On dit que certains animaux se révèlent quand ils sont dos au mur. Acculés, ils montrent les crocs et dévoilent des ressources insoupçonnées. C’est aussi le cas quand on menace leur terrier ou leur nid. Aujourd’hui nous sommes dans leur position. Hiboux, cerfs, martes, loups : aujourd’hui nous imitons leur comportement pour défendre ce qui nous est cher.
Zyonhyu se jette à corps perdu dans la mêlée. Ses mouvements fluides et à faible amplitude trouvent les failles des armures ennemies. Près de lui se tient Tesquag, couvrant les arrières de son partenaire. A eux deux ils forment une tornade de coups, les moulinets de leurs frappes se joignent pour n’offrir aucune ouverture à leurs adversaires. Engoncés dans leurs lourdes protections, ces guerriers paraissent bien patauds face aux frères bondissants.
Marryu est au sommet de son art. Il berne ses adversaires avec une insolente facilité : d’abord faisant mine de fuir, il change de garde et les abat avant qu’ils n’aient le temps de réaliser quoi que ce soit. Je suis fier de lui. Il n’usurpe pas sa réputation. Lui qui me bat souvent aux entraînements, lui à qui on reproche de ne pas avoir un fait d’arme à la hauteur de ce que l’on attend. Peut-être est-ce pour maintenant ? Cela en prend en tout cas le chemin. Je l’aperçois encaisser les coups, esquiver et contre-attaquer sans vergogne. C’est un tacticien, il faudra plus que des sous-fifres pour en venir à bout. Cette pensée ne me réjouit pas, je sais que ces vagues de fantassins ne sont que du menu fretin. Jidockov attend pour abattre ses cartes maîtresses.
Mais il n’est pas le seul à pouvoir se vanter de jouer la stratégie. Moi, Landa, j’ai aussi un plan en tête. J’ai décidé de ne pas envoyer tous mes combattants à la fois. Je préserve Bandialann. Il manque d’endurance et ne révèle son potentiel que face aux meilleurs. Pour le remplacer j’ai misé sur son disciple, Gyabh, qui ne demandait rien de plus et s’acquitte de sa tâche avec un entrain rare. Je me demande s’il sait qu’il risque sa vie tant son enthousiasme est troublant. J’ai conscience que l’endroit où nous combattons n’est pas celui qu’il préfère. Gyabh préfère les environnements plus dégagés, au climat tropical. Le temple de Lordan Grosar avait été bâti dans l’optique de reproduire les Grands Jardins de l’Ouest. La température sèche de la région n’a pas permis à l’herbe de pousser convenablement, aussi les maîtres avaient décidé de recouvrir le sol de sable, afin d’obtenir un temple inédit, semblable à aucun autre. C’est peut-être par amour pour ce lieu pourtant défavorable que Gyabh combat le sourire aux lèvres. Il se sait condamné, mais il y a différentes façons de mourir.
Un bruit lourd et régulier se fait soudain entendre. Je vois les combats s’arrêter et les soldats s’écarter. Deux géants font leur apparition. Ce sont Bychdre et Dosel, surnommés les Jumeaux de la Montagne : grands, semblables et brutaux. Bychdre est aveugle de l’œil gauche et Dosel du droit. Ils ne combattent jamais séparément et ils compensent leurs cécités partielles par une agressivité et une hargne sans borne. Enfin, nous voilà au palier supérieur !
Sans réfléchir, Tesquag et Zyonhyu fondent sur eux. Leurs raquettes tourbillonnent au bout de leurs poignets, telles des serpes ou des faucilles. D’un revers de la main, Dosel les renvoie à leurs chères études. Tant d’années d’entraînements, tant de sacrifices pour se faire contrer par un soldat contre-nature ? Les choses sont décidément mal faites et le destin n’est pas clément… Bychdre part d’un rire idiot en voyant les dégâts que vient de faire son jumeau. Dosel roule ses muscles sous sa tunique et fait le fier. Son frère l’imite : une dispute éclate entre eux. Est-ce là le futur de l’art des combattants ? Des golems musculeux incapables d’agir de concert ? Après quelques coups la rixe s’estompe et les Jumeaux sont de nouveaux prêts à en découdre. Ils ne savent pas pourquoi ils se battent, c’est simplement un ordre venu d’en haut. Suffisant pour qu’ils acceptent.
De lui-même, Bandialann s’avance alors. Aussi bon vivant que sage, il veut éviter à nos deux amis de souffrir davantage, ils ne sont pas de taille. Je le vois se mettre en position. De dos ses épaules semblent n’en pas finir. De face, son ventre affiche quelques bourrelets, fruits de son manque d’entraînement et de son hygiène de vie douteuse. Mais je sais la force qu’il est pour nous et quelle menace il représente pour eux. Je leur souhaite bonne chance. Goguenard, Bandialann jauge le duo auquel il est opposé. Et soudain s’élance. D’une vivacité retrouvée, le vieux Bandialann bondit sur Bychdre et Dosel, surpris par l’explosivité de l’attaque. Leurs armes lourdes sont trop lentes pour contrer les assauts du vieux maître. Roués de coups peu puissants mais précis, les deux géants vacillent. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Jidockov leur avait promis une victoire facile avec ce matériel moderne. Ces raquettes massives qui font cracher le feu. Ce cordage meurtrier plus dur que l’acier. Mais les voilà face à quelque chose qu’ils ne connaissent pas : Bandialann a recours à toute les arcanes de son art et il abat sur eux des siècles de sciences martiales. Vaincus, les jumeaux s’effondrent dans un fracas assourdissant.
Je regarde alors autour de moi. Le temple est en mauvais état. Les statues des anciens sont renversées, les calligraphies sur les murs sont déchirées, le bois des toitures est fendu. Malgré les dégâts le lieu préserve une certaine aura ; les combats à mort ont recouvert la grandeur du monument d’une couche d’épique. Cependant les dégâts ne sont pas que matériels. Zyonhyu et Tesquag pansent leurs blessures. Gyabh aide son vieux maître à s’asseoir pour récupérer de son triomphe. Marryu et moi-même sommes les deux seuls valides et susceptibles de combattre.
J’étais si concentré que je ne l’avais pas entendu arriver. Je n’avais pas noté le silence qui avait accompagné son apparition. Pourtant il était là. Jidockov en personne était venu régler l’affaire. Il se tenait à quelques mètres moi, sûr de lui, comme habité par un esprit malin. Ses yeux brillaient d’une lueur nouvelle, comme si ses combats gagnés depuis notre dernière rencontre l’avaient éloigné un peu plus de sa nature d’homme. Mais moi aussi je me suis entraîné dur depuis la dernière fois. Moi aussi j’ai progressé. Il ne tenait plus qu’à moi de le lui prouver. L’occasion de cesser le conflit en un duel se présentait à moi. C’est à moi de porter haut nos idéaux !
…
Je n’ai plus l’esprit très clair. J’entends Marryu me crier des conseils mais je ne distingue pas ses mots. Je suis tout simplement sonné. Jidockov joue avec moi comme un chat sauvage avec sa proie. Notre combat a débuté depuis plusieurs minutes déjà et je ne peux rien faire : il est plus rapide, plus endurant, plus puissant que moi. Moi qui pensait maîtriser un style si personnel ! Moi qui me voyait comme un modèle de versatilité ! Ne suis-je donc pas un guerrier si différent des autres ? Serais-je… reproductible ?! Plus que les coups de Jidockov, ce sont les doutes qu’il fait naître en moi qui me blessent. Toute ma philosophie de jeu est brisée. J’essaie de me relever. Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits. Marryu est près de moi, prêt à livrer le coup de grâce si je parviens à prendre l’avantage. Mais je n’y suis toujours pas parvenu. C’est alors que Jidockov commet une erreur. Il se retourne vers ses troupes et entame un discours prétentieux, un discours dans lequel il se targue d’être le meilleur, l’invincible soldat. Il ne savait apparemment pas qu’il ne fallait pas me livrer la moindre occasion de revenir à niveau dans un duel. Toujours à terre, je saisis sa jambe et l’entraîne au sol.
« Marryu, maintenant ! » Je crie. Jidockov se débat mais je l’enserre de mes bras, comme un serpent qui étouffe un rat. Que fait Marryu ? Pourquoi ne l’attaque-t-il pas ? Je le cherche du regard et d’un coup je l’aperçois. Pétrifié, il nous regarde en tremblant. Ce n’est pas vrai, comment peut-il hésiter au moment de porter le coup fatal ? Les mauvaises langues qui le traitaient de poule mouillée avaient en fait raison, il était incapable d’achever son ennemi. Je lui offrais pourtant sa tête sur plateau ! C’était fini maintenant, je le savais. Je desserrais lentement mon étreinte, à moitié par dépit et à moitié car les forces commençaient à me manquer. Je savais que cela signait mon arrêt de mort. J’étais prêt. Je m’étais battu, nous avions résisté, nous avions perdu. A moi d’accepter la défaite comme j’acceptais la victoire.
C’est alors que j’entrevis un éclair rouge sur le toit du temple. Un homme nous observait depuis les tuiles gravées de la toiture. Il se tenait là, fier, avec sa raquette naturelle, plus fine qu’aucune autre. Était-ce possible ? Mon maître, de retour ? Je le pensais mort, ou pire, banni ! Pourtant c’est lui. Silencieux comme à son habitude, il se lance tel un aigle sur Jidockov. Le bras droit tendu, il se sert de sa raquette comme d’une bouclier pour contrer les attaques lourdes du super-soldat. D’un côté il contre, puis d’un rapide mouvement de la main il fait pivoter sa raquette et se sert de la tranche la plus affutée pour fendre l’air. Il ne laisse pas de répit à Jidockov et le prend de vitesse sur toutes ses attaques. C’est prodigieux. Je le contemple comme un enfant devant un adulte. Et soudain tout me semble évident. Cet homme que j’ai respecté en tant que supérieur mérite mon respect à bien d’autres égards. Il incarne mon art comme personne, il est mon art. Je ne le lâche pas du regard, je ne rate pas une miette du spectacle. La puissance terrible mais monolithique de Jidockov est sans solution face à cet adversaire qui virevolte, saute, s’accroupit, se tourne et se retourne. Qui danse.
La somptueuse valse de mon maître a enfin raison de l’envahisseur. D’un ultime fouetté éclair du poignet, il fait s’écraser Jidockov. Le temple de Lordan Grosar a tenu. Je me relève péniblement mais empli d’un sensation que j’avais plus sentie depuis longtemps. Alors que les troupes de Perry quittent lentement le champ de bataille, la population nous acclame et moi je cours vers mon maître. Je veux le remercier, je veux lui demander comment a-t-il fait pour trouver les ressources nécessaires pour dépasser cet obstacle. Mais il est déjà sur le départ. Au milieu des débris, il se tient droit et me regarde. Sans prononcer un mot, il lève l’index vers le ciel et agite doucement la main en signe d’aimable remontrance. « Je vous avais dit que je pouvais le faire », semble-t-il me dire, « Je vous l’avais dit mais vous ne m’avez pas cru ». Enfin, silencieusement, il se retourne et quitte le temple.
Je ne l’ai pas revu depuis. J’ai tout de même compris son message. Sa victoire n’est pas que la victoire d’un homme sur un autre. C’est un idéal qui a été préservé. C’est la survivance d’un mode de pensée unique, d’une voix qui me chuchote de parcourir les chemins les moins empruntés. Cette victoire est un souffle qui me prouve que cela vaut encore la peine d’être soi-même, malgré les tendances et malgré les pressions extérieures. C’est un murmure qui m’intime de continuer de danser au milieu des ruines.
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Très belle saga William !
Pour Metz, belle finale en perspective avec Tsonga qui peut grappiller de précieux points en vue de la course au Master et Ljubicic qui montre une fois encore qu’à trente deux ans il demeure très compétitif, particulièrement en indoor. Il va très certainement finir dans les trente voire les vingt-cinq premiers à l’ATP. Il faut dire cependant qu’à part servir cet après-midi (et extrêmement bien avec vingt-six aces en deux sets !), il ne savait pas faire grand chose, sa capacité à tenir l’échange étant très limitée. Il a eu la chance d’avoir en face Müller qui ne fait guère mieux et des nerfs d’acier dans les deux tie-break, sortant les aces au bon moment… J’aimerais bien voir le croate s’imposer.
Ljubicic, je l’aime bien mais j’ai du mal à voir ses points forts. Il sait plus ou moins tout faire, il peut très bien servir mais n’a aucune solution si ce dernier critère n’est pas rempli. Il peut faire jouer l’expérience mais souffre d’un manque de puissance, c’était criant contre Nadal à Roland où il avait été incapable d’attaquer malgré de nombreuses occasions… L’indoor est une surface qui lui réussi, c’est vrai, mais c’est également le cas de Tsonga. Le Français devrait s’imposer, et ainsi enfin mettre un titre sur sa belle forme des derniers mois…
très sympa cette saga faussement japonaise…
dommage qu’il manque un petit chapitre, que j’aurai bien aimé lire, l’année prochaine peut être ?
Je livre les ultimes clefs du texte, histoire que rien ne tombe aux oubliettes.
Les noms d’abord, qui ont tous été déchiffré :
Landa = Nadal, Zyonhyu = Youzhny, Tesquag = Gasquet, Bandialann = Nalbandian, Gyabh = Baghy (Baghdatis), Marryu = Murray.
Les vilains pas beaux : Jidockov = Djokovic, Dosel = le Sod (Soderling), Bychdre = Berdych.
Les lieux maintenant :
Lordan Grosar = Roland Garros.
Les Grands Jardins de l’Ouest = Wimbledon.
Les autres références :
« Pendant quatre ans il mena l’opposition, terrassant les soldats de Perry ainsi que ses meilleurs lieutenants » = référence aux quatre années de règne de Federer (de 2004 à 2007) au sommet de l’ATP. Federer étant bien sûr le mystérieux senseï reclus.
« Par trois fois, mon maître le défia. Par trois fois, il fut défait » = les trois premiers affrontements 2011 entre Djokovic et Federer (Melbourne, Dubaï et Miami).
« Gyabh préfère les environnements plus dégagés, au climat tropical » = référence à la finale australienne de Baghdatis.
« Le temple de Lordan Grosar avait été bâti dans l’optique de reproduire les Grands Jardins de l’Ouest. La température sèche de la région n’a pas permis à l’herbe de pousser convenablement, aussi les maîtres avaient décidé de recouvrir le sol de sable, afin d’obtenir un temple inédit, semblable à aucun autre » = référence à la création de la terre battue sur les courts français, la chaleur du Sud n’ayant pas permis la construction de courts en herbe.
La défaite de Landa correspond à la victoire à Madrid et Djokovic sur Nadal.
Le moment où Marryu est incapable d’achever Jidockov au sol est une référence à la demi-finale de Rome où Murray sert pour le match dans le troisième set avant de s’incliner au tie-break.
Enfin la victoire finale du senseï est en réalité la demi-finale de Roland Garros, gagnée par Federer contre Djokovic…
Quelle tenacité ! http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110924_215552_phm-sur-la-bonne-voie.html
Moi non plus c’est pas un joueur qui me transcende, mais ne serait ce que pour son Indian Wells 2010 et son parcours incroyable jle respecte ^^. Pour ceux qui auraient oublié, tete de serie numero 20, il écrase Djokovic en 2 sets en 8ème, puis Monaco en quart puis retrouve Nadal en demi pour un match où il montre un niveau époustouflant et dégoute Nadal. En finale, il rencontre Roddick, qui s’est défait de Soderling en demi. 2 ties breaks et le match dans la poche pour Llubi.
J’avais adoré, très émouvant.. Lorsqu’il est à son niveau le plus haut sur dur c’est un très très gros client, même avec la trentaine.
(Je parle de Papi Llubi hein ^^, en réponse aux commentaires plus haut)
Tu fais bien de préciser, je croyais que tu parlais de PHM
Moi aussi et j’ai eu une sensation extrêmement bizarre de monde un peu parallèle, effrayant, un peu sauvage…
Lol oui jme suis rendu compte de mon erreur après, ceci dit je respecte aussi PHM, pour d’autres raisons et sa tenacité pour un retour potentiel est admirable vu les blessures qui le pourrisse depuis si longtemps. Pour un gars sans mental, on a vu pire..
6/3 4/1 pour le gars Tsonga.
Attention, tous aux abris, danse des pouces en vue!
Pas encore! Ljubi doit bénir les Tie-breaks.
Tsonga perd le tie break, dommage il avait fait le mini-break et menait 4-3 deux services à suivre…
Le chauvinisme de Forget est insupportable sur ce match.
C’est encore Captain Forget qui veut remporter la Coupe Davis ??
Couilles-de-Mammouth! Allez hop, du vent le barbon.
###################################
###############Et c’est parti###########
###############pour le premier##########
################FLASH RENNES#########
################FLASH RENNES#########
Et que nous dit-il ? Ceci:
« C’est mardi 27 septembre que seront annoncés les noms des 22 joueurs qui rentrent directement dans le tableau final de l’Open. La conférence de presse se tiendra à 11h00, à la salle Colette Besson. Jamais le plateau n’aura été aussi relevé que pour cette sixième édition… »
Vous avez bien lu: « jamais le plateau n’aura été aussi relevé que pour cette sixième édition ».
Alors nous saurons quand ? Demain ? Oui, mais mieux que ça, l’un des tops informateurs de 15 L, qui tient à rester anonyme et dont le prénom commence par G. et qui n’est ni Gongombre ni Gwilliam peut déja nous annoncer en exclu que cette année le plateau, ça pourrait bien être …
- Arnaud Clément.
- Marc Gicquel.
- Et bien d’autres.
Arnaud Clément et Marc Gicquel… C’est un tournoi du Sénior tour?
Je passe sur cette pointe de perfidie pour revendiquer le respect Rennais aux jouerurs EXPERIMENTES et annoncer également la venue possible de …
- Rainer Shuettler.
Et pas Delaitre/Santoro dans le tournoi de double?
TSsss,
L’année dernière on a eu Dimitrov et Berankis. Alors, hein ?
En même temps, j’avoue que j’aimerai bien voir Muster.
Une finale Clément – Schuettler à Rennes ?
http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=21309
Y a pas à dire, une finale à Rennes, ça vaut bien un quart à Wimbledon.
Paraît que Sidorvski participera. Et Djokovic !
Ouf, JWT est repassé devant Lamonf. Ça évolue vers un peu plus de dignité dans le top 10 et ça devrait s’améliorer encore vus les points à défendre dans les prochains mois.
A part ça, vous prendrez bien un ****** FLASH ALEXEI FILENKOV ***** ?
Alexei vient de perdre contre le Russe Boris Sikalchuk lors de son premier match des qualifications du Future d’Antalya (Turquie). Boris avait déjà gagné un match sur le circuit ITF l’année dernière et ne comptait en tout et pour tout que deux défaites cette années, c’était donc une trop grosse pointure d’entrée, et de plus parfaitement reposée. Décidemment c’est pas de chance pour Alexei !
Merci Ulysse, nous sommes suspendus à ton clavier lorsque tu nous laisses sans nouvelles de ce cher Alexei.
Je ne crains pas de dire qu’il n’est pas exagéré d’avancer, sous les réserves d’usage bien sûr, que la deuxième quinzaine de novembre risque d’être déterminante pour la suite de la carrière d’Alexei..
En effet, ce dernier n’a plus que 5 points ATP, dont 4 seront remis en jeu lors de cette quinzaine. En cas de défaite, Alexei se retrouverait donc avec un seul point ATP et rétrograderait en deça de la 1500ème place du classement. Il rejoindrait ainsi la nombreuse cohorte, 415 joueurs si j’ai bien compté, de ceux dont le total se réduit donc à un point..
A ce compte si vite fait, à 30 ans, une retraite bien méritée semble tendre les bras à Alexei. Je laisse le soin aux commentateurs spécialisés d’épiloguer sur cette perspective et lance pour ma part le pari suivant:
Alexei Filenkov mettra t il fin à sa carrière à la fin de cette saison 2011 ? Oui: faites le 1, non: faites le 2.
@Guillaume: comme prochaine bannière sur la page d’accueil du site, je propose: « Site officiel du fan club d’Alexeï Filenkov »
Sinon, il y a un Thaïlandais de 30 piges, classé au delà de la 200ème place qui a bénéficié d’une WC à Bangkok et qui vient de sortir Fognini..la honte..
H-13 avant la découverte des noms des 22 élus.
Je trouve curieuse cette association d’idées qui nous fait passer de l’Open de Rennes à Filenkov, mais bon, passons.
D’ailleurs, à réfléchir, ce Filenkov doit avoir au final un niveau correspondant à du -4/6, voire -2/6 en classement français. Sauf son respect, il ne pourrait éventuellement prétendre qu’à une invit’ aux qualifs de l’Open de Rennes.
Toi tu vises à la fois le premier et le dernier post du jour si je ne m’abuse…
« Je trouve curieuse cette association d’idées qui nous fait passer de l’Open de Rennes à Filenkov, mais bon, passons. »
MDR
Jetons un œil au classement ATP de cette semaine, et jouons à détecter les potentielles vedettes que Sam pourra contempler à l’Open de Rennes.
Du Frenchie, ah ça oui :
- Nicolas Mahut (84e ATP, mais qui doit bien justifier ses engagements en Challengers, où le statut du-joueur-qui-a-disputé-le-plus-long-match-de-l’histoire fait toujours fantasmer les directeurs de tournois)
- Edouard Roger-Vasselin
- Stéphane Robert
- Florent Serra
Des stars du tennis breton :
- Marc Gicquel
- Romain Jouan
- Charles-Antoine Brezac
- Mathieu Rodrigues
Des Belges tout juste débarqués du Challenger de Mons :
- Steve Darcis
- Ruben Bemelmans
Un ancien vainqueur de l’Open de Rennes :
- Alejandro Falla
D’anciens finalistes de l’Open d’Australie :
- Arnaud Clément
- Rainer Schuettler
Des rois du stand-up :
- Benoît Paire
- Dustin Brown
Un match Nicolas Mahut / Dustin Brown, ça doit avoir un petit goût de service/volée pas dégueu. Il suffit d’imaginer que l’un est Edberg et l’autre Noah et tu peux presque t’y croire.
Ça fait 15, j’en ajoute 2 :
Kenny De Schepper qui navigue entre Challengers et ATP après avoir écumé les Futures français et belges ; Andreas Beck alias « Poupon inquiétant » qui avait participé en 2008, été suffisamment bien classé en 2009 pour la tournée asiatique et blessé en fin de saison dernière.
ahaha ! filenkov vs l’open du siècle à Rennes, faites votre choix !!!!
@sam… heureusement que l’open revient chaque année, je ne t’imagine même pas sans ta petite dose de « colette besson tribune A » au premier rang une année de plus
Guillaume a un talent très particulier de Imitateur de liste de joueurs de l’Open de Rennes, puisque effectivement, personne n’a été oublié.
A part peut-être le joueur à la fois français ancien vainqueur star du tennis Breton: Josselin Ouanna (be your dog).
Dans le rôle de la star qui vient pas, mais pourquoi pas: PHM.
Soyons sérieux: il faut demander à Alexei Filenkov de s’inscrire au tournoi de qualifs de l’Open de Rennes..S’il parvenait en effet à se qualifier, il gagnerait 5 points ATP, soit plus que son total actuel et, même battu au premier tour, empocherait le somme rondelette de 660 $, presque le tiers de ses gains annuels ! L’Open de Rennes pourrait donc être une excellente affaire pour Alexei à tous points de vue !
Oui, mais,
Déjà il devrait se faire un AR en TGV Paris Rennes (dans les 80 à 100 €, en seconde). Après, si on compte mettons nuits au Kyriad, avec petit dès à 79 € (avec le petit dèj, c’est important pour un sportif) et tous ses repas au mac do, avec des menus maxi best of à 6 euros à peu près, et puis son ticket de bus pour aller à l’open (2€ 20 l’AR)…Son pactole est déjà bien entamé. Si je compte bien, il ne lui reste qu’environ 85 €.
Donc, obligé de venir en covoiturage, de dormir plutôt au formule 1, de préparer ses sandwichs dans sa chambre, et d’aller à l’open en Vélib. Là, il commence à avoir des possibilités de gains plus significatifs. Pour pouvoir aller sur un autre tournoi.