Boris Becker : l’homme qui aurait dû être roi

By  | 16 mai 2011 | Filed under: Légendes

En 1984, un jeune espoir Allemand fait ses débuts à 16 ans chez les pros. Il s’y révèle rapidement en atteignant le troisième tour de Wimbledon (à sa première participation à un tournoi du Grand chelem) et les quarts de finale à l’Open d’Australie.

Mais c’est en 1985 que Boris Becker explose de façon spectaculaire en devenant à 17 ans et 7 mois le plus jeune joueur à remporter un tournoi du Grand chelem (record ensuite battu par Michael Chang en 1989). Déjà vainqueur surprise au Queen’s, Becker remporte le plus prestigieux tournoi du monde, Wimbledon, lors d’un parcours qui l’aura vu éliminer quatre têtes de série et renverser plusieurs situations compromises : au troisième tour le Suédois Joakim Nyström (n°7) a servi deux fois pour le match avant de succomber 9/7 au cinquième set. En huitièmes de finale, Becker s’impose à nouveau en cinq sets serrés contre Tim Mayotte (n°16) après avoir été mené deux sets à un. En demi-finale, il élimine en quatre sets Anders Järryd (n°5), qui a eu une balle de deux sets à rien dans le tie-break du second set.

Voilà le jeune Allemand en finale de Wimbledon où l’attend l’épouvantail du tournoi, le Sud-Africain Kevin Curren. Déjà demi-finaliste en 1983, Curren a littéralement humilié les deux derniers vainqueurs de Wimbledon, les Américains John McEnroe (n°1) en quarts de finale (6/2 6/2 6/4) et Jimmy Connors (n°3) en demi-finale (6/2 6/2 6/1), en leur concédant la misère de treize jeux en six sets !

Mais si la principale arme de Curren est son service, Becker démontre n’avoir rien à lui envier dans ce domaine en servant 21 aces (contre 19) lors de cette finale qu’il remporte en quatre sets serrés (6/3 6/7 7/6 6/4), devenant par là même le premier vainqueur non tête de série à Wimbledon !

Malgré des éliminations précoces à l’US Open (huitièmes) et l’Open d’Australie (deuxième tour), Becker confirme son talent en atteignant la finale du Masters où Lendl se montre trop fort (6/2 7/6 6/3). Il finit à la 6e place mondiale en fin d’année.

En 1986, après un bon parcours à Roland-Garros (quart de finale), Becker est attendu au tournant à Wimbledon, beaucoup d’observateurs jugeant sa victoire en 1985 due à un incroyable concours de circonstances. Et c’est lors de ce Wimbledon 1986 que Becker confirme qu’il a l’étoffe d’un grand champion. Il survole littéralement le tournoi, ne concédant que deux sets sur sa route vers la finale, où il bat sèchement Lendl (6/4 6/3 7/5). Il devient à 18 ans le plus jeune joueur à avoir défendu un titre du Grand chelem.

Poursuivant sur sa lancée, il atteint les demi-finales de l’US Open (perd contre Mecir), à nouveau la finale du Masters (perd contre Lendl) et finit l’année n°2 mondial.

1987 sera l’année des désillusions. Après un bon début d’année (huitièmes en Australie, victoires à Indian Wells et Milan, demi-finale à Roland-Garros et victoire au Queens) Becker est battu au deuxième tour de Wimbledon par l’Australien Peter Doohan, 70e mondial (7/6 4/6 6/2 6/4) ! Bien qu’encore sous le choc, Becker n’en demeure pas moins lucide en déclarant : « Je n’ai pas perdu de guerre, personne n’est mort. J’ai juste perdu un match de tennis. »

Le reste de l’année ne lui procurera pas plus de satisfactions, « Boum-Boum » étant éliminé dès les huitièmes à l’US Open et en poules au Masters.

Mais il redresse la barre en 1988. Il remporte à nouveau le tournoi d’Indian Wells, ainsi que le tournoi WCT de Dallas et le Queen’s (battant à chaque fois Edberg). En juin, il atteint sa troisième finale de Wimbledon après avoir sèchement éliminé en quarts le tenant de titre, Pat Cash, et le n°1 mondial Ivan Lendl en demi-finales. Alors que la victoire lui semble déjà promise face au Suédois Stefan Edberg, Becker sous-évalue son adversaire qui l’emporte en quatre sets (4/6 7/6 6/4 6/2).

Becker finit néanmoins l’année en trombe en remportant pour la première fois le Masters face à Lendl en cinq sets, avant d’enchaîner avec la coupe Davis en battant la Suède 3 points à 2 en finale.

1989 sera le summum de la carrière de Becker. Après un Open d’Australie raté (huitièmes), il réalise une excellente saison sur terre battue (finale à Mont- Carlo et demi-finales à Roland-Garros, où il perd après avoir eu un break d’avance dans le cinquième set face à Edberg, avant d’enchaîner avec un doublé Wimbledon – US Open.

A Londres, Becker connaît un parcours tranquille jusqu’en demi-finales, où il rencontre un Ivan Lendl bien décidé à ajouter le tournoi londonien à son palmarès. Au bord du gouffre, mené 2 sets à 1 par un Lendl qui joue peut-être le meilleur tennis de sa vie sur gazon, une pluie providentielle sauve l’Allemand en renvoyant tout le monde dans les vestiaires. A son retour Becker est un joueur complètement transfiguré qui démolit un Lendl dépité grâce à un festival de retours et coups gagnants.

En finale, Becker prend une éclatante revanche en trois sets sur son bourreau de l’an précédente Stefan Edberg, lui refilant une roue de bicyclette au premier set.

A l’US Open, le parcours de Becker faillit s’arrêter dès le deuxième tour contre Derrick Rostagno, qui rate deux balles de match, la première sur une volée trop longue et la deuxième sur un passing de Becker qui touche la bande du filet et surprend Rostagno qui met sa volée dehors. La suite du parcours est plus tranquille et Becker remporte le tournoi en battant Ivan Lendl en finale (7/6 1/6 6/3 7/6).

En fin d’année Becker remporte l’Open de Bercy (face à Edberg), échoue en finale du Masters (toujours face à Edberg) et remporte une deuxième coupe Davis face à la Suède dans une finale où il surclasse Mats Wilander et Stefan Edberg. Deuxième joueur mondial fin 1989 aux yeux de l’ordinateur, nul ne semble douter que 1990 sera l’année de la consécration pour Becker.

Hélas, ce ne sera pas le cas. Il se fait d’abord battre à plates coutures en quarts de Melbourne par le revenant Mats Wilander. Il chute ensuite au premier tour de Roland-Garros face au nouveau venu Goran Ivanisevic. Enfin, Lendl lui colle une raclée en finale du Queen’s sur le score sans appel de 6/3 6/2. Il retrouve quelques couleurs dans son jardin de Wimbledon où il dispute une troisième finale consécutive face à Edberg. Le Suédois commence le match tambour battant en remportant les deux premiers sets 6/2 6/2 face à un Becker complètement amorphe. L’Allemand  se réveille enfin dans la troisième manche et renverse complètement la vapeur, remportant les deux sets suivants 6/3 6/3 et menant 3/1 dans la dernière manche. Mais Edberg n’a pas dit son dernier mot et réussit à son tour à renverser la situation en sortant des coups magnifiques (dont un fameux lob sur balle de break) et à s’imposer 6/4.

Malgré la perte de son titre à l’US Open en demi-finales face à Agassi, Becker réalise une bonne fin de saison (titré à Sydney et Stockholm, finales à Bercy et Tokyo, demi-finale au Masters), terminant à nouveau à la seconde place mondiale.

En ce début d’année 1991, Becker semble bien décidé à atteindre son Graal, cette place de n°1 mondial qu’il convoite depuis deux ans. Il y réussit contre toute attente dès janvier en remportant l’Open d’Australie, un tournoi qui ne lui avait jusque-là jamais réussi. Après avoir survécu à un troisième tour éprouvant face à l’italien Camporese qui le poussa dans ses derniers retranchements (14/12 au 5e), il finit par l’emporter en dominant le double tenant du titre Ivan Lendl en finale (1/6 6/4 6/4 6/4). Le voilà finalement n°1 mondial.

Il réalise à nouveau une excellente saison sur terre battue (finale à Monte-Carlo et demi-finales à Roland-Garros) et semble promis à un quatrième sacre à Wimbledon. Becker est bien présent le jour de la finale mais, à la surprise générale, y retrouve un autre Allemand, Michael Stich, tombeur d’Edberg en demi. Prenant trop le match à la légère, Becker se fait complètement surprendre par l’excellent niveau de jeu de Stich qui s’impose logiquement en trois manches.

Cette défaite représentera un traumatisme profond pour Becker, une sorte de rupture dans sa carrière qui ne sera plus jamais la même après. Malgré quelques brèves périodes flamboyantes (fin de saison 1992 avec victoires à Bâle, Bercy et le Masters, fin de saison 1994), Becker connaitra une longue traversée du désert jusqu’à sa résurrection en 1995 à Wimbledon, où il élimine le n°1 mondial André Agassi en demi-finales (après avoir été mené 6/2 4/1) et atteint une finale du Grand chelem pour la première fois depuis 1991. Il s’y inclinera face au nouveau maître des lieux, Pete Sampras, en quatre sets. Il atteint ensuite les demies à l’US Open (perd contre Agassi), la finale de Bercy (perd contre Sampras) et remporte son troisième Masters face à Chang pour finir l’année n°3 mondial.

Il remporte ensuite son sixième et dernier titre du grand chelem à l’Open d’Australie 1996, encore face à Chang, le Queen’s face à Edberg et atteint une dernière fois la finale du Masters face à Sampras, s’inclinant lors d’une finale homérique en cinq sets.

Il perdra son titre à l’Open d’Australie 1997 dès le premier tour face à Carlos Moya, et annoncera sa décision de ne plus jouer de tournois du Grand chelem après sa défaite en quarts à Wimbledon face à Sampras. Il y reviendra malgré tout en 1999 pour un dernier baroud d’honneur, battant les jeunes loups Kiefer et Hewitt avant de finalement rendre les armes en huitièmes face à Patrick Rafter, pour ce qui restera son dernier match chez les pros.

Quel aura été l’impact de Boris Becker sur le monde du tennis ? Il a été avec Lendl à la base de l’irruption de la puissance dans le tennis à partir de 1985. Si Lendl a été le précurseur des attaquants de fond de court modernes, Becker a été celui des bombardiers qui firent la loi sur surface rapide dans les années 1990. Mais, à la différence de ces derniers, c’était un joueur extrêmement complet doté aussi d’un puissant coup droit, d’un revers solide (avec mention spéciale pour le revers bloqué en retour), d’une excellente volée et d’un très bon toucher de balle, son seul point faible (très relatif) étant un certain manque de fluidité dans les déplacements. Son véritable successeur aura été Pete Sampras, joueur également complet mais doté d’une meilleure deuxième balle au service, d’une plus grande fluidité dans les mouvements et d’une meilleure vitesse d’exécution.

Quant à sa carrière,  elle est certainement réussie d’un point de vue « comptable » avec 49 titres dont six du Grand chelem et trois Masters, ainsi que deux Coupes Davis. Cependant, on ne peut cacher une certaine déception, une sensation d’inachevé due au fait qu’il n’a pas exploité tout le potentiel dont il disposait. Si seulement il avait eu envie de se consacrer totalement au tennis comme l’ont fait Lendl et Sampras, il aurait pu dominer le tennis de 1989 à 1991, voire 1992, et continuer à être de façon stable dans le Top 3 jusqu’en 1996.

Un autre regret aura été son impossibilité de remporter le moindre titre sur terre battue malgré d’innombrables finales. Contrairement à Sampras, il avait de vraies chances de gagner Roland-Garros, car beaucoup oublient que de 1986 à 1991 (date de la fin de sa vraie carrière au haut niveau) Becker y a joué trois demies, un quart, un huitième (et une défaite au premier tour).

Son orgueil démesuré aura été sa principale force et sa principale faiblesse ; source de ses plus grandes victoires, de sa capacité à renverser des matchs compromis (il est recordman des matchs remportés après avoir perdu les deux premiers sets, performance réussie à dix reprises) et de dominer les meilleurs (il détient le record de victoires sur le N°1 du moment, 19 !), mais aussi la cause de ses plus grands échecs, cette suffisance dont il a souvent fait preuve par exemple lors des finales de Wimbledon contre Edberg et Stich, ou par son entêtement à vouloir battre les joueurs de fond de court à leur propre jeu sur terre battue.

En bref, Becker aura été un personnage contradictoire, un Janus du tennis, mais qui aura énormément contribué à l’évolution du jeu et à la popularisation du tennis en Allemagne.

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149 Responses to Boris Becker : l’homme qui aurait dû être roi

  1. Sam 17 mai 2011 at 20:10

    - Le coup droit de Guillaume.

    (je sais, grossière stratégie de ma part pour appâter le taulier…)

  2. Diana 17 mai 2011 at 21:08

    Djokovic à Cannes, Fed qui s’entraîne à RG depuis hier, et Nadal se recharge avant son arrivée jeudi sur une terre qui sera promise.. ou pas. Nous le saurons dans un peu moins de 3 semaines…

    Pour faire la synthèse de ce que je lis un peu partout, cette édition semble être porteuse de grands espoirs, tant l’issue est à ce jour indécise au vu des évènements récents.. Nadal n° 1, mais Djoko le talonne de si près (405 points), que le trône pourrait bien échapper à l’Ibère dès le 6 juin si d’aventure, le Serbe faisait finale (même si Nadal emportait le titre): 2000 points en jeu contre 360 à défendre, autant dire que Nadal va devoir supporter une pression dingue, lui qui déclare être toujours nerveux à RG. D’autant plus nerveux cette année j’imagine, que la confiance risque fort d’être en berne. Il sera intéressant de voir de quelle manière il va surmonter ses deux échecs plutôt cuisants de Madrid et Rome, si le warrior va prendre le pas sur l’homme certainement blessé.

  3. Jeanne 17 mai 2011 at 21:08

    Deuil ! Larmes ! J’apprends avec horreur que Gonzalez ne sera pas à RG

    • William 17 mai 2011 at 21:15

      A cause d’une blessure en plus… Je pense que c’est fini pour lui. Il annonçait qu’il entrait clairement en fin de carrière et qu’il sougerait à arrêter si les blessures le ralentissaient trop. Dommage, un joueur que j’apprécie beaucoup.

    • Diana 17 mai 2011 at 21:28

      Je crois qu’il s’est blessé au genou lors de son match contre Eysseric. Mais il avait déjà abandonné à Prague la semaine précédente. A priori, la hanche va bien, on peut donc avoir espoir de le revoir d’ici à quelques semaines…

  4. Sylvie 17 mai 2011 at 21:44

    Merci à Robert pour cet excellent premier article sur un joueur que j’appréciais beaucoup même si je préferais son rival suédois.

    Comme tu le dis, une impression d’inachevé même s’il possède tout de même un très beau palmarès. Je l’ai surtout vu jouer sur herbe et sur terre ne suivant pas le circuit d’aussi près à cette époque. Mais j’ai gardé d’excellents souvenirs de certains affrontements, notamment avec Edberg.

  5. Sylvie 17 mai 2011 at 21:45

    Sinon, je relaye cette info, lue ailleurs et fort triste

    http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110517_101202_l-hommage-de-razzano.html

    • Jeanne 17 mai 2011 at 21:58

      Quelle tristesse ! C’est très émouvant, j’espère qu’elle s’en relèvera.

    • Djita 17 mai 2011 at 22:52

      Ah je ne savais pas, très émouvant.
      Sylvie faut pas me montrer les liens comme ça, je pleure trop vite. :cry:

    • karim 17 mai 2011 at 23:03

      Oh la c’est super triste ça. 32 ans, c’est dégueulasse la vie parfois. vraiment.

    • Coach Kevinovitch 18 mai 2011 at 04:57

      Je viens de voir ça et c’est vraiment terrible. La vie est trop injuste!

  6. Kaelin 17 mai 2011 at 22:15

    -Les prédictions et analyses de Riton et sa grande tête de con en gros sur l’article sur la rubrique tennis d’Eurosport.

  7. Jeanne 17 mai 2011 at 22:58

    Tiens regardez ça http://youtu.be/DTMx–E0OhY ! Ça va hyper lentement, et on a l’impression qu’ils frappent tout doucement, mais Borg est hallucinant en passings (ou alors c’est Connors qui ne sait pas monter).

    Les gestes qu’ils ont en revers comme en coup droit sont très particuliers, on ne voit pas ça sur le circuit actuellement

  8. karim 17 mai 2011 at 23:08

    what the fuuuuuck quelle est la probabilité, ça peut pas être c’est fou:

    http://good-times.webshots.com/video/3027492190010213430SoyPBH

    • Clément 18 mai 2011 at 01:35

      Rambo existe !!

  9. karim 17 mai 2011 at 23:10

    - le tennis d’avant en moule burne et en moon balls
    - la remise de chèques géants sur le court pour les tournois US, ça tient pas dans le porte-monnaie c’est ridicule
    - les avions de La Guardia au-dessus du Louis Armstrong dans les années 80-90.

    • William 17 mai 2011 at 23:18

      -les shorts de Julien Benneteau. Sa façon de les porter est affreusement unique. Un poil trop court, mais l’effet manchot empereur est là. Le tout avec les jambes arquées, histoire de rien gâcher.

      • Kaelin 17 mai 2011 at 23:39

        Le maitre ça reste Mardy Fish ^^, énorme short et soquettes et bonne tête de beauf

    • Robert 17 mai 2011 at 23:27

      - Les shorts de Nadal et les t-shirts de Murray
      - la moumoute d’Agassi
      - Yoda qui se la pète :-P http://www.youtube.com/watch?v=2mHuMJH9xYc

  10. karim 18 mai 2011 at 00:25

    - l’arrachage de cils de Lendl
    - le courage de Roddick
    - Francesca Schiavone, Dinara Safina, Justie Hénin, Marion Bartoli, Martina Hingis, Maria Sharapova, Arantxa Sanchez, Nathalie Tauziat, Jana Novotna, Conchita Martinez, Anke Huber, arghhhhhhhhhhhhh

    • Cochran 18 mai 2011 at 00:30

      Tu laisses Justine en dehors de çà s’il te plait. Je m’en voudrais de t’envoyer ad patres si jeune et encore vert.

    • Coach Kevinovitch 18 mai 2011 at 04:49

      Tu enlèves Mar(t)i(n)a oh!

      Sinon, un grand merci pour avoir mentionné le « courage » de Roddick.

  11. Djita 18 mai 2011 at 00:58

    -les pronos foireux et destructeurs de Yoda

    • Robert 18 mai 2011 at 01:05

      Ben non ça c’est plutôt cool, on se fait un max de pognon en pariant l’inverse :-D

  12. Robert 18 mai 2011 at 01:14

    - Chang qui parle de dieu
    - la langue de Sampras au service
    - les matches de croco style Vilas-Wilander
    - les matches entre bombardiers années 90: 1h20 pour 5 sets dont 4 tie-breaks

  13. Babolat 18 mai 2011 at 02:21

    Lionel Chamoulaud.

  14. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 18 mai 2011 at 07:57

    Merci Robert pour l’article et bienvenue parmi nous! :) Pas eu encore le temps de tout visionner mais c’est du très beau boulot. Un joueur que je connais peu voire pas du tout hormis quelques vidéos YT. Mais ce fut un valeureux rival pour mon chouchou suédois à la volée divine…

    -le grattage de cul de Nadal
    -les amorties foirées de Benoit Paire
    -les pleurs et gémissements de Yoda après un Rdv à la Bastille…

    • Nath 18 mai 2011 at 08:18

      Pas de transition entre les 2 parties ? Surprenant !

      - le service de Bartoli
      - l’hyperactivité de Roddick et ses tics
      - les smashs dans le filet de Kuznetsova
      - la démarche toute molle de JMDP

  15. MONTAGNE 18 mai 2011 at 10:23

    - la victoire de Lendl sur Big Mac en finale de RG 84
    - la victoire de Lendl sur Big Mac en finale de RG 84
    - la victoire de Lendl sur Big Mac en finale de RG 84
    - la victoire de Lendl sur Big Mac en finale de RG 84

    etc…

  16. Babolat 20 mai 2011 at 15:03

    Pas encore eu le temps de féliciter Robert comme il se doit pour son article sur Boris.
    C’est qu’il va finir par être oublié si on ne parle plus de lui le gaillard.
    En fait… je me suis éveillé au tennis avec la victoire de Becker à Wimbledon en 1985. J’avais 11 ans et lui 17 ans… mon grand frère quoi. J’aimais tout chez lui, son gros coup droit, son gros service, sa façon de se promener avec la balle en la faisant rebondir avec sa raquette en l’agitant de droite à gauche comme un chien-chien remue la queue, sa tronche (ouais il ressemble un peu à mon père) et son mental.
    Mais… il m’insupportait quand il commençait à brailler sur le court comme un bébé qui a perdu son hochet. Je lui ai vite préféré le suédois hermétique Edberg. Mais Boris restait tout de même numéro 2… jusqu’à ce qu’arrive Agassi. Short déchiré et tout, moi qui suis en pleine crise ado… ça le fait. Pendant un moment, je ne jure que par le kid de Las Vegas mais je suis quand même fier de mon Boris quand il bat Agassi en Coupe Davis en remontant deux sets de handicap.
    C’est alors que débarque Sampras. Il fait mieux que Becker et Edberg puisque lui, arrive à battre régulièrement Agassi (que je mets toujours dans mes 4 joueurs préférés). Je suis les matchs Becker/Sampras avec beaucoup de tension : « L’allemand va-t-il encore me faire payer mon infildèlité en battant mon nouveau chouchou ? » je n’ai jamais regardé un seul match Becker/Sampras avec l’esprit serein.

    Bon… le temps a passé, j’ai grandi, pris moins à coeur toutes ces choses mais j’ai mis un point d’honneur à voir le dernier match de mon ancien champion. Comme j’étais heureux de le voir battre Hewitt que je ne pouvais déjà pas piffrer à ce moment-là. Rafter… si Boris avait eu 5 ans de moins, il aurait pas fait un pli. enfin…

    Pour le reste, j’avoue que j’ai surtout suivi Boris dans son tennis, le reste ne m’importait pas. Qu’il couche avec tel ou untel, qu’il ait un gamin qui s’appelle Noah ou Connors… sur le court, Boris, c’était un instantané dont il ne fallait pas rater le dernier déclic.

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