En vert et contre tout

By  | 25 juin 2012 | Filed under: Actualité

Nous y sommes ! La saison tant attendue, la surface espérée comme un oasis en plein désert. Par ras-le-bol de la campagne de terre battue, la saison sur gazon prend le statut d’Herbe Promise. Qui sera le Moïse du peuple en perdition qu’est le circuit actuel ? Maintenant que les deux tournois de préparation principaux, le Queen’s et Halle, sont passés, il est temps de nous pencher sur les acteurs à suivre de près lors du plus beau tournoi du monde : Wimbledon !

On a coutume de dire que le gazon est une surface aujourd’hui orpheline de ses spécialistes. Ce n’est pas faux, les serveurs-volleyeurs se comptent en effet sur les doigts de la main. Est-ce à dire qu’il n’existe pas de joueurs se sentant à l’aise dans leurs chaussures à picots ? Pour diverses raisons, les élus ne sont pas si rares. Tour d’horizon de ceux qui peuvent espérer faire la pluie et le beau temps à Londres.

Il ne sera pas ici mention du Top three, ils ont chacun déjà remporté une ou plusieurs fois la mise ici. Murray ? Difficile de l’imaginer aller ne serait-ce qu’en finale. Il n’a d’ailleurs jamais été proche d’accéder à l’ultime marche, et ce malgré trois demi finales au compteur. Notre première catégorie sent bon la naphtaline, jugez plutôt.

Les éternels revenants

Les joueurs dangereux sur gazon se trouvent avoir la trentaine fraîchement atteinte : sont-ce les seuls à savoir faire une volée déposée ? A tout seigneur tout honneur, commençons par citer Tommy Haas, demi-finaliste à Wimbledon en 2009, vainqueur à Halle en 2009 face à Djokovic et en 2012 face à Federer. Puis David Nalbandian, finaliste malheureux de Wimbledon en 2002 et lui aussi en finale mais au Queen’s. Ils peuvent jouer un mauvais tour à un petit jeune sans expérience. Si Nalbandian s’est illustré en perdant sa finale sur une disqualification, Haas a confirmé son très bon retour au premier plan. Aucune finale perdue depuis 2002, quatre rencontres face à des Top 10 cette année pour trois victoires (Tsonga, Berdych et Federer). Les vieux roublards à la Youzhny, Radek le Mérou ou Llodra sont eux aussi susceptibles de peser lourd dans les premiers tours. C’est donc une catégorie très hétéroclite : des mobylettes, des couteaux suisses, les derniers serveurs-volleyeurs… On citera aussi, peut-être simplement en dernier hommage, les fatigués Roddick et Hewitt, cadors du gazon dans les années 2000. Sans briller dans le jeu mais en faisant montre d’une volonté infaillible, Roddick a remporté Eastbourne sans rencontrer grand monde mais les faits sont là : c’est la douzième année consécutive qu’il gagne au moins un titre. Un petit tour et puis s’en va ?

La sélection du patron : Haas. Victorieux à Halle, il a prouvé qu’on pouvait faire mal sur gazon si on connaissait les bons schémas de jeu. Joueur au jeu complet et élégant, il s’inscrit dans une certaine tradition du tennis sur herbe. S’il arrive à ne pas perdre trop d’énergie dans des matchs à sa portée, il peut cueillir un Top player qui jouerait moyennement, ou même à son niveau d’ailleurs… Un Murray croulant sous la pression ? Un Djokovic en délicatesse, pour une réplique de 2009 ?

Les bombardiers fous

Des faiseurs d’aces, des bras lance-roquettes, des artilleurs lourds ou bien même des joueurs soporifiques au possible : appelez-les comme vous voulez, ils feront quand même mal sur herbe. Par leur seule arme principale, ils peuvent espérer chiper des sets aux meilleurs, voire mieux… Deux ou trois points perdus sur leur mise en jeu jusqu’au tiebreak, un mini break réalisé grâce à la pression qui pèse sur les épaules de l’adversaire incapable de dépasser les 220 en première balle et un set empoché 7-6(4), voilà ce qui les attend ! Qui a oublié Karlovic le playboy ? Pas Hewitt ! La liste des canonniers s’allonge d’année en année, pour se composer la veille de Wimbledon de : John « The Skyscraper » Isner, peut-être la meilleure deuxième balle de la troupe mais sans rythme depuis son fatal voyage à Houston ; Milos Raonic, le nouveau Roddick de Federer (copyright Elmar) et qui aura à cœur d’aller loin dans ce tournoi qui s’est protégé de ses aces l’année dernière en le faisant glisser sur sa verte pelouse ; Kevin Anderson, récent quart de finaliste au Queen’s et digne héritier de Karlovic dans le genre Boris Karloff… Ajoutez à cette joyeuse bande les noms de Gilles Muller ou même Feliciano Lopez et vous comprendrez que les relanceurs vont avoir du souci à se faire.

La sélection du patron : Raonic, le serial aceur. Déjà tombeur de Murray cette année, il souhaite accrocher d’autres têtes d’affiches à son tableau de chasse, au hasard un certain Suisse qui ne cesse de lui échapper cette année… Il ne risque pas de le rencontrer à Wimbledon, sauf cataclysme. Un petit bémol sur Isner qui ne sera peut-être pas aussi dangereux qu’on le pense.

Les Français

Cocoricoooo ! En cette période d’Euro de football et des mornes prestations de notre équipe nationale, nos tennismen tricolores veulent tirer la couverture à eux et semblent bien capables de couper quelques têtes à Londres. Si la blessure au petit doigt de Tsonga ne l’empêche pas d’être à 100%, il sera le Top 10 à surveiller de plus près. Après un très bon parcours sur terre battue, il est possible de le voir retrouver son rythme de l’année dernière, où il avait justement explosé à Wimbledon. C’est malheureusement sans repères qu’il arrive à Wimbledon. Sa possible rencontre avec Nadal semble loin, bien loin… Il faudra déjà passer Hewitt, autre habitué des infirmeries. Nicolas Mahut, récent tomber de Murray au tournoi du Queen’s, sera également à suivre. Son vrai jeu d’attaquant fait plaisir à voir et le moral semble être au beau fixe : après un tournoi très satisfaisant à Paris sur sa surface d’adoption, peut-il récidiver sur sa surface de sang ? Un tournoi réussi passera d’abord par une victoire sur son inséparable compère Isner. Edouard Roger-Vasselin, l’autre Doudou Roger, a aussi fait parler de lui récemment puisqu’il a sorti Roddick au Queen’s. L’éternel Llodra, dernier des Mohicans mais jamais glorieux à Wimbledon, peut aussi faire parler de lui.

La sélection du patron : Mahut. Son jeu enfin assumé lui permet de se livrer vraiment. Lui qui sera à jamais lié à Wimbledon et à l’histoire du tennis ne peut que rêver de faire plus qu’un premier tour interminable. Il en est capable et il semble en être enfin conscient. Un bon Mahut qui réussirait sur gazon, franchement, qui serait choqué ?

Les électrons libres

Ils jouent comme personne et sont imprévisibles : Wimbledon a souvent souri à ces funambules de la balle jaune. On pense à la percée de 2011 de Bernard Tomic ou aux beaux combats de Petzschner – d’ailleurs récent finaliste à Den Bosch – ou encore de Haase et Dolgopolov de 2010. Kohlschreiber, tombeur de Nadal à Halle et spécialiste du bras en feu, peut-il lui aussi tirer son épingle du jeu ? Le gazon, une surface moins exigeante physiquement que les autres et qui permet à toute une classe de joueurs d’enfin exprimer leur jeu. Une palette technique peut-être supérieure à la moyenne, une endurance et une puissance moindre, ici pas de problème : à Wimbledon, les derniers seront les premiers !

La sélection du patron : coup de cœur pour Tomic, qui joue à l’instinct et qui utilise des coups inédits, comme le coup droit chopé, la feinte d’amortie ou encore ça. Un cocktail détonnant qui ravira les amoureux de la variété. Les points de son quart de l’année passée pèsent lourd dans son total et on ne peut que lui souhaiter de ne pas en perdre trop.

On le savait mais on en a encore la preuve cette année, le gazon offre le droit de voir David prendre le meilleur sur les Goliath. Sans faire l’éloge aveugle du gazon, force est de constater que la surface permet de voir un tennis aujourd’hui inédit, un tennis joué en peu de coups de raquette, un jeu presque neuf dans les conditions actuelles. La plus belle preuve de cette originalité serait que le joueur qui fasse un belle percée dans cette édition soit un joueur que je n’ai pas cité. Rassurons-nous, nous sommes certains de voir pratiqué un tennis différent, un tennis minoritaire et de fait rafraîchissant… jusqu’aux demi-finales.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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455 Responses to En vert et contre tout

  1. Alex 28 juin 2012 at 23:33

    Heureusement que le gazon est ralenti ..

  2. JC 28 juin 2012 at 23:33

    Honnêtement, je croyais que Rafa se serait pris Dodig au 2 eme tour qui peut être aussi chaleur au service. Comme Nadal est prenable en première semaine, j’ai tenté le coup…. I’m the …. ok c’est bon je sors et vais me coucher…

    Trop d’émotions pour ce soir..

  3. Cochran 28 juin 2012 at 23:37

    Comme le Yo’ le souligne, c’est ce genre d’attitude de Rafa, hyper classe, qui fait que je n’arrive pas à le détester, alors que je suis un FF inconditionnel et que le Rafa m’a souvent fait mal. Mais voilà, c’est un type bien, son clan est hyper fairplay et il reste digne jusqu’au bout. Bravo, tout simplement.

    • Alex 28 juin 2012 at 23:40

      À part certain coup de coude au changement de côté :mrgreen:

      • Alex 28 juin 2012 at 23:41

        En mode Becker/Curren 85

    • Jérôme 29 juin 2012 at 00:10

      Le geste a été beau et très honorable. D’autres comportements en cours de match beaucoup moins, même s’ils s’expliquent parfaitement dans la situation du type aux abois qui veut sauver sa peau.

      Sur le fair-play du clan, je ne peux m’empêcher de penser que c’est parce qu’ils ont été apaisés par le 7ème titre à Roland Garros. Quoi qu’il advienne pendant le reste de l’année 2012, Nadal a réussi son année en gagnant un 7ème titre à RG, son 11ème titre du GC. Et je peux d’autant moins m’empêcher d’y penser que, lors précisément de la finale de Roland Garros 2012, lorsque l’essentiel était en jeu et que Djoko était en mode buldozer au 3ème set et au début du 4ème set, le clan Nadal n’était pas vraiment fair-play.

  4. Clément 28 juin 2012 at 23:49

    Point stats vu qu’Antoine a semble-t-il du mal à sortir de sa grotte après le tremblement de terre. :)

    Les deux joueurs ont des stats très comparables : 67% de premières balles pour les deux, 83% de réussite derrière sa 1ère pour Rosol et 78% pour Nadal, mais respectivement 58% et 63% derrière leur deuxième.
    Des vitesses de service un peu plus élevées pour Rosol en moyenne (124 mp/h contre 118 mp/h sur première balle).

    4 balles de break converties sur 8 pour le Tchèque contre 3 sur 4 pour Rafa ; un taurillon plus efficace mais un break de plus pour son adversaire malgré tout, celui du 5ème set qui a fait toute la différence (Nadal a remporté 2 breaks dans la seule 4ème manche pour info). Après son break de milieu de 1er set, Nadal n’a tout simplement pas vu le jour sur les jeux de service adverses, jusqu’au 4ème un peu en trompe l’œil car Rosol jouait alors assez nettement moins bien… La fermeture du toit a largement profité au compatriote d’Ivan Lendl en réalité.

    27% de points remportés sur service adverse pour Rosol contre 26% pour Nadal, les deux joueurs très très proches encore une fois.

    En revanche, l’autre stat qui tue : 65W/29UE pour Rosol, et 41W/16UE pour Rafa.

    Ce qu’on peut conclure de tout cela c’est que :
    - les deux joueurs ont globalement évolué au même niveau
    - heureusement pour Rosol qu’il y a eu l’interruption… Nadal a perdu son service juste après la reprise, alors qu’il était à froid
    - c’est celui qui a servi un petit peu mieux, et surtout qui s’est montré plus entreprenant du fond du court qui a remporté la mise

    On est à Wimbledon, quoi de plus normal ?

    • Clément 29 juin 2012 at 00:02

      Quelques ajouts :

      - Nadal et Rosol ne s’étaient jamais affrontés… En voilà un qui mène désormais au H2H face au taureau, ils sont pas nombreux !
      - Grand gaillard d’1m96 le Rosol, on comprend mieux pourquoi il a aussi bien servi !
      - Jusqu’où Rosol peut-il aller ? Difficile à dire. Le bas du tableau est en fait rempli d’outsiders potentiellement dangereux : Rosol donc, Kohly, mais aussi Baker comme on le disait plus haut avec Antoine, Tsonga bien sûr mais aussi Goffin qui a déjà sorti Tomic et doit maintenant affronter Fish avec une bonne chance de créer la surprise car l’Américain a mis 5 sets pour éliminer un sombre Britannique du nom de Ward aujourd’hui

      Ça va être intéressant tout ça, très intéressant !

      @Fieldog et Jérôme, finalement le scénario vous a donné raison. ;)
      J’entends bien vos réflexions sur les dépassements de temps au service (que je partage en large partie), le commentaire de Jérôme me semblait juste exagéré en l’état.

  5. Jérôme 28 juin 2012 at 23:52

    CK, je comprends la déception du fan, mais en même temps, c’est pas comme si Nadal était à la diète depuis 2 ans comme un certain bâlois. Nadal vient de gagner un historique 7ème titre à Roland Garros.

    J’écrivais il y a quelques jours et je me vois conforté dans la thèse d’une décompression et d’une relative (et somme toute logique) fatigue à mon avis encore plus mentale que physique de sa part.

    On l’a déjà dit : l’herbe est toujours plus rapide en première semaine de Wimbledon. Ca fuse plus en 1ère semaine. Et ca fuse encore plus quand le terrain est humide du fait de la pluie. Dès sa 1ère participation, Nadal a très souvent été mis en danger lors de la 1ère semaine de Wimby. Bien plus qu’en 2ème semaine.

    2005, bien sûr, où il perd au 2ème tour contre Muller.

    2006 où il s’en sort d’extrème justesse au 2ème tour contre Kendrick (6/4 au 5ème set après avoir été mené 2 sets à 0).

    2007 où il fait 5 sets au 3ème tour contre Soderling et 5 sets en 1/8ème contre Youzhny.

    2008 où il gagne en 4 sets serrés contre Gloubis au 2ème tour.

    2010 où il fait 5 sets au 2ème tour contre Haase et au 3ème tour contre Petzschner.

    Nadal est bel et bien avant tout un super-spécialiste de la terre battue. Le descendant de Vilas bien plus que de Borg. Certes, il a fait un travail exceptionnel pour adapter ses coups au gazon, mais il ne peut pas changer fondamentalement de jeu et continue de frapper des coups très amples et parfois trop amples, pour mettre surtout de l’effet dans la balle afin de gêner l’adversaire autant que pour trouver un max de sécurité.

    Sur surfaces rapides, il faut rechercher le coup de débordement et gagner du temps parce qu’on en a peu pour ajuster ses coups.

    Tout ça fait sacrément les affaires de Tsonga et de Murray, mais peut-être aussi d’un challenger.

    • NTifi 28 juin 2012 at 23:57

      D’accord avec ce que tu as dit, mais il a quand même réussit à accrocher 2 Wimbly, en dépit de sa non spécialité sur herbe.

      • Jérôme 29 juin 2012 at 00:06

        Oui. 2 titre et 3 finales.

        En 2008 il a vraiment joué le meilleur tennis de sa vie. Pour être précis pendant 3 mois et demi de mi-avril à fin juillet 2008 puis pendant à nouveau 3 mois et demi de fin janvier à début mai 2009.

        Sur 2010, je porte un jugement plus mitigé puisque je qualifie son année 2010 de trompe l’oeil : la concurrence était à la rue à Wimby comme à l’US Open. Il a su être là mais je trouve qu’il était alors moins brillant que sur les périodes antérieurs précitées.

        Et puis, il faut prendre en compte le facteur état du gazon en fin de tournoi, ralentissement des balles et des surfaces.

        • karim 29 juin 2012 at 00:48

          Tu es insubmersible!!!

  6. Rabelaisan 29 juin 2012 at 00:41

    Quand j’y repense, ce dernier set de Rosol est vraiment ébouriffant, un mélange parfait de blitzkrieg et de politique de la terre brûlée. Au service, il n’envoie que du très lourd, si Nadal a le malheur de retourner, il lui met une mine dès le second coup de raquette.
    Quant à ses jeux de retour, il a tout simplement massacré la confiance de Nadal qui en manquait déjà en l’empêchant de jouer. A partir du moment où il a breaké, il a interdit toute possibilité d’échange. Nadal voulait faire un grand point, se remettre dans le coup, impossible, c’était soit retour gagnant, soit tir au pigeon milieu du filet ou bâche. Même à 5/3, 30-30, je me dis que Rosol est un gars raisonnable, qu’il va jouer l’opportunité de gagner sur le service de Nadal et assurer en retour. Rien de tout ça, il fait deux retours en mode suicidaire puis court vers sa chaise avec le sentiment du devoir accompli : Nadal a un jeu de plus mais il ne l’a pas gagné faute d’avoir pu le jouer. Le type se foutait complètement d’avoir été à deux points du match car c’était sur son service à lui que le match devait se passer.
    C’est rare de voir un type autant dans la zone.

    • karim 29 juin 2012 at 00:52

      J’ai eu exactement la même impression, vraiment. J’ai embrayé sur le match à 4-2 je crois au cinquième. Ce qui ma impressionné c’est la détermination dans le regard de Rosol, on sentait qu’il n’y avait aucune chance qu’il craque avant le dernier jeu, il avait l’air d’avoir une niaque de la mort!!

    • Clément 29 juin 2012 at 00:53

      Un personnage apparemment ce Rosol, quand lui jouer lui toujours faire comme ça : http://is.gd/wrZyRr

    • Robin 29 juin 2012 at 01:14

      Très bonne analyse que je partage totalement, il a eu l’intelligence de ne pas chercher à engager le bras de fer du fond, et ce même lorsqu’il menait parfois 0-30 sur le service de Nadal au cinquième, aucune sécurité, ça passe ou sa casse, de toute façon je te détruit sur mon prochain jeu de service. Il a eu l’avantage dans les trois sets où il a breaké l’Espagnol quasi d’entrée de pouvoir se poser sur sa chaise avant chaque jeu de service, du coup sa mission était claire : assurer son service, puis frapper comme une mule en retour sur celui de Nadal, si ça passe tant mieux, sinon c’est pas grave, on se pose deux minutes et on recommence.

      Nadal a assuré ses jeux de service dans le cinquième (il me semble qu’il a d’excellentes stats au service, tant en régularité qu’en vitesse, et il a dû passer une vingtaine d’aces) mais c’était déjà trop tard. Ça m’a un peu fait penser au quart entre Tsonga et Federer l’année dernière. D’autant que comme Rafa ne touchait pas une balle au service vu les risques que prenait Rosol, il ne pouvait pas non plsu se régler sur les jeux de retour et a fini en se prenant une demi douzaine d’aces sur les derniers jeux de service de Rosol. Il n’y avait pas grand chose à faire aujourd’hui, et Nadal serait sorti en trois sets que ça ne m’aurait pas plus étonné. C’est l’herbe, il faut éviter de perdre son service d’entrée de set (n’est-ce pas Roger ?). In fine, victoire incontestable du Tchèque.

      Ce Wimbledon s’annonce palpitant !

    • Elmar 29 juin 2012 at 01:43

      Je plussoie à tout ce qui a été dit.

      A 5-3, on peut penser que le type va tenter d’assurer un peu, mais non, il continue sur sa lancée, s’évite aussi au passage la déception d’avoir raté des balles de matchs et court vers sa chaise. Cette course, pour le spectateur lambda que je suis, c’est quasi l’assurance qu’il ne va pas « se faire dessus », c’est l’inverse de Paulo qui s’invective sur ses balles de matchs contre Blake en Coupe Davis où tu sens dans l’attitude qu’il est en train de perdre le match. Le mec, tu sens qu’il va le faire.
      Et il se lève de sa chaise et fait le jeu estourbissant qu’on a vu.

      Karlo était une forme de précurseur de ce mode de jeu qui consiste à toujours refuser l’échange pour ne pas permettre à l’autre de se régler. J’avais lu une interview du Croate où il disait que son but était d’empêcher qu’un rythme s’installe et qu’il lui arrivait de balancer des jeux de retour en frappant tout dans la bache, volontairement. D’ailleurs, sur les balles de break, il n’assure jamais et tente son va-tout systématiquement, comme si tout valait mieux que de permettre à l’autre de s’installer dans son tennis et dans son match. Le but de ce genre de joueur est de le sortir de sa zone de confort habituel. Plus l’adversaire est inconfortable car il ne peut pas pratiquer son tennis habituel et proportionnellement plus ses propres chances de l’emporter augmentent.

      Ce qui m’impressionne le plus chez Rosol, c’est l’absence de faits d’arme avant un tel coup d’éclat. Et c’est pas comme si on avait à faire à un novice: 27 ans, pro depuis 8 ans… et vraiment rien de consistant à faire valoir jusqu’à aujourd’hui! Chapeau bas!

  7. Ulysse 29 juin 2012 at 08:10

    Je reviens de Londres à l’instant après avoir déblayé toute la nuit pour dégager Antoine. Il est choqué mais il va bien. Il était en train d’injecter des gènes de fucus vésiculeux dans des racines de creeping red fescue sous le court central lorsque l’éboulement s’est produit. Je lui ai appris l’évènement du soir. Il a coché une case sur un carnet avec ce qui semblait être un air satisfait, tapé avec son stylo sur la case d’en dessous en face du signe enigmatique « PZ », puis évoqué un gibet à démonter « puisque Fish a battu Ward finalement ». Je n’ai pas tout compris mais nous avons convenu qu’il limiterait désormais ses risques personnels maintenant que sa stratégie commençait à produire des effets significatifs.

    • fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 29 juin 2012 at 08:26

      Merci Ulysse de nous donner des nouvelles d’Antoine. Je commençais à m’inquiéter de son silence… L’opération reconquête se poursuit.

      @ JC : félicitations pour ton prono. J’aime l’idée du Fieldog d’or ! J’avoue que j’étais un peu jaloux de Karim et sa statuette !

  8. William 29 juin 2012 at 08:47

    ## Live from Vietnam ##

    Rosol a choque Saigon hier soir. Trois derniers jeux de service a montrer dans toutes les ecoles de joueurs en feu. Surprises surprises !

    La voie se degage pour Roger, l’histoire est en marche, a lui d’etre bon et de saisir sa chance au vol !

  9. Mathias 29 juin 2012 at 09:10

    Quel séisme! 15-love en état de choc!
    Il faudra se dépêcher d’ouvrir unnouveau fil aujourd’ghui, car les commentaires vont pleuvoir.

    Grosse pensée d’abord pour les fans de Rafa (Coach en tête)! Je pense qu’il était tout simplement un peu grillé mentalement. Rafa à mis une énergie mentale énorme pour venir à bout de Djoko à Paris. Le fait qu’il décompresse un èpeu derrière est simplement la preuve qu’il est humain. Mais il reviendra encore plus fort (tel le Chevalier du Zodiaque qu’il est).
    On va voir ces prochains jours, mais les chances sont grandes que Djoko paie aussi la dépese psychique de sa finale de Roland.

    Contre ce genre de frappeur en feu (Rosol) il faut vraiment gérer autant le match au point prêt que sa propre frustration. Il faut se préparer à un match sans rythme où les points défilent à toute vitesse. Nadal, du haut de ses 2 Wimbledons, connais parfaitement la recette. Mais il y a des jours ou cela ne veut tout simplement Rafa.

    Et je suis comme Karim: Quelle classe d’aller ramasser la raquette de son vainqueur.

    Il y a aussi une autre manière de gagner contre ce genre bombardier. Celle dont a pu profiter Murray. Karlo n’a pas manqué de remarquer que les juges de lignes lui ont signalé de (trop) nombreuses fautes de pieds.
    Extraits:
    « C’était scandaleux. Dans toute ma vie je n’ai pas fait onze fautes de pied. Ça n’arrivait pas à 30/0 ou 40/0, mais à 30/30 ou dans les jeux décisifs. Est-ce que c’est la Coupe Davis ou Wimbledon? Après ce match, la crédibilité de ce tournoi a baissé pour moi. J’ai reculé, mais ils ont continué (à signaler les fautes de pied). Je me sens floué. Dans un Grand Chelem, sur le court central, je ne sais pas quoi dire», a poursuivi Ivo Karlovic (33 ans), qui a estimé qu’il aurait eu une chance de l’emporter sans ces décisions d’arbitrage. «Qui aurait gagné si j’avais marqué ces dix points ? Je ne sais pas. Faites le calcul.»
    Comme je n’ai pas vu le match et que les fautes de pieds n’apparaissent pas sur kle Slam Tracker, je ne m’en étais pas rendu compte. Mais si c’est vrai, Antoine va devoir rajouter du monde sur sa liste…

    • Kissifrott 29 juin 2012 at 10:18

      même si je souhaitais évidemment la victoire d’androu et que l’écossais l’aurait probablement emporté contre karlo sans ces fautes de pied, la remarque post-match du croate dépité pointe le problème de l’absence de possibilité d’appel contre les « fautes de pied » : il faudrait probablement instaurer un recours à la vidéo, mais ce sera bien plus difficile à modéliser que le hawkeye des trajectoires de balles

      Il faut d’ailleurs garder à l’esprit qu’en tennis, l’arbitre a toujours le dernier mot jusqu’à l’absurde : un jour l’un d’entre eux s’était distraitement trompé dans l’annonce du score, et les joueurs avaient continué à jouer sans y faire attention. Mais, un point plus tard, quand l’arbitre annonça la perte du jeu, le joueur lésé protesta en vain. Et le superviseur appelé sur le court confirma, comme toujours en toute situation, la décision de l’arbitre de chaise.

      • Mathias 29 juin 2012 at 11:22

        Comme le dit Karlo, le problème est que ce genre d’incident arrive le plus souvent en Coupe Davis, où cela fait malheureusement partie du jeu.
        Or là il jouait contre le seul favori Brit du tournoi. et comme par hasard.

        S’il y avait eu 5-6 fautes de pieds signalées par match depuis le début du tournoi, on pourrait simplement parler d’application stricte de la règle. Mais là, la déviation statistique est juste trop crasse pour être réelle.

        Et quitte à être stricte sur la règle, que les arbitres commencent par faire respecter les 20 secondes entre chaque points.
        Là au moins c’est vérifiable.

        • Kissifrott 29 juin 2012 at 11:40

          « le problème est que ce genre d’incident arrive le plus souvent en Coupe Davis, où cela fait malheureusement partie du jeu.
          Or là il jouait contre le seul favori Brit du tournoi. et comme par hasard »

          mouais, perso j’ai pas le souvenir d’une faute de pied en coupe davis (en tout cas pour les matches que j’ai suivis, à savoir ceux de l’équipe de france)

          sinon, pour la règle des fautes de pied ou des 25 secondes avant de servir, j’imagine qu’il suffirait que les arbitres annoncent officiellement et préventivement leur intransigeance de principe en la matière, et 100% des joueurs respecteront immédiatement ces règles et ils ne seront jamais surpris par d’éventuelles sanctions. Trop souvent une lâche tolérance de fait semble régner dans 99% des tournois, et quand une sanction est prononcée à l’improviste, ça semble une injuste rupture du contrat du silence qui peut alors renverser le match (cf. serena à l’us open)

  10. Alex 29 juin 2012 at 09:53

    Et dire que Rosol jouait là son premier tableau final de Wimbledon !

  11. Ulysse 29 juin 2012 at 10:07

    Il est évident qu’un relanceur tel que Nadal est infiniment supérieur même à un bon Rosol. Rafa n’était vraiment pas à son top physique, condition rédhibitoire chez lui, qu’il faut imputer à un mauvais réglage dans sa préparation. L’enchaînement RG-Wimby est toujours dur car il faut programmer deux pics de forme à 40 jours d’intervalle. Or les pics de forme sont toujours encadrés par des périodes de fatigue avant et de récupération après qui sont les pires de l’année. C’est pourquoi l’Espagnol est toujours un peu à la ramasse en première semaine, trop proche de la décompensation de RG pour être déjà en surcompensation (et cette année il avait mis le paquet). Il surcompense définitivement fin juin et se retrouve de nouveau fringant pour la finale mais il est clair qu’il est prenable en première semaine, tout comme Djoko d’ailleurs, strictement pour les mêmes raisons.

    Que les vrais fans de Nadal se consolent: cette défaite prématurée n’est que la conséquence logique d’une stratégie qui a assuré au Manacori des succès répétés. Ceux-ci reviendront.

    En attendant les voeux de renouvellements dans le dernier carré n’ont été que partiellement exaucés. Reste le dossier Djoko à traiter. Si ça ne tenait qu’à moi j’en aurais même fait une priorité devant Nadal. Antoine, tu as surement décuvé maintenant, alors au boulot !

  12. May 29 juin 2012 at 10:35

    Une défaite de son champion c’est toujours difficile, surtout en GC mais c’était quand même un match de grande qualité avec un Rosol en feu et imparable. L’assommoir…
    Nadal qui habituellement est excellent pour sauver ses balles de break a eu face à lui un gars qui les a parfaitement négociées en réalisnt toujours le coup juste. Injouable.

    Et sans l’interruption qui sait ce qui ce serait produit?

    Je suis déçue mais peut-être que la deuxième partie de saison lui sera plus ouverte…

    Je ne pense pas que le résultat aurait été différent en deuxième semaine. C’est juste que ce match a eu lieu hier.

    Bravo au vainqueur.

    • Clément 29 juin 2012 at 11:01

      Oui May, on peut dire que ton champion n’a pas eu de chance, car contrairement à ce que tout le monde ici pensait -moi y compris- après son gain du 4ème set, l’interruption ne lui a pas profité à lui mais bien à Rosol.
      Pas de chance aussi, bien sûr, de tomber sur un joueur en feu. Rafa n’a pas été trop mauvais pour autant, confère les stats que j’ai postées plus haut, mais cela n’a pas suffi.

      Vu le nombre de fois où il a dû jouer des 5ème sets en première semaine de Wimbledon (9 fois jusqu’à Rosol il me semble), il fallait bien que ça finisse par casser un jour j’imagine !

  13. Robin 29 juin 2012 at 10:39

    Déçu de voir que le mental de cador de Rafa ne lui a pas suffi pour se sortir de cette situation. L’article de Carole Bouchard n’a pas atteint les hauteurs de celui relatant le premier tour, dommage.

    Sinon il y a visiblement eu quelques frictions entre Nadal et Rosol lors du match, un petit coup d’épaule au changement de côté par ci, quelques simagrées au retour par là, rien de bine méchant, mais c’est à mettre en perspective avec les excellentes relations qu’entretenaient Rafa et Söderling (dont on a senti l’esprit flotter sur el Center Court hier) avant que le Suédois ne boute l’Espagnol hors de son antre de Roland Garros, comme s’il fallait nécessairement en vouloir un peu à son adversaire pour réussir une telle performance. Quel séisme en tout cas !

  14. Clément 29 juin 2012 at 11:02

    - AVIS A LA POPULACE -

    Une mise à jour de G&D va paraître bientôt. Très bientôt…

    Stay tuned!

  15. Mathias 29 juin 2012 at 11:14

    Voilà un peu plus de substance dans l’affaire Karlovic vs. Wimbly!
    Antoine a peut-être trouvé un allié pour faire tomber le vénérable Board…
    ;-)

  16. Remy - Karim d'Or RYSC 2012 29 juin 2012 at 11:20

    Impossible de commenter le dernier set hier soir, 15love ayant disparu.
    Je ne réagis que maintenant, sauf tout a été dit.
    Bravo à Nadal pour son comportement une fois défait.
    Bravo à Rosol pour son match incroyable.
    Bravo à Antoine dont le projet sous-terrain porte ses fruits. Djoko et Murray peuvent trembler.

    Je réussis l’exploit de rater la sortie de Nadal au RYSC pour … un seul tour.
    J’avais annoncé une défaite au 3ème tour, pas au second …
    Je pense mériter un point quand même :D
    Déjà 7 points perdus, et aucun point marqué.

    Ce match était fou et comme je l’ai dit plutôt, me rappelle celui de 2009 avec Soderling.

  17. Mathias 29 juin 2012 at 11:29

    Et pour ceux qui ont loupé cela hier soir pour raison d’Eurofoot:
    http://www.youtube.com/watch?v=hopNt3qDhA8

  18. Antoine 29 juin 2012 at 13:12

    Je suis sorti de ma grotte mais j’ai du attendre longtemps pour ne pas me faie choper car ils se doutent qu’il y a quelque chose de bizarre désormais..

    J’ai ajouté le nom du juge arbitre du match entre Karlo et la Murène sur la liste des types à pendre d’urgence. Karlovic a été littéralement volé par les organisateurs. 11 fautes de pied, quelle blague ! Cela montre à quel point les Roastbeefs sont prêts à tout pour essayer de faire gagner la Murène. Il aurait peut être gagné mais peut être perdu. Là, il gagne grâce à eux. S’il se retrouve en finale, cela va être pareil. On comptera dix fautes de pied pour Roger. C’est pourtant très facilement vérifiable grace au hawkeye: le pied touche-t-il la ligne ou pas ? La règle est limpide.. Oubliez le prétendu fair play des Roastbeefs, cela n’existe que tant qu’il n’y a pas un de leur représentants sur le court. Comme il n’y en avait pas depuis Henman, on l’avait oublié. Je me demande d’ailleurs s’il ne faut pas tous les pendre, sans exception…

    A part cela ? Contrairement à ce que je pensais, Nadal a perdu ce cinquième set..Il y avait bien un moment ou cela allait arriver, lui qui en gagne 3 sur 4, mais c’est toujours une surprise, surtout contre un type qui est 100ème, et donc a priori très inférieur. Très souvent le type nettement moins bien classé craque au moment de conclure contre un top player. Pas Rosol visiblement. Je n’ai pas vu le match, mais bravo à lui pour cette perf énorme.

    Nadal n’a pas joué son meilleur tennis, mais il ne joue jamais son meilleur tennis en première semaine à Wimby. Il est toujours vulnérable et le sera toujours. Arrive un jour ou cela ne passe pas. C’était donc hier. Je ne crois pas que cela soit du à une quelconque décompression mentale post RG ou à quelque chose dans le genre. Ce n’est pas le premier Wimby qu’il joue après une victoire à RG et cela ne l’avait pas empêché d’aller en finale ces cinq dernières années..Il dit cependant être fatigué, non pas mentalement, mais physiquement…

    C’est simplement qu’il n’est pas un joueur d’herbe naturel et qu’il ne devient vraiment bon qu’en fin de tournoi après suffisamment de matchs dans les jambes. C’est pour cela qu’il joue un tournoi de préparation, même deux jours après une finale de RG, en sachant très bien qu’il ne va pas gagner le tournoi, sauf exception comme en 2008.

    Etant prenable en début de tournoi, il s’est cette fois fait prendre par un type en feu. C’est même étonnant que cela ne lui soit pas arrivé plus souvent.

    J’ai lu en riant les commentaires touchants de Karim et d’autres sur le fait que Nadal a ramassé la raquette de Rosol. Une fois le match terminé, il est très gentil Nadal. Maintenant s’il peut attendre une minute entre deux services sans être sanctionné, il ne s’en prive pas non plus. Je préférerais pour ma part qu’il serve plus vite et laisse Rosol ramasser sa raquette tout seul comme un grand…

    La conclusion que l’on peut en tirer aussi, c’est que les bons tableaux, c’est après qu’on les voit et la Murène est aujourd’hui bien mieux placé qu’au moment du tirage. Pour aller finale, il valait finalement peut être mieux pour Roger être du côté de Nadal que du côté de Djoko qui lui joue bien…

    En tout cas, on aura un nouveau finaliste cette année: la Murène et Jo, peut être Raonic, me paraissent être les mieux placés…

    Sinon, je vois que Coach va avoir du temps, tout le reste du tournoi, pour préparer sa plaidoirie et c’est tant mieux ! Je pensais bien qu’il attendrait la fin du tournoi pour la diffuser histoire d’en mettre une bonne louche sur le thème de Nadal champion multisurfaces après un nouveau triomphe à Wimby, mais il va sans doute devoir adapter légèrement son texte.

    Le plus problématique dans tout cela est que les chances de la Murène doivent être sérieusement revues à la hausse et que puisqu’ils sont prêts à tout, il va falloir que je me mettre sérieusement à l’ouvrage en ce qui le concerne…

    Il faut aussi que je m’occupe du Djoker et file un coup de main au vieux Mérou qui joue bien. Il n’a gagné qu’une seule fois contre le Djoker (sur 7 matchs), en 2006, mais lui a souvent posé des problèmes. Ils n’ont jamais joué ensemble sur herbe. Une deuxième victoire du Mérou serait un dernier coup d’éclat dans sa carrière…

  19. Jérôme 29 juin 2012 at 13:34

    Bravo commando Antoine. Les roastbeefs, ça fait au moins 2 siècles qu’on aurait du les prendre. Et même 6 siècles qu’on aurait du les rôtir. Karlovic à eu raison de mettre les pieds dans le plat et j’espère bien que les média vont coller la pression au Board de l’AELTC afin qu’ils cessent de se comporter comme les russes lorsqu’ils organisent à domicile une rencontre de Coupe Davis.

    S’agissant du Nadal-Rosol, je ne résiste pas à l’envie de ramener mon point de vue selon lequel le passage de 16 à 32 TS en GC n’a en réalité eu aucun impact sur les performances des cadors. On le voit bien en l’espèce : ce n’est pas le 17eme mondial, ni le 33eme, ni même le 65eme mondial qui a fait chuter Nadal au 2ème tour. C’est un 100eme mondial en feu.

    • Antoine 29 juin 2012 at 13:40

      Cela n’a peut être pas changé beaucoup de chose à Wimby ou il y a toujours beaucoup plus de surprises qu’ailleurs parce qu’il suffit de deux ou trois points pour faire la différence. Rosol en gagne deux de plus que Nadal d’ailleurs. Mais cela a certainement changé énormément de choses dans les autres GC à mon sens…

      Sinon, je pensais que Federer avait besoin d’un coup de pouce et que l’un des deux dégagent pour ne pas avoir à battre les deux pour gagner le tournoi: c’est chose faite. Il reste encore le Djoker et ce sera sans doute à lui de faire le boulot pour le coup, puis de gagner la finale, mais pas contre Nadal …

  20. Jérôme 29 juin 2012 at 14:25

    Au fait, je rappelle opportunément mon prono au RYSC : finale Roger contre PZ avec pour résultat un 7eme/17eme titre pour Roger et une 4ème défaite consécutive en finale de GC pour Murray (comme son maître Lendl).

    :mrgreen:

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