filed under: Légendes

Sen­sib­le. Com­plexe. Touc­hant. Tel est Gas­ton Gaudio, qui vient de mettre un terme définitif à sa carrière après de longs mois d’hésita­tion. L’Ar­gentin aura connu un par­cours sembl­able à aucun autre, avec pour apogée Roland-Garros en 2004, où il re­mpor­ta son seul tour­noi du Grand chelem.

A 25 ans, Gaudio pas­sait alors d’es­poir déçu à star du ten­nis mon­di­al, un statut écrasant qu’il aurait en­suite bien du mal à honor­er. L’énuméra­tion de ses vic­times lors de ce Roland-Garros pro­uve pour­tant qu’il n’est pas un im­pos­teur au pal­marès du « French » : Canas, Novak, En­qv­ist, An­dreev, Hewitt, Nal­bandian et Coria. Mais avec Gas­ton rien n’était jamais sim­ple et, toujours en quête de per­fec­tion, l’Ar­gentin venait en fait d’enclench­er le bouton d’autodestruc­tion. Après une saison 2005 en­core très cor­rec­te – qualifié pour le Mast­ers – il dis­parut de la cir­cula­tion, et sa carrière de­vint la chronique de ten­tatives toujours plus vaines de re­tour au som­met. Peu après l’an­nonce de sa re­traite, il ac­cordait le 27 sep­tembre de­rni­er une in­ter­view au jour­nalis­te du Clarin Sebas­tian Varela del Rio. Un en­treti­en franc, à fleur de peau, pour tourn­er définitive­ment la page. La traduc­tion est ef­fectuée par mes soins.

Le gamin qui a gran­di à Tem­perley (gran­de ban­lieue de Buenos Aires, ndlr), le vain­queur de Roland-Garros, le joueur fraîche­ment re­traité, l’homme de 33 ans qui a monté un labo photo parce qu’il « faut bien s’oc­cup­er avec quel­que chose ». Gas­ton Gaudio, c’est tout cela et plus en­core : un per­son­nage qu’il faut éco­ut­er.

Jour­nalis­te : Jouer et vivre, ce sont deux con­cepts qui vont en­semble ?

Gas­ton Gaudio : C’est pos­sible. Je crois qu’il y a un lien entre la façon d’être et celle de jouer. Cela m’est arrivé souvent. Il y avait des jours où je re­ntrais sur le court en sac­hant que cela n’al­lait pas aller. J’étais sans doute mal dans ma vie per­son­nelle, ou j’avais un problème et cela se sen­tait dans mon jeu… Le sport est très dif­ficile. Re­gard­er le gars en face et te dire que tu ne vas pas le battre, quoi que tu fas­ses. C’est dur. Tout cela va en­semble. On ne peut pas laiss­er les problèmes à l’extérieur. On re­ntre sur le court avec, et on est ex­ac­te­ment la même per­son­ne qu’on était juste avant. Rien n’a changé. Je ne crois pas que quel­qu’un puis­se s’isol­er de son pro­pre monde.

Si vivre et jouer vont de pair, le résul­tat a bien sûr de l’im­portan­ce, mais la manière de l’ob­tenir a t-elle une in­flu­ence ?

Oui, cela in­flue. Quand tu es en fin­ale, tu dois gagn­er ou… gagn­er. C’est très dif­ficile de voir les choses aut­re­ment. En général, j’ai toujours pensé qui si je jouais bien j’al­lais gagn­er. Je suis re­par­ti assez souvent con­tent malgré une défaite, parce que je savais que j’avais bien joué. D’aut­res fois, j’ai gagné un match, et je savais que le len­demain j’al­lais per­dre parce que mon niveau de jeu n’était pas bon. Gagn­er en jouant mal ne sert à rien, au contra­ire ton cer­veau te le fait payer. Au foot­ball, il y a Menot­ti et Bi­lar­do (deux entraîneurs ar­gentins de renom, ndlr. Menot­ti est con­sidéré comme un roman­tique, in­spiré par le foot­ball samba du Brésil de Pelé et Rivel­lino. Il a emmené l’Ar­gentine au titre de cham­pion­ne du monde en 1978. Son suc­ces­seur Bi­lar­do est un prag­matique, avec une approc­he du jeu plus froide et tac­tique. Il a of­fert à l’Ar­gentine son deuxième et de­rni­er titre mon­di­al en 1986). Moi, en quel­que sorte je m’iden­tifie à Menot­ti. J’ai toujours été « menot­tista ». J’ai toujours été intéressé par l’as­pect esthétique du jeu. J’ai toujours pensé qu’il fal­lait bien jouer.

Et les gens ont su apprécier cela… Cela a de l’im­portan­ce, le re­gard des gens qui te suivent ?

Je crois que les gens apprécient le fait que j’ai toujours été honnête. Je n’ai jamais vendu du vent. Ni avec mes déclara­tions, ni avec ma vie. J’ai toujours dit ce que je pen­sais… et cela m’a sûre­ment nui. En vérité, je ne peux pas être aut­re­ment. Pour­quoi est-ce que je men­tirais ? Je crois que sur un court on voyait mes états d’âme. Et en dis­cutant on se rend com­pte que ce que je dis je le pense.

Être aussi honnête avec toi-même et avec les gens t’a porté préjudice ?

Je suis très ex­igeant en­v­ers mon jeu. Je m’en re­ndais com­pte avant de jouer. Cela me per­met­tait de bien jouer les jours où j’étais bien dis­posé. Main­tenant, les jours où je me doutais que les choses al­laient aller de trav­ers, cela em­pirait la situa­tion. Cela me don­nait une an­gois­se énorme et je n’avais qu’une envie : sor­tir du court. C’était une sen­sa­tion hor­rible. Tu sais que tu vas per­dre mais que la fin est en­core loin. Tu ne sais pas com­ment t’échapp­er. Cela m’est arrivé à Buenos Aires quand on m’avait sifflé con­tre Ramirez Hidal­go (défaite 6-1 6-1 en 2007, ndlr). Je n’étais pas fâché con­tre les gens. J’étais même d’ac­cord pour qu’ils me “cas­sent”. J’étais en rogne con­tre mon jeu. Per­son­ne n’ar­rive à bien faire tout le temps.

Que t’a ap­porté le ten­nis ?

Le ten­nis m’a per­mis de vivre de ma pass­ion. Ce n’est pas donné à n’im­porte qui de pouvoir le faire. Mon travail était just­e­ment ce que j’aimais le plus faire. Le ten­nis m’a per­mis de con­nait­re le monde. J’ai re­ncontré be­aucoup de gens très in­téres­sants. L’as­pect fin­an­ci­er est aussi im­por­tant, bien sûr. Aujourd’hui, je suis à l’aise grâce au ten­nis. J’ai des amis qui com­men­cent seule­ment à s’ac­cord­er cer­tains plaisirs dont je peux pro­fit­er grâce à mon travail de­puis déjà longtemps. Mais tu perds aussi des choses.

Qu’est-ce que tu as perdu ?

Déjà, tu perds une par­tie de ton adolesc­ence, qui est une période très sympa. Tu ne peux pas sor­tir le soir entre amis, tu ne peux pas jouer au foot. Quand tu pas­ses pro­fes­sion­nel sur le cir­cuit, tu de­viens une en­trepr­ise. Il y a toute une in­frastruc­ture derrière. Main­tenant que j’ai arrêté, c’est moi qui ap­pelle mes amis pour faire des sort­ies et ce sont eux qui ne peuvent pas. Cer­tains ont des en­fants et des ob­liga­tions. Aujourd’hui, je tente de récupérer le temps perdu. Si j’ai envie de man­g­er une vian­de grillée à 4h du matin, je peux le faire. Ou jouer au foot les samedis, ou par­tir faire du ski pen­dant trois semaines.

Tu pen­ses à ton avenir ?

J’y pense be­aucoup. Main­tenant, je dois trouv­er quel­que chose pour m’oc­cup­er. Les trois pre­mi­ers mois après avoir arrêté sont fan­tastiques. Tu fais ce que tu veux, il n’y a plus d’ob­liga­tion de se lever tôt pour aller à l’entraine­ment. Mais si tu n’es pas fort dans ta tête tu peux finir en dépress­ion. Main­tenant je pense à faire de nouvel­les choses.

À un mo­ment tu avais dit que tu voulais étudi­er l’économie…

Cela m’intéresse, mais je n’en suis pas très sûr… En ce mo­ment je m’es­saie à la photog­raphie. J’ai monté un labo photo chez moi. Je fais des photos avec des ap­pareils ar­gentiques : les numériques ne me vont pas. Je cherche mon chemin. J’or­gan­ise aussi un tour­noi en fin d’année, dans lequel viendront jouer « Guga » Kuert­en, qui est un bon co­pain, et Juan Mar­tin (del Potro, ndlr). Tout est pos­sible pour moi à l’avenir. Il est temps que je trouve ma voie pour faire quel­que chose d’autre.

Tu sais que tu seras à jamais un an­ci­en champ­ion. À chaque Roland-Garros, on va t’ap­pel­er et te de­mand­er ton avis sur le tour­noi.

C’est sûr. Ce qui m’est arrivé de mieux dans la vie l’a été grâce à Roland-Garros.

En re­gar­dant en arrière et ce que le ten­nis t’a ap­porté, Roland-Garros a été le film par­fait ?

On aurait pu croire à un scénario de film. Si je racon­te l’his­toire à quel­qu’un qui ne la con­nait pas, il me dira que la fin était très prévisib­le. Con­tre Guil­lermo Coria, en per­dant deux sets à zéro et avec la “Ola” dans le stade… C’était trop par­fait. Moi je savais que cela pouvait être le mo­ment où tout al­lait finir et que, peut-être, ça ne m’ar­riverait plus jamais de vivre un tel mo­ment. Le ten­nis est comme ça. Une balle qui sort de cinq cen­timètres peut chang­er ta vie. L’adrénaline est étran­ge.

Une an­ec­dote qui ne soit pas con­nue à pro­pos de Roland-Garros ?

Il y en a be­aucoup. La nuit avant la fin­ale, Fran­co (Davin, son coach, qui s’oc­cupe aujourd’hui de Juan Mar­tin del Potro, ndlr) me dis­ait que c’était le mo­ment le plus im­por­tant de ma vie. Moi je lui ai répondu que le tour­noi se ter­minait enfin. J’étais plus con­tent de pouvoir ter­min­er le tour­noi, en finir avec la souffran­ce men­tale de tous les matchs joués, que de jouer la fin­ale la plus im­por­tante de ma vie. Je ne me re­ndais pas com­pte que la journée qui s’annonçait al­lait chang­er ma vie pour toujours.

Dans le livre de ta carrière, il reste un de­rni­er para­grap­he à écrire : que dirais-tu aux fans de Gas­ton Gaudio ?

Je serai toujours re­con­nais­sant de ce que m’a donné le pub­lic. Il y a des mo­ments que je vais gard­er toute ma vie avec moi et qui m’ont été donnés par les gens. À eux, à ceux qui se levaient pour voir mes matchs à la télé, je leur dirai que j’espère qu’ils ont pris du bon temps avec cer­tains de mes matchs. Car à la fin c’est ce dont il s’agit, pre­ndre du plaisir. Avec le ten­nis et le sport. Moi j’ai essayé. J’espère avoir ap­porté un peu de joie à quel­qu’un.

L’in­terview s’achève, Gas­ton serre la main du jour­nalis­te. Gas­ton, “le chat”, son re­v­ers divin, le « qu’est-ce que je me sens mal » lâché sur les co­urts, le trophée de Roland-Garros, le duel avec Coria et ses défaites les plus mar­quan­tes. Tout cela et son baluc­hon de vérités par­tent avec Gaudio, le long d’un park­ing, après le rendez-vous. Le jour­nalis­te re­gar­de sa main droite. Il tente un re­v­ers im­aginaire, mais non, y’a pas photo. Le talent est parti avec Gas­ton.

Quel­ques bonus :

- Une vidéo hom­mage à Gaudio. Caractère ex­plosif, sci­ence de la terre bat­tue et fabuleux re­v­ers à une main, tout y est… jusqu’à cette fameuse « Ola » sur le Philippe-Chatrier qui chan­gea le cours de sa vie (et à laquel­le j’ai pu pre­ndre part !).

- Le re­v­ers de l’ar­tiste en ques­tion…

- La fin de la fin­ale de Roland-Garros 2004.

- Un compte-rendu de la fin­ale de Roland-Garros 2004.

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Gran­de prêtres­se de 15-LT : je désigne les pro­chains rédac­teurs quand on man­que d'ar­ticles, ils sont auto­matique­ment in­spirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un mirac­le ! ps mon avatar moi sur le canal St Mar­tin un jour d'hiver 2009, en pen­sant à ce que pour­rait être 15love :)

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134 Responses to Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

  1. Jeanne 16 octobre 2011 at 10:53

    En France, malgré Fed, le prénom Roger ne décolle pas mais aurait même tendance à s’affaisser. C’est un prénom qui a été hyperpopulaire dans les années 1920 avec un pic en 1925. Faudrait voir en Suisse si ça a pu relancer…

    http://www.bebe-prenoms.com/pages/prenom-roger-16625.htm

    http://www.bebe-prenoms.com/pages/index.php?pge=st_pre&pg=16625&ad=2000&af=2010

  2. Jeanne 16 octobre 2011 at 11:02

    Serguei Bubka junior frappe ultra-fort au service ? 252km/h et out ?
    http://goo.gl/01lKk

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 11:07
      • Kaelin 16 octobre 2011 at 13:44

        « Si je perds contre Bubka, je vais tomber… de haut ». Jo ^^

  3. William 16 octobre 2011 at 11:34

    Ferrer craque complétement en fin de set : trois fautes directes de suite et une double-faute alors qu’il menait 30-0… Murray sert pour le set à 6-5.

  4. William 16 octobre 2011 at 11:44

    Et rebelotte d’entrée de deuxième ! Ferrer mène 30-0, une faute directe, une double, et encore deux fautes directes : break Murray.

  5. William 16 octobre 2011 at 12:08

    Superbe demi-volée de Murray !

  6. Jeanne 16 octobre 2011 at 13:34

    Murray atteint son rêve, mais aura-t-il l’influx pour bien conclure l’année. Fed et Djoko se sont sagement reposés, eux…

    • David 16 octobre 2011 at 13:48

      Ce qui compte maintenant c’est le Master. Shanghai et Bercy, c’est peanuts. Murray va finir numéro trois, mais si Federer gagne le Master, il sera très content d’être quatrième. Murray va effectivement peut-être regretter cette longue tournée asiatique.

      • Guillaume 17 octobre 2011 at 20:22

        En même temps Murray a quelques semaines pour se reposer d’ici Londres. Et avec 3 titres en 3 semaines je ne vois pas trop ce qu’il y aurait à regretter.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 13:55

      C’est un vrai objectif pour Fed, un 6ème titre le rendrait intouchable et surplombant des légendes des 80s-90s. Mais bon comme je répète souvent, Murray refuse désormais le gluten, et il est quasi imbattable depuis :wink:
      La première finale 0% gluten ayant été Cincinnati, mais frustrante, j’en attends d’autres.

  7. Jeanne 16 octobre 2011 at 14:01

    The 24-year-old is famous for not being a morning person but he insists that is now a thing of the past after he cut the glycoprotein gliadin out of his diet.

    Murray is following in the footsteps of world No 1 Novak Djokovic, who went gluten free before embarking on his run of 57 wins from 59 matches this season.

    Gliadin is involved in the production of gluten, meaning Murray must eat a similar diet to Djokovic, and the world No 4 declared he has never felt better, even if it does present a few challenges.

    He said: ‘I’m having a lot more fish and vegetables and trying to have a more balanced diet rather than just the typical pasta before matches and steaks and chicken.

    ‘Breakfast is quite difficult because normally I could have bagels and any spreads. And then snacks during the day. Rather than having a chocolate bar, I’m having an apple or a banana.

    ‘It’s something that, now I know how I feel, I wish I had been doing it longer. I feel way better. I wake up at 7am now and feel great. Before I would wake up at 9.30 and feel terrible.’

  8. William 16 octobre 2011 at 14:05

    On parle beaucoup du manque d’ambition de Murray à cause de cette fameuse déclaration où il disait briguer la place de numéro 3. Cependant je remarque que les interviews de Murray ne sont pas aussi décortiquées que celles de Roger ou Nadal, tout simplement parce que l’on se dit que ce genre de sorties correspond très bien au « triste sire de Dunblane ». Il me semble pourtant que si l’on replace l’itw dans son contexte, le sens en est très différent… On est au sortir de l’US Open, où il s’est incliné en quatre sets contre Nadal, résultat moyen mais pas honteux non plus. Il reste l’après-saison à jouer et quels sont les objectifs encore à sa portée ? Le Master’s et la place de numéro 3. Il avait aussi souligné qu’il s’agissait d’un objectif à court terme, pas d’un aboutissement ultime. En bref, je crois que ses propos ont été légérement tourné à son désavantage…
    Toutefois la Murène n’en reste pas moins perfide et il est évident qu’il est très content que celui qu’il chasse de la place de numéro 3 soit Roger et pas un autre… Mais il ne vole pas sa place, avec une finale de GC + 3 demi-finales, deux M1000, un 500 et deux 250. Novak Djokovic, numéro 3 mondial en 2010, avait fait moins bien que cela…

    • Quentin 16 octobre 2011 at 18:20

      Murray et Djokovic n’ont jamais vraiment apprécié Federer, et faut dire que le suisse c’est parfois fendu de quelques remarques pas franchement sympa même si pas forcément fausse. C’est étonnant parce qu’en dehors de ces deux là, je ne connait pas vraiment de joueurs qui n’apprécient pas le Fed, en tout cas parmis les top player. Je me demande à quoi c’est dû.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 18:41

      Federer aime qu’on le respecte comme Nadal l’a très bien compris (une forme de respect due aux aînés ; je ne dis pas que ce soit un calcul de la part de Nadal, mais plutôt une attitude qui lui a été transmise par Toni et ses parents).

      Or Djoko et Murray n’ont jamais joué ce jeu-là et ont même provoqué en mettant la charrue avant les boeufs.

      Le pire c’est quand même la relation avec Djoko, c’est bien face à celui-ci qu’on a vu Fed jeter sa raquette. D’un autre côté, cela l’a aidé à produire le match sublime de Roland

      • William 16 octobre 2011 at 18:48

        Une pure réaction d’orgueil comme on aimerait en voir plus souvent, vu les matchs que ça produit !

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 19:18

      Je me suis fait la même réflexion que Quentin, mais, en même temps j’ai l’impression que l’inimitié entre Federer et Murray est un peu montée de toute pièces par les médias. Finalement, Federer s’est permis une réflexion sur le jeu du Scot très commentée dans les médias mais pas forcément par lui-même à l’époque. La presse britannique a souvent essayé de faire monter la mayonnaise mais depuis l’incident Dubaï, Federer se répand en propos élogieux sur l’Ecossais et le cite toujours comme vainqueur possible de tous les tournois.

      Murray préfère le jeu de Nadal et sa personnalité, ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’apprécie pas Federer. Ce qui est certain, comme le souligne Jeanne, c’est que lui et Djoko (surtout Djoko) se sont mis dans une position parfois irrespectueuse, ce qui ne plait pas à Fed qui est très axé sur le respect des joueurs plus âgés, surtout lorsqu’ils ont son palmarès.

  9. Antoine 16 octobre 2011 at 15:19

    Dans son interview d’après match aujourd’hui, la Murène confirme très exactement ce que je pensais et avait écrit voici trois jours: son objectif réel n’est pas de terminer numéro 3, son objectif réel est de terminer devant Federer:

    « My goal for the last three-four months after the US Open was to try to finish as high as possible and win as many matches as I could, » said Murray. « It’s obviously been a great start. But I’m still not guaranteed to finish at No. 3. I’m still going to have to win some more matches. But if you finish in front of Federer in a year, then there’s not many people the last five, six, seven years that have been able to say that. So that’s obviously a nice thing if I can do it. »

    Il faudrait que quelqu’un se dévoue et explique à la Murène que Federer n’est plus numéro un, ni même deux depuis un moment déjà..

    Et pendant ce temps là, le Djoker déclare qu’il va enfin pouvoir reprendre l’entraînement cette semaine..

  10. Jeanne 16 octobre 2011 at 15:33

    On voit bien que Murray est beaucoup plus content d’être demain N°3 qu’il ne l’était d’occuper le même rang en 2009 (voire d’être n°2). Fed c’est quand même le mec qui l’a fessé deux fois en finale de GS, larmes à la clé pour la seconde fois, avec pour conclusion qu’il n’arriverait jamais à jouer aussi bien que son bourreau.

    Nadal au moins a la courtoisie de l’éliminer en 1/2 ce qui est moins traumatisant et de l’avoir laissé le battre en GC.

    Finalement ça montre aussi bien la place énorme qu’occupe Fed dans le paysage du tennis. Le passer, même en 2011, n’a rien d’anodin.

    Comment réagiriez-vous à la place de la Murène ? Je ne lui jette pas la pierre.

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 16:35

      D’un côté je rejoins Antoine, je trouve un peu pitoyable d’avoir comme objectif de terminer devant un trentenaire sur la descendante, absent à Shangaï qui plus est, mais de l’autre, je pense comme toi que cela signifie la place encore énorme qu’occupe le Suisse sur la planète tennis. Symboliquement, terminer devant lui reste énorme.

      Mais il faudrait que Murray se trouve d’autres objectifs à présent.

      • Guillaume 17 octobre 2011 at 20:30

        « Un trentenaire sur la descendante ». Je ne sais pas pourquoi, mais tu es en train de me faire visualiser un petit vieux qui se sert de sa raquette comme d’une canne :)

  11. MarieJo 16 octobre 2011 at 16:59

    En fait que représente la 3è place en ce moment ? pour moi c’est le tremplin idéal pour passer djoko et nadal à un moment de la prochaine saison…
    Djoko peut regagner 2GC, Nadal un, reste un 4è, à l’Oz en premier où murray pourrait profiter de son embellie asiatique pour enfin trouver les moyens de s’imposer… si jamais le masters lui échappait…
    et dans cette optique là, tenter de passer fed prend tout son sens, car le meilleur moyen de ne pas se taper nadal en demie, ben c’est de jouer djoko que le scot peut très bien battre sur dur, même si sa finale toute pourrie l’an passé nous l’a fait un peu oublier… il joue un niveau au dessus qu’au début de l’année…

    pour l’instant, je crois que murray ne peut pas afficher franchement ses ambitions avant d’avoir battu un des 3 cadors en GC, donc ambitieux oui mais pas grande gueule tout de suite, comme l’avait fait djoko auparavant et qui s’était mangé qques défaites face à nadal et fed en 2008/2009 se voyant un peu trop beau…

    pour moi murray est sur la bonne voie, il est moins chouineur sur le terrain, c’est déjà en changeant d’attitude qu’il sera capable de faire mieux face aux 3 ténors ;)

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 17:02

      Il me semble que la place de numéro 3 ne lui garantit nullement de jouer Djoko puisque c’est tiré au sort. 3 ou 4 ça ne change rien, c’est l’écart de points avec les deux premiers et ses propres performances qui lui permettront d’aller plus haut.

    • MarieJo 16 octobre 2011 at 17:21

      c’est pas une garantie, je sais, mais disons que vu la fréquence avec laquelle les 1 et 3 se rencontrent depuis des mois, ça lui laisse une chance sur 2 comme d’hab ;)

      mais djoko et nadal on tellement de points à défendre jusqu’à RG que ce sera difficile pour les 2 de tout regagner… si un des 2 lâche pour une raison ou une autre une contre perf, murray sera là pour en profiter, surtout que lui avait fait un doublé IW/miami désastreux, il aura de quoi se motiver pour se rapprocher des 2 autres…

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 18:08

      Ça va aussi dépendre de ce qu’il fait en Australie. S’il perd de nouveau en finale, il risque de nouveau la décompression qu’il a connue en 2010 et 2011. Perso j’aimerais bien des 1/2 qui opposeraient Murray à Djoko et Nadal à Fed, pour changer, avec victoire finale d’un impair sur un pair.

      Et je suis d’accord aussi sur le fait qu’il a tout intérêt à avancer un peu plus masqué qu’avant. Djoko a bien fait profil bas en 2010 pour tout tuer en 2011.

  12. Alex 16 octobre 2011 at 17:19

    Le futur Roland Garros en débat pour un mois: http://tinyurl.com/3fvj27a

  13. Jeanne 16 octobre 2011 at 18:04

    Pour être numéro 1 mondial, je pense que Murray a besoin d’un petit coup de pouce et il lui faut mieux maîtriser la saison sur terre battue.

    Il a été capable de menacer Nadal et Djoko sur terre, mais pas encore de les battre dans son format favori des 3 sets des MS, ce qui montre bien qu’il est encore loin, a fortiori sur les 5 manches.

    S’il ne fait pas un très gros résultat sur terre, il aura du mal du point de vue comptable, étant donné que Djoko et Nadal y amassent des points précieux.

    Il lui faut d’autre part un déclic mental et un peu de chance, par exemple tomber sur Djoko à 90% en demi d’un GS sur dur, et sur Nadal en finale sur dur. Je pense qu’il a le jeu pour gêner et battre presque partout Djoko, tout comme Delpo peut aussi gêner Djoko.

  14. Coach Kevinovitch 16 octobre 2011 at 20:18

    Une petite compilation des plus beaux points de l’actuel numéro 1 mondial: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lgvYTY2mZN4

    Avis aux amateurs de tennis sans gluten.

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 21:11

      Essoufflant, époustouflant ! Il a vraiment un physique d’enfer.
      Quand il est agressé, non seulement il encaisse, mais il rend coup double.

      J’admire le crampon/ventouse de ses appuis qui le rend indéracinable et les progrès de son coup droit croisé, qui est assassin.

      On voit que son jeu d’angles a vraiment progressé. Aucun de ses adversaires n’arrive vraiment à le mettre à la rue, il y faut les prises de balles précoces de Fed ou des shots 3.0…

  15. Bapt 16 octobre 2011 at 22:16

    Il semble que l’accès de Murray à la place de 3e mondial à la place de Roger ait été un traumatisme pour beaucoup et qu’on se mette à divaguer ici : quel grand chelem devrait gagner la Murène l’an prochain ? Comment peut-il être numéro 1 mondial ? Comment va-t-il réussir à avoir de gros résultats sur terre ? Comment va-t-il éviter Nadal en demi pour mieux battre Djoko ?
    Et pourquoi pas la roue de bicyclette qu’il va mettre à Fed’ en 2015 quand celui-ci aura une jambe en bois ? On parle d’un type qui a un palmarès en grand chelem encore plus mauvais celui de Lendl à son âge (qui lui avait au moins gagné des sets et pris plusieurs Masters à une époque où c’était sans doute aussi prestigieux – voir plus – que l’Open d’Australie). Et pourquoi pas un topic sur la volée de Soderling aussi ? Ou sur le coup droit lifté d’Edberg ?
    Antoine réveille-toi, ils sont devenus fous !

    • Jeanne 16 octobre 2011 at 22:33

      Fayot !

    • Sylvie 16 octobre 2011 at 22:55

      :D

    • Antoine 16 octobre 2011 at 23:28

      Merci de me prévenir Bapt. Tu as bien fait de veiller au grain et de signaler ce scandale en gestation qu’il importe d’écraser dans l’oeuf d’un coup de botte. La Murène gagne tout en ce moment, c’est parfait. J’espère qu’il va nous monter ce qu’il vaut la prochaine fois qu’il rencontre le Djoker ou Nadal en trois sets gagnants puisqu’il est désormais 3ème.

      A la limite, j’en viendrais presque à souhaiter que la Murène gagne le Master’s; c’est en deux sets gagnants, il peut y arriver: même Davydenko y est arrivé. Cela lui permettrait d’arriver en pleine confiance à Melbourne, comme Davydenko en 2010..Et là, il aura vivement intérêt à gagner parce que sinon, on ne le reverra pas avant la saison d’été sur dur..

  16. Nath 17 octobre 2011 at 06:58

    Question et réponse entières :
    Q. With this win, next week you pass Roger in the rankings. How does that feel? I know it’s one of your goals for the year, to get to No. 3. Then if you could also talk about Roger’s position in the game at this point. Do you think he’ll be contending next year for Grand Slams?
    ANDY MURRAY: Well, my goal for the year wasn’t to finish ahead of Federer or to finish No. 3. I wanted to finish higher than that. My goal for the last three months, four months after the US Open was to try to finish as high as possible and win as many matches as I could. It’s obviously been a great start. But I’m still not guaranteed to finish at No. 3. I’m still going to have to win some more matches.
    But, yeah, I mean, if you finish in front of Federer in a year, then there’s not many people the last five, six, seven years that have been able to say that. So that’s obviously, you know, a nice thing if I can do it.
    I think that next year he’ll still be contending. This year he probably should have won against Novak at the US Open. I’m sure he’s disappointed with that. At Wimbledon, he was up a couple of sets as well. Things could have been a whole lot different.
    But for a lot of years everything went very right for him. He’s had a few tournaments this year where maybe things could have gone his way and they didn’t. That’s tough. But I’m sure next year he’ll be competing. He’s still playing great tennis.

    • Sylvie 17 octobre 2011 at 10:33

      Rien de mieux que l’intégrale d’une interview pour remettre les choses dans leur contexte. Merci Nath

    • Jeanne 17 octobre 2011 at 10:48

      Nous nous sommes excités pour rien !

    • William 17 octobre 2011 at 11:36

      Merci Nath, c’est bien ce que je disais. Sorti de son contexte…

    • Sylvie 17 octobre 2011 at 12:05

      Les médias sont quand même forts pour nous inciter aux réflexes pavloviens. Toutes ces petites phrases sorties du contexte déclenchent des polémiques qui, le plus souvent, n’ont pas lieu d’être. Et c’est pourtant la base du journalisme de resituer dans le contexte.

  17. Serge 17 octobre 2011 at 07:58

    Qui a dit que Ivan Lendl n avait pas d humour?
    http://www.youtube.com/watch?v=LpxT-trv2sk

    • Kaelin 17 octobre 2011 at 11:25

      il se passe quoi dans la vidéo en fait ? J’ai pas compris

  18. Geô 17 octobre 2011 at 10:18

    Le classement : comment ça marche ?

    Décryptage du mode de fonctionnement du classement

    Le classement français se divise en quatre catégories. Tout en haut de la pyramide : Marion Bartoli et Gaël Monfils

    • Jeanne 17 octobre 2011 at 13:25

      Et Couilles-de-Mammouth alors ?

  19. Quentin 17 octobre 2011 at 17:40

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20111017_134710_federer-se-classe-a-part.html

    J’adore cet article! Un peu partisan (dire que « Si ce classement est révélateur d’une saison en demi-teinte avec un seul titre, il n’est pas le signe d’un déclin » me semble contradictoire), mais assez fin.

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