La relève… ma, qué relève !?

By  | 28 avril 2010 | Filed under: Regards

Début 2007 : Juan Mar­tin del Potro, 18 ans. Fin 2007 : Er­nests Gul­bis, 18 ans. Début 2008 : Marin Cilic, 19 ans. Mi-2008 : Kei Nis­hikori, 18 ans. En l’es­pace de quin­ze mois, ce sont pas moins de quat­re sérieux es­poirs du ten­nis mon­di­al que l’on avait découvert.

Deux ans après l’éclos­ion de ces quatre-là, aucun autre jeune pro­met­teur n’est venu frapp­er à la porte. Au point que del Potro, Cilic et Gul­bis (ainsi que l’Uk­raini­en Dol­gopolov) sont toujours, à 21 ans bien tassés, les plus jeunes pen­sion­naires du Top 100 mon­di­al. Sans aller jusqu’à de­mand­er des génies précoces à la Nadal ou à la Gas­quet, l’abs­ence totale de la tranche 18 – 20 ans dans le Top 100 est très pro­bab­le­ment une première dans toute l’his­toire du clas­se­ment ATP.

Si l’on se penche sur les dernières années écoulées, on re­mar­que d’abord l’inutilité totale du cir­cuit junior, qui de­puis Gaël Mon­fils en 2004 n’a plus donné un N°1 cap­able de se faire une place au sol­eil chez les « grands ». Donald Young (N°1 en 2005) végète en Chal­leng­ers, Thiemo de Bakk­er (N°1 en 2006) n’avait rien fait jusqu’à son im­prob­able vic­toire sur Gaël Mon­fils en Coupe Davis l’an de­rni­er, et Ricar­das Be­ran­kis (N°1 en 2007) a at­tendu deux ans et demi pour sign­er, à San Jose cette année, son pre­mi­er quart de fin­ale sur le cir­cuit prin­cip­al. On a souvent parlé dans ces col­on­nes de la dif­ficile trans­i­tion juniors/seniors, mais là, après un début de décen­nie très con­vain­cant (Gas­quet, Baghdatis, Mon­fils numéros 1, Cilic, Mur­ray ou Waw­rinka vain­queurs de Grands chelems), on touc­he claire­ment le fond. Il y a claire­ment eu un pas­sage à la trap­pe de ces joueurs aujourd’hui âgés de 20 à 22 ans et dont on at­tend toujours l’éclos­ion.

Fautes de nouvel­les de ceux-là, il nous donc re­port­er nos at­tentes sur les stars an­noncées, cel­les qui sont censées faire de la promo 1990 – 1992 une généra­tion aussi dorée que la cuvée 80-82 (Feder­er, Hewitt, Fer­rero, Rod­dick, Safin, Nal­bandian, Coria, Davyden­ko) ou que la 85-87 (Nadal, Djokovic, Mur­ray, Gas­quet, Mon­fils…), et qui com­men­cent tout douce­ment à ar­riv­er. Tour d’horizon de ces jeunes qui sont censés re­présent­er la fu­ture tête de gon­dole de l’ATP. Ils sont ici présentés en suivant l’ordre de leur clas­se­ment ATP cette semaine :

• Guil­laume Rufin.
Français, 19 ans, 145e à l’ATP. L’un des moins per­for­mants de sa généra­tion chez les jeunes, mais celui dont le jeu sans fiori­tures (très gros ser­vice, gros coup droit, re­v­ers de re­m­ise) lui a le plus vite per­mis de s’install­er chez les sen­iors : vain­queur de Schwank lors du de­rni­er Roland-Garros – alors 500e mon­di­al, il est de­venu le joueur le plus mal classé à franchir un tour dans le tab­leau – il s’est imposé en fin d’année dernière au Chal­leng­er de Florianopolis, peuplé de sol­ides ter­riens sud-américains (il y a battu des Mar­cos Daniel ou Diego Jun­queira). En début d’année, il a signé son pre­mi­er quart de fin­ale sur le cir­cuit à Mar­seil­le. Sauf bles­sure, il est a priori lancé et de­vrait vite re­joindre le Top 100.
• Federico del Bonis. Ar­gentin, 19 ans, 153e à l’ATP. Un clas­se­ment assez in­téres­sant, d’autant plus que ce jeune gauch­er doté d’un re­v­ers à deux mains a gagné plus de 700 places au clas­se­ment lors des six de­rni­ers mois (il ne jouait auparavant que chez les juniors). Vain­queur de son pre­mi­er trophée en Chal­leng­er fin 2009, il vient d’en re­mport­er un nouveau la semaine dernière à Rome. Jouant pour l’instant sur­tout sur terre bat­tue, del Bonis a déjà battu des Florian Mayer, Daniel Koel­ler­er, Flavio Cipol­la ou Potito Starace. A suiv­re.
• Ryan Har­rison. Américain, 17 ans, 252e à l’ATP. L’un des plus sérieux es­poirs de cette généra­tion. Sérieux dans tous les sens du terme, d’ail­leurs. En 2008, à seule­ment 15 ans, il bat­tait l’Uruguay­en Cuevas au pre­mi­er tour du tour­noi de Hous­ton, de­venant l’un des dix joueurs les plus précoces à gagn­er un match sur le cir­cuit (le plus jeune de­puis Gas­quet en 2002 et Nadal en 2003). De­puis, il prend sciem­ment son temps, soucieux d’éviter les écueils qui ont brisé Donald Young : trop gros­se médiatisa­tion trop tôt, trop de facilités reçues sous forme d’in­vita­tions pour en­tr­er dans les grands tab­leaux et y per­dre systématique­ment face aux stars du jeu de­vant les caméras de télévis­ion… Grand fan de Pete Sampras bien que son jeu soit plus pro­che du Agas­si des jeunes années, Har­rison ar­rive douce­ment mais sûre­ment : cette saison, il s’est ex­tirpé comme un grand des qualifica­tions à Mem­phis et De­lray Beach, et a bien mis à pro­fit l’une des rares wild-cards qu’il ait ac­cepté lors du de­rni­er tour­noi d’In­dian Wells, où il a battu Taylor Dent avant de titill­er le futur vain­queur Ivan Ljubicic (défaite 6/2 7/6). A noter que le nom Har­rison pour­rait à terme se déclin­er en deux vers­ions puis­que le petit frère, Chris­tian, 14 ans, est une ter­reur dans ses cat­égo­ries d’âges.
• Henri Kon­tin­en. Fin­nois, 19 ans, 262e mon­di­al. « Ouf » de soulage­ment, voici celui qui est censé re­donn­er le sourire aux désespérés du service-volée. At­taquant dans l’âme (donc tar­dif, comme le veut la tradi­tion des siens de­puis Raft­er ?), il s’est sign­alé fin 2009 sur le cir­cuit Chal­leng­er en bat­tant quel­ques valeurs sûres comme Jarkko Niemin­en ou l’énorme ser­veur – énorme tout court, d’ail­leurs – Michaël Be­rr­er en in­door. Cette année, nul doute qu’il aura énormément appris d’un pre­mi­er tour de Coupe Davis où il a ap­porté le cin­quiè­me point décisif à son équipe face au Polonais Przysiez­ny qui, au-delà de son nom im­prononç­able, était tout de même classé aux por­tes du Top 100. Kon­tin­en l’a em­porté sur le genre de score qui vous forge un ment­al : 6/4 3/6 6/7 7/6 7/5.
• An­drey Kuz­netsov. Russe, 19 ans, 284e à l’ATP. En voilà un pour lequel Fab­rice San­toro doit souhait­er un de­stin de N°1 mon­di­al. Auquel cas le Français pour­ra l’ajout­er à la lon­gue des N°1 qu’il a un jour battu : c’était à Mos­cou et An­drey Kuz­netsov, le seul es­poir sérieux de Mère Rus­sie, de­venait ainsi le de­rni­er joueur que « le magici­en » aura vain­cu au cours de sa lon­gue carrière. Vain­queur junior de Wimbledon en 2009 (à 18 ans bien sonnés, donc – doux euphémisme – peu précoce), il a de­puis bien pro­gressé au clas­se­ment, sur­tout grâce au cir­cuit Chal­leng­er. Une vic­toire à re­cens­er chez les « grands » : il a battu Mar­cel Granoll­ers lors du de­rni­er tour­noi de Saint-Pétersbourg. Rien de clin­quant donc, mais qui sait…
• Be­rnard Tomic. Australi­en, 17 ans, 296e à l’ATP. Ne vous fiez pas à son clas­se­ment ac­tuel : Be­rnard Tomic est sans doute de toute cette liste celui qui est ac­tuel­le­ment le plus pro­che du top niveau. A 17 ans, il a déjà passé deux tours en Grands chelems (Open d’Australie 2009 et 2010), re­mporté deux Chal­leng­ers et signé son fait de gloire face à un top joueur en défiant cinq sets durant Marin Cilic lors du de­rni­er Grand chelem austr­al (défaite 6/7 6/3 4/6 6/2 6/4). Son clas­se­ment cette semaine ne reflète pas forcément son niveau puis­qu’il in­clut les mois dif­ficiles passés l’an de­rni­er suite à ses di­v­ers démêlés avec les ar­bitres ou avec ses com­pat­riotes Hewitt et Luc­zak… Joueur assez fluide, à la ges­tuel­le très épurée, il n’impres­sion­ne pas visuel­le­ment mais présente des temps de pas­sage tout à fait di­gnes d’un futur caïd. Point noir toutefois : une poten­tiel­le al­ler­gie à la terre bat­tue à prévoir.
• Yuki Bhambri. In­di­en, 17 ans, 321e à l’ATP. Passé pro­fes­sion­nel il y a un an après notam­ment un titre junior en Australie, il a de­puis joué les ter­reurs sur le cir­cuit Fu­tures (cinq tit­res) et se frot­te cette année aux qualifica­tions des tour­nois du cir­cuit prin­cip­al. Aucun fait de gloire à re­cens­er pour l’instant.
• Filip Krajinovic. Serbe, 18 ans, 328e à l’ATP. Sparring-partner réguli­er de Mario Ancic quand ce de­rni­er joue au ten­nis, il s’aguer­rit de­puis un mo­ment sur le cir­cuit satel­lites : Fu­tures puis Chal­leng­ers, sa co­ur­be de pro­gress­ion est régulière. Passé aux qualifica­tions de tour­nois Grand prix de­puis le début de la saison, il s’est déjà of­fert des Tiago Alves, Som­dev De­vvar­man, Ruben Ramirez-Hidalgo et même un cer­tain Gas­ton Gaudio à In­dian Wells.
• Grigor Di­mit­rov. Bul­gare, 18 ans, 334e à l’ATP. Avec Kon­tin­en, l’autre « élu » des tren­tenaires – jeunes quad­ras nos­talgiques. Son sur­nom de « Mini-Federer » ex­plicite à lui seul les at­tentes placées sur ses jeunes épaules. Le garçon est doué, très doué, au point que Peter Lundgr­en en per­son­ne s’est intéressé à son cas. Sauf que le chan­ti­er est grand, et que si le joueur est talen­tueux la tête est en­core loin de suiv­re. Nous avons pro­bab­le­ment tous eu oc­cas­ion de le voir en ac­tion l’an de­rni­er, quand il a battu Tomas Be­rdych à Rot­terdam avant de pre­ndre à set à Rafael Nadal, ou quand il a inquiété Gil­les Simon à Mar­seil­le puis au Queen’s. De­puis, il prend son temps et les in­ter­roga­tions s’ac­cumulent. Peter Lundgr­en lui-même ex­plique qu’il va y avoir du boulot et que Grigor aura be­soin de temps : « Il a en­core tout à apprendre, sur et en de­hors du court. Il doit se stabilis­er, apprendre à jouer les bons coups au bon mo­ment »… ça vous rap­pelle quel­qu’un ?
• Brydan Klein. Australi­en, 20 ans, 351e à l’ATP. Déjà 20 ans, et be­aucoup de temps perdu en route. Mais il a déjà prouvé qu’il avait le ten­nis pour aller loin et mérite sa place dans cette liste. Il y a un an, Brydan Klein ap­partient en­core pleine­ment à la nouvel­le vague. Il vient de gagn­er son pre­mi­er Chal­leng­er, a passé un tour à l’Open d’Australie (bat­tant Bjorn Phau), est sorti des qualifica­tions à Eas­tbour­ne où il a battu Gabashvili. Il est alors 170e mon­di­al et en plein décol­lage. C’est là qu’il décide de se faire re­mar­qu­er en lâchant des pro­pos racis­tes à l’en­contre du Sud-Africain – noir de peau – Raven Klaas­en au cours d’un match. Sus­pen­du quat­re mois en fin de saison, il redémarre de zéro en 2010.
• Jonat­han Eys­seric. Français, 19 ans, 489e à l’ATP. « Le Ver­dasco français » par­tait de loin avec un sur­nom pareil. Gros­ses cuis­ses, énorme coup droit de gauch­er, le para­llèle n’était pas in­fondé. Peut-il suiv­re le modèle Es­pagnol, sac­hant que Ver­dasco n’a rien eu non plus d’un modèle de précocité ? Sparring-partner de Roger Feder­er en 2007, N°1 mon­di­al junior en 2008, c’est cette année-là qu’Eys­seric lais­se éclat­er son poten­tiel : invité à Roland-Garros, il crève l’écran et saoule de coups Andy Mur­ray (10e mon­di­al) cinq sets durant. Il s’incline fin­ale­ment 6/2 1/6 4/6 6/0 6/2 et seule la cais­se physique semble alors l’avoir empêché de s’offrir la tête de celui qui ter­minera l’année 4e mon­di­al. En fin d’année, à Bercy, il remet ça en chipant un set au joueur baromètre qu’est Juan Monaco. Il a à peine 18 ans… et la tête qui tour­ne. « Il s’est vu trop beau, trop vite » s’ac­cordent à dire tous les éducateurs qui se sont succédé à son chevet de­puis deux ans – et il y en a eu quelques-uns. Pas super bos­seur, re­fusant dif­ficile­ment une virée au Mc’Do du coin, il ajoute à cela l’expérimen­ta­tion des bles­sures (poig­net gauc­he) et le sple­en d’un déménage­ment mal vécu de sa Côte d’Azur natale vers le Paris d’Ar­naud Lagardère. Il semble bien loin l’ado qui clamait : « Nadal ? Dans deux ans je le tape ! »… Même si ce rude portrait doit être nuancé par les dernières nouvel­les, faisant état d’un Eys­seric qui se serait sérieuse­ment remis au boulot de­puis quel­ques mois.
• Javi­er Marti. Es­pagnol, 18 ans, 621e à l’ATP. Es­pagnol, Javi­er Marti ? Un Es­pagnol qui a plus re­gardé Roger que Rafael, alors. Ou alors qui, pour re­st­er en Es­pagne, se serait plus in­spiré de Car­los Moya (pour le coup droit) et d’Alex Cor­ret­ja (pour le re­v­ers à une main et la capacité à mont­er au filet) que de l’école des ton­tons li­fteurs. Niveau résul­tats, c’est toutefois en­core un peu court : deux ans qu’il navigue entre juniors et cir­cuit Fu­ture, sans y faire d’étin­celles.
• Tiago Fer­nandes. Brésili­en, 17 ans, 937e à l’ATP. Vain­queur junior du de­rni­er Open d’Australie en date, à 17 ans, il est entraîné par un cer­tain Lari Pas­sos. Forcément. Qu’at­tendre de lui ? La poignée de matchs jouée sur le grand cir­cuit est in­suf­fisan­te pour se faire une idée. Etant le plus jeune de toute cette liste avec ses 17 prin­temps fêtés en jan­vi­er, il sera temps de faire un pre­mi­er bilan en fin de saison.
• Car­los Boluda. Es­pagnol, 17 ans, 944e à l’ATP. Le futur Nadal an­noncé, pre­mi­er môme à re­mport­er deux années de suite le pre­stigieux tour­noi des Petits as (2006 et 2007). Sauf que la crois­sance bloque pour l’instant le garçon en-dessous de 1,75 mètres, ce qui, con­jugué à un tour de tail­le made in mal­bouf­fe, pour­rait bien in­diqu­er un avenir moins glorieux que prévu. On annonçait un Nadal, d’ici à ce qu’on ait un Ferr­er… Deux ans déjà que Boluda ar­pente sans gran­de réus­site les Fu­tures es­pagnols : 1 vic­toire, 3 défaites en 2008 ; 6 vic­toires, 9 défaites en 2009 ; 2 vic­toires, 4 défaites en 2010. Ce qui ne serait pas al­ar­mant en soit si ça n’était pas doublé d’une cer­taine régress­ion chez les jeunes, où il perd main­tenant con­tre des joueurs à qui il col­lait des rous­tes il n’y a pas si longtemps. 2010 sera une année clé pour lui, plus en­core que pour les aut­res.
• Daniel Berta. Suédois, 17 ans, 1220e à l’ATP. Un peu comme pour Tiago Fer­nandes, un clas­se­ment qui relève de l’anec­dote vu qu’au contra­ire de nombre de ses camarades de promo, Berta a choisi de jouer à fond le cir­cuit junior (vain­queur de Roland-Garros en 2009). On est donc en man­que de référ­ences en ce qui le con­cer­ne. A suiv­re cette année.
• Devin Brit­ton. Américain, 19 ans, 1301e à l’ATP. Pour lui, en re­vanche, c’est un chouïa plus inquiétant. Déjà 19 ans… Même jurisprud­ence du serveur-volleyeur tar­dif que pour Kon­tin­en ? Il avait pour­tant montré de be­lles choses con­tre Roger Feder­er au pre­mi­er tour du de­rni­er US Open. Il faut dire aussi que cet Américain fana de Pat Raft­er (au pays d’Agas­si et de Sampras ça ne s’in­vente pas !) a mené de front études et ten­nis jusqu’à l’an de­rni­er, fin­is­sant d’ail­leurs champ­ion uni­ver­sitaire 2009. Pour le reste, il est très dis­cret de­puis son médiatique face-à-face avec Roger F. à New York. Tout juste a-t-il inquiété Tommy Haas au pre­mi­er tour de San Jose il y a quel­ques semaines (défaite 6/4 7/6).

A titre de com­paraison et afin de voir quel est l’âge moyen auquel les futurs « Grands » se révèlent, livrons-nous à un rapide pas­sage en revue de la dernière très faste généra­tion en date, celle des 1980/1982. Elle nous montre qu’un joueur qui fera une gran­de carrière perce en moyen­ne entre 18 et 20 ans… cette fameuse tranche d’âge qui a ac­tuel­le­ment déserté le Top 100.

• Lleyton Hewitt. Le plus précoce de tous, révélé par sa vic­toire à Adélaïde en 1998, dans ce qui était alors son tout pre­mi­er tour­noi pro­fes­sion­nel. Il avait 16 ans et 10 mois et bat­tait en cours de route Andre Agas­si ainsi que ses aînés australiens Stol­tenberg, Wood­forde et Drap­er.
• Marat Safin. On le découv­re à 18 ans, quand il éjecte Agas­si et Kuert­en de Roland-Garros 1998. Sa carrière est lancée.
• Roger Feder­er. Révélé en 1999, à 18 ans, quand il bat le N°4 mon­di­al Car­los Moya à Mar­seil­le. Il per­sis­te et signe en jouant aussi des quarts de fin­ale à Rot­terdam, Bâle et une demie à Vien­ne.
• Andy Rod­dick. Révélé en 2000 : alors qu’il joue en­core chez les juniors, il met à pro­fit une wild-card à Was­hington pour battre Kucera et San­toro. Il con­fir­mera dès le début 2001 en sor­tant Sampras à Miami et en gag­nant deux tour­nois en quel­ques semaines. Il a 18 ans.
• Juan Car­los Fer­rero. « Juan­qui » se révèle dès sa première saison pro­fes­sion­nelle, en 1999, re­mpor­tant le tour­noi de Major­que. Il con­fir­me de suite après ce pre­mi­er fait de gloire. Il n’a en­core que 19 ans.
• Guil­lermo Coria. Il ex­plose en 2001, à 19 ans : vain­queur à Vina del Mar, demi-finaliste à Monte-Carlo.
• David Nal­bandian. Plus jeune de douze jours que Guil­lermo Coria, il décolle peu de temps après son com­pat­riote : 2001, 19 ans, demi-finales à Umag, Sopot, fin­ale à Paler­me, troisiè­me tour à l’US Open.
• Fer­nando Gon­zalez. Les mor­dus de ten­nis le découv­rent l’année de ses 20 ans, quand il gagne le tour­noi d’Or­lando à la faveur d’un tab­leau dégagé (un seul joueur classé Top 100 en cinq matchs : Nicolas Massu, 89e). Mais l’envol réel, c’est 2002 : vain­queur à Vina del Mar, demi-finaliste à Cin­cinnati, quart de fin­alis­te à l’US Open. Il a 22 ans.
• Nikolay Davyden­ko. Un pro­fil de tar­dif. Pro­fes­sion­nel en 1999, il at­tend 2001 pour jouer ses pre­mi­ers quarts de fin­ale dans des tour­nois peu côtés. Mais c’est réel­le­ment en 2003 qu’il décolle, vain­queur à Adélaïde et Es­toril, puis fin­alis­te à Sankt Poelt­en : il s’apprête à fêter ses 22 ans !

Si l’on étend l’étude à quel­ques joueurs des années 1990 (au-delà ce ne serait pas forcément très per­tinent, le monde du ten­nis ayant par trop changé en­tretemps) et que l’on prend le parti pris de ne re­gard­er que les multi-vainqueurs en Grand chelem de la décen­nie, le con­stat de­meure similaire :

• Andre Agas­si. Forcément le plus précoce de tous, révélé dès 16/17 ans à la faveur de quarts et demi-finales à Strat­ton Moutain, Tokyo ou Séoul. Il gagne son pre­mi­er tour­noi, Itaparica, à 17 ans. A 18 ans, il sera Top 10.
• Pete Sampras. Un précoce égale­ment, révélé dès 17/18 ans par des quarts ou demi-finales à Schenec­tady, Détroit, Adélaïde. A 19 ans, il gagne l’US Open.
• Jim Co­uri­er. Découvert à 18 ans avec des demi-finales à Char­leston et Stockholm.
• Sergi Bruguera. Découvert en 1989, à 18 ans, par une demi-finale à Rome et un huitième à Roland-Garros.
• Ev­gueni Kafel­nikov. Révélé à 20 ans, en 1994, sor­tant quasi­ment de nulle part pour gagn­er deux tour­nois (Adélaïde et Co­pen­hague) et faire fin­ale à Ham­bourg.
• Pat­rick Raft­er. Passé pro­fes­sion­nel à seule­ment 18 ans, il se man­ifes­te au plus haut niveau en 1993 : troisiè­me tour à Wimbledon (un set pris au tenant du titre Andre Agas­si), demi-finale à In­dianapolis (bat le tout récent N°1 mon­di­al Pete Sampras). Il a alors 20 ans bien tassés… et at­tendra pre­sque 25 ans pour jouer sa première demi-finale majeure et re­mport­er dans la foulée son pre­mi­er Grand chelem !
• Gus­tavo Kuert­en. Un peu le même pro­fil que Raft­er pour le pas­sage tar­dif chez les pros (19 ans !). An­onyme pre­sque com­plet (un quart à Bucarest fin 1996 et des de­rni­ers carrés en Chal­leng­ers) jusqu’à sa vic­toire à Roland-Garros. Comme Raft­er, il est à mi-chemin entre 20 et 21 ans.

On s’en serait un peu douté, mais ça va mieux en le dis­ant : la tranche 18/20 ans est donc claire­ment l’âge clé. Les ex­cep­tions de jeunes hyper-précoces (Agas­si ou Nadal, révélés à 17 ans à peine) ou de tar­difs (Raft­er ou Kuert­en, révélés alors qu’ils s’ac­heminent douce­ment vers leurs 21 ans) ne sont just­e­ment que des ex­cep­tions. Avant 18 ans le ris­que de « bur­nout » et de carrière in­ac­hevée de­meure énorme (Carlsson, Arias, Perez-Roland voire Krickstein ou un cer­tain Ric­hard G. s’il con­tinue en ce sens). Après 21 ans, il faud­ra alors se con­tent­er de miet­tes, plus ou moins co­pieuses selon les époques : une demi-finale en Grand chelem, un titre en Mast­er 1000, un Mast­ers pour Davyden­ko… voire au bout du bout peut-être un Grand chelem en cas d’alig­ne­ment des étoiles (Nikolay ?).

Qu’en con­clure ? Qu’en ter­mes d’âge, de poten­tiels et d’états de ser­vice ef­fectifs, les très gros poten­tiels de la généra­tion 90/92 re­stent Tomic, Di­mit­rov et Har­rison. Rien n’a donc changé de­puis leurs primes années. A suiv­re toutefois Berta et Fer­nandes, qui ne se sont pas en­core frottés à la dure vie du cir­cuit pro­fes­sion­nelle ; une sur­pr­ise sen­sation­nelle n’est pas à l’ordre du jour, mais si mince soit-elle la pro­babilité n’est pas à ex­clure. A 17 ans, ces cinq-là sont toujours lar­ge­ment dans les temps de pas­sage de leurs pre­stigieux aînés et ont en­core gros­so modo un an de­vant eux pour réalis­er leurs pre­mi­ers faits de gloire.
Parmi les 19 ans, plus âgés de deux ans et pour­tant à peine mieux classés, la pro­blématique est un peu différente : s’ils veulent s’imagin­er un avenir glorieux, il va fal­loir im­pérative­ment montr­er qu’ils en ont dans le ventre lors des douze pro­chains mois. En­suite il sera toujours pos­sible de faire une belle carrière, mais il ne faud­ra plus rêver à un de­stin de multi-vainqueur de Grand chelem…

Mais dans l’en­semble, ces gamins sont toujours dans les temps. Sans doute est-nous qui avons le viseur en­core per­turbé par la cuvée 1985/87, qui nous a of­fert quel­ques crus précoces (Nadal, Gas­quet,voire Djokovic). Ceux-là étant là de­puis longtemps, la tranche des Be­ran­kis, De Bakk­er, Young, Be­st­er… n’ayant rien montré, l’impress­ion est réelle d’être de­vant un clas­se­ment mon­fi­al figé. Ce qui n’est pas tout à fait faux et per­met notam­ment à une flopée de pre­sque tren­tenaires de toujours se main­tenir – voire de re­venir – en haut de l’af­fiche (Feder­er, Rod­dick, Fer­rero, Ljubicic, Hewitt et Haas avant leurs énièmes bles­sures…).
Mais il faut in­vers­er le miroir et se rap­pel­er que la précocité n’est pas une règle. Ce sont bien les cas Gas­quet ou Nadal qui sont ex­cep­tion­nels, et non les aut­res qui traînent à ar­riv­er. En re­vanche, ce qui est assez éton­nant, c’est qu’aucun de ces mômes ne se démar­que en ar­rivant plus vite que les aut­res au top. Les 1970/72 ont eu leur Agas­si, les 80/82 ont eu leur Hewitt, les 1985/87 ont eu Gas­quet et Nadal… Sauf ex­plos­ion de Tomic ou Har­rison cette année, per­son­ne ne semble as­sum­er ce rôle chez les 1990/92. Mais cette re­mar­que de­meure plus du re­gistre de l’anec­dote qu’autre chose.

Quel­les ob­ser­va­tions à tirer de cette étude…

• D’abord que cette généra­tion est bien moins stéréotypée que ce qu’on pour­rait craindre : des ter­riens (del Bonis, Boluda, Marti), des aficionados du gazon (Har­rison, Kon­tin­en, Brit­ton) et du jeu au filet (Kon­tin­en, Brit­ton), des gauch­ers (del Bonis, Eys­seric), des re­v­ers à une main (Di­mit­rov, Kon­tin­en, Marti) …

• Sur un thème extérieur à l’ar­ticle, notons que la Coupe Davis n’a pas fini de faire étalage de son épar­pille­ment des meil­leurs : Di­mit­rov, Bhambri, Kon­tin­en, en voilà trois de plus qui pour­raient s’ajout­er à la liste des stars (Mur­ray, Baghdatis, Gul­bis…) traînant leur peine d’es­seulés dans les di­vis­ions in­férieures de la com­péti­tion. On notera en para­llèle que tous les pays phares du ten­nis, sans ex­cep­tion, ont des raisons d’espérer : Australie (qui avec neuf joueurs de moins de 22 ans dans le Top 300 présente le plus gros poten­tiel sur un plan col­lec­tif), Etats-Unis, Fran­ce, Suède, Es­pagne, Ar­gentine, Rus­sie…

… et quel­ques pis­tes pour réflex­ion pour ter­min­er :

• Dans une société où l’adoles­cent re­ntre de plus en plus tard dans l’âge adul­te (études à ral­longe, avec pour cor­ol­laire l’envol du nid famili­al bien souvent re­poussé au-delà de 25 ans), faut-il s’étonn­er que le ten­nis peine à nous donn­er des champ­ions ac­complis très tôt ? Sans doute pouvons-nous nous préparer à ce que les re­cords de la catégorie étab­lis par Chang, Be­ck­er et Wiland­er tien­nent en­core longtemps.

• On re­mar­que aussi une prud­ence extrême de la part des en­viron­ne­ments (famil­les, co­achs) des jeunes pous­ses. Tout le monde bi­chon­ne ses petits jeunes par crain­te de les voir grillés trop vite. Même ton­ton Nick, qui de­puis son camp militaire de Floride s’oc­cupe de Bhambri et Krajinovic, les lais­se aller à leur rythme… ce qui n’est pas on en con­viendra dans les habitudes de la maison. Plus générale­ment, quel­le que soit la stratégie adoptée – la fréquen­ta­tion ex­clusive du cir­cuit junior comme Berta ou l’appren­tissage pro­gres­sif chez les grands comme Har­rison – la for­ma­tion se fait petit pas par petit pas. Peut-être faut-il voir là une con­séqu­ence des crashs re­ten­tissants vécus ces dernières années par des gamins qui de­vaient tout gagn­er (Donald Young, Al­exandre Sidoren­ko, Philipp Be­st­er…), pour qui le pas­sage chez les pro­fes­sion­nels a représenté l’équivalent d’une porte claquée en pleine figure. Ces précédents en­core frais dans les esprits ont du coup rendu les éducateurs prudents, leur faisant se rap­pel­er qu’avant d’être un joueur de ten­nis leur in­ter­locuteur est un adoles­cent… Une carrière se con­struit sur le très long terme, mais peut se détruire en deux temps, trois mouve­ments. Donc mieux vaut ne pas précipit­er les choses.

• Et puis il faut simple­ment re­mar­qu­er que le niveau ne cesse de s’élever au som­met de la pyramide et que, là où l’élite se re­streig­nait au seul Top 100 il y a en­core peu de temps, elle s’est aujourd’hui éten­due aux 200 meil­leurs, voire mieux… Quel­le élite, me direz-vous ? Celle des joueurs ayant ar­penté à un mo­ment ou un autre les tour­nois du cir­cuit prin­cip­al et qui savent donc ce qu’est le haut niveau. On ne com­pte plus les an­ciens mem­bres du Top 30 tombés en page 2 du « Rank­ing ATP ». Un œil sur ce clas­se­ment suf­fit d’ail­leurs à se faire une idée quant à la valeur de cette secon­de di­vis­ion du ten­nis : Nicolas Massu, Robby Ginep­ri, Dominik Hrbaty, Taylor Dent, Stefan Koubek, Nicolas Lapentti, Nicolas Kief­er, Filip­po Volandri, Gil­les Mull­er, Kris­tof Vlieg­en… Dif­ficile dès lors pour un môme sans bagage de se faire une place au milieu de ces types aussi ex­périmentés que morts de faim. Ne reste plus qu’à ob­serv­er et at­tendre ceux qui réus­siront à grimp­er tout en haut de la hié­rarchie…

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987 Responses to La relève… ma, qué relève !?

  1. Cochran 1 mai 2010 at 18:03

    L’inconnue majeur pour ce 3ième set résidera dans le physique de Neness. S’il baisse un peu son % de première, même de 10%, cela va devenir compliqué, étant donné ses stats médiocres sur les points remportés sur seconde balle.
    En tout cas, étonnantes le nombre de fautes directes de Nadal sur ce set.

  2. DIANA 1 mai 2010 at 18:03

    SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSet :)

    Bravo Ernest, je suis fière de toi, tu n’as pas tremblé en servant pour le set, tu apprends vite, entre mardi et samedi, que de chemin parcouru :mrgreen:

  3. Damien 1 mai 2010 at 18:04

    En tout cas Gulbis fait le match parfait au service: quelle patate en 1ere, et en plus il la passe très souvent.

  4. Cédric D 1 mai 2010 at 18:04

    Finalement arrive le moment que tous attendaient un peu, quelquechose qui ressemble à de l’incertitude durant un match de Nadal cette saison sur TB…

  5. DIANA 1 mai 2010 at 18:05

    7/16 : stats de points gagnés par Nadal sur sa seconde : étonnant, non?

  6. MarieJo 1 mai 2010 at 18:05

    bah je dois filer au taff :(
    bon, on peut déjà attribuer à gulbis le statut de meilleur terrien face à nadal cette saison en gagnant un set, c’est mérité, il joue presque de mieux en mieux à chaque tour.
    vamos rafa !

    • DIANA 1 mai 2010 at 18:06

      Bon courage Marie-Jo en ce jour de la fête du travail, tu bosses toi???

    • Damien 1 mai 2010 at 18:08

      Bon courage à toi MarieJo !

    • MarieJo 1 mai 2010 at 18:09

      les aéroports ne ferment pas, malgré les provocations des volcans… allez bon match !

  7. David 1 mai 2010 at 18:07

    Nadal jette les mêmes regards à son clan que lors de son match de Miami face à Roddick.

  8. Franck-V 1 mai 2010 at 18:10

    Gulbis fait beaucoup de fautes mais pas du tout provoquées, j’ai l’impression que le lift nadalien ne le gène absolument pas.

    • DIANA 1 mai 2010 at 18:14

      On va dire qu’il en a pris la mesure au fur et à mesure que le match se déroulait :)

  9. hamtaro 1 mai 2010 at 18:16

    comme contre stan je pense que rafa trouvera son salut dans les variations et la montée au filet…

  10. DIANA 1 mai 2010 at 18:17

    Quand je pense que les organisateurs de Miami ne lui ont même pas filé une wild-card :oops:

    • hamtaro 1 mai 2010 at 18:27

      grave ils avaient preferé donner ça à moya qui avait abandonné pfff!!!!!

  11. Valentin 1 mai 2010 at 18:21

    Gulbis commence vraiment à la jouer facile, attention à ne pas sortir du match.

    Hors-sujet, allez le Stade!! Il faut tenir!

  12. Franck-V 1 mai 2010 at 18:23

    Il est épatant ce garçon, il lâche ses coups sans calcul, on pourrait le soupçonner d’être un bombardier de fond de court seulement s’il n’était doué d’un si beau touché.
    Absence encore de plan tactique pour le moment mais quel régal!

    Nadal devrait quand même justement passer grâce à ça et à son abnégation, mais ça nous change des purges de ses matchs précédents.

    Je ne crois pas que Gulbis a un problème pour conclure (cf. ses bdm) c’est son jeu qui est comme ça!

    • Cédric D 1 mai 2010 at 18:30

      Là où je vois quand même un semblant de tactique, c’est dans sa volonté de jouer bcp d’amortie. Il faut juste q’il apprenne à mieux doser le parpaing parfois.

  13. Franck-V 1 mai 2010 at 18:25

    Toutefois, surprenant de voir Nadal accroché face à un joueur qui lui fait tant de cadeaux.

    • hamtaro 1 mai 2010 at 18:28

      parce que lui même est très généreux aujourd’hui

  14. Thomas 1 mai 2010 at 18:27

    C’est quoi cette blague?? Il y a un DJ au bord du court qui met de la musique durant les points??

    • DIANA 1 mai 2010 at 18:29

      Nadal peu remercier les Dieux romains, il était mal engagé sur cet échange

  15. Cochran 1 mai 2010 at 18:31

    Voilà, Rafa s’en tire grâce à des cadeaux 5 étoiles. Il doit encore mûrir mais s’il garde le cap, il va faire mal le gulbis

    • Quentin 1 mai 2010 at 18:38

      « Rafa s’en tire »
      :?: Il n’est pas encore tiré d’affaire, le Rafa :!:

      • Cochran 1 mai 2010 at 18:42

        si si ! Je vois le match 30 min à l’avance, c’est plié !

  16. Franck-V 1 mai 2010 at 18:37

    Il sait vendanger les bdm..mais aussi comment jouer les bdbreak..

  17. hamtaro 1 mai 2010 at 18:38

    les gens qui se plaignaient du temps que rafa prend pour servir
    ne se plaignent pas du temps que gulbis prend bizarre…

    • Valentin 1 mai 2010 at 18:39

      Peut-être le côté systématique de la chose joue un peu…

  18. Thomas 1 mai 2010 at 18:39

    Il remporte le jeu, en ayant été mené 0-40, et en sauvant 4 balles de break. Son reproche principal était un mental en carton ??

  19. DIANA 1 mai 2010 at 18:39

    C’est pas CK qui nous disait que Gulbis n’avait pas de metal ? Belle analyse de sa part, en effet :) car mené 0/40, il n’a pas tremblé le petit letton :mrgreen:

    • hamtaro 1 mai 2010 at 18:43

      ck??? mais ce n’est pas la première fois qu’il revient dans ce tournoi en étant mené sur son service,

      • Franck-V 1 mai 2010 at 18:45

        pedro

    • Nath 1 mai 2010 at 18:45

      « C’est pas CK qui nous disait que Gulbis n’avait pas de metal ? »
      Bah je pense qu’il avait raison, Gulbis, c’est pas Robocop quand même :mrgreen:

      Je reste, je veux voir la suite :P

  20. Nath 1 mai 2010 at 18:41

    Quel que soit le résultat de ce match, il se pourrait que son parcours l’encourage à travailler le Gulbis. C’est tout le mal que je lui souhaite :)

  21. Valentin 1 mai 2010 at 18:42

    Cette manière de filmer le juge de ligne qui a fait une erreur d’un mm… Y a des paires de baffes qui se perdent.

    • DIANA 1 mai 2010 at 18:44

      tout à fait d’accord.

      Sur Sport + ils critiquent le coaching pour Gulbis, mais ne disent rien sur le temps pris pour servir :oops:

      • hamtaro 1 mai 2010 at 18:53

        oui c’est abusé ce truc de juge de ligne et maintenant c’est fait systématiquement

  22. Thomas 1 mai 2010 at 18:43

    ?? Bizarre ce sur quoi l’on tombe, lorsque l’on tape « Gulbis » sur google. Autre chose que du tennis.

    • hamtaro 1 mai 2010 at 18:44

      on tombe sur une golfeuse c’est ça???

      • Thomas 1 mai 2010 at 18:47

        Pas spécialement habillé la golfeuse.

      • Ulysse 1 mai 2010 at 18:55

        Si jamais il gagne ce match il va monter en rang dans Google. C’est encore peu probable. Nadal a du métier.

  23. Franck-V 1 mai 2010 at 18:49

    5 bdb sauvées.. pas l’autre qui les vendange, waoww

  24. DIANA 1 mai 2010 at 18:50

    Vous le trouvez chien fou, le Gulbis aujourd’hui?????? Moi, non :)

  25. Jean 1 mai 2010 at 18:50

    Gulbis est assez vintage, il me fait penser à Brigitte Lahaie (comprenne qui pourra).

    • Franck-V 1 mai 2010 at 18:53

      Oui, oui, on est en plein Ljubicic actuellement :-)

      • Jean 1 mai 2010 at 18:53

        Oui.

      • hamtaro 1 mai 2010 at 18:54

        moi pas comprendre c’est qui lahaie???

    • DIANA 1 mai 2010 at 18:56

      Je t’enverrai un DVD :mrgreen:

    • Ulysse 1 mai 2010 at 19:10

      On a compris Jean. C’est le coté brousailleux qui fait ça.

  26. Ulysse 1 mai 2010 at 18:53

    Il y quelques points d’anthologie complètement enthousiasmants dans ce match. Entrelardés de grand n’importe quoi. C’est déroutant.
    L’impression principale reste que c’est pour moi le meilleur match de la saison de terre jusqu’à présent.

    • hamtaro 1 mai 2010 at 19:04

      c’est vrai??? à mc le match youzvs nalby n’était pas mal du tout, de même que le verdasco vs djoko hier

  27. DIANA 1 mai 2010 at 18:54

    50 winners pour 17 à Nadal, c’est qui qui donne une leçon de tennis là????

    • hamtaro 1 mai 2010 at 19:02

      leur style de jeu étant différents c’est normal non???

    • Coach Kévinovitch 1 mai 2010 at 19:03

      Nadal, car il montre à Gulbis que ce sont les points importants qui font la différence!!

  28. Cochran 1 mai 2010 at 18:56

    Il a raison d’utiliser l’amortie Neness, mais pas sur chaque balle, ça devient n’importe quoi…

  29. Valentin 1 mai 2010 at 18:58

    Gulbis cède peu à peu en revers quand même, et Gulbis est de moins en moins inspiré (les fameuses amorties)… 0-30, à deux points du match.

  30. Cochran 1 mai 2010 at 18:59

    Le match de référence qu’il fallait à Rafa pour regagner de la confiance ?
    En tout cas, remporter un match avec 3 moins de winners que celle du vaincu, ça fait bizarre…

  31. Thomas 1 mai 2010 at 19:00

    Dommage.

  32. hamtaro 1 mai 2010 at 19:01

    :cry: :cry: ce sont des pleurs de joie et de tristesse

  33. Coach Kévinovitch 1 mai 2010 at 19:02

    Ben c’est fini!!

    Ben je crois que tout le monde est content, non? Gulbis a tout fait et ça a donné le meilleur match du printemps!!!

    Bon Ernests, de grâce, continue sur ta lancée!! Je veux te voir à Londres en fin d’année!! C’est limite pas moral si un joueur comme toi n’est pas dans les 10!!

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