Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

By  | 14 mars 2014 | Filed under: Rencontres

Stockholm 2013Trois ans. Trois ans main­tenant que, au-delà de la petite bande de 15lovetennis, j’ai fait du ten­nis (une gran­de par­tie de) mon métier. Trois années de com­men­taires en di­rect, de compte-rendus, d’analyses, d’his­toires, de portraits, d’in­terviews… Et parmi ces dernières, de petites per­les jamais ex­ploit­ées. Pas le bon mo­ment, trop an­ec­dotique sur un joueur oublié ou, tout simple­ment, des petits mor­ceaux d’entretiens archivés en un « on verra plus tard » de­venu au fil du temps un fouil­lis aussi in­extric­able que ma piaule étudian­te. Sen­tant que mon or­dinateur ne rajeunit pas, j’ai pro­fité de l’émig­ra­tion vers un dis­que dur ex­ter­ne pour me re­plong­er dans le bazar. J’en suis re­ssor­ti plein de pous­sière, mais le sourire aux lèvres. In­stant par­tage.

Agas­si ? Sampras ? Mieux, Ronald !

Fin 80′s, début 90′s. Toute la planète ATP tremble de­vant la montée en puis­sance de la nouvel­le scène américaine. Toute ? Non. Quel­que part entre Bor­deaux et Haïti, Ronald Agenor résiste en­core et toujours à l’en­vahis­seur. Jan­vi­er 2011 : il bombe le torse et se souvient. « Agas­si ? Quicon­que suivait un peu assidûment le ten­nis à cette époque savait que j’avais le jeu pour le battre réguliè­re­ment. Et pareil pour Stich, d’ail­leurs. Par rap­port à Agas­si, j’étais plus fort physique­ment, je ser­vais mieux que lui, ma balle al­lait plus vite en coup droit que la sien­ne et, sur­tout, il se décalait toujours côté re­v­ers pour frapp­er en coup droit, ouv­rant ainsi grand le court… Or moi j’avais le meil­leur re­v­ers long de ligne du cir­cuit et je faisais donc la différence là-dessus ! Mon re­v­ers, c’est le coup qui a manqué à Pete Sampras pour gagn­er Roland-Garros. Mon re­v­ers, ainsi que de la variété, comme mes amort­ies. »

Bonus : « Si j’ai un re­gret dans ma carrière ? Pas vrai­ment. Ou alors si : il y a un petit re­gret de ne pas avoir gagné de Grand chelem… Je n’étais pas si loin à Roland-Garros… » (Coincé entre Lendl et Ed­berg, il fut, en quarts de fin­ale, l’une des vic­times de Michaël Chang lors de son miraculeux par­cours de 1989).

Ar­naud donne la clé

Ar­naud Clément : un ban­dana, des gam­bettes, une fin­ale à l’Open d’Australie et une Coupe Davis. S’il y a bien un joueur qui peut être fier d’être allé tout au bout de son poten­tiel, c’est bien l’Aixois. En 2012, à Roland-Garros, il m’an­nonce la fin pro­b­able de sa carrière dans les semaines à venir, selon qu’il soit nommé ou non capitaine de l’équipe de Fran­ce de Coupe Davis (on sait ce qu’il en fut). Entre deux bouchées de sandwich au bar des joueurs sous le Centr­al, il ex­prime soudain ce qui re­ssemble fort à une pro­fess­ion de foi, au détour de la con­ver­sa­tion : « Moi, je ne lâche jamais rien, je pense que vous le savez, de­puis le temps ! Même quand je suis largué, je me dis qu’il faut que je me batte… Ou plutôt non, en fait je ne me le dis pas. C’est trop ancré en moi. Je le fais, c’est tout. » Du vieux débat de l’inné ou de l’ac­quis, peut-être bien fin­ale­ment que la gnaque ne s’apprend pas plus que le talent.

Trois fois Cor­in­ne Van­i­er

Cor­in­ne qui ? Allez, avouez que per­son­ne ici n’a en­ten­du parl­er d’elle. Contra­ire­ment à ce que l’air du temps cat­astrop­histe aime à souffl­er à l’oreil­le, le ten­nis féminin français, bien moins con­stant que son homologue mas­culin, a toujours fonctionné par cyc­les. Du déclin de Françoise Dürr à l’émerg­ence des Pier­ce, Halard, Tauziat, Tes­tud puis Maures­mo dans les 90′s, les fil­les vivent déjà une première dis­et­te, et il faut des Cathy Tan­vi­er, des Pas­cale Para­dis ou des Cor­in­ne Van­i­er pour main­tenir pénib­le­ment une présence tri­colore dans les tab­leaux des plus gran­des épre­uves. Bien qu’ayant stoppé sa carrière dès l’âge de 22 ans, cette dernière, que la WTA avait sur­nommé la « McEn­roe du ten­nis féminin » (gauchère, at­taquan­te et dotée d’un caractère vol­canique sur le ter­rain, il n’en fal­lait pas plus !) gagne à être con­nue. Si elle ne de­vait re­tenir que trois souvenirs dans sa carrière :

« Le pre­mi­er, c’est quand j’ai battu Stef­fi (Graf à Bris­bane 1984, leur seule re­ncontre, ndlr). Stef­fi n’était pas en­core n°1 mon­diale mais c’était une joueuse dont on savait qu’elle re­présen­tait l’avenir. Je suis par­venue à la battre sur herbe en Australie, une de mes sur­faces préférées. Son père était de hors de lui après cette défaite : il avait mis une bonne claque à Stef­fi en sor­tant du court. Je me suis avancée vers lui et j’ai de­mandé : « C’est si hon­teux de per­dre con­tre moi ? »

Le deuxième, c’est en Fed Cup. Un match con­tre Sue Bark­er au Japon. Bark­er était une Top 10 à l’époque et je l’avais accroché jusqu’à quel­que chose comme 8/6 au de­rni­er set. Mais c’est sur­tout sur les bancs que c’était très chaud, entre nos capitaines re­spec­tifs, Jean-Paul Loth et Vir­ginia Wade. Loin du fair-play à l’angla­ise, Wade avait applaudi une de mes doub­les fautes alors que le match était très indécis. Cela avait rendu fou Jean-Paul, de l’autre côté de la cha­ise d’ar­bitre… Vous de­vriez lui en parl­er !

Et le de­rni­er, c’est une demi-finale à San Diego. Mon meil­leur par­cours dans un tour­noi im­por­tant et, en ter­mes de niveau de jeu, une bonne période pour moi. J’étais arrivée en de­m­ies en sor­tant des qualifs. Je perds con­tre une jeune Américaine, Kathy Rinal­di. Mais plus que le match lui-même, c’est sur­tout à ce moment-là que j’ai pris con­sci­ence de ce que le ten­nis chan­geait : toutes ces jeunes joueuses, pre­sque des petites fil­les, avec leur papa qui les main­tenait sous pre­ss­ion… Les Graf, Jaeg­er, Temes­vari, Rinal­di. C’était très par­ticuli­er de les voir toutes déboul­er avec papa s’époumonant à côté. Je ne suis pas en train de dire que c’est pour ça que j’ai arrêté si tôt ma carrière mais, à 22 ans, je me sen­tais déjà vieil­le par rap­port à la di­rec­tion prise par le cir­cuit. »

Bruguera et le droit à la pares­se

Son as­socia­tion avec Ric­hard Gas­quet l’a remis sous les feux de la rampe. Mais il y a en­core un an, Sergi Bruguera était de ces an­ciens champ­ions dont on ne savait trop ce qu’ils étaient de­venus de­puis l’arrêt de leur carrière. Un pas­sage sur le Sen­ior Tour de temps à autre, et pas grand-chose de plus, bien loin des boulimiques qui multi­plient les cas­quet­tes passée la petite mort du spor­tif. Lors du de­rni­er Roland-Garros, je lui pose donc la ques­tion rituel­le du « qu’êtes-vous de­venu ». La réponse est franche, dans un début d’éclat de rire : « Je me suis con­tenté d’élever mes en­fants, des jumeaux. C’est une oc­cupa­tion suf­fisam­ment fatigan­te comme ça pour n’avoir pas envie de faire grand-chose d’autre à côté ! »

L’im­partialité des jour­nalis­tes, cette légende ur­baine

Roland-Garros 2011. Mon pre­mi­er Grand chelem avec accrédita­tion. Juste à temps pour voir Li Na mak­ing his­to­ry en de­venant la première As­iatique à re­mport­er un titre du Grand chelem. Gran­de première aussi en tri­bune de pre­sse : l’un des jour­nalis­tes chinois présents sur l’évène­ment de­vient fou de joie. Lit­térale­ment. Il hurle d’une voix aigüe, trépigne sur son siège, se lève, bon­dit dans tous les sens, crie toujours plus fort, tape des po­ings sur le pupit­re (faisant du même coup tres­saut­er les ordis de ses confrères de ban­quet­te). Un pre­mi­er aver­tisse­ment n’y chan­ge rien : l’homme ne se contrôle plus, la vic­toire de sa protégée l’a plongé dans un état second, frénétique. Comme sa cham­pion­ne, lui aussi make his­to­ry : le pre­mi­er jour­nalis­te de l’his­toire ex­pulsé d’une tri­bune de pre­sse par la sécurité.

(Tant qu’on est dans l’anec­dote, gran­de par­tie de plaisir aussi, la veil­le, de­vant la demi-finale op­posant Feder­er à Djokovic. Oui, oui, celle-là, celle des quat­re sets, des 32 coups gag­nants au pre­mi­er set, de la nuit tom­bant sur Paris au mo­ment où une stand­ing ova­tion lance le jeu décisif du quat­rième set… A nos côtés, une jour­nalis­te de Fran­ce Soir passe l’intégralité des quat­re man­ches à maugréer toute seule con­tre le médioc­re niveau de jeu de son « Nole », con­tre la chan­ce de Feder­er, con­tre les sangli­ers qui avaient dû man­g­er quel­que chose… Nous, en tout cas, on boit du petit lait. La seule per­son­ne au monde, pour­tant aux premières loges de la re­présen­ta­tion, n’ayant pas eu con­sci­ence d’as­sist­er à un chef-d’œuvre.)

Débraye Paulo, ça fume

Celle-là n’est pas de moi. Mais au même titre que les grimaçants « ‘taing, c’était dur ‘taing » de notre ac­tuel n°1 nation­al, elle est de­venue l’objet d’un runn­ing gag parmi les jour­nalis­tes français. Re­cueil­lie par Philip­pe Bouin, ex-plume de L’Équipe, la sail­lie est de Paul-Henri Mat­hieu à l’issue d’une défaite, une de plus, au bout des cinq sets en Grand chelem : « Ce n’est jamais bon de break­er trop tôt au cin­quiè­me set. » La carrière entière d’un joueur a t-elle déjà été écrite à ce point à l’issue d’un seul match, si tôt en carrière, que ne le fut celle de PHM par sa défaite con­tre Mikhaïl Youzhny en fin­ale de Coupe Davis ?

Di­mit­rov en douceur…

Ac­tuel 16e mon­di­al en pleine bour­re, Grigor Di­mit­rov fut aussi, il n’y a pas si longtemps, ce jeune joueur in­cap­able de con­firm­er les pro­mes­ses nées de son éclos­ion soudaine à Rot­terdam, au point que cer­tains 15lovers ne lui voyaient même pas d’avenir dans le Top 100 (si si, il y en a eu, n’est-ce pas mon Homard préféré ?). Il faut dire que lorsqu’il ar­rive à Re­nnes, en 2010, le Bul­gare re­vient du cir­cuit Fu­ture où, 300e mon­di­al, il est re­par­ti con­struire un jeu et une con­fian­ce. A ses côtés, exit l’entraîneur star Peter Lundgr­en, bi­en­venue à l’austère Peter McNamara. Et, cette fois, plus ques­tion de brûler des étapes, sur le ter­rain comme dans le dis­cours. Alors quand re­sur­git l’éter­nelle com­paraison avec Roger Feder­er, il prend son temps pour répondre, pèse ses mots : « Qui ne voud­rait pas gagn­er un Grand chelem ? Je pour­rais vous dire que oui, bien sûr, j’en rêve, que je veux aussi être N°1. Et c’est vrai, j’en rêve. Mais je veux avant tout me con­struire, étape par étape, et aller au bout de mes pos­sibilités, quel­les que soient à la fin mes li­mites. Mais les connaître. Quand j’arrêterai, je ne veux rien avoir à re­grett­er. » Le temps, ef­fective­ment, il l’a pris. Mais, à main­tenant 22 ans et tout 16e mon­di­al qu’il soit, ses li­mites, il ne les a toujours pas at­tein­tes.

… Roc­hette en pleine gueule

Re­nnes 2010, toujours. La vic­time de Di­mit­rov au pre­mi­er tour, just­e­ment. Et l’un de mes pre­mi­ers en­tretiens mar­quants. Laurent Roc­hette a la tchatche facile et la for­mule di­rec­te, qui frap­pe comme un up­percut. Son ten­nis à lui, c’est une his­toire de coups par­fois plus pro­che de la boxe que du ten­nis. Bâti sur le modèle Ar­naud Clément – pas très grand mais mus­culeux -, formé à l’Insep avant une es­capade en Es­pagne, le Bor­delais a longtemps joué (joue en­core ?) comme pour pre­ndre sa re­vanche sur « la tuile, à 19 ans : un os cassé à la main gauc­he. Je com­m­ence à peine à goûter à la vie pour laquel­le j’ai bossé comme un di­ngue de­puis des années que je dois me faire opérer. Un trou de deux ans dans ma carrière. Je ne joue pre­sque plus de 19 à 21 ans, à peine quel­ques matchs, le mini­mum pour main­tenir un clas­se­ment de misère aux al­en­tours de 800e. En 2008, je suis même re­par­ti de zéro. Je n’avais plus de clas­se­ment. » Ce teig­neux des co­urts, opiniâtre, qui admet « un énorme re­spect pour Gil­les Simon, son par­cours pas toujours facile et sa réus­site fin­ale : forcément, ça m’inspire un peu », se voit façonné par ce coup dur originel : « Je crois qu’on retro­uve mon par­cours heurté dans cette hargne, cette volonté que je mets sur le court. Le ten­nis m’a fait be­aucoup souffrir, j’ai pris des coups de po­ings dans la gueule… J’ai même fail­li arrêter à un mo­ment. Donc oui, quel­que part ça re­ssort sur le ter­rain. Quand je saurai me ser­vir de cette hargne-là à bon es­cient, je suis sûr que j’aurai un truc en plus que les aut­res. » En­core faut-il que son corps soit d’ac­cord : aux dernières nouvel­les, en­core blessé, il est re­tombé au 600e rang, après un pic à 200e en 2012.

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Stockholm : les trois légen­des du jeu et les deux bocks de bière

Un tour­noi for­mat Mast­ers Cup, et six par­ticipants sur huit af­fichant pas­seport suédois. Un voyage dans le temps ? Oui. Précisément un tour­noi du Sen­ior Tour visant à rap­pel­er aux Suédois leur glorieux passé ten­nistique. Mars 2013, à Stockholm : le centre des congrès de la capitale suédoise a été agencé pour l’oc­cas­ion auto­ur d’un court de 3000 places. Les vedet­tes qui ont fait les gran­des heures du ten­nis nation­al sont toutes présen­tes au rendez-vous. Au fil des re­ncontres et des ob­ser­va­tions, quel­ques im­press­ions :

- Björn Borg, plus qu’un champ­ion : l’idole, la figure tutélaire. Celui que tout le monde re­gar­de avec des yeux de (grand) gosse. Il ne joue pas mais passe à deux re­prises, en soirée. Il re­cherche la discrétion mais la nouvel­le de sa présence se répand à chaque fois dans les travées aussi rapide­ment qu’un passing-shot. Sur le court, même John McEn­roe cesse soudain ses pit­re­ries quand, au détour d’une co­ur­se vers le filet, il avise son an­ci­en ad­versaire assis en tri­bune basse. Il in­ter­rompt alors le jeu, le temps d’aller salu­er cet an­ci­en rival de­venu un ami.

- Mats Wiland­er, le sympa. Bien sûr, be­aucoup d’entre vous ne voient plus en lui que la girouet­te des chroniques quotidien­nes de L’Équipe. Il l’a sans doute un peu cherché. Reste pour­tant la re­ncontre d’un type ac­cessib­le, fidèle en cela à sa légende malgré l’énorme popularité et le pal­marès long comme le bras. Un rare cas d’étoile du sport restée sur la planète Terre, aux côtés du com­mun des mor­tels. Et un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire : une in­ter­view à l’issue de son de­rni­er match de la com­péti­tion. Le tour­noi touc­he à sa fin, Mats Wiland­er casse la graine au re­stau des joueurs. Je le ver­rai longtemps sauc­er con­scien­cieuse­ment son plat tan­dis qu’il me racon­te ses souvenirs de joueur en faisant de grands moulinets de bras, mor­ceau de pain au bout des doigts. A côté de nous sur la gran­de table, Mikaël Per­nfors est écroulé de rire. Un beau mo­ment.

- Stefan Ed­berg, l’in­saisiss­able. Les Suédois, une bande de co­pains ? Sans doute. Mais il y a co­pains et co­pains. Ed­berg est poli avec tout le monde. Ed­berg salue, serre la main, échan­ge quel­ques mots. Mais, là où les aut­res semblent savour­er les retro­uvail­les et les mo­ments passés en­semble, Ed­berg ne s’étern­ise jamais au salon des joueurs ou à la cafeteria. Sitôt son match ter­miné, il fonce à l’hôtel voisin pre­ndre sa douc­he. Quand il re­vient, c’est habillé d’un élégant co­stume qui tranche forcément avec les frin­gues décontractés (voire les survêts…) de ses collègues. Sans avoir qui en est à l’origine, il y a une dis­tan­ce entre Stefan et les aut­res Suédois. Quel­que chose d’à peine per­cep­tible mais bien réel. L’at­tachée de pre­sse du tour­noi m’explique : avant d’être ten­nisman, Stefan Ed­berg est un businessman. Et ses par­ticipa­tions à des ex­hibi­tions de ten­nis ne sont que prétexte pour réunir en un même lieu ses di­v­ers in­ter­locuteurs en af­faires, forcément flattés d’être invités à con­templ­er en loge l’ex-champion de Wimbledon. Cal­cul aussi affûté qu’une volée de re­v­ers. Le gendre idéal me fait une im­press­ion tout à fait uni­que : quel­qu’un qui, sur le court comme en-dehors, sait où il va… et pour­quoi il y va. Pas si com­mun dans le monde du sport.

- Je ne pouvais finir ce para­grap­he sans évoqu­er Mag­nus Larsson. Le père spirituel de Robin Soderl­ing finit troisiè­me de la com­péti­tion, après avoir battu Wiland­er en petite fin­ale. Quel­ques minutes plus tard, tan­dis que j’ob­serve de­puis les gradins l’ex­hibi­tion de handi-tennis pro­grammée sur le court, je me re­tour­ne… et tombe nez à nez avec deux énor­mes paluc­hes tenant deux non moins énor­mes bocks de bière. Je lève la tête : Larsson, hilare en me re­con­nais­sant – je l’ai in­ter­viewé quel­ques minutes plus tôt. De­vant mon air étonné, il me fait un grand sourire : « Le repos du guer­ri­er ! » Santé !

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475 Responses to Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

  1. Elmar 17 mars 2014 at 00:09

    YeeeeeeeesssssSS! LE vieux lion n’est pas mort!! Ha ha… Je saute sur mon canapé!
    Youhouhou. Magnifique!

  2. JoAkim 17 mars 2014 at 00:10

    Et voila ! Maintenant ça sent extrêmement bon. Je mise sur un effondrement du djoker.

  3. Antoine 17 mars 2014 at 00:10

    Debreak..Just in time Roger..Son meilleur jeu de retour..

    • Elmar 17 mars 2014 at 00:11

      Parce qu’il a redécidé d’être agressif. Comme en début de match.

  4. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:11

    Sur les 4 dernières fois que le Djoker a servi pour gagner un match, il s’est donc fait breaker 3 fois…

  5. Elmar 17 mars 2014 at 00:12

    C’est à se demander pourquoi le Rog’ ne joue pas de cette façon pendant tout le match. Il a marqué 13 des 15 derniers points!

  6. Alexis 17 mars 2014 at 00:12

    Ce serait quand même pas mal qu’il gagne.

  7. Antoine 17 mars 2014 at 00:12

    Bien, trés bien..Le Djoker doit se sentir assez mal

  8. JoAkim 17 mars 2014 at 00:12

    et jeu blanc dans la foulée. Mirka ressemble maintenant à Monica lewingski !!!!

  9. Don J 17 mars 2014 at 00:13

    Il se le gardait pour la toute fin ce jeu de retour, rusé le vioque ;-)

  10. Kaelin 17 mars 2014 at 00:14

    Roger va t-il arracher ton tee-shirt s’il gagne ?

  11. Elmar 17 mars 2014 at 00:15

    Ca y est, le Rog’ est de nouveau baissé en pression et commet deux fautes directes alors qu’il avait 2 secondes balles à jouer. Frustrant.

  12. Elmar 17 mars 2014 at 00:16

    OK… Ben, c’est maintenant que ça se joue, les amis.

  13. JoAkim 17 mars 2014 at 00:16

    Et maintenant le tie break de la mort qui tue !!

  14. Kaelin 17 mars 2014 at 00:16

    gros duel d’entrée au challenger de Rimouski : Pavel Krainik contre Germain Gigounon!

  15. Antoine 17 mars 2014 at 00:17

    Tie break..On va régler les comptes

  16. Elmar 17 mars 2014 at 00:17

    Mais bordel, il doit REFUSER l’échange. Il a pas encore compris ca.

    • Kaelin 17 mars 2014 at 00:19

      il est trop poli pour ça

  17. Elmar 17 mars 2014 at 00:19

    Aie aie aie… Début de TB cauchemardesque.

  18. JoAkim 17 mars 2014 at 00:20

    double mini break pour djoke ! Federer fait à nouveau n’importe quoi

  19. Elmar 17 mars 2014 at 00:21

    Putain, ca me rend fou cette fin de match…

    Tout ça pour ça?

    Le jeu à 6-5 est impardonnable. Il joue le feu sur les 3 précédents jeux et laisse bêtement le jeu à Nole au lieu de lui foutre une pression de dingue.

  20. JoAkim 17 mars 2014 at 00:22

    bob ben c’est mort

  21. Alexis 17 mars 2014 at 00:23

    Arg.

  22. Elmar 17 mars 2014 at 00:23

    Mais que c’était moche, ce TB…

    Bien frustrante, cette fin de match. J’aurais préféré qu’il le perde 6-4.

  23. JoAkim 17 mars 2014 at 00:24

    Et voila ! On peut se consoler en remarquant que le Djoke a pour sponsor maillot Peugeot ! MOUHAHAHHAHAHAHHA ! (Vous le sentez le rire nerveux là ?)

  24. Antoine 17 mars 2014 at 00:25

    Quel mauvais tie break de Roger…

    Mais le Djoker est de retour….et n’a mérité de gagner..Roger a completement oublié de monter aprés le premier set..

  25. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:26

    Mérité pour Djokovic, très bon à partir du deuxième set, malgré quelques lapsus. Hallucinant en défense par moments… peut-être avantagé par la surface.

    Federer ne jouait que par à-coups, sortant de grands points pour sauver ses jeux de service, mais sans continuité. Beaucoup de situations de 15-30 sur le service du Serbe où il n’a rien fait.

    C’était un match sympa à voir, quelques points magnifiques.

  26. Don J 17 mars 2014 at 00:26

    ben si Djoko ets le roi du tie-break, sur le bon match

  27. Kaelin 17 mars 2014 at 00:27

    et merde

  28. William 17 mars 2014 at 00:28

    Tout ça pour ça ! Dommage… Et que d’occasions manquées à 30-30…

    En tout cas le Djoker est de retour.

    • Kaelin 17 mars 2014 at 00:29

      s’il pouvez reprendre les rênes du circuit, ce sera toujours mieux que Nadal

      • MacArthur 17 mars 2014 at 00:42

        Tu as dû beaucoup souffert depuis IW 2013, Kaelin :-)

      • Elmar 17 mars 2014 at 00:44

        Il est pas le seul.

        Pourquoi tu crois que Kaelin s’est rabattu sur les tournois Futures III féminin moins de 12 ans?

        • MacArthur 17 mars 2014 at 00:46

          Il a toujours été un amoureux du jeu, je pense. Pas aveuglément d’un seul joueur.

  29. Elmar 17 mars 2014 at 00:31

    Bon, donc…

    On a un Djoko plus que moyen en début de match, comme contre Cilic, avec un Fed qui démarre pied au plancher. Break d’entrée, puis set dans la poche en étant solide sur son service.

    Dans le second set, Djoko fait moins de fautes, Rog’ est moins performant au service et du coup s’enlise dans des échanges qui font le bonheur de Djoko. Presque menacé à chaque jeu de service, le Suisse se fait breaker logiquement. Il est lui-même incapable de profiter des ouvertures sur le service adverse, alors qu’il était plusieurs fois à 30.

    Dans le 3ème, Rog fait un très mauvais jeu de service pour entamer le set et se fait breaker. Il ne tente pas grand-chose en retour jusqu’à son formidable jeu au moment où Nole sert pour le match. Ce dernier sert d’ailleurs uniquement des premières, mais ce n’est pas suffisant. Comme le Bâlois enchaîne avec un jeu de service plein d’autorité, on est en droit d’être confiant pour la fin de match et puis… pfuiiiiitt… le ballon de baudruche éclate, incapable de mettre de la pression sur Djoko qui ne passe pourtant pas bcp de première à 5-6. Et derrière, il commence le TB par une faute directe, le continue par un lob complètement raté et par un cheap and charge inoffensif au possible… Les carottes sont déjà cuites, surtout qu’il file encore 3 points sur des fautes directes.

    Très décevant, donc, parce qu’il y avait vraiment la place de conclure ce match. Un Djoko moyen l’emporte donc sur un Fed quelconque. Cela a une forme de logique. Et j’espère que qqn arrivera à tirer les oreilles du Fed pour qu’il comprenne qu’il ne doit jamais se laisser engluer dans des échanges contre Djoko mais doit être constamment agressif, comme il l’a été en début de match quand il était au-dessus, et comme il l’a été aussi lorsqu’il a débreaké à la fin.

    Pour Djoko, c’est une bonne performance, parce que parvenir à gagner un M1000 avec un niveau bof bof, c’est assez balèze. Voilà sa saison 2014 enfin lancée.

    • William 17 mars 2014 at 00:39

      « un cheap and charge » joli lapsus qui résume tout !

      • Elmar 17 mars 2014 at 00:40

        Pas si lapsus que ça ;)

  30. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:36

    Djokovic a été au service sur 15 jeux dans ce match. Federer l’a breaké au premier et au 14ème jeu. Et il a eu… 0 balles de break entre-temps!

    Est-ce que quelqu’un connaît le nombre de fois que Federer a débreaké quand son adversaire servait pour le match? De mémoire, c’est vraiment un spécialiste. Et s’il ne breake pas, il obtient souvent des balles de débreak.

    • Elmar 17 mars 2014 at 00:38

      Moi ce que je sais, c’est que les matchs au couteau contre les meilleurs, il les paume. J’ai un article sur le GLOAT en gestation depuis des lustres. J’attends la meilleure occasion pour m’y remettre. Ce soir, ça me donne un peu envie d’y retouché. Mais bon, on va quand même attendre une belle lose en GC contre Nadal.

      • Ivan 17 mars 2014 at 00:58

        Si tu as l’intention de placer Federer en tête des GLOAT, j’attends avec impatience ton explication sur le paradoxe qui consiste a être à la fois GLOAT et GOAT.

        • Skvorecky 17 mars 2014 at 01:28

          On en revient à l’idée selon laquelle si Federer était meilleur dans les cinquièmes sets, il aurait porté le record de Grand Chelem à combien? 22 ou 23 titres?

          Dans le même genre, du côté de chez Nadal: s’il n’avait pas connu de pépins physiques ces dernières années, il aurait réalisé 3 fois le Grand Chelem calendaire (ou 4, je ne sais plus).

          Mais plus sérieusement, il est impossible de louper le côté « perdant magnifique » de Fed. Sans en faire un PHM pour autant, hein (je me retiens pour ne pas citer Gasquet et son lourd passé en la matière).

    • Skvorecky 17 mars 2014 at 00:58

      Ah mais ça n’empêche pas de perdre le match ensuite! C’est sûr que quand c’est contre un Falla, c’est souvent suffisant, mais pas contre les tout meilleurs. Cependant, c’est une belle stat (encore faut-il la comptabiliser, certes) qui mettra en valeur les qualités de fighting spirit de Fed.

      Il y a de quoi faire une anthologie avec ses défaites au couteau, en effet… ça fait partie du personnage, et ça reste un délicieux paradoxe quand on le met en rapport avec son palmarès déjà bien chargé.

      J’attends avec impatience cet article.

      • Elmar 17 mars 2014 at 01:00

        Ouais bon… tu risques d’attendre longtemps… Ca fait qqch comme 3 ans qu’il est sur le fourneau…

      • Ivan 17 mars 2014 at 01:16

        J’avais tente un début d’explication il y a quelques mois à propos de ce paradoxe. Voici en gros comment je vois la chose: le suisse a tellement écrase la concurrence lors de l’Âge d’Or qu’il n’a pas eu, ou trop peu, l’occasion de se frotter à des types qui lui offraient une franche résistance et ainsi de se construire des victoires au mental, qui je pense, auraient été bénéfiques pour la suite de sa carrière. C’est ce que je nommerai le syndrome Foreman. Le type avait pris l’habitude de mettre tout le monde KO en 4 ou 5 rounds, ainsi, lorsqu’il s’est trouvé face à Ali (qui avait très intelligemment prévu le coup) et que celui-ci lui offra une résistance bien plus longue qu’à l’habitude, il s’est mis à douter… et a fini par perdre.

        • Skvorecky 17 mars 2014 at 01:34

          Non, je pense que c’est dans son ADN tennistique.
          C’est dès le début de sa carrière que Federer a du mal avec les thrillers. Cela apparaît nettement quand on compare les chiffres de réussite en cinq sets des grands joueurs (ça se trouve sur des forums anglo-saxons).

          • Ivan 17 mars 2014 at 10:33

            Raison de plus. S’il a toujours eu du mal avec les matchs à couteaux tirés, un peu plus de matchs de ce type dans la première partie de sa carrière n’auraient pu que lui être bénéfique pour mieux les gérer par la suite, bien que je sois conscient que cela n’explique pas tout.

  31. MacArthur 17 mars 2014 at 00:37

    L’accent du CEO North America de BNP est très drôle.

  32. Elmar 17 mars 2014 at 00:39

    Et Djoko reprend le titre de CDMO qu’il avait laissé à Stan en Australie.

  33. Don J 17 mars 2014 at 00:39

    ces 2 là sont quand mm devenus les rois de la fluctuation…

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