Tennis-JO : Les amants déchirés

By  | 21 juillet 2012 | Filed under: Histoire

D’aucuns préten­dent que le ten­nis n’a pas sa place aux Jeux Olym­piques. Le ten­nis n’aurait pas be­soin des JO car il possède déjà ses pro­pres gran­des com­péti­tions médiatiques et les Jeux se por­teraient comme un char­me sans le ten­nis, puis­qu’ils sont la com­péti­tion majeure pour la plupart des sports : que seraient en effet l’athlétisme, le judo ou le kayak sans la grand messe spor­tive quad­rien­nale ?

Le ten­nis et les Jeux Olym­piques sont en fait deux amants, aux per­son­nalités sans doute un peu trop for­tes…

Les amants fougueux

Pour tordre le coup à une idée fort répan­due, re­ntrons di­rec­te­ment dans le vif du sujet : n’en dépla­ise aux détrac­teurs du co­u­ple Jeux - Ten­nis, ce sport est l’une des plus an­cien­nes dis­cip­lines olym­piques puis­qu’il fut tout simple­ment l’un des… neuf sports pro­grammés lors des premières Olym­piades de l’ère moder­ne, or­ganisés à Athènes en 1896. Ce seul fait donne déjà une forte légitimité à la com­péti­tion ten­nistique au sein des Jeux. Tre­ize joueurs se sont alors dis­puté les médail­les du sim­ple et du doub­le ; et c’est, comme de bien en­ten­du, un An­glais du nom de John P. Boland qui re­mpor­te la première médail­le d’or olym­pique en ten­nis. A noter qu’il réussit même le doublé, as­socié à un Al­lemand (F. Traunet).

Lors des chaotiques Jeux de Paris en 1900 (étalés sur 5 mois ; ig­noran­ce de cer­tains athlètes d’avoir par­ticipé à des Jeux Olym­piques !), deux com­péti­tions ten­nistiques s’ajoutent au pro­gram­me : le sim­ple dame et le doub­le mixte. Plus im­por­tant, contra­ire­ment à l’édi­tion précédente, cette fois, tous les « meil­leurs mon­diaux » sont présents. Et les An­glais raf­lent une fois en­core la mise, les frères Doher­ty em­poc­hant notam­ment 4 médail­les d’or !

Les JO vont alors connaître un cafouil­lage : l’édi­tion de 1904, à New York, se révèle décevan­te, car les Européens ne font pas le voyage ; les Américains en pro­fitent pour trust­er les tit­res, notam­ment en ten­nis où Wright s’im­pose, en sim­ple comme en doub­le (il n’y a pas de com­péti­tion féminine).

Après deux édi­tions décevan­tes, le CIO décide d’or­ganis­er de nouveaux Jeux à Athènes en 1906 ; c’est le français Max De­cugis qui en pro­fite en ten­nis (sim­ple et doub­le)… mais pas pour très longtemps puis­qu’­en 1910, le CIO décide d’in­valid­er cette édi­tion des Jeux Olym­piques et tous les résul­tats sont annulés !

1908 voit l’introduc­tion d’une nouveauté, avec l’or­ganisa­tion d’un deuxième tour­noi olym­pique de ten­nis : à Londres, un tour­noi tradition­nel est or­ganisé sur gazon tan­dis qu’un second tour­noi a lieu en salle (serait-ce le pre­mi­er tour­noi in­door ?). Au total, 6 tour­nois sont or­ganisés et les Britan­niques re­mpor­tent notam­ment les 4 médail­les d’or des com­péti­tions de sim­ple.

A Stockholm en 1912, l’idée est con­servée ; comme, en plus, il y est réintroduit la com­péti­tion de doub­le mixte, de très nombreuses médail­les sont décernées en ten­nis durant ces Jeux Olym­piques (8 com­péti­tions). D’une cer­taine manière, c’est aussi une forme de re­con­nais­sance olym­pique en­v­ers ce sport.

Après guer­re, les Jeux de 1920 re­steront comme une édi­tion par­ticuliè­re pour le ten­nis : d’une part, c’est la première fois qu’un tour­noi de doub­le dames est or­ganisé ; d’autre part, sur­tout, c’est la star du ten­nis mon­di­al, Suzan­ne Lengl­en, qui s’im­pose. La légitimité du ten­nis aux JO ne fait alors pas un pli : il a été de toutes les édi­tions olym­piques, il n’a cessé de gagn­er en im­por­tance et les meil­leurs joueurs du monde s’y im­posent.

Un di­vor­ce douloureux

Hélas, Paris 1924 sera une édi­tion his­torique­ment tri­ste­ment décisive pour le ten­nis olym­pique. En effet, alors que l’or­ganisa­tion des Jeux est une réus­site, le tour­noi de ten­nis – dominé par les Américains avec le tradition­nel doublé simple-double – vire à la farce : les ar­bitres lais­sent re­ntr­er des spec­tateurs dans le stade pen­dant les échan­ges pour pre­ndre des photos ! La Fédéra­tion in­ter­nationale de Lawn-tennis réagit for­te­ment en de­man­dant au CIO de trait­er le ten­nis avec plus d’égard à l’avenir.

S’en­suit une ter­rible guer­re de cloch­ers. Les deux or­ganisa­tions ne sont pas d’ac­cord sur les règles d’amateuris­me con­cer­nant le ten­nis et le CIO, excédé, ose l’im­pens­able : il de­man­de à la Fédéra­tion In­ter­nationale de Lawn-tennis de… sup­prim­er le tour­noi de Wimbledon en année olym­pique ! En effet, le plus vieux tour­noi du monde se joue une semaine avant le début des Jeux et be­aucoup de joueurs ne font pas le voyage. La Fédéra­tion In­ter­nationale es­time que cette pro­posi­tion est ir­réalis­able et elle décide, tout simple­ment, de ne plus par­ticip­er aux Jeux Olym­piques. Le CIO tente de récupérer la main en ex­cluant le ten­nis du giron olym­pique. Chacun cam­pant sur ses posi­tions, c’est le début d’une lon­gue période sombre pour le co­u­ple.

Alors qu’il fut l’un des neuf pre­mi­ers sports olym­piques, alors qu’il par­ticipa à toutes les Olym­piades entre 1896 et 1924 (y com­pris les vrais-faux Jeux de 1906), alors que le tour­noi olym­pique gag­nait en ampleur à chaque édi­tion, le ten­nis se retro­uve banni : le di­alogue ne fonction­ne plus dans le co­u­ple, chacun se re­nvoie la balle et la faute et l’amer­tume de­vient trop im­por­tante. Le di­vor­ce est con­sommé.

Dans une uchronie, on pour­rait s’in­terrog­er sur ce que serait de­venu le ten­nis s’il avait décidé d’ac­cept­er la pro­posi­tion du CIO. Quel­les seraient les valeurs re­spec­tives des Grands chelems et des Jeux Olym­piques ? Toutefois, le fait même que la Fédéra­tion In­ter­nationale ait refusé cette pro­posi­tion accrédite la thèse selon laquel­le le ten­nis n’avait pas be­soin de Jeux pour se développ­er.

Nouvel­les fian­çail­les

Après de très nombreuses années passées loin de l’autre, sans doute à se re­gard­er en chiens de faïence, le ten­nis et les Jeux Olym­piques vont finir par se rapproch­er à nouveau. Comme un co­u­ple se re­ndant com­pte qu’il payait moins d’impôts lorsqu’il était marié, la Fédéra­tion In­ter­nationale de Ten­nis et le Comité In­ter­nation­al Olym­pique ver­ront un intérêt com­mun à s’unir à nouveau.

Une ten­tative con­finant au ridicule est en­trepr­ise à Mexico en 1968 : les pros n’y sont pas auto­risés et, étran­ge­ment, pour toutes les cat­égo­ries de jeu, deux tour­nois sont or­ganisés, l’un of­ficiel à Guadalajara et l’autre of­ficieux à Mexico ; le Mexicain Osuna en re­ssort d’ail­leurs avec des médail­les dans les deux com­péti­tions ! Dans la vers­ion of­ficiel­le, c’est San­tana qui re­mpor­te l’or en fin­ale de­vant son com­pat­riote Oran­tes. Plus que le tour­noi toutefois, ce sont bien les an­ec­dotes qui sont savoureuses sur cette première récon­cilia­tion. Ainsi, seule­ment 5 paires de doub­les dames sont in­scrites (ou com­ment ob­tenir une médail­le olym­pique facile­ment) ; de plus, ces paires ne sont pas néces­saire­ment nationales… Bref, tout cela n’est pas très sérieux (quel­ques très brèves im­ages ici, dès 7mn40), le mari est en­core trop volage et il n’y a pas de re­mariage en vue.

C’est Philip­pe Chat­ri­er, le tout-puissant président de la Fédéra­tion in­ter­nationale de ten­nis qui va re­lanc­er, à la fin des années 70, l’idée d’une adhésion de son sport au mouve­ment olym­pique. A cette période, sous l’im­puls­ion de Björn Borg, le ten­nis est de­venu un sport majeur. Il jouit ainsi d’un levi­er de pre­ss­ion in­téres­sant vis-à-vis du CIO.

Les démarches de Chat­ri­er ab­outis­sent en 1981, lorsque le congrès du comité olym­pique décide de réintégrer le ten­nis dans le giron olym­pique, d’abord comme sport de démonstra­tion pour les Jeux de Los An­geles prévus en 1984. Il faut dire que tout le monde y gagne : le CIO voit re­venir l’un des sports his­toriques des JO, un sport qui, de plus, est de­venu majeur grâce à une star venue de Suède ; la FIT, quant à elle, y voit la pos­sibilité de développ­er le sport, de « l’in­ternationalis­er », notam­ment en per­met­tant aux fédéra­tions nationales de touch­er des sub­ven­tions étatiques que seules les dis­cip­lines olym­piques ob­tien­nent. Les bans sont donc publiés.

Après 64 ans d’abs­ence – 12 édi­tions – le ten­nis re­fait enfin une « vraie » ap­pari­tion aux Jeux Olym­piques, en tant que sport de démonstra­tion (comme si le ten­nis n’avait pas déjà fait ses pre­uves…). Quat­re tour­nois sont or­ganisés: sim­ples mes­sieurs et dames ; doub­les mes­sieurs et dames. Les pros y sont auto­risés mais… seule­ment s’ils ont moins de vingt ans. A ce petit jeu, ce sont deux futurs n°1 mon­diaux qui s’im­posent : Stefan Ed­berg et Stef­fi Graf, deux fu­tures légen­des du jeu. Voilà donc, a post­eriori, une bien beau re­tour du ten­nis olym­pique, qui retro­uve ainsi quel­ques lettres de nob­lesse.

En 1988, à Séoul, le ten­nis est enfin un sport of­ficiel­le­ment olym­pique. Les meil­leurs joueurs répon­dent présents bien que ni ar­gent ni points ATP ne soient dis­tribués : c’est la pre­uve que l’idéal olym­pique possède sa pro­pre aura, y com­pris pour les joueurs et joueuses pro­fes­sion­nels. Stef­fi Graf en pro­fite pour agrément­er son Grand Chelem d’une médail­le d’or (les JO se déroulant dans la foulée de l’US Open) con­tre Sabatini ; elle réussit ainsi, sans doute, la plus belle année ten­nistique toutes époques et toutes cat­égo­ries con­fon­dues (la balle de match). Chez les hom­mes, c’est « le chat » Mecir qui signe la plus belle ligne de son pal­marès, hélas vier­ge de tout Majeur.

C’est sur la terre bat­tue que les meil­leurs joueurs du monde en découd­ront pour l’attribu­tion des médail­les en 1992 à Bar­celone. Face à l’ar­mada es­pagnole, c’est l’inénarr­able Suis­se Marc Ros­set qui l’em­porte, comme raconté dans cet ar­ticle (et vidéo ici).

Ces deux premières édi­tions of­ficiel­les après la réintroduc­tion du ten­nis se sont par­faite­ment déroulées : les meil­leurs étaient présents et motivés, les matchs au meil­leur des 5 man­ches ont été souvent haletants et les vain­queurs méritants. Rien ne lais­se donc présager les problèmes que re­ncontrera le co­u­ple JO - Ten­nis.

Il n’y a pas d’amour heureux

Car à At­lanta, en 1996, les six pre­mi­ers mon­diaux décident de ne pas par­ticip­er aux JO ! Privilégiant leur carrière per­son­nelle, leurs points à défendre ou leur porte-monnaie, ils se re­fusent à al­our­dir leur calendri­er pour une com­péti­tion – pour­tant allégée avec désor­mais des matchs en deux sets gag­nants – dont l’intérêt est es­sentiel­le­ment pat­riotique. Alors que la médail­le d’or olym­pique de­vrait re­présent­er le sum­mum de la carrière d’un spor­tif, elle se retro­uve snobée par les meil­leurs joueurs de la planète : c’est un vérit­able coup dur pour la crédibilité de cette com­péti­tion. Pour « sauv­er les meub­les », tout est fait pour écrire une vérit­able « suc­cess story » dont les Américains raf­folent : la rédemp­tion d’Agas­si, son re­tour au 1er plan qu’on veut co­uronn­er. A tout prix. Même à celui de toute morale ou équité spor­tive : en demi-finale, con­tre Wayne Fer­reira, quel­ques er­reurs d’ar­bitrage émail­lent la par­tie, toujours en faveur de Dédé ; sur­tout, dans une fin de match au co­uteau, Fer­reira se retro­uve monumen­tale­ment floué. Dans un jeu in­ter­min­able, une balle d’Agas­si sort de plusieurs cen­timètres – comme le démontrera la caméra placée dans le pro­lon­ge­ment de la ligne, ancêtre du hawk eye – ce que ni le juge de ligne, ni l’ar­bitre ne semblent avoir vu. Quel­ques points plus tard, le jeu est en poche. Agas­si s’im­pose 7-5 au 3e set et ne lais­sera pas pass­er l’oc­cas­ion con­tre Bruguera en fin­ale. Pen­dant le reste de sa carrière, Agas­si bran­dira cette médail­le d’or pour démontr­er à quel point son pal­marès est com­plet ; en cela, il a été le meil­leur pan­neau pub­licitaire pour donn­er un cer­tain pre­stige au ten­nis olym­pique. Mais c’est un peu la poule et l’œuf : est-ce Agas­si qui don­nait du pre­stige aux JO ou l’in­verse ? Plus per­fide­ment, on peut même se de­mand­er si Agas­si n’a pas sur­exploité cette médail­le d’or, gagnée un peu au rabais, pour se mettre lui-même en avant vis-à-vis de son meil­leur en­nemi Sampras.

L’édi­tion 2000 con­fir­me le man­que d’intérêt des meil­leurs pour les Jeux. Ceux-ci récla­ment une dota­tion de points ATP pour ce tour­noi. Après une lon­gue batail­le, ils ob­tien­nent gain de cause : 400 points seront attribués au vain­queur (à une époque où une vic­toire en Grand chelem en rap­portait 1000). Pas assez, toutefois, pour que le numéro 1 mon­di­al, Pete Sampras, ne se déplace jusqu’à Syd­ney. Le tenant du titre Andre Agas­si ne tient pas non plus à défendre son titre. Le récent vain­queur de l’US Open et numéro 2 mon­di­al Marat Safin fait, lui, bien le déplace­ment mais est balayé au pre­mi­er tour par sa bête noire San­toro. Autre poids lourd du cir­cuit, le Russe Kafel­nikov prétend ne pas y pre­ndre part – au point qu’il ne par­ticipe pas à la cérémonie d’ouver­ture – avant de se ravis­er. Bien lui en prend, puis­qu’il re­mpor­te l’or olym­pique, au bout de 5 sets in­ten­ses con­tre Tommy Haas que vous retro­uvez ici dans son in­tégralité. Un jeune Suis­se pro­met­teur, lui, échouera de peu dans l’ob­ten­tion d’une médail­le, per­dant les deux matchs – con­tre Haas et Di Pas­quale – qui auraient pu lui of­frir une breloque ; mais il n’a pas tout perdu pour autant, puis­qu’il y aura trouvé l’amour. Ce qui pour­rait pass­er pour une an­ec­dote aura pour­tant plus tard son im­por­tance dans la place occupée par le tour­noi olym­pique de ten­nis.

En effet, ce jeune Suis­se n’est autre que Roger Feder­er. Quat­re ans plus tard, il est le nouveau maître de la planète ten­nis. Numéro 1 mon­di­al bien établi, réalisant une saison ex­cep­tion­nelle, il n’a pas pour autant oublié les souvenirs de Syd­ney. A ses yeux, les JO sont à la fois syn­onyme de bon­heur, mais égale­ment d’échec. Et ce mauvais souvenir, il veut l’ef­fac­er : l’or olym­pique, en sim­ple ou en doub­le, est claire­ment son ob­jec­tif à Athènes et il le clame haut et fort. Comme le très sol­ide numéro 2 mon­di­al d’alors, Andy Rod­dick, tient le même dis­cours, les JO se retro­uvent valorisés auprès des suiveurs du ten­nis. C’est pour­tant un assez mauvais Feder­er qui évolue à Athènes : gêné par le vent, s’étant mis trop de pre­ss­ion, il tire la tête des mauvais jours, tant au pre­mi­er tour où il finit par se tirer pénib­le­ment des grif­fes de l’en­core in­con­nu Davyden­ko en trois sets, qu’au second tour où il est ter­rassé par un grand Tchèque 79e mon­di­al, 7-5 au 3e. Roger a claire­ment craqué dans les mo­ments chauds face à un jeune Tomas Be­rdych décomplexé. Et comme le sosie de Stifl­er se fait battre par Gon­zalez au 3e tour, le tour­noi est désor­mais ouvert. C’est un autre Chili­en, Nicolas Massu, qui en pro­fitera, s’im­posant sur le plagis­te Fish. Cette édi­tion, toutefois, mar­que une sorte de re­nouveau, tant les meil­leurs en ont fait un ob­jec­tif. Fin­ale­ment, elle re­ssemblera à celle de 1992 : les meil­leurs étaient là, motivés, mais ont été bat­tus par des out­sid­ers.

A Pékin en 2008, cet intérêt des meil­leurs est ô com­bi­en con­firmé, puis­que ce n’est ni plus ni moins que le tout nouveau numéro 1 mon­di­al qui l’em­porte : Rafael Nadal. En fin­ale, il s’im­pose con­tre Gon­zalez qui complète sa col­lec­tion de médail­les (l’or en doub­le en 2004, l’ar­gent en sim­ple en 2008 et le bron­ze en sim­ple en 2004). La dernière médail­le est ar­rachée par Djokovic, le numéro 3 mon­di­al. Comme, par ail­leurs, le numéro 2 mon­di­al Feder­er re­mpor­te l’or en doub­le aux côtés de son pote Stan, le pre­stige du tour­noi se retro­uve très net­te­ment à la haus­se : les 3 pre­mi­ers mon­diaux ont glané un métal, ce qui n’était jamais arrivé. Chacun des trois, d’ail­leurs, a son co­up­let à la bouc­he pour énon­c­er à quel point les JO sont à leurs yeux im­por­tants, même si Nadal – peut-être dans son humilité légen­daire – émet un petit bémol, énonçant qu’il plaçait ce tour­noi en 6e posi­tion, derrière les Grands chelems et le Mast­ers de fin d’année. Mais les lar­mes de Feder­er, champ­ion olym­pique pour­tant seule­ment de doub­le, con­fir­ment à quel point l’or olym­pique est im­por­tant aux yeux d’un spor­tif. Ces lar­mes seront d’ail­leurs, d’après Jac­ques Rogge, l’image de ces Jeux (hymne nation­al dès la 5e minute). Il semble loin, le temps où les 6 pre­mi­ers mon­diaux ne pre­naient pas même la peine de se déplac­er…

D’autant plus loin, d’ail­leurs, que l’édi­tion lon­donien­ne de 2012 pro­met d’être stratosphérique. D’une cer­taine manière, la bouc­le sera bouclée : c’était suite à une guer­re con­tre Wimbledon que le CIO avait décidé d’exclure le ten­nis des JO ; ce sera en ce lieu myt­hique même qu’aura lieu le tour­noi olym­pique de 2012. A n’en pas dout­er, aucun joueur ne peut sérieuse­ment désirer rater cet événe­ment ! Comme pour montr­er un peu plus les liens uni­ssant à nouveau ten­nis et JO – un re­mariage est-il pro­che ? – le CIO a entériné le présence d’un 5ème tour­noi, celui de doub­le mixte.

Valeur du tour­noi olym­pique

Le tour­noi olym­pique a testé différents modes de com­péti­tion : il a duré une ou deux semaines ; il s’est joué en 2 ou 3 sets gag­nants ; il a établi des tab­leaux al­lant de 10 à 64 joueurs ; il a aussi attribué des médail­les de bron­ze aux demi-finalistes, puis in­stauré une petite fin­ale ; il s’est, enfin, joué sur dif­féren­tes sur­faces (dur, terre bat­tue et gazon).

Fluc­tuant, mouvant, sa place n’était donc pas claire­ment définie et les joueurs, eux-mêmes, ont souvent eu de la peine à savoir com­ment con­sidér­er ce tour­noi : n’offrant aucune garan­tie fin­an­cière, il de­vient fatale­ment moins in­téres­sant pour les « pro­fes­sion­nels » du genre Davyden­ko, en re­gard des tour­nois clas­siques ric­he­ment dotés ; dénués de points ATP jusqu’à Athènes, les joueurs à la re­cherche d’un clas­se­ment l’ont un peu boudé.

Mais le tour­noi olym­pique com­m­ence à se stabilis­er. Pour la 3e fois con­sécutive, il con­ser­vera une forme quasi iden­tique. Désor­mais doté de 750 points ATP pour le vain­queur, le tour­noi olym­pique de­vient dès lors in­téres­sant d’un point de vue com­pt­able : tous les quat­re ans, il sup­plan­te les ATP 500 et de­vient le 15e tour­noi le plus re­nt­able de l’année en ter­mes de points dis­tribués.

Quin­zième tour­noi ? Est-ce là sa place ? Et si tel était le cas, ne pourrions-nous ef­fective­ment pas dire qu’il n’y aurait guère d’intérêt, dans une année déjà sur­chargée, à rajout­er un tour­noi qui ne com­pte, au final, que peu en re­gard des 8000 points attribués en Grand chelem et des 9000 donnés dans les Mast­ers 1000 ?

Mais les Jeux Olym­piques, à l’instar de la Coupe Davis, jouis­sent d’un pre­stige, d’un éclat qui dépas­sent lar­ge­ment le décompte de points ATP. Être médaillé olym­pique est le rêve de tous les spor­tifs. Or, ce sont bien les meil­leurs ten­nism­en qui don­nent de l’intérêt et du pre­stige aux tour­nois aux­quels ils décident de par­ticip­er. Et à voir avec quel­le envie ceux-ci vien­nent de­puis une décen­nie aux Olym­piades, on ne peut guère dout­er de l’im­portan­ce du tour­noi olym­pique : cer­tes pas au niveau d’un Grand chelem, le sim­ple vaut cer­taine­ment plus qu’un vul­gaire Mast­er 1000 de par sa rareté et de par le pre­stige dû au vain­queur ; on pour­rait donc, assez aisément le plac­er aux côtés du Mast­ers de fin d’année en terme de renom ou de la Coupe Davis pour son caractère nation­al. Quant aux com­péti­tions de doub­les et de doub­les mix­tes, snobées par tous ou pre­sque tout au long de l’année, elles gag­nent tout à coup en crédit : une médail­le olym­pique reste une médail­le olym­pique, quel­le que soit la dis­cip­line où elle est glanée.

Alors bien sûr, le ten­nis et les Jeux pouvaient vivre leur vie l’un sans l’autre sans trop de dom­mage. Mais leur vie n’est-elle pas plus agréable avec ces agréables retro­uvail­les quad­rien­nales ?

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502 Responses to Tennis-JO : Les amants déchirés

  1. Yaya 3 août 2012 at 17:58

    Personne pour parler du mental de Federer ?
    Si. Clément.

  2. MacArthur 3 août 2012 at 17:58

    Bon…..Enfin c’est terminé. Je suis toujours très touché de voir Del Po verser des larmes. J’ai le souvenir que c’était très dur aussi pour lui en finale de coupe davis en fin d’année dernière. J’étais vraiment triste pour lui même si son jeu ne me fait aucunement vibrer. C’est un joueur très touchant. Il faut le lui reconnaître.

  3. Mathias 3 août 2012 at 18:00

    Pfiuuu! C’est fait! Mais que ce fut tendu.
    La faiblesse de Federer au service au moment de conclure (avec même une double faute), montre bien la tension. Un tournoi sans enjeu, bien sûr, …

    Del Po a quand même un mental d’enfer et s’est battu jusqu’à son extrême limite. Si Tsonga a des couilles de mamouth, je me saurait que dire de l’argentin. Les mâles baleines bleues sont-elles équipées de manière proportionnelle à leur taille? ;-)

    Très belle accolade au filet!

    Je pense que les deux joueurs on fait un grand match, mais que les conditions étaient très difficile avec le vent qui tourbillonait en rafales.

  4. John 3 août 2012 at 18:03

    On ne va pas mégoter. C’était un des matches de l’année, si pas le match de l’année tout court. Grâce à federer, bien sûr, qui s’arraché chacun de ses poils de chat pour chercher ce match. Mais grâce à Del Potro aussi, qui a, devant un public entièrement – et un peu illégitimement – acquis à la cause de Federer, malmené, brutalisé, tabassé du coup droit, martelé du revers un Federer qui doit encore se demander comment il a survécu à une telle charge d’éléphant(s).

    • Mathias 3 août 2012 at 18:09

      Etonnant d’agilité dans ses déplacements le Del Po, et il a réussi quelques volées d’antologie (dont une à la Becker pour sauver une balle de break).
      Pas du tout pachydermqiue de ce côté-là.

    • Pat 3 août 2012 at 18:23

      Le public a d’autant plus soutenu Federer que les anglais n’aiment pas trop les argentins (et réciproquement).

      • Julie 3 août 2012 at 18:26

        ah! bien vu! J avais pas pense a ca!

        Je me disais qu ils avaient tout interet a soutenir delpo pour ne pas voir encore federer barrer la route au succes murrayrien mais tu as tout a fait raison

  5. Clément 3 août 2012 at 18:26

    Kikoolol, les négationistes sont de sortie, donc le retour du serpent de mer j’ai nommé « Roger Federer : fillette ou danseuse ? »

    Pitié quoi, gagner 17 GC sur son seul talent alors que le tennis est un des sports les plus psychologiques qui existent, et puis quoi encore ? Greg était meilleur de la main droite en fait ?

    Kristian inutile de dire qu’une telle remarque m’étonne venant d’un connaisseur du jeu tel que toi. Parce que des matchs tendus Federer en gagnait déjà quand il était hyper dominant, si si je t’assure ! http://youtu.be/-KbMYYzT8c0

    Quant à MacArthur je te prends au mot si tu veux, c’est assez simple juste un peu long vu que le sujet a déjà été abordé mainte et mainte fois ici-bas (je me souviens d’un vieux post de Coach K. qui doit dater d’environ 1 an/1 an et demi et qui avait amené des discussions passionnantes) et tu vas pas continuer à faire des smileys longtemps, crois-moi.

    • MacArthur 3 août 2012 at 18:37

      @Clément. Je ne comprends pas tes propos à mon endroit. Tu pourrais être plus clair.

      Je vais être clair de mon côté. Effectivement que Federer a un énorme mental. On n’a pas un palmarès comme le sien sans mental dans un sport qui est mental, pour de nombreux spécialistes, à 80%. Ne pas le reconnaître, c’est ne rien connaître au tennis. Là n’est pas le problème.

      Maintenant, là où il est, le problème, c’est quand on se lance dans les remarques du genre: « le plus gros mental de l’ère Open ». Je veux bien mettre ça sous le coup de l’euphorie.

      • Quentin 3 août 2012 at 18:47

        L’ironie est une chose qui est adapté à l’oral mais passe très mal à l’écrit MacArthur.
        Tu risques d’assister régulièrement à des réactions assez vives avec ce genre de smiley.

        • MacArthur 3 août 2012 at 18:55

          Ce qui est ridicule, c’est de se braquer tout de suite, si tel est le cas. Merci toutefois pour la remarque au sujet des smiley. J’en tiendrais compte pour les prochaines fois.

        • Quentin 3 août 2012 at 19:02

          C’est plus l’ironie que les smiley en eux même que je pointais.
          Cela dit je suis d’accord avec toi, cette idée de Federer plus gros mental de l’ère Open, c’est une affirmation totalement subjective. Je la prends juste pour ce qu’elle est.

      • Clément 3 août 2012 at 19:17

        C’est pourtant clair, tu pourrais nous épargner tes sarcasmes, tu es coutumier du fait et ça commence à être crispant ; j’adore le sarcasme c’est pas la question, je suis bilingue, mais un peu ça va, beaucoup…
        Surtout pour sous-entendre que je ferais un article « à la Jérôme », on sait pas d’où ça sort mais ok, allons-y gaiement. D’ailleurs tu y vas gaiement :

        « Je veux bien mettre ça sous le coup de l’euphorie. »

        L’ironie mal placée, le ton condescendant, what else Mac?

        D’autre part ça n’a rien de totalement subjectif concernant un champion comme Fed (on parlerait de Jean-René Lisnard, évidemment ça serait plus dur à tenir comme position), au pire c’est un peu exagéré, mais évidemment la question mérite une étude un peu plus approfondie qu’un post de quelques mots néanmoins le petit Suisse me semble avoir de sérieux arguments pour prétendre à ce « titre ».

        • Quentin 3 août 2012 at 19:22

          Mais si Clément: dire que Federer a un énorme mental c’est évident, mais dire qu’il a le plus gros mental de l’ère Open c’est subjectif.

          C’est ce que je craignais, l’ironie à l’écrit peut vite passer pour du foutage de g… voire du mépris condescendant.
          Mais je ne pense pas que ce soit voulu de la part de MacArthur.

          • Clément 3 août 2012 at 19:44

            C’est subjectif si on a pas de quoi le démontrer, qu’on a aucun argument à avancer. Je ne dis pas ça pour le plaisir ou à cause de mes dernières gouttes de sang FFF. Bon évidemment, de tous les champions c’est celui que je connais le mieux étant donné mon âge pas très avancé alors j’ai peut-être une vision un peu biaisée.

            Mais c’est pour ça que le sujet mérite sans doute un vrai article de réflexion, c’est juste que plus j’y pense et plus Federer me semble mériter ce qualificatif. Mais peut-être qu’au fil de mon « étude » je m’apercevrai du contraire, en effet. On a bien des top 5 du coup droit et du revers, pourquoi pas du mental ?

        • MacArthur 3 août 2012 at 20:34

          « j’adore le sarcasme c’est pas la question, je suis bilingue, »

          le bilinguisme n’a rien à voir là-dedans mon cher Clément.

          • Clément 3 août 2012 at 22:08

            Je veux bien expliquer la blague, à moins que ça ne soit encore de l’ironie de ta part. :)

    • Julie 3 août 2012 at 18:39

      faut pas deconner avec clement

  6. Elmar 3 août 2012 at 18:28

    Je m’en remets toujours pas. Les deux ont été monstrueux au service. Fed retournait un poil mieux dès 6-6 ou 7-7 ou je sais plus quand. Enrome mental de Federer qui n’a pas craqué malgré les multiples occas ratées. Il s’est notamment remis dans le coup après le débreak à 11-10 ou 10-9 ou je sais plus quand.

    • Mathias 3 août 2012 at 18:33

      Je suis comem toi Elmar… ou je ne sais plus quand! ;-)

  7. Djita 3 août 2012 at 18:50

    Quel match! Quel tension!
    Delpo m’a touchée, mais le sport est cruel. Delpo son mental j’en parle même pas, il est amazing!
    Pour le moment, je suis juste scotchée.

  8. Kristian 3 août 2012 at 18:53

    Mais non Clement, je ne remet rien en cause. Mais pour moi Federer n’a pas vraiment le mental du bouledogue qui ne lache rien. Aujourd’hui peut etre. Mais pas si souvent.
    Sinon il aurait battu Tsonga a Wimbledon en 2011, il aurait battu Djokovic a l’US open en 2010 et 2011, il aurait gagne l’Australian Open 2009, etc..

    Dans ce domaine, de mon point de vue, Connors et Nadal sont loin devant les autres.

    • Clément 3 août 2012 at 19:04

      Tu n’as pas tort, et du reste si je devais effectivement écrire là-dessus mes prétendants seraient par ordre chronologique d’apparition : Connors, Borg, Sampras, Federer et Nadal. On va aussi me dire de rajouter Hewitt, sauf que le mental se jauge à l’aune d’une carrière et pas à celle d’un ou plusieurs matchs, vu que c’est une caractéristique qui comporte plusieurs composantes.

      Le problème des deux derniers prétendants cités étant qu’ils n’ont pas fini leur carrière, surtout Nadal. En l’état dans un article il faudrait probablement vire au moins Nadal du coup.

    • MacArthur 3 août 2012 at 19:05

      Kristian, ma position sur le sujet est simple et clair. Tous ces joueurs que tu cites ont un mental énorme. Tout comme Federer. Personne n’a le « le plus gros mental de tous les temps ou de l’ère open ».

    • Quentin 3 août 2012 at 19:06

      Pourtant Connors s’est complètement effondré tout seul en fin de cinquième set à Wimbledon 1977.
      Nadal s’est troué à Wimbledon 2011 et n’aurait jamais du laisser passer ce cinquième set à l’AO 2012 où il menait 4-2 30-15 avec un passing facile.
      On peut trouver des exemple pour tout les joueurs.

      Mais je note une progression mentale chez Federer assez nette depuis Bâle 2011.

      • Clément 3 août 2012 at 19:21

        Encore une fois on ne peut pas prendre que des matchs comme référent, il faut regarder sur toute la carrière. Borg qui prend sa retraite à 25 ans j’appelle ça un type qui a un sérieux trou dans son mental (qui pouvait être par ailleurs insubmersible en match).

        J’y ai pensé à la progression sur ce facteur aussi, mais je me demande si c’est pas un peu Federo-centré comme argument, vu que là de but en blanc je ne vois pas trop d’autres types qui auraient progressé mentalement alors qu’ils avaient déjà beaucoup gagné. Mais ça peut être justement un argument à charge pour Fed.

        • Nath 3 août 2012 at 20:57

          Federo-centré ? Oui et non. Federer a gagné en combativité après avoir perdu en capacité de concentration, que ce soit du premier au dernier point, ou « sur commande » (fins de sets et surtout balles de break). Il a un peu récupéré en ce qui concerne les fins de set mais pas complètement.

    • Kristian 3 août 2012 at 19:27

      Je crois que n’avais jamais vu Del POtro pleurer. Comme je n’avais jamis vu Djokovic pleurer avant Pekin en 2008, et pas depuis d’ailleurs. Qu’on ne me dise pas que c’est une exhibition qu’ils jouent les gars cette semaine, ils les veullent ces medailles et se contre-foutent des Master Series qui suivent.

  9. Julie 3 août 2012 at 19:07

    est ce que c est un pb de mon ordi ou est ce que tous les highlights du match ne sont que des photos juxtaposees…??? Qqn a des highlights??

  10. MacArthur 3 août 2012 at 19:24

    Mon match (Djoko-Murray) va commencer. Serena a fait vite. Je n’ai vu aucun des deux joueurs depuis le début. J’ai juste vu les résultats. Je ne sais absolument rien des niveaux respectifs. Je n’ai aucune préférence. J’espère que le spectacle sera beau.

  11. MacArthur 3 août 2012 at 19:32

    Je viens de lire des propos de Wozniacki selon lesquels ça aurait fait plus JO si le tennis s’était déroulé ailleurs qu’à Wimb, tout proche du village olympique et sur une surface neutre. Ça mérite réflexion.

    • Quentin 3 août 2012 at 19:44

      C’est quoi une surface neutre?

      • MacArthur 3 août 2012 at 20:27

        Je pense qu’elle a évoqué le dur, Quentin.

  12. MacArthur 3 août 2012 at 20:28

    Murray est techniquement supérieur à Djoko sur gazon. Il est quand même talentueux le jeune homme.

  13. William 3 août 2012 at 21:03

    Très gros effort mental du Fed. Bravo ! Ça lui coûte en nerfs cette affaire de JO. Si c’est l’or qui lui échoit demain je crois qu’après ce Wimbledon incroyable on pourrait parler de sa plus belle année non ? Après toutes ces difficultés…

  14. MacArthur 3 août 2012 at 21:38

    Après deux heures d’un match intense, Murray sort Djokovic en deux sets. 25 W chacun. Murray était trop fort aujourd’hui pour Djokovic tout simplement. Très beau match qui ne m’a pas déçu.

    Del po désormais cuit physiquement (et mentalement), Djokovic devrait gagner la 3ème médaille. Quant à Murray, quelque soit l’issue de la finale, il rentrera encore plus dans l’histoire de son sport.

  15. Elmar 3 août 2012 at 21:42

    Murray vainqueur logique. Pas du tout impossible qu’il passe le cap enfin dimanche, surtout que Federer ne sera pas très frais. Roger assuré d’être numéro 1 lundi. Djoko ira-t-il à Toronto?

    • MacArthur 3 août 2012 at 21:55

      Si Federer gagne, il en sera à 11735. Djoko en est à 11270. S’il manque Toronto, il se retrouvera à 10270. Sachant qu’il défend une finale à Cincy et un titre à l’US Open, il a intérêt à y aller s’il veut encore espérer finir l’année en #1 même s’il peut envisager engranger un maximum de points en automne. Djoko et Murray sont désormais les deux premières têtes de série du M1000 canadien. Ils ne commenceront pas leur match avant mercredi même si le décalage horaire peut être difficile à gérer.

      • Jérôme 3 août 2012 at 22:13

        On s’étripe sur des questions de forme et d’insuffisante cordialité des échanges ?

        Pas de bol Mac, comme t’es le dernier à avoir posté, je ne vais pas laisser passer une énième fois ton « article à la Jérome » sans réagir.

        Je te le dis tout net (c’est pas important mais je te le dis quand même) : tu commences à me courir avec ce genre de pique. Des articles sur 15 LT et ailleurs, j’en ai pondu un certain nombre dont je n’ai pas à rougir (y compris un sur Nadal) même si je n’ai jamais prétendu à l’unanimité (si tout le monde est d’accord ça n’a aucun intérêt). Alors stp, cesse de me ramener l’article sur kika le plus prestigieux palmarès des 55 dernières années.

        Je l’ai déjà expliqué en long en large et en travers : c’est un truc que j’ai délibérément bouclé en 30 minutes pour changer de sujet alors qu’on tournait en rond sur le thème du dopage et qu’on était tombé dans le « kicé ké le plus probablement dopé à donf ».

        Pour ma part, je n’ai pas besoin de citer en quelqu’un contre-exemple pour donner plus de force à mon point de vue. La technique n’est d’ailleurs pas un argument mais seulement un artifice.

    • Elmar 3 août 2012 at 22:05

      D’un autre côté, s’il veut faire un gros automne, faudra pas qu’il y arrive totalement crâmé. Quant à Federer, je suis pas convaincu qu’il se rende à Cincy.

  16. Renaud 3 août 2012 at 22:26

    Sur ces questions de mental j’ai toujours l’impression que nombre d’entre vous font la confusion entre le langage du corps et le mental
    Connors et Nadal qui me semble être son digne successeur sont dans un langage corporel du style « agressif » même si cela ne va pas automatiquement avec mental de tueur.

    A l’inverse Borg puis Sampras et maintenant Fed ont plutôt un langage corporel du style « effacé » même si cela ne va pas automatiquement avec mental friable.

    Pour répondre à Mac Arthur si le langage corporel était la pierre philosophale du tennis alors comment expliquer la défaite de Nadal lors de l’OA de cette année.

    Depuis 2 ans Djoko bat Nadal qui bat Fed qui bat Djoko pour simplifier à outrance sans tenir compte des surfaces, état de forme, moment de la saison …

    Pour donner quelques éléments objectifs du mental de Fed je dirai par exemple que jusqu’à RG 2010 (en partant de Wimb 2004 sauf erreur de ma part ) celui qui gagnait Fed en GC gagnait systèmatiquement le tournoi par la suite. Une idée d’un joueur on fire.
    Excepté RG et le sieur Nadal de son état roi de la TB les dits vainqueurs ont eu besoin de 5 sets. Pas vraiement le mec qui s’effondre devant l’événement le Fed.

    Dans les défaites auxquelles tu fais référence j’ai plutôt l’impression (mais là pour le coup on rentre dans le subjectif) d’un Fed moins bon qui céde peu à peu.

    Comme Nadal d’ailleurs contre Djoko lors des 3 finales de GC à la suite (hors Wimb) qui céde aussi peu à peu

    Mais comme nul n’est dans la tête de ces types je suis assez d’accord du caractère subjectif de ce genre de jugement.
    Je pourrais en servir autant pour la cause de Nadal que pour Djoko voir même pour Murray.

  17. Julie 3 août 2012 at 22:28

    pis???? Au lieu de vous etriper y’a personne pour me filer un petit highlight de delpo fedou? C’est quand meme dingue ca qu’il n’y ait pas un highlight sur youtube non?

    Du coup le temps de me preparer à diner et de m installer pour le murray djoko ils avaient deja fini…

    je suis bien contente pour murray. Quand meme ca a de la gueule pour les journalistes, les JO à wimbledon, 3 semaines apres, avec… la meme affiche… bla bla bla la revanche bla bla bla l’èclosion de murray, ils vont se regaler!

    Et personne pour commenter les valeureux tsonga llodra, en finale???

  18. Jérôme 3 août 2012 at 22:30

    Sur le fond, maintenant, je comprends mal comment on peut ouvrir un débat sur Federer plus gros mental de l’histoire. Plus grand talent, plus complet/varié, plus esthétique, oui c’est à chaque fois un candidat sérieux au titre.

    Mais plus gros mental parce qu’il vient de battre à l’arraché Del Potro sur gazon ? Faut quand même pas exagérer. Je suis bien évidemment du même avis que Kristian.

    Si parmi les tous les cadors ou candidats au titre de GOOE de l’histoire de l’ère open il y a un trait qui distingue Federer des autres, c’est qu’il a à peu près le plus faible ratio de matches quand le match va au bout des 5 sets contre des cadors.

    Fed a certes gagné énormément de matches en 5 sets contre des non-cadors, des très bons seconds couteaux comme Berdych, Andreev, et compagnie. Mais sans même remonter aux tout débuts de sa carrière où il a perdu un joli petit lot de matches en 5 sets, Federer est très mal barré quand il arrive au 5ème set contre un cador. C’est un artiste complet et varié, pas un gladiateur au jeu standardisé/stéréotypé. Quand il ne domine pas assez nettement et qu’il se fait rudement accrocher, alors c’est que c’est très mal barré, qu’il n’est pas à son meilleur contrairement au cador qu’il affronte.

    Je ne commence donc la liste qu’en 2005 : demi AO 2005 contre Safin, finale Masters 2005 contre Nalbide, finale Rome 2006 contre Nadal, finale Wimbledon 2008 contre Nadal, finale AO 2009 contre Nadal, finale USO 2009 contre Delpo, demi USO 2010 contre Djoko, quart Wimby 2011 contre Tsonga, demi USO 2011 contre Djoko.

    Connors me semble faire un candidat évident au titre. Sampras aussi. Nadal également, encore que son dossier se soit quelque peu affaibli depuis 2011. Djoko, dans le genre, est pas mal non plus.

  19. Renaud 3 août 2012 at 22:31

    sur le match et sur cette surface particulière plus le match durait plus j’étais confiant pour Fed.
    Il est évident que cela ne se joue pas au physique (celui des deux protagonistes déclinant en même temps cf l’exemple Isner-mahut, genre n’importe quel autre top 100 aurait fait le brak après 6h de jeu) mais plutôt au tennis.
    Et à ce jeu le meilleur c’est Fed.

  20. Jérôme 3 août 2012 at 22:41

    Je n’ai pas vu grand chose du Murray-Djokovic, mais en tout cas on se retrouve avec une réplique de la dernière finale de Wimbledon … à Wimbledon.

    J’ai eu l’impression que cette 2ème demi s’est aussi jouée à très peu de choses, même si le score paraît moins serré que celui de la demi Fed-Delpo.

    Elmar avait raison, même si Djoko ne semble pas du tout avoir été ridicule. C’était vraiment serré et ça s’est dénoué en chaque fois à la limite du tie-break. J’étais d’ailleurs plutôt d’accord avec lui sur le fait que des deux, c’était Murray qui me semblait avoir le plus d’armes sur gazon pour peu et qu’il était des 2 légèrement favori sur la surface pour peu qu’il fasse preuve d’un esprit résolument offensif.

  21. Renaud 3 août 2012 at 22:47

    Jérôme
    Si je poursuis ton raisonement il aurait donc un meilleur mental s’il avait perdu les matchs que tu prends en exemple en 3 sets secs (ou 2 sets secs pour Master et Miami) ???

    Sans oublier que sauf l’exception Tsonga tous les vainqueurs ont par la suite gagné le tournoi.
    Genre le style de joueur injouable à ce moment précis.

    Sur Nadal c’est juste énorme ton raisonement.
    Avant de perdre 3 finales de GC à la suite (reccord) contre Djoko tu l’aurais largement mis dans le tiercé de tête mais maintenant son dossier s’alourdit.
    Alors comme Djoko a gagné Nadal 3 fois de suite on va le mettre dans le tiercé jusqu’à ce que Murray (et pourquoi pas) le rétame 3 fois de suite en finale.

    Le seul pour lequel il me semble facile de trancher c’est Lendl.
    Il avait réellement un problème de mental lors des gros RV et quand il l’a résolu il a dominé comme personne jusqu’à ce que Sampras débarque (même si cela fait mal au c.. au total de semaine N°1 Fed, Sampras, Connors, Lendl )

  22. Jérôme 3 août 2012 at 23:10

    Non, Renaud, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.

    Mais s’agissant tout particulièrement des matches en 3 sets gagnants, je pense que c’est surtout dans l’adversité, quand c’est très accroché et que les joueurs doivent aller jusqu’au 5ème set, qu’on voit le mental le plus fort.

    Quand un joueur gagne énormément de matches en 3 sets secs ou en 4 sets, avec énormément de titres à son palmarès, la conclusion qu’il me semble le plus logique d’en tirer, c’est d’abord que ce type est super-fort, dominateur. Bien sûr, on ne peut pas être un champion ultra-dominateur sans avoir un mental remarquable.

    Mais quand il s’agit de déterminer qui est vraiment le meilleur des meilleurs au plan du mental, je pense que ce qu’il faut prendre en compte c’est le taux de succès dans des 5ème sets contre d’autres cadors.

    Et c’est aussi un peu normal que ceux qui ont réussi à tomber Federer en 5 sets aient aussi réussi à gagner le tournoi, vu que grosso modo, depuis juin 2004, Federer a perdu 7 fois en finale en GC, 8 fois en demi en GC, 3 fois en quart en GC, et jamais plus tôt en GC, et qu’il n’a perdu qu’une seule finale du Masters jusqu’à ce qu’en 2008 l’ATP commette la faute de ramener la finale du Masters à un format en 2 sets gagnants.

    • Pat 3 août 2012 at 23:53

      On rend le mental responsable des défaites et des victoires des uns et des autres ; j’ai même lu que le tennis c’est 80 % de mental. C’est une plaisanterie : le mental ne permet en aucun cas de gagner si on est dominé techniquement et physiquement, quiconque a pratiqué le tennis en tournoi s’en est rendu compte. Dans un match équilibré, le mental peut jouer un rôle mais la chance aussi.
      Pour les matches en 5 sets, le physique joue pour moi un rôle déterminant ; l’influence de la baisse physique est souvent fonction du style de jeu pratiqué.

  23. MarieJo 3 août 2012 at 23:31

    tiens, pendant 2/3 jours j’ai cru que tout 15love était en vacances ! que nenni ! il s’est passé quoi ?

  24. Jérôme 3 août 2012 at 23:39

    Une fin de tournoi olympique avec une demi au couteau ? ;-)

  25. Sylvie 3 août 2012 at 23:44

    Comme beaucoup ici, je n’ai pas accordé grande importance à ce tournoi olympique de tennis dont j’ai à peine regardé une image préférant suivre d’autres sports. Bien que je ne sois pas d’accord sur l’idée de retirer le tennis des sports olympiques, pour une fois je vibre plus sur d’autres disciplines mais j’avoue qu’aujourd’hui entre l’incroyable demie entre Fed et Del Po et le match de double des Français, j’ai changé d’avis. Le tournoi prend une sacrée dimension. Et chez les femmes aussi.

    Au fait, la finale sera en cinq sets, je l’ignorais.

    Je pense que Murray a une vraie chance de l’emporter : il joue bien, Fed sera entamé, il aura le public avec lui, il a appris de son échec en finale. M

    • Sylvie 3 août 2012 at 23:46

      Mais Roger reste Roger. Ce qui est bien, c’est qu’il n’y aura pas de perdant dans ce match. En revanche, le pauvre Juan Martin doit rejouer demain et risque de payer doublement son échec. J’aimerais tellement qu’il ait une médaille.

    • NTifi 4 août 2012 at 04:57

      Oui Murray est impressionnant sur ces JO avec un bon mental et un très bon niveau de jeu.

      Sinon Federer aura un jour de repos, ça ira pour lui je pense. En plus cette victoire au couteau va lui faire du bien mentalement.

  26. Renaud 3 août 2012 at 23:56

    Je discutais pour discuter Jérôme puisque sur ce point et malgré la différence de comportement; d’allure entre Connors, Nadal, Borg, Mac, Becker, Edberg, Sampras, Fed et Nadal je n’en mettrai pas l’un devant l’autre aussi facilement que cela d’un point de vue strictement mental.

    Contrairement à Elmar je crois je comprends même la retraite de Borg et elle n’enlève rien à son aura mental à mes yeux.
    Elle est seulement le signe d’un épuisement, sans l’ombre d’un doute mental, pour la 1ère star quasi planétaire arrivant au moment de la mondovison.

    Borg pourrait bien entendu et largement mériter un artcile à lui tout seul mais la starisation d’un Fed voir d’un Nadal ou d’un Bolt ou Phelps me semble encore inférieure à ce que fût celle de Borg.
    Une icône est le mot qui me vient pour Borg.

    Sur les 8 1/2 finales il fallait ensuite gagner le tournoi et gérer justement le fait d’avoir vaincu le quasi invaincu.

    Donc la résistance de Fed dans ces moments renforce à mes yeux son côté fort mentalement… et pour le coup c’est tout à fait subjectif.
    D’autres peuvent avoir une vision contraire.

  27. Renaud 4 août 2012 at 00:12

    Sinon d’accord avec Pat sur le mental.

    Je préviens c’est bête ce que je vais dire mais Phelps sorti de son bassin il ferait pas un set contre Gulbis.
    Pourtant question mental je mets 20/20 à Phelps et peu à Gulbis
    Comme dirait l’autre j’ai rien contre Gulbis

    C’est un raisonement par l’absurde mais il faudrait qand même pas mettre le mental à toute les sauces

    Par contre pas d’accord sur l’aspect physique déterminant dans les matchs très long.
    Je pense au contraire qu’au niveau pro c’est celui qui a globalement la plus grande palette technique qui finira par s’en sortir… avec aussi l’incidence surface à ne pas oublier.

    C’est en cela d’ailleurs qu’à mes yeux le plus grand exploit de Nadal reste sa victoire sur Fed à Wimb 2008
    Certe « aidé » par l’ascendant pris lors du blitzkrieg de la finale de RG 2008.

    • Pat 4 août 2012 at 15:24

      N’ayant pas pratiqué le haut niveau au tennis, je ne peux pas dire quelle est l’influence du physique sur un match long mais pour mon vécu (milieu de 3ème série), j’ai gagné plein de matches au physique contre des joueurs qui avaient une palette technique très supérieure à la mienne. L’avantage quand on a une palette technique limitée, c’est qu’on ne se pose pas de questions pour jouer une balle, on n’a qu’une solution !

  28. Sylvie 4 août 2012 at 00:13

    Je ne sais pas si Federer a le plus gros mental de l’histoire, sans doute pas, et je m’en contre fiche ce qui est sûr c’est qu’on ne gagne pas ce qu’il a gagné sans mental et qu’aujourd’hui, il s’est sorti les tripes pour gagner dans un match très mal embarqué pour lui et où sa tension était palpable.

    Ce qui m’impressionne chez Federer ce n’est peut-être pas sa capacité à se battre sur chaque point comme Nadal bien qu’aujourd’hui il ait été au top mais sa capacité à rebondir, à ne jamais se décourager, à laisser les chiens aboyer, à ignorer les moqueries face à son optimisme qui est souvent passé pour béat et aveugle et à faire taire les critiques sur le terrain.

  29. Sylvie 4 août 2012 at 00:15

    Et nos frenchies vont nous ramener une t peut être deux médailles en double. J’aimerais tellement que benneteau ait une médaille ! Richard aussi bien sûr.

  30. MacArthur 4 août 2012 at 00:18

    @Renaud

    Encore une fois, mon cher Renaud, tu me prêtes des propos que je n’ai jamais tenu. C’est bien de vouloir me répondre. Encore faudrait-il t’en tenir aux propos que je tiens et ne pas m’attribuer ceux de quelqu’un d’autre. Merci d’en tenir compte pour les fois prochaines.

  31. Renaud 4 août 2012 at 02:20

    @ MacArthur

    Je pense que tu fais référence à mon post de 22h26.
    Dans ce cas je suis effectivement coupable puisque je n’aurai pas dû te citer seul alors que je voulais entre autre te répondre ( ton post de 18h03 et quelques suivants) mais pas seulement.
    J’aurai dû t’associer à Kristian, Quentin, Clément et d’autres.

    Donc mea culpa

    Maintenant sur le fond et au vu de ton post de 18h03 je te réponds en direct que tu es en plein dans la confusion entre langage corporel et mental.
    Et pour le coup je trouve que ma formule de la pierre philosophale s’applique assez bien vu que tu estimes que le tennis serait mental à 80% (cf ton post de 18h37). Si tu estimais que les « spécialistes » avaient tort tu ne prendrais pas la peine de retranscrire leurs propos ?

    Il me semble aussi que tu es assez prompt à réagir dés que l’un d’entre nous annonce que Fed est le meilleur de…, le plus grand de…,

    POur le coup et même si sur la question du mental je suis d’accord que le classement ferait forcément appel à de la subjectivité je trouve tes réponses parfois empreinte d’un léger ressetiment envers Fed.
    Peut-être une interprétation audacieuse de ma part ?

    • MacArthur 4 août 2012 at 14:12

      Donc parce que je considère qu’il n’y a pas « de plus de gros mental de l’ère open », je suis dans la confusion entre « langage corporel et mental » alors que je n’ai jamais tenté, dans aucun de mes posts, une hiérarchisation entre les différents mental de l’ère open. Encore une fois, tu te trompes de cible Reanaud.

      Et je peux te le dire aussi, tu es carrément à côté de la plaque dans ton « interprétation audacieuse » de mes posts vis-à-vis des « le meilleur de…, le plus grand de…, ».

      Fed est un excellent joueur que j’ai déjà soutenu même dans des tournois ici. Et pour te le dire, c’est le seul joueur dont je regarde les videos à chaque fois que je dois aller m’entraîner…. histoire d’essayer de nouvelles choses.

      Je suis juste mal à l’aise, pour ma part, avec les « le plus gros X, Y de tous les temps ». Maintenant libre à ceux qui y croient de continuer. Je donne juste mes sentiments qui n’ont rien à voir à quelque retentissement que ce soit vis-à-vis de Fed. J’aurais dit la même chose si ça s’appliquait à un autre joueur. Et finalement, je peux comprendre que ça frustre les plus fanatiques. Mais ce ne sont pas des titres dont Fed a besoin pour qu’on lui reconnaisse sa place dans le tennis. Lui-même le dit alors…

  32. Jérôme 4 août 2012 at 14:31

    Ici radio FFF.

    Notre bulletin météo pour le week-end. Pluie samedi puis orage dimanche chez les roastbeefs. Je répète : pluie samedi et orage dimanche chez les roastbeefs. :mrgreen:
    Le toit sera fermé. Je répète : le toit sera fermé.
    Papy Roger a tous les ingrédients pour réussir sa recette des carottes cuites au Petit Zguègue. Je répète : Papy Roger a tous les ingrédients pour réussir sa recette des carottes au Petit Zguègue.

  33. Djita 4 août 2012 at 16:30

    Serena est impressionnante. Elle a écrasé toutes ses adversaires sur ce tournoi. Vraiment je ne vois aucune joueuse en activité ou en retraite qui pouvait battre cette Serena là! Elle a laminé tout le monde. Et surtout, j’ai vu dans ses yeux et dans son attitude une détermination incroyable et effrayante.
    Bravo Serena t’es la meilleure!

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