Ères, partie I.

By  | 21 septembre 2011 | Filed under: Insolite

C’est une af­faire de goût, les jar­dins au fond de l’allée ont toujours été le re­coin du quar­ti­er que je préférais. Les cerisi­ers don­naient la réplique aux sculp­tures en bam­bou et l’eau filait cal­me­ment entre les galets des pour­tours stylisés. C’était un havre de tran­quil­lité, on pouvait s’y re­ndre et méditer, s’y entraîner même par­fois. L’air souvent frais nous lais­sait y répéter nos gam­mes, em­plis que nous étions par la sérénité du lieu. Ces jar­dins n’exis­tent plus. Comme une par­tie de la ville de Tokyo, ils ont été coulé sous une dalle de béton. Les légions les ont piétinés puis avalés, sans autre forme de procès. Face à cette at­taque, des groupus­cules de défense se sont formés pour tent­er d’en­ray­er la mécanique in­augur­ée par Perry. Cette in­vas­ion est mon quotidi­en, la résis­tance est mon salut.

1877. L’ère Meiji est main­tenant en place de­puis neuf ans. Les pratiquants de ten­nis n’ont plus droit de cité. Face à ce système inédit, nous vivons re­clus, en pro­fitant de l’aide de quel­ques com­mer­çants et re­bel­les. Le pouvoir impérial de l’ATP or­gan­ise des chas­ses à co­ur­re pour traqu­er les de­rni­ers samurais. Moi, Landa, je mène l’op­posi­tion.

En 1853, le com­modore Perry, émis­saire venu d’Amérique, fait ir­rup­tion dans la baie de Tokyo. C’est une première ; en effet, de­puis plus de 200 ans il était in­ter­dit d’entr­er ou de quitt­er le pays. Cet ostracis­me per­met­tait la trans­miss­ion d’un savoir-faire anti­que, de tech­niques de com­bat qui aujourd’hui para­îtraient bien dépassées…

L’unifor­misa­tion guet­te. Nos styles dis­parais­sent, et avec eux le plaisir d’un cir­cuit de com­bat­tants aux multi­ples co­uleurs. Mais je ne suis pas en­core tout à fait seul. J’ai très tôt pris l’initiative de ras­sembl­er mes com­pag­nons d’armes, car je savais qu’unis nous aur­ions une chan­ce. Peu à peu, nous avons étendu notre réseau de manière à pre­ndre dans nos filets les têtes de l’ATP. Nos soutiens sont dis­crets, mais réels. Au com­men­ce­ment nous étions sept : Zyon­hyu, le mer­cenaire venu du Nord-Ouest ; Tes­quag, le jeune champ­ion à l’ac­cent end­or­mi ; Ban­dialann, le maître ron­delet et chef en cuisine à ses heures ; Gyabh, le dis­ci­ple de Ban­dialann ; Mar­ryu, le pro­dige qui n’agis­sait pre­sque plus pour la cause. Le sixième mem­bre, dont on ne pro­non­çait plus le nom, avait déserté les lig­nes de défen­ses. On le dis­ait pleut­re et défaitis­te et il s’était, parait-il, réfugié dans les mon­tagnes. Il était notre senseï, aussi je ne pouvais me résoud­re à l’exclure définitive­ment de nos for­ces. Je complétais le groupe des Sept.

Quand Perry est arrivé, il n’était pas seul. Des guer­ri­ers l’ac­compag­naient. Ce n’était pas les meil­leurs, mais ils n’avaient pas de fail­le. Il lui fut aisé de se faire en­tendre. Son but était de nous vendre son matériel, ses idées et son mode de vie. Bien vite le Japon fut tenté par l’offre. Moi, Landa, je sen­tis le dang­er et im­plorai l’Em­pereur de chass­er ces in­trus. Face à ses refus répétés je m’en fus chez mon senseï. Il fut pro­mpt à répondre à ma sup­plica­tion. Bien con­scient de la menace qui pèserait sur le Japon tout en­ti­er, il se lança à l’as­saut des for­ces de Perry. Pen­dant quat­re ans il mena l’op­posi­tion, ter­rassant les sol­dats de Perry ainsi que ses meil­leurs li­eutenants. Mais les rumeurs parlèrent vite d’un capitaine plus puis­sant que tous les aut­res, un com­bat­tant sans faib­lesse venu de l’Ouest. Il s’agis­sait de la meil­leure carte de l’ATP, son pro­duit le plus ab­outi. Son nom était Jidoc­kov.

Il ne présen­tait en effet aucun point faib­le. Nos troupes s’y heurtèrent sans jamais par­venir à le bless­er. Sa raquet­te ne tranchait pas comme les nôtres mais elle crac­hait le feu. Ses cor­dages ne vivaient pas comme les nôtres, il s’agis­sait de sim­ples fils de fers, forgés pour cog­n­er. Pour détruire. Sa raquet­te s’agitait d’elle-même dans les mains de Jidoc­kov, accélérant ses mouve­ments et nous ôtant tout es­poir de le désarm­er. Elle était fab­riquée à la chaîne dans les pays de l’Ouest, et s’ap­pelait Gatl­ing. L’affron­te­ment final con­tre notre plus flam­boyant guer­ri­er fut in­évit­able. Par trois fois, mon maître le défia. Par trois fois, il fut défait. Leur de­rni­er affron­te­ment sonna le glas de l’op­posi­tion. Jidoc­kov entra dans une colère noire et brisa nos lig­nes : nous fûmes obligés de battre en re­traite. C’est lors de ce tri­ste épisode que mon senseï s’en­fuit, em­por­tant avec lui les de­rni­ers de nos es­poirs.

Un régime de peur régnait désor­mais dans Tokyo. L’ère Edo était ter­minée. Les dojos de la ville avaient per­dus cac­het et panac­he. Les appren­tis apprenaient tous à se battre de la même façon, de la façon dont Jidoc­kov et ses sol­dats le faisaient. C’était la voie de la facilité, le chemin de l’oisiveté guer­rière. Be­aucoup de nos dis­ci­ples laissèrent tomb­er leurs raquet­tes pour se munir d’armes à dis­tan­ce : plus précises, plus sim­ples à re­produire, elles répon­daient par­faite­ment aux de­man­des de Perry et de l’ATP. Mais là où les élèves gag­naient en sécurité, ils per­daient l’esprit chevaleres­que qui avait fait la gloire et la force de notre art.

La popula­tion s’était elle aussi laissée gagn­er par l’eup­horie ven­due par Perry et son capitaine. Nous, éclec­tiques et mar­ginaux, étions main­tenant mis au ban de la société. La vic­toire de la vague de l’Ouest était totale. Il ne re­stait qu’un bas­tion à conquérir pour Jidoc­kov et ses troupes : le myt­hique tem­ple de Lor­dan Grosar, un lieu de culte où nous, les Sept, of­fici­ions en­core. Le tem­ple tom­berait sous peu, j’en étais cer­tain. Mais ce que j’ig­norais, c’était le nombre de sub­al­ternes de Jidoc­kov que nous al­l­ions ar­riv­er à re­pouss­er. L’an­nonce de l’as­saut avait été pub­lique, chacun savait quel jour al­lait se déroul­er la prise du monu­ment. La popula­tion avait choisi de soutenir mas­sive­ment cette ac­tion, pen­sant à tort ou à raison qu’il était néces­saire de pass­er par cette étape de chan­ge­ment pour ab­outir à une moder­nité toute nouvel­le. Nous étions trop peu pour leur dire qu’ils se trom­paient.

Le jour at­tendu ar­rive. Je me prépare. Dans mon style, je ne lais­se per­son­ne in­différent. Ma façon de me battre est celle du boa con­stric­teur : j’étouf­fe mon en­nemi, l’en­serre dans mes an­neaux mus­culeux, le brise par l’ef­fort. Cette vis­ion du com­bat n’a pas toujours été bien vue au sein de mon dojo, elle n’est notam­ment pas par­tagée par mon senseï, qui précon­ise une frap­pe aussi rapide et ex­péditive que la foud­re. Mais ce style a fait ses pre­uves et aujourd’hui il me sera bien utile. Je m’em­pare de ma raquet­te noueuse : sera-t-elle de tail­le à rivalis­er avec les équipe­ment moder­nes des sbires de Jidoc­kov ? Serait-il pos­sible que je réus­sisse là où mon maître avait échoué à trois re­prises ? Le doute m’est in­ter­dit, il m’in­combe de mener mes com­pag­nons à la vic­toire. Moi, Landa, je dois leur four­nir l’es­poir qui nous a tant fait défaut.

Alors je passe mes frères d’armes en revue. Deux com­bat­tants se sont trouvés : Tes­quag et Zyon­hyu affron­tent désor­mais les en­nemis dos à dos. Ils ne se ser­vent que d’un bras pour man­i­er leur raquet­te, comme on le faisait aut­refois. En­semble ils se jet­tent sur les lig­nes de Perry et leurs bras tour­billon­nent au-dessus des têtes des sol­dats. Ban­dialann est assis, l’air à la fois ab­sent mais con­centré. Il lui a souvent été re­proché une hygiène de vie im­prop­re à un ser­viteur du bus­hido, mais sa vites­se d’exécu­tion ne souffre aucune con­curr­ence. Vain­queur des plus grands maîtres du pays, son ex­péri­ence nous ser­vira dans la batail­le. Près de lui, en train de fan­faronn­er, se trouve Gyabh, son dis­ci­ple. C’est la figure-type de l’élève en­thousias­te. Il a copié comme il le pouvait le style de son maître, sans le sur­pass­er toutefois mais en ap­portant un sur­plus de vitalité qui ne sera pas in­utile dans notre tâche. Enfin, Mar­ryu, le pro­dige de l’ombre, se tient à l’écart. Aussi talen­tueux et im­aginatif sur le par­quet du dojo pen­dant l’entraî­ne­ment que co­uard et pas­sif sur les pavés d’une rue au mo­ment d’une em­bus­cade. J’at­tends patiem­ment que son poten­tiel se révèle enfin. Il sera peut-être la clé de la journée de lutte à venir. En­semble, nous pouvons l’em­port­er. Voilà le sen­ti­ment que je dois pro­digu­er à mes cinq com­pag­nons d’armes.

Puis nous en­ten­dons la clameur de la foule. Le vacar­me des trom­pettes. Le roule­ment des tam­bours de batail­le. Les cris sauvages des guer­ri­ers gal­vanisés par leur men­tor. A ce mo­ment nous savons que Jidoc­kov est là, aux por­tes du tem­ple millénaire. A ses côtés se tien­nent ses sbires, ses re­produc­tions. Autant de modèles sans saveur de bom­bardi­ers à la puis­sance sans li­mite, de re­lan­ceurs in­lass­ables. Aujourd’hui n’est pas un jour comme les aut­res. L’issue des duels à venir déter­minera le futur de notre na­tion, de notre art, de ce qui nous rend par­ticuli­er. Je me sens in­ves­tis d’une mis­s­ion qui me dépasse : com­ment pourrais-je mener le com­bat d’une popula­tion ? De cette popula­tion qui nous a chassé, qui a renié la tradi­tion pour la nouveauté ? Qui suis-je pour savoir ce qui est bon pour eux ? Pen­dant un court in­stant ma résolu­tion vacil­le. Mes épaules ne sont pas assez lour­des, je n’ai pas l’étoffe d’un sauveur. Mon maître l’avait, lui. Si seule­ment il était là pour nous dire ce qu’il faut faire. Et d’un coup je m’imagine renonçant, li­vrant mes armes et mes amis à la vague dévoran­te de Jidoc­kov. Cette pensée me révulse. Me re­ndre ? Ce serait lui re­ndre la tâche trop facile. Il est temps de rétab­lir l’autorité. Je n’en voulais pas aux habitants. Ils suivaient le mouve­ment, se sen­taient faire par­tie d’une entité puis­sante. Une sorte d’effet de mode.

Je jette un de­rni­er re­gard vers les murs en­core im­maculé du dojo. C’était l’heure. Nous mour­rons peut-être, nous résis­terons sûre­ment, les troupes de Perry ont intérêt à se méfier : le savoir du code des samuraïs est sur le point de leur être révélé !

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A fait l'ac­quisi­tion d'un re­v­ers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famil­le des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agas­si, Safin, Kuert­en, Feder­er...

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45 Responses to Ères, partie I.

  1. Ulysse 21 septembre 2011 at 09:59

    Splendide ! Un vrai bonheur à lire. Et puis c’est rafraichissant de voir Landa pour une fois dans le rôle du gardien de la tradition esthète, opposé à la régularité industrielle de Jidockov. Enfin le mystérieux sixième membre Senseï réfugié dans les montagnes est assez savoureux.

    La liste des sept samouraïs est parfaite. Peut-être se verra-t-elle renforcer dans un fuitur proche par Goodvollop ou Mortivid ? Ne manque plus que l’évocation des grands anciens : Varel, Gorb, Cremone, Delln, Breged et plus près de nous Prassam ?

    • Colin 22 septembre 2011 at 18:30

      Allons Ulysse, relis tes classiques, tout le monde sait bien que Delln est l’ancêtre de l’infâme Jidockov.
      Tu as sans doute confondu avec Derliwan?

  2. May 21 septembre 2011 at 10:08

    Epique, sublime, savoureux! Quel talent!
    La quête de tes héros et saine mais vaine Mawilli, garde espoir…
    J’ai un faible pour les héros cachés que sont Tesquag & Marryu… :smile: Vont-il renverser d’un revers la terreur venue de l’occident?
    Quelle imagination ! Vivement le dénouement.
    Tiens, je vais le lire à nouveau, ça se lit sans faim comme tout bon roman heroic-fantasy.

  3. hamtaro 21 septembre 2011 at 12:01

    Magnifique j’adore, je verrais bien Marryu en sauveur finalement mais il a tellement de détracteurs que je ne sais pas s’il survivrait… Une autre option Zyonhyu qui met tout le monde d’ accord tant la folie et le courage qui l’habitent sont grands, il y a les guerriers qui ne sont pas encore prêts mais qu’on attend qui devraient se battre avec courage et honneur comme Liicc et où est donc le maître de landa, il ne peut pas être absent de cette lutte qui pourrait être l’un de ses plus grands chef-d’oeuvre

  4. MarieJo 21 septembre 2011 at 14:59

    aaaaaahh williamm comment je me suis fait avoir à la première lecture… j’ai cru que ton récit sortait directement d’un jeu manga japonais que tu avais savament saucé de kikoman atp !
    jusqu’à ce que googlise un des noms et que je comprenne ma méprise arrggg ! je me suis sentie toute nulle ! c’était affreux, j’avais tout sous mon nez et j’ai rien vu !!!!

  5. Djita 21 septembre 2011 at 15:21

    Extraordinaire. C’est fascinant on en apprend tous les jours ici. C’est devenu mon dictionnaire tennistique. ;)
    Bravo William. Et superbe sujet.
    J’ai hâte de lire la suite.

  6. Le concombre masqué 21 septembre 2011 at 15:29

    Ha! ben moi j’étais sûr, à la première lecture, que ce récit était la campagne romancée de la bataille de Lordan Grosar 2011, avec l’exploit du senseï en demi, et la victoire de landa qui remet la tradition à sa place…mais à lecture de vos coms, il ne s’agit peut être en fait que de pure fiction…

    • hamtaro 21 septembre 2011 at 17:26

      Tu as peut être raison je me projetais déjà dans le Lordan Grosar 2012
      Non en fait tu dois avoir raison

  7. Antoine 21 septembre 2011 at 18:31

    Là, je suis sérieusement inquiet…pour moi. Non seulement je n’ai rien compris et vu aucun lien avec le tennis mais en parcourant les commentaires, je vois que tout le monde a compris et trouve cela génial. Je suis donc totalement largué et le pire c’est que l’article comporte apparemment plusieurs parties donc je suis très mal barré. je vais peut être repartir en Grèce en vacances, cela me fera du bien…

    • Coach Kevinovitch 21 septembre 2011 at 21:49

      Il faut le lire deux fois, la première fois, je n’ai rien compris non plus.

  8. Antoine 21 septembre 2011 at 18:32

    Sinon, vous avez vu le tirtage de la CD 2012 ? On va chez les canadiens et si on gagne on reçoit les Suisses juste après Wimby ! Du moins s’ils ont battut les ricains à domicile..C’est pas beau ça !?

  9. May 21 septembre 2011 at 19:41

    Le Goat caché va devenir le Goat invisible s’il continu comme ça, il a été battu par Clément… encore et sans bavure 6/3 – 6/4. La rapidité de la surface ne pourra pas expliquer ce résultat. Les tournois se suivent et se ressemblent et le ralentissement ou l’uniformisation des surfaces qui causerait la perte du beau jeu ne peut pas tout expliquer.

  10. William 21 septembre 2011 at 19:53

    Bonsoir et d’abord merci à tous !

    Le texte n’est pas encore livré dans son intégralité alors je ne vais pas vous donner toutes les clefs maintenant mais, à l’adresse d’Antoine surtout, voici quelques explications.

    A vrai dire je m’attendais à plus de réactions similaires à la sienne, MarieJo n’est pas passée loin si j’ai bien compris. Je félicite ceux qui ont percé le mystère des noms ! Ce n’était pas forcément évident – la preuve avec Antoine que je n’ai pas su entraîner dans mon récit. Car c’est avant tout un récit. Il est vrai qu’on n’apprend pas forcément beaucoup sur le tennis. Dans le genre, ce papier s’apparente aux excellents Slam Wars, qui d’ailleurs avaient également laissé quelques lecteurs à quai si ma mémoire est bonne.
    Sur le contenu, je voulais aborder l’uniformisation dont on parle tant sous un angle nouveau. Le parallèle avec une période charnière de l’histoire du Japon (comprendre : l’abandon relatif du sabre et de certaines traditions du Moyen-Age suite à l’arrivée des émissaires US et de leurs armes à feu) m’a semblé original et plutôt pertinent. Le personnage de Perry est d’ailleurs historique, il faut le savoir : changer l’ordre des lettres de son nom ne vous donnera rien !
    Comme c’est un récit libre, je me suis autorisé à romancer un brin, j’ai pas mal tissé autour de ce squelette. Je suis très satisfait que ça en ait touché certains mais je comprendrais qu’on me dise que j’en ai trop fait… Mais en marge de cette période creuse et des tournois de Metz et Bucarest, il faut bien rêver un peu non ?
    Enfin, seule MarieJo s’est faîte piéger par Google, je pensais qu’il y en aurait plus ! Un dernier merci à Guillaume pour les retouches.

    • Sylvie 21 septembre 2011 at 21:19

      J’ai lu ton texte en diagonale vite fait au boulot et j’avoue, un peu honteuse, n’avoir rien capté. J’ai cru que c’était l’équivalent des slams wars et j’ai pensé que tu faisais référence à un truc que je n’avais pas lu genre le clan des Otori ou une autre saga sur fonds de Japon médiéval. J’avais bien vu qu’il y avait une métaphore avec le le tennis mais je pensais qu’il fallait avoir les clés.

      C’est en lisant le post de Marie-Jo que j’ai réalisé qu’il avait un truc et j’ai donc relu à tête reposée et chez moi ton texte et j’ai ri de ma bévue.

      Super texte en tous cas, que j’ai pris plaisir à lire une fois que j’ai compris que ce n’étais pas un truc d’initiés. Une fois qu’on le code, cela prend bien sûr tout son sel et tout son sens.

      J’ai vraiment beaucoup aimé. Vivement la suite !

    • MarieJo 21 septembre 2011 at 21:37

      william t’es un sacré farceur :)

      ce qui m’a totalement mis out, c’est ton intro bien historique sur le japon… j’y ait vu que du feu !

  11. Benoît 21 septembre 2011 at 20:02

    Très beau récit, épique et entraînant ! J’avoue qu’après une lecture je n’ai pas réussi à identifier tous les personnages sous leurs vrais pseudonymes ! Bravo pour ce papier très original et vivement la suite !

  12. Alexis 21 septembre 2011 at 20:47

    Original, bien écrit et bien vu, bravo William.
    15 love tennis, what else?

  13. Coach Kevinovitch 21 septembre 2011 at 21:44

    Il y a de belles correspondances Japon-ATP à un siècle près que j’adore tout particulièrement

    1868: Ere Meiji; 1968: Ere Open

    1853: Débarquement de la flotte du commodore Perry;

    1952 (mais à trois mois c’était 1953): Débarquement sur la planète terre de celui qui va apporter l’arme aujourd’hui majoritaire mais qui marqua une rupture avec la tradition de l’art tennistique, cette arme étant le revers à deux mains, j’ai nommé CONNORS!

  14. karim 21 septembre 2011 at 22:54

    Si je dis combien de lectures il m’a fallu j’ai peur de perdre le peu de crédit dont je jouis encore sur le site. Ceci dit je lirai jusqu’à compréhension totale, j’ai trop peur de rester seul avec Antoine.

    William tu es un artiste!

    • MarieJo 21 septembre 2011 at 23:06

      t’es pas bon en anagrammes ? tesguaq et zyonhyu ça te rappelle rien ?

      • hamtaro 21 septembre 2011 at 23:11

        par contre Gyabh ce n’était pas évident pour moi tu du moins!!!

        • Florent 21 septembre 2011 at 23:50

          Celui la, je l’ai pas pigé! Je pensais meme a un moment que c’etait Gaby!

          • Alexis 22 septembre 2011 at 00:01

            Baghy pour Baghdatis I suppose…

            • hamtaro 22 septembre 2011 at 00:37

              oui c’est ça mais il m’a fallu 15 mn entre temps je me suis dit qu’i l’avait inventé et que je n’avais rien compris à l’article alors…

              • Florent 23 septembre 2011 at 08:21

                Ha ouais!

  15. Robert 21 septembre 2011 at 23:19

    Bonsoir à tous! J’ai lu l’article tôt ce matin sur mon phone pendant que j’étais dans le bus pour aller au taff et j’y ai rien compris, je me suis dit que William s’était fumé un truc vert (pas Karim bien sur, mais l’autre truc vert :mrgreen:)

    Il m’a fallu une deuxième lecture au bureau pour finalement tout capter (quoique j’ai ramé dur pour capter qui était Gyabh) et honnêtement je n’ai qu’un mot: chapeau William!!

    C’est vraiment supersympa à lire; si les modos peuvent y ajouter « l’école du micro d’argent » comme colonne sonore je crois qu’on aurait l’ambiance parfaite!

    Vivement le prochain opus.

    • Florent 21 septembre 2011 at 23:55

      Et sinon, celui que l’on ne doit pas nommer, c’est quoi? Voldemort?

      • Le concombre masqué 22 septembre 2011 at 09:53

        Non, c’est Freeder!

        Le libérateur, quoi.

        • Florent 23 septembre 2011 at 08:22

          Tant que ce n’est pas Freezer…

  16. Le concombre masqué 22 septembre 2011 at 10:01

    Sinon William, ce dont je me rends compte, c’est que finalement j’avais utilisé l’univers de Star Wars pour décrire le même phénomène : la lutte contre l’uniformisation, et le retour à une certaine tradition…du coup, je me fais la réflexion que Star Wars a en fait beaucoup emprunté à l’histoire japonaise, le parallèle jedi/samouraï étant frappant (ça va même jusqu’à l’utilisation du sabre contre les « armes modernes »), et du coup, d’une part je suis un peu déçu tant l’univers de Georges Lucas me semblait créatif, d’autre part je me sens con de ne pas l’avoir remarqué avant.

    • William 22 septembre 2011 at 11:02

      Tout à fait, Lucas a beaucoup emprunté au Japon médiéval, mais pas seulement. Il a aussi pioché dans la tragédie antique (Anakin qui précipite la chute de Padmé en voulant au contraire la sauver).

      • Le concombre masqué 22 septembre 2011 at 11:26

        Concombre : « Je me sens con… »

        William : « Tout à fait… »

        Impeccable.

      • Kaelin 22 septembre 2011 at 13:22

        Il a surtout beaucoup emprunté a l’occident medieval, avec les ideaux chevaleresques que l’on retrouve constamment (bravoure, courage, …). Et donc bcp au christianisme (le bien contre le mal, etc)… Bcp d’emprunts medievaux oui ^^. J’avais une matiere en 2ème année (jsuis en Histoire) où on a abordé ça et jsuis tombé aux partiels dessus :)

      • Colin 22 septembre 2011 at 20:24

        En fait, c’est plus rapide de citer les mythologies sur lesquelles Lucas n’a pas pompé, que l’inverse.

    • MarieJo 22 septembre 2011 at 11:51

      rien ne se crée, tout se recycle ;)

      merci à vous deux pour ce premier rire de la journée :D

  17. Antoine 22 septembre 2011 at 18:04

    Bon, finalement, c’est normal que je ne comprenne rien vu que je n’avais rien capté de Slam Wars et pour cause puisque bibi: star wars connait pas ! Et puis comme Karim a l’air d’avoir du mal aussi, tout va bien ! En tout cas, toutes mes félictations William, voilà un article qui échappe à toute critique de ma part..

    Du coup, je regarde Clément vs co-Goat. Le co-Goat vient d’égaliser un set set partout. je ne comprends pas pourquoi il ne va pas plus au filet quand Clément sert mais bon…

    • Djita 22 septembre 2011 at 19:59

      J’avais un peu de temps cet aprem’, du coup j’ai regardé le match. Et c’est vrai que ce n’était pas mal à regarder.
      Pendant un long moment, j’ai cru que Clément allait l’emporter. :cry:
      Mais le goat n’avait pas montré toutes ses ressources. :D

  18. Colin 22 septembre 2011 at 18:37

    Très agréable lecture, vivement la suite !

  19. Antoine 22 septembre 2011 at 18:58

    Et voilà, le co-goat bat Clément 6-3 au troisième. Clément peut s’en vouloir car il aurait sans doute pu boucler l’affaire en deux sets mais après Mahut était au dessus. Sympa pour ce dernier qui va donc en quarts d’un tournoi pour la première fois depuis deux ans. Le match était plaisant à voir. Mahut a très bien servi et très bien volleyé.

    Cela risque évidemment d’être plus difficile au tour suivant contre Jo. Cela m’étonnerait quand même que ce soit Mathieu Rodriguez qui lui pose beaucoup de problèmes…

  20. William 22 septembre 2011 at 19:14

    Je ne vois que Dolgo pour empêcher Tsonga d’emporter le titre, son premier depuis Bercy 2008 ? Ou alors Johannesbourg 2009 peut-être. Enfin longtemps quoi. Dolgogo l’a déjà battu deux fois cette année sur dur alors ce n’est pas encore fait.

  21. Antoine 22 septembre 2011 at 21:56

    Faudrait que Jo joue nettement mieux qu’aujourd’hui en tout cas. Je trouve que le tournoi est assez ouvert; il y a pas mal de bons joueurs et c’est la forme de la semaine qui va compter même si Jo est le mieux classé: outre les deux précités; il y a quand même aussi Ivan, Richard, voire Gilles Muller qui jouera richard en quarts demain. Ivan a l’air en déça mais il peut renaître subitement à la faveur des conditions de jeu. Cela dit, j’ai tendance à penser que ce sera effectivement soit Jo, soit Dolgo, et plutôt ce dernier..

    Cela ne me parait pas du tout impossible que 2012 soit l’année de l’explosion de Dolgo et cela me plairait assez d’ailleurs. Il a tout et il faut « seulement » qu’il discipline son jeu mais ce sera peut être le bon antidote contre les robots..

    • William 22 septembre 2011 at 22:15

      Ce qui pourrait être assez triste pour Dolgo c’est qu’il est possible qu’il ne se calme jamais. Un revers slicé, ça s’apprend, une seconde balle liftée aussi. Mais « discipliner son jeu » en revanche, ça peut ne jamais se faire… Ce serait bien dommage car j’aimerais en voir plus de sa part, et plus souvent loin dans les tableaux.

      • Alexis 22 septembre 2011 at 22:25

        En l’occurrence, je crois que lui devrait apprendre à déslicer son revers.

  22. William 22 septembre 2011 at 23:49

    J’adore ce genre de vidéos d’exercices : http://www.youtube.com/watch?v=3jwh0GfA_eo&feature=fvwrel
    Le coup des balles marquées d’un point de couleur que Federer doit frapper dans l’ordre est assez fou…

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