Un syndrome latin ?

By  | 18 septembre 2009 | Filed under: Regards

Finale Roland-Garros 2004 (photo Mariejo)¿ El hombre viejo es un hombre muerto ? « Never get old », ce n’est pas très Espagnol, plutôt même anglophonike (sport oblige), des paroles tirées d’œuvres de David Bowie ou des Who pour illustrer dans ce cas précis davantage un état du corps que de l’esprit, car il s’agit à mon avis plus de « burnout » physique que mental, l’usure rapide dont font preuve les Latinos depuis un certain Vilas, qui lui avait su durer en su tiempo. Soit par un démarrage en trombe suivi d’un calage au bout d’un ou deux tours de piste à peine – le cas le plus fréquent – soit en forme de consécration unique à mi-carrière ou en fin vers trente ans pour un d’entre eux. Les cantadores étudiés ici-bas font pleurer leurs cordes vocales et « raquettales » en Espagnol castillan : « vamooos ! »

 

Pour cette étude, un mot pompeux pour poco de cosa, j’ai pris en compte les finalistes au moins en Grand chelem, Ibères et Sud-américains assimilés, les fils de Cervantes et du fado, des années 1990 à nos jours récents où l’un d’entre eux vient de frapper un grand coup.

 

Un syndrome latino ?

 

Ainsi Sergi Bruguera 22 ans, Alberto Berasategui 21 ans, Carlos Moya 21 ans, Gustavo Kuerten 21 ans, Marcelo Rios 23 ans, Juan Carlos Ferrero 22 ans, David Nalbandian 20 ans, Guillermo Coria 22 ans, Rafael Nadal 19 ans, Juan Martin Del Potro 21 ans… Autant de campeones précoces qui ont touché du doigt et pour plusieurs saisi à pleines mains la gloire du Grand chelem.

(NB : j’ai utilisé les âges calendaires des joueurs l’année de leur accessit en finale ou mieux, ce qui fausse un peu les chiffres).

 

A l’opposé, quelques autres, moins nombreux déjà, ont touché ou effleuré cette même gloire plus tard dans la vie, por la tarde pour Alex Corretja 24 ans, Albert Costa 27 ans, Gaston Gaudio 26 ans, Mariano Puerta 27 ans, Fernando Gonzalez 27 ans, et por la noche pour Andres Gomez 30 ans.

(NB : vous avez remarqué que dans ma réalité on devient vieux ou « middle age » à 24 balais, mais cela correspond au milieu approximatif entre Nadal le niño et Gomez l’abuelo…. A 37 ans j’ai réservé pour l’hospice du coin, ils ont de bons ventilateurs, une télé branchée sur France télévision et un taux de décès bas vers fin mai, début juin).

 

On remarque que la majorité aime la terre battue (p… ! la révélation) et s’est révélée chez nous, dans le tournoi qui tient lieu d’objectif ultimo pour eux, là où les Anglo-Saxons et les autres rêvent de Wimbledon ou de Flushing Meadows en général. Moya, Rios et Gonzalez font leurs originaux en Australie, sur Rebound ace, surface réputée néanmoins pour être la deuxième meilleure de l’époque pour le type de jeu de ces limeurs/défenseurs/lifteurs/ »fond de couriste », dur moins rapide que le Decoturf américain qui, en cas de fortes chaleurs, devenait caoutchouteux et prenait bien le lift. Ferrero s’est ainsi exporté bien lors de sa troisième prestation à l’US Open.

 

On remarque également – et c’est ce que je pointe dans cet article – que ces rois et princes de France et de Navarr…o ont tous perdu leurs trônes et places de dauphins rapidamente, les plus résistants à l’usure se nommant Kuerten, Bruguera et Nadal que j’ai placé à égalité avec los dos otros en dépit du fait qu’il n’ait que trois ans et demis réels d’amplitude de finaliste o mejor comparés aux quatre années de Bruguera et Guga : juin 05 – janvier 09. Il aurait fallu pour cela que je comptasse en mois et que je sois plus rigoureux, mais je ne suis pas si rigoureux. J’ai donc compté en saisons, soit cinq saisons para los tres hombres, incluant celle de départ et celle d’arrivée : exemple avec Bruguera, 1993-97, et Kuerten, 1997-01, la fin de l’un coïncidant avec le début de l’autre. Et la plupart restant même des « one shot », des « unico golpe », comme Berasategui, Costa, Rios, Gonzalez, Gomez, Puerta, Gaudio, Nalbandian, Coria…

(NB : j’inclus les finalistes dans la notion de « one shot »: je parle des rois et princes d’un soir d’été. Du poulain a le temps de galoper encore…)

 

Corretja a duré un tant soi peu derrière le trio de tête, ressuscitant trois ans après son premier exploit : 1998-01 (j’insiste un peu sur Alex parce que c’est mon pseudo et parce que le rédac’chef l’a utilisé comme avatar pendant longtemps).

 

Nadal est l’évolution optimum de ces ascendants, l’aboutissement d’une décennie de progrès et de recherches – le côté pré-fabricado, transformé en gaucher, bête physique et mentale et maîtrise du lift total – il possède la quantité, bien supérieure aux autres avec huit finales ou titres, et avec Moya et Ferrero symbolise la polyvalence accrue en gagnant le dernier domingo sur dur et/ou gazon, là où les anciens se limitaient à leur bon vino tinto parisien. Rafa va plus loin encore par ses triomphes sur dur et gazon, le seul de cette étude à avoir étendu son royaume rouge en empire vert puis en colonie grisâtre. Nous noterons les exceptions sud-Américaines, moins typées ocre, monos finalistes ou vainqueur sur dur ou gazon, tels Nalbandian, Rios, Gonzalez, Del Potro, très bons tout de même sur terre mais pas que le Grand chelem se souvienne… De là à en déduire que les écoles sud-Américaines sont moins axées que leurs homologues européennes sur la réussite en tierra ocre…Je n’oublie pas Coria, Gaudio et Puerta pour autant claro !

 

Les évènements récents ne sont pas rassurants – à savoir la blessure de Rafa et la chute de son piédestal gloutonnesque – et semblent confirmer les leçons du passé, à savoir que les écoles latines créent des étoiles filantes au mieux quadriennales dans leur révolution avant de sortir inexorablement de l’orbite terrestre. Ou bien fera-t-il mentir cette malédiction du jeunisme et/ou de l’éphémère en dépassant Sergi, Guga en ce sens ? C’est tout le mal que je lui souhaite, pour le bienfait des oppositions de style et la multiplication des potentats 2010.

 

Les raisons de leur squat des meilleures places à Paris sont bien logiques, élevés qu’ils sont sur briques pilées dès leur plus jeune âge, apprenant à glisser naturellement et guidés par des coachs qui leur enseignent les techniques adaptées pour triompher dans ce qui est pour eux le plus grand tournoi du monde. C’est aussi peut-être la raison de leurs faibles durées de règne, leur surface de prédilection usant plus sûrement sur le plan physique que les autres. Les qualités mises en exergue y sont l’endurance et… l’endurance : longue construction des points, violence épuisante de l’effet lifté, usure de fond de l’adversaire qui agit finalement à double tranchant.

 

Le style de jeu est-il seul en cause ? On voit que des jugadores sont plus complets qu’il n’y paraît à première vue : Moya, Ferrero, Nadal, Corretja (Masters 1998), Gomez (quart de finale à Wimbledon et l’US Open) ; la mentalité ? Une certaine manera de vivir, opposée à l’American way of life où les champions durent bien plus ? Le climat de leurs contrées de naissance ? Il fait trop chaud pour travailler ?  Quand c’est trop c’est tropico ?

 

Le cas Nadal, j’y reviens, est donc intéressant à suivre sous cet angle entre autres. Il a dépassé le cap fatidique, reprendra-t-il pied et genoux « chez lui », c’est-à-dire chez nous, ou ailleurs redeviendra t-il cultivateur, jardinier, maçon ou…rameur ? Suivant ainsi el dificil camino de ses prédécesseurs… Ainsi que le cas Del Potro que je viens de rajouter en dernière minute… Amateur de dur, lui rêvait d’US Open. Un original encore ! A lui de donner plus de vie encore à su sueño et de l’étendre comme Nadal… et de durer à ce niveau si possible !

 

Je finis en cancion comme j’ai commencé : tout cela aurait de quoi faire mentir la chanson de Nino Ferrer (homonyme du joueur qui lui avait su durer en su tiempo)   : « on dirait le Sud…le temps dure longtemps… »

 

p-s : Ci-joint un tableau avec tout plein de couleurs dedans, beaucoup de rouge quand même !

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45 Responses to Un syndrome latin ?

  1. fieldog38 18 septembre 2009 at 14:40

    Salut Alex. Félicitations pour ton article! Juste un petit bémol : ton idée d’insérer des expressions espagnoles dans ton article est originale et pittoresque mais cela hache un peu la lecture (peut-être aussi parce que mes dernières leçons d’espagnol remontent à loin ;) ).

    Pour en revenir au fond, quand on regarde de plus près le tableau, on s’aperçoit quand même qu’il serait judicieux de distinguer les espagnols d’un côté et les sud-américains de l’autre en ce qui concerne la longévité. En effet seul Kuerten arrive à s’immiscer parmi les 5 premiers espagnols.

    Selo moi cela signifie 2 choses : primo les sud-américains n’ont vraiment pas un mental au niveau de leur qualité tennistique : Gonzo l’a encore démontré en 1/4 contre Nadal.

    Secondo : Kuerten est l’exception qui confirme la règle et son palmarès aurait été tellement plus fourni sans sa blessure car lui avait des qualités mentales bien supérieures à ces cousins argentins (en plus d’avoir un tennis de rêve)…

  2. Jean 18 septembre 2009 at 14:46

    Salut posteur of the night. Je t’avoues que je n’aurais pas eu l’idée, de rapprocher les sudams et les Espagnols, peut-être à tord, j’ai toujours eu l’impression d’une différence large comme un océan, surtout d’état d’esprit, entre eux. D’ailleurs, on s’est assez questionné sur le mental (en pas que le mental) des Argentins pour ne pas se réjouir de la perf de Del Potro. Il peut toujours exploser, remarque. Pour le Chili, on connaît la côte de sympathie de Rios, avec l’US que vient de nous faire Gonzalez, ça aurait fait une belle équipe de Coupe, ça.

    Mais c’est vrai que les joueurs hispaniques ont ce point commun de cartonner sur terre et de squatter les dimanches de la Porte d’Auteuil, surtout les Ibères comme tu le fais remarquer. Et en tout cas, la théorie de base n’est pas fausse, à savoir que l’on a pas vu récemment d’Agassi espagnol (Agasso ?). La contre thèse est quand même de remarquer que ces contrées (Espagne, Argentine,…) ont sorti un nombre de finalistes/grand chelemisés formidable, c’est pas les anglais ou les italiens qui diront le contraire.

    Donc l’aspect mental ? Il me semble toujours délicat de lier trop fortement un pays et une généralité de cet ordre, Todd Martin n’était d’ailleurs pas un natural born killer. Faut-il croire à ce truc du romantisme sudam, je n’en sait rien. Le style de jeu pourquoi pas ? Dans ton tableau, il y a un nombre raisonnable de joueurs très spécialisés (Bera, Costa, Bruguera,…), hors, j’ai toujours vu le tennis comme un sport multisurfaces, avec des prédilections pour certains bien sûr, mais pas d’hyper spécialisation. Ne cartonner que sur une surface oblige à un calendrier très haché et donne une obligation de résultats à l’instant T pas forcément évidentes à tenir. Quant au jeu lifté à outrance, il est bien entendu très exigent pour le corps.

    Mais enfin, ce sont des réflexions, on pourrait dire que la difficulté en tennis est de toute façon de durer, et que les monochampions de RG ont peut-être profité de la désaffection des meilleurs sur cette surface, entre Wilander/Lendl et Nadal.

  3. Alex 18 septembre 2009 at 16:59

    Mes premiers jets ne concernaient que les Espagnols,il m’avait sauté aux yeux qu’aucun d’entre eux depuis que je suis le tennis n’avait duré plus de 4 ,5 ans au sommet du grand-chelem,contrairement aux vainqueurs de grand-chelem américain par exemple.Les historiens de par ici me citeront Manuel Orantes peut-être,qui a 35 ans faisait finale contre Borg..

    Puis j’ai étendu ce raisonnement à l’autre côté de l’Atlantique,à cause de la similarité des langues issue de la colonisation du nouveau continent depuis la fin du 15è siècle,et parce que j’ai observé ce même phénomène de courte fenêtre de tir pour l’Histoire chez les sudam.

    Depuis les années 90 les Espagnols sont devant question palmarès,Kuerten relevant le niveau pour les sudam.Fieldog a peut-être raison dans son bémol concernant la séparation des groupes ethniques dans deux tableaux distincts pour mieux montrer la différence.

    Les sudam me donnent l’impression de réussir globalement plus sur rapide malgré des aptitudes évidentes pour l’argile à la française,seul Guga faisant exception encore,malgré son masters (que je n’ai pas pris en compte).Le décalage horaire ? Théorie hasardeuse et naïve,car ils sont sur place au moins une semaine avant en admettant même qu’il aient quitté le sol européen après Rome et Hambourg..Un Rios m’a déçu à l’époque contre Hrbaty en 99,il figurait parmi les favoris à Roland.Del Potro a ses chances mais ses frappes ne sont-elles pas trop plates ?

    @ Jean : je poste de jour aussi,pour preuve le soleil filtre à travers mes rideaux et les nuages pourtant agglutinés.. ;)

  4. Alex 18 septembre 2009 at 17:10

    @ Guillaume : merci pour les corrections mais je vois aussi que la censure règne… >:-)

    Rendez-vous donc place de la baston,je viendrai avec deux gonzes,à l’aise ! <:-(

  5. fieldog38 18 septembre 2009 at 17:11

    Petit com’ pour rebondir sur l’actualité. Tu parles de syndrome latin pour le burnout des nombreux espagnols et sudams, il faudrait aussi parler du syndrome français pour les contre-performances quand on est favori, notamment en coupe davis.
    Bravo Gael « ‘je me matte Ali vs Foreman pour avoir l’oeil du tigre » Monfils. Une grande gueule mais il ne faut pas oublier que c’est sur le palmarès que l’on juge un joueur et pas ses pas de danse…Bon à sa décharge, en face il y avait un client : 5 défaites pour 2 victoires cette saison avant le match d’aujourd’hui, ça annonce.

    • karim 18 septembre 2009 at 23:16

      Mort de rire le teckel

  6. Guillaume 18 septembre 2009 at 22:52

    @ Alex : censure, censure, ben tiens… Ah ça c’est sûr qu’on remarque rapidement un « putain » chastement réprimé par la rédac ou une allusion à la Vox ôtée. Mais et les remerciements à la Nadalista en chef qui t’a évité de te faire ridiculiser avec certaines formules traduites littéralement du Français à l’Espagnol ? :)

    Pour la peine moi aussi je te file rencart à la Bastille. Amène tes espagnols, je sors mes Teutons (sept ans d’allemand et à peu près tout oublié aujourd’hui, oui Môssieur ça va faire mal) ;)

  7. Alex 18 septembre 2009 at 23:07

    merci Marie-jo donc pour la manera de vivir ;) elle sera donc épargnée :)

  8. karim 18 septembre 2009 at 23:24

    Moi je ne sais pas, mais curieusement j’en ai apprécié un paquet de ces gars, bien que je pense être allergique à la TB. En fait j’adore la TB, c’est juste l’absence de certains noms au palmarès de RG qui me tue, et la présence d’autres. Et aussi certains terriens hyper chiants qui me l’ont rendue indigeste.

    Mais moi Kuerten, Gaudio ou Costa c’était un régal de les voir jouer sur terre, surtout le premier et demi. Est-ce que ça a quelque chose à voir avec leurs revers magnifiques? Certainement, sans aucun doute même.

    Nalbandian s’inscrit clairement dans une toute autre catégorie, il n’a rien du terrien. Et JMDP est d’abord un as du ciment. Il y a donc plus de subtilités qu’on veut bien le dire. Rios aussi était meilleur sur dur je pense que sur TB ou sans léger manque de puissance pouvait lui jouer des tours.

    Pour moi y’en a un qui est vraiment la caricature vomitive du tennis espagnol comme on le déteste, c’est Félix Mantilla. Qui grâce à ses performances aura réussi à ne pas figurer dans ce tableau. Alors lui… Il représentait tout le tennis peu inventif que je n’aime pas, la lime, le lift sans prise de risque, les remises incessantes.

    Et évidemment y’avait Bruguera qui reste peut-être le pire vainqueur de RG côté intérêt sur le court depuis Wilander. Contre un super attaquant il pouvait faire des matches énormes, mais contre un terrien vissé à sa ligne comme lui et adepte du zéro initiative, y’avait de quoi avoir des pulsions suicidaires.

  9. Alex 19 septembre 2009 at 00:08

    Quelque chose me dit que tu as battu des records de zapette en 94 ..la finale avec Beracétéqui ? Le match ou l’on pouvait tranquillement aller aux toilettes,se chercher une bière,ou faire un tour en Espagne et reprendre l’échange en cours :)

    Pendant ce temps-là les Espagnols Ferrer et Ferrero pallient à merveille le retrait de Rafa en copa davis,et Gaël avoue avoir été « nul »,une ‘tain de révélation ;)

  10. Jean 19 septembre 2009 at 00:36

    Je savais même pas qu’il y avait un tour de Coupe ce week end. Visiblement, Monfils confirme. C’est là où il y a un problème : j’ai toujours été indulgent envers les joueurs aux comportements extrêmes qui réussissent (Mac, Serena l’autre jour,…) parce que leur réussite valide en quelque sorte leur attitude (sans bien sûr aller trop loin). Là où l’attitude d’un Nadal ou d’un Connors fait partie intégrante de leur personnalité sur le court, et donc de leur jeu et de leur résultats, Monfils surjoue sans cesse son fighting spirit, il ne convainc que lui-même (et encore) )à se taper la poitrine. C’est marrant comme ce type à l’air de se chercher, plus encore que Gasquet, son jeu est simplement plus sécuritaire et son physique naturellement bien meilleur. Je dis ça mais je n’ai pas vu le match, si je m’en réfère à la presse, cela avait l’air d’être un beau désastre.

  11. Alex 19 septembre 2009 at 01:26

    Un latin qui vieillit pas si mal c’est Ferrero.Il est peut-être parti pour faire une Moya en regagnant le top 20 voire 15.Bon,on l’attend pas en finale en Australie l’an prochain non plus mais en tout cas très bon depuis juin en s’offrant une seconde jeunesse.

  12. Franck-V 19 septembre 2009 at 09:09

    Bravo Alex, mais je n’y entends rien à tous ces hombres.

    A part ça, Karlovic a encore explosé son record d’aces en 1 match ..77… et a encore perdu.

  13. karim 19 septembre 2009 at 11:33

    Berasategui évoluait dans une filière un peu différente, il faisait énormément de winners avec son coup droit. C’est peut-être le joueur le plus… monomanique que j’aie eu l’occasion de voir jouer. Un coup droit et c’est tout, vraiment. c’était 85% de son jeu. Mais quelle droite, pourtant pour un gars charpenté comme un hamster anorexique.

    Gael monfils est LE joueur le plus con de la galaxie et à l’attitude la plus pourrie. Sur terre il n’est pas loin d’offrir le mix idéal et j’ai peur qu’un jour si sa tête suit il n’arrive carrément à faire un truc du côté de RG. Mais à part ça quel crétin! Son côté showman est aussi surfait que les seins d’une hardeuse californienne. Je le déteste. Il essaye juste de se donner une personnalité, il n’en a pas. Et c’est surtout un gros frimeur c’est tout.

    Ferrero? je pense que son cas est assez comparable à celui de Hewitt. Même génération, même filière de jeu, mêmes insuffisances qui font qu’ils ne reperceront pas. Ils jouent presque leur meilleur tennis l’un et l’autre, et c’est les revoir à leur meilleur niveau qui nous fait espérer qu’ils fassent quelque chose à nouveau. Mais la réalité c’est que leur meilleur niveau n’est tout simplement plus au niveau.

    Karlovic a servi 77 aces? sur un match? tu veux dire qu’en un match il a passé en revue l’ensemble de la carrière de Santoro au service?

    • karim 19 septembre 2009 at 11:48

      En plus ce petit tocard de monfils sur les références culturelles qu’il choisit lui-même:

      « Tyson a connu des K.-O., mais il est revenu et a été champion du monde. J’ai pris un K.-O., c’est à moi de bien travailler »

      Mike Tyson n’a jamais reconquis la ceinture après l’avoir perdue contre Buster Douglas (son premier KO d’ailleurs).

  14. Jean 19 septembre 2009 at 12:22

    A l’USO, Monfils a parlé d’Ali le maître tacticien mais a boxé comme Foreman le bourrin.
    Ce rapprochement entre la boxe et le tennis est très bizarre, bien sûr, ça montre que Monfils cherche une inspiration, mais on peut peut-être aussi y voir un symbole de l’évolution du tennis, qui consiste de plus en plus à balancer des pains de plus en plus puissants jusqu’à l’adversaire craque. Avec ses coups à plat et sa puissance, Del Potro pourrait en être le représentant le plus éclatant, alors que Nadal, Murray, ou Djokovic dans son évolution pouvaient nous faire penser que l’on allait vers plus de sécurité.
    C’est flagrant chez les femmes comme on en parlait récemment. Les récentes déclarations de Federer qui a affirmé entrer sur le courts ans aucune tactique m’avaient particulièrement étonné et allait un peu dans ce sens également : l’évolution a rendu les joueurs si complets et puissants qu’il est pratiquement impossible d’opposer un projet « alternatif » (les serveurs volleyeurs engageait souvent en trajectoires bombées pour se donner le temps de monter –Mac, Edberg, Rafter-, celui qui fait ça face à Del Po se fait transpercer, impossible également de se retrancher dans une attitude trop défensive) à ce festival punchy. D’où peut-être un rapprochement avec la boxe poids lourds. Sauf que Monfils n’a pas compris que la boxe était aussi très tactique et surtout que le ko au premier set était impossible au tennis.

  15. Ulysse 19 septembre 2009 at 18:24

    En attendant Tsonga a assuré en simple et vient de terminer aussi en double pour ramener France – Pays Bas à 2 – 1. Il ne s’est pas posé de question avec son service…

  16. MarieJo 19 septembre 2009 at 21:57

    salut la troupe !
    monfils a une grande gueule, se voit plus beau qu’il n’est, sans doute la faute d’un coaching qui le pousse à croire en lui au dela de ce qui est possible… le « vas y tu peux le faire » a ses limites.
    gael a des limites et des possibilités, il ferai bien d’ouvrir les yeux dessus sans se croire ni trop supérieur, ni trop mauvais…
    là, les mousquetaires ont pris du plomb dans l’aile, et la mésaventure des tchèques ne leur a pas appris grand chose, en tout cas forget a pas su leur apprendre, à croire qu’il a pris les gars leur a monté le bourichon et qu’ils ont pris une claque, c’est un mauvais bilan pour lui.
    après gasquet, simon et monfils qui ont semble-t-il vécu un peu le même parcours en CD, moi je demanderai la tête de forget quoi qu’il advienne.

  17. Marc 19 septembre 2009 at 22:04

    D’accord avec Marie-Jo, je pense qu’il est temps de remplacer Forget, qui en plus défend Monfils, au lieu de dire que c’est inacceptable de perdre ainsi devant le 210è mondial en ayant joué auparavant les Fier à bras !

    Quant à Monfils et ses références de Béotien sur la boxe, il est tout simplement grotesque.

    • MarieJo 19 septembre 2009 at 22:20

      forget brosse toujours dans le sens du poil et refuse de jouer franc jeu devant la presse. rien d’étonnant !

  18. MarieJo 19 septembre 2009 at 22:16

    au sujet de l’article, je pense que tout simplement le jeu de terre battue est difficile à maintenir à un très bon niveau sur la durée, ceux qui se maintiennent au top plusieurs années de suite ont plus qu’un jeu de terrien, ils adaptent leur jeu de dur pour la terre comme fed, djoko ou soderling récement, nadal reste un cas à part, après lui on ne verra plus de terrien de son niveau.

    d’autre part la majorité des tournois se jouent sur dur, pour progresser dessus, rester un terrien typique c’est être condamné à stagner… d’ailleurs gaudio ou coria étaient très moyens sur dur, même sur leurs meilleures années.

    tout cela demande des efforts plus importants, je pense que le burnout est d’abord mental, et petit à petit il devient physique avec l’age, car tout devient plus difficile a recommencer à chaque fois.

    mais il y a beaucoup d’éléments qui peuvent expliquer qu’on ne peut pas dominer sur terre comme on arriver à maitriser le gazon, ou même le dur… si non on n’aurai pas borg puis presque 4 décénies plus tard nadal.
    laver l’a dit en son temps RG était le GC le plu dur à gagner, et s’imposer de manière répétée est réservé à une minorité.

  19. Jérôme 20 septembre 2009 at 08:25

    Cette impression est peut-être un simple effet d’optique tenant au fait que, comme tu le rappelais, la terre battue ne représente globalement qu’un quart du calendrier.

    Sur terre battue, il y a quand même eu du beau monde entre Borg et Nadal.

    N’oublions d’abord pas le père Lendl : 4 finales consécutives à Roland Garros dont 3 victoires, c’est quasiment la même chose que ce qu’a fait Nadal. Ceux qui ont vu la finale de 1985 se rappelleront que le jeu était déroutant. Lendl était complètement apathique et Wilander faisait des services volées non pas à la Mac Enroe mais de manière tout à fait inhabituelle pour lui.

    Courier n’est pas passé loin de faire un triplé lors de sa finale perdue en 1993 contre Bruguera.

    Et Kuerten a fait 3 titres en l’espace de 5 éditions, alors même qu’il a vu sa carrière ponctuée de pépins physiques.

    Si par ailleurs je reviens à Borg, il n’écrabouillait pas le circuit sur terre battue comme Nadal l’a fait entre 2005 et 2008. Borg avait la particularité de jouer nettement moins de tournois que Nadal, et en particulier moins de tournois sur TB. Et pourtant, les tournois que joue et gagne Nadal existaient déjà il y a 30 ans.

    Mais Borg, alors même qu’il avait des ratios victoires/matches joués et titres/tournois disputés, jouait moins. C’est aussi ça qui explique que Connors jusqu’en 1979 puis Mac Enroe à partir de 1980, aient pu lui chiper à tour de rôle le n°1.

    Et enfin, s’agissant du gazon, il y a eu les 3 divinités majeures de Wimbledon : Borg, Sampras et Federer. Mais au finale Becker, Edberg et Mac Enroe n’auront pas plus gagné sur le gazon londonien que Lendl, Wilander, Courier, Bruguera ou Kuerten.

    Et si on regarde les trop rares tournois sur gazon de préparation à Wimbledon, eh bien les cadors du gazon s’y sont régulièrement fait prendre, à l’exception de Federer qui n’a subi qu’une défaite sur gazon (Wimby 2008) depuis juillet 2003.

  20. Hasek 20 septembre 2009 at 13:26

    Bonjour,
    l’article soutient une thèse très intéressante
    Néanmoins, je ne suis pas sûr que la comparaison soit toujours très opérante car à part Nadal (dont la carrière n’est pas terminée) voire Kuerten, aucun des joueurs de la liste n’a été un très grand joueur et la capacité à durée reste l’apanage des grands joueurs (McEnroe étale ses finales en GC sur 6 ans, 7 pour Borg et Lendl, 10 pour Becker et Connors). Et vu qu’il n’y a qu’un tournoi où ils brillent réellement (à part Del Po et Nadal), il y a une forte concurrence sur un seul tournoi ce qui réduit les possibilités d’accession à des finales, surtout à l’époque de la domination Nadal-Fed sur la terre ocre.

  21. Antoine 20 septembre 2009 at 22:44

    L’article m’a plu bien que j’ai eu du mal à tout comprendre faute d’être hispanisant..

    Il y a deux phénomènes qui y sont pointés lorsque l’on regarde le tableau: la prédominance de la terre battue et les durée relativement courtes de la période des succès; ce n’est pas le fruit du hasard et c’est je pense du à la surface..Très difficile de jouer très bien et très longtemps sur terre, ou la fome physique joue un rôle déterminant.

    Alex s’étant intéressé aux joueurs depuis le début des années 90, il ne me parait pas inintéressant de reprendre l’histoire plus en amont et celle-ci confirme largement de qui est écrit ici.

    Le joueur de langue Espganole qui a remporté le plus grand nombre de tritres du GC est Guillemo VIlas mais ses deux titres majeurs (RG77 et USO 77) se sont disputés sur terre battue. Il a gagné deux fois l’OA sur herbe mais il n’y avait pas grand monde en 78 et 79 et n’a jamais obtenu le moindre résultat à Wimbledon..

    Andres Giméno, est passé pro dans les années 60 mais a remporté son unique GC en 72 à Roland Garros. Il demeure le plus vieux joueur à avoir remporté RG (34 ans)..

    Manuel Orantès a remporté l’US Open en 75 à la suite d’un très improbable concours de circonstances mais cela se jouait sur terre battue pour la première fois..

    Si l’on veut trouver des exceptions, les seules exceptions en réalité à la « règle » qui veut que les hispaniques ou sud américains triomphent ailleurs que sur terre battue, il faut remonter loin:

    - d’une part, au plus grand joueur espagnol jusqu’à Nadal, à savoir Manolo Santana qui gagne à RG en 61 et 64, mais surtout gagne à Wimbledon en 66. Nadal a d’ailleurs rendu homage à Santana le soir de sa victoire historique à Wimbledon l’année dernière;

    - d’autre part à Alex Olmedo, joueur péruvien qui contre toutes probabilités n’a pas gagné sur terre battue mais sur herbe, en gagnant à la fois en Australie et à Wimbledon en 1959, avant de passer pro..

    Le fait qu’il y ait si eu de joueurs espagnols ou sud américains capables de s’imposer ailleurs que sur terre battue, au fond seulement Olmedo, Santana, Nadal et Del Potro est à mon sens du au fait que la service n’est jamais une arme décisive sur terre battue et que ces joueurs n’ont presque jamais un grand service..Kuerten et Del Potro sont les exceptions…

    • Franck-V 21 septembre 2009 at 09:32

       » Manuel Orantès a remporté l’US Open en 75 à la suite d’un très improbable concours de circonstances  »

      Qu’entends-tu par concours de circonstances?

      Battre Vilas et Connors de rang à Forest Hills en 75, y’a pire comme concours de circonstances parmi les « one shot ».

      Ce sont tout simplement les 2 autres vainqueurs sur har-tru de la trilogie 75-77…

      • Antoine 21 septembre 2009 at 10:08

        Ce que je voulais dire par là, c’est qu’Orantès a réussi un exploit très improbable.

        Tandis que Connors battait Borg en demie 7-5 7-5 7-5, Orantès aurait normalement du se faire sortir par Vilas dans l’autre demie:

        Il a en effet sauvé 5 balles de match avant de gagner: 3 alors qu’il était mené 0-5 (!) au quatrième set, 2 encore au jeu suivant alors que Vilas menait 5-1 40-15..Il égalise néanmoins à deux sets partout…Il fait le break au cinquième, mène 4-2 et se fait reprendre à 4-4, pour finir par gagner les deux derniers jeux et l’emporter sur le score de 4-6 1-6 6-2 7-5 6-4…

        Et le lendemain, Orantès bat facilement Connors !

        Orantès est le seul joueur à avoir gagné le championnat des Etats Unis en ayant sauvé 5 balles de match..

  22. colin 20 septembre 2009 at 23:39

    Excellent ce premier article messire Alex, en tous cas sur la forme je me suis régalé (excellents les petits inserts castillans, no?).

    Sur le fond, je trouve que la thèse n’est pas inintéressante, mais bon, on se doutait un peu du fait que les joueurs que tu cites ne sont pas des modèles de longévité au plus haut niveau, à part Vilas et, on l’espère pour lui, Nadal. Ceci dit la méthode retenue prête le flanc aux critiques, d’ailleurs j’en vois au moins deux:

    - Retenir seulement les victoires et finales en GC pour quantifier les années au plus haut niveau est un peu limite, je pense que les victoires aux Masters sont aussi des très grands achèvements (Corretja 98, Kuerten 2000). Les victoires en MS, depuis 90, sont aussi (la plupart du temps) réservées aux très grands, même si, évidemment, il y a toujours des exceptions (pour ce qui est des hispanisants, cela va même aussi bas que le « célèbre » Carretero et le sinistre Portas ; idem pour les J.O. avec l’improbable victoire de Massu à Athènes alors que le tableau était pourtant très relevé). Si tu avais compté aussi les MS, cela aurait redonné un sacré coup de boost à la longévité de Carlos Moya (dernière victoire en MS en 2004) ou de Albert Costa (1ère finale en 96, 1ère victoire en 98, bien avant RG 2002). Par contre ta thèse se serait vue confortée d’un exemple supplémentaire en la personne d’Alberto Mancini qui ne brilla qu’un printemps (89).

    - La démonstration, pour être crédible, nécessiterait que tu compares les résultats de ton échantillon de champions espagnols/SudAms avec ceux d’autres groupes géographiques : les latins non hispanisants (Noah, Panatta, pas mal dans le genre one shot), les slaves (Nastase, Kafel, Safin, Djoko), les scandinaves, les européens du centre (Becker, Stich, Lendl), et bien sûr, les anglo-saxons qui drainent la plus grande quantité de vainqueurs en GC entre US et Aussies.

    Mais bon tout ceci n’est que billevesées, l’important est de lancer la discussion avec un point de vue original.

  23. Elmar 21 septembre 2009 at 00:36

    Angle d’attaque intéressant.

    Même si, sur le fond, ca me dérange qu’on mettre un Nalbandian, un Gonzalez ou un Del Potro dans la même catégorie qu’un Berasategui, un Bruguera ou un Puerta.

    Je verrai même trois sous-catégorie: les crocodiles, pratiquement inexistants en-dehors de l’ocre; les meilleurs croco, qui ont obtenu des résultats hors-terre battue (soit qu’ils aient su adapter leur jeu, soit que leur jeu de croco était suffisamment bon pour obtenir des résultats sur dur); les joueurs plus à l’aise sur surface rapide (les 3 joueurs cités en premier chez moi).

    Sinon, dans le lot, effectivement bcp de « one-shoters ». En tous cas en GC, puisque c’est le critère choisi. Une longévité au plus au niveau réduite, donc. Et l’on voit que Nadal est déjà à part en terme de durée et de résultats.

    Regrets éternels pour Nalbandian. Sa finale de GC remonte déjà à 7 ans…

  24. Alex 21 septembre 2009 at 01:17

    Oui Colin,c’est vrai que ce n’est pas exhaustif,ne s’appelle pas Colin qui veut :) J’avais effectivement pensé à faire des oppositions,langues latines/langues anglophones ou ce que tu préconises..mais trop de boulot pour un fumiste,ou un demi-fumiste on dira :)

    L’écart aurait été parlant dans le premier cas :Courier avec 3 saisons (91-93 comme par hasard surtout sur TB); Mac avec 7 saisons (79 -85),Roddick 7 aussi (03-09),Chang 8 saisons (89-96);Connors avec 11 (74-84) ,Sampras avec 13 (90-02),Agassi avec 16 (90-05);ce qui démontrerait que les joueurs moins attentistes voire franchement attaquants ont des durées de vie plus grandes que les limeurs et autres défenseurs,et que les anglophones n’ont pas la même optique de jeu ni les mêmes surfaces d’entraînements que les Hispanophones (+ Kuerten) et un tableau coloré aurait tiré plus sur le vert et le gris cause réussite sur terre moins grande (un euphémisme) et plus grande sur dur et herbe.

    En disant cela je me rend compte que les Australiens,sujets de la reine aussie :) et adeptes de Shakespeare , les récents bien entendu (pas Rosewall le gran-father ;) ne font guère mieux que les Ibères dans le « duracellisme » : Phillipousis et six saisons (98-03);Hewitt et ses 5 saisons (01-05);Rafter avec 5 too (97-01);Cash et ses…roulements de tambours..DEUX saisons (87-88) en accessit finale GC.Aussies pourtant tous familiers du vert de gris et définitivement allergique au tannin ! Des attaquants et retourneurs offensifs trop tardifs(Rafter) ou trop blessés qui feraient baisser la moyenne..

    Le fait de prendre en compte les MS est pertinent mais justement dans le sens où il démontre,à mon avis,que les grands-chelems et surtout Roland réclame une condition physique optimale,ce que requièrent moins les tournois à deux sets,cf tes exemples de Costa (7 saisons en cumulant les catégories) et Moya ( 8 entre 97 et 04),il y en a sûrement d’autres..Corretja etc..L’effort physique est surmultiplié par la lenteur de la terre et les sept tours.

    Borg est supérieur aux hispaniques en grand écart avec ses huit saisons et sa prédominance rouge,mais il apparaît être assez proche sur tapis vert,à un match près,sur un vert au rebond plus bas que maintenant qui plus est,donc plus opposé à celui de la terre.Son grand écart le plus formidable était surtout celui des surfaces…Pour continuer avec les Scandinaves,on citera Edberg et ses neuf saisons,un seul accessit sur terre;Wilander,sept saisons et 5 finales sur TB,mais il en dispute plusieurs sur herbe et dur..

    L’exemple des Suédois tendrait à montrer une durabilité plus élevée lorsque l’on est plus adaptable aux différents terrains que simplement spécialisé,ce qui semble plus logique car le choix ouvre plus de perspectives,mais j’y vois aussi une durabilité moins grande que ces joueurs américains inopérants à Paris mais ultra efficaces sur rapides qui survivent un peu plus dans le temps.En fait je suis en train de développer une théorie -elle naît dans mon esprit au gré des frappes de clavier- peut-être fumeuse,que plus on est bon sur terre et moins on dure,plus on brille sur rapide,plus on dure,et entre les deux,eh bien…on est entre les deux !

    Merci de m’inspirer Colin,et de me remémorer Carreterro , héros d’une semaine qui ne fit pas longue route ;)

  25. Jérôme 21 septembre 2009 at 08:18

    Même si le sujet est intéressant et conduit à la mise en avant d’informations et analyses riches, ne souffre-t-il pas d’un contresens originel ?

    J’entends par là que l’article s’étonne d’une certaine manière qu’il n’y ait pas (ou si peu) d’exceptions dans le tennis latino.

    Or je pense que c’est une erreur que de tirer des règlers à partir d’exceptions. Que pourrait-on dire du tennis slave, du tennis francophone, …etc ?

    Federer n’est pas représentatif du tennis français : il est une exception qu’on ne peut pas mettre en équation. Idem pour Becker avec le tennis allemand. Idem pour Connors, Mac, Sampras et Agassi qui nous rendent en outre victimes d’un effet d’optique : le poids disproportionné (poids démographique parmi les pays riches oblige) du tennis américain dans l’ATP jusqu’au milieu des années 2000.

    D’une certaine manière, la France serait aux anges si elle pouvait avoir eu, ces 30 dernières années, des joueurs du palmarès des champions latins qu’on a évoqués.

    • Jérôme 21 septembre 2009 at 19:24

      * oup ! Federer pas représentatif du tennis « francophone ». Pardon pour le lapsus qui n’est révélateur que du peu de temps dans lequel j’ai rédigé ce message.

      • Antoine 22 septembre 2009 at 10:19

        Federer n’est pas un suisse francophone mais un Suisse allemanique..germanophe donc..

  26. Baptiste 22 septembre 2009 at 00:34

    article bien ecrit et original. J’emets malgre tout de grosses reserves sur la pertinence de la selection. Placer jmdp et bruguera dans le meme tableau a quelque chose d’ennuyeux. De meme que Wawrinka et Llodra n’aurait pas grand chose en commun. Il serait peut etre plus pertinant de parler de style de jeu (service/volee, contre, defense…).

    Pour parler de quelque chose d’autre il est amusant de signaler qu’une bonne partie des sportifs mentiones plus haut auraient merites un meilleur palmares en gc eu egard a leur palmares. Je pense que personne ne me contredira si je cite nalby et rios

  27. Alex 22 septembre 2009 at 02:13

    Pour Nalby c’est pas trop tard en théorie,peut-être peut-il faire mentir le tableau à l’occasion d’un improbable dernier exploit ? Rios des regrets,il aurait dû gagner Roland une année mais les blessures au dos l’ont vite ruiné,le roi des prix citrons a eu une carrière pressée :)97, 98 ou 99,mais ce furent Kuerten, Moya et Agassi,tant mieux pour Agassi !!

    Le parti pris de ma classification est très discutable certes,elle ne prend pas en compte les styles de jeu mais les appartenances à des groupes ethniques qui partagent la langue et une histoire ancienne commune,origine : la péninsule ibérique.Je voulais justement discuter de la pertinence de ce choix avec vous ;)

    Jérôme,tu as raison sur les Français,ils seraient bien heureux d’avoir pu donner des descendants à Noah ailleurs qu’au basket.Vraiment étonnant ce gouffre sur terre battue ! Yannick et Henri sont bien isolés sur terre,chez eux pourtant et sur une surface sur laquelle ils peuvent s’entraîner toute l’année et peuvent bénéficier du public…Depuis pas grand monde..Monfils pour un coup peut-être..Pour des latins également,à domicile ils ne montrent pas une grande réussite ces Français..Tandis que les Espagnols cartonnent depuis Bruguera particulièrement.C’est nous qui prenons nos vacances là-bas ce sont eux qui viennent prendre nos trophées ici :) (et en plus ils viennent prendre leurs vacances ici aussi,c’est fou le nombre de fois que j’ai entendu parler Espagnol du côté d’Arcachon)

    D’accord sur l’effet d’optique rapport aux US,ils émergeaient en nombre d’une masse déjà imposante,la loupe met d’autant plus en évidence leur absence ou rareté de nos jours,le seul Roddick depuis 2006, seul Murray le rejoint actuellement pour les finalistes anglophones (ça y est ça me reprend) et il n’a pas la culture TB non plus d’ailleurs… Mais ceci est déjà un autre débat,sur la densité de champions comparée au nombre d’habitants..La Suède serait sûrement la nation la plus balèze dans le genre : à rajouter aux sus-cités Borg Wilander et Edberg Johansson,Enqvist,Soderling,pour une nation de (vous vérifierez pour moi mais ça doit pas être une dizaine de millions)…

    D’accord pour l’anomalie Fédérienne, équation vivante insoluble au jeu inclassablement complet d’attaquant défenseur pongiste debout sur la table,volleyeur de fond de court,spécialiste de toutes les couleurs de l’échiquier tennistique aux quatre coins du monde et en plus germanophone,francophone,anglophone et que sais-je au phone ? Il serait sur tous les tableaux celui-là :)

    • Jérôme 22 septembre 2009 at 07:28

      Pour revenir au monde latino, effectivement, sa domination sur le monde de la terre battue et sur le palmarès de Roland Garros est en effet impressionnante au 1er abord : 13 des 17 derniers Roland Garros ont été dominés par des latinos.

      Mais là aussi, la démographie de l’ATP produit largement des effets d’optique. Il serait intéressant d’avoir un atlas tennistique mondial. Quelles sont les zones géographiques culturelles qui écrasent le tennis professionnel ?

      Pour l’essentiel, l’Europe, le monde anglo-saxon, et le monde latino.

      L’Asie et l’Afrique qui représentent à eux seuls environ 70% de la population mondiale ? Une goutte d’eau symbolique.
      Chang n’est pas le produit de l’école taïwanaise pas plus qu’Agassi ne serait celui de l’Iran et de l’Arménie. Il est un américain d’origine taïwanaise.

      Après, une question intéressante est celle des écoles nationales. La Suède, effectivement environ 8 millions d’habitants, est certainement le pays qui a le plus réussi à produire une lignée de champions aux styles différents absolument remarquable. Au delà, façon Jamaïque en athlétisme, cela aurait été plus que louche !

      Mais au final, il me semble qu’on compare des choses difficilement comparables. Quel rapport entre un Rios descendant d’amérindiens hispanophones et un Ferrero valencien ? ^

      Ce qui me paraît remarquable, c’est plutôt le fait que ces pays aient su produire des champions de haut niveau quand d’autres pays, bien plus riches, n’en sont pas capables.

  28. Alex 22 septembre 2009 at 17:45

    « Quel rapport entre un Rios descendant d’amérindiens hispanophones et un Ferrero valencien ? ^ »

    La lengua,et une certaine inclination pour la terre battue à la base.

    Ce que tu dis est intéressant sur les pays riches.Le tennis est-il réservé aux élites ou aux pays dont c’est la tradition ? Certains pays qui ne me semblent pas riches à première vue -mais je ne suis pas spécialiste en géographie économique- dont les Sudams,regorgent de champions.Les régions de tiers-monde,ou dites en voie de développement,produisent bien peu de joueurs d’élite : l’Afrique c’est pas chic et l’Asie c’est aplasie.Pour cette dernière il n’y aurait pas une question de taille moyenne de la population plus que de moyens financiers ? Parce que le Japon(pays riche) existe par exemple,ou la Thaïlande ou encore la Corée Du Sud(riche aussi),mais de façon sporadique dans le top 100,et on ne voit pas émerger de grands joueurs(Srichaphan excepted).Pour la Thaïlande,ce serait même un problème de Thaï..

    Pour revenir aux préférences par surfaces affiliées à tel groupe ethnique ou plus circonscrits à la taille d’un état: – les Russes par exemple montrent des dispositions pour la terre battue et l’indoor,sans doute que cela va de paire chez eux,ils sont bons sur dur et médiocres sur herbe : Kafel et ses Halle,Safin et une demi à Wim constituent des exceptions éparses. -Les Allemands,si on se réfère à Boris Becker,on peut le mettre en équation ou définir une tendance selon moi car il n’est pas seul,on voit que ceux de son peuple préfèrent l’herbe (le peuple de l’herbe) et ne sont pas allergiques à la terre battue avec Becker et Stich et..Graf . – Les Croates sont géants et servent tous comme Ivanisevic,ils aiment le gazon et se rapprochent du tennis allemand en général… – Les Français sont…non je me tais !.

    J’arrête là parce que ça commence à fleurer mauvais les thèses nationalistes et/ou raciales tout ça..Mais c’est vrai qu’il y a des tendances troublantes et matière à un article complet..

    En conclusion de ma pensée,sur cet article essai,à mon niveau,je dirai que l’on ne peut étendre un état d’esprit à une langue commune par- delà les océans.Les sudams ne sont pas les Espagnols,ils sont plusieurs pays déjà et chacun est unique.Et chaque individu est unique aussi.De plus,nombre joueurs apprennent le tennis à l’étranger : Safin en Espagne,les stages en légion à Bradenton chez Bolletieri venu du monde entier..etc.. Et intègrent donc des schémas de pensée,d’entraînements différents de ceux de leur pays d’origine.La théorie de classification est séduisante -la tentation de mettre les gens ou les groupes de gens dans des boîtes bien hermétiques- afin d’expliquer certains phénomènes ou tendances,mais cela est à pondérer par tellement de facteurs : humains,culturels,hasard des rencontres etc…que ça s’avère fastidieux et surtout impossible..et tant mieux !!!

    Mon prochain tableau -que je prépare- sera objectif car chiffré dans le marbre et n’offrira pas matière à débats :) Merci de l’accueil au sein des rédacteurs !

    • Antoine 22 septembre 2009 at 18:28

      A la relecture, je trouve qu’il y a un petit problème de logique avec ton article:

      Le titre parle de « syndrome latin » mais si on parle de pays latins, on ne peut pas exclure l’Italie, la France, voire d’autres pays ou régions..

      Mais en fait ton approche n’est pas latine mais hispanisante, l’Espagne, l’Amérique centrale et l’Amérique latine par conséquent, mais en ce cas, il faut en exclure le Brésil et le Chili..

      Il faut choisir me semble t il entre ces deux approches…

  29. Alex 22 septembre 2009 at 19:33

    Oui Antoine,j’aurais dû parler de syndrome de la péninsule ibérique ou issu de tel…Dans mon article j’ai parlé improprement de Latins,mais en fait à l’origine l’intitulé était : « latinos ».Je voulais montrer que Espagnols et Sudams et centraux partageaient des langues proches voire similaires et une propension à l’ephémérité,et je posais la question de savoir s’il s’agissais de burn-out physique strictly ou aussi à un côté un peu négligeant-la vie est douce sous ces latitudes-j’ai d’autres centres d’intérêt (Nalbandian par exemple).De fait j’ai exclu les Roumains,Français et Italiens.ERRARE HUMANUM EST ! Dieu sait que que j’ai le sang chaud moi aussi,qui le pensa !?

    Je tremblais à l’idée de poster ce premier article,j’avais raison,il ne faut pas se louper avec d’aussi aiguisés esprits critiques..Tant mieux,c’est motivant..

    Cuidado con el perro !! A la prochaine critique je mords à la bastille :)

    • colin 22 septembre 2009 at 20:34

      …Du coup Kuerten peut difficilement faire partie de ta liste vu que ses grands parents étaient… allemands!

  30. Franck-V 22 septembre 2009 at 20:33

    Moi, je l’ai trouvé intéressant ton article, Alex, mais comme parmi les nommés, seuls Kuerten et Nalbandian m’ont fait tilt, je ne peux pas donner de point de vue sur ce syndrome latin.

    De plus, Nalbandian est d’origine arménienne, ça complique encore la classification « latino ». C’était déjà le cas dans les 70′s avec un joueur comme le Chilien.. Hans Gildemeister, par exemple.

    Il manque aussi (et surtout pour moi) Guillermo Vilas, sisi le gaucho gaucher est une énigme pour moi, amateur de littérature et capable de prendre le gourou Tiriac comme garde chiourme de ses games.

    Surtout que c’est le père du tennis Argentin de JL Clerc, d’origine française celui-là (malgré la rivalité) à JMDP.

    Comme le dit la légende, en Argentine, certains descendent des Indiens.. les autres descendent.. du bateau..

    • colin 22 septembre 2009 at 20:39

      C’est marrant en même temps que je mettais mon post sur Kuerten plus haut, je pensais à Gildemeister comme autre exemple de descendant d’allemands.

  31. Alex 22 septembre 2009 at 22:09

    Des grands-parents Allemands ! Savais pas.En même temps un nom en « en » comme ça sonne pas vraiment portugais.Kuertes aurait plus correspondu.Cela dit Nalbandian et lui à défaut d’être des sang purs (ça n’existe pas mais on se comprend),sont quand même nés dans leurs patries adoptives et ont donc assimilé pleinement la culture de leurs pays.Preuve de la prédominance de l’acquis sur l’inné dans le cas brésilien que sa réussite sur terre,moins évident dans le cas Nalbide et son étonnante finale sur vert et ses grands titres en indoor,mais on n’a pas de comparatif avec d’autres champions Arméniens,même ceux que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître :)

    Vilas est le tenant d’une époque durant laquelle on atteignait des âges canoniques plus facilement même en performant sur TB et en étant Latino,Berbère ou Mongol…Laver et Rosewall qui gagnait à la trentaine à Roland pourrait en témoigner,mais autres temps,autres exigences physiques..Guillermo écrivait des poèmes si je me souviens bien…

    • Antoine 22 septembre 2009 at 22:19

      Je ne suis pas sûr de comprendre justement.. Mesures tu la portée de tes propos ? la loi sur « la pureté du sang » est celle qu’Isabelle de Castille a édicté en 1492 et en vertu de laquelle les Espagnols ont expulsé les Juifs d’Espagne ?

  32. Alex 22 septembre 2009 at 23:05

    Antoine, je voulais simplement pointer du doigt le fait que Gustavo a plus subi la tradition sudam/hispanique/centram en vivant là-bas plutôt qu’en Allemagne.S’il était né et avait vécu en Germanie,il n’aurait sans doute pas été aussi bon à Roland..ce ne sont que conjectures et on ne saura jamais mais il n’y a pas beaucoup de cas : Becker,Stich bons mais pas dominants chez les hommes sur TB,contrairement à Guga.L’expression « sang pur » fut maladroitement employée pour faire une opposition inné/acquis.. Je ne suis pas raciste,xénophobe et ne crois pas au sang pur,je suis fils de « rital »,fils spirituel de Virgile et de Panatta.J’aurais dû employer le terme « immigrés »ou « fils d’immigrés » en lieu et place de « sang impur » (vilaine expression qui n’abreuve pas mes sillons) mea culpa donc c’est dit !

    Bon tu l’auras voulu : RV en place de Castillle :)

    Signé : un polémiste malgré lui

    • Antoine 23 septembre 2009 at 10:29

      A un fils spirituel de Panatta, il ne peut qu’être pardonné !

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