Les Monuments du tennis moderne – La tragédie grecque

By  | 4 septembre 2014 | Filed under: Histoire

Pete Sampras bat Alex Cor­ret­ja – Quart de fin­ale de l’US Open 1996
7‑6 (7/5), 5‑7, 5‑7, 6‑4, 7‑6 (9/7) (4 heures 9 minutes)

Sampras - Corretja 1Pete Sampras a-t‑il déjà été aussi héroïque que durant le long chemin de croix enduré en ce jeudi 5 sep­tembre 1996 sur le stadium Louis-Armstrong ? Le quart de fin­ale de l’US Open qui l’y op­posa à Alex Cor­ret­ja fait par­tie de ces mor­ceaux de bravoure qui peuvent par­fois ériger le sport en drame épique, en gravant les ex­ploits de ses ac­teurs dans le marbre de la légende la plus noble. « Be­aucoup de gens ont vu aujourd’hui des choses qu’ils ne re­ver­ront jamais dans leur vie », com­men­tera l’entraîneur de Pete, Paul An­nacone, après un match où le dépas­se­ment de soi at­teig­nit des mag­nitudes rare­ment en­trevues sur l’échel­le de Richt­er du co­urage.

Il est 19 h 45, et la nuit est déjà tombée sur Flush­ing Meadows. La souffran­ce du champ­ion américain de­vient pour­tant de plus en plus visib­le. Ses for­ces l’aban­donnent. De­puis le quat­rième set, Sampras s’accroc­he à son ser­vice comme à une bouée de sauvetage. Ses jam­bes ne le por­tent pre­sque plus. Le souffle est plus court, les ges­tes plus écon­omes, la démarche plus hésitan­te. Le tenant du titre se rapproc­he dan­gereuse­ment de la panne sèche. Voilà près de quat­re heures, sous la chaleur moite de cette fin d’après-midi new-yorkais, qu’il lutte con­tre un re­nvoyeur ibérique en état de grâce. Du haut de ses 22 ans et de son modes­te 31e rang mon­di­al, Alex Cor­ret­ja démontre un coeur énorme, déploie un ten­nis que per­son­ne n’aurait pu croire aussi bril­lant. Lui, le spécialis­te de terre bat­tue, s’était déjà il­lustré un an plus tôt en ces lieux en menant deux sets à un face à un épouvan­tail nommé Andre Agas­si. Mais il ne s’agis­sait alors que d’un deuxième tour. Qui aurait pu im­agin­er que son jeu ab­rasif et que ses bal­les gorgées de lift réus­siraient aujourd’hui à sor­tir le pat­ron du cir­cuit de sa filière favorite ? Qu’ils l’em­barqueraient sur les pen­tes glis­santes d’un marat­hon aussi ac­harné ? Que son ser­vice rivaliserait ainsi avec celui de Pis­tol Pete, au point de ter­min­er la par­tie avec ex­ac­te­ment le même nombre d’aces au com­pteur (25) ?

Les deux hom­mes s’en­gagent dans le fatidique tie-break du cin­quiè­me set, cette épre­uve im­pitoy­able qui est à la balle jaune ce que la séance de tirs au but est au bal­lon rond, avec cepen­dant une différence de tail­le : elle se sub­stitue aux pro­lon­ga­tions au lieu de leur succéder. De tous les tour­nois du Grand Chelem, l’US Open est le seul à re­courir à un tel co­uperet pour mettre fin à ces matchs in­ter­min­ables. Ce soir, vu son état physique, Sampras sait déjà que cette ter­rible loterie est de­venue son uni­que chan­ce de salut. Malgré sa lucidité déclinan­te, il a en même temps con­sci­ence d’y jouer très gros, à com­menc­er par sa dernière oc­cas­ion de soulev­er un trophée majeur au cours de cette saison, mais aussi sa place sur le trône de l’ATP, de plus en plus menacée par Mic­hael Chang.

Breaké en début de re­ncontre, l’Américain serait-il d’ail­leurs arrivé jusque-là sans ces super­bes volées décochées dans le dixième jeu du pre­mi­er acte pour sauv­er les deux bal­les de set ad­verses ? Il parut en­suite re­prendre la main après le gain du tie-break, d’autant qu’il bouc­la cette man­che in­itiale sur une im­pres­sion­nante série de 22 points re­mportés d’affilée sur son ser­vice. Mais il n’en fut rien. Le co­ureur de fond es­pagnol accéléra de plus belle, s’ingéniant à régler à la fois l’al­lure et la dis­tan­ce à par­courir. Son coup droit décroisé tissa une vérit­able toile d’araignée dans laquel­le le re­v­ers de Sampras finit peu à peu par s’empêtrer. Par­fois ex­cep­tion­nel sur ses passing-shots en bout de co­ur­se, Cor­ret­ja réalisa un break décisif dans le douzième jeu du deuxième set. Il doub­la la mise au même mo­ment lors de la man­che suivan­te, bien aidé par deux (raris­simes) er­reurs en smash du numéro 1 mon­di­al. Au cours du quat­rième acte, tan­dis que les pre­mi­ers sig­nes de fatigue ont com­mencé à ap­paraître, l’Américain n’eut d’autre choix que de re­venir à ses fon­damen­taux. Il éco­ur­ta alors les échan­ges, dans l’es­poir d’alléger son far­deau. Plus qu’une ques­tion tac­tique, le credo n’al­lait pas tard­er à de­venir une af­faire de sur­vie. En capitalisant sur un avan­tage précoce, creusé dès le troisiè­me jeu, Sampras par­vint ainsi à égalis­er à deux sets par­tout.

Malgré un corps au bord de la rup­ture, malgré la fougue d’un ad­versaire si cor­iace, il s’est battu, avec l’éner­gie du déses­poir, pour ne pas sombr­er durant la cin­quiè­me man­che. Mais c’est lesté d’un poids in­souten­able qu’il paraît à présent ab­ord­er ce de­rni­er jeu décisif. Le dos voûté entre chaque point, il af­fiche cette post­ure de sup­plicié qu’il a tant de fois arborée dans un passé récent. Ce soir, la situa­tion va toutefois pre­ndre un tour aut­re­ment plus préoc­cupant.

Sampras - CorretjaLe score est de 1‑1 dans le tie-break, et le voilà désor­mais près des bâches, à déam­bul­er comme une âme en peine. Sa raquet­te lui sert de point d’appui, telle la canne d’un vieil­lard exténué. Soudain, l’Américain se penche en avant et vomit. L’instant est poig­nant. Dans le stade, aucun spec­tateur ne semble en croire ses yeux. D’un seul coup, le tem­ple du bruit et de la fureur se pare d’une sol­en­nité ex­cep­tion­nelle. Les secon­des s’égrènent, jusqu’à ce que l’ar­bitre Cecil Hol­lins in­flige à Sampras un cruel aver­tisse­ment pour dépas­se­ment de temps. La foule hurle sa désapproba­tion, puis re­don­ne de la voix pour soutenir son héros moribond. Sampras titube et re­part au com­bat. Il est lit­térale­ment plié en deux avant de ser­vir ; pour­tant, il re­fuse de rompre. Il donne main­tes fois l’impress­ion de s’écroul­er, mais reste en­core et toujours au con­tact. En face, son rival ne sait plus à quel saint se vouer, d’autant que le meil­leur joueur du monde al­ter­ne désor­mais les toiles les plus gros­sières et les pro­ues­ses les plus in­croy­ables.

A quat­re points par­tout, l’Américain place une accéléra­tion de coup droit croisée foud­royan­te, qui fait se dress­er le stade comme un seul homme. Cor­ret­ja est à terre. Sampras, lui, est à l’agonie. Dans la nuit noire de Flush­ing Meadows, son visage se tein­te d’une blancheur cadavérique. Peu après, il trouve la force de claqu­er une volée haute de coup droit pour se pro­cur­er une balle de match inespérée. 6‑5. Le scénario paraît tout droit sorti d’un film de science-fiction. Et­range et pathétique spec­tacle que celui de ce numéro 1 mon­di­al en per­di­tion, à un point de la vic­toire, mais une nouvel­le fois contra­int de s’ar­rim­er à son outil de travail pour re­st­er de­bout. In­sen­sible au vent d’hystérie qui balaie le centr­al, Cor­ret­ja se con­centre sur son pro­pre ser­vice. Son coup droit tient le choc et pous­se à la faute cette ombre chan­celan­te qui lui fait face. 6‑6. La clameur du pub­lic ac­compag­ne en­core l’Américain durant le second chan­ge­ment de côté. Mais l’Es­pagnol joue les trouble-fête en lâchant un im­par­able coup droit gag­nant décroisé. A son tour, il dis­pose à présent d’une balle de match. 7‑6. Derrière son ser­vice, Sampras prend pos­sess­ion du filet et exécute une péril­leuse volée basse. Cor­ret­ja fond sur la balle comme un aigle sur sa proie. Le tri­omphe est à portée de main, au bout de son passing-shot de coup droit. D’instinct, il opte pour une trajec­toire croisée et plon­gean­te. Alors, le mort-vivant se détend et, du bout de la raquet­te, réussit une volée de coup droit gag­nante im­pens­able, en pleine ex­tens­ion. Les spec­tateurs sont en trans­e. Plus tard, Cor­ret­ja con­fiera : « Si je joue le long de la ligne, je gagne peut-être le match. »

Avec son air dévasté et sa re­spira­tion haletan­te, Pete le miraculé n’en pour­suit pas moins sa de­scen­te aux en­f­ers. Il jette un re­gard an­goissé vers le ciel. Cette fois, au mo­ment d’armer sa mise en jeu, l’Américain paraît in­cap­able de se re­dress­er. En mobilisant sa dernière éner­gie, il délivre une première balle, trop lon­gue, à 125 km/h. Pre­sque une feuil­le morte. Mais Pis­tol Pete ajus­te le tir sur la secon­de et expédie… un ace court croisé ! Flush­ing Meadows est en feu. « C’est sans doute le point que je n’oub­lierai jamais », avouera Sampras au soir de la fin­ale. 8‑7. Les traits déformés par la douleur, le maître des drames vient de se donn­er une deuxième chan­ce de con­clure. De l’autre côté du filet, la crain­te et l’émo­tion en­vahis­sent son for­mid­able ad­versaire. Le pre­mi­er ser­vice de l’Es­pagnol est hors li­mites. Sa deuxième balle subit le même sort… Dur Alex sed lex. Ter­rassé par ce dénoue­ment ô com­bi­en cruel, Cor­ret­ja s’agenouil­le sur le De­coturf, les jam­bes brutale­ment coupées. Au bout de ce match dan­tesque, un homme a donc bel et bien fini par s’ef­fondr­er sur le centr­al de Flush­ing Meadows.

EPSON scanner ImageLes deux galériens tom­bent bientôt dans les bras l’un de l’autre, dans une étrein­te em­plie d’un pro­fond re­spect. Sampras ne s’at­tarde guère sur ce court des mirac­les, ab­an­donnant le mal­heureux Cor­ret­ja à son déses­poir, le visage en­foui sous sa ser­viet­te. Il est tout juste en état d’offrir un geste de vic­toire fugace à cette foule qui l’a soutenu avec tant de fer­veur. At­teint de déshyd­rata­tion, le champ­ion américain devra par la suite être placé sous per­fus­ion. Ce succès d’outre-tombe, il le dédiera spon­tané­ment à Tim Gul­likson, qui aurait dû fêter ses 45 ans le jour de la fin­ale de cette édi­tion 1996. Pete se rétab­lira suf­fisam­ment vite pour être présent à ce rendez-vous et y faire re­spect­er son rang aux dépens de Mic­hael Chang. Plus que jamais, le Califor­ni­en se sera montré plus fort que la souffran­ce. Comme s’il avait puisé dans ce deuil si épro­uvant une envie de sur­viv­re en­core décuplée.

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"Les monu­ments du ten­nis moder­ne - champ­ions et matchs de légende" - Marc Gdalia, Guil­laume Duhamel et Guil­laume Wil­lecoq - Édi­tions Sut­ton

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546 Responses to Les Monuments du tennis moderne – La tragédie grecque

  1. Marc 5 septembre 2014 at 05:23

    Depuis quand Federer n’a pas gagne un match en 5 sets en ayant été mène 2 sets /zen ? Haas a Roland Garros 2009 ou il en avait gagne d’autres depuis (parce que ses stats ne sont vraiment pas terribles sur les 5e sets en général) ?

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:26

      Tu plaisantes, il y en a un paquet. Il n’a pas de bonnes stats dans les cinquièmes sets en général, mais les remontées de 2 sets 0 sont sa spéciale.

      Falla WB 2010
      Benneteau WB 2012

      En fait je n’en vois pas d’autres depuis 2009…

    • Elmar 5 septembre 2014 at 05:26

      En fait depuis dix ans, ses matchs en 5 sets, il les gagne tous sauf contre les tout meilleurs.

      • Don J 5 septembre 2014 at 05:29

        Monfils est-il un tout meilleurs ? je dirai ça dépend « meilleur » en quoi ?

      • Elmar 5 septembre 2014 at 05:30

        Ben en gros… Il perd contre Nadal, Djoko (à l’époque contre Hewitt, Safin ou Nalby). Mais sinon, il ne perd quasi jamais en 5 sets.

      • Jérôme 5 septembre 2014 at 05:56

        Oui, quasi-systématiquement. Rajoute Del Potro a l’US Open 2009, Murray a l’OA 2013.

        Quand Roger va au 5eme set contre un cador, en général c’est le signe que son niveau de jeu n’est pas suffisant pour gagner.

  2. Marc 5 septembre 2014 at 05:23

    Depuis quand Federer n’a pas gagne un match en 5 sets en ayant été mène 2 sets /zen ? Haas a Roland Garros 2009 ou il en avait gagne d’autres depuis (parce que ses stats ne sont vraiment pas terribles sur les 5e sets en général) ?

    • Robin 5 septembre 2014 at 05:24

      Del Potro à Roland en 2012 et Falla à Wimbly en 2010 non ?

      • Remy 5 septembre 2014 at 05:25

        Benneteau wimb 2012

        • Don J 5 septembre 2014 at 05:27

          copieur !

      • Don J 5 septembre 2014 at 05:26

        Benneteau à wimbly 2012

        • Marc 5 septembre 2014 at 05:28

          Merci les gars !

          • Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:31

            Il y avait aussi Benneteau à Wimb 2012.

            De rien :mrgreen:

  3. Remy 5 septembre 2014 at 05:25

    10ème DF de Gael mais ça passe.
    il y avait la place de tuer le match, dommage

  4. Marc 5 septembre 2014 at 05:30

    Gaël arrose bien, double break !

  5. Don J 5 septembre 2014 at 05:30

    La Monfe cracouille en tous sens

  6. Remy 5 septembre 2014 at 05:30

    double break.
    c’est bientôt terminé, Monfils est à bout

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:32

      C’est con pour le scénar que le cinquième set soit le moins disputé du match, mais ça vaut mieux pour nos nerfs.

      • Don J 5 septembre 2014 at 05:36

        Ah mais en fait depuis le début personne ici n’était pour Gaël ???

        • Remy 5 septembre 2014 at 05:37

          Si Mac :mrgreen:

        • Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:39

          Non, c’était du chiqué. D’ailleurs, Gaël non plus ne voulait pas gagner, il avait mis un billet sur ce scénario à betwin. Il s’est couché dans le cinquième,tu as vu?

          • Don J 5 septembre 2014 at 05:43

            ouai mais il devait pu avoir de main, donc de toute façon…

        • Kaelin 5 septembre 2014 at 11:10

          boh je soutenais un peu les 2 perso, le tennis fou aura toujours une place dans mon coeur, surtout contre les cadors, même si là, Roger, c’est un peu différent!

  7. Elmar 5 septembre 2014 at 05:33

    Comme je le pensais, Monfils n’avais pas la caisse pour un 5ème set. J’avais harangué Antoine à ce sujet-là, lui qui pensait que Roger ne pouvait pas battre Monfils au 5ème.

    Monfils, il a à peine 2 heures d’autonomie. C’était déjà le cas contre Dimitrov et aujourd’hui également, passé les deux heures de jeu, il a été moins compact, moins présent physiquement et du coup a commencé à reculer.

    Monfils a peut-être le coeur d’un Kényan, mais il n’en a pas les jambes…

    • Don J 5 septembre 2014 at 05:35

      Surtout l’impression que c’est dans sa tête qu’il manque d’autonomie, à mon avis il est pas si fatigué que ça

      • Marc 5 septembre 2014 at 05:38

        Les 2balles de matchs manquées lui ont fait très mal sur le plan mental

        • Don J 5 septembre 2014 at 05:39

          Ah oui c’est vrai il gagne en sauvant 2 balles de match, respect !

          • Don J 5 septembre 2014 at 05:41

            ça doit lui faire drôle d’être de l’autre côté ^^

    • Jérôme 5 septembre 2014 at 06:23

      Sur l’une des 2 balles de match que j’ai pu voir,, Gaël aurait vraiment pu gagner. Roger monte sur une volée de coup droit décroisée. Gale est sur la balle et a tout le court ouvert pour un passing-shot de revers. Il le sort mais il pouvait assez facilement le rentrer.

  8. Marc 5 septembre 2014 at 05:36

    Roger a bien balance sur le service de Gael pour se concentrer maintenant sur le sien et servir pour le match

  9. Remy 5 septembre 2014 at 05:39

    il a fallu 3h20 pour Roger finisse par sourire.
    mais c’est très inquiétant pour la suite

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:42

      Là, je crois qu’il ne faut pas penser à la suite. Il a 33 ans, il a battu un mec excellent sur ce tournoi (niveau top 8 facile), en faisant un come-back qui sera dans tous les journaux demain (enfin, après-demain!). On ne peut pas demander plus.

      Ce qui me tourmente, encore une fois, c’est l’éventualité d’une nouvelle défaite déchirante en finale. Je préfère qu’il perde avant…

      • Don J 5 septembre 2014 at 05:45

        pareil, suis plutôt optimiste, ça peut que lui faire du bien un match pareil, et il peut bien mieux faire, donc…

      • Jérôme 5 septembre 2014 at 05:51

        C’est surtout la défaite en finale de Wimby qui m’a fait mal au …

        Je préfère que Roger aille en finale et ait une chance, même faible, de gagner le titre. Ije suppose que Gaël a été énorme et c’ezt donc déjà très Vien que Roger ait remonté.

        Après, je dirais plutôt que c’est 2 chances sur 3 en faveur de Djoko si les 2 se retrouvent en finale, mais on verra bien. Il faut en profiter : dans 2 ans probablement, ce sera fini.

  10. Skvorecky 5 septembre 2014 at 05:40

    Bon ben c’était quand même un sacré match! En tout cas, quatre premiers sets énormes.

  11. Jérôme 5 septembre 2014 at 05:40

    Salut les 15-lovers. :-)

    Me suis réveillé juste pour voir le dernier jeu. Je suppose que ça a été un grand match. Vivement la rediffusion sur Eurosport !

  12. Remy 5 septembre 2014 at 05:41

    allez, on va essayer de dormir une petite heure.
    night session de merde !

  13. Elmar 5 septembre 2014 at 05:51

    Dire que Monfils a eu deux balles de matchs dans le 4ème set. S’il avait gagné ce set-là, ça aurait été quand même un sacré hold up au vu du set disputé. Dans le fond il était déjà dans les cordes pendant tout ce 4ème set et son plus grand mérite aura été de s’accrocher aussi longtemps. Et à un point près, ça aurait pu passer!
    Bravo à lui donc. Il n’a pas grand-chose à se reprocher, si ce n’est peut-être une préparation physique un peu déficiente.

    Quant à Roger, il est parvenu à s’en sortir du traquenard dans lequel il s’est retrouvé rapidement fourré. Contre Cilic, il lui faudra surtout mieux servir (très peu d’aces), parce que le Croate, lui, va pas se priver. Mais bon, je pense quand même qu’il va l’emporter, en 4 ou 5 sets.

    Et en finale, ça devrait faire 3 ou 4 sets pour Djoko. Je me demande si Nishikori a pas plus de chance que Roger de battre le Djoker d’ailleurs. En tous cas, je ne vois pas trop quelles solutions le Bâlois pourrait avoir contre Nole alors qu’il a été dominé dans les grandes largeurs (dans le jeu s’entend) contre le meilleur adversaire sur sa propre meilleure surface et la moins bonne de l’autre.

    • Jérôme 5 septembre 2014 at 07:26

      Nishikori va probablement se faire balayer en 3 sets en demi par Djoko. Il vient d’enchaîner 2 matches en 5 sets et n’est donc pas loin d’être rincé. Et ça, contre Djoko qui est physiquement un monstre.

      Je ne sais pas ce que va donner la demi Fed-Cilic, mais le croate était déjà très fébrile en quart contre Berdych.

      Je pense qu’on aura une finale Fed-Djoko avec un match en 4 sets. Et sur l’identité du vainqueur, mon pronostic ne va pas forcément dans le même sens que mon vœu.

  14. Elmar 5 septembre 2014 at 06:44

    Bon… pas reussi à grappiller la petite heure de sommeil que j’espérais…
    Heureusement que le match a pas été trop long pour sa récupération. Important ça

  15. Patricia 5 septembre 2014 at 07:41

    Alors, les poulets, on s’emmerde toujours autant à l’USO ? ^^

    La Monf’ a failli le faire, démarre sur les chapeaux de roues, prend les deux premiers sets et rate une BDM tout à fait jouable ?
    Bravo papi pour la gniaque, bravo la tête venteuse pour l’implication !
    Je dois dire que dans l’abstrait, je penchais un brin pour Myson… heureusement que j’ai dormi, je serais venu mettre du vinaigre sur vos suées !:D (bon après s’il a été bien tête à claques dans la sournoiserie, j’aurais peut être changé de camp…)

    Normal que Gaël manque un peu d’endurance, quand on est souvent blessé c’est pas évident de maintenir les blocs de foncier et de jouer les entraînements à fond…

    En fait ça me soûle infiniment plus que Roger se fasse battre par Cilic ou Djoko que par un Français. Bon pas Bennet quand même.

    La bagarre pour les masters va être sanglante, surtout qu’il y en a pas mal qui sont très bons en indoor… en fait, tous les 9 mecs qui ont une chance assurent en indoor : Ferrer qui peut viser Valence et Bercy, Murray qui dans le temps cartonnait à Pékin et Shanghai et veut remonter au classement, Berdych (souvent parasité par la CD) et Jo (mais la CD peut interférer), titrés à Bercy, Raonic (titre à Tokyo, comme Nishikori), enfin Dimitrov et Gulbis qui y ont remporté un titre l’an passé.

    • Colin 5 septembre 2014 at 15:47

      Gulbis aux Masters? Faut pas trop rêver quand même Patricia…

  16. Patricia 5 septembre 2014 at 08:02

    Pour les stats de ces messieurs en 5 sets, concernant une remontée de deux sets : Monfils avait remporté 45 matchs après avoir gagné les 2 premiers, 2 défaites… Fed en avait remonté 8 (maintenant 9 !) sur 27. Le dernier en date était contre Bennet à Wim 2012, il avait perdu les 5 précédents contre Nadal, Robredo, Tsonga, Berdych et Murray (finale des JO), tous en 3 sets sauf Berdych.

    Ces remontées fantastiques ne s’étaient jamais exercées aux dépends d’un top 5 : Bennet (32), del Po (9), Falla (60), Haas (63), Berdych (21), Nadal en 2005 (31), et maintenant Monfils, 22è.

    Excepté 2013, il fallait remonter à 2004 (Kuerten à RG) pour que Roger se fasse battre en 5 sets, après perte des 2 premiers, excepté par Djoko (3 fois) et Rafa (4 fois)

    Côté Gaël, quelques scalps de top 10 dans cette configuration (3 sets gagnants, gain des 2 premiers sets) : Nalby (7è) en 2008, Roddick (6è) en 2009, Berdych (6è) en 2013, Dimitrov au tour précédent….

    • Babolat 5 septembre 2014 at 08:18

      Notons que Roger est le seul joueur à avoir remonté deux sets de handicap dans les 4 tournois du grand chelem.

    • Elmar 5 septembre 2014 at 08:48

      Dans le genre petits records de merde, celle-là n’est pas mal!

  17. MarieJo 5 septembre 2014 at 09:01

    je n’ai pas vu le match, juste la rediff ce matin depuis le mileiu du 4è set…

    Maitre Gilou a failli réussir son pari avec Gaël qui a eu 2 balles de match… ya que sur la 1ère ou il peut avoir un regret, un lob et c’était fini… mais la volée de roger était bien appuyée donc difficile de controler le point quand la balle t’arrvive en plein dedans…

    après, Roger a fait ce qu’il sait faire de mieux, donner un dernier coup de collier pour passer sur une fin de set… et profiter à ce moment là de gaël qui semblait un peu atteint physiquemant et mentalement bref, le 5è a été une formalité…

    pour faire écho à babolat, cette stat de roger est énorme non ?

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 10:43

      A propos de la première balle de match, c’est bien une faute provoquée, une balle profonde et difficile à contrôler. Mettre un passing ou un lob gagnant là-dessus aurait été digne d’un mutant. Faisable, oui, mais pas trop de regrets à avoir pour Monfils. J’aurais bien vu Nadal réussir le coup, cela dit.

      La deuxième, par contre, sur un coup droit long et lifté de Roger, Monfils envoie une balle très courte, sur lequel il se fait méchamment punir en long de ligne. Il y avait mieux à faire, même si le point était loin d’être gagné.

      En y repensant, Federer a quand même joué parfaitement ces deux points, et sans aide particulière du service (je ne sais même plus s’il réussit ses deux premières balles).

      Derrière, il gagne 4 jeux de suite et l’affaire est pliée (il finit sur 9 jeux à 2).

    • Babolat 5 septembre 2014 at 14:46

      Notons aussi que Roger, avec ce neuvième « come-back from the dead », rejoint… Todd Martin (eh oui)… il n’est plus qu’à une longueur du record détenu conjointement par Boris Becker et… Aaron Krickstein.

  18. MarieJo 5 septembre 2014 at 09:04

    je profite que vous serez reposés demain pour demander une présentation des demies messieurs, après l’explosion de commentaires de cette nuit cela s’impose !

    • Remy 5 septembre 2014 at 09:13

      je vais déjà essayer de ne pas m’endormir au boulot …

  19. John 5 septembre 2014 at 09:20
    • Kaelin 5 septembre 2014 at 10:50

      la photo de Monfils de l’article est d’ores et déjà magique, je lis ça après!

  20. Remy 5 septembre 2014 at 09:55

    Je ne sais pas si quelqu’un peut confirmer l’info, mais selon eurosport : c’est la première fois que Roger s’impose en GC en sauvant une balle de match

    • Ivan 5 septembre 2014 at 10:49

      Apparemment c’est bien le cas. J’avais un doute pour son match contre Falla, mais il n’y a pas eu de balle de match.

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 11:16

      Falla avait servi pour le match, mais ça n’avait pas été plus loin en effet.

    • Babolat 6 septembre 2014 at 18:14

      Après recherches, il avait sauvé une balle de match contre Wessels au premier tour de l’Us open 2000. Ca remonte à loin certes.

  21. Skvorecky 5 septembre 2014 at 10:14

    Avec nos conneries, on a flingué l’article de M. Gdalia en une nuit.

    • MarieJo 5 septembre 2014 at 10:22

      ou à cause de roger ;-)

    • Ivan 5 septembre 2014 at 10:53

      Po grave c’est pas les moments creux qui manquent dans l’année pour ce genre d’articles (excellent au demeurant).

  22. William 5 septembre 2014 at 10:39

    BACK FROM THE DEAD !

    Voilà ce qu’on appelle un comeback ! J’ai dit que je quittais le match à un set et un break pour Monfils mais j’ai menti : je suis resté jusqu’à la fin du troisième. Pensant qu’il était préférable de ne plus rien poster, j’ai regardé le match dans mon coin, et quand j’ai vu que Roger avait gagné le troisième, je me suis dit que c’était bien, que ça allongeait encore un peu la route de Monfils. Bon si j’avais su que Federer allait ensuite sauver 2 balles de match, d’un service-volée et d’un coup droit gagnant apparemment, je serais resté, bien entendu…

    Monfils était très solide dans ce que j’ai vu du match, il faisait très peu de fautes (1 seule dans tout le deuxième set si je ne m’abuse) et mettait beaucoup de poids dans la balle. Si on peut souligner sa prestation il ne faut pas occulter le fait que Roger a été plus que moyen dans les moments chauds sur les deux premiers sets. Tant de mauvais choix ! Mais à l’arrivée cela fait une belle victoire de plus. C’est au moins la deuxième fois que Votrefils perd en ayant mené deux sets zéro et deux balles de match : l’année dernière, c’était Robredo qui lui avait fait le coup à Roland…

    @Skvo : j’espère que la journée n’est pas trop difficile pour toi ! Et pour te répondre, j’ai effectivement vu le combo dont tu parles. Autant je peux comprendre qu’un sportif grimace à la moindre chute – ils sont terrifiés à l’idée de se blesser – mais challenger comme il l’a fait, c’est-à-dire après avoir clairement et délibérément joué le coup, et surtout en prenant autant de temps, c’est tout bonnement honteux. Je me demande d’ailleurs pourquoi l’arbitre a laissé faire ça et pourquoi Roger n’est pas monté au créneau. Monfils est un sale gosse, voilà l’explication… Il faut qu’il apprenne le respect, et ce n’est pas Roddick qui dira le contraire.

    @Macarthur : les accusations, à peine masquées, jetées aux « FFF » comme tu dis, je commence à en avoir assez. Si je veux dire que le déroulement du match m’emmerde, je le dis. Si je veux dire que je n’aime pas l’attitude de Monfils, je le dis. Si je décide de quitter un match qui ne m’intéresse pas car mon favori s’autodétruit, j’ai le droit de le faire. Et j’estime avoir suffisamment de légitimité sur 15-love pour ne plus avoir à me justifier de mes écrits. Alors keep calm Mac, et tout ira bien. Merci de ne pas stigmatiser les « FFF », parce que si on doit jouer à ce genre de petits jeux mesquins, on peut le faire mais je ne suis pas certain que tu en ressortes gagnant et le site grandi.

    Moi en tout cas je savoure et je vais m’empresser de trouver des images de ces deux balles de match !

    • MarieJo 5 septembre 2014 at 10:42

      eurosport a tout dans le magasin ;-)

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 10:50

      Sur le coup du challenge, nous sommes bien d’accord mais soyons réalistes: tous les joueurs ou presque le font. « Une chance au grattage, une chance au tirage. »

  23. Ivan 5 septembre 2014 at 10:52

    Merci les mecs pour les comments du match, c’est plus vivant que les highlights! J’ai mis mon réveil mais que je n’ai pas réussi à me lever. Les boules…

    • Kaelin 5 septembre 2014 at 10:56

      moi c’est pareil mais ce matin, j’ai loupé mon rdv de 10h du coup, pourtant jme suis couché qu’à 4h lol

  24. Skvorecky 5 septembre 2014 at 11:03

    Pendant ce temps-là, sur le stream d’Alexis, Gaël vient d’obtenir deux balles de match… NO SPOILER PLEASE !!

    • Kaelin 5 septembre 2014 at 11:11

      la 1ere effacée!

      • Don J 5 septembre 2014 at 11:32

        la deuxième, ah zut les stream vient de freezer sur le passing de Monfils… dedans, dehors ?

    • Alexis 5 septembre 2014 at 12:20

      En fait je me suis rabattu sur eurosport dans mon coin après avoir lâché le match-calling, c’était trop tendu… content du résultat, de la manière aussi, notamment pour sauver les 2 bdm (et effectivement Nadal aurait sans doute remis sur la ligne la voléée supersonique de Rodg’ sur la première bdm…). Il arrive maintenant au filet à relever les passings dans les pieds et à en faire des volées longues au centre non gagnantes mais bien gênantes, là c’est sûr, on a l’apport de Edberg. Puissé-ce (?) l’encourager dans la filière offensive. A mon très très petit niveau, j’ai remarqué que jouer avec l’intention de finir par monter au filet rend le jeu de fond de court plus mordant, un cercle vertueux en quelque sorte.
      Contre Cilic ça devrait le faire, non?

  25. MarieJo 5 septembre 2014 at 11:24

    pour cux qui sont debouts et pas au taff eurosport diffuse le début du match de fed en ce moment

    • Fawaz 5 septembre 2014 at 12:36

      Justement au sujet d’Eurosport, Antoine se demandait hier s’il devait s’y abonner notamment à la formule du player disponible sur tablette; il dit même avoir essayer sans succès.

      A tout ceux qui peuvent recevoir Eurosport, je conseille vivement de ne pas louper chaque matin de 6h à 8h30 l’émission compte-rendu de l’US OPEN intitutlée « BREAKFAST » et présentée par Géraldine PONS.

      Entre le savoir encyclopédique de l’excellent journaliste « tennis » Yannick COCHENNEC, la verve intacte et aussi acérée du consultant-monument Jean-Paul LOTH et les interventions rafraîchissantes du journaliste « maison » Bruno CUAZ, c’est tout simplement savoureux.

      A défaut de voir l’émission en direct, enregistrez-la pour ceux qui peuvent.

      Elle en vaut le coup quand bien même les résultats du tournoi vous sont connus car ca va bien au-delà. L’émission reçoit par exemple des invités « rares sur le petit écran » comme le récent champion d’europe cadets Corentin Moutet ou encore l’un des 2 protagonistes du prétendu plus long échange de tennis chronométré à 1h30.

      Je regrette de ne pas en avoir parlé plus tôt dans le tournoi. Reste donc 3 3 éditions jusqu’à lundi.

      • Antoine 5 septembre 2014 at 12:39

        C’est vrai, je suis tellement nul en informatique que je n’ai pas réussi…

  26. Fred 5 septembre 2014 at 11:37

    Donc finalement, pour récapituler, on a les demies suivantes :
    Becker/Tchang
    Edberg/Ivanisevic

    Pas mal ça…

  27. Elmar 5 septembre 2014 at 11:43

    Je sais pas comment je tiens le coup mais ça fait 5 nuits d’affilée où je tourne à 3h de sommeil par nuit. Vivement qu’on en finisseavec ces conneries d’US Open!

    Quoique le matcb de cette nuit m’a filé un bon coup de fouet pour la journée!

    74 montées pour Roger c’est assez énorme! En revanche, très peu d’aces de part et d’autre.

    Qqch qui m’a fait marrer: un papier qui m’a fait marrer sur WLT pour s’interroger sur la titularisation de Monfils en CD. Soi disant qu’il serait trop crevé et atteint mentalement. Heureusement qu’il est pas arrivé en finale pour la perdre! Qu’est-ce que ça aurait été dans ce cas! Bref vu son niveau, faudrait être fou pour pas le faire jouer.

    • Patricia 5 septembre 2014 at 11:59

      Le point important était que le match du vendredi doit avoir lieu à 10.30. Et ça, avec MonseigneurFils, c’est une vraie bonne raison.

    • Antoine 5 septembre 2014 at 12:33

      74 montées et 53 points marqués, soit 72% de réussite, c’est son meilleur ratio du tournoi, à égalité avec son premier tour (73%), mais il n’était monté que 30 fois (22 points gagnés). Excellentissime à la volée donc.

      En revanche, il dit lui même qu’il aurait aimé monter davantage mais que Gaël l’en a empêché en jouant très long.

      Cependant, 74 montées sur 308 points, cela donne un ratio de 24% des points joués, ce qui demeure très élevé, même pour lui ces temps -ci. Il n’y a que contre BA (27,5%) et Granollers (26,6%) qu’il est monté davantage. Si l’on remonte un peu plus loin, à Wimbledon, il n’a dépassé son ratio d’hier qu’en deux occasions : contre Robredo en 1/8-ème (25,3%) et contre Lorenzi (25,1%) au premier tour….

  28. Antoine 5 septembre 2014 at 12:22

    QQ commentaires sur le match de la nuit…

    J’espérais un grand match et je n’ai pas été déçu ! Le meilleur match du tournoi ? Pas sûr mais je pense. tant qu’il y a eu match, c’est à dire durant trois heures et quatre sets, j’ai trouvé le niveau excellent, exceptionnel par moments. Avant le match, je disais que Gaêl jouait top 10 facile et qu’il pouvait faire mieux et c’est ce qu’il a fait durant quatre sets. Il a connu quelques jeux ou il a eu moins de réussite, Roger aussi.

    Tant l’intensité, la vitesse du jeu avec des prises de balles très souvent très précoces, la lourdeur des balles et les points gagnants en pagaille font que ces quatre sets étaient je pense du top niveau de part et d’autre. Je n’ai pas vu beaucoup de matchs ou le niveau était meilleur que cela. Ce vieux bouc de Riton (dixit William) avait bien sur raison : Roger craignait Gaël et il n’avait pas tort. Son coup droit ne fonctionnait pas très bien mais il n’a pas grand chose à se reprocher dans les deux premiers sets et Gaël pas beaucoup non plus dans les deux suivants…à part de louper quelque peu une balle de match….Il était explosif et Roger également. C’est un niveau de jeu normalement suffisant pour espérer gagner un GC à mon avis.

    Le seul bémol que je mettrais, c’est qu’ils n’ont pas très bien servi et que je pensais que Gaël aurait besoin de mieux servir que cela pour pouvoir pousser Roger dans ses retranchements. 6 aces pour Gaël (plus 3 services gagnants), 5 pour Roger (pour 2 services gagnants), ce n’est pas beaucoup, surtout quand on pense que Gaël a commis 10 double fautes (dont 2 au pire moment..)

    Skvo a fait une remarque très juste je pense sur le fil durant le match : si Gaël perd facilement le 4ème, il sera bien là au cinquième alors que s’il le perd de très peu, il n’y aura pas de cinquième. Et c’est ce qui s’est passé ce qui est logique. Quand un outsider, présumé moins fort qu’un cador, rate le coche, psychologiquement c’est presque impossible de s’en remettre. Il sait qu’il a loupé l’occasion, que l’autre, bien regonflé, va le battre. C’est ce qui est arrivé à Bennetteau à Wimby en 2012 lorsqu’il a perdu le quatrième set au tie break après avoir mené deux sets à zéro. En vingt minutes, cela a fait 6-1. Au cinquième, Gaêl n’a pu marquer que 11 points hier.

    C’est presque impossible parce que c’est déjà extrêmement difficile quand ce sont deux top players. C’est ce qu’avait fait Nadal à Roland Garros contre Djoko en 2013, mais c’est Nadal et c’était sur terre battue, et c’est ce qu’avait fait Djoko contre le même à Melbourne qq mois avant , mais c’est Djoko et c’est à Melbourne…Et ni Gaël, ni Benneteau ne sont de cette trempe là.

    Quand mentalement ça ne veut plus, les jambes ne veulent plus non plus. Ce n’est pas que Gaêl était HS physiquement au cinquième même s’il était fatigué, ce qui était certainement le cas de Roger aussi qui gagne en 3h20 ce qui est sa limite d’autonomie au plus haut niveau quand il est en forme, c’est simplement que mentalement, il était HS.

    Un mot à l’intention d’Elmar: non Gaël n’avait pas deux heures d’autonomie sinon il n’aurait pas eu deux balles de match alors qu’ils jouaient depuis près de trois heures. Dans ce cas, il aurait pris 6-2 au quatrième. par ailleurs, je n’ai pas écrit que Roger ne pouvait pas battre Roger en cinq sets. Ce que j’ai écrit, c’est que Gaël avait à mon avis de meilleures chances en trois sets gagnants qu’en deux sets gagnants. Et ce match ne ‘a pas fait changé d’avis, au contraire…

    La suite maintenant : Après 3h20 ou il a du s’employer à fond, Roger ne pourra pas rééditer le même match contre Cilic. Il fat qu’il gagne plus facilement que cela. Sinon, cela risque de faire comme contre Murray en demies de Melbourne en 2013 ou il perd en 5 sets en manquant de jus dans le dernier juste après avoir du jouer 5 sets en 3h15 contre Jo en quarts. S’il le fait, il sera OK pour la finale.

    Cilic ne l’a jamais battu en 5 matchs mais il ne faut pas trop compter sur Cilic pour se faire battre facilement si l’on en juge par leur dernier match, à Toronto ou Roger avait du se battre comme un beau diable pour gagner 7-6 6-7 6-4 ce qui montre au passage, car Roger était bon, à quel point Cilic a progressé. Sur les 4 matchs précédents, Cilic a toujours perdu sans gagner un set et sans jamais lui prendre plus de 4 jeux par set, sauf à l’US Open 2011 ou Cilic a réussi à gagner le deuxième set avant de prendre 4 et 2 aux deux suivants :

    http://www.atpworldtour.com/Players/Head-To-Head.aspx?pId=C977&oId=F324

    • Colin 5 septembre 2014 at 15:58

      « Ce que j’ai écrit, c’est que Gaël avait à mon avis de meilleures chances en trois sets gagnants qu’en deux sets gagnants. Et ce match ne ‘a pas fait changé d’avis, au contraire… »

      Il me semble pourtant que Gaël a gagné les deux premiers sets hier soir. En général ça suffit pour gagner un match en deux sets gagnants, non ?

      • Antoine 5 septembre 2014 at 16:58

        Cette remarque m’étonne ou plutôt ce qui m’étonne, c’est qu’elle vienne de toi qui n’est pas né de la dernière pluie. Tu sais bien qu’un match en deux sets gagnants n’a pas grand chose à voir avec un match en trois sets gagnants et que si le match d’hier avait été en deux sets gagnants, ni Gaêl, ni Roger n’auraient joué de la même manière et le match ne se serait très probablement pas conclu sur le score de 6-4 6-3 en faveur de Gaël bien que ce soit évidement possible.

      • Colin 5 septembre 2014 at 18:30

        Cette remarque n’était là que pour te taquiner Antoine.

        Si, au contraire, j’avais voulu abonder dans ton sens, j’aurais écrit ceci: « Gaël a perdu face à Federer à Cinci dans un match en 2 sets gagnants puis à NY dans un match en 3 sets gagnants… Mais c’est vrai que dans le deuxième cas il est passé plus près de la victoire (2 balles de match). »

        Comme quoi tout dépend de la façon dont on regarde les choses.

    • Elmar 5 septembre 2014 at 19:01

      Le format 5 sets avantage le meilleur ou / et le plus physique des deux joueurs. Plus un match dure, et moins le hasard entre en ligne de compte.

      Comme Federer est à la fois un meilleur joueur et a une meilleure résistante physique que Monfils, je ne vois pas trop comment le format long pourrait avantager le Français (d’ailleurs, dans le h2h, c’est 4-0 dans ce format et 4-2 dans le format court).

  29. Alexis 5 septembre 2014 at 13:24

    En remontant le fil ce midi je vois que Rémy et Skvo avaient volé à ma rescousse en proposant des streams suspenso-compatibles… merci à vous! – j’avais de mon côté essayé 4 ou 5 autres streams et rien ne convenait.

  30. Antoine 5 septembre 2014 at 13:26

    Vous avez vu comment Pataud a essayé de voler un point à Cilic hier ?

    http://video.eurosport.fr/tennis/us-open/2014/us-open-berdych-s-accroche-avec-l-arbitre_vid341199/video.shtml

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 13:41

      J’allais justement poster ça. A mettre en rapport avec l’incident de la finale de Madrid 2012 où il remet une amortie doublée, que l’arbitre ne voit pas, et gagne le point derrière. Federer explique à l’arbitre que c’est impossible de mettre du spin sur une balle sur le point de toucher le sol, mais l’arbitre, logiquement, ne change pas sa décision. Et pendant ce temps-là, Berdych fait le mort dans son coin.

      Deux fois la même, ça commence à faire, mais qui sait, peut-être qu’il est de bonne foi dans les deux cas (pas toujours évident de se rendre compte quand on joue), peut-être qu’il sait et qu’il ment. Hier, en tout cas, la décision fut la bonne.

      • Antoine 5 septembre 2014 at 13:47

        Le fait qu’il ait fait le mort à Madrid alors qu’il sait bien que c’est impossible incite à opter pour la deuxième hypothèse…

      • Antoine 5 septembre 2014 at 13:48

        Coment as tu trouvé le match de cette nuit Skvo ?

      • Montagne 5 septembre 2014 at 13:52

        Oui aucun doute, la balle a doublé.

  31. Oluive 5 septembre 2014 at 15:21

    Bon, je fais une cagnotte. Vous êtes prêts à donner quoi pour que Nishikori sorte Djokovic ?
    Moi un pied.

    Pour patienter jusque samedi, un avant goût :

    Fed / Cilic USO 11 :
    https://www.youtube.com/watch?v=ufHgiRSlNsA

    Fed / Cilic Toronto 14 :
    https://www.youtube.com/watch?v=iMu6zoB_o7Y

    Bravo aux insomniaques d’hier, j’ai suivi votre fil sans connaître le score, c’était trop bon… Et déjà bien assez stressant.
    Elmar, j’ai cru comprendre que tu avais en plus des enfants… Comment tu fais ?

    Enfin, si Rogé devait aller en finale, il risque de morfler avec la coupe des vis ensuite.
    Il faut lui souhaiter de ne pas remporter le tournoi, sinon, en lutte pour le trône, il risquerait en plus de se sentir obligé d’aller en Asie… Par contre, déconne pas avec Bercy Rogé hein, t’y vas écétou.

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 15:50

      Ta cagnotte, l’objectif, c’est que Roger soulève la coupe sans affronter le moindre top 10? C’est déjà arrivé, ça?

      Je dirais que si Nishikori sort Djokovic, il peut très bien remporter le tournoi derrière.

      Allez, je donne… mon appendice iléo-cæcal (jamais opéré).

      Sinon, comme aux demis de Wimbledon, on retrouve Djokovic, Federer, et deux valeurs montantes (mais un peu moins jeunes cette fois-ci).

      Quelles sont les chances de Cilic? Le peu que j’ai vu de lui contre Berdych m’a fait belle impression.

      • Antoine 5 septembre 2014 at 17:32

        Sur que si Nishikori bat le Djoker, ce qui est possible (1-1 entre les deux), il peut certainement gagner la finale ensuite…

        Celui qui est le plus mal barré pour la gagner est Cilic. Contre Djoko, il est à 0-10

        http://www.atpworldtour.com/Players/Head-To-Head.aspx?pId=D643&oId=C977

        Cela étant, les derniers matchs ont été très serrés et on a déjà vu quelquun cette année gagner un GC alors qu’il avait paumé 26 sets de suite contre Nadal…

  32. Skvorecky 5 septembre 2014 at 15:33

    Antoine,

    Je n’ai pas le courage de pondre un compte-rendu des événements de cette nuit, mais ce fut un grand match. Je suis assez en phase avec ton analyse fouillée un peu plus haut. Sauf que contrairement à toi, je ne m’attendais pas à une rencontre aussi tendue, et à un tel niveau chez Gaël. Je considère également, comme toi, que ce dernier n’a pas baissé physiquement, du moins jusqu’au cinquième set où il semble surtout souffrir d’une déprime consécutive aux balles de match ratées (ou plutôt sauvées).

    4 premières manches d’une intensité énorme, Monfils impressionnant dans tous les aspects du jeu.

    Retourner une telle situation a donc été un bel exploit. Mais si le mérite de Federer est d’être arrivé à 5-5 au quatrième set, par la suite Gaël l’a bien aidé. Si le cinquième set avait été du même tonneau que les 4 premiers, on avait là un des matchs de l’année… sauf qu’on ne sait pas si Roger l’aurait gagné!

    C’est tout le malheur d’obtenir des balles de match sur service adverse. On ne contrôle pas le déroulement de l’échange et l’initiative est à l’autre. Il est finalement logique de ne pas les convertir. Il aurait mieux valu pour Gaël arriver « vierge » au tie-break, où, en s’appuyant sur son propre service, ses chances de conclure auraient été plus élevées. Cela rappelle le quart de finale Tsonga-Djokovic à RG 2012.

    Ce craquage (2 jeux marqués sur les 11 derniers du match!) dévoile une sacrée lacune de Monfils dans l’hypothèse de gagner un jour un majeur. Sa perf est encourageante mais il faut savoir conclure quand l’adversaire ne se laisse pas faire. Et en Grand Chelem, on tombe forcément sur des types qui ne se laisseront pas faire.

    • Remy 5 septembre 2014 at 16:01

      non mais qui croit que Monfils va gagner un GC ?

    • Skvorecky 5 septembre 2014 at 16:03

      Gilles Simon.

    • Antoine 5 septembre 2014 at 17:15

      Je ne m’attendais pas à ce que Gaël soit aussi bon que cela même si je m’attendais à ce qu’il soit très bon et meilleur que ce qu’il avait été jusque là. Il jouait facile top 3 pendant 4 sets. Il avoir eu un coup de mou physiquement « 5 minutes pas plus » au début du cinquième et que Roger en a bien profité mais a également mis en avant le côté mental de la chose qui est principal à mon sens. Là ou il a pêché à mon avis, ce n’est pas sur ces balles de match. Sur la seconde, il ne pouvait strictement rien. Sur la première, il a beaucoup de mérite d’avoir ramené le service qui était super bien placé. Roger monte et fait une volée assez foireuse, au centre, légèrement sur son revers mais même pas à mi court. Comme Roger la prend de haut et qu’il frappe dedans en la liftant, elle va vite et rebondit assez haut. Gaël loupe mais elle est plus difficile à négocier qu’il n’y parait car cela va très vite. Bon.

      http://video.eurosport.fr/tennis/us-open/2014/video-us-open-2014-deux-balles-de-match-contre-lui-federer-a-pris-ses-responsabilites_vid341207/video.shtml

      Le problème, c’est le jeu suivant ou il file le break à Roger en commettant deux doubles…puis la suite..

      Je pense que cela restera néanmoins comme l’un des matchs de l’année.le problème de Gaêl est qu’il n’a pas de coach. Gilou disait en rigolant que s’il le coachait il gagnerait un GC. Je pense que s’il avait un bon coach, il pourrait effectivement gagner un GC, à Roland ou à Flushing…Mais s’il n’a pas de coach c’est parce que c’est Gaël..de tous les frenchies, c’est lui qui a le plus fort potentiel mais il n’en fait pas grand chose…

      • Patricia 5 septembre 2014 at 18:04

        Hé oui, Gaël veut « qu’on comprenne sa personnalité » (okaaayy) et surtout qu’on soit dispo toute l’année, et qu’on vienne bosser en Suisse entre les tournois. C’est apparemment loin d’être simple pour ceux qui sont partants.

        Ceci dit, rien qu’un consultant tactique officieux à la Gilou et un préparateur physique à l’année permettrait de changer les choses… Mais Monfils est très dur à convaincre. A une époque, Delaître avait commencé à bosser avec lui et la collaboration avait capoté parce qu’un journaliste avait vendu la mèche ce qui était apparemment insoutenable pour lui…

        • Antoine 5 septembre 2014 at 19:19

          Il a bien eu Rasheed mais l’a viré pour je ne sais quelle raison..Il y a plein de problèmes : il refuse de se soigner par exemple, enfin, il refuse les injections, préférant laisser faire la nature. Ce n’est pas forcément idiot mais cela prend plus de temps..

  33. Homais 5 septembre 2014 at 16:29

    Après vos analyses, mes impressions.
    J’ai regardé le match en vrai direct mais en différé sur enregistrement, vers 5h30 du matin, en accélérant entre les points pour ne voir que les points, c’est plus reposant.
    Et cette fois, accord avec l’analyse de Svorecky sur les mauvais choix de Fed dans quelques instants cruciaux. Par exemple, sur le premier break de Monfils, au premier set, le jeu commence tranquille, 15-0. Il a ensuite un pénalty en revers à faire, du genre Monfils coincé dans le coin du court, Fed à deux mètres du filet et il remet à un endroit où Monfils peut toucher la balle. Certes, il met une mine, mais l’autre met la raquette et sur un coup miracle revient à 15-15… Je me suis dit : « Non, pas possible… » et il se fait breaker dans ce jeu. Il y a ensuite quelques autres moments du même tonneau et le plus « cher » aurait pu être la première balle de match : la volée liftée sur laquelle Fed prend tout son temps est loin d’être placée où il faut et heureusement que Monfils n’a pas sur ce coup la même réussite que sur le break décrit plus haut sinon, c’était une autre histoire qu’on commenterait. Après, certes, le prix de cette balle était tel qu’on peut comprendre que Fed n’ait pas joué les lignes !

    Sinon que dire qui n’ait déjà été dit ?

    Pour la suite, je ne me prononcerai pas. Mes performances au RYSC depuis une saison et demie ne m’autorisent guère à jouer les oracles et comme je ne saurais jouer les Cassandre, je vais encore donner Fed gagnant à la fin… sans y croire complètement mais à 33 ans, y en a un qui faisait miracle sur miracle !
    Allez, on peut rêver : Nishikori en 5 contre Djoko ?

    • Antoine 5 septembre 2014 at 17:24

      Hornais, à chaque match, il y a quelques points ou les joueurs font un mauvais choix en envoyant la balle alors qu’ils devraient la mettre de l’autre côté parce qu’il regardent la balle et n’ont pas vu ou était l’adversaire ou se trompent en pensant que l’autre va partir de l’autre côté…Sur le point que tu décris, Gaêl a eu un pôt invraisemblable et le point n’était pas crucial parce que le score était 15-0 et pas 30-40…Roger n’a pas fait plus de mauvais choix de ce type que ce à quoi on peut s’attendre dans n’importe quel match..

      C’est comme le smash qui s’il l’avait réussi lui aurait permis de mener 2 sets à zéro contre Gulbis mais là, c’était un point crucial. Sur la première balle de match hier, tout à fait d’accord en revanche.

      • Homais 5 septembre 2014 at 18:01

        D’accord avec toi Antoine, pas plus de mauvais choix que sans doute statistiquement et c’est un ressenti qui est assez subjectif en plus. Et Monfils à un bol incroyable sur ce point.

        Là où il a gâché souvent, c’est sur des 30 A où il domine et met la balle dehors en coup droit. Et ça fait râler parce que pour les standards de ce joueur, ce n’est pas un coup difficile. Mais c’est juste l’impression d’un supporter qui voudrait la perfection sur chaque coup !

        Après, sur l’importance relative d’un point, ce n’est pas parce qu’il est en début de jeu qu’il est moins important. 30-0 ou 15-A dans un match accroché ça fait la petite différence qui te permet de jouer plus relâché le point suivant et de te trouver à 40 ou d’être plus prudent. Et vers la fin du jeu quand tu te retrouves à 40-A, c’est le genre de point facile qui (me) revient (peut-être pas à Federer, ceci dit, on est très loin d’avoir le même mental) avec un tout petit parfum d’amertume…

        • Antoine 5 septembre 2014 at 19:25

          Roger a pas mal loupé en coup droit durant deux sets en effet..Sinon, tous les points ont une importance et c’est effectivement pas pareil d’être à 30-0 ou 15A. Un point très important est le premier point d’un jeu. Mais bon, il y a des points plus importants que d’autres quand même : les balles de break par exemple..

          C’est comme les doubles fautes : le moins mauvais moment pour en faire une, c’est à 40A..Sur une balle de match comme Dimitrov l’autre jour, c’est un crime..

          • Montagne 5 septembre 2014 at 20:34

            Non, le moins mauvais moment c’est quand tu mènes 40/0

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