Il est là, et bien là…
C’est une mauvaise nouvelle, et peut-être même une mauvaise surprise, pour les deux adversaires qui tenteront de l’empêcher de remporter un sixième titre à Roland-Garros et de rejoindre ainsi Björn Borg au palmarès, presque trente ans jour pour jour après le dernier titre de ce dernier, mais Rafael Nadal est bien là, et décidé à défendre son bien. Votre envoyé spécial a assisté à la démonstration de celui qui demeure, au moins jusqu’à dimanche, le numéro un mondial…
A dire vrai, en rejoignant la Porte d’Auteuil vers 14h, je pensais que les choses ne seraient pas simples pour Nadal, même si je n’avais pas trouvé Soderling particulièrement convainquant contre Gilles Simon. Vu le niveau de jeu pratiqué jusqu’ici par l’Espagnol, j’anticipais certes une victoire mais à l’issue d’un match très disputé, probablement en cinq sets. En discutant avec mes voisins durant la fin du match précédent qui a donc vu une joueuse chinoise accéder pour la première fois aux demi-finales de Roland-Garros, il apparaissait que ce sentiment était assez largement partagé : Rafa ne perdrait peut être pas, mais allait souffrir, assurément..
Peu avant que les deux joueurs ne pénètrent sur le court, la brise légère qui soufflait jusque-là a pris de l’ampleur, un mauvais présage pour le Suédois et, de fait, les conditions de jeu furent assez venteuses durant la première heure du match, sans que toutefois elles ne prennent des proportions désagréables, sauf en de rares instants, mais enfin il fallut bien que les joueurs s’y adaptent, ce qui dura une vingtaine de minutes.
Ayant gagné à l’applaudimètre, puis le toss et choisi de recevoir, Nadal remporta la mise d’entrée avec un double break empoché aisément vu que Soderling ne passait pas une première balle et commettait faute sur faute. Lui-même n’était pas très flamboyant non plus au service et le Suédois repris un des breaks de retard pour n’être plus mené que 3-1. L’addition menaçait d’être plus salée pour le Suédois car, au jeu suivant, il dût encore sauver une balle de break, mais se mit enfin à passer quelques premières et conclut le jeu sur un ace extérieur à 212 km/h. Le match était lancé et je pensais alors qu’il avait de bonnes chances de pouvoir refaire son retard car il retournait sans grande difficulté les services de l’Espagnol. Même s’il ne le fit pas, le jeu fût assez équilibré jusqu’à la fin du set et même au cours des deux jeux qui suivirent. Il était cependant assez clair qu’avec à peine une première sur deux et quinze fautes directes contre huit au cours de ce premier set, il avait intérêt à mieux jouer que cela s’il voulait renverser le cours du match…
L’inverse se produisit : Nadal ne commit plus aucune faute ou presque, tandis que Soderling les multipliaient à loisir et les jeux commencèrent à défiler : 6/1 en trente deux minutes et la messe fût dite. Durant cette petite demi-heure, outre la médiocrité du Suédois, la force de Nadal apparaissait plus clairement. Au cours des quelques échanges où Soderling ne commit pas de fautes rapidement, Nadal commença a effectuer quelques prodiges en défense renvoyant trois fois, quatre fois, cinq fois à dix centimètres de la ligne les boulets qu’expédiait le Suédois tout aussi près des lignes. Son revers slicé faisait merveille et quand le Suédois était lui-même acculé à frapper un coup un peu moins fort ou un peu moins long, Nadal passait à la contre-attaque en deux coups de raquette. Cela dura jusqu’à 2-0 au troisième set.
Cependant, dans ce déroulement à sens unique, la part de responsabilité du Suédois était grande, non seulement parce qu’il ne sait rien faire d’autre que ce qu’il s’efforçait de faire, mais surtout parce qu’il était franchement médiocre dans tous les compartiments du jeu, à commencer par le service. De ce fait, ce n’est que lorsque le Suédois se mit à bien jouer, à 0-2 contre lui, Nadal au service, que je me rendis vraiment compte à quel point Nadal était bon. Certes, ce dernier perdit alors son service, un peu sans doute par relâchement, mais aussi parce que le Suédois fit mouche concluant le jeu par un revers décroisé imparable qui toucha la ligne.
Le réveil était tardif, mais le jeu fût dès lors d’excellent niveau. Soderling dût sauver une nouvelle balle de break mais parvint à égaliser à 3-3. A 5-5, il obtint deux balles de break, commis une faute sur la première, et encaissa un ace extérieur slicé et kické à la fois, peu rapide mais frappé sur la ligne avec un énorme effet et un bruit distinct au moment de l’impact. Il obtint enfin une nouvelle balle de break deux points plus tard que Nadal sauva par un nouveau service gagnant, puis commit une erreur grossière alors qu’il avait le point tout fait, suite à un excellent retour. Nadal conclut le jeu à l’issue de l’un des plus spectaculaires points du match ou, acculé en défense, il parvint à renverser la situation et à frapper un point gagnant qui dût quelque peu écœurer le Suédois. Celui-ci remporta son service pour obtenir le droit de disputer un tie-break mais peu nombreux sans doute étaient ceux qui pariaient alors sur le fait qu’il puisse l’emporter. Hormis le premier point où il frappa un revers gagnant, auquel succéda une double faute et une faute en coup droit catastrophique, il fût surclassé par Nadal qui excella au cours du point qui devait lui donner un avantage de 4-1 – une réplique du point exceptionnel qui lui avait permis d’égaliser à 5-5- puis en frappant un ace identique à celui qui lui avait permis de sauver une balle de break deux jeux plus tôt, enfin sur les deux derniers points…
En définitive, une raclée identique à la finale de l’année dernière avec un Suédois plus moyen encore, mais un Nadal désormais proche de son niveau d’il y a un an. A titre de comparaison, il a été meilleur en défense qu’il y a un an, certainement l’un des meilleurs matchs que je l’ai vu faire sur ce plan. Son déplacement est désormais parfaitement à son niveau. Il a été moins bon au service, mais avait essentiellement pour objectif de passer un maximum de premières dans des conditions assez venteuses. Enfin, il manque encore un peu de percussion dans le fond de jeu, des deux côtés et sa balle gicle moins haut et moins fort après le rebond. Les balles ont sans doute leur part de responsabilité mais lui aussi. Il lui reste un match pour être au point dimanche. Ce n’est pas Andy Murray, tout heureux d’être encore là, qui le stoppera…
Tags: Roland Garros, tranche de vie
Allez RF. Fais ce que tu peux mais prends au moins un set.
djoko n’a pas l’air d’être bien rentré dans son match. Il afit 3 fautes directes
Novak est sur rail, le break n’aura pas duré longtemps.
Je propose une interdiction de poster « YEEESSS! » tant qu’un break n’est pas confime.
YEEEEESSSS!
3 break points!
Oups…
o_O
Merde ! C’est Djoko qui sert le premier. Pas bon pour mon exercice de divination. Quoique… Ils ont aussi du mal à tenir leur service. Ça joue vite, comme prévu.
Le niveau de jeu est splendide.
Et ça joue souvent très près des lignes.
Le pire senario possible?
Une defaite en 3 sets secs?
Mais non… Le pire senario, c’est celui desoccasions manques.
Le scenario que l’on mets une annee par balle de break ratee a digerer.
Pitie! Tout mais pas ca!
De retour juste à temps pour voir Roger mettre une pâtée au petit soldat !
J’ai l’impression qu’ils jouent à 2 à l’heure, c’est moi ou quoi ? Ils doivent être sacrément gênés par le vent…
Bon, déjà 5 balles de break vendangés par Fed, ça commence bien !
Sublime Doudou! Revers, volée, service. On a là le grand Federer.
S’il continue ainsi, il gagne le tournoi !
Doudou, on t’aiiiiiime !
Ah toutes ces balles de Break loupées, il va s’en morfondre.
Oui, il risque de les regretter mais bon…
Oiseaux de mauvais augure !
Un clin d’ieil à Antoine qui a vraiment eu du nez : Djoko doit certainement regretter d’avoir fait du tourisme !
Putain, je sens que ça va être l’am des BB ratées… Fed va-t’il battre le 3/19 de Murray ?
Fed n’a que 2 sets de jeu à ce niveau dans les jambes, il doit impérativement concrétiser ces occasions (je pense surtout au 0/40 du 3e jeu interminable). Avec un break, il pourra se relâcher sur les jeux de retour. Sinon, plus ça va avancer plus il va souffrir…
En tout cas Djoko en est à 2/2…
C’est un début de match vraiment énorme de part et d’autre…
C’est pô juste.
Et voila…
Le debut des regrets. Ca a pas prit longtemps
&@%#&
Encore 3 a rater, histoire de m’achever
DEBRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!!!!!!!!!
Match MONUMENTAL.
Yeeeesss ! Ça s’annonce comme un match d’anthologie. FED joue super bien.
Il sert le plomb comme Pete.
Son coup droit marche du feu de Dieu.
Son revers est très solide.
Sa volée est très efficace.
A 30 ans, il reste foncièrement le meilleur joueur du monde.
S’il continue ainsi, il gagne.
Et comme contre Tonfils je constate que Fed est très bon en retour, même sur des 1ères à plus de 200 km/h…
Le coup droit est très bon, le revers est pas mal. Après quand l’échange s’allonge c’est clairement avantage Novak, mais Fed a tellement les moyens de prendre Djoko de vitesse en 2 coups de raquette… Si ce dernier n’élève pas son niveau de jeu, Fed gagne.
C’est tout le mal que je lui souhaite !
Euh, ne vous emballez pas sinon gare à la déception. Profitez juste du moment t advienne que pourra !
P… !
Ils planent au-dessus du reste de l’ATP !
Terres. Break now, Doudou!
Terres = yes
C’est en quelle langue ?
Quel match ! C’est magnifique ! Nole martyrise le revers de Doudou, mais ce dernier tient pour l’instant bien.
C’est quand même bien autre chose que Murray / Nadal…
J’ai peur que Nole épuise Doudou. C’est terrible physiquement.
Fed est au top. A mon avis, il peut pas durer 3 sets comme ça.
M’en fous. Je prends. C’est top.
ça fait si longtemps : l’impression de recevoir une drogue pure après l’avoir eu coupée pendant 3 ans…
Je sais ça sert à rien, mais : s’il avait joué le coup comme ça en 2006…
Tennis champagne !! à consommer sans modération !
Ce coup droit down the line de Roger… Dingue.