Retour sur les finales de Roland Garros

By  | 15 mai 2019 | Filed under: Histoire

Ayant vu sur le site d’Euros­port un clas­se­ment des fin­ales de l’US Open, de la plus oub­li­able à la plus belle, je me suis lancé dans un ex­er­cice an­alogue sur les fin­ales de Roland Gar­ros. Je ne suis pas trop un adep­te des li­stes et des clas­se­ments, mais c’est l’oc­cas­ion de re­plong­er dans quelques-unes des vieil­le­ries qui me sont si chères. Je re­ven­dique la totale sub­jec­tivité de ce clas­se­ment. Et je précise m’être arrêté à 1974, ce qui total­ise 45 fin­ales. Vous allez me dire d’emblée « mais pour­quoi le clas­se­ment com­m­ence à 44 alors ? ». Lisez jusqu’au bout, vous ver­rez bien.

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44. 1977 : Vilas bat Gottfried 6/0 6/3 6/0

La cuvée de 1977 est d’emblée il­légitime : le roi Borg est ab­sent pour cause d’In­tervil­les. Et c’est sa vic­time préférée, Guil­lermo Vilas, qui rafle la mise. Aux dires des joueurs de l’époque, peu d’entre eux étaient cap­ables de faire la différence lorsqu’ils affron­taient le Suédois ou l’Ar­gentin, tant leurs jeux étaient similaires. Ce n’est que l’un face à l’autre qu’ils étalaient le fossé qui les séparait. En l’abs­ence du Roi, le Daup­hin l’em­porte logique­ment, étri­llant ses ad­versaires l’un après l’autre. Son seul op­posant vir­tuel, Nas­tase, s’incline sans gloire face à Brian Gottfried, qui at­teint là sa seule fin­ale en Grand Chelem. Le jeu of­fen­sif de l’Américain se fracas­se de­vant la puis­sance et les pass­ings de Vilas, qui ouvre enfin son com­pteur en Grand Chelem. Trois jeux marqués. Une vérit­able purge.

43. 1986 : Lendl bat Per­nfors (6/3 6/2 6/4)

Le tenant du titre Mats Wiland­er tombe très tôt cette année-là, lais­sant Ivan Lendl sans vérit­able rival. Le seul vérit­able ob­stac­le sur la route du Tchécos­lovaque est Andrès Gomez, qui lui prend un set en quarts de fin­ale. En demi-finale, le n°1 mon­di­al n’éprouve même pas le be­soin de re­tir­er son pan­talon de sur­vête­ment face à Johann Kriek. Quant à la fin­ale, son uni­que intérêt est de pro­pos­er un invité-surprise, en la per­son­ne du Suédois Mic­kael Per­nfors, le héros du tour­noi, vain­queur d’un Be­ck­er peu à l’aise sur ocre et d’un Lecon­te trop porté sur le co­urant al­ter­natif. L’issue de la re­ncontre ne fait aucun doute : le Suédois n’a aucune, vrai­ment aucune arme pour gêner Ivan. Sans cill­er, sans émo­tion, sans hésita­tion, Lendl récupère son titre perdu l’année précédente.

42. 1980 : Borg bat Gerulaitis (6/4 6/1 6/2)

La plus oub­li­able des fin­ales de Borg. Ses deux vérit­ables rivaux, McEn­roe et Con­nors, tom­bent tous les deux prématurément, lais­sant le pub­lic parisi­en une fois de plus orphelin de leurs duels électriques. Le seul intérêt de cette cuvée 1980 est la chevauchée du bel at­taquant Vitas Gerulaitis, qui at­teint la fin­ale. Il ne résiste (un peu) que le temps d’un pre­mi­er set re­lative­ment serré. Le Suédois règle en­suite ses re­tours et ses pass­ings, l’Américain ne peut rien faire. Avec 38 jeux per­dus sur l’en­semble de la quin­zaine, Björn Borg étab­lit un re­cord. Il est seul au monde sur l’ocre parisi­en.

41. 2008 : Nadal bat Feder­er (6/1 6/3 6/0)

La cat­astrop­he tant re­dout­ée des fans de Feder­er… et sans doute Roger lui-même l’a dans un coin de la tête quand il re­ntre sur le court ce jour-là. Après ses trois échecs des années précéden­tes face à Nadal, ceux qui croient sincère­ment en ses chan­ces de l’em­port­er enfin à Paris face à son rival es­pagnol pour­raient tous re­ntr­er dans une cabine téléphonique. Et la quin­zaine du Suis­se, laborieuse et hésitan­te, rend pre­sque miraculeuse sa présence en fin­ale. Be­aucoup sen­tent venir la bouc­herie en fin­ale, au point de re­grett­er que Gaël Mon­fils ait laissé pass­er autant d’oc­cas­ions lors de sa demi-finale con­tre Roger. In­cap­able de tenir l’échan­ge en re­v­ers, Roger ne semble avoir aucun jeu de re­chan­ge à pro­pos­er à Rafa, et reçoit une bien vilaine cor­rec­tion, l’une des tâches noires les plus visib­les dans son pal­marès.

40. 2003 : Fer­rero bat Ver­kerk (6/1 6/3 6/2)

Une vraie décep­tion que cette fin­ale. Car, pour im­prob­able qu’elle soit, l’épopée parisien­ne de Mar­tin Ver­kerk en 2003 n’est pas usurpée. Vain­queur de deux grands favoris du tour­noi (Moya et Coria), le Hol­landais a réussi un par­cours aussi ex­cep­tion­nel que sa fin sera brutale. En fin­ale, il n’a plus les jam­bes, et sur­tout il est écrasé psyc­hologique­ment par l’énor­mité de son par­cours et par la per­spec­tive d’en jouer, quoi qu’il ar­rive, le de­rni­er match. Per­son­ne n’était assez fou pour le donn­er favori face à Juan Car­los Fer­rero, mais on at­tendait un peu plus que six jeux marqués. Il faut dire que « Mos­quito », échaudé par son échec cuisant de l’année précédente, ne lâche ab­solu­ment rien, et pratique le jeu sûr, com­plet et puis­sant qui le porte, pour la quat­rième fois con­sécutive, dans le de­rni­er carré. Mais tant de bal­les du Hol­landais, qui mor­daient la ligne en demi-finale con­tre Coria, sor­tent cette fois d’un rien…

39. 1978 : Borg bat Vilas (6/1 6/1 6/3)

Une fin­ale idéale, mais qui montrera les li­mites de l’op­posi­tion entre Borg et Vilas. Leurs jeux jumeaux ne pro­posent pas l’op­posi­tion de styles qui caractér­ise les duels Borg-Connors. Mais ce jour-là, ils ont un com­pte à régler. L’année précédente, Guil­lermo Vilas l’avait em­porté en l’abs­ence du Roi Borg, et son tri­omphe était en­taché d’une cer­taine il­légitimité. Bref, chacun at­tend de voir si Vilas est véritab­le­ment au niveau de Borg. Ce ne sera pas le cas : dans un duel de longs échan­ges liftés du fond du court, le Suédois rap­pelle à tout le monde qui est le maître et qui est l’élève à ce jeu-là. L’Ar­gentin ne mar­que que cinq jeux, et c’est bien là la seule con­sola­tion pour le pub­lic : ce duel fermé et quel­que peu soporifique aura eu au moins le bon goût de ne pas se pro­long­er.

38. 1992 : Co­uri­er bat Korda (7/5 6/2 6/1)

Une fin­ale dans la lignée du tour­noi de Jim Co­uri­er : un cavali­er seul. L’Américain est in­touch­able et im­pres­sion­nant. Il est le tenant du titre, le n°1 mon­di­al et le favori naturel suite à sa vic­toire à Rome. Tout est de na­ture à ac­centu­er la pre­ss­ion sur ses épaules. Mais elles sont sol­ides. Un seul set perdu, face à Ivanisevic en quarts, et une cor­rec­tion in­flig­ée à Agas­si en demis. En fin­ale, Petr Korda man­que trop d’expéri­ence à ce niveau pour rivalis­er. Il fait il­lus­ion pen­dant le pre­mi­er set, avant de plier sous la cad­ence imposée par son ad­versaire. En ce prin­temps 1992, Jim Co­uri­er tient les rênes de la planète ten­nis d’une main de fer, et sur terre bat­tue, per­son­ne n’est en mesure de rivalis­er.

37. 1988 : Wiland­er bat Lecon­te (7/5 6/2 6/1)

Même score que la fin­ale de 1992, et tout aussi oub­li­able. Lecon­te est aussi décevant en fin­ale qu’il a été éblouis­sant durant la quin­zaine. La pre­ss­ion est trop forte, et passé un pre­mi­er set serré il bais­se sa garde. En face, Mats Wiland­er est au som­met de sa carrière, sa pati­ence et son in­croy­able sol­idité men­tale vont le port­er à la place de n°1 mon­di­al quel­ques mois plus tard. Le pub­lic français se faisait une joie de voir un des siens le de­rni­er di­manche, cinq ans après Noah. Mais là où Yan­nick a puisé dans le pub­lic un supplément d’éner­gie, Henri sent le re­gard du pub­lic peser sur lui, et se liquéfie. Ce qui est passé à la postérité n’est pas le match en lui-même, mais le dis­cours d’Henri qui a suivi, et qui lui vaud­ra les foud­res du pub­lic français pen­dant trois ans. Henri Lecon­te aurait pu se con­tent­er de per­dre net­te­ment cette fin­ale, il y a ajouté une touc­he per­son­nelle de ridicule et d’humour in­volon­taire. Pour cette seule raison, la fin­ale 1988 fin­ira de­vant celle de 1992. Merci Henri, et en­core bravo.

36. 2002 : Costa bat Fer­rero (6/1 6/0 4/6 6/3)

Cette année-là, le titre semble pro­mis à Juan Car­los Fer­rero. Débar­rassé de Kuert­en – son bour­reau en demi-finale des deux édi­tions précéden­tes – il im­pose son ten­nis com­plet, al­ig­nant à la suite Agas­si et Safin. Seul un Ar­gentin in­con­nu, Gas­ton Gaudio, le pous­se au cinq sets. Sa li­qué­fac­tion totale durant les deux pre­mi­ers sets est d’autant plus sur­prenan­te. En face, pour Al­bert Costa, habitué aux seconds rôles jusqu’ici, les étoiles con­nais­sent un al­ig­ne­ment uni­que. Vain­queur de Kuert­en (ou plutôt de son cadav­re), puis de Cor­ret­ja (son futur témoin de mariage, qui ne saurait lui brûler la polites­se) en demi-finale, Al­bert joue le ten­nis de sa vie et ac­cepte les cadeaux de Juan­qui sans sour­cill­er. Et après un mo­ment de réveil re­latif de Fer­rero au troisiè­me set, ce de­rni­er re­tom­be dans ses er­re­ments et lais­se son com­pat­riote filer vers une vic­toire sans gran­de émo­tion.

35. 2013 : Nadal bat Ferr­er (6/3 6/2 6/3)

Les aléas du clas­se­ment ATP font de Rafael Nadal le n°3 mon­di­al à l’ouver­ture de la quin­zaine parisien­ne. Et ce qui ris­quait d’ar­riv­er ne man­que pas d’ar­riv­er : sa demi-finale con­tre Novak Djokovic est bien la fin­ale avant la lettre. Dans l’autre par­tie de tab­leau, David Ferr­er, alias le Pou, trace sa route vers une fin­ale que sa présence régulière dans le top 5 lui per­met­tait d’espérer un jour ou l’autre. Sauf que la réalité du ter­rain est im­plac­able. En face, un Rafa sol­ide comme un roc remet toujours la balle dans le court une fois de plus que lui et fait parl­er sa puis­sance. Une fin­ale dépour­vue de sus­pen­se, à sens uni­que, au cours de laquel­le David n’aura pas démérité, mais Rafa est tout simple­ment le plus fort. L’ordre règne à Roland Gar­ros.

34. 1975 : Borg bat Vilas (6/2 6/3 6/4)

A 19 ans tout juste, Björn Borg est déjà le tenant du titre. Il prend en demi-finale une belle re­vanche en quat­re sets sur l’Itali­en Ad­riano Panat­ta, qui l’avait battu en 1973. En fin­ale se dres­se Guil­lermo Vilas. Ec­los­ion logique pour l’Ar­gentin, qui a re­mporté le Mast­ers quel­ques mois plus tôt, et qui con­fir­me ici sa montée en puis­sance. Vilas a juste un problème : Borg a le même jeu que lui, mais fait tout mieux que lui. Lors d’une fin­ale par­faite­ment maîtrisée, le Suédois prend un as­cen­dant psyc­hologique sur son rival. Alors que les deux potes ont poussé l’amitié jusqu’à s’échauff­er en­semble le matin de cette fin­ale, Vilas va pre­ndre en­suite ses dis­tan­ces avec Borg afin de s’affranchir de tout af­fect. Ce qui ne chan­gera pas grand-chose : l’Ar­gentin re­stera la vic­time préférée de Borg.

33. 1990 : Gomez bat Agas­si (6/3 2/6 6/4 6/4)

Andrés Gomez a rare­ment aussi bien joué qu’en ce prin­temps 1990. A 30 ans, il sait qu’il est pro­che de la fin. Et l’abs­ence de Lendl cette année-là, an­noncée longtemps à l’avan­ce – Ivan zappe le French pour mieux préparer Wimbledon, le grand titre qui man­que à son pal­marès – chan­ge psyc­hologique­ment la donne pour l’Equatori­en ; Ivan a été son bour­reau à quat­re re­prises Porte d’Auteuil. L’op­portunité est uni­que pour lui. Il pro­fite d’un tab­leau dégagé, et cueil­le en demi-finale un Thomas Must­er en­core un peu tendre à 22 ans. En fin­ale, André Agas­si dis­pute sa première fin­ale majeure ; si l’on en croit son auto­biog­raphie, il aura « joué pour ne pas per­dre », et sur­tout aura été davan­tage préoccupé par sa per­ruque qui menaçait de tomb­er que par ce pre­mi­er rendez-vous majeur. C’est un kid de Las Vegas bien éteint qui s’incline sans gloire, pour une fin­ale qui n’est pas restée dans les mémoires.

32. 1998 : Moya bat Cor­ret­ja (6/3 7/5 6/3)

Une des meil­leures démonstra­tions de l’im­portan­ce du ment­al en ten­nis. En ces dernières années du siècle, l’Es­pagne a la mainm­ise sur la terre bat­tue parisien­ne. Et avec Moya et Cor­ret­ja, le ten­nis ibère place en fin­ale ses deux meil­leurs es­poirs pour pre­ndre la suc­cess­ion de Bruguera (co­uronné cinq ans plus tôt). Mais Alex Cor­ret­ja a un han­dicap : il n’aime pas jouer un ami, et Car­los en est un pro­che. Il ne faut pas aller cherch­er plus loin les er­re­ments psyc­hologiques d’Alex, qui traîne sa peine pen­dant tout le match. Autre fac­teur, le vent, très présent ce jour-là, qui va aider l’un et per­turb­er l’autre. Là où Car­los se mure dans sa con­centra­tion, Alex papil­lonne, alors que les con­di­tions étaient censées avan­tag­er le meil­leur jeu de jam­bes, celui de Cor­ret­ja. Une fin­ale qui s’est jouée avant même l’entrée sur le court.

31. 2018 : Nadal bat Thiem (6/4 6/3 6/2)

Pour Dominik Thiem, c’est une première fin­ale majeure, qui con­fir­me sa montée en puis­sance après ses demi-finales de 2016 et 2017. Doté d’une force de frap­pe im­pres­sion­nante, il a pour lui une vic­toire sur Nadal à Rome en 2017 et une autre, plus récente, à Mad­rid en 2018. Bref, il est ce que la planète ten­nis peut of­frir de mieux comme (pseudo-)opposition au Taureau de Man­acor sur terre bat­tue. En face, Rafa a connu une quin­zaine un peu agitée, avec un set perdu et deux aut­res joueurs qui l’ont poussé au tie-break ; il n’est pas aussi stratosphérique qu’un an plus tôt. Ce qui ne chan­ge pas grand-chose au résul­tat. Sans pass­er à côté, Thiem mesure le gouffre qui le sépare du Monar­que ab­solu de la terre bat­tue, pratique­ment im­batt­able sur ocre au meil­leur des cinq sets, en­core plus sur ce court Philip­pe Chat­ri­er qu’il a annexé voici déjà 13 ans… Sans jouer son meil­leur ten­nis, Nadal fait parl­er son réalis­me et sa préémin­ence physique. Pour le battre à Roland, il ne suf­fit pas de frapp­er plus fort que lui.

30. 1997 : Kuert­en bat Bruguera (6/3 6/4 6/2)

L’acte de nais­sance de Guga à Roland Gar­ros. Et l’épilogue d’une quin­zaine totale­ment folle pour le jeune Brésili­en, au cours de laquel­le il a déjà vain­cu sur le fil Must­er, Med­vedev et Kafel­nikov. Un par­cours royal, et totale­ment im­prob­able pour un 66ème joueur mon­di­al, qui n’a jamais re­mporté le moindre titre sur le cir­cuit prin­cip­al. Ce n’est pas Sergi Bruguera, an­ci­en doub­le vain­queur, qui va l’arrêter. Aussi puis­sant que Med­vedev, aussi com­plet que Kafel­nikov, Guga est égale­ment aussi patient dans l’échan­ge que Bruguera. Porté par une vague de con­fian­ce gigan­tesque et par un pub­lic qui le pous­se à l’unis­son, Gus­tavo Kuert­en réussit ce jour-là le match par­fait. Toutes les varia­tions de son jeu posent un problème in­solub­le au si con­ser­vateur Bruguera, contra­int à jouer con­tre sa na­ture en at­taquant. Et lors du seul mo­ment d’in­certitude du match – la fin du deuxième set – c’est Guga qui déploie un ment­al de seig­neur et Bruguera qui se met à rater. Sergi s’est trouvé au mauvais end­roit au mauvais mo­ment.

29. 2014 : Nadal bat Djokovic (3/6 7/5 6/2 6/4)

Une décep­tion re­lative que ce Nadal-Djokovic, le sixième du nom à Roland Gar­ros, et qui débouc­he toujours sur le même résul­tat. Et toujours le même con­stat d’échec pour le Serbe, qui ne par­vient pas à tenir la dis­tan­ce physique face à ce di­able d’Es­pagnol qui file vers sa neuvième co­uron­ne Porte d’Auteuil. Rafa est pour­tant bien ner­veux en début de match, il a bien en tête que Nole est le seul à l’avoir réguliè­re­ment battu sur terre bat­tue ces dernières années. Mais à Paris, au meil­leur des cinq sets, Novak n’y ar­rive toujours pas ; il vomit même lors d’un chan­ge­ment de côté. Con­clus­ion im­plac­able et habituel­le d’une quin­zaine globale­ment assez terne : plus que jamais, la di­cta­ture Nadal ron­ronne à Roland Gar­ros. Rien à sig­nal­er.

28. 1982 : Wiland­er bat Vilas (1/6 7/6 6/0 6/4)

Les amateurs de défense et de lift seront comblés par cette fin­ale, un modèle du genre, voire un ex­er­cice de style. Borg en re­traite, Vilas a tout pour re­prendre les rênes sur la terre bat­tue parisien­ne. Mais l’Ar­gentin sous-estime le nombre de téléviseurs en Suède : les ex­ploits de Björn ont sus­cité des voca­tions. En bon clone bor­gui­en, Mats fait parl­er sa fraîcheur, sa jeunes­se (il n’a pas en­core 18 ans) et un ment­al déjà à toute épre­uve. A l’issue d’un hy­pnotique deuxième set long d’1h40, c’est Vilas, à la sur­pr­ise générale, qui craque physique­ment. Cette fin­ale, au cours de laquel­le toute in­itiative dans l’échan­ge est pro­scrite, reste à ce jour la plus lon­gue de toutes, avec 4h42 au com­pteur. Les amateurs d’op­posi­tion de styles, eux, pas­seront leur chemin…

27. 1994 : Bruguera bat Be­rasategui (6/3 7/5 2/6 6/1)

Première fin­ale 100% es­pagnole de l’his­toire. Et un Bruguera, favori et tenant du titre, qui im­pose le réalis­me de son jeu à la fougue ad­verse. Le par­cours de Be­rasategui cette année-là re­tient l’at­ten­tion ; le Bas­que a la par­ticularité de frapp­er coup droit et re­v­ers avec la même face de la raquet­te, tech­nique uni­que au plus haut niveau – et qui le re­stera. Il ne frap­pe en fait pre­sque que des coups droits, souvent définitifs de­puis le milieu du court, prise ultra-fermée, à la manière d’un pon­giste. Sergi Bruguera, au som­met de sa carrière, mobilisera toute sa con­centra­tion et sa lon­gueur de balle, pour le forc­er à re­cul­er. Al­ber­to ne rate pas sa fin­ale, mais il man­que de jeu de re­chan­ge pour rivalis­er. Avec ce jeu par­ticuliè­re­ment ex­igeant sur le plan physique, Be­rasategui se bles­sera à de nombreuses re­prises par la suite, et ne retro­uvera jamais un tel niveau.

26. 2017 : Nadal bat Waw­rinka (6/2 6/3 6/1)

Le choix de positionn­er cette fin­ale en milieu de peloton malgré son déroule­ment à sens uni­que est stric­te­ment per­son­nel. Je n’avais jamais vu un truc pareil, y com­pris venant de Nadal. Stan en­voyait trois, voire quat­re obus d’affilée, qui auraient été gag­nants con­tre n’im­porte quel ad­versaire. Là, non seule­ment toutes les bal­les re­venaient, mais chacune re­venait plus lon­gue et plus dif­ficile que la précédente. Mar­qu­er 6 jeux, dans ce con­tex­te, est un ex­ploit. Le meil­leur Nadal de tous les temps. Le travail col­oss­al de di­ver­sifica­tion de son jeu a trouvé son point d’aboutis­se­ment ce jour-là, toutes les nuan­ces du lift, de l’amor­tie, de la contre-attaque y sont passées. Tout simple­ment in­jou­able. Aux champ­ions des années 2040-2050 qui se de­man­deront dans quel­le mesure Nadal est en mesure de rivalis­er avec eux, on con­seil­lera sa fin­ale de 2017, sa meil­leure re­présen­ta­tion à ce jour.

25. 2009 : Feder­er bat Söderl­ing (6/1 7/6 6/4)

Jamais une vic­toire n’aura été aussi at­tendue par le pub­lic français, qui a eu cinq lon­gues années pour (dés)espérer qu’elle ar­rive un jour. L’événe­ment écrase le déroule­ment de la fin­ale, qui en elle-même ne sera pas fan­tastique. Robin Söderl­ing a pro­voqué le séisme ul­time du ten­nis moder­ne, en ter­rassant Nadal, le quad­ru­ple tenant du titre. La fenêtre est uni­que pour Roger, qui à l’issue d’une quin­zaine plus que chaotique réserve le meil­leur pour la fin. Face à un Suédois tendu et qui tarde à re­ntr­er dans le match, Roger prend le large très vite, puis ponctue le tie-break du deuxième set de quat­re aces sur ses quat­re points de ser­vice ; un break lui suf­fira dans le troisiè­me set. L’émo­tion est palp­able dans le de­rni­er jeu, et les lar­mes com­men­cent à co­ul­er à l’issue d’un de­rni­er ser­vice gag­nant. La bouc­le est bouclée pour le Suis­se, qui au pas­sage égale le re­cord de 14 tit­res en Grand Chelem de Pete Sampras.

24. 2012 : Nadal bat Djokovic (6/4 6/3 2/6 7/5)

La quat­rième fin­ale d’affilée en Grand Chelem entre Nole et Rafa est aussi la première oc­cas­ion pour le Serbe de boucl­er un pre­mi­er Djoko Slam. Rare­ment une fin­ale entre les deux hom­mes aura ras­semblé autant d’en­jeux, puis­que de son côté, le Major­cain a l’oc­cas­ion de mettre Borg dans ses rétroviseurs en s’offrant une septième Coupe des Mous­quetaires. La décep­tion est d’autant plus gran­de de­vant la qualité du match. Sauf que les deux champ­ions n’y sont pour rien, c’est une pluie per­sis­tante qui va démolir leurs as­sauts. In­ter­rompue une première fois lors du deuxième set, la re­ncontre sera ponctuée par les de­man­des suc­ces­sives des deux joueurs de l’in­terrompre à nouveau, voire de la re­port­er au len­demain, au détri­ment de leur con­centra­tion. Aucun des deux hom­mes ne par­viendra à re­ntr­er véritab­le­ment dans le match, les glis­sades sur la terre bat­tue humide étant par­ticuliè­re­ment dan­gereuses. La septième co­uron­ne parisien­ne du Major­cain aurait mérité mieux que ça.

23. 2016 : Djokovic bat Mur­ray (3/6 6/1 6/2 6/4)

Une des quin­zaines les plus pluvieuses, marquée de sur­croît par les ab­s­ences ou les for­faits de Feder­er, Nadal, Tson­ga et Mon­fils (les prin­cipaux an­imateurs du tour­noi de la décen­nie écoulée) débouc­he sur la seule fin­ale pouvant la sauv­er du nauf­rage intégral. Elle sera plutôt belle, quoiqu’à sens uni­que à par­tir du deuxième set. Après un pre­mi­er set éblouis­sant en défense et en contre-attaque, Andy bais­se sa garde et flanche physique­ment. Après trois échecs en fin­ale, ce sera enfin la bonne pour Novak Djokovic, qui s’y présente pour la deuxième fois en quête d’un Grand Chelem à chev­al sur deux saisons. Nole s’en­vole sans sour­cill­er vers la gloire. Son « quat­re à la suite » trône désor­mais, en com­pag­nie des 17 co­uron­nes majeures de Roger et des 9 tit­res à Roland Gar­ros de Rafa, parmi les ac­complis­se­ments majeurs du ten­nis moder­ne.

22. 2010 : Nadal bat Söderl­ing (6/4 6/2 6/4)

A la suite de l’ac­cident de l’his­toire de l’année précédente (défaite face à Söderl­ing en huitièmes de fin­ale), Rafa a à cœur de récupérer son bien et de pre­ndre sa re­vanche. Son ad­versaire en fin­ale est donc bien celui dont il rêvait… Robin fait mieux que se défendre, mais ses tor­pilles se fracas­sent sur la défense de fer de Nadal, qui ne lâche rien et l’em­porte en trois sets. Sans être la plus serrée, cette fin­ale reste l’une des plus plaisan­tes à voir parmi les fin­ales de Nadal. Non seule­ment Söderl­ing lui op­pose un son style tout en punch, mais en plus, contra­ire­ment à la fin­ale de l’année précédente, il ne passe pas à côté. Quand on de­man­de à Rafa sa cuvée parisien­ne préférée, cette édi­tion 2010 re­vient souvent.

21. 1995 : Must­er bat Chang (7/5 6/2 6/4)

1995 est vrai­ment l’année Must­er, dont la raz­zia sur ocre préfigure les épopées nadalien­nes au siècle suivant. L’Aut­richi­en étouf­fe ses ad­versaires par sa régularité et sa présence physique, qui at­teint son apogée cette année-là. Seul le jeune Al­bert Costa le pous­se aux cinq sets en quarts de fin­ale. Le de­rni­er di­manche, Mic­hael Chang lui offre une vraie op­posi­tion, et ne re­cule pas facile­ment. Mais après un départ hésitant, Thomas ral­longe ses bal­les, re­mpor­te net­te­ment la batail­le du milieu de ter­rain et prend le de­ssus. Bien qu’il s’agis­se au final d’un one-shot, le tri­omphe de l’Aut­richi­en reste l’un des plus mar­quants des années 90 ; rare­ment un joueur n’aura autant dominé à la fois le tour­noi et la saison sur terre bat­tue, et pro­duit une telle im­press­ion d’in­vincibilité.

20. 2001 : Kuert­en bat Cor­ret­ja (6/7 7/5 6/2 6/0)

Per­turbé en 1998 par la per­spec­tive de jouer un ami pro­che, Alex a cette fois bien révisé sa leçon. Et lui qui est réputé pour son jeu de défense, va démarr­er cette fin­ale tam­bour bat­tant et pre­ndre Guga à la gorge en le privant de temps d’ajus­te­ment. C’est lui qui se montre le plus en­trep­renant lors du tie-break du pre­mi­er set. Et c’est lui en­core qui se pro­cure une cruciale balle de break à 5/5 dans le deuxième… Mais son re­v­ers gag­nant échoue quel­ques cen­timètres trop loin. Le match vient de tourn­er, et Kuert­en frap­pe de plus en plus fort. Il déroule son ten­nis, et touc­he même au sub­lime au quat­rième set en in­fligeant au pauv­re Cor­ret­ja un cinglant 6/0. Troisiè­me et de­rni­er titre parisi­en pour Guga, le plus mûr, alors qu’il com­m­ence à sen­tir les prémices d’une bles­sure à la han­che qui va ruin­er sa carrière par la suite. Le Brésili­en de­ssine un cœur sur la terre bat­tue du Centr­al avant de s’al­long­er au milieu : l’apogée de son his­toire d’amour avec le pub­lic parisi­en.

19. 2006 : Nadal bat Feder­er (1/6 6/1 6/4 7/6)

Deuxième affron­te­ment Nadal-Federer Porte d’Auteuil, le pre­mi­er en fin­ale. Et les en­jeux stratégiques, qui ne varieront plus par la suite, sont d’ores et déjà à l’œuvre sur cette fin­ale. Rafael Nadal est le tenant du titre, une con­figura­tion inédite pour lui. Et ses récen­tes vic­toires sur son rival du jour en font le favori naturel. Ce sur­croît de pre­ss­ion lui fait rater com­plète­ment son pre­mi­er set, où il ac­cumule les fautes di­rec­tes. Il règle la mire en début de deuxième set, tor­turant le re­v­ers du Suis­se avec son lift qui l’at­teint à hauteur d’épaule, l’un de ses rares points faib­les. Roger com­m­ence à re­cul­er, le match est plié, même si l’écart n’est pas en­core ce qu’il de­viendra par la suite. L’Helvète par­vient à faire croire à un pos­sible cin­quiè­me set, mais Rafa lui op­pose son sang-froid dans le tie-break final. Un crève-cœur pour les fans du Suis­se, mais il n’est de vic­toire plus logique.

18. 1985 : Wiland­er bat Lendl (3/6 6/4 6/2 6/2)

A tous ceux qui ne voient en lui qu’une in­lass­able lame du fond du court, Mats Wiland­er op­pose ce jour-là un démenti cinglant, et fait l’étalage de ses im­men­ses progrès de­puis son pre­mi­er titre trois ans plus tôt. Ivan Lendl est le favori, le tenant du titre, il est plus puis­sant que lui, et la force de frap­pe du Tchécos­lovaque le prive de tout es­poir de vic­toire en se con­ten­tant d’at­tendre la faute ad­verse. Le salut de Mats pas­sera par le filet. Et il s’y rue avec succès, pro­posant à Ivan un fes­tiv­al de varia­tions entre bal­les co­ur­tes et lon­gues, coups d’at­tentes et coups gag­nants, montées à con­tretemps et jeu au filet, ce de­rni­er domaine n’étant pas celui où Wiland­er est le plus mal­ad­roit. Ne sac­hant pas à quoi s’at­tendre, Lendl s’im­patien­te et finit par déjouer totale­ment. Un chef-d’œuvre tac­tique de la part du Suédois, à montr­er dans toutes les écoles de ten­nis.

17. 2007 : Nadal bat Feder­er (6/3 4/6 6/3 6/4)

A l’époque, cette fin­ale est jugée comme la plus serrée entre les deux hom­mes. Feder­er est l’in­contest­able meil­leur joueur du monde, mais Nadal est tout aussi in­con­testab­le­ment son bour­reau sur terre bat­tue. Con­scient de ne pouvoir l’em­port­er en re­culant et en s’ex­posant au lift de Rafa sur son côté re­v­ers, Roger es­saie, jusqu’au bout, de jouer en avançant et de pre­ndre d’as­saut le filet dès que pos­sible. Cela ne suf­fira pas, mais Roger aura essayé coûte que coûte d’échapp­er à une in­éluct­able défaite en sor­tant de ses schémas tac­tiques tradition­nels. Troisiè­me co­uron­ne d’affilée Porte d’Auteuil pour l’Es­pagnol, et la com­paraison avec Borg com­m­ence vrai­ment à pre­ndre tout son sens. Au fil des années, une défaite de l’ogre ap­paraît comme de plus en plus dif­ficile à im­agin­er.

16. 1979 : Borg bat Pecci (6/3 6/1 6/7 6/4)

L’événe­ment de cette fin­ale 1979 n’est pas la quat­rième vic­toire de Borg sur l’ocre parisi­en, mais la résis­tance cor­iace et pleine de panac­he que lui aura of­fer­te son ad­versaire du jour, Vic­tor Pecci. Le Para­guay­en vient de battre Con­nors en demi-finale, Jimbo faisait son re­tour tant at­tendu à Roland Gar­ros et tout le monde rêvait de le voir défier Iceborg sur ses ter­res. Le pub­lic devra se con­tent­er de ce modes­te Sud-Américain, et il n’est per­son­ne pour im­agin­er autre chose qu’une bouc­herie syn­dicale de plus en faveur de Borg. C’est oub­li­er le poten­tiel de Pecci, mag­nifique at­taquant de terre bat­tue qui prend le filet à la moindre oc­cas­ion, comme l’a fait Pan­natta en 1976 et comme le fera Noah en 1983. Pro­fitant d’une légère décon­centra­tion du Suédois qui, menant 6/3 6/1 5/2, at­tend la faute ad­verse, l’homme à la bouc­le d’oreil­le prend tous les ris­ques et re­mon­te, jusqu’à re­mport­er le troisiè­me set au tie-break. Björn Borg se re­con­centre et re­pous­se pénib­le­ment les as­sauts ad­verses pour l’em­port­er en quat­re sets, mais c’est bien le vain­cu qui est porté en tri­omphe par le pub­lic parisi­en ce jour-là.

15. 1983 : Noah bat Wiland­er (6/2 7/5 7/6)

Un mo­ment à part, forcément. Un de ces rares mo­ments où be­aucoup, de­vant leur télé, se sont senti par­tag­er quel­que chose de com­mun avec celui qu’il voit tri­omph­er de l’autre côté de l’écran. Com­bi­en de voca­tions ten­nistiques sont nées en Fran­ce à ce moment-là ? Ce di­manche de juin 1983, le ten­nis cham­pagne de Yan­nick a at­teint son zénith pour ter­rass­er le tenant du titre Mats Wiland­er. Et la re­lative sècheres­se du score ne doit pas faire oub­li­er la tens­ion ner­veuse crois­sante de­vant le déroulé des événe­ments. Be­aucoup re­doutaient un éven­tuel quat­rième set, où les in­épuis­ables re­ssour­ces physiques du Suédois auraient rendu les choses be­aucoup plus com­pliquées. Bref, ce tie-break du troisiè­me set char­geait be­aucoup d’en­jeux, et le ser­vice gag­nant final a libéré tout le monde. Chef-d’œuvre tac­tique de la part de Noah, ce match est aussi l’un des plus im­por­tants de la carrière de Mats : ses orien­ta­tions stratégiques ultérieures témoig­nent de sa re­cherche du coup juste au bon mo­ment, et il va de­venir le grand maître tac­tici­en des années suivan­tes.

14. 2011 : Nadal bat Feder­er (7/5 7/6 5/7 6/1)

La plus belle des fin­ales Nadal-Federer, tout simple­ment parce que c’est la seule où Roger a réel­le­ment relâché son bras. L’Helvète sort d’une sub­lime vic­toire en demi-finale face à Novak Djokovic, in­fligeant au Serbe sa première défaite de l’année. La fin­ale con­tre l’in­contourn­able Nadal est quel­que peu écrasée par ce chef-d’œuvre. Con­scient d’avoir réussi un ex­ploit, con­scient aussi de ne pas être le favori de cette fin­ale, Roger sonne la char­ge sans com­plexe, et le spec­tacle est mag­nifique. Poussé dans ses re­tranche­ments, Rafa garde la tête froide dans le money time des pre­mi­ers et deuxième sets. Si Roger ar­rache le troisiè­me set, il s’af­fais­se au quat­rième, lais­sant l’Es­pagnol filer vers son 6ème titre. Le con­stat final est aussi im­plac­able que déprimant pour les fans de Feder­er : il a dominé la plus gran­de par­tie des trois pre­mi­ers sets, mais il a tout de même été mené 2 sets à 1, le tout face à un Nadal un peu plus pre­n­able que lors de ses meil­leures cuvées…

13. 1996 : Kafel­nikov bat Stich (7/6 7/5 7/6)

Sur la seule lec­ture de leurs par­cours lors de la quin­zaine, Mic­hael Stich part favori. C’est lui qui a re­bat­tu les car­tes de ce Roland Gar­ros 1996, en ter­rassant son im­men­se favori Thomas Must­er, avant de déroul­er son ten­nis total face à Pioline et Ros­set. En face, le Russe dis­pute sa première fin­ale en Grand Chelem, son par­cours a été plus facile. Les fail­les men­tales de l’Al­lemand vont lui jouer des tours lors de la fin­ale. A plusieurs re­prises il est en mesure de pre­ndre le large, mais il com­met des fautes et lais­se Iev­gueni re­venir. Ce de­rni­er garde la tête froide dans les fins de sets, pour co­iff­er son ad­versaire en trois sets. L’op­posi­tion de styles entre les par­pa­ings rus­ses et le jeu tout en touch­er de l’Al­lemand auront en tout cas oc­casionné une super­be fin­ale, à laquel­le il n’aura manqué que le sel des matchs qui se pro­lon­gent.

12. 2005 : Nadal bat Puer­ta (6/7 6/3 6/1 7/5)

Note : l’auteur de ces lig­nes ne tient pas com­pte ici de la sus­pens­ion de Mariano Puer­ta pour dopage à la suite de cette fin­ale. Seul le match lui-même a servi à positionn­er cette fin­ale 2005 dans ce clas­se­ment.

La plus belle et la plus indécise des fin­ales de Rafael Nadal est la première. Auréolé d’une im­pres­sion­nante mois­son prin­taniè­re sur terre bat­tue – qui de­viendra une habitude pour lui – Rafa a tracé sa route Porte d’Auteuil avec l’autorité d’un seig­neur. Même le n°1 mon­di­al Roger Feder­er a été net­te­ment dominé en demi-finale. Re­scapé d’un jeu de mas­sacre dans la par­tie basse du tab­leau, Mariano Puer­ta fait le tour­noi de sa vie. Sa puis­sance im­pres­sion­nante va faire des ravages, et ob­lig­er Nadal à des pro­ues­ses en défense. Et l’Ar­gentin met le feu au court Philip­pe Chat­ri­er en re­mpor­tant de just­es­se un pre­mi­er set de toute beauté. Rafa fait en­suite parl­er sa sup­ériorité physique, mais échap­pe de peu à un cin­quiè­me set face à un ad­versaire qui lâche tous ses coups en fin de match. Roland Gar­ros a son nouveau roi. Per­son­ne ne soupçonne alors que le règne va durer si longtemps…

11. 1974 : Borg bat Orantès (2/6 6/7 6/0 6/1 6/1)

Manu­el Orantès est préten­dant au titre de­puis plusieurs années lorsqu’il se présente en fin­ale en cette année 1974. Sa patte gauc­he de velours l’autor­ise à voir grand. Mais en face se dres­se un jeune Suédois de 18 ans, Björn Borg. Re­nvoyeur in­lass­able, il épuise ses ad­versaires par sa régularité de métronome. Le n°1 mon­di­al Ilie Nas­tase en sait quel­que chose, lui qui a été étrillé en fin­ale de Rome quel­ques jours plus tôt. Auteur d’un par­cours chaotique pour ar­riv­er en fin­ale, Borg est dans un pre­mi­er temps dominé par Orantès, dont les at­taques en re­v­ers font mouc­he. L’Es­pagnol pense avoir fait le plus dur en re­mpor­tant à l’ar­raché le deuxième set. Mais, comme tous les ad­versaires du Suédois, il fatigue et se dérègle au troisiè­me set. Ce deuxième set, que l’on pen­sait cruci­al, sera en fait le chant du cygne pour Orantès. Epuisé, il ne mar­que plus que deux jeux dans les trois sets suivants, lais­sant le jeune Suédois filer vers son pre­mi­er grand titre. Une vic­toire qui sera suivie de be­aucoup d’aut­res Porte d’Auteuil…

10. 1981 : Borg bat Lendl (6/1 4/6 6/2 3/6 6/1)

Sixième et dernière vic­toire de Borg sur l’ocre parisi­en, un re­cord en son temps. Et une sur­pr­ise de tail­le, puis­que le monar­que suédois est poussé aux cinq sets, ce qui ne lui était plus arrivé de­puis des années. Björn s’est in­cliné à la sur­pr­ise générale au pre­mi­er tour de Monte Carlo, ap­parais­sant hors de forme, et sa par­ticipa­tion à Roland Gar­ros a été un mo­ment in­cer­taine. Mais après un en­traine­ment in­ten­sif, c’est un Borg en mode rouleau com­pres­seur qui marche sur ses ad­versaires jusqu’à la fin­ale. Son ad­versaire sera Ivan Lendl, qui dis­pute sa première fin­ale majeure. Con­tre toute at­tente, le Tchécos­lovaque va faire mieux que résist­er. Son coup droit puis­sant fait des dégâts dans la cuiras­se bor­guien­ne. Co­up­able de quel­ques sautes de con­centra­tion, Borg se re­mobil­ise pour finir en trom­be, 6/1 au cin­quiè­me, face à un ad­versaire épuisé. Mais ce titre, le 11ème en Grand Chelem à seule­ment 25 ans, n’est pas sans soulev­er quel­ques doutes sur la motiva­tion du Suédois. Rétros­pective­ment, cette fin­ale lais­sera de nombreux in­dices sur sa satura­tion et sa démobilisa­tion pro­gres­sive. Sous le célèbre ban­deau, des idées de re­traite com­men­cent à germ­er…

9. 1991 : Co­uri­er bat Agas­si (3/6 6/4 2/6 6/1 6/4)

Af­firm­er qu’André Agas­si est le favori de cette fin­ale est sans doute ex­ces­sif. Il est plus approp­rié d’avanc­er que, des deux joueurs, il est celui qui es­suiera le plus de re­proc­hes en cas de défaite. Dans cette co­ur­te hy­pothèse se niche pro­bab­le­ment le sort de cette fin­ale. Déjà bredouil­le à deux re­prises en fin­ale de Grand Chelem, le Kid de Las Vegas sait qu’il est at­tendu au tour­nant, et que cela fait trois ans désor­mais que son pre­mi­er grand titre se fait at­tendre. Il démarre bien pied au planch­er, mais l’in­terrup­tion pour cause d’aver­se durant le deuxième set coupe son élan. Les deux cog­neurs américains, qui ont naguère par­tagé la même chambrée chez Bol­lettieri, se mènent une guer­re de posi­tion sans relâche. Tour à tour, chacun des deux joueurs, Agas­si avec son re­v­ers ou Co­uri­er avec son coup droit, prend le contrôle du ter­rain et donc l’as­cendant, et c’est sur les nerfs que va se jouer le set décisif. Dans cet ex­er­cice, là où André semble s’en­sabl­er sous le poids de la pre­ss­ion, Jim se montre, net­te­ment, le plus fort ce jour-là ; il est l’homme qui monte en cette année 1991, et son co­uron­ne­ment est tout à fait mérité. Les per­dants seront les nos­talgiques du jeu en touch­er, qui voient dans cette fin­ale le bas­cule­ment vers l’ère des cog­neurs.

8. 1987 : Lendl bat Wiland­er (7/5 6/2 3/6 7/6)

Vic­toire logique du favori face à son daup­hin naturel sur terre bat­tue, cette fin­ale est aussi le plus beau des quat­re duels Lendl-Wilander à Roland Gar­ros. Face à la puis­sance et aux nerfs d’acier de Lendl, Mats Wiland­er op­pose sa rigueur stratégique. Le Suédois est alors au cœur d’une trans­for­ma­tion de son jeu, et s’aven­ture de plus en plus au filet pour sur­prendre et con­tr­er les coups droits sur­puis­sants du n°1 mon­di­al. Mais c’est alors un work in pro­gress, et le fruit ne mûrira que l’année suivan­te, celle de son Petit Chelem. Lendl re­mpor­te de just­es­se le pre­mi­er set, puis étouf­fe son ad­versaire dans le deuxième. Wiland­er varie alors davan­tage ses trajec­toires et par­vient à semer le doute dans la tête du Tchécos­lovaque. Le quat­rième set se déroule sous le crac­hin, et les nerfs des deux champ­ions sont mis à rude épre­uve. La pluie, et la tens­ion, s’in­tensifient à l’approc­he du tie-break du quat­rième set. Et c’est Lendl, grâce notam­ment à deux pass­ings extra­or­dinaires, qui fait la différence pour s’ad­jug­er son troisiè­me titre Porte d’Auteuil sous la pluie et à la tombée de la nuit.

7. 1976 : Panat­ta bat Sol­omon (6/1 6/4 4/6 7/6)

Ad­riano Panat­ta est le grand héros de ce prin­temps 1976. Au som­met de sa forme physique, il déploie son mag­nifique ten­nis de terre bat­tue, sub­til co­cktail d’at­tente quand c’est néces­saire et d’at­taque débridée quand vient l’ouver­ture. La vic­toire de l’Itali­en préfigure celle de Noah sept ans plus tard, avec un jeu assez similaire. Tom­beur de Borg en quarts de fin­ale, Ad­riano de­vient le favori pour le titre, mais son de­rni­er ad­versaire est par­ticuliè­re­ment cor­iace. Harold Sol­omon déploie son jeu con­ser­vateur, basé sur l’at­tente de la faute ad­verse. Le bel Itali­en prend le large assez rapide­ment, mais perd le troisiè­me set et sait que la durée du match ne sera pas son alliée. Aussi il met ses dernières for­ces dans le tie-break du quat­rième set, qu’il sait décisif. Il s’offre son pre­mi­er, et uni­que, tour­noi du Grand Chelem, à l’issue de la plus chaude, et peut-être la plus belle, édi­tion des années 70. Ad­riano Panat­ta reste le seul joueur à avoir vain­cu Borg sur la terre bat­tue parisien­ne ; il l’a même fait à deux re­prises, puis­qu’il l’a aussi battu en 1973.

6. 2000 : Kuert­en bat Nor­man (6/2 6/3 2/6 7/6)

Fin­ale idéale sur le papi­er, entre les deux meil­leurs joueurs du prin­temps sur ocre. Guga fait parl­er son ex­péri­ence en début de match, face à un Mag­nus Nor­man tendu par l’enjeu de sa première fin­ale majeure. Mais le Suédois se re­prend au troisiè­me, ses coups puis­sants at­teig­nent enfin leur cible et il re­mpor­te avec auto­rité la troisiè­me man­che. Kuert­en, qui a vécu une deuxième semaine très dif­ficile, fatigue mais ne plie pas. A la puis­sance ad­verse, il réplique par son jeu plus varié et ses ful­guran­ces en re­v­ers. A 5/4, 15/40, une balle du Suédois, in­itiale­ment an­noncée faute par le juge de ligne, est déjugée par l’ar­bitre… Le match, qui était tout de même plaisant mais où les deux joueurs ne jouaient leur meil­leur ten­nis que tout à tour, bas­cule alors dans une autre di­mens­ion. Avec un co­urage et un in­stinct de sur­vie in­croy­ables, Mag­nus va sauv­er un total de 10 bal­les de match, met­tant au sup­plice les nerfs de Guga. Le Brésili­en va pour­tant tenir jusqu’au bout, l’em­portant 8/6 au tie-break du quat­rième set. 45 minutes de sus­pen­se et de tens­ion séparent la 1ère et la 11ème balle de match. Kuert­en pro­uve ce jour-là à tout le monde que son coup de ton­nerre de 1997 n’était pas un one-shot, et se place dans la co­ur­se à la place de n°1 mon­di­al. Une splen­dide fin­ale, dont le final poig­nant et extra­or­dinaire a marqué les esprits.

5. 2015 : Waw­rinka bat Djokovic (4/6 6/4 6/3 6/4)

Le chef-d’œuvre ten­nistique de Stanis­las Waw­rinka. Le match d’une vie. En face de lui se dres­se l’épouvan­tail ul­time, Novak Djokovic, n°1 mon­di­al stratosphérique qui vient enfin de ter­rass­er Nadal en quarts après six échecs sur la terre bat­tue parisien­ne (dont deux en fin­ale) et auquel le titre parisi­en, le seul qui man­que à son pal­marès, semble pro­mis. Stan prend un départ hésitant, ce qui suf­fit à lui coûter le pre­mi­er set. Toutefois, à par­tir du milieu de la première man­che, il est per­cep­tible que la puis­sance de l’Helvète gêne con­sidérab­le­ment le Serbe, et que l’out­sid­er est le plus en­trep­renant pour trouv­er des an­gles im­prob­ables. Auteur d’un récital en re­v­ers, Stan va mettre plus d’une heure à concrétiser sa domina­tion ; Nole, qui a vail­lam­ment sauvé une brouet­te de bal­les de break dans le deuxième set, finit par craqu­er à 5/4 con­tre lui. C’est le début d’un fes­tiv­al de ten­nis total de la part de Stan, qui al­ig­ne 10 points de rang au cœur du troisiè­me set et prend le large. Jusqu’au bout, Novak es­saiera de le ramen­er sur terre en variant ses trajec­toires, menant 3/1, puis balle de 5/3 dans le quat­rième. Mais jusqu’au bout Waw­rinka garde la tête froide et al­ig­ne les points gag­nants pour fonc­er vers le titre. Djoko pleure à chaudes lar­mes lors de la re­m­ise des prix, mais il n’a pas grand-chose à se re­proch­er face à une copie aussi par­faite. La plus belle fin­ale de ce début de XXIème siècle.

4. 1989 : Chang bat Ed­berg (6/1 3/6 4/6 6/4 6/2)

Pour les amateurs du service-volée, cette fin­ale, et sur­tout son dénoue­ment, font figure d’en­terre­ment puis­que c’est la dernière fois qu’un des leurs a at­teint la fin­ale. Et après un départ cat­astrop­hique, Stefan Ed­berg a bien fail­li l’em­port­er, man­quant un total de 10 bal­les de break dans le quat­rième set. Il s’écroule autant men­tale­ment que physique­ment au cin­quiè­me set, non sans avoir of­fert, avec Mic­hael Chang, une mag­nifique op­posi­tion de styles qui n’est pas si com­mune à Roland Gar­ros en fin de deuxième semaine. Mais c’est l’en­semble de la quin­zaine de Chang qu’il con­vient de men­tionn­er ici, et la quin­zaine tout court d’ail­leurs, très chaude et en­soleillée, qui a rendu la terre bat­tue sèche et rapide et of­fert des matchs mag­nifiques. Vain­queur im­prob­able et per­clus de cram­pes d’Ivan Lendl à l’issue d’un match resté dans toutes les mémoires, Mic­hael Chang récupère vite et pour­suit sa route avec l’in­soucian­ce de la jeunes­se. Com­pen­sant sa petite tail­le et son man­que de puis­sance par un jeu de jam­bes extra­or­dinaire et un sens inné du lob et du pass­ing, le sino-américain im­pres­sion­ne sur­tout par sa force men­tale. Et c’est lui qui crucifie Ed­berg de ses lobs et de ses con­trepieds dans ce cin­quiè­me set, pour ac­hev­er en vain­queur l’une des plus im­prob­ables cuvées de Roland Gar­ros. Plus jeune vain­queur d’un tour­noi du Grand Chelem à 17 ans et 3 mois, Mic­hael Chang détient toujours ce re­cord, qui semble aujourd’hui l’un des mieux gardés de tous. Et cette édi­tion 1989 ouvre une période de décalage récur­rent entre le pal­marès du French Open et celui des aut­res levées du Grand Chelem. L’ère Lendl-Wilander est révolue, vivent les années 90 !

3. 1999 : Agas­si bat Med­vedev (1/6 2/6 6/4 6/3 6/4)

Une mag­nifique fin­ale, coiffée d’un re­tour­ne­ment de situa­tion assez rare. Mais elle n’aurait pro­bab­le­ment pas eu autant de saveur si elle n’avait pas opposé deux hom­mes aussi charis­matiques et aussi in­at­tendus cette année-là, Med­vedev le di­let­tante roman­tique face à Agas­si l’an­ci­en champ­ion sur la voie de la rédemp­tion. Le pre­mi­er nommé, re­venant d’une série de bles­sures, n’est que 106ème joueur mon­di­al à l’ouver­ture du tour­noi, mais son co­cktail uni­que de puis­sance dévas­tatrice et de touch­er extra­or­dinaire ont fait des dégâts. Quant à l’Américain, il est bien sur le re­tour, mais per­son­ne ne l’at­tend plus sur l’ocre parisi­en, terre de lourds échecs de­puis ses deux fin­ales de 90-91. Mais leurs par­cours re­spec­tifs lors de cette quin­zaine ne lais­se aucune place au doute : ils sont bel et bien les deux meil­leurs de cette édi­tion. Pétrifié par l’enjeu et trans­pirant à gros­ses gout­tes en en­trant sur le ter­rain, André est in­exis­tant durant les deux pre­mi­ers sets, malgré une in­ter­rup­tion due à la pluie. Le jeu se re­sser­re au troisiè­me set, et le Russe se pro­cure une cruciale balle de break à 4/4, suite à deux doubles-fautes d’André. Ce de­rni­er tient ses nerfs, va cherch­er son salut au filet et ef­face ce qui était pre­sque une balle de match. Le match vient de bas­cul­er. Enfin libéré, Agas­si fait visit­er le ter­rain à son ad­versaire et règle enfin ses re­tours. Com­bat­tant mag­nifique, Med­vedev s’avoue vain­cu de just­es­se, 6/4 au cin­quiè­me. Les lar­mes peuvent co­ul­er des deux côtés, et le pub­lic parisi­en re­découv­re un Agas­si qui a changé de peau en quel­ques années, un Agas­si si ému de com­pt­er désor­mais les quat­re levées du Grand Chelem à son pal­marès. An­drei Med­vedev, qui aura travaillé si dur pour re­venir à ce niveau, ne se re­mettra pas de cette défaite.

2. 1993 : Bruguera bat Co­uri­er (6/4 2/6 6/2 3/6 6/3)

Ni Sergi Bruguera, ni Jim Co­uri­er n’ont sub­mergé d’émo­tion les foules parisien­nes lorsqu’ils ont tri­omphé à Roland Gar­ros. La faute sans doute à leurs jeux re­spec­tifs qui ne rivalisaient pas, en ter­mes de spec­tacle, avec leurs con­tem­porains prin­ces de l’at­taque que furent Be­ck­er, Ed­berg et aut­res Sampras. La fin­ale de 1993, reléguée dans un oubli re­latif, n’en reste pas moins un mo­ment clé dans l’his­toire de Roland Gar­ros. Parce qu’elle a mis aux prises le modèle qui avait dominé les années précéden­tes – Jim Co­uri­er, sa puis­sance et son im­pres­sion­nante présence physique – et un modèle émer­gent, celui du lift in­contrôl­able et de la défense in­ébranl­able, in­carné par Sergi Bruguera. Ce jour-là, ce ne sont pas seule­ment deux joueurs qui s’affron­tent, ce sont deux écoles.

Et le tri­omphe de Sergi in­augure la domina­tion récur­rente de l’école es­pagnole à Roland Gar­ros, domina­tion dont nous ne som­mes toujours pas sor­tis un quart de siècle plus tard. Le défi pour Sergi ne peut être plus grand : l’em­port­er face au doub­le tenant du titre qui a pour lui sa déter­mina­tion de champ­ion, son statut de n°2 mon­di­al et de doub­le tenant du titre et sa puis­sance in­tac­te. Et co­urir aux quat­re coins du ter­rain ne sera pas suf­fisant ; sa vic­toire, Bruguera ira la cherch­er en contre-attaquant, en répon­dant aux par­pa­ings de Jim par des bal­les de plus en plus pro­fon­des et en n’hésitant pas à s’aven­tur­er au filet, tout comme Co­uri­er d’ail­leurs. Cette fin­ale aux re­plis multi­ples a donc obligé chacun des deux pro­tagonis­tes à sor­tir de sa zone de con­fort pour tent­er de pre­ndre le de­ssus.

Quat­re heures de tens­ion et de sueur, une fin­ale tout simple­ment monstrueuse. Co­uri­er par­viendra à mas­qu­er les doutes qui com­men­cent à l’as­sail­lir lors de la cérémonie, en faisant de l’humour dans un français im­pecc­able sur la « vache es­pagnole » qui vient de le battre, pro­voquant l’hilarité du pub­lic. Jim Co­uri­er était un champ­ion, et ce jour-là il est tombé en champ­ion. Moins an­ec­dotique a post­eriori, le jeune Gus­tavo Kuert­en, 16 ans, se de­man­de de­vant son écran com­ment l’em­port­er sur les deux schémas tac­tiques qui vien­nent de s’affront­er ce jour-là. « En sac­hant maîtris­er les deux schémas au sein d’un même match, voire au sein d’un même point » lui répond son en­traineur Larri Pas­sos. Guga prend note. On con­nait la suite.

1. 1984 : Lendl bat McEn­roe (3/6 2/6 6/4 7/5 7/5)

Cette fin­ale a sus­cité tel­le­ment d’émo­tions que j’en par­lais en­core récem­ment avec pass­ion, 35 ans plus tard. Et le ver­dict bal­butiant de ce match, une vic­toire à la Pyrrhus de Lendl au prix d’un ef­fort d’une viol­ence inouïe, est sans appel. Il an­non­ce la prise de pouvoir du « vrai » ten­nis moder­ne, basé sur la puis­sance et l’en­duran­ce, aux dépens du ten­nis joué simple­ment à la main. Avec le recul, voir McEn­roe déroul­er son ten­nis d’esthète et réduire en pous­sière un sol­ide n°2 mon­di­al en pleine pos­sess­ion de ses moyens, a quel­que chose de fas­cinant. Sauf que ça n’a été qu’un mirage, et que le paramètre physique, alors en pleine émerg­ence dans le ten­nis, a eu raison de la fic­tion selon laquel­le le plus doué des deux doit forcément l’em­port­er. Ce con­stat s’est imposé sans préavis ce jour-là, et une large par­tie du pub­lic a eu autant de mal à le digérer que l’Américain.

Le pub­lic français a vécu d’assez loin les joutes du tri­angle Connors-Borg-McEnroe, qui of­frait de splen­dides duels à Wimbledon et à l’US Open, les vérit­ables théâtres où se jouait la pièce de la suprématie du ten­nis de­puis une di­zaine d’années. Passée la parenthèse en­chantée de 1983, un­anime­ment perçue just­e­ment comme une parenthèse, voir McEn­roe l’em­port­er était le rêve pour le pub­lic de Roland Gar­ros de plac­er pour de bon « son » tour­noi sur un pied d’égalité avec Wimbledon et l’US Open dans la mémoire col­lec­tive, avec le co­uron­ne­ment d’un n°1 mon­di­al génial, et alors au som­met de sa carrière.

Je n’en­visage pas d’ac­cord­er quel­que im­por­tance aux blagues potac­hes de Big Mac, qui ex­pliqua que c’est un micro qui l’avait décon­centré ; je ne crois d’ail­leurs pas que Mac avait réel­le­ment be­soin d’être con­centré sur le court, et par ail­leurs com­bi­en de matchs a-t-il gagné en décon­centrant son ad­versaire par ses esclandres… En re­vanche, j’ai re­cherché l’écho qu’avait eu cette fin­ale outre-Atlantique. Nos collègues américains étaient nombreux à connaître l’exist­ence de l’Europe et de la Fran­ce sur la carte du ten­nis, et suivaient les résul­tats de Roland Gar­ros, à la télé ou à la radio. Et ils se souvien­nent de ce Lendl-McEnroe comme l’un des plus beaux matchs des années 80, au point d’être quel­que peu jaloux de la pâle copie qu’en a été la fin­ale de l’US Open 1985. Chacun son tour… Ce 10 juin 1984, le centre de gravité du ten­nis s’est net­te­ment, et définitive­ment, rapproché de Paris. Rien de moins.

Hors con­cours – 2004 : Gaudio bat Coria (0/6 3/6 6/4 6/1 8/6)

In­cap­able que je suis de plac­er cette fin­ale dans mon clas­se­ment, je choisis… de la mettre à part. Du point de vue de la dramatur­gie et du sus­pen­se, elle mériterait sans aucun doute l’une des toutes premières places, sinon la première. Du point de vue du niveau de jeu pro­duit, elle mérite pro­bab­le­ment la dernière. Je me rap­pelle d’un co­pain, classé alors -2/6, qui avait as­s­isté à la fin­ale de­puis les tri­bunes ; il en était re­venu en me dis­ant que franche­ment il pen­sait jouer plus vite que ça… L’autre an­ec­dote, au micro celle-là, c’est Guy For­get en plein quat­rième set, s’ex­cusant sur le mode « je passe sans doute pour un con­nais­seur du ten­nis, mais là je dois dire que je ne com­prends stric­te­ment rien à ce qui se passe sur le ter­rain ».

Le lac­rym­al Gaudio et le san­guin Coria ont sans doute dis­puté ce jour-là l’un des pires matchs de leurs carrières re­spec­tives. Mais ils ont été égale­ment des li­vres totale­ment ouverts sur leurs émo­tions, leurs doutes et leurs re­non­ce­ments, et livré toute une foule d’in­dica­tions cruciales sur la psyché du joueur de ten­nis en ac­tion, tant ils se sont montrés, autant l’un que l’autre, in­cap­ables de mobilis­er leur sur­moi. Cer­tains matchs, dit-on, se jouent dans la tête ; celui-ci ne s’est joué que dans la tête. Et comme il fal­lait bien qu’il n’y ait qu’un seul per­dant, autant sanctionn­er le re­non­ce­ment le plus visib­le, et le plus co­up­able, celui de Guil­lermo Coria.

Selon la vers­ion de l’ar­bitre, les cram­pes de stress d’El Mago ont été con­stat­ées par le kiné du tour­noi à la fin du 3ème set. Si je pre­nds cette précau­tion épis­tolaire, c’est parce que la carrière de l’ombrageux Ar­gentin est saupoudrée de quel­ques séqu­ences de simula­tion sur le ter­rain, dont une l’année précédente con­tre le même Gaudio à Ham­bourg. Ad­mettons donc que les cram­pes de Guil­lermo (à par­tir de la fin du 3ème) aient été autre chose qu’une fic­tion, nous pouvons au moins con­stat­er qu’au 4ème set il n’es­saie pas de lutt­er sur le ter­rain, alors qu’au 5ème il es­saie. Quel­le que soit la réalité de ses problèmes physiques, le fait est qu’il a, pen­dant une par­tie du match, re­noncé à se battre. Aucun autre joueur vic­time de cram­pes n’a of­fert le spec­tacle de donn­er un set en­ti­er à l’ad­versaire sans boug­er, ils sont nombreux pour­tant à connaître cette situa­tion, et à de­voir doser leur ef­fort en at­tendant l’effet des médica­ments.

Les éner­ve­ments dont Guil­lermo Coria a été co­utumi­er pen­dant sa brève période au plus haut niveau m’ont semblé traduire, par leurs dis­propor­tions, sa dif­ficulté à sur­mont­er le sur­croît de pre­ss­ion qu’avait oc­casionné son contrôle anti-dopage positif en 2001, alors qu’il n’avait que 19 ans. La sus­pic­ion dont il était cap­able, notam­ment vis-à-vis du corps ar­bitr­al, et sa ner­vosité, étaient pro­pre­ment stupéfian­tes, et ne pouvaient s’expliqu­er par un sim­ple tempéra­ment san­guin. Sans doute Coria a-t-il perçu sa sus­pens­ion comme une in­jus­tice, au point de ne pas tolérer la moindre in­jus­tice par la suite sur le court. Dans ces con­di­tions, les dif­ficultés qu’il a re­ncontrées pour seule­ment tenir sa raquet­te, dès la fin du 3ème, ne traduisent pas seule­ment des cram­pes, mais aussi une crise de nerfs à l’approc­he d’une vic­toire qui lui ten­dait les bras. Et plutôt que de lutt­er comme le for­mid­able com­bat­tant qu’il savait être aussi, il a opté pour un re­non­ce­ment visib­le, en lais­sant filer le score, in­vitant chacun – et notam­ment Gas­ton Gaudio – à con­stat­er par lui-même que la re­montée qui s’amorçait n’était pas due au mérite de l’ad­versaire, mais à son ef­fondre­ment pour cause de cram­pes.

De tous les ad­versaires de Coria, Gas­ton Gaudio était sans doute un des seuls cap­ables de suc­comb­er à une telle tar­tufferie. Et le fait est qu’il a frôlé, vrai­ment frôlé, la défaite. Et pour le coup, lui n’a pas cherché à men­tir à qui que ce soit. Sa quin­zaine parisien­ne avait été mag­nifique ; Hewitt en quarts et Nal­bandian en demis avaient ex­plosé sous la puis­sance de son re­v­ers. Mais, aussi bril­lant fût son par­cours, en en­trant sur le ter­rain pour cette fin­ale, Gas­ton était be­aucoup plus désireux que l’his­toire se ter­mine que de la ter­min­er en vain­queur. Son com­por­te­ment auto­destruc­teur sur le ter­rain ne le prédis­posait pas à en­caiss­er l’ef­fort ment­al de sept matchs au meil­leur des cinq sets ; le septième, pour lui, était claire­ment celui de trop. Aussi, quand le pub­lic a salué bruyam­ment un point mag­nifique qu’il venait de re­mport­er au cœur du 3ème set, il s’est enfin détendu. Dans les minutes qui ont suivi un bruis­se­ment, à la fois sub­limin­al et per­cep­tible par tout un chacun, in­diquait que la ner­vosité était en train de chang­er de camp. Il serait exagéré de dire que Gas­ton s’est mis à bien jouer, mais il s’est au moins mis à jouer, au sens pre­mi­er du terme.

Au fil d’un cin­quiè­me set où les lar­mes affleuraient des deux côtés, le spec­tacle n’était plus du tout ten­nistique, il était psyc­hique. Guil­lermo Coria ten­tait bien de re­ntr­er dans le ter­rain et de faire visit­er le ter­rain à son ad­versaire, afin de boug­er le moins pos­sible ; ce n’était pas en soi une mauva­ise opt­ion tac­tique, mais c’était pour le moins con­tre na­ture de la part du for­mid­able défen­seur qu’il était. En face, Gaudio, re­tombé dans ses er­rances, était tel­le­ment ner­veux à l’approc­he d’une vic­toire aussi pre­stigieuse qu’inespérée, qu’il était à son tour de­venu in­cap­able de tenir sa raquet­te con­venab­le­ment. Aux dires de Gaudio, sur les deux bal­les de match de Coria, il n’avait jamais com­pris com­ment lui-même, Gas­ton, avait réussi à ne pas faire la faute le pre­mi­er.

C’est ici que la morale de ce match est sauve, tout en pre­nant la for­mula­tion in­ver­se de celle qui est générale­ment utilis­ée : la défaite s’est of­fer­te celui qui la méritait le plus, à savoir Guil­lermo Coria. Il était temps, pour les deux joueurs, de craqu­er pour de bon et d’aller enfin se re­pos­er. Sur un divan de préférence, et avec un bon pro­fes­sion­nel en face, car les fêlures psyc­hologiques que les deux Ar­gentins ont étalées sur la place pub­lique ce jour-là étaient vert­igineuses.

Pour le pub­lic, il ne re­stera sans doute pas le souvenir d’un match de gran­de qualité, mais plutôt le sen­ti­ment d’avoir as­s­isté à une tragédie à ciel ouvert. Sauf que là il ne s’agis­sait pas d’une re­présen­ta­tion, c’était pour de vrai. Cette fin­ale ne com­pte sûre­ment pas parmi les gran­des fin­ales de Roland Gar­ros. En re­vanche, elle a sa place dans les rares mo­ments où la di­mens­ion psyc­hologique inhérente au sport de haut niveau aura été la plus visib­le. Les voisins d’étage de ce Gaudio/­Coria de 2004, ce sont le Chang/Lendl de 1989, le Con­nors/Kriskstein de 1991 à l’US Open, dans une moindre mesure le Sampras/Cor­retja de 1996 toujours à l’US Open.

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Grand pas­sionné de ten­nis de­puis 30 ans.

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680 Responses to Retour sur les finales de Roland Garros

  1. Kristian 7 juin 2019 at 15:49

    Bon maintenant la vraie demi-finale, celle qui est indecise va avoir lieu. D’autant plus indecise qu’on annonce de la pluie dans la soiree en plus du vent. Bref les conditions de jeu vont etre tres particulieres

  2. Elmar 7 juin 2019 at 15:49

    Un truc qui m’a bien énervé sur le premier set et demi, c’est que Roger sauve une tapée de balles de break mais… qu’il finit par perdre tous les jeux dans lesquels il a sauvé des balles de break.
    Un peu le sauvetage inutile au final!

  3. Antoine 7 juin 2019 at 15:51

    6-3 6-4 6-2…Deux excellent sets et un troisième médiocre de la part de Roger tandis que Rafa se relâchait et continuait sur la même lancée. Je trouve que Roger aurait pu être un peu plus agressif, jouer moins de longs échanges, en prenant plus de risques et en montant davantage. Mais le vent ne s’y prêtait pas et a nettement impacté son niveau au service (et sans doute à la volée aussi) en l’obligeant à être beaucoup plus prudent sur les zones qu’il cherchait à atteindre. Je pense qu’il aurait mieux résisté dans des conditions normales, sans doute pris un set.

    Nadal a été très bon dans ces conditions et, comme depuis le début de la saison sur terre, peut être davantage sur son revers que sur son coup droit. C’est avec son revers croisé qu’il peut déstabiliser Djoko car il n’a pas intérêt à jouer dans l’autre diagonale. Peut être est-ce du au vent et fait de façon délibérée pour ne pas prendre de risques inutiles, mais il jouait globalement assez court, sa balle étant la plupart du temps dans le carré de service, ou pas loin derrière. Dans des conditions de jeu normales, il ne pourra pas se permettre cela en finale, que ce soit contre Thiem ou Djoko. Dès qu’il peut rentrer dans le court, il est léthal…

    Je demande la même à Wimbledon !

  4. Antoine 7 juin 2019 at 16:18

    Maintenant, non seulement il y a toujours du vent mais il pleut…Break Thiem qui mène 2-1. Djoko demande qu’on arrête de jouer..Le superviseur dit non et ça va reprendre..

    Jeu blanc Thiem 3-1..Djoko n’y est pas. Nouveau jeu blanc de Thiem : 4-2…Nouveau break de Thiem, blanc…Il a gagné 21 points contre 10 à Djoko et on voit bien toute la difficulté à volleyer aujourd’hui : il en est à 1/8..Djoko veut arrêter à nouveau : le superviseur se pointe et lui « non, ce n’est pas dangereux donc vous jouez »..

    Nouveau jeu blanc de Thiem et set 6-2 en 27 minutes. 25 points à 10. Le niveau de jeu de Djoko est tout simplement lamentable. Il ne met pas une balle dans le court…

    • Achtungbaby 7 juin 2019 at 16:31

      ON dirait que Thiem est le demolition man de cette demi…
      Si seulement il pouvait tenir la distance…

      Mais bon avec Djoko, on ne sait jamais à quoi s’attendre.

    • ConnorsFan 7 juin 2019 at 16:35

      Djokovic se retrouve dans la situation inverse de sa demi-finale de Wimbledon contre Nadal. On avait alors gardé le toit fermé même s’il faisait beau, ce qui l’avantageait.

      • Kristian 7 juin 2019 at 16:39

        Oui, mais a Wimbledon ils avaient le choix. Ouvrir ou fermer le toit. La, personne ne lui demane son avis. Il faut jouer, point.

        • ConnorsFan 7 juin 2019 at 17:02

          C’est bien ce que je voulais dire par « la situation inverse ». Il avait un droit de véto à Wimbledon, pas ici.

  5. Babolat 7 juin 2019 at 16:32

    Pinaise… Djoko n’y est pas du tout. Avec ce vent à décorner Goldorak, c’est Thiem qui fait parler sa puissance. Djoko a du mal à servir. Il veut arrêter le match d’ailleurs et ça l’énerve encore plus.

  6. Kristian 7 juin 2019 at 16:35

    Djoko n’y est pas certes, les conditions sont difficiles, certes. Mais Thiem joue tres bien. Il balance des pains dans tous les sens sans prendre trop de risque et sans faire de faute. Si Djoko ne fait pas un petit effort d’adaptation, ca va touner court.

    • Antoine 7 juin 2019 at 16:39

      Thiem est beaucoup plus puissant que Djoko, les conditions l’avantagent donc très nettement.

  7. Antoine 7 juin 2019 at 16:37

    Enfin un jeu correct de Djoko, le premier 1-0. Thiem a fait le boulot et Djoko lui a filé le set sans se battre…

    • Rubens 7 juin 2019 at 16:45

      Yes. Plus que 2 sets.

      • Antoine 7 juin 2019 at 16:48

        Djoko sauve deux balles de break, en faisant service-volée, et mène donc 2-1.

        Dommage que Roger était du côté de Nadal parce qu’aujourd’hui, le Djoker y passait contre lui…Je ne vois pas comment il pourrait s’en sortir contre Thiem.

        Nouveau jeu blanc de Thiem qui égalise à 2-2. Il a la bonne tactique : un gros kick extérieur au service coté avantage, au milieu côté égalité et derrière il gros parpaing en coup droit. En deux frappes, c’est réglé.

        Interrumption à cause de la pluie à 3-2 Djoko, Thiem to serve 30-0…

        • Rubens 7 juin 2019 at 16:56

          Attention à Djoko. ATTENTION A DJOKO.

  8. Babolat 7 juin 2019 at 16:56

    Ces conditions climatiques me font penser à un Bruguera/Gustafsson à Monte Carlo 91 (quart de final il me semble). Le vent était terrible. On voyait des tourbillons de terre battue balayer le court. L’espagnol avait gagné 7/5 7/5 en jouant sur la pointe des pieds. Le suédois bourrinait comme un fou et il faisait souvent mouche. Bruguera avait remporté le titre le dimanche suivant contre Boris.

    • Rubens 7 juin 2019 at 17:01

      Babolat, je vois que tu es un fin gourmet. Monte Carlo 91… L’année du retour de Borg. Je me rappelle d’un magnifique Edberg-Larsson, sous la lumière des projos. La seule défaite d’Edberg au premier tour cette année-là.

      Plus proche de nous, question vent, le Kohlschreiber-Ferrer de la Coupe Davis l’année dernière, en quarts de finale. Au cinquième set, de nombreuses balles faisaient demi-tour !

      • Babolat 7 juin 2019 at 17:04

        Exact… Borg se prend 6/2 6/3 contre Jordi Arrese (futur médaillé d’argent aux jeux de Barcelone)

  9. Kristian 7 juin 2019 at 16:58

    Bon ca y est, il pleut fort ils ont arrete. Niveau de jeu quand meme pas terrible sur cette deuxieme demi finale. Les deux premiers sets de Federer-Nadal etaient bien meilleurs. Cela permet aussi de situer la performance de Nadal. Dans des conditions difficiles, il a quand meme sorti un tres gros match.

    • Antoine 7 juin 2019 at 17:03

      Oui, le niveau de jeu n’a rien à voir avec la première demie, malheureusement…Il n’ont pas bâché le central. La terre va donc être encore plus humide et lente à la reprise dans quelques minutes. Tout cela pointe vers une défaite du Djoker..

    • Colin 7 juin 2019 at 17:09

      J’ai toujours pensé que Nadal était allergique au vent violent, rapport à quelques matches où il avait perdu le fil lorsque le vent s’était levé… Ben ça n’a pas été le cas aujourd’hui, au contraire, il a rentré tout ce qu’il voulait, et c’est Fed qui finissait presque toujours par craquer le premier (surtout quand l’échange durait plus de 4 coups).
      J’ai éteint la télé à 4/1 dans le troisième set, dégoûté.

      • ConnorsFan 7 juin 2019 at 17:21

        Il me semble que Nadal est plutôt reconnu pour bien jouer dans des conditions venteuses. Il n’aime pas ça mais son adversaire en souffre souvent plus que lui.

      • Antoine 7 juin 2019 at 17:23

        Je me souviens d’une finale à Indian Wells contre Murray ou le Scot n’y arrivais pas du tout et Nadal l’avait massacré. Il a appris..

        • ConnorsFan 7 juin 2019 at 17:30

          Quand on sait à quel point Murray jouait mieux que Novak dans le vent au US Open, on peut penser que Nadal serait très avantagé s’il devait affronter Djokovic dans ce genre de conditions.

          Ça me fait aussi penser que Nadal est désavantagé par les toits installés sur les courts centraux de Grand Chelem, qui donnent des conditions qui se rapprochent du tennis « indoor » (avec une structure qui bloque le vent même lorsque le toit est fermé).

      • Colin 7 juin 2019 at 17:44

        Oui je pensais à des matches très anciens, mais visiblement Nadal a largement progressé sur ce point (comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs).

  10. Antoine 7 juin 2019 at 17:20

    L’interruption a fait du bien au Djoker visiblement. Son clan a du le calmer un peu. Il réussi un break de façon un peu chanceuse mais boucle ensuite le set 6-3. Tout est à refaire pour Thiem…

  11. Kristian 7 juin 2019 at 17:35

    Il y a eut 2 sets de chauffe, mais la ca y est, on a un vrai match

  12. Antoine 7 juin 2019 at 17:44

    Break Thiem qui mène 3-1….Il pleut et Djoko se barre de son propre chef, sans même attendre la décision de l’arbitre ou du superviseur. A priori, retour dans 20 mm…

    • Kristian 7 juin 2019 at 18:00

      Oui, et c’est la deuxieme fois qu’il le fait aujourd’hui. C’est quand meme limite comme attitude. OK, les conditions sont desagreables, mais c’est pas lui qui decide.

      • Antoine 7 juin 2019 at 18:13

        Son attitude est limite sur beaucoup de choses. Quand tout va bien pour lui, il joue au type sympa, mais dès qu’il y a un truc qui ne va pas dans son sens, on voit le côté obscur de la force qui ressort. Il y a quand même beaucoup de joueurs qui ne peuvent pas le saquer…

        • Jo 7 juin 2019 at 18:18

          J’aurais bien du mal à dire qui est le plus connard dans l’adversité / la défaite entre Federer, Nadal et Djokovic.

          • Antoine 7 juin 2019 at 18:31

            Djoko…Et pas uniquement en cas de défaite. Son comportement à la tête du conseil des joueurs de l’ATP est lamentable.Le vrai fossoyeur de la Coupe Davis, c’est lui…

            • Jo 7 juin 2019 at 18:52

              Les infâmes poignées de main de Rafa, son ultime challenge à Melbourne en 2017, la langue de bois massif de Roger.

              • Renaud 7 juin 2019 at 19:04

                Yes indeed
                Pierrot de Courbetin a inventé le mouvement perpétuel dans sa tombe depuis la professionnalisation du sport :-)

        • ConnorsFan 7 juin 2019 at 18:30

          Après avoir perdu un match, j’ai toujours trouvé Novak très sincère et généreux envers son adversaire. Pendant le match, c’est celui qui souligne le plus les bons coups adverses.

          Il semble y avoir quelque chose de très culturel dans l’appréciation des différents joueurs et des différentes attitudes. Lorsque je viens ici, je me retrouve dans un autre monde.

          • Renaud 7 juin 2019 at 18:53

            Entièrement d’accord, les 3 sont égaux sur bien des points et chacun gère sa frustration, colère, déception et haine de la défaite à sa manière et en la matière je ne crois pas un instant qu’un des 3 soit plus « cool » qu’un autre dans la défaite,
            Pour certains Fed est hautain, pour d’autres pas
            POur Nadal certains vont le trouver trop béni oui oui
            et pour Djoko ce sera autre chose.

            Pour le fossoyeur de la coupe Davis Antoine ne me fais pas croire que t’es convaincu par ce que tu écris !!!
            Nadal et Fed à part égale ont largement autant de responsabilité en la matière que Djoko, faut pas pousser mémé dans les orties et pourtant je ne me cache pas d’être un fan absolu de Fed le joueur mais j’ai passé l’âge des rêves de gosse.
            Lui, Nadal, Djoko sont guidés par un seul intérêt, le leur et le pognon point barre.

          • Jo 7 juin 2019 at 19:10

            @ Connors : Djokovic passe bien à la télé dans la défaite et c’est tant mieux. Sincère? Non, pas toujours, parfois fabriqué.
            @ Renaud : Ta dernière phrase résume tout

            • ConnorsFan 7 juin 2019 at 19:18

              Je dirais plutôt : authentiquement sincère. Novak est capable de prendre rapidement du recul sur la situation. Même durant un match corsé, ça lui arrive de rigoler dans certaines situations inusitées, et il applaudit souvent son adversaire durant le match; deux choses que Federer et Nadal font très rarement.

              • Jo 7 juin 2019 at 19:22

                Je me prononce uniquement sur ses gros câlins au filet. Je te laisse juge du reste.

          • Anne 7 juin 2019 at 23:58

            Sur le court oui, 5 minutes après en conférence de presse… c’est une toute autre histoire. Idem… il applaudit les points adverses quand ils ne le gênent pas au score. Jamais quand le score est très serré, sur un point important….
            Rien qu’aujourd’hui, il s’est comporté comme une diva à plusieurs reprises. Trop de vent pour monsieur au premier set, le ramasseur de balles qui ne lui en proposait pas’ assez vite à son goût… et le pompon est quand même’ que monsieur décide quand il sort du terrain car les conditions ne lui conviennent plus… Nadal et Federer ont-ils eu de meilleures conditions que lui aujourd’hui, non, trois fois non’… à aucun moment ils ne se sont comportés en enfant gâté comme lui l’a fait. Ils ont fait le job et basta… donc là je trouve que c’est presque insultant vis à vis des deux autres de ne serait-ce les comparer. Djokovic se demande pourquoi le public l’apprecie nettement moins que les deuxième autres…. il devrait juste regarder la’ vidéo des deux matchs du jour et faire son auto-critique car là sur les 4 joueurs, trois se sont comportés normalement.

            • Renaud 8 juin 2019 at 01:19

              Je suis loin d’être un fan du Djoko mais faut pas exagérer et peut-être essayer de se demander si la presse bien aidé par le duo Fed-Nadal n’en rajoute pas le concernant.
              Car si l’on estime que nous avons en présence les 3 meilleurs joueurs de l’histoire (ce que personnellement je ne pense pas… à 25-26 ans ans le plus performant des 3 c’était Borg !!!) il me semble évident que le N°2 c’est Djoko est pas Nadal, car à part 2 GC d’avance (et à priori 3 dimanche vu tôt ce bordel) toutes les autres stats et records sont en faveur de Djoko versus Nadal.
              Il a réalisé 1 GC sur 2 ans, et toujours en course pour en réaliser un 2ème et on fait toujours la fine bouche

              Que Nadal et Fed soit plus « complice » qu’avec Djoko je le pense même si je ne crois pas un instant à une véritable complicité qui n’est que de façade car c’est le taf.
              Et patata depuis 2011 Djoko vient piétiner ce bel ordonnancement et ils sont pas content les 2 anciens.

              Bref j’aime passionnément le jeu de Fed et je défendrai toujours bec et ongles qu’il est la quintessence de ce que devrait être ce jeu et que Nadal et Djoko ne sont que des boudins ( c’est volontairement exagéré) mais les hommes qu’ils sont en dehors du court pas un ne rachète l’autre, et je ne vois rien qui permette de tresser des lauriers à Fed ou à Nadal et pas à Djoko.

              Le seul chiffre de ce qu’il accapare de la richesse du tennis devrait suffire à convaincre qu’en la matière ils sont tous les 3 d’accord avec le système faisant qu’au delà de la 50ème ou 75ème ou 100ème place mondiale tu gagnes juste correctement ta vie mais avec aucune possibilité pour franchir certaines étapes (préparateur physique qui voyage avec toi, diététicien, masseur, jet privé et tutti quanti)

              • Anne 8 juin 2019 at 07:28

                Je persiste : hier un seul s’est mal comporté des quatre meilleurs joueurs mondiaux sur le terrain, à la vue de tous. On peut ne pas aimer la personnalité des 3 monstres mais les faits sont là… Si on ne saura probablement jamais tout de ce qu’il s’est passé entre coulisses hier, les images ne mentent pas… sauf à considérer peut-être que la caméra avait un parti-pris pro Nadal et Federer. Ah ça, il peut en envoyer des coeurs en direction de la foule après une victoire. Son comportement hier sur le court était indigne d’un joueur pro

          • Paulo 8 juin 2019 at 08:51

            Parfaitement d’accord avec Connorsfan et en bonne partie avec Renaud : Djoko est remarquablement bon joueur quand il perd, au moins au filet et même dans l’échange : avec Stan, il est un des rares à applaudir régulièrement les points de l’adversaire, et je ne crois absolument pas que ce soit fabriqué.

            Des trois je préfère largement Fed, mais je ne crois pas pour autant que Djoko soit le diable incarné (pour Rafa en revanche… nan j’déconne).

        • Paulo 8 juin 2019 at 08:45

          Antoine : « Il y a quand même beaucoup de joueurs qui ne peuvent pas le saquer… »

          Dans quelle mesure n’est-ce pas ton opinion personnelle plutôt ?

          Djoko est représentant des joueurs, ce qui signifie quelque part qu’un certain nombre d’entre eux l’apprécient… (comme Roger et Rafa avant lui d’ailleurs) Ou alors il faudra m’expliquer.

      • Jérôme 7 juin 2019 at 18:25

        Peut-être ne connaitra-t-on jamais le fin mot de l’histoire, mais il est très possible que Djokovic a eu un comportement en coulisses comme celui qu’on lui a vu sur le court, et qui mériterait qu’il soit viré du tournoi.

  13. Kristian 7 juin 2019 at 18:24

    Le spectre du match qui ne se finit pas aujourd’hui commence a prendre forme. Il reste 3 heures de temps de jeu, et pour l’instant, le court est bache

  14. Renaud 7 juin 2019 at 18:26

    J’aimerai votre avis tant la programmation masculine me semble être faite en dépit du bon sens (et je ne parle pas des femmes) sur les 1/2

    Dans un souci d’équité à venir et donc pas dans un souci d’équité suite au 1/4 il me semble évident que la 1ère 1/2 finale devait être le Thiem-Djoko plutôt que le Nadal-Fed

    C’était écrit que la 2ème 1/2 finale serait parfois interrompu par la pluie, c’est le cas en ce moment, et donc si cela venait à durer il se pourrait que Thiem et Djoko doivent revenir demain finir leur 1/2 ce qui pourrait avoir un impact sur la finale de dimanche.

    Bref je trouve que tout est fait pour Nadal puisqu’à part les doux rêveurs nul n’imaginait un autre résultat que celui de tout à l’heure
    Résultat des courses Nadal est au chaud et peut déjà se projeter tranquillou sur sa finale quand Thiem et Djoko ne sont qu’au début de leur 1/2 !!!
    Honteux

    • Antoine 7 juin 2019 at 18:37

      Rafa et Roger ont joué leur quart mardi. C’était logique de les faire jouer en premier. A fortiori alors que Thiem et Djoko ont du jouer leur quart hier et ont donc eu peu de temps pour récupérer. S’ils avaient joué en premier ils en auraient eu encore moins. Et puis les organisateurs se sont sans doute également dit que le meilleur moyen pour que le stade soit rempli toute la journée était que Roger & Rafa jouent en premier puisqu’ils devaient démarré à 12h50.

      • Renaud 7 juin 2019 at 18:40

        Antoine c’est tout ce que je reproche de faire le programme en fonction des jours d’avant sans projection sur les jours d’après
        Ce n’est certainement pas équitable eu égard au parcours de Djoko et Thiem versus le parcours de Fed/Nadal en vue de la finale de dimanche

        • Anne 7 juin 2019 at 23:37

          Toute programmation se fait en fonction des matchs précédents. Impossible de faire jouer en premier des joueurs qui n’ont joué leurs matchs que la veille alors que dans l’autre demie, ils ont joué le mardi

      • Renaud 7 juin 2019 at 18:48

        Pour compléter mon propos et pour le vainqueur du match (il y en a toujours un lol :-) demande lui s’il aurait préféré avoir plus de temps entre son 1/4 et sa 1/2 ou entre sa 1/2 et sa finale
        A ton avis ?

  15. Renaud 7 juin 2019 at 18:30

    Mon commentaire à l’instant de 18h26 est remonté un peu plus haut, bref j’aimerai un avis sur cette programmation honteusement favorable à Nadal sur ces 1/2
    L’équité A VENIR c’était de faire passer Thiem-Djoko en match 1 et à la suite avec les risques météos le match Nadal-Fed ce qui aurait équilibré les choses en cas de retour de Fed et Nadal samedi
    Bref Nadal est dans un fauteuil cette année et favorisé comme jamais.

    • Colin 7 juin 2019 at 18:35

      Ben non, la seule mesure 100% équitable aurait été de faire jouer les deux demi-finales hommes au même moment, à 13h, comme ils l’ont fait pour les dames à 11h.
      Mais bizarrement, ce qui vaut pour les dames ne vaut pas pour les messieurs.

      • Antoine 7 juin 2019 at 18:39

        Ils ont vendu deux billets séparés pour chacune des demies sur le Chatrier, c’est pour cela.

        • Renaud 7 juin 2019 at 18:43

          On est d’accord ce sont d’abord des questions économiques et de rentabilité qui prônent mais au détriment de l’équité.

          Et comme je le dis depuis hier ce pourrait être une édition ou la programmation aura joué un rôle non négligeable à moins que Thiem ou Djoko n’en finisse en 2 sets de plus rapidement tout à l’heure

      • Antoine 7 juin 2019 at 18:41

        La demie entre Djoko et Thiem est reportée à demain….

        • Renaud 7 juin 2019 at 18:45

          Ben voilà et on va me dire que ce n’était pas prévisible !!!
          Fumisterie

    • Kristian 7 juin 2019 at 18:43

      Non, rien a voir avec donner un avantage a qui que ce soit. Ceux qui jouent leur quart le mardi, jouent leur demi en premier. C’etait toujours comme ca a RG.

      • Renaud 7 juin 2019 at 18:44

        C’est une belle connerie et je suis désolé le fait d’avoir annulé la journée de mercredi aurait du entraîner un peu plus de réflexion que « l’habitude, ou c’est comme ça » !!!

        • Kristian 7 juin 2019 at 18:46

          Ils reflechissent. Forget disait hier ou avant hier qu’ils pourraient reporter la finale a lundi

          • Renaud 7 juin 2019 at 18:56

            Bullshit cela n’arrivera jamais

        • ConnorsFan 7 juin 2019 at 18:50

          C’était quoi l’argument pour faire jouer Nadal-Federer en premier?

          • ConnorsFan 7 juin 2019 at 18:55

            Oups, je corrige.

            C’était quoi l’argument pour faire jouer Thiem-Djokovic en premier?

            • Renaud 7 juin 2019 at 18:56

              Regarde ma réponse plus haut, tu préfères te reposer plus entre ton 1/4 et ta 1/2 ou entre ta 1/2 et ta finale ?

            • ConnorsFan 7 juin 2019 at 19:03

              Probablement plus avant la finale. Mais pourquoi est-ce que Thiem-Djokovic aurait dû jouer en premier?

              • Renaud 7 juin 2019 at 19:09

                Parce qu’il semblait évident qu’en ne faisant pas commencer les 2 1/2 en même temps sur 2 courts différents il n’y aurait matériellement pas le temps de faire jouer les dites demies !!!
                Bref c’est un choix orienté en faveur de Rafa que ça plaise ou non à certains.

          • Renaud 7 juin 2019 at 18:55

            Un seul ils ont joué le mardi avant les 2 autres 1/4 mais avec la journée de mercredi annulé il y aurait du avoir réflexion et autres idées.

  16. Jo 7 juin 2019 at 19:18

    Des demi-finales et donc une finale dames entre illustres inconnues. Des demies hommes foireuses. Un Nadal bien parti pour achever l’un des deux autres dans une énième finale pourrie. Quel fiasco cette fin de tournoi.

    • Paulo 8 juin 2019 at 08:58

      Bien résumé. En espérant quand même que tu te trompes sur la finale hommes…

      (sinon Barty n’est pas totalement inconnue, elle sera 2 ou 3 lundi prochain)

  17. Babolat 7 juin 2019 at 21:10

    Coup de gueule…
    Programation de merde.fallait commencer à 11h. Ils savent qu’il va flotter ben non…on commence à 14h tranquillou. Les peoples qui ont eu leurs places gratos doivent se remplir la panse. Honteux de voir ces sièges vides pendant que de vrais passionnés galèrent pour avoir un billet.
    Si t’aimes vraiment le tennis. Tu grailles un sandwich en tribune et c’est marre. Plein le cul de ces gros nazes qui viennent juste pour montrer leur gueule enfarinée. Nadal doit se frotter les mains

    • Anne 8 juin 2019 at 07:29

      Ils ont commencé à 13h

    • Paulo 8 juin 2019 at 08:35

      D’accord avec Babolat, à la fois sur les tribunes people vides à 90% (quelle insulte à la fois pour les meilleurs joueurs du monde et pour les passionnés de tennis) et sur le début des matches à 13h00 alors qu’on savait qu’il allait pleuvoir.

    • Babolat 8 juin 2019 at 10:16

      Oui 13h pas 14h mais bon… Ça ne change pas grand chose. Le mal est fait. J’espère que le tournoi pourra se terminer en temps et en heure.

  18. Rubens 7 juin 2019 at 23:44

    Salut à tous,

    Juste une petite précision concernant la programmation, je ne crois pas que la première demi-finale oppose systématiquement les deux vainqueurs du mardi, et la deuxième les deux vainqueurs du mercredi. En 2013 Tsonga avait battu Federer en quarts le mardi, et avait ensuite joué sa demi en deuxième le vendredi.

    • Anne 8 juin 2019 at 07:31

      La raison pour laquelle Nadal/Federer a été programmée forcément en premier tient au fait que Djokovic et Thiem ont joué jeudi. Sinon ils auraient sans doute programmé le match en deuxieme je pense car plus intéressant pour les télés plus tard

  19. Anne 7 juin 2019 at 23:47

    Donc Djokovic, qui a râlé tout le premier set à cause du fait qu’on le faisait jouer dans le vent, sort du court avant que le juge arbitre n’annonce quoi que ce soit, puis du stade, Et Forget a inventé des nouvelles règles pour expliquer que si le match avait été reporté aussi tôt à demain c’est…. parce qu’ils ont annoncé un risque éventuel dee davantage de vent que précédemment et de pluie et que le match risquait de reprendre pour être à nouveau arrêté plusieurs fois… deux règles qui n’ont tout bonnement jamais existé ni à Paris, ni ailleurs… Il ne pleuvait pas, la luminosité était bonne et ce pendant plus de 90 minutes, il n’y avait aucun danger ni pour les joueurs ni pour quiconque (seule raison autorisant à arrêter une partie à cause de vent) mais non on a arrêté le match….

    • Renaud 8 juin 2019 at 01:06

      Je suis aussi d’accord avec ce commentaire, cela confirme mon impression première que Nadal est favorisé outrageusement par l’organisation, Forget doit préférer le 12ème qu »un 2ème Djoko Slam mais à la longue la mauvaise foi et l’incompétence ça se voit.

      • Anne 8 juin 2019 at 07:19

        Donc on accède aux desiderata de Djokovic et ça prouve que Forget et la direction du tournoi sont favorables à Nadal…là encore j’ai vraiment du mal à te suivre

    • Paulo 8 juin 2019 at 09:14

      Djokovic n’est pas sorti du stade avant que la décision soit prise : https://www.eurosport.fr/tennis/roland-garros/2019/djokovic-thiem-entre-rumeurs-et-polemiques-un-report-en-quatre-questions_sto7319197/story.shtml

      Le fiasco d’hier, c’est aussi en partie celui de la météo, qui s’est manifestement plantée (ce n’est pas la première fois) en annonçant des conditions plus compliquées que ce qui s’est réellement produit.
      Djoko, s’il a poussé pour arrêter le match, cherchait (évidemment, comme tous les joueurs) son intérêt, mais son intérêt immédiat surtout, parce que s’il doit jouer encore 2 heures aujourd’hui, et gagner, et enchaîner avec la finale demain, ce n’était pas dans son intérêt à moyen terme d’arrêter de jouer hier…

      • Anne 8 juin 2019 at 16:48

        En général, les organisateurs se fient d’abord à la meteo du moment avant d’étudier les évasions… on n’a jamais vu des organisateurs décider que le match ne reprendrait pas de la journée alors… qu’il ne pleut pas et que la luminosité n’est pas bonne

  20. Renaud 8 juin 2019 at 01:03

    J’insite lourdement mais la fin de ce tournoi est une honte absolue pour l’équité.
    L’un des 2 finalistes aura, avec cette programmation de merde, joué jeudi, vendredi, samedi et dimanche quand l’autre aura joué mardi, vendredi et dimanche

    Si quelqu’un trouve cela normal et ne voit pas ou est le problème OK mais il ne pourra pas soutenir qu’il n’existait pas des solutions alternatives plus équitables :
    Comme noté plus haut commencer la 1ère 1/2 à 11H
    Inverser l’ordre des matchs
    Faire jouer les 2 1/2 à la même heure en utilisant 2 courts

    Je compte bien, cela fait 3 meilleures solutions que ce que l’on nous propose depuis mercredi et la pluie.

    A part le fan de mauvaise foi de Nadal personne ne peut cautionner cela.
    C’est un véritable scandale.

    • ConnorsFan 8 juin 2019 at 02:31

      Je ne vois toujours pas en quoi inverser l’ordre des matches d’aujourd’hui aurait été plus équitable. Ils auraient pu commencer plus tôt par contre.

      • Anne 8 juin 2019 at 07:17

        Pareil. Je ne comprends pas non plus pourquoi ils n’ont pas avancé la première demie Hommes à midi. Pour ne pas faire d’ombre aux matchs féminins ?

    • Anne 8 juin 2019 at 07:15

      Honnêtement, je n’en comprends vraiment pas ton insistance à vouloir prétendre que c’était inéquitable de faire jouer Nadal et Federer en premier. C’était juste la seule solution possible en l’espèce. Y a eu plein de ratés hier mais celui-ci n’en est assurément pas un.

      • Renaud 8 juin 2019 at 11:55

        Au vu du résultat je vais pas prétendre le contraire, l’iniquité saute aux yeux, qui va revenir aujourd’hui Fed et Nadal ou Thiem et Djoko

        • Anne 8 juin 2019 at 16:46

          Les organisateurs ne peuvent pas prévoir l’avenir. Ils peuvent gérer le présent en étudiant ce qu’il s’est passé. Personne à part toi crie au scandale d’avoir mis le nadal/Federer en premier. Mieux tout le monde’ avait pensé que l’ordre était le plus’ convenable. C’était sans doute l’une des rares décisions sensées entre mercredi et aujourd’hui

          • Renaud 8 juin 2019 at 17:28

            Demande seulement à Thiem ce qu’il aurait préféré
            A ton avis
            Je ne suis certainement pas le seul à penser cela et je m’accorde aussi sur l’autre solution logique de déplacer l’une des 2 1/2 finale sur un autre court pour les faire commencer en même temps.

            Bref au lieu de se focaliser sur mon opinion il faudrait voir que je suis loin d’être le seul à trouver scandaleux la programmation et les décisions depuis mercredi off.

            Il y avait des solutions pour éviter le scandale qui va avoir lieu demain avec un joueur frais comme un gardon contre un jour émoussé qu’on le veuille ou non….vu que Forget n’a jamais eu l’intention de faire jouer la finale lundi, il faudrait que le ciel lui tombe sur la tête pour qu’il y pense !!!

    • Antoine 8 juin 2019 at 16:42

      Oui je trouve aussi qu’il y a quelque chose de scandaleux dans cette programmation, et même plusieurs :

      1) On a fait jouer une demie du simple dames sur le Lenglen et une autre sur le Simonne Matthieu pour que les deux demies du simple messieurs puissent se dérouler comme prévu sur le Chatrier.

      On aurait très bien pu faire jouer un simple dames sur le Lenglen suivi d’une demie du simple messieurs et faire la même chose sur le Chatrier.

      2) Les organisateurs ont capitulé devant le clan Djoko qui ne voulait pas reprendre hier après midi alors que rien ne l’empêchait. Il n’y avait qu’à lui dire que s’il ne reprenait pas il serait disqualifié -point barre.

      3) Thiem a joué jeudi, vendredi et samedi et Forget dit qu’il n’a pas l’intention de décaler la finale à lundi, ce qui est un pur scandale à lui seul.

      En 2017, Stan avait joué vendredi et samedi contre Murray (match en 5 sets) et était arrivé émoussé en finale contre Nadal le dimanche.

      Là, c’est pire pour Thiem puisqu’il a également joué le jeudi contre Zverev puisque les matchs n’ont pas pu avoir lieu mercredi en raison de la pluie.

      Donc, sur le plan de l’équité sportive, pourtant mise en avant comme argument numéro un par Forget mercredi, il n’y a aucun doute qu’il faut reporter la finale à lundi.

      La raison de cette programmation foireuse n’est pas le désir de favoriser Nadal mais bassement économique : la FFT n’a pas envie de devoir rembourser trop de billets de ceux qui seraient mécontents et surtout elle ne veut pas reporter la finale au lundi car les droits TV étrangers seraient considérablement plus faibles lundi que dimanche.

      • Anne 8 juin 2019 at 16:52

        Une succession de mauvaises décisions. En revanche, la double billetterie des demies hommes (qui est en soi une aberration, surtout en l’absence de toit) ne permettait pas de déplacer une des demies sur le Lenglen

        • Antoine 8 juin 2019 at 16:58

          C’était possible de le faire mais il aurait fallu rembourser tous les mécontents..

  21. Kristian 8 juin 2019 at 09:20

    Toujours amusant de lire des théories complotistes et reductrices. Avantager Nadal ou Djokovic n’est pas le sujet. L’un comme l’autre avait un match à gagner hier avant d’accéder à la finale. La victoire de Nadal semblait probable, surtout maintenant, mais en réalité et à la physionomie des 2 premiers sets, il y a bien eu match. Pour Djokovic et ça c’est confirmé hier, ce n’est pas du tout dans la poche. Son soucis, ce n’est pas Nadal, le jour de repos et le Djoko salam. Son soucis, c’est comment battre Thiem qui le dépasse en puissance et en physique. Et hier, on l’a bien vu dans ses caprices de diva, il n’y arrivait pas. Sa fuite du court sans un regard pour l’adversaire ou l’arbitre, c’est aussi irrespectueux que froussard. Le vaillant autrichien avait pris le dessus et le serbe peut s’estimer bien heureux de sa sortie prématurée.

    • Jo 8 juin 2019 at 10:49

      Forget qui serait derrière Nadal ? MDR ! Il doit surtout le maudire de bousiller ses fins de tournoi. Sans parler de son tempérament, de son style, de son suisse tellement plus Federer-compatibles.

      • Renaud 8 juin 2019 at 11:54

        Arrêtez Djoko n’a en rien de rien quittez le court sans autorisation, on n’est pas au tournoi de Berck sur Plage, c’est un GC l’équivalent d’une 1/2 finale de coupe de monde de foot, d’un grand prix de F1, bref il y a 225 pages de règlements LOL
        Bref cela ne présage en rien de la suite puisque les conditions du jour ne seront pas celle d’hier CQFD

      • Renaud 8 juin 2019 at 13:13

        Aussi oui, j’aime bien l’idée des débats stériles sourire même si je force le trait et que je sais bien que rien n’est spécialement fait en faveur de Nadal il se trouve que depuis la journée off de mercredi la direction du tournoi et donc Forget n’ont fait que des grosses boulettes et indirectement faussé le donne en faveur de Nadal qui n’en demandait pas tant !!!
        1/2 finale dame viré sur les courts annexes et les 2 en même temps (ce qui au passage démonte l’argument comme quoi il y aurait une 1/2 finale qui doit se jouer avant les autres !!! )
        1/2 finale homme à la suite alors qu’on sait qu’on ira pas au bout
        ….

    • Rubens 8 juin 2019 at 12:35

      Kristian, comment dire… Pas mieux !

    • Anne 8 juin 2019 at 16:53

      Exactement ça

  22. Montagne 8 juin 2019 at 09:32

    C’est sur qu’il y a de sacrés problèmes d’organisation.
    Forget était un bon joueur (de double surtout), mais il ne suffit pas d’être un bon joueur pour manager une telle quinzaine avec le nombre de matchs à programmer (plus de 400 je pense avec les simples, les doubles, les juniors, les handisports, les légendes). Il me semble que ça manque de rigueur et qu’il y a pas mal d’improvisation.
    Le vrai scandale pour moi c’est le vide des tribunes, surtout des loges, pour voir s’affronter les meilleurs joueurs du monde quand on sait quelle est la difficulté de trouver des places pour le spectateur lambda.

  23. Jo 8 juin 2019 at 11:00

    Roger, Rafa, Novak, vous allez apprendre à dire au revoir, c’est la chose la plus importante sur un court. Si tu dis bien au revoir, tu as réussi la moitié de ton match. Non, là, tu as l’air de me dire merde, dis-moi vraiment au revoir. Pas trop de sourire.

  24. Renaud 8 juin 2019 at 11:51

    Surtout @ Anne
    Djoko n’a pas quitté le court sans accord car cela équivaudrait à un abandon, il a quitté le court alors que l’annonce n’avait pas encore été faite au public mais elle avait bien était faite à Thiem et à Djoko
    Donc cela annule toute théorie de mauvais comportement, de dvc et tout le tintouin

    • Anne 8 juin 2019 at 17:05

      Les images d’hier montrent bien que non l’arbitre ne lui dit rien quand il se dirige vers son banc, que Thiem est encore à sa ligne de vice… il oblige l’arbitre à décider la suspension du match car il y a quelques gouttes qui tombent… regarde les es.
      Pat Cash a rapporté une conversation qu’il a eu ce matin avec Thiem… et il lui a dit qu’encore aujourd’hui il n’a aucune explication sur la raison qui a poussé les organisateurs à ne pas reprendre. Donc contrairement à ce que Forget prétend Thiem n’a pas eu d’explication. On lui a juste dit. forget s’est contenté d’inventer des règles apres. Reste à savoir pourquoi…

      Bref si pour toi sur le’ terrain Djokovic s’est bien comporté hier et aujourd’hui, très bien… mais oui pour moi il y a plusieurs fois au cours du match hier et aujourd’hui où Djokovic ne s’est pas comporté en joueur professionnel mais en diva à qui tout est dû. Les images en attestent. Après que s’est-il’passé en coulisses, on n’en le saura jamais. force est juste de constater que les arguments de Forget sont fallacieux puisque les règles qu’il a avancées n’existaient tout simplement pas

      • Renaud 8 juin 2019 at 17:20

        Je comprends pas ton post
        Sur le second arrêt lorsque Djoko quitte le court, l’annonce a été faite aux joueurs mais pas au public
        Le fait de ne pas reprendre après ce second arrêt n’a rien à voir avec l’arrêt en lui même.
        Tu ne vas quand même pas contester que dans les secondes qui ont suivi le départ du court de Djoko les conditions sont bien devenues injouables ?

        Donc l’arrêt est une chose, il était logique

        Par contre il aurait été tout autant logique de reprendre mais là encore ce n’est pas le fait de Djoko ou de >Thiem si la partie n’a pas repris mais d’une décision de l’organisation à chi….

        • Anne 8 juin 2019 at 17:59

          Il a devancé l’arrêt qui serait certainement intervenu quelques minutes plus tard (mais pas forcément immédiatement… il ne pleuvait pas beaucoup à ce moment…. et des matchs ont continué pour une telle pluie. vu que le vent n’est pas une condition d’arret). Il est impossible qu’ils aient dit aux joueurs qu’ils arrêtaient le match : Thiem était au delà de sa ligne de service quand djokovic avait déjà son sac de raquettes sur l’epaule

  25. Renaud 8 juin 2019 at 13:24

    C’est parti pour durer, rien de surprenant
    Il faudra savoir récupérer et se remobiliser

    • Renaud 8 juin 2019 at 13:53

      8 break en 2 set, 3 au 3ème, 5 au 4ème
      soit Nadal va se régaler soit il est malgré tout un ton en dessous de ces 2 garçons ???

  26. Bapt 8 juin 2019 at 15:48

    C’est du grand n’importe quoi ce que l’on voit actuellement entre Thiem et Djoko. On dirait la WTA… Il va se marre demain Rafa… 

  27. Bapt 8 juin 2019 at 16:04

    C’est fait ! Le plus sympa a gagné !

  28. Antoine 8 juin 2019 at 16:29

    Bon, bravo à Thiem d’avoir mis dehors Djoko !

    En fait il y a eu deux matchs, celui d’hier ou Thiem dominait nettement et celui d’aujourd’hui plus équilibré mais ou il a fini par gagner quand même. Globalement quand on regarde les stats on voit que Djoko a été assez nettement dominé. Mais il a mieux géré les interruptions puisqu’à chaque fois il recolle au score alors qu’il avait un break de retard.

    Outre sa puissance qui a fini par submerger Djoko dans le dernier jeu, la différence s’est faite sur les amorties. Sauf dans un jeu à 2-3 au quatrième set (ou Thiem se fait breaker), tous les breaks du 4ème et 5ème set sont intervenus alors que le joueur servait face au vent qui était encore fort aujourd’hui. Dans ces jeux, Thiem a été excellent sur ses amorties, le seul coup d’attque qui pouvait vraiment faire mal dans ces conditions, alors que Djoko a foiré la plupart des siennes.

    Je suis d’autant plus content de la défaite de Djoko que son comportement méritait d’être sanctionné : 1) Au premier set, il refuse de jouer et fait venir deux fois le superviseur 2) A chaque fois que la pluie arrivait il se barre avant même que l’arbitre l’autorise 3) Hier, son clan met une pression maximale sur Forget et les organisateurs pour que le match ne reprenne pas alors qu’il n’y avait aucune raison de ne pas terminer puisque la météo n’annonçait pas de pluie supplémentaire et que le match aurait parfaitement pu reprendre 4) A la fin du quatrième set, il se barre près de 10 minutes alors qu’il n’a droit qu’à 3 et laisse poireauter Thiem….

    • Patricia 8 juin 2019 at 19:16

      Thiem a fait de gros progrès en amorties, qu’il ne réussissait pas forcément très bien l’an passé, et qu’il a utilisé cette année avec énormément de succès sur terre. En plus avec son lift qui repousse bien l’adversaire, c’est vraiment un poison de les avoir en embuscade, ça doit bien leur ronger la tête.

      Je suis bien évidemment ravie vu mes préférences pour Domi, mais c’est vrai que niveau comportement, il est de surcroît toujours exemplaire (et en interview, il ne dit pas un mot sur Djoko ou sur la programmation – faut vraiment du Serena Williams dans ses oeuvres pour que le gars s’agace).

  29. Paulo 8 juin 2019 at 16:35

    Nadal doit bien rigoler, lui qui a joué tranquille peinard 3 petits sets hier et va affronter en finale un Thiem ayant joué plus de 4 heures sur deux jours.

    Vivement qu’il y ait un toit à Roland Garros – et une organisation digne de ce nom dans le package.

    En attendant, Djoko ne refera pas le « Grand Chelem à cheval sur deux ans » et devrait se retrouver motivé pour remporter Wimbledon.
    Ce qui m’a un peu étonné sur ce match est qu’il est énormément monté au filet : 71 fois (avec une réussite très moyenne : 49%), signe que du fond il se savait moins fort que Thiem ; ce qui semble une nouveauté par rapport à ses grandes années, où il n’avait pas peur d’affronter Nadal sur son propre terrain, à savoir du fond. Finalement, l’impression en demi-teinte qu’il a laissée au printemps correspondait à la réalité : il est quand même moins fort que le Djoko des grandes années.

    • Antoine 8 juin 2019 at 16:56

      Thiem a surtout joué 3 jours de suite…L’obliger à jouer demain est scandaleux.

      La stat de la réussite au filet de Djoko est un peu trompeuse car il a commencé par en foirer 9 sur 10. Il est en partie monté car Thiem l’y a attiré pour le passer, avec pas mal de réussite hier, mais peu aujourd’hui. Aujourd’hui, Djoko est surtout venu au filet de lui même quand il a compris que Thiem risquait fort de faire la différence du fond grâce à sa puissance. Il a eu raison de le faire à mon avis.

    • Laslo 8 juin 2019 at 17:05

      Je partage ton impression. De plus, je me souviens de Djoko début 2018 dire qu’il se trouvait au point niveau défensif, mais pas niveau offensif. J’ai eu un peu la même sensation sur ce match. Lorsque Thiem se mettait à slicer plus, empêchant les contres adverses, Djoko peinait à accélérer.
      Il a aussi eu une attitude spéciale, à la limite du balançage de match sur quelques points (des amorties d’une laideur insultante par exemple).

      Maintenant bon, il reste selon moi favori à Wimbledon pour l’instant.

  30. Coach Kevinovitch 8 juin 2019 at 16:43

    Mon cher Renaud,

    « J’insite lourdement mais la fin de ce tournoi est une honte absolue pour l’équité.
    L’un des 2 finalistes aura, avec cette programmation de merde, joué jeudi, vendredi, samedi et dimanche quand l’autre aura joué mardi, vendredi et dimanche »

    A Roland, il y a toujours un joueur qui joue la seconde semaine seulement mardi, vendredi et dimanche. Tout comme à Melbourne, le finaliste qualifié en premier joue sa demi-finale un jour plus tôt donc dispose d’un jour de repos supplémentaire par rapport à son adversaire.

    « Comme noté plus haut commencer la 1ère 1/2 à 11H »

    Déjà que l’on se plaint des tribunes vides, si on fait commencer une demi-finale à onze heures, on aura un court aux deux tiers vides. Je te rappelle au cas où tu l’as oublié que le tournoi est retransmis à la télévision et mettre une demi-finale à onze heures est le meilleur moyen d’avoir beaucoup moins d’audience.

    « Inverser l’ordre des matchs »

    Les protagonistes de l’autre demi-finale n’ont pas eu de jour de repos, c’eut été vache de les envoyer en premier. L’usage est de leur accorder le plus de temps possible pour se reposer.

    « Faire jouer les 2 1/2 à la même heure en utilisant 2 courts »

    Tu as le bonjour de ceux qui ont payé leur place DANS LE CENTRAL pour l’une des demi-finales car oui cette année, il y a eu une double billetterie pour les deux demi-finales.

    « A part le fan de mauvaise foi de Nadal personne ne peut cautionner cela. »

    En absence de cours disposant d’un toit, il n’existait pas d’autres solutions viables.

    La journée totalement off du second mercredi a fait très mal à la programmation car à Roland, tant chez les hommes que chez les femmes, c’est normalement cette journée qui remet tous les joueurs et joueuses restants au même stade. Par conséquent, la journée off a eu lieu le jour où c’est le plus nuisible pour le tournoi. C’est de la malchance tout simplement.

    • Antoine 8 juin 2019 at 16:49

      La solution crève pourtant les yeux cher Coach : c’est ce qu’à dit Mauresmo. Il suffisait de faire jouer hier un simple dames sur le Lenglen suivi d’un simple messieurs et faire la même chose simultanément sur le Chatrier…

      Pour la finale du simple messieurs, il faudrait évidement la disputer dimanche (Voir mon post plus haut) mais pour la FFT, l’équité sportive passe après leurs recettes $$$…

      • Anne 8 juin 2019 at 17:12

        Oui seule solution la moins préjudiciable et qui avait été d’ailleurs choisie en 2016 mais rendue totalement impossible à partir de 2017 et le choix de vendre non pas un billet pour deux demies mais bien un billet pour chaque demie. 15000 places d’un côté, 10000 de l’autre… l’equation est dès lors impossible

        • Antoine 8 juin 2019 at 17:18

          Ce n’est pas impossible : cela veut simplement dire qu’il faut rembourser 15 000 billets et laisser entrer sur le Lenglen ceux qui ont un billet pour les courts annexes. Les 15 000 en question peuvent également tenter d’y avoir une place, sans réservation. C’est ce qui a été fait pas plus tard que jeudi…

          • Anne 8 juin 2019 at 17:52

            Au final, d’ailleurs, ils ont bel et bien remboursé les 15000 places de la deuxième demie

      • Renaud 8 juin 2019 at 17:16

        Tu veux dire lundi j’imagine pour l’équité car tu as écrit dimanche ce qui contredit ton post du dessus

        • Antoine 8 juin 2019 at 17:20

          Oui, lundi bien entendu…

    • Bapt 8 juin 2019 at 17:09

      Il me semble que le problème c’est que l’on a vendu des billets séparément pour les deux demi-hommes au nombre des places du Chatrier. Or, ce dernier a la plus grande contenance en terme de places.

      • Antoine 8 juin 2019 at 17:21

        Voir ci-dessus : c’est ce qui a été fait jeudi..

    • Renaud 8 juin 2019 at 17:39

      Donc mon cher Coach la malchance n’a absolument rien à voir la dedans, l’incompétence oui.
      voir mes posts mais aussi ceux d’Antoine notamment à ce sujet

  31. Montagne 8 juin 2019 at 17:05

    Quelqu’un peut il m’éclairer sur le point du règlement à propos de la sortie du court de Djoko à la fin du quatrième set ?

    En ce qui concerne sa sortie -rapide d’hier- je pense qu’il avait l’accord du superviseur et/ou de l’arbitre.

    • Bapt 8 juin 2019 at 17:09

      En fait il était au courant que le match était suspendu mais la décision n’était pas encore annoncée au public.

      • Anne 8 juin 2019 at 17:26

        En fait on a eu l’explication de sa sortie du stade pas celle de sa sortie du court. Sur les mages d’hier, à aucun moment l’arbitre ne lui parle pour lui dire qu’il est autorisé à sortir du court. Ensuite, il y a un certain laps de temps entre sa sortie du court et son départ du stade. Même si les chaînes ont découvert que le match ne reprendrait pas en voyant Djokovic partir en voiture, avant l’annonce officielle

    • Antoine 8 juin 2019 at 17:27

      Djoko a violé le règlement en sortant trop longtemps à la fin du 4ème. S’agissant d’hier, il a forcé la main aux organisateurs pour ne pas reprendre le jeu. Par Cash a interrogé Thiem ce matin dans les vestiaires : il ne savait toujours pas pourquoi le match n’avait pas repris. Les organisateurs n’avaient évidemment aucune explication valable à lui fournir puisqu’il n’y en a pas. Ils se sont couchés devant Djoko et son clan. Bartoli a quasi craché le morceau d’ailleurs..

      • Renaud 8 juin 2019 at 17:35

        Comme en toute chose et sans me faire le défenseur de Djoko (moi tout le monde sait ce que je veux, que Nadal ne gagne plus RG et je pensais Djoko le mieux armé pour cela, j’espère du fond du coeur que Thiem en sera capable) dont j’ai absolument rien à foutre, il y aura autant d’avis sur la non reprise du match vendredi que de journalistes qui auront entendu un tel dire cela, un autre dire ceci et les conjonctures iront bon train!!!
        Soit on se fie aux déclaration de l’organisation (à chier mais ça je l’ai déjà dit lol) soit aux différents bruits de couloirs
        Bref on aura jamais le fin mot de l’histoire.

        Et si d’aventure ce que dit Antoine était la vérité, je regrette juste que Federer n’est pas choisi cette solution un certain soir de juillet 2008 quand il faisait plus nuit que jour !!!!

        • Antoine 8 juin 2019 at 17:47

          Je dirais l’inverse : on saura le fin mot de cette affaire parce les bouches vont se délier une fois le tournoi terminé.

          Sinon en 2008 à Wimbledon, Roger ou Rafa auraient pu demander l’interruption du match mais aucun ne l’a fait. Rien ne dit que l’un ou l’autre aurait été suivi par l’arbitre et je pense que cela aurait été dommage. Qu’est ce qu’on penserait de cette finale si elle avait été arrêtée à 5-5, 6-6 ou 7-7 et que le lendemain l’un des deux avait gagné 2 jeux de suite ? Donc pour ma part, je ne regrette rien même si j’aurais préféré que Roger la gagne.

          • Renaud 8 juin 2019 at 18:02

            L’histoire Antoine, l’histoire !!!
            Toi, moi, les passionnés se souviendraient effectivement que la finale s’était terminée en 2 jeux le lundi, mais pour le profane, pour le lecteur de fiche Wiki Fed aurait gagné !!!
            Pareil qui se souviendra dans le cas pas improbable ou Nadal gagne demain qu’il a bénéficié de conditions particulières.

            • Antoine 8 juin 2019 at 18:15

              Jamais cette finale n’aurait atteint cette réputation mythique si elle avait été interrompue, voilà ce que je pense. On se souviendrait juste du nom du vainqueur et de celui du finaliste, comme la plupart du temps, voilà ce que je pense..

              • Anne 8 juin 2019 at 19:48

                On a déjà oublié que les deux premiers sets n’étaient pas extraordinaires, alors probable qu’on aurait beaucoup oublié le match s’il ne s’était terminé que le lendemain

  32. Renaud 8 juin 2019 at 17:14

    Merci Antoine, je n’aurai pas trouvé mieux comme solution, et il y en avait mais visiblement ce n’était pas le souci de l’organisation.
    Dans l’équipe d’aujourd’hui Forget reconnaît lui même que Nadal sera probablement un peu avantagé (j’ai plus la phrase exacte en tête) et confirme donc que c’est une brelle vu qu’on avait tout un tas de solution à lui proposer pour éviter ce scandale d’un Thiem qui va jouer 4 jours à la suite quand Nadal aura joué Mardi-Vendredi-Dimanche.

    En passant pour que Forget reconnaisse cela à demi-mot c’est qu’il a quand même bien conscience de la merde absolue qu’il vient de produire sur la fin de cette quinzaine.
    Les femmes ont été traitées comme des moins que rien
    Un finaliste est largement avantagé par rapport à un autre
    La météo de vendredi aurait largement permis de terminer le match
    etc etc

    • Antoine 8 juin 2019 at 17:32

      La façon dont ils ont traité les femmes est une honte. Dixit la WTA et Mauresmo. La façon dont ils ont traité Thiem est une honte. Leur capitulation face à Djoko et son clan est une honte. La seule chose qui importe à Forget et à la FFT est qu’ils ne gagnent pas moins d’argent que prévu..

      • Renaud 8 juin 2019 at 17:37

        Merci même si pour la capitulation face à Djoko je suis quand même un peu dubitatif mais je n’irai pas non plus affirmer à 100% que ce n’est pas le cas. C’est l’une des lecture du truc. Je pense qu’il y en a d’autres, voir mon post ci-dessus

        • Antoine 8 juin 2019 at 17:52

          Il n’y a pas d’autre explication crédible : il suffit de lire l’article d’Eurosport pour comprendre que le communiqué de la FFT ne tient pas la route. Et le fait qu’ils n’aient pas été foutus de donner une explication à Thiem va dans le même sens..

          • Renaud 8 juin 2019 at 17:58

            Ca c’est ce que dit Thiem qui au vu de son physique de bucheron ne ressemble pas trop à un angelot descendant en droite ligne du seigneur !!!

  33. Renaud 8 juin 2019 at 17:15

    Donc mon cher Coach la malchance n’a absolument rien à voir la dedans, l’incompétence oui.

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