Début de jeu. Double faute, 0/15. Amortie, mal touchée et contrée, 0/30. Ace, 15/30. Amortie gagnante, 30A. Echange dans la diagonale coup droit, décalage revers gagnant long de ligne, 40/30. Ace. Jeu Benoît Paire. Un jeu parmi tant d’autres, empli de coups atypiques et de ce petit grain de folie que le Français de 21 ans partage avec quelques nouvelles têtes aussi imprévisibles que lui et qui ont pour noms Dolgopolov ou Sijsling.
« J’ai une réputation, je sais, admet l’intéressé, plutôt à son avantage depuis le début de la saison de terre. J’ai souvent tout fait pour l’entretenir. Par moments, j’étais vraiment débile ! » Raquettes brisées – un record homologué de 48 sur une saison, il y a trois ans – et matchs balancés, Benoît Paire n’a pas toujours été un client facile, paradoxe tant hors court le jeune homme s’avère souriant, poli, une véritable crème.
Seulement, un peu fêtard, beaucoup footeux, Benoît a mis longtemps à choisir entre balle jaune et ballon rond, s’offrant parfois des rechutes existentielles : « Je ne progressais pas assez vite à mon goût en tennis. Je me demandais si j’avais fait le bon choix ». Le lycée agricole ne lui réussit guère, l’adolescent se cherche. Mais, incontestablement, Benoît Paire est doué raquette en main. La Fédération le repère, le prend sous son aile au Centre national d’entraînement (CNE)… jusqu’à ce jour de 2009 où Patrice Hagelauer, tout nouveau DTN, décide de le renvoyer : trop énervé, trop colérique sur le court, le Benoît. Le pari de l’électrochoc était un peu à quitte ou double, et ce qui va faire pencher la balance du bon côté, c’est que Paire, rentré chez lui, sonné, en Avignon, rencontre Lionel Zimbler, coach français au CV respectable (Cyril Saulnier, Nicolas Mahut), et que le courant passe aussitôt : « Lionel me comprend bien, salue Benoît. Il sait comment je fonctionne. Il est pour beaucoup dans le cap que j’estime avoir passé, notamment grâce au travail mental que l’on fait ensemble. On discute énormément, lui et moi. Parfois on parle plus qu’on ne touche la raquette. Je pense être devenu plus sérieux à son contact. Je me disperse moins. »
Pas difficile, rétorqueront avec un petit sourire malicieux ses anciens condisciples, ou simplement ceux qui, un jour ou l’autre, ont eu l’occasion de voir Benoît se produire sur le court, s’insultant à la moindre faute directe, perdant ses nerfs tellement facilement. « J’étais fou, c’est vrai », sourit-il. Ajoutant aussitôt : « Mais je crois qu’il faut un grain de folie pour y arriver ; c’est un « petit plus », un truc supplémentaire nécessaire pour réussir. Chaque grand joueur en possède un, à sa manière. Le tout est de savoir canaliser cette folie. Je sais que j’ai du talent. Il me reste à acquérir la concentration et la régularité. Et je m’améliore en ça… même si j’ai encore des rechutes ! »
Et comme souvent chez les jeunes joueurs en apprentissage, les rechutes sont réservées aux tournois dits satellites, tandis qu’il se montre presque toujours à son avantage quand il entre dans les tableaux de grands évènements : un tour passé à l’US Open l’an dernier, un autre encore lors du dernier Grand chelem austral, des matchs serrés contre Lopez et Ljubicic, une victoire sur Simon à Rotterdam, Benoît aime les grands courts : « C’est ma force et ma faiblesse. J’aime ça, enflammer le public. En même temps, je peux facilement me frustrer. En fait, j’ai souvent l’impression que les gens dans les tribunes me regardent en pensant que je suis un nul. C’est pour ça que j’ai tendance à m’agacer quand je rate un coup facile. J’ai l’impression dans ces moments-là que tout le monde se moque de moi ». Le regard d’une dizaine de personnes identifiées en Challenger serait-il plus difficile à supporter qu’une foule informe sur un Central de Grand chelem ?
De cette expérience des gros matchs acquise ces derniers mois, de sa toute récente entrée dans le Top 100, l’Avignonnais a toutefois tiré des certitudes : « Quand je joue bien, je suis difficile à battre. Il me faut maintenant apprendre à gagner sans bien jouer ». Cela passera t-il par la perte du fameux grain de folie ? Tout est relatif. Pas question par exemple de toucher à son coup fétiche, cette fameuse amortie qui demeure sa principale marque de fabrique : « C’est un coup que j’ai toujours aimé, que je pratique depuis que je suis tout petit. C’est vrai que j’en abuse. Les autres joueurs ne me parlent que de ça, en mode chambrage : « Bon alors t’as fait combien d’amorties aujourd’hui ? » Mais si j’en fais autant, c’est aussi parce que c’est un coup payant. L’amortie me permet en outre de compenser la faiblesse de mon coup droit. Après c’est vrai que j’en fais un peu trop et que je perds l’effet de surprise. Mais c’est un coup qui peut faire monter la température dans la salle et l’exciter un peu. Alors parfois je m’emballe » Culture du beau jeu et culte du résultat, Benoît Paire tente encore de trouver le bon dosage à sa recette. Les convives espèrent bien y goûter dès le prochain Roland-Garros.
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Il est moyen sur les balles de set Djoko.
Il veut trop bien faire, résultat pour l’instant, cela ne passe pas
J’espère que Djoko n’a pas laissé passer le coche !
Je le trouve meilleur que Nadal en fond de court
C’est vrai que c’est affreusement lent.
En plus, ils mettent chacun trois plombes à servir donc ça accentue l’effet de lenteur.
Aux amateurs de surfaces (très) rapides et à ceux qui se plaignent que la surface de Madrid soit lente (ah, ce sont les mêmes?!
), sachez que Madrid est un tournoi qui se joue sur TERRE BATTUE depuis 2009 et non plus en indoor.
Oui c’est lent mais c’est normal, c’est de la terre battue!
Ne vous inquiétez pas, demain commence Rome, tournoi où la terre battue est un peu plus rapide mais ne vous attendez pas à du parquet!
Je croyais que c’était la terre battue de Madrid qui était plus rapide que celle de Rome. Ou alors quand on parle de « conditions rapides » on met plus l’accent sur l’altitude et donc les balles ?
Une surface n’est jamais assez rapide !
La bonne vitesse de surface et de balles, c’est quand c’est Doudou qui gagne.
A Madrid, ce sont les conditions qui sont rapides parce que le tournoi se joue en altitude et que les balles sont les mêmes qu’ »au niveau de la mer » donc elles volent. Si tu mets des balles adaptées à l’altitude (plus grosses ou plus gonflées), l’effet de l’altitude s’estompera. C’est pourquoi Tiriac parlait d’augmenter la taille des balles.
A Rome, c’est la terre battue qui est un peu plus rapide.
Quel chançard, ce Nole, deux points let dont un sur balle de set! Increible!
OK c’est bien ce que j’avais compris. Thanks !
Il a une chance de cocu le Djoko sur cette mise en jeu, pas verni le Rafa
Deux lets chanceux, des accélérations et set Djokovic : 7/5.
7/5, qui rend bien compte de la physionomie des échanges. Bravo à Djoko, qui prend bien sa chance, avec un Nadal un peu en dedans.
Premier set Djoko avec l’aide du filet mais mérité. Sur les deux derniers jeux, il était au-dessus. C’est lui qui fait le jeu et Nadal qui subit. J’espère qu’il ne va pas faire comme Fed hier mais je suis moins inquiète pour lui.
Djoko est bien au-dessus de Nadal, mais ça l’a fait un peu gamberger à 4/0… A mon avis, le 2ème set va être beaucoup plus rapide. Un petit 6/2, je pense.
Wait and see. Avec Nadal, tout est possible surtout sur terre. Je pense qu’il a été piqué au vif et va serrer le jeu. Mais Djoko avec un set d’avance va pouvoir lâcher encore plus les chevaux.
6/2 pour Nadal, tu veux dire ?
je dirais 6/4
Ohhh quel tweeeeeneeeeeeeeeeerrrrrrr! 0-40!
Break Nadal! Ton 6-2 pour Nole (on a deviné) est très bien parti!
Mouais. Enfin, ne vous emballez pas trop vite. A ce stade, le score est le même que lors de la demi-finale d’hier entre Nadal et Fed.
Nadal ne joue pas très bien alors que Djoko joue le meilleur tennis de sa vie sur TB. C’est loin d’être gagné que le serbe tienne la distance, surtout qu’on l’a vu fébrile à 5/3.
C est le revers de Nadal qui m inquiete, beaucoup de fautes.
Si ces 2 la se retrouvent en final de RG, ce sera 5 heures de match minimum
Joli tweener
On est en tout début de set et une partie de la ligne de service inférieure n’est pas visible ? Moi pas comprendre.
Oh, un tweener-lob !
OOOOOOHHHHHH QUEL POINT de NAdal, il nous a fait une federe. Twining c est ca?
Mais un tweener lifté
Quel point !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Le même coup que Federer et face à un top 5 en plus, quel génie !
Djoko est un bon client
J’avoue
Tiens, qu’est-ce qu’on disait ? Le même scénario qu’hier.
Superbe point de Nadal, qui breake dans la foulée. Ca promet d’être long.
Tweener version lob pour s’offrir une balle de break! Enorme!
Ce qui me frappe, c’est le retard de Nadal sur chacun des coups que lui balance Nole. Et ses propres frappes ne sont pas clean
Tweener-lob à la Santoro, magnifique ! Et break.
Nadal invente le tweener lobé ! Vamos !!!
Coucou Alex
Ah non, pas d’accord, Nadal n’a rien inventé, au choix :
Au centre avec une belle marge de sécurité : http://www.youtube.com/watch?v=AFrcvKFaGdo&feature=related
Sur la ligne : http://www.youtube.com/watch?v=cd0jBfH8FB0
Une vraie archiviste, merci !
Sur le point de lui rendre la politesse du break
Eh ben voilà. Comme prévu, même scénar qu’hier. La seule différence c’est que Djoko retourne mieux que Fed et met donc plus Nadal en danger sur son service.
Il y a plus lent que les conditions de jeu : UN STREAM POURRITE
Djoko force Nadal à sortir le grand jeu, c’est un très beau match
Très beau match … Faut éviter de fatiguer les superlatifs. Ils perdent en valeur.
Djoko balance des coups incroyables en revers. Son coup droit ne m’impressionne en revanche pas. Et Nadal a un problème de service, surtout 2ème balle me semble-t-il.
J’oubliais le problème criant de Nadal en revers.
tu as raison son deuxième service est juste mauvais, le revers ça fait un moment qu’il craint
Débreak ! Quel bras de fer!
Djokovic assez impressionnant en revers. Il joue vite, c’est toujours sympa à voir sur terre battue, Davydenko-like.
La longueur de balle de Djokovic est folle. En plus, il ne fait quasiment aucune faute, on sent la confiance.
Ya déjà eu 7 breaks dans la partie Oo, c’est juste incroyable à ce niveau là, surtout que certes c’est pas des serveurs mais c’est pas leur point faible non plus
Deux très bons retourneurs + terre battue.
Quels bras de fer de fond de court ! Et c’est Djoko qui les gagne !
Le premier tour de Rome se joue en même temps. Verdasco a enfin pu mettre une leçon de tennis à Raonic. 6/4 6/4… c’est pas un si bon prof en fait…
Djoko vient de gagner sa mise en jeu facilement. Rafa a du mal… il va falloir sortir le grand jeu et tout le monde sait qu’il en est capable… Mais dieu que ça fait du bien de le voir en difficulté sur sa surface favorite sans l’excuse d’une blessure (du moins au moment ou j’écris ces lignes)
Six ans de frustration qui sortent, c’est beau!
Ah ah… tes sarcasmes n’en sont que plus beaux mon ami.
Dois-je me justifier et dire que je n’appartiens pas aux pro-bidule ou anti-machin mais que j’aime quand le champion quel qu’il soit doit mettre ses tripes sur la table pour gagner un match. Oui, même du temps de mon héros le grand Pete, j’aimais quand il se mettait minable pour sortir vainqueur… pareil pour Fed, ses corrections à coups de 6/0 contre Hewitt me laissaient un peu sur ma faim.
Bref… cher Coach… je n’en veux pas à ton Rafa… n’aie crainte. Je suis content de voir enfin une opposition consistante en face de lui.
Je te comprends, c’est pour cela que je dis que c’est beau et que je ne pars pas dans des diatribes ridicules en t’accusant des pires maux!
Ah… secouons nous la main alors. :0 Mais je dirais que c’était plus de la lassitude que de la frustration de ma part.
Alors là, le tweener-lob, chapeau, fallait le faire. Mais enfin, Rafa a quand même l’air beaucoup plus éprouvé que Nole… Je persiste à croire que Djoko va l’emporter.
Je remarque que pour l’instant Djoko gagne la plupart de ces bras de fer au fond du court, avec faute de Nadal. C’est vraiment le monde à l’envers, et Nadalichon doit être bien perturbé de ce fait.
Oui car Djoko ne fait aucune faute alors que ses balles sont longues, longues!!
Oui c’est tout à fait ça. Un peu effrayant le Nole, ah ouf il fait une faute en coup droit tiens.