Internationaux d’Italie : finales d’anthologie

By  | 13 mai 2011 | Filed under: Actualité

On en par­lait il y a peu dans un quizz, le Foro italico de Rome fut bien souvent le théâtre de fin­ales d’anthologie. En at­tendant l’explica­tion fin­ale de ce di­manche – au meil­leur des trois sets, sniff – re­tour sur quelques-unes de ces re­ncontres épiques.

2006 : Le plus bel affron­te­ment que Feder­er et Nadal nous ont of­fert sur terre bat­tue. Toute la semaine, le Suis­se est étin­celant : en quarts, il par­vient à dompt­er la fougue d’un nouveau venu bien énervé, Nicolas Al­mag­ro (6/3 6/7 7/5), avant de s’im­pos­er face à l’éter­nelle menace Nal­bandian en de­m­ies (6/3 3/6 7/6). Deux grands matchs, et le meil­leur est en­core à venir : pour la re­vanche de la fin­ale de Monaco, Nadal et Fed vont écrire la plus belle par­tie de l’année 2006 : à l’issue de 5h05 de lutte, c’est l’Es­pagnol qui l’em­porte malgré deux bal­les de titre côté suis­se (6/7 7/6 6/4 2/6 7/6). Feder­er a laissé pass­er sa meil­leure chan­ce de battre son grand rival dans un match myt­hique sur terre bat­tue ; Nadal con­fir­me, après la fin­ale de l’année précédente, qu’il est le roi des matchs marat­hons et des re­montées héroïques. Ici et ici.

2005 : Le dernière gran­de par­tie re­censée entre deux ex­cel­lents spécialis­tes de terre bat­tue. Nadal émerge en glouton in­sati­able, Coria tente vail­lam­ment de se re­mettre de sa fin­ale parisien­ne per­due l’année précédente. Vic­toire Nadal au bout de 5h14 de jeu, un re­cord qu’il man­quera battre l’année suivan­te dans son bras-de-fer con­tre Feder­er. Et, déjà, l’Es­pagnol sauve en chemin deux bal­les de match… Il s’im­pose 6/4 3/6 6/3 4/6 7/6 et, pour Coria, ce match sonne comme un coup de grâce. Ici et ici.

2001 : L’explica­tion entre Gus­tavo Kuert­en et Juan Car­los Fer­rero. Le Brésili­en vient de gagn­er Monaco, l’Es­pagnol a répliqué en em­poc­hant Bar­celone. Rome doit les dépar­tag­er… en at­tendant les retro­uvail­les pro­grammées à Paris. D’ici là, le titre est pour Fer­rero (3/6 6/1 2/6 6/4 6/2) et on pense alors que la pas­sa­tion de pouvoir est pro­che.

1989 : Match de frap­peurs entre Andre Agas­si et Al­ber­to Man­cini. L’Américain qui n’en finit plus d’impres­sionn­er de­puis l’année précédente se fait pour le coup chip­er la métap­hore du boxeur par cet Ar­gentin aux énor­mes cuis­ses qui frap­pe sur tout ce qui bouge. A Monte-Carlo, il a déjà laissé Boris Be­ck­er KO. Il s’apprête à réserv­er le même sort à Andre Agas­si qui, après avoir pour­tant eu balle de match dans le quat­rième set, s’ef­fondre dans la dernière re­pr­ise. Vic­toire 6/3 4/6 2/6 7/6 6/1 de Man­cini… Le (déjà) de­rni­er titre de sa carrière. Agas­si, lui, gag­nera fin­ale­ment à Rome… 13 ans plus tard.

1988 : Le N°1 mon­di­al Ivan Lendl, doub­le tenant du titre à Roland-Garros, doit s’employ­er pour venir à bout d’un jeune Ar­gentin en pleine bour­re, Guil­lermo Perez-Roldan. Vain­queur à Munich la semaine précédente, le natif de Tan­dil (pre­mi­er d’une lon­gue série qui cul­mine ac­tuel­le­ment tout en haut de la Pout­re) enchaîne 10 vic­toires de suite, bat­tant du Gomez, Svensson, Ches­nokov… A Rome, il faut cinq sets à Lendl pour l’arrêter : 2/6 6/4 6/2 4/6 6/4. Perez-Roldan quant à lui causera en­core quel­ques dégâts à Roland-Garros (bat le N°2 mon­di­al Stefan Ed­berg), puis re­ntrera quel­que peu dans le rang, li­vrant une honnête carrière de ter­ri­en.

1979 : Était-ce la gran­deur du cadre qui l’inspirait ? Vitas Gerulaitis aimait l’en­cein­te romaine. Il en fut le maître à deux re­prises, 1977 et 1979. La secon­de fois, il dis­posa en fin­ale d’un im­men­se ter­ri­en, l’Ar­gentin Guil­lermo Vilas, à l’issue de cinq sets ac­harnés (6/7 7/6 6/7 6/4 6/2). Qui a dit que les at­taquants de­vaient forcément se cass­er les dents sur terre bat­tue ?

1978 : Ad­riano Panat­ta à la maison, Bjorn Borg face au seul homme qui l’ait battu Porte d’Auteuil. Forcément une af­fiche, même si l’Itali­en n’évolue plus sur son petit nuage de 1976. Mais tout au long de sa carrière le play-boy romain aura su caus­er des tracas au champ­ion phare des 70′s (9/6 au head-to-head en faveur de Borg). Ce jour-là, ce n’est qu’au bout des cinq sets que le Suédois s’im­posera : ici et ici (1/6 6/3 6/1 4/6 6/3).

About

Tags:

582 Responses to Internationaux d’Italie : finales d’anthologie

  1. Marc 15 mai 2011 at 20:04

    Djoko a me semble-t-il plusieurs fois eu l’occasion de suivre au filet, il aurait je pense gagne le point.

  2. NTifi 15 mai 2011 at 20:06

    Vamos ! Débreak, bravo Rafa tu ne lâche rien

  3. Sam 15 mai 2011 at 20:06

    C’est moi ou ils s’envoient vraiment des grrrrrosses beignes ?

  4. Pat 15 mai 2011 at 20:07

    L’arbitre ne fait absolument pas respecter le temps pour servir. Dans le jeu où Djokovic a servi pour le set il a pris chaque fois plus de 40 s.
    Nadal est revenu mais n’a aucun coup qui fait mal à Djokovic, il défend et profite des fautes.

  5. NTifi 15 mai 2011 at 20:08

    Quel mental de Rafa sur ce coup là !

    • William 15 mai 2011 at 20:09

      Tu vas nous faire le coup à chaque fois ?

      • NTifi 15 mai 2011 at 20:11

        Sur ce jeu de débreak il a montré qu’il avait plus de mental que Djoko. En face ça joue incroyablement bien, n’importe qui aurait cédé mais pas lui.

        • William 15 mai 2011 at 20:14

          NTifi, pour la dernière fois : à ce niveau-là PERSONNE ne lâche ! Evidemment qu’il joue le coup ! Enfin !

  6. William 15 mai 2011 at 20:08

    Djoko fait le jeu et Nadal patiente, patiente…

  7. John 15 mai 2011 at 20:08

    C’est dingue ce que Nadal moonballe. C’est à la fois révélateur du niveau d’en face et du manque de confiance du Majorquin. Mais surtout, ça remet les tempéraments de jeu à leur juste place: quels que soient ses progrès effectués en revers, à la volée ou au service, Nadal reste avant tout et par dessus tout, dans sa tête, un pauvre gratteur de terre battue.

    • Kaelin 15 mai 2011 at 20:25

      N’importe quoi

    • Serge 15 mai 2011 at 20:31

      N’importe quoi.

    • Ulysse 15 mai 2011 at 21:42

      Je ne vois pas comment on peut répondre « n’importe quoi » à la remarque de John. Il est évident que c’est Djoko qui fait tout le jeu et Nadal fait juste opposition avec des gros moonballs liftés en attendant le point gagnant ou la faute de son adversaire. Aujourd’hui c’était plutôt le point gagnant.

      • Jeanne 15 mai 2011 at 22:27

        Je ne dirais qu’un mot : Odysséeeeeeeeeee !!!!

        • Nath 15 mai 2011 at 22:50

          Oui, mais c’est un long mot, et chargé de sens en plus :)

        • William 15 mai 2011 at 22:52

          J’ai pensé à la même chose !

        • Jeanne 15 mai 2011 at 22:53

          C’est très risqué de te montrer Ulysse, tu vois :wink:

    • Sylvie 15 mai 2011 at 23:18

      Sur les moonballs, trouvé ce commentaire sur le site de t shirts qui m’a bien fait rire. L’auteur me pardonnera.

      « On savait que Novak imitait à la perfection Sharapova, mais on ignorait que Nadal en ferait autant avec Arantxa Sanchez, merci Rafa de m’avoir fait revivre le tennis de mon enfance et ces belles balles clochées dont on savait jamais vraiment à quel moment elles retomberaient dans le terrain. »

  8. Jeanne 15 mai 2011 at 20:08

    Ça frappe incroyablement fort, j’ai rarement vu ça.

    • Pat 15 mai 2011 at 20:14

      J’ai l’impression que ça allait plus vite hier avec Murray-Djokovic

    • Jeanne 15 mai 2011 at 20:16

      En cadence oui…

  9. Clément 15 mai 2011 at 20:12

    Travail défensif hallucinant de Djoko sur le point qui lui donne balle de set !!

  10. Jeanne 15 mai 2011 at 20:13

    Imbattable ! Quel niveau le Djoko !

  11. William 15 mai 2011 at 20:14

    Il est allé le chercher ce deuxième break.

  12. NTifi 15 mai 2011 at 20:15

    Alors il est toujours cramé Djoko ? lol

  13. Coach Kevinovitch 15 mai 2011 at 20:19

    Djokovic n’est pas fatigué mais vu le tableau que je vais lui concocter à Roland-Garros, ce sera marrant de le voir comment il va se comporter.

    Je sens qu’il va nous faire une Hingis 1997!

  14. Babolat 15 mai 2011 at 20:21

    nakinpoumon s’est muté en nakingenou. Djoko fait des étirements entre chaque points sur son genou bandé.

    • Coach Kevinovitch 15 mai 2011 at 20:25

      C’est du mensonge ça, il a dû prendre des infiltrations et ne doit rien sentir sur le terrain.

      Il n’est pas le premier ni le dernier à avoir joué avec un bandage de prévention.

      • hamtaro 15 mai 2011 at 20:28

        ah tiens tu es là

  15. hamtaro 15 mai 2011 at 20:25

    ck si tu nous lis pour toi http://www.youtube.com/watch?v=d-diB65scQU

  16. Jeanne 15 mai 2011 at 20:32

    Break, c’est très mal embarqué pour Nadal totalement asphyxié par Djoko.

  17. Serge 15 mai 2011 at 20:33

    Quand l’echange dure, Djoko gagne quasi systematiquement, c est le monde a l’envers.

  18. John 15 mai 2011 at 20:35

    Et c’est reparti pour un tour de chandelles…

  19. Jérôme 15 mai 2011 at 20:36

    Je ne sais pas si vous mesurez le caractère historique des semaines tennistiques actuelles. On est tout simplement en train d’assister à la fin de Nadal l’ogre de la terre battue. Même s’il gagne Roland Garros, rien ne sera plus jamais comme avant et l’espagnol ne pourra plus être n°1 mondial puisqu’il construisait son avance sur terre battue en y amassant grosso modo la moitié de ses points.

    • Jeanne 15 mai 2011 at 20:38

      En effet, et je suis étonnée de voir Djoko encore meilleur sur terre battue que sur dur.

    • Coach Kevinovitch 15 mai 2011 at 20:42

      Ca dépend, il faudrait voir comment Djokovic puisse supporter la pression de défendre autant de points.

      Djokovic n’a pas encore gagné Rome.

      Djokovic n’a pas gagné Roland-Garros.

      Jérôme s’est souvent trompé quand il a fait des prédictions sur l’avenir de Nadal (cf tes posts post Roland-Garros 2010!)

      Coach K y croit encore.

  20. NTifi 15 mai 2011 at 20:38

    Encore une fois il montre le mental pour débreaker, hallucinant…

  21. benja 15 mai 2011 at 20:38

    Attention à la bête blessée, Nadal souffre mais Nole commence à s’impatienter… ça peut encore basculer même si Nole est sur son nuage.

    • Jérôme 15 mai 2011 at 20:41

      nuage, nuage, mouais. J’ai plutôt l’impression que c’est Nadal qui est moins dominateur qu’il n’était.

      • NTifi 15 mai 2011 at 20:43

        D’accord avec toi, il joue mieux qu’à Madrid mais niveau revers c’est pas encore ça. Il faut qu’il se décale plus sur son CD

  22. Clément 15 mai 2011 at 20:39

    Bon mes streams sont à la ramasse, tant pis pour la suite du match, je compte sur vous pour prendre des notes ! :)

  23. Jeanne 15 mai 2011 at 20:41

    Les pains de Djoko ! Il frappe comme à l’entraînement…

  24. Jeanne 15 mai 2011 at 20:42

    Fou de voir Nadal devoir moonballer à tout va!

  25. Pat 15 mai 2011 at 20:42

    Nadal ne joue qu’en défense et est en difficulté sur son service. Si Djokovic ne craque pas il doit gagner.

    • NTifi 15 mai 2011 at 20:47

      Dominer n’est pas gagner. Nadal a encore son mental pour rester dans le match

      • Pat 15 mai 2011 at 20:49

        Il est revenu effectivement sur des erreurs de Djokovic. Le mental ne suffit pas si on est dominé trop nettement !

      • David 15 mai 2011 at 20:49

        Ca va on a compris que Nadal avait un mental.

      • Marc 15 mai 2011 at 20:54

        Oui, il ne lui reste plus que cela !

  26. Jérôme 15 mai 2011 at 20:50

    Jeu très lent = beaucoup plus rare de mettre le relanceur en difficulté sur ses services. Or Djokovic est déjà le meilleur retourneur du circuit.

    Jeu très lent = avantage aux réguliers qui placent des gros parpaings pas trop liftés puisqu’ils ont le temps d’ajuster leurs grosses frappes.

    Et en + Nadal n’est plus Nadal. Il tape certes plus fort qu’en 2005-2006 mais il est beaucoup moins régulier. Et son mental ne me semble plus tout à fait être ce qu’il était.

    • Pat 15 mai 2011 at 20:52

      Nadal laisse beaucoup de revers sur la ligne de servive et Djokovic s’en régale.

  27. William 15 mai 2011 at 20:52

    Nadal ne fait vraiment pas grand chose dans ce deuxième set. Il défend comme un beau diable mais il y a bien un moment où ça ne suffira plus.

  28. Babolat 15 mai 2011 at 20:52

    Coup de mou pour Djoko. C’est le moment d’en profiter pour Nadal…

    • Babolat 15 mai 2011 at 20:54

      Ah ben non. Le Djoke remporte son service. 3/2 pour Nole… C’est vrai que Nadal n’a plus que son courage à opposer. Le serbe a réponse à tout… c’est effrayant.

  29. Marc 15 mai 2011 at 20:53

    Nadal remet au goût du jour les Dibbs et Solomon des seventie avec ses moonballs, je n’aurais jamais cru cela.
    En tous cas, pas bop de panache, genre je fais durer le match en espérant que Djoko, qui a joue tard hier soir, n’ait plus la caisse pour tenir.
    Pour un numéro 1 mondial et numéro 1 sur TB depuis des années, c’est surprenant.

  30. Jeanne 15 mai 2011 at 20:54

    Nadal lève énormément la balle en revers, ce qui permet au Serbe d’ajuster ses cibles. Comme si Djoko devait smasher en permanence.

  31. Jeanne 15 mai 2011 at 20:56

    Premier revers un peu attaqué que je vois de Nadal.

  32. Marc 15 mai 2011 at 21:00

    Nadal s’en sort bien sur son service, il visite le court !

  33. Jeanne 15 mai 2011 at 21:00

    Le taureau s’en sort bien…

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis