C’est une affaire de goût, les jardins au fond de l’allée ont toujours été le recoin du quartier que je préférais. Les cerisiers donnaient la réplique aux sculptures en bambou et l’eau filait calmement entre les galets des pourtours stylisés. C’était un havre de tranquillité, on pouvait s’y rendre et méditer, s’y entraîner même parfois. L’air souvent frais nous laissait y répéter nos gammes, emplis que nous étions par la sérénité du lieu. Ces jardins n’existent plus. Comme une partie de la ville de Tokyo, ils ont été coulé sous une dalle de béton. Les légions les ont piétinés puis avalés, sans autre forme de procès. Face à cette attaque, des groupuscules de défense se sont formés pour tenter d’enrayer la mécanique inaugurée par Perry. Cette invasion est mon quotidien, la résistance est mon salut.
1877. L’ère Meiji est maintenant en place depuis neuf ans. Les pratiquants de tennis n’ont plus droit de cité. Face à ce système inédit, nous vivons reclus, en profitant de l’aide de quelques commerçants et rebelles. Le pouvoir impérial de l’ATP organise des chasses à courre pour traquer les derniers samurais. Moi, Landa, je mène l’opposition.
En 1853, le commodore Perry, émissaire venu d’Amérique, fait irruption dans la baie de Tokyo. C’est une première ; en effet, depuis plus de 200 ans il était interdit d’entrer ou de quitter le pays. Cet ostracisme permettait la transmission d’un savoir-faire antique, de techniques de combat qui aujourd’hui paraîtraient bien dépassées…
L’uniformisation guette. Nos styles disparaissent, et avec eux le plaisir d’un circuit de combattants aux multiples couleurs. Mais je ne suis pas encore tout à fait seul. J’ai très tôt pris l’initiative de rassembler mes compagnons d’armes, car je savais qu’unis nous aurions une chance. Peu à peu, nous avons étendu notre réseau de manière à prendre dans nos filets les têtes de l’ATP. Nos soutiens sont discrets, mais réels. Au commencement nous étions sept : Zyonhyu, le mercenaire venu du Nord-Ouest ; Tesquag, le jeune champion à l’accent endormi ; Bandialann, le maître rondelet et chef en cuisine à ses heures ; Gyabh, le disciple de Bandialann ; Marryu, le prodige qui n’agissait presque plus pour la cause. Le sixième membre, dont on ne prononçait plus le nom, avait déserté les lignes de défenses. On le disait pleutre et défaitiste et il s’était, parait-il, réfugié dans les montagnes. Il était notre senseï, aussi je ne pouvais me résoudre à l’exclure définitivement de nos forces. Je complétais le groupe des Sept.
Quand Perry est arrivé, il n’était pas seul. Des guerriers l’accompagnaient. Ce n’était pas les meilleurs, mais ils n’avaient pas de faille. Il lui fut aisé de se faire entendre. Son but était de nous vendre son matériel, ses idées et son mode de vie. Bien vite le Japon fut tenté par l’offre. Moi, Landa, je sentis le danger et implorai l’Empereur de chasser ces intrus. Face à ses refus répétés je m’en fus chez mon senseï. Il fut prompt à répondre à ma supplication. Bien conscient de la menace qui pèserait sur le Japon tout entier, il se lança à l’assaut des forces de Perry. Pendant quatre ans il mena l’opposition, terrassant les soldats de Perry ainsi que ses meilleurs lieutenants. Mais les rumeurs parlèrent vite d’un capitaine plus puissant que tous les autres, un combattant sans faiblesse venu de l’Ouest. Il s’agissait de la meilleure carte de l’ATP, son produit le plus abouti. Son nom était Jidockov.
Il ne présentait en effet aucun point faible. Nos troupes s’y heurtèrent sans jamais parvenir à le blesser. Sa raquette ne tranchait pas comme les nôtres mais elle crachait le feu. Ses cordages ne vivaient pas comme les nôtres, il s’agissait de simples fils de fers, forgés pour cogner. Pour détruire. Sa raquette s’agitait d’elle-même dans les mains de Jidockov, accélérant ses mouvements et nous ôtant tout espoir de le désarmer. Elle était fabriquée à la chaîne dans les pays de l’Ouest, et s’appelait Gatling. L’affrontement final contre notre plus flamboyant guerrier fut inévitable. Par trois fois, mon maître le défia. Par trois fois, il fut défait. Leur dernier affrontement sonna le glas de l’opposition. Jidockov entra dans une colère noire et brisa nos lignes : nous fûmes obligés de battre en retraite. C’est lors de ce triste épisode que mon senseï s’enfuit, emportant avec lui les derniers de nos espoirs.
Un régime de peur régnait désormais dans Tokyo. L’ère Edo était terminée. Les dojos de la ville avaient perdus cachet et panache. Les apprentis apprenaient tous à se battre de la même façon, de la façon dont Jidockov et ses soldats le faisaient. C’était la voie de la facilité, le chemin de l’oisiveté guerrière. Beaucoup de nos disciples laissèrent tomber leurs raquettes pour se munir d’armes à distance : plus précises, plus simples à reproduire, elles répondaient parfaitement aux demandes de Perry et de l’ATP. Mais là où les élèves gagnaient en sécurité, ils perdaient l’esprit chevaleresque qui avait fait la gloire et la force de notre art.
La population s’était elle aussi laissée gagner par l’euphorie vendue par Perry et son capitaine. Nous, éclectiques et marginaux, étions maintenant mis au ban de la société. La victoire de la vague de l’Ouest était totale. Il ne restait qu’un bastion à conquérir pour Jidockov et ses troupes : le mythique temple de Lordan Grosar, un lieu de culte où nous, les Sept, officiions encore. Le temple tomberait sous peu, j’en étais certain. Mais ce que j’ignorais, c’était le nombre de subalternes de Jidockov que nous allions arriver à repousser. L’annonce de l’assaut avait été publique, chacun savait quel jour allait se dérouler la prise du monument. La population avait choisi de soutenir massivement cette action, pensant à tort ou à raison qu’il était nécessaire de passer par cette étape de changement pour aboutir à une modernité toute nouvelle. Nous étions trop peu pour leur dire qu’ils se trompaient.
Le jour attendu arrive. Je me prépare. Dans mon style, je ne laisse personne indifférent. Ma façon de me battre est celle du boa constricteur : j’étouffe mon ennemi, l’enserre dans mes anneaux musculeux, le brise par l’effort. Cette vision du combat n’a pas toujours été bien vue au sein de mon dojo, elle n’est notamment pas partagée par mon senseï, qui préconise une frappe aussi rapide et expéditive que la foudre. Mais ce style a fait ses preuves et aujourd’hui il me sera bien utile. Je m’empare de ma raquette noueuse : sera-t-elle de taille à rivaliser avec les équipement modernes des sbires de Jidockov ? Serait-il possible que je réussisse là où mon maître avait échoué à trois reprises ? Le doute m’est interdit, il m’incombe de mener mes compagnons à la victoire. Moi, Landa, je dois leur fournir l’espoir qui nous a tant fait défaut.
Alors je passe mes frères d’armes en revue. Deux combattants se sont trouvés : Tesquag et Zyonhyu affrontent désormais les ennemis dos à dos. Ils ne se servent que d’un bras pour manier leur raquette, comme on le faisait autrefois. Ensemble ils se jettent sur les lignes de Perry et leurs bras tourbillonnent au-dessus des têtes des soldats. Bandialann est assis, l’air à la fois absent mais concentré. Il lui a souvent été reproché une hygiène de vie impropre à un serviteur du bushido, mais sa vitesse d’exécution ne souffre aucune concurrence. Vainqueur des plus grands maîtres du pays, son expérience nous servira dans la bataille. Près de lui, en train de fanfaronner, se trouve Gyabh, son disciple. C’est la figure-type de l’élève enthousiaste. Il a copié comme il le pouvait le style de son maître, sans le surpasser toutefois mais en apportant un surplus de vitalité qui ne sera pas inutile dans notre tâche. Enfin, Marryu, le prodige de l’ombre, se tient à l’écart. Aussi talentueux et imaginatif sur le parquet du dojo pendant l’entraînement que couard et passif sur les pavés d’une rue au moment d’une embuscade. J’attends patiemment que son potentiel se révèle enfin. Il sera peut-être la clé de la journée de lutte à venir. Ensemble, nous pouvons l’emporter. Voilà le sentiment que je dois prodiguer à mes cinq compagnons d’armes.
Puis nous entendons la clameur de la foule. Le vacarme des trompettes. Le roulement des tambours de bataille. Les cris sauvages des guerriers galvanisés par leur mentor. A ce moment nous savons que Jidockov est là, aux portes du temple millénaire. A ses côtés se tiennent ses sbires, ses reproductions. Autant de modèles sans saveur de bombardiers à la puissance sans limite, de relanceurs inlassables. Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. L’issue des duels à venir déterminera le futur de notre nation, de notre art, de ce qui nous rend particulier. Je me sens investis d’une mission qui me dépasse : comment pourrais-je mener le combat d’une population ? De cette population qui nous a chassé, qui a renié la tradition pour la nouveauté ? Qui suis-je pour savoir ce qui est bon pour eux ? Pendant un court instant ma résolution vacille. Mes épaules ne sont pas assez lourdes, je n’ai pas l’étoffe d’un sauveur. Mon maître l’avait, lui. Si seulement il était là pour nous dire ce qu’il faut faire. Et d’un coup je m’imagine renonçant, livrant mes armes et mes amis à la vague dévorante de Jidockov. Cette pensée me révulse. Me rendre ? Ce serait lui rendre la tâche trop facile. Il est temps de rétablir l’autorité. Je n’en voulais pas aux habitants. Ils suivaient le mouvement, se sentaient faire partie d’une entité puissante. Une sorte d’effet de mode.
Je jette un dernier regard vers les murs encore immaculé du dojo. C’était l’heure. Nous mourrons peut-être, nous résisterons sûrement, les troupes de Perry ont intérêt à se méfier : le savoir du code des samuraïs est sur le point de leur être révélé !
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Splendide ! Un vrai bonheur à lire. Et puis c’est rafraichissant de voir Landa pour une fois dans le rôle du gardien de la tradition esthète, opposé à la régularité industrielle de Jidockov. Enfin le mystérieux sixième membre Senseï réfugié dans les montagnes est assez savoureux.
La liste des sept samouraïs est parfaite. Peut-être se verra-t-elle renforcer dans un fuitur proche par Goodvollop ou Mortivid ? Ne manque plus que l’évocation des grands anciens : Varel, Gorb, Cremone, Delln, Breged et plus près de nous Prassam ?
Allons Ulysse, relis tes classiques, tout le monde sait bien que Delln est l’ancêtre de l’infâme Jidockov.
Tu as sans doute confondu avec Derliwan?
Epique, sublime, savoureux! Quel talent!
La quête de tes héros et saine mais vaine Mawilli, garde espoir…
J’ai un faible pour les héros cachés que sont Tesquag & Marryu… Vont-il renverser d’un revers la terreur venue de l’occident?
Quelle imagination ! Vivement le dénouement.
Tiens, je vais le lire à nouveau, ça se lit sans faim comme tout bon roman heroic-fantasy.
Magnifique j’adore, je verrais bien Marryu en sauveur finalement mais il a tellement de détracteurs que je ne sais pas s’il survivrait… Une autre option Zyonhyu qui met tout le monde d’ accord tant la folie et le courage qui l’habitent sont grands, il y a les guerriers qui ne sont pas encore prêts mais qu’on attend qui devraient se battre avec courage et honneur comme Liicc et où est donc le maître de landa, il ne peut pas être absent de cette lutte qui pourrait être l’un de ses plus grands chef-d’oeuvre
aaaaaahh williamm comment je me suis fait avoir à la première lecture… j’ai cru que ton récit sortait directement d’un jeu manga japonais que tu avais savament saucé de kikoman atp !
jusqu’à ce que googlise un des noms et que je comprenne ma méprise arrggg ! je me suis sentie toute nulle ! c’était affreux, j’avais tout sous mon nez et j’ai rien vu !!!!
Extraordinaire. C’est fascinant on en apprend tous les jours ici. C’est devenu mon dictionnaire tennistique.
Bravo William. Et superbe sujet.
J’ai hâte de lire la suite.
Ha! ben moi j’étais sûr, à la première lecture, que ce récit était la campagne romancée de la bataille de Lordan Grosar 2011, avec l’exploit du senseï en demi, et la victoire de landa qui remet la tradition à sa place…mais à lecture de vos coms, il ne s’agit peut être en fait que de pure fiction…
Tu as peut être raison je me projetais déjà dans le Lordan Grosar 2012
Non en fait tu dois avoir raison
Là, je suis sérieusement inquiet…pour moi. Non seulement je n’ai rien compris et vu aucun lien avec le tennis mais en parcourant les commentaires, je vois que tout le monde a compris et trouve cela génial. Je suis donc totalement largué et le pire c’est que l’article comporte apparemment plusieurs parties donc je suis très mal barré. je vais peut être repartir en Grèce en vacances, cela me fera du bien…
Il faut le lire deux fois, la première fois, je n’ai rien compris non plus.
Sinon, vous avez vu le tirtage de la CD 2012 ? On va chez les canadiens et si on gagne on reçoit les Suisses juste après Wimby ! Du moins s’ils ont battut les ricains à domicile..C’est pas beau ça !?
Le Goat caché va devenir le Goat invisible s’il continu comme ça, il a été battu par Clément… encore et sans bavure 6/3 – 6/4. La rapidité de la surface ne pourra pas expliquer ce résultat. Les tournois se suivent et se ressemblent et le ralentissement ou l’uniformisation des surfaces qui causerait la perte du beau jeu ne peut pas tout expliquer.
Bonsoir et d’abord merci à tous !
Le texte n’est pas encore livré dans son intégralité alors je ne vais pas vous donner toutes les clefs maintenant mais, à l’adresse d’Antoine surtout, voici quelques explications.
A vrai dire je m’attendais à plus de réactions similaires à la sienne, MarieJo n’est pas passée loin si j’ai bien compris. Je félicite ceux qui ont percé le mystère des noms ! Ce n’était pas forcément évident – la preuve avec Antoine que je n’ai pas su entraîner dans mon récit. Car c’est avant tout un récit. Il est vrai qu’on n’apprend pas forcément beaucoup sur le tennis. Dans le genre, ce papier s’apparente aux excellents Slam Wars, qui d’ailleurs avaient également laissé quelques lecteurs à quai si ma mémoire est bonne.
Sur le contenu, je voulais aborder l’uniformisation dont on parle tant sous un angle nouveau. Le parallèle avec une période charnière de l’histoire du Japon (comprendre : l’abandon relatif du sabre et de certaines traditions du Moyen-Age suite à l’arrivée des émissaires US et de leurs armes à feu) m’a semblé original et plutôt pertinent. Le personnage de Perry est d’ailleurs historique, il faut le savoir : changer l’ordre des lettres de son nom ne vous donnera rien !
Comme c’est un récit libre, je me suis autorisé à romancer un brin, j’ai pas mal tissé autour de ce squelette. Je suis très satisfait que ça en ait touché certains mais je comprendrais qu’on me dise que j’en ai trop fait… Mais en marge de cette période creuse et des tournois de Metz et Bucarest, il faut bien rêver un peu non ?
Enfin, seule MarieJo s’est faîte piéger par Google, je pensais qu’il y en aurait plus ! Un dernier merci à Guillaume pour les retouches.
J’ai lu ton texte en diagonale vite fait au boulot et j’avoue, un peu honteuse, n’avoir rien capté. J’ai cru que c’était l’équivalent des slams wars et j’ai pensé que tu faisais référence à un truc que je n’avais pas lu genre le clan des Otori ou une autre saga sur fonds de Japon médiéval. J’avais bien vu qu’il y avait une métaphore avec le le tennis mais je pensais qu’il fallait avoir les clés.
C’est en lisant le post de Marie-Jo que j’ai réalisé qu’il avait un truc et j’ai donc relu à tête reposée et chez moi ton texte et j’ai ri de ma bévue.
Super texte en tous cas, que j’ai pris plaisir à lire une fois que j’ai compris que ce n’étais pas un truc d’initiés. Une fois qu’on le code, cela prend bien sûr tout son sel et tout son sens.
J’ai vraiment beaucoup aimé. Vivement la suite !
william t’es un sacré farceur
ce qui m’a totalement mis out, c’est ton intro bien historique sur le japon… j’y ait vu que du feu !
Très beau récit, épique et entraînant ! J’avoue qu’après une lecture je n’ai pas réussi à identifier tous les personnages sous leurs vrais pseudonymes ! Bravo pour ce papier très original et vivement la suite !
Original, bien écrit et bien vu, bravo William.
15 love tennis, what else?
Il y a de belles correspondances Japon-ATP à un siècle près que j’adore tout particulièrement
1868: Ere Meiji; 1968: Ere Open
1853: Débarquement de la flotte du commodore Perry;
1952 (mais à trois mois c’était 1953): Débarquement sur la planète terre de celui qui va apporter l’arme aujourd’hui majoritaire mais qui marqua une rupture avec la tradition de l’art tennistique, cette arme étant le revers à deux mains, j’ai nommé CONNORS!
http://fr.sports.yahoo.com/tennis/blog/jeu-decisif/article/25659/
+1
Si je dis combien de lectures il m’a fallu j’ai peur de perdre le peu de crédit dont je jouis encore sur le site. Ceci dit je lirai jusqu’à compréhension totale, j’ai trop peur de rester seul avec Antoine.
William tu es un artiste!
t’es pas bon en anagrammes ? tesguaq et zyonhyu ça te rappelle rien ?
par contre Gyabh ce n’était pas évident pour moi tu du moins!!!
Celui la, je l’ai pas pigé! Je pensais meme a un moment que c’etait Gaby!
Baghy pour Baghdatis I suppose…
oui c’est ça mais il m’a fallu 15 mn entre temps je me suis dit qu’i l’avait inventé et que je n’avais rien compris à l’article alors…
Ha ouais!
Bonsoir à tous! J’ai lu l’article tôt ce matin sur mon phone pendant que j’étais dans le bus pour aller au taff et j’y ai rien compris, je me suis dit que William s’était fumé un truc vert (pas Karim bien sur, mais l’autre truc vert :mrgreen:)
Il m’a fallu une deuxième lecture au bureau pour finalement tout capter (quoique j’ai ramé dur pour capter qui était Gyabh) et honnêtement je n’ai qu’un mot: chapeau William!!
C’est vraiment supersympa à lire; si les modos peuvent y ajouter « l’école du micro d’argent » comme colonne sonore je crois qu’on aurait l’ambiance parfaite!
Vivement le prochain opus.
Et sinon, celui que l’on ne doit pas nommer, c’est quoi? Voldemort?
Non, c’est Freeder!
Le libérateur, quoi.
Tant que ce n’est pas Freezer…
Sinon William, ce dont je me rends compte, c’est que finalement j’avais utilisé l’univers de Star Wars pour décrire le même phénomène : la lutte contre l’uniformisation, et le retour à une certaine tradition…du coup, je me fais la réflexion que Star Wars a en fait beaucoup emprunté à l’histoire japonaise, le parallèle jedi/samouraï étant frappant (ça va même jusqu’à l’utilisation du sabre contre les « armes modernes »), et du coup, d’une part je suis un peu déçu tant l’univers de Georges Lucas me semblait créatif, d’autre part je me sens con de ne pas l’avoir remarqué avant.
Tout à fait, Lucas a beaucoup emprunté au Japon médiéval, mais pas seulement. Il a aussi pioché dans la tragédie antique (Anakin qui précipite la chute de Padmé en voulant au contraire la sauver).
Concombre : « Je me sens con… »
William : « Tout à fait… »
…
Impeccable.
Il a surtout beaucoup emprunté a l’occident medieval, avec les ideaux chevaleresques que l’on retrouve constamment (bravoure, courage, …). Et donc bcp au christianisme (le bien contre le mal, etc)… Bcp d’emprunts medievaux oui ^^. J’avais une matiere en 2ème année (jsuis en Histoire) où on a abordé ça et jsuis tombé aux partiels dessus
En fait, c’est plus rapide de citer les mythologies sur lesquelles Lucas n’a pas pompé, que l’inverse.
rien ne se crée, tout se recycle
merci à vous deux pour ce premier rire de la journée
Bon, finalement, c’est normal que je ne comprenne rien vu que je n’avais rien capté de Slam Wars et pour cause puisque bibi: star wars connait pas ! Et puis comme Karim a l’air d’avoir du mal aussi, tout va bien ! En tout cas, toutes mes félictations William, voilà un article qui échappe à toute critique de ma part..
Du coup, je regarde Clément vs co-Goat. Le co-Goat vient d’égaliser un set set partout. je ne comprends pas pourquoi il ne va pas plus au filet quand Clément sert mais bon…
J’avais un peu de temps cet aprem’, du coup j’ai regardé le match. Et c’est vrai que ce n’était pas mal à regarder.
Pendant un long moment, j’ai cru que Clément allait l’emporter.
Mais le goat n’avait pas montré toutes ses ressources.
Très agréable lecture, vivement la suite !
Et voilà, le co-goat bat Clément 6-3 au troisième. Clément peut s’en vouloir car il aurait sans doute pu boucler l’affaire en deux sets mais après Mahut était au dessus. Sympa pour ce dernier qui va donc en quarts d’un tournoi pour la première fois depuis deux ans. Le match était plaisant à voir. Mahut a très bien servi et très bien volleyé.
Cela risque évidemment d’être plus difficile au tour suivant contre Jo. Cela m’étonnerait quand même que ce soit Mathieu Rodriguez qui lui pose beaucoup de problèmes…
Je ne vois que Dolgo pour empêcher Tsonga d’emporter le titre, son premier depuis Bercy 2008 ? Ou alors Johannesbourg 2009 peut-être. Enfin longtemps quoi. Dolgogo l’a déjà battu deux fois cette année sur dur alors ce n’est pas encore fait.
Faudrait que Jo joue nettement mieux qu’aujourd’hui en tout cas. Je trouve que le tournoi est assez ouvert; il y a pas mal de bons joueurs et c’est la forme de la semaine qui va compter même si Jo est le mieux classé: outre les deux précités; il y a quand même aussi Ivan, Richard, voire Gilles Muller qui jouera richard en quarts demain. Ivan a l’air en déça mais il peut renaître subitement à la faveur des conditions de jeu. Cela dit, j’ai tendance à penser que ce sera effectivement soit Jo, soit Dolgo, et plutôt ce dernier..
Cela ne me parait pas du tout impossible que 2012 soit l’année de l’explosion de Dolgo et cela me plairait assez d’ailleurs. Il a tout et il faut « seulement » qu’il discipline son jeu mais ce sera peut être le bon antidote contre les robots..
Ce qui pourrait être assez triste pour Dolgo c’est qu’il est possible qu’il ne se calme jamais. Un revers slicé, ça s’apprend, une seconde balle liftée aussi. Mais « discipliner son jeu » en revanche, ça peut ne jamais se faire… Ce serait bien dommage car j’aimerais en voir plus de sa part, et plus souvent loin dans les tableaux.
En l’occurrence, je crois que lui devrait apprendre à déslicer son revers.
J’adore ce genre de vidéos d’exercices : http://www.youtube.com/watch?v=3jwh0GfA_eo&feature=fvwrel
Le coup des balles marquées d’un point de couleur que Federer doit frapper dans l’ordre est assez fou…