Il y a dans chaque classe de cours un type qui, au choix, énerve ou fascine : celui qui aime passer son temps à se balancer sur sa chaise mais qui passe quand même l’examen avec succès. Quand le cours se fait court, ce type s’appelle Marat Safin.
Grand Russe à la gueule d’acteur de cinéma, physique puissant, il collectionne les clichés du talentueux décontracté et dilettante qui s’assume : moments de grâce, prestations brouillonnes et déconvenues infamantes, tout y est. Mais il n’est pas que ce joueur fantasque et génial, connu de tous et qui ne laisse personne indifférent. Marat Safin est aussi une figure d’une période de transition dans la grande fresque du tennis, un temps assez peu discuté puisqu’il précède l’ère que nous suivons actuellement. Tâchons de dresser son portrait, à la fois brillant et obscur, avant de lui rendre la place qui est la sienne dans l’histoire du jeu.
La comète à deux queues
Offert au tennis dès son plus jeune âge par ses parents, entraîneurs, Marat est vite repéré par un recruteur espagnol, qui l’envoie s’aguerrir sur les chaudes terres d’Espagne. Le diamant brut venait d’être découvert, il allait maintenant être enrobé de brique pilée. La terre battue devient la surface de prédilection de Marat et, bien que ses plus vaillantes prouesses se feront sur dur, ses premiers grands coups frappés à la porte de l’ATP sont bien teintés d’ocre. Roland-Garros 1998 : le Russe entre sans prévenir et surprend son monde. Ses victimes se nomment alors Andre Agassi et Gustavo Kuerten, soient le double finaliste et le tenant du titre. La folle course du jeune Marat sera interrompue en huitièmes de finale par Cédric Pioline.
C’est cependant l’été 2000 qui réfléchira les premières lumières du grand Safin. Au sortir d’un enchaînement de trois titres – dont son premier Masters Series, à Toronto – Marat bouscule la hiérarchie et tranche l’ère précédente : il pourfend Pete Sampras en finale de l’US Open. En trois grands set de tennis choquant, Marat devient Safin et impose sa puissance compacte et déliée à un Sampras qui se pose en victime dépassée par l’ouragan venu de l’Est. Le tsar est intronisé. Sa fin d’année est exemplaire : trois titres sur dur dont son premier Bercy, arraché à Philipoussis en cinq set musclés. Il termine l’année second à l’ATP et l’avenir qui lui est promis semble radieux. Mais les années passent sans apporter les récompenses qui lui tendaient les bras : trois Masters Series de plus en quatre ans, la recette est maigre. Pourtant le meilleur reste à venir.
Il ne met pas moins de cinq ans à gagner son deuxième et dernier titre du Grand chelem, soit le plus grand écart de l’ère Open. C’est d’ailleurs le dernier titre de sa carrière : tout un symbole. Peut-être aurait-il dû s’en tenir là. Toujours est-il que l’attente était longue ; Marat était en gestation, Safin allait accoucher d’un match exceptionnel. Une rencontre d’anthologie qui trouve sans encombres sa place au sein des plus grandes de l’ère moderne. Rapide retour sur la genèse de ce classique. Fin 2004, Safin sort l’artillerie lourde en demi-finale de la Masters Cup à Houston face à Federer. Le Russe s’incline au bout de deux set de haute lutte, dont un tie-break mémorable achevé 20 points à 18. On sent alors l’astre moscovite au plus haut, ses rayons ne tarderont pas à lécher le monde du tennis. C’est donc quelque mois plus tard que l’on retrouve nos deux prodiges, pour une place en finale de l’Open d’Australie 2005. Si le premier chef-d’oeuvre de la carrière de Marat n’était dû qu’à lui, cinq plus tard l’équation est toute autre. Face à lui, le Maître suisse, numéro 1 mondial et tenant du titre, domine largement leurs face-à-face et l’a battu en finale de l’édition précédente. Safin laisse de côté ses démons, et laisse éclater son talent ; à son bras répond celui de Federer. L’étreinte s’étend, le spectacle est total, le combat haletant : jamais Safin n’a semblé aussi serein et sûr de son tennis. Un match en cinq set épique, conclu cette fois par une victoire du Russe, après avoir sauvé une balle de match. La finale avant l’heure ; qui se souvient d’ailleurs qu’au tour suivant Hewitt est parvenu à prendre un set avant de s’incliner ?
Sa carrière aurait pu s’arrêter là, tant l’instant était magique. Mais Marat ne serait pas Safin sans ses zones d’ombre. Coups de colère, massacre en règle d’innocentes raquettes, soirées à répétition… Safin renvoie aussi l’image d’un vrai amoureux de la bonne vie, fêtard absolu et déconneur à ses heures. Histoire de compléter sa panoplie de bad boy, insolent de facilité quand – semble-t-il – l’envie l’en prenait. Au-delà de ces faits, on peut jeter sur le joueur un regard empreint d’un certain recul et le placer dans un cadre plus global.
Un personnage-témoin
Safin est une figure-phare d’une période charnière dans l’histoire proche du tennis. Après les Edberg, Becker et Sampras, avant Nadal et la clique moderne. C’est une certaine philosophie du jeu qui se perd alors, pour s’orienter lentement vers des schémas de jeu appauvris, plus musclés en fond de court. Un temps où le physique allait dominer se profilait. Agassi mis à part, les contemporains de Safin s’appellent Kuerten, Hewitt, Ferrero, Roddick ou encore Federer. Tous vainqueurs en Grand chelem ou presque, cette variété témoigne de la transition qu’était le début des années 2000. Aujourd’hui, si le Russe a déjà raccroché la raquette, certains de ses compères opèrent encore au plus haut niveau. Federer bien sûr, mais aussi Roddick qui fait toujours partie du Top 10, n’en déplaise à certains. Ferrero et Hewitt peinent à se maintenir, Haas n’est toujours pas de retour, Nalbandian n’en finit plus de se blesser…Avec deux sacres en Grand chelem et cinq titres en Masters Series pour un total de 15 titres, Safin est finalement celui qui s’en sort le mieux. Les trajectoires tordues et variées de ces joueurs mettent en évidence les quelques années troublées qui allaient précéder un règne de quatre ans. D’ailleurs, Safin, victime de l’autorité de Federer, comme les joueurs précités ? Même pas, ou si peu. Non, le principal ennemi de Safin, c’était lui-même. Et Fabrice Santoro. Si Ivanisevic avouait se battre contre cinq adversaires à la fois quand il était sur le court, nul besoin d’autant d’opposants pour faire craquer le Russe.
Marat Safin est en définitive un joueur simplement fou ; colérique souvent, brillant parfois. Il a touché du doigt à la fois le sublime et le mauvais. Personnage attachant, il a su être l’idole d’une génération, par exemple à Bercy où il s’est imposé à trois reprises.
Selon ses critères, il a très certainement réalisé une excellente carrière. Selon les nôtres, il est passé à côté de quelque chose d’immense. Quelque chose de si grand qu’il dépassait même peut-être le grand Russe.
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Bravo Djokovic, il est vraiment imbattable en ce moment. Nadal a très bien joué le 1er set mais s’il avait augmenté son % de 1ère dans le second ça aurait pu passer mais avec des si… Et je pense que Nadal manquait de rythme par rapport à Djoko c’est son 1er gros adversaire depuis longtemps, on verra à Miami l’Espagnol sera meilleur.
Mais cette victoire prouve bien que Federer joue toujours très bien mais que c’est le Serbe qui est en pleine bourre. Le Suisse est toujours présent au plus haut niveau.
Sinon très bel hommage de Djoko à la fin qui dit considère Nadal comme le meilleur joueur de tous les temps, mais je me demande si c’est pas une pique envers Federer.
Si, ça l’est clairement. A Dubaï, il n’a pas eu un mot pour lui lors de la remise des prix comme tout le monde le fait même si c’est convenu.
Ben oui, je ne vois que ça, vu que ce qu’il a déclaré ne correspond à aucune réalité, (et je ne parle que de l’ère open, parce que si on commence à aller chercher les Laver et compagnie, Nadal paraît bien nain tout à coup).
Et puis tu sais, Djoko, il peut déclarer ce qu’il veut, ça n’engage que lui, hein ? Il serait temps pourtant qu’il commence à s’intéresser à l’histoire de son sport pour éviter de sortir de telles énormités. Car si c’était pour chatouiller Fed,je parierais bien que ce dernier se sera bien bidonné (car le Fed, lui, connaît l’histoire sur le bout de ses doigts), cependant, il ne craint visiblement pas le ridicule le Serbe, c’est vrai que ça n’a encore tué personne.
« Nadal paraît bien nain tout à coup »
C’est clair Nadal me sort par les pores, mais aucun joueur ne peut prétendre à un palmarès tel qu’il réduise celui de Rafa au nanisme!! Non faut pas déconner quand même
Bon Fed connait l’histoire de son sport c’est super, Djoko est certainement un peu inculte mais surtout chambreur, mais pour l’instant vu qu’on n’est pas à question pour un champion ça nous fait une belle jambe, sur le court c’est l’ignare qui fait mal. Et je t’avoue que ne plus avoir les matches sur sport + finalement m’a bien aidé à relativiser tout ça. à quelque chose malheur est bon.
Putain je me demande si je vais pas aller hiberner et revenir quand Dimitrov ou Kontinen seront prêts parce que Sonic me soule encore plus que la vachette de Manacor…
J’ai enfin lu avec l’attention qu’il mérite l’article de William. J’ai beaucoup aimé cette ode vibrante au grand Marat, faite d’admiration, d’émotion, de tendresse.
Je fais partie des gens qui n’ont pas vraiment suivi la carrière de Safin. Elle s’est située à une période où j’avais mis le tennis entre parenthèse. Je l’ai vu arriver sur le circuit. Jeune russe, belle gueule qui a fait tout de suite parlé de lui pour son tennis et son potentiel de séduction. Il arrivait en même temps qu’un autre espoir russe au physique avantageux resté pour le coup sans lendemain : Anna Kournikova.
Je l’ai suivi de loin, sachant qu’il avait gagné des titres du GC et puis je l’ai retrouvé en reprenant goût à la petite balle jaune. Safin n’était plus juste un joueur c’était un personnage, haut en couleur, apprécié pour son charisme et sa personnalité. Un joueur dont certains déploraient qu’il ait galvaudé sa carrière là où d’autres admiraient ce choix de vie. Marat n’était pas une machine, il avait su profiter de sa jeunesse.
Il me reste l’image d’un joueur en fin de carrière, capable de battre n’importe qui dans un grand jour pour perdre contre un nobody le lendemain. Et d’un joueur populaire, faisant l’unanimité comme rarement. Pour réconcilier les pires extrémistes d’un forum, il suffit d’évoquer Safin.
Marat, une personnalité fantasque et attachante couplée à un joueur de talent.
Arnaud en lisant en diagonale on a l’impression que pour toi Nole ne bat pas Fed, c’est Fed qui se bat tout seul. Y’a toujours une raison quand un gars perd, même Thierry Ascione. Quand on pointe ce qui n’a pas fonctionné et qu’on dit que c’est à cause de ça pour moi c’est exactement comme si on disait qu’avec le coup droit de Sampras, le revers de Gaudio et la volée d’Henman ben Santoro aurait fait une meilleure carrière.
De mon point de vue seul un abandon sur blessure ou une vraie gêne physique (pas à la Nadal là) peut dédouaner un joueur, pour le reste s’il perd c’est que l’autre a été meilleur. Comme Nadal qui dit qu’il a trop mal servi pour etc. Ben oui, servir fait partie du package et si t’as mal servi c’est que t’étais pas au niveau. Idem pour la thèse d’Antoine qui veut sans cesse jusfifier le concassage de Fed par JMDP dans le cinquième set à USO par la baisse du service du suisse. Les coups droits frappés à 190kmh c’étaient pourtant un truc à prendre en compte non?
Parfait lien entre Ascione et mon sujet : http://www.youtube.com/watch?v=LOsv_nVbAAI
Au fait youtube marche à nouveau pour toi ?
yes, ça remarche. toute façon comme bientôt y’aura plus personne pour regarder quand ils nous auront tous tués!!!!
Mais nan, Yoda vert. J’ai bien précisé que Djoko était pour moi à son best ever, et ça compte forcément. Le truc, c’est que Djoko m’indiffère complètement, alors j’analyse plutôt le jeu de Doudou, qui ne me parait pas complètement approprié.
Je ne dis pas qu’en jouant mieux, Fed aurait forcément battu ce Djoko-là à chaque fois cette année.
Par contre, sur le dernier match, là j’affirme que Fed se saborde plus que Djoko ne le bat.
Tiens, une bonne nouvelle, la police a retrouvé tous les trophées de Pete
pas la police, mais le détective privé engagé par sampras, la police est venue constater les faits officiellement.
http://www.tennis.com/articles/templates/news.aspx?articleid=11138&zoneid=25
c’est dingue, donc les privés ça existe vraiment? je veux dire à part les photos d’adultère? waou. je me suis toujours demandé…
En fait en relisant les coms, les articles, les réactions, les interviews, je crois que le principal biais dans les analyses que les journalistes et parfois les fans de Fed font de lui restent viscéralement ancrées à un Fed qui est ne numéro un mondial incontesté. Quand il dit qu’il a créé un monstre c’est vrai, qu’on lui demande toujours plus c’est vrai aussi, mais ce qui est surtout vrai c’est qu’autant Nadal aujourd’hui que Djoko peut-être cet automne, quelle que soit l’identité du numéro un mathématique, Fed reste dans les esprits le numéro un de facto. Rien à faire. Quand Sampras a été à la rue personne ne voulait croire à une résurrection, elle a pourtant eu lieu. Fed est loin d’être à la rue comparativement à ce que vit Pete à partir de fin 2000, mais là où on avait accepté la baisse de régime de Pete et n’en avait pas fait tout un plat, on continue dans le subconscient général à voir en Roger Federer le numéro un mondial des joueurs de tennis professionnel, l’homme qui perd 5 rencontres par an en ayant des balles de match cependant.
Si on voyait en lui un prétendant aux plus grands titres, dans le top 3 ou 4 du circuit au coude à coude avec les autres, alors on jugerait moins durement ses perfs et ses déclarations. les vâcheries qu’on lit sont empreintes d’autant de déception, en fait celui qui écrit est juste déçu ou choqué que Fed n’ait pas gagné, ou ne gagne plus. Le pire? c’est que cet aura n’ait pas pâli le moins du monde, que l’exigence n’ait pas cédé un pouce, même dans la quatrième année effective de sa (re)descente sur terre.
Je sais que je ne fais qu’enfoncer des portes ouvertes mais c’est tout de même fascinant, cette fascination justement. envie d’écrire une suite du veau d’or façon thèse de psycho, mais même moi ça me fait chier d’y penser, alors le lire!!!!!
Tu mets des mots très justes sur ce que j’essaye d’exprimer et qu’on prend toujours à tort pour une réaction de fan qui prend trop à coeur les critiques. Moi aussi ça me fascine par c’est irrationnel et, parce que je l’aime bien, je trouve ça cruel. Ce « monstre » qu’il trimballe qu’est-ce qu’il doit lui peser ! Je me demande comment il fait pour rester poli et ne pas avoir envie de tous les envoyer bouler avec leurs sempiternelles questions sur le déclin. Déjà en 2007, après les deux défaites contre Canas, l’Equipe titrait « où va Federer? » pour deux misérables défaites.
On lui a fait le coup en 2008, en 2009, en 2010… On est en 2011, le mec va sur ses trente ans, il ne fait pas moins de demies finales depuis août et tout ce qu’on voit ce sont trois défaites contre un mec de 23 ans qui joue le feu !
Ben oui, c’est un numéro 3 mondial désormais, ni plus ni moins. Il aura certainement du mal à être numéro 1 de nouveau mais gagner des tournois et pourquoi pas des GC pourquoi pas ? ça sera plus dur mais pas encore impossible.
J’aime bien cette idée du numéro 1 éternel. Il ne l’est plus, il risque de ne plus jamais l’être mais dans l’esprit des journalistes ça reste ancré.
C’est le déclin ou l’apogée, pas de milieu. Il n’est plus le meilleur joueur du monde mais il n’est pas encore en déclin à moins qu’hormis cette place tout soit déclin.
Fascinant, c’est le mot et assez unique à mon avis.
« Je me demande comment il fait pour rester poli et ne pas avoir envie de tous les envoyer bouler avec leurs sempiternelles questions sur le déclin »
non justement Sylvie, il ne peut pas parce que justement dans j’ai créé un monstre le « JE » est plus important que le monstre. j’essayais de montrer dans le veau d’or qu’il était autant responsable que la presse et le public en quête d’exploit de son statut iconique. Il a travaillé dur pour ça, son côté gendre idéal, prix orange chaque année, c’est une question de 33% d’éducation, 33% de personnalité et 33% de marketing.
je veux dire par là qu’avec le tempérament de Gulbis ou Tarango la mayo n’aurait pas pris, il fallait ce tempérament là, mais il fallait aussi beaucoup de volonté de mise en scène parfaite, et ça personne ne l’a forcé à le faire. sinon en accord avec ses sponsors.
finalement je me demande si je vais pas la faire cette thèse psycho.
En même temps, aujourd’hui, il leur explique patiemment que c’est ce qu’il a accompli qui était hors norme et pas l’inverse mais je pense aussi que cela les arrange d’avoir une histoire plus croustillante à raconter que « Federer a perdu un match »
Qu’il y ait collaboré à l’édition du mythe, je ne discute pas mais il me semble que le créateur a été dépassé par sa créature.
c’est certain qu’il aimerait bien aujourd’hui qu’on lui lache la grappe, mais l’aspect sur lequel j’insiste c’est qu’il est prisonnier de son palmarès mais aussi de sa com. Au nom de cette com il ne peut pas sortir des trucs qu’un Davy, un Roddick ou un Simon pourrait sortir. Eux disent ce qu’ils pensent, sans avoir peur d’écorner leur image. quand ils sont à chier, alors ils chient. Fed peut pas chier, Fed doit pas chier.
Alors il doit répondre inlassablement aux questions à la con sans s’agacer. le prix orange est à ce coût. s’il se lâchait et sortait un truc du genre
« mais vous avez de la merde ou quoi dans le yeux j’ai trentre berges et je me tape des gars qui en ont six de moins vous attendez quoi de moi, que je découvre la fontaine de jouvance ou le saint graal, bande de cons »?
tu imagines le scandale? ça ne lui donnerait pas de l’air, ça l’en priverait, on dirait qu’il est super mauvais perdant et que ne sachant plus à quel saint se vouer pour endiguer sa chute, il s’en prend aux journalistes.
Tout à fait.
Je pense à la base que, comme Nadal, cette comm fait partie de sa personnalité et de son éducation. Après les sponsors l’ont retravaillée et lissée à outrance mais je ne suis pas sûre que, même sans sponsors, il les enverrait bouler. Mais c’est certain que cela en rajoute. Je suis d’accord.
Non, c’est très juste Karim. Ca fait maintenant 3 années pleines que Fed a baissé de régime pour ne plus être une divinité écrasant tout sur son passage mais l’un des 2 ou 3 meilleurs joueurs de tennis du monde. Mais rien n’y fait, on (moi notamment) se dit qu’il peut toujours redevenir le monstre qu’il a été. On attend le retour du Messie, et il y en a qui l’attendent depuis plus 25 siècles.
J’apporterais quelques petites nuances Karim si tu le permets.
Pas certaine que les FFF raisonnent en termes de n° 1 en ce qui concerne Fed.
Ils s’appuient sur une légende de l’histoire du tennis, et plus encore, une légende vivante.
Ils s’appuient sur le tennis le plus abouti qui soit, le génie fait homme.
Quand on aime Federer, on ne peut décemment pas se satisfaire de ce que propose le tennis aujourd’hui, tennis en force, pas ou peu de créativité. Nous avons un virtuose en exercice, difficile de mangers des oeufs de lump quand on s’est vautré dans le caviar.
Un ami, actuellement à l’étranger, mais qui a eu la chance d’assister à un match de Fed à l’US cette année (coucou ITWT) m’écrivait ceci récemment :
« On se prend trop souvent à banaliser l’étrangeté de voir chaque année tant de personnes s’amasser dans une arène aux allures de Coliseum pour observer deux de leurs semblables se renvoyer une petite balle jaune à la force de leurs bras et à la sueur de leur front. Et pourtant, cette activité aux apparences si primaire provoque chaque années plus d’engouement dans le monde…ou pour être précis et coller avec les statistiques, « chaque années depuis 2003 ». Pourquoi à partir 2003, me demanderas-tu ? Une petite digression s’impose…
Cette année 2003 fut celle qui vit la navette de reconnaissance spatialeBeagle 2 atterrir sur Mars. Le rapport ? Aucun. A part peut-être ce cadeau que Mars fit a l’humanité en retour de ce contact. Quel cadeau ? Un martien bien sûr ! Et pour le plus grand bonheur des amoureux de « la petite balle jaune », l’immanente créature choisit pour hôte un joueur de tennis suisse. Et quel meilleur lieu pour cette arrivée divine que le temple de ce sport qui de tout temps y couronna ses empereurs…quel plus belle enceinte que le central de Wimbledon. C’est un tennis différent auquel les amateurs de tennis assistèrent alors, un tennis qu’ils ne connaissaient pas, un tennis fait de demi-volées de fond de court et d’attaques foudroyantes combinées à une fluidité irréelle…oui, ce tennis venait bel et bien d’un autre monde.
En 2001 déjà, les prémices de ce qui deviendrait le « nouveau tennis » furent entrevues en ce même lieu lors d’une rencontre qui opposa l’empereur de la décennie 90 et le futur hôte de l’extraterrestre du nouveau millénaire, entamé depuis peu. D’un côté Pete Sampras, symbole d’une domination à la fois hégémonique et magnanime d’un peuple à la fierté exacerbée mais bientôt blessée par un fondamentalisme sans borne ; de l’autre un gamin suisse de 19ans, connu pour ses sautes d’humeurs et son plagiat supposé de l’homme qui aujourd’hui lui faisait face, déjà annonciateur d’un talent démesuré. Apres une lutte acharnée, l’homme qui avait en son jardin su se rendre invincible 4ans durant, laissa un dernier passing gagnant achever ses espoirs de quintuplé au royaume de la couronne, et ne put que s’avouer vaincu devant ce gosse que tous les experts de l’époque voyait déjà battu. Une poignée de main emplie d’un respect mutuel qui n’allait cesser de s’amplifier au fur et à mesure que l’élève rattrapera le palmarès du maitre comme un passage de témoin de l’histoire, desquels suivront les premières larmes de ce gosse impétueux qui deviendront la signature de cet homme pour qui l’amour de son sport ne trouvera au summum de sa gloire comme au tréfonds de sa déchéance plus sincère forme d’expression.
Un temps prodigue, devenu prodige, il lui faudra deux ans pour que son art arrive à maturité, et pour qu’il laisse libre cours à ce tennis venu d’un autre monde. Le voilà sacré Champion de Wimbledon 2003, et des lors la planète tennis n’aura de cesse de trouver les suffixes adéquat pour caractériser une domination et une maitrise que jamais le tennis n’avait jusqu’alors connu. L’influence de Roger Federer sur son sport à partir de 2003 ne peut être comparée à égale mesure qu’à celle qu’exerça Muhammad Ali sur la boxe – et dans une moindre mesure à celle de Bobby Fischer aux échecs, de très courte durée, et Michael Jordan au basketball, sport collectif moins représentatif de l’influence unique– générant un engouement exponentiel du public, de l’industrie médiatique et des politiques jamais vu dans l’histoire de ce sport vieux de plus d’un siècle. »
ouah,beau texte. Et coucou aussi à ITWT
Il est super, l’a fait pour me faire plaisir et encore, ce n’est qu’un extrait
Félicite-le de ma part
purée c’est de la bonne là, pshhhhhhhhhhhhhhhhhh
Ca t’endort ?
non je tire dessus!!!!!!!!!!
je ne sais pas quel bruit ça fait, je ne fume pas!!!
Ah que veux-tu Karim, je ne sais me lier qu’avec des êtres d’exception, néanmoins, ils sont souvent incompris, et pour cause… l’exception inquiète, l’exception dérange.
Alors que moi, elle me ravit
Karim, c’est exactement ce que j’ai pensé à la lecture de ce texte
S’il y a un type qui a transporté le tennis dans une autre dimension, c’est Borg. Tout le reste, c’est pipi de chat à côté.
Intéressant, ceci dit les exemples finals me semblent empreints d’un etatsunis-centrisme d’assez mauvais aloi: « Muhammad Ali sur la boxe (…) Bobby Fischer aux échecs (…), Michael Jordan au basketball ».
Et Sergueï Bubka à la perche, et Michael Schumacher à la F1, et Ingemar Stenmark au slalom, et Franz Klammer à la descente, et Pelé / Maradona au football, et Garri Kasparov aux échecs, et même notre Sébastien Loeb national au WRC… Ah mais c’est vrai ils ne sont pas ricains, ils n’existent pas
ahh marat…
je ne dis pas que j’ai tout suivi de marat, au début parce que taper agassi à RG et se hisser jusqu’en 1/8è c’était woaaaaa, ensuite je le vois désosser pete en finale de l’US et je cours à bercy cette année là… le lieu des meilleurs rdv jusqu’à la fin… après je me contente de RG, je recommence à suivre tout ça de plus près avec nadal en 2005…
j’ai donc raté sa demie mythique et son dernier titre
mais j’ai suivi pas mal sur la fin, et oui les jours où il voulait il avait de sacrés beaux restes… snifff
Safin se defend souvent d’avoir été un « underachiever », car pour lui arriver à faire ce qu’il a fait relevait plutôt de l’exploit…
après son premier US il est invité au show de letterman… un très bon client
http://www.youtube.com/watch?v=v8417bX1f3o
J’ai lu l’interview croisée Djoko-Nadal à l’issue de la finale d’Indian Wells. Et pour une fois, Nadal tient mieux sa comm que Djoko et ce n’est pas de la langue de bois.
D’ailleurs, ça m’a mis en rogne de voir Djoko, comme d’ailleurs un certain nombre de commentateurs non parmi les moins prestigieux galvauder ainsi la notion de GOAT. Qualifier aujourd’hui Nadal de GOAT, c’est soit super-débile, soit super faux-cul-lèche botte (à moins que ce soit l’inverse : super fausse-botte/lèche-cul).
Le GOAT, ce n’est pas le gars qui est meilleur sur une période de 6 mois. Sinon, David Ferrer a été le GOAT de la 2ème semaine de janvier 2011 et le gugusse qui a fait le meilleur match le 14 janvier a été le GOAT du jour.
Le GOAT, ce n’est pas forcément le type qui est n°1 aujourd’hui parce qu’on suppose qu’il battrait forcément papy Laver et grand-papy Gonzalez (Pancho), si ce dernier ne mangeait pas les pissenlits par la racine.
Sur ce coup, Nadal a eu une communication beaucoup plus intelligente, et ce n’était de sa part ni de l’hypocrisie, ni de la fausse-modestie, ni de la langue de bois. Les mots doivent encore avoir un sens, et on doit lui reconnaître cette honnêteté. Et si jamais Djoko gagnait 8 tournois dans l’année, dont l’US Open, et en faisant une finale à RG pour finir l’année n°1 mondial, il ne serait pas plus GOAT que Kuerten en 2000 ou Agassi en 1999.
Tiens, pour la peine, je vais m’enfiler un bon plat de pâtes accompagné d’une honnête picrate.
Puisqu’on en est à parler de Marat Safin et de Gustavo Kuerten, une coupure de presse à l’issue de leur affrontement lors du Roland 98 :
http://www.liberation.fr/sports/0109246757-safin-surtout-pour-kuerten-le-jeune-russe-sort-le-tenant-du-titre-apres-un-match-spectaculaire
J’aime bien tomber sur ce genre d’articles quelques années plus tard.
Et un extrait vidéo pour illustrer : http://www.youtube.com/watch?v=-dA7Qua_YyE
merci Guillaume
Quand on lit ce genre d’articles, ça fait bizarre ensuite de lire dans des forums tennistiques (y compris celui-ci), sous la plume de posteurs dont on se demande bien sur quoi ils se fondent, que Kuerten était un « faux gentil », un hypocrite, gentil en apparence, sale type en dessous. Jamais je n’ai vu ou lu quoi que ce soit de sérieux qui puisse appuyer cette thèse (cette rumeur plutôt).
Bonne nuit à tous, mon lit, mon p’tit cognac et planète thalassa me font du gringue, je vous laisse.
Bonne nuit le petit ( sur l’air de Nicolas et Pimprenelle?)
Sur les trois derniers mois, Djokovic est sans contestation possible le meilleur. Oui mais sur les six derniers mois c’est Federer et sur les douze derniers c’est Nadal.
Je crois que l’on s’emballe un peu vite sur le serbe, d’autant plus que des périodes de quasi-invincibilité il en a déjà eu (début 2008, fin 2009).
Et finalement ce qui compte c’est d’être le meilleur sur 12 mois et celui qui est dans ce cas est Nadal !
Novak va forcément revenir sur terre. Je ne l’imagine pas une seconde finir l’année avec neuf ou dix titres dont 2 GC et 5 M1000, ça ne lui ressemble pas!!!
si Mauresmo l’a fait, Novak peut le faire
oui mais mauresmo elle avait des couilles!
Ma petite pierre à l’édifice sur les impressions de Sylvie et de Karim.
J’ai cherché (vite fait, hein) dans l’Histoire deux personnages auxquels Federer et Nadal pourraient être identifiés. J’étais surtout du côté de l’histoire grecque et romaine, pour le côté tragique, c’est-à-dire Néron, Auguste et toute la joyeuse tripoté d’imperator sadiques en toge. Eh bien pas de résultat ! Mon enquète est très certainement trop faible mais j’ai dégagé une explication qui vaut peut-être quelque chos : Nadal n’a pas tué Federer.
Je m’explique rapidement. Dans l’Antiquité comme dans l’histoire plus proche de nous, les passations de pouvoirs sont sanglantes et aboutissent souvent à la mort du chef précédent. Or ici ce n’est pas le cas, et ce malgré les nombreuses prouesses de l’Espagnol. Nadal le bat en finale de 3 Grand chelem sur 4, dont un écartellement en règle sur ses terres et un coup d’état sur herbe. Roger est mentalement brisé, il est aussi dépassé sur le plan comptable : comment ? Roger n’est plus numéro un ?! Oui mais voilà, dans l’esprit de chacun, celui qui garde l’aura du numéro 1 c’est bien lui. Sous cet angle, les critiques des journalistes sont flâtteuses. Nadal restera dans l’inconscient collectif comme le formidable ‘chaser’, l’infatiguable poursuivant ; je le soupçonne de lui-même préfèrer ce rôle. Il avouait d’ailleurs avoir eu une sensation de vide après avoir remporté son Open d’Australie. Je ne suis pas certain que la place de numéro 1 soit aujourd’hui une priorité pour Nadal. Son « moi social » est tout le contraire de ce qu’il montre sur le court, on le sait. Il est plus facile de chasser que d’être chassé, sur le terrain il est plus facile de se lâcher sur un jeu de service adverse, on risque moins. Roger, à biens des égards, est le parfait communiquant : il parle plusieurs langues, ce qui est un facteur indéniable de sa popularité, notamment en France, il a souvent de bons traits d’humour, plaît aussi bien à Papa qu’à Maman, avec les accents putassiers et langue de bois que cela comporte. On peut lui reprocher son attitude lisse, mais il n’a pas le choix à l’ère où la communication compte triple. Pas sûr qu’on gagne au change avec un Monfils… Enfin, un petit exemple souvent évoqué, l’attitude du public de RG lors du fameux Nadal-Sod. Comptablement, Nadal était numéro 1, favori incontesté, jouant sur son court de son tournoi. Pourtant, le public choisit de soutenir ouvertement l’outsider. Je ne peux pas m’empêcher de penser que Nadal a alors payé le prix de l’image finalement pas si appréciée qu’il revoit. Si le public a ses responsabilités, Nadal en a aussi. On ne se bat pas contre la vox populi (quel habile lien avec le début du comm !).
Bon en gros pour les flemmards je pense que dans l’esprit d’une majorité de spectateurs, observateurs et journalistes, l’aura de Roger est tellement forte qu’il est toujours le numéro 1.
Nadal ne pouvait pas le tuer, il ne joint pas l’utile à l’agréable. Fed parle au compétiteur mais aussi à l’esthète qui est en chacun de nous, il concilie le devoir et le plaisir, il conjugue le must have et le nice to have comme personne. Nadal est trop primaire, il ne pouvait pas l’effacer. Il gagne tout, c’est très bien, il est fair play et gentil tout plein, c’est encore mieux, mais il n’est pas BEAU. Il ne touche pas la fibre artistique des gens, ne répond pas à leur désir de beau. Il ne pouvait pas tuer Fed. Roddick avec le palmarès de Fed n’aurait pas tué Sampras le superbe attaquant au tennis fluide et percutant.
Nadal est le premier à faire vivre la légende Federer dès qu’il en a l’occase’, il ne l’a pas tué, il ne veut pas le tuer, pas besoin il sait bien que le temps fera le boulot naturellement.
Lorsque les gros sanglots ont coulés sur les joues de Fed, Nadal est allé le consoler, ce n’est pas l’image d’un serial killer ça, bien au contraire.
Nadal est un tigre sur un court et un agneau dans la vie. Fed est le Veau d’or avec tout ce que cela comporte en bien ou en mal selon de quel côté on se trouve.
Fed aussi refuse son ex-statut de n°1, il n’y a pas que la presse sinon il ne bosserait pas autant pour s’accrocher au podium. Et en conf’ de presse il déclare vouloir reprendre le leadership.
Si je devais faire un parallèle avec un personnage de roman je choisirais le « portrait de Dorian Grey ».
Fed a t-il vendu son âme au Diable?
Le diable? il a moins de moyens que Nike et Gillette.
Le Diable s’habille en Nike.
J’entends ici et là que Djoko ne serait pas crédible sur herbe, et je ne vois vraiment pas pourquoi.
Si la saison sur herbe commençait demain, j’en ferais mon favori. Il a d’aussi bons résultats à Wimb qu’à RG, et il a tout pour briller sur cette surface, en particulier le tout meilleur retour du circuit en ce moment, qui est d’ailleurs l’une des clefs de ses succès, à savoir qu’on le sent (et on le voit) capable de breaker n’importe quand n’importe qui. Il se fait breaker ? Pas de panique, on se concentre un peu et on retourne long et fort. Ce qui donne un gout de wta soit dit en passant.
Sur terre je ne sais pas, mais les progrès physiques entrevus peuvent lui donner bien des espoirs, même si tout le monde s’accordera à dire que Nadal le passera sur cette surface.
Bref je le déplore, mais je pense que Djoko va globalement dominer l’année, tout le monde veut voir une future panne, sur la foi du fait qu’il n’a pas réussit d’année pleine jusqu’à maintenant, mais ça n’en fait pas un théorème.
En fait je vois cette année une dispersion des forces, avec un Djoko dominant légèrement les autres en terme de résultats, et donc de classement.
Je vois aussi Djoko finir l’année numero 1 avec 2 GC dans la besace, probablement l’us open mais pourquoi pas wimbledon ou je lui donne plus de chance qu’a RG ou Nadal restera sans doute au dessus du lot.
En fait à Wimbledon personne ne partira avec l’etiquette archi favori ce sera du 33/33/33 entre Fed, Nadal et Djoko s’il continue sur cette lancée.
Pour une fois qu’il y a du changement, il fallait que ce soit djokobite pfff
Ou 25/25/25/25 avec Murray.
Ou 20/20/20/20/20 avec DelPo.
Heu, par contre, Djoko gagnant à Wimb’, je veux bien, il faudra juste que Fed et Nadal aient la gentillesse de pas venir ou de jouer sur une jambe! Et il restera encore Roddick, Sod, Berdych, Devvarman, etc…
Là, c’est plus un alignement stellaire qu’il faudrait, c’est… Ben merde je vois pas mieux que ça.
Enfin bref, que Nadal gagne l’USO, passe encore. Mais Djoko à Wimb’, je parierai ma maison, ma mère, ma future femme et mes futurs enfants que ça se fera pas, en tout cas pas cette année.
Je ne serai pas aussi catégorique que toi, Djokovic a , de mémoire, au moins deux demis à wimbledon à son actif. Il n’en est pas si loin !
Mouais, enfin l’an dernier, il se fait sanibroyer par Berdych, qui même à son top n’est pas la référence absolue du jeu sur gazon.
Maintenant, c’est vrai que Nole est bien meilleur aujourd’hui qu’à l’époque. Mais tant que Fed et Nadal seront là, je le vois pas les inquiéter sur ce terrain.
Je suis sur la même longueur d’onde que toi Clemency concernant les chances de Novak à Wimbledon. Djoko mauvais sur herbe c’est une légende urbaine, comme Edberg nul sur TB. Djoko a toutes les armes pour faire aussi bien que Rafa sur herbe. On n’en parle pas assez mais je trouve que Novak a surtout progressé en défense et physiquement. La cadence il a toujours su faire, jouer super long et fort quand il se sent bien oui, mais en défense il est devenu assez énorme. Il couvre très bien son terrain, ramène à peu près tout et relance comme personne. Pour le mettre dans le vent sur herbe ce sera dur. Je pense même qu’il fera de meilleurs résultats sur herbe que sur TB.
Finale Djoko vs Fed à Wimbledon? ce serait ZE défaite qui va enfin craquer le vernis de la com parfaite, cette fois ce sera plus saignant que « I don’t care ».
Djoko est pas mauvais sur herbe, certes, mais enfin il est quand même à des années-lumières de Fed et Nadal… Djoko est actuellement un formidable lance-balles, mais il n’a pas la science tactique nécessaire sur herbe, et il est infoutu de slicer correctement.
Pour moi, ce sera un outsider parmi les autres que j’ai cités plus haut, pas plus.
ou 10/10/10/10/10/10/10/10/10/10/
avec Gasquet, Tsonga, Simon, Chardy et Monfils
ok, je sors…
Rafa va croquer dans la grande coupe d’argent et dans l’horrible coupe dorée cet été:
pas de doute possible!
Ton argumentation fait naître en moi le doute
croc!
A props d’ancien GOAT:
Sampras a récupéré ses trophées
L’Américain Pete Sampras, 39 ans, ancien numéro un mondial ATP, respire. Il a en effet enfin retrouvé lundi, les trophées qui lui avaient été dérobés en décembre 2010.
Sampras à ses plus belles heures. (photo belga)
Le tennisman avait embauché un détective privé qui, samedi passé, a reçu une information selon laquelle les récompenses sportives se trouvaient dans des boîtes, derrière un hôpital de Los Angeles.
‘Pistol Pete’ considérait la perte de ses trophées comme si « toute sa carrière avait été emportée », et a renforcé le système de sécurité de son domicile.
La valeur d’un des trophées conquis aux Internationaux d’Australie atteindrait 100.000 dollars.
spéciale dédicace pour karim :thanks god youtube exists !
http://www.youtube.com/watch?v=AVSP3KG3b9o&feature=youtu.be
Karim??? KARIM!!!!! Vite, on est en train de le perdre, le défibrilateur!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Serena… certains ne comprennent pas, tant mieux, ça fait moins de compétition et de gens à tuer.
T’as pas la même vidéo version X hardcore? c’est pour une étude sociologique que je conduis en ce moment.
Pour ceux que ça intéresse, Topspin 4 a été noté 18/20 et élu meilleure simulation de tennis. Il se place d’ailleurs parmi les tout meilleurs jeux de sport.
Un petit bémol en revanche, j’imagine que c’est un oubli : Bartoli n’est pas jouable ! Quel dommage.
Et bien j’espère vraiment qu’il est mieux que le 3 qui est loin de m’avoir emballé… En terme de simulation, j’ai largement préféré Smash Pro Tennis 2 sur ma vieille PS2 qui est évidemment moins beau graphiquement, mais dont le gameplay est splendide et le mode carrière vraiment bien foutu.
Jouez-y si vous pouvez, c’est antique mais c’est un plaisir de jeu que je n’ai pas connu sur les consoles de dernière génération.
La prise en main du 3 était assez difficile, il fallait vraiment avoir le jeu et la console pour avoir le temps de s’entraîner : j’étais donc très mauvais. Je prenais plus de plaisir sur Virtua Tennis, plus orienté arcade, donc moins réaliste (impossible de faire une faute !) mais plus de fun.
Là l’accent a surtout été mis sur le réalisme, d’après ce que j’ai lu.
Je sais plus avec qui je suis en phase, mais globalement Ok avec l’idée que Djoko peut faire un gros truc à Wimby. Déja parce que, vu qui se partage les GC depuis 5 ans, et exception faite de la terre battue, on peut quand même vraiment sérieusement douter de plus en plus de l’importance des changements de surface comparée au niveau global pour gagner. Et si cela semble hérétique, constatons quand même qu’en ce moment, Nadal, Fed ou Djoko sont favoris sur n’importe quelle surface, y compris le caramel mou.
De fait, je ne vois rien de rédhibitoire dans le jeu de Djoko pour gagner sur gazon. S’il fallait un service de killer, Karlovic serait allé au moins, je sais pas moi, en quart (il l’a pas fait non ?), on pourrait aussi imaginer que Llodra puisse tirer son épingle du jeu, because service-volée, et en fait nada(l), et … On voit aussi qu’un gus comme Safin va en demi en déclarant publiquement n’en avoir que faire de ce gazon. Donc, au final, est-ce une question de surface ou de concurrence ?
Berdych ? Le fait même qu’on le trouve en finale montre que c’est jouable pour Djoko. Le fait qu’il l’aie battu n’a, à mon sens, aucune incidence.
Berdych est tout de même bon sur herbe. Il a gagné à Halle et avait je crois obtenu une balle de match contre le Federer de la grande époque en finale de ce même tournoi. Les demi de Djokovic sont un bon résultat mais :
-en 2007, il déboule sur le circuit et sort d’un bon Roland Garros. Il sort tout de même de bons clients avec Hewitt ( qui n’a pas le jeu pour le battre quelque soit la surface) ou Baghdatis.
- en 2008, il se prend trois sets secs contre Safin. Pas terrible tout de même.
-en 2009, ces résultats montrent qu’il n’est pas au niveau des bons joueurs sur herbe : il perd deux fois en finale à Halle et en quarts à Wimbledon contre Haas, à chaque fois avec la manière
-en 2010, il aurait dû perdre contre Rochus au premier tour sans le toit qui a considérablement ralenti la surface, et rencontre Hewitt dont le jeu lui convient puis Lu(!) avant de chuter logiquement en trois sets secs contre le premier client venu, à savoir Berdych.
Djokovic n’a pas le déplacement d’Hewitt sur la surface, n’a jamais gagné de tournoi sur herbe, et a toujours été battu de manière nette par les meilleurs. Sa volée est en outre très médiocre.
La jeune génération d’aujourd’hui ne sait pas jouer sur terre ou sur herbe (même Djoko). Attention, ça ne veut pas dire qu’ils n’y soient pas bon, mais ils essaient juste d’adapter leur jeu sur dur à la terre ou à l’herbe. Dans ces conditions, contre un spécialiste de la terre (Nadal) ou un joueur qui préfère l’herbe à toute autre surface (Federer), ça ne peut que faire mal.
DXepuis 2005, 4 GC ont échappé au duo, les 4 sur dur (AO 2005, 2008 et 2011, US 2009), mais aucun sur herbe ou sur terre.
Pas d’accord avec ton argumentaire, Sam.
Parce que Berdych est tout simplement dans le top-4, voire 5 sur gazon depuis 5 ans maintenant. C’est bien simple, il n’y a concédé des défaites pratiquement uniquement contre Federer et Nadal. Je le mets à égalité avec Roddick sur cette surface, juste devant Murray.
Karlovic a atteint les quarts en 2009
Llodra n’a pas dépassé le 2ème tour à en simple mais l’a gagné en double en 2007.
Nadal a un service bien meilleur qu’on ne le dit (demande au Fed…) et dispose d’un capital confiance énorme d’habitude puisqu’il a gagné RG un mois avant.
De toute façon, Djoko peut faire un bon résultat sur gazon. Mais si il prend Nadal ou Federer à leur niveau d’aujourd’hui, il perdra.
a voir, si wimbledon se jouait demain personne ne pourrait donner de favori.
Jouer un quart a wimbledon c’est donne a tout le monde meme Karlovic et Clement l’ont fait
Ok. d’un point de vue rationnel, ce que je dis à l’air peut-être un peu bourrin. Sauf que le rationnel en tennis pour faire des pronostics tout ça est basé souvent sur ce qui s’est passé avant. Et on a là un type qui était déja très bon, et qui est maintenant, hé bien encore meilleur. Et qui n’aspire qu’à le devenir encore plus. Je ne dis pas que ses performances antérieurs ne comptent pas, mais au regard de, finalement un poids peut-être plus relatif qu’on ne le pense de l’impact des changements de surface, je fais confiance à Djoko.
D’un point de vue totalement irrationnel, et indéfendable, Djoko est pour moi plus un joueur de gazon qu’un joueur de terre. C’est surtout sa cadence qui m’inspire ça.
Notez bien que je suis 76ème à l’Odyssée. Je sais de quoi je parle en matière de pronos.
Donc, tout le monde pense que Djoko peut éventuellement être favori de Wimb’ cette année…
Je suis pas du tout, mais alors pas du tout d’accord avec ça, et je vais développer plus que je ne l’ai fait jusqu’ici.
D’abord, son jeu: ok, Djoko joue actuellement très vite, sûrement plus vite que le reste du monde, d’ailleurs. Mais on ne l’a vu actuellement que sur dur lent avec rebond haut, voire très haut, cette année. A mon humble avis, sa capacité à rester sur sa ligne en distribuant des gauche-droite sera bien mise à mal sur herbe…
Ensuite, Nole a quand même un jeu archi-monomaniaque: je renvoie tout plus vite, plus fort et plus loin que l’adversaire jusqu’à ce que l’un des deux craque. Variations de longueurs? D’effets? La Bérésina, si ce n’est l’utilisation maitrisée de l’amortie. Un mec qui n’a pas de slice efficace sur herbe, c’est quand même quasi-rédhibitoire.
La forme physique, ensuite: qui croit sérieusement que Nole sera encore au top en Juillet avec un jeu pareil?? Il a progressé dans ce domaine, certes, mais son jeu est incroyablement exigeant. Je suis même pas sûr qu’il soit encore en état de faire une perf’ à RG, alors à Wimb’, ça me parait utopique…
Surtout que Nadal et Federer seront très certainement, eux, au max de leurs capacités respectives pour ce tournoi, sauf problème. Et que eux savent parfaitement jouer tactiquement sur herbe, et possèdent toutes les armes techniques pour y briller…
Et il reste encore les fous furieux du parpaing (Sod, Roddick au service, voire même Raonic!) que Djoko pourrait avoir un mal fou à maitriser surtout s’il ne les rencontre pas trop tard dans le tournoi, quand l’herbe est encore verte.
Donc, en l’état actuel des choses, Djoko n’est pour moi qu’un outsider moyennement crédible à Wimb’. Et si les 2 monstres se plantent, alors il ne sera qu’un favori parmi d’autres.
Sans compter qu’il a pas de volée, mais enfin on y monte tellement peu de nos jours, même sur herbe…
Pas « le », bien sûr, mais être crédible parmi quoi… 5, 6 ? Pour moi, oui.
Pour ce qui est de la volée, je ne vois plus très bien en quoi il est indispensable de savoir faire ça de nos jours pour gagner. Sinon, il y en aurait encore, des Rafters.
Le slice ? Mouaich…Mais là encore, vu la tournure que prend le jeu, il devient de plus en plus possible de gagner sans. Sur herbe, peut-être pas encore ?
Et le jeu en cadence monomaniaque du fond n’a pas trop mal réussi à Agassi en son temps.
Oui, pour la volée, j’avais mis de moi-même un petit bémol.
Le slice, sur herbe, ça reste fondamental, ou plus généralement les variations. Même un Hewitt cuisinait un minimum. Hewitt, quoi!
Quant à Agassi, il reste une exception, marquannte évidemment, mais une exception. Sans compter qu’il était mille lieues au-dessus de tout le monde dans l’échange à l’époque, ce qui n’est pas le cas de Djoko pour le moment.
Je rejoins Arno sur tous ses points : volée, slice, rebond bas… Tout cela n’arrange pas les affaires de l’ami Djoko qui, s’il a déjà ralié les demi, n’a jamais eu la moindre fenêtre pour espérer aller plus haut. Impossible pour moi d’en faire un candidat supérieur à Roger ou Nadal. Il peut se faire taper par le Sod, Berdych, Roddick ou, soyons fous, un très bon Llodra.
Et puis il faut rappeler un point essentiel qu’a pointé Colin : nous ne sommes qu’en mars. L’an dernier, qui pouvait se vanter de pronostiquer Berdych en finale à Wimbledon ? La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, ce n’est jamais aussi vrai que dans le tennis. Djokovic va bien finir par s’essoufler de son long run de début d’année, et cela ne devrait pas tarder… Il peut se passer tant de choses en quatre mois…
Novak Djokovic peut-il gagner Wimbledon ? Pour moi, oui. Sur le gazon d’aujourd’hui, je ne vois aucune raison de l’exclure de la liste des vainqueurs potentiels.
D’abord parce qu’il est dorénavant double vainqueur en GC et, mine de rien, ça fait de lui un gars à prendre au sérieux partout où il passe. There is no (D)joke among the multiple winners of Grand slams.
Ensuite parce qu’il a des références sur herbe. Deux demies et un quart à Wimb, ça dénote des aptitudes sur le gazon tel qu’il se présente aujourd’hui. Au début de sa carrière, Djokovic y bat de très bons Hewitt et Baghdatis, titille un Ancic alors au top de sa carrière. Depuis ? RAS, les bons joueurs d’herbe s’étant fait rares, on peut arriver en 1/2 sans battre personne de probant. Ce qui est finalement à ranger côté avantages pour le Serbe.
On peut enfin noter qu’en 2008 il a su faire finale sur un vrai gazon à l’ancienne, celui du Queen’s. Et qu’en finale il n’était justement pas loin de Nadal (de tête, défaite 7/6 7/5 avec des balles de 3e set).
A Wimbledon, Djokovic ne pourrait sans doute pas battre Federer et Nadal en succession comme il le fait sur dur. Mais un seul des deux, en espérant que quelqu’un d’autre se soit chargé du second (voire qu’ils se soient entretués en demies…)
Il peut le faire. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il va le faire. C’est long, une saison de tennis.
Sinon je vous préviens que niveau articles vous allez encore manger du Marat sur le texte suivant.
Pour moi Djoko peut s’imposer à Wimbledon, évidemment s’il bénéficie d’un tableau favorable et cruise pendant la première semaine et ne se tape au finish qu’un ou deux cadors de la surface, c’est possible des tableaux comme ça (demandez à Rafa). Je veux dire pour moi c’est jouable, contrairement à un JMDP par exemple que je n’aurais jamais vu à son meilleur dépasser les quarts sur herbe. Djoko a des qualités qui pourraient lui permettre de le faire. Il ne sera peut-être jamais aussi bon que Fed mais c’est possible. Nadal l’a emporté deux fois, a joué quatre finales mais pour moi rien à faire, il n’est pas un vrai spécialiste de la surface. Ce qui veut bien dire qu’être un spécialiste du gazon n’a aucune signification de nos jours. Fed lui-même ne joue pas différemment sur la surface qu’il le fait sur les autres, on l’associe à Wimbledon et par riccohchet au jeu sur gazon, mais en réalité Fed adooooooooore ce tournoi et se dépouille comme un braisé pour bien y jouer, extra motivation plus que réelle domination de la tête et des épaules de tous les autres cadors. Dans l’élite le seul vrai spécialiste c’est Nadal sur terre. Fed est le meilleur sur gazon (avec Nadal) mais ce n’est pas un spécialiste de la surface pour autant, il y obtient de super résultats mais son niveau n’y est pas forcément plus élevé qu’ailleurs, sa motivation et sa confiance si.
Tout ceci pour dire que dans ce contexte aucun ne part vraiment avec un énorme avantage, l’état de forme et la confiance à ce moment seront les facteurs qui feront la différence. Djoko peut très bien gagner et battre Fed. N’oubliez pas aussi que l’appetit vient en gagnant, le Djoker ne va pas aborder le tournoi dans le même état d’esprit, surtout s’il a remporté un ou deux tournois sur TB, voire RG!!!
je regardais la finale de l’OZ 85 sur youtube, premier chelem pour Edberg qui bat Wilander et je m’étonnais de la petitesse du stade déjà (Kooyong) et ensuite des tribunes clairesemées. c’est loin de la liesse de Flinders Park 25 ans après.
les gars qui ont fait les Edberg backhand series sur youtube forcent le respect. c’est du travail de fourmi et de pro, ils ont visionné tous les grands matches d’Edberg sur plus de dix ans et ont extrait tous les winners faits en revers!!! exceptionnel, l’équivalent n’existe pour aucun joueur sur le tube. plus fort que ElmarArno avec Fed pour celui qui a fait ça.
Tiens, Djoko à Wimbly, c’est le sujet du jour?
Ne devrait-on pas d’abord parler de Djoko à Roland?
A mes yeux, Djoko peut clairement viser Roland car il est le numéro 2 actuellement sur terre battue. Non seulement il peut tirer les marrons du feu en cas de défaillance du n°1, mais je pense même qu’il peut l’emporter à la régulière.
A Wimbly, sa victoire éventuelle me paraît de l’ordre du possible, mais tout de même moins probable. Argumentaire à suivre, faut que je me penche sur la question
si si mais en fait y’a quelqu’un qui a lancé le débat en disant qu’il ne figurerait jamais bien sur herbe, ce qui est faux.
personne ne met en doute sa capacité à profiter d’un faux pas de Nadal et remporter RG.
Et puis quoi? Djoko va tout gagner maintenant, allons donc. A ce jour il fait un peu (bcp) mieux que début 2008… Miami approche, nous verrons ce qu’il va nous proposer.
La route est longue vers une victoire en GC et la notion non négligeable que chacun oublie c’est qu’il peut se faire descendre par un nobody ou presque en GC, en tout cas jusqu’à preuve du contraire, ce qui n’est pas vraiment le cas de Fed et Nadal.
Djoko progresse irrémédiablement, je lui souhaite même de faire le GC puisque sur le papier il le peut mais il a encore beaucoup à prouver avant de prétendre à rafler la mise à tous les coups.
Jusqu’à présent il a échappé aux blessures mais son rythme actuel qui est plutôt infernal pour l’ex-naqunpoumon et ses bandages aux genoux qu’il ne lâche plus ne sont pas faits pour rassurer.
pour ma part il n’est pas question de savoir s’il va tout gagner ou pas, juste de dire que le voir triompher à Wimbledon au cours de sa carrière n’aura rien de casse du siècle.
dès que Miami commence on arrête avec les discussions de comptoir!!
Je pense qu’après avoir eu un Fed et un Nadal on s’imagine qu’un autre peut prendre la relève et réitérer ce qu’ils ont accomplis, si tout le monde peut enchaîner les grands titres après eux ils perdront rapidement leurs statuts respectifs.
Perso à Wim j’aimerais bien un Murray, l’ascension de Djoko pourrait peut-être le motiver un peu qui sait?
Murray? pour moi c’est ce qui se fait de pire, je préfère même Soderling c’est dire. je n’ai jamais compris ce qu’on pouvait lui trouver, sérieux. son jeu n’arrive pas à passer le cut de sa gueule dans mon intellect. c’est physique May, c’est physique.
Je te comprends Karim, moi celui que je ne peux pas voir c’est Soderling, il a une attitude de nettoyeur à la Léon.
J’aime bien la façon dont bouge le Scottish sur un court et ses petits coups tout en finesse pour tromper l’adversaire me font oublier son côté « ugly » et il est singulier sur le circuit…
Assez d’accord avec May, à force de voir Nadal et Federer enchaîner les exploits, on finit par banaliser et s’attendre à ce que chaque joueur en forme fasse un petit ou un grand chelem !
Malgré tout, j’ai du mal à comprendre pourquoi un certain nombre d’entre vous considèrent comme impossible qu’il gagne Wim. Il me semble avoir lu, il n’y a pas si longtemps et avec démonstrations à l’appui que Nadal ne gagnerait jamais l’US.
coucou Sylvie,
Voyons Sylvie, aurais-tu des troubles de mémoire ?
Les analyses tennistiques des 15 lovers étaient fort pertinentes concernant Nadal, ils n’avaient oublié qu’un paramètre d’importance : l’alignement des étoiles ;)Mais à leur décharge, les analyses furent antérieures à la sortie du tableau;)
Djoko peut-il gagner Wimbledon ? Oui, bien sûr, s’il n’y rencontre ni Federer ni Nadal, ni même Murray qui y est bien meilleur que le serbe, et si on a une édition du tournoi encore plus pourrie que celle de 2002, s’ils mettent des balles mollassonnes qui n’avancent pas et qui rebondissent bien haut, et s’ils mettent de l’herbe sèche.
Mais dans ce cas, Wimbledon ne serait plus Wimbledon comme Rome a fini par ne plus être dans Rome. D’ailleurs, on voit tellement peu de volée à Wimbledon depuis quelques années (mon biais pro-Fed a tendance à remonter ça à 2008 avec les images sur le ralentissement des services juste après le rebond permettant au relanceur de frapper son retour 1 mètre plus en avant, mais le phénomène est certainement plus ancien) qu’on peut se demander s’il est encore légitime de parler de Wimbledon.
D’ailleurs, les british feraient bien de s’en soucier : Wimbledon ce n’est pas qu’un lieu, c’est aussi un style, celui de l’attaque. Bref, Wimbledon, c’est quand c’est Mac Enroe, Sampras ou Federer qui gagnent. C’est aussi quand c’est Agassi ou Connors qui gagnent sans que ses adversaires soient empêchés de pratiquer un tennis d’attaque. Des échanges quasiment uniquement de fond de court à Wimbledon, c’est déprimant et vomitif.
Et plus généralement, les … de l’ATP et de l’ITF feraient bien de se soucier de l’ahrmonisation/standardisation des styles de jeu toutes surfaces confondues. Les mecs vont finir par devoir assumer leurs responsabilités sur la question des cordages et des raquettes doublement profilées.
Djoko a ceci dit de bonnes chances de gratter le n°1 s’il continue à avoir de très bons résultats, car il a assez peu de points à défendre jusqu’au mois d’août inclus. Nadal va devoir s’arracher pour conserver son gros matelas de points habituellement accumulés entre avril et juillet, ceci dit il a l’habitude.
J’ajoute que perso je n’ai pas l’impression que Djoko progresse de manière continue. Il a déjà eu des périodes où il jouait à peu près aussi bien il y a 3 ans, voire il y a un peu moins de 2 ans. Il est sur un pic, il connaîtra de nouveaux creux. Murray est dans un creux et il remontera. Federer et Nadal ne sont pas à leur pic sans être non plus au creux de la vague. Et Del Potro pourrait bien finir par retrouver, forcément temporairement, le très haut niveau qu’il a connu pendant 6/7 mois en 2009.
Cher Karim,
Tu t’es finalement renseigné sur l’offre des chaînes sportives de DSTV?
Moi, je viens de le faire, notamment sur le site http://www.dstv.com.
Niveau couverture tennis ca m’a l’air beaucoup plus complet que CANALSAT.
Je compte m’y abonner dès demain pour pouvoir suivre l’essentiel du Master 1000 de MIAMI car il faut compter 2 à 3 jours d’attente pour l’activation de son abonnement.
Bonne nuit à toi et à tous les autres visiteurs de 15 Love.
Je suis de tout cœur avec toi par rapport à la situation de la Côte d’Ivoire, en ma qualité de voisin Béninois.
Take care!
Merci pour le lien, mais en fait DSTV est distribué ici par CANALSAT et ils ont fermé leur représentation commerciale et mis leur personnel en chômage technique, du coup impossible de changer de bouquet. Dès que ça va se stabiliser je fais le switch parce qu’au rythme actuel tout ce que je vais voir cette année c’est Roland Garros, comme y’a vingt ans!!!! Ceci dit sur le bouquet CANAL tu as la possibilité de prendre supersport en chaîne supplémentaire, c’est une chaîne du bouquet DSTV, sans avoir à basculer. l’argument commercial de cette chaîne en extra c’est la premier league mais je pense qu’ils passent aussi du tennis.
Ciao
Tiens Dimitrov a fait les qualifs de Miami… je pensais qu’il voulait rester en Europe pour préparer la saison sur terre battue.
On pourrait même avoir un petit Dimitrov/Federer au troisième tour tiens…
Bizarre ça, on débat des chances de Djoko à Wimbledon alors que la saison sur terre n’a même pas encore commencé… Ce qui en dit long sur l’obsession fédérienne du site.
Moi je dois dire que je n’y crois pas trop, parce qu’à la différence de Nadal, Djokovic n’a jamais fait l’effort d’adapter son jeu à l’herbe. Il a atteint deux demi à wimb uniquement en raison de soin niveau global comparé à la concurrence.
Je rejoins Karim pour dire qu’il n’existe aujourd’hui aucun véritable spécialiste du gazon, même pas Fed. Et je doute même que cette notion de spécialiste du gazon ait un sens. Au fond, quand y a-t-il eu des joueurs dont l’herbe était le seul domaine réservé? Dans les années 1990, à part peut-être le cas de Sampras, tous ceux qu’on pourrait cataloguer « spécialistes du gazon » (Ivanisevic, Rafter, Philippoussis, Henman, Krajicek, Stich, Becker) étaient en fait des attaquants qui jouaient quasiment partout de la même manière, en tout cas de la même manière sur surfaces rapides, herbe ou pas herbe. Sans même parler d’Agassi, qui a montré dès cette époque qu’un autre type de jeu était possible sur herbe.
Ce qui me déplait dans cette notion de « spécialiste de l’herbe », c’est surtout qu’elle tend à figer totalement l’évolution du jeu en identifiant l’herbe au service-volée systématique, alors que le tennis d’attaque est loin de se résumer à cette forme particulière. Je pense personnellement que l’évolution du tennis vers plus de puissance à partir du milieu des années 80, a considérablement appauvri le jeu sur herbe, en imposant le service de plomb comme l’arme ultime pour s’imposer à Londres (Agassi est l’exception confirmant la règle).
Quand j’ai commencé à regarder le tennis vers la fin des années 90, je trouvais Wimb horriblement ennuyeux: par rapport à la terre battue ou au dur où on voyait se déployer le jeu et la tactique, je trouvais que l’herbe, malgré ses exigences techniques, était une surface frustrante. Je ne regrette pas du tout les concours d’aces d’antan et je n’ai jamais compris comment on pouvait se passionner pour des matchs ou le temps de jeu effectif ne devait pas représenter plus de 10 ou 20% du temps passé devant sa TV.
Bref, je suis en total désaccord avec Jérôme qui estime que le ralentissement de la surface a dénaturé et condamné le « vrai » Wimbledon. Je pense au contraire que les organisateurs du tournoi l’ont sauvé alors qu’à terme, il serait devenu une sorte de relique quasiment réservée aux gros serveurs. Aujourd’hui, quasiment tous les joueurs du top ont la possibilité de bien figurer à Londres, alors qu’auparavant une partie d’entre eux faisaient de la figuration dans les premiers tours, voire pour certains spécialistes de la terre battue ne faisaient même pas le voyage. C’est dans l’intérêt tournoi, et c’est aussi dans l’intérêt du public et du jeu, car de cette manière on voit désormais à Wimbledon de grands et beaux matchs, avec de vraies oppositions de styles, et de vrais échanges.
Ce n’est pas qu’une question de « ancien gazon = surface pour gros service ». Borg est un des plus dominant gazonneux qui ait existé.
Au début des années 2000, des décisions très importantes ont été prises pour amoindrir l’avantage d’un gros service, et pas que sur le gazon. On a mis une herbe moins grasse et fusante certes mais on a aussi augmenté le diamètre des balles sur toutes les surfaces rapides entre 2001 et 2002. C’est une modification structurante du tennis actuel, la mort des spécialisations, un permis de chasse au grand chelem décerné plus facilement, un moyen de rendre le tennis plus bankable en mettant partout en évidence un petit nombre de grands champions généralistes qui constituent la face marketting visible du grand public. C’est de ce point de vue un plein succès.
Pour la richesse du sport lui-même, je rêve d’une uchronie où les gros serveurs auraient été combattus en reculant d’un mètre la ligne de service, tout restant égal par ailleurs (surfaces, balles, raquettes).
« Quand j’ai commencé à regarder le tennis vers la fin des années 90″
tu remplaces 90 par 80 en ce qui me concerne et je cosigne ton com de A à Z. Vraiment en total accord avec ce que tu dis. Wimbledon est un tournoi qui m’a gâté en titrant tellement souvent mes joueurs favoris (quand tu aimes Pete, apprécie Roger, adore Edberg, forcément tu aimes ce que Wimbledon a fait pour toi)mais la vérité c’est que je détestais le jeu sur herbe; je préfèrais notamment largement suivre RG. Le zéro échange me frustrait atrocement. l’époque de Becker vs Edberg je regardais les matches en entier (ahhhhhhh ce Edberg vs Mecir de 88) mais j’avoue que les Sampras vs Goran m’endormaient irrémédiablement.
je suis tout à fait d’accord avec Noël, ralentir le gazon a sauvé Wimbledon d’un mortel ennui. le seul hic, la seule chose qui fait regretter la vitesse, c’est le fait que Nadal s’y impose, disons le franchement. toute la théorie sur la mort du gazon vidé de sa substence ne se serait jamais entendue si Fed en était à 8 titres de rang et Nadal n’avait jamais dépassé les 1/4. Les concours d’aces ne manquent à personne, à un ou deux fous près. les crocodiles, les limeurs on toujours été catalogués comme chiants et à l’époque si Bruguera avait aligné les Wimbledon il aurait provoqué une sacrée déprime. Wimbledon était la bouée de sauvetage, le tournoi crocodile-proof. ce n’est plus le cas.
Les gens préfèreraient voir un Roddick vs Isner avec 162 aces ou un Karlo vs Querrey avec 138 services gagnants plutôt que de voir les terriens purs remporter le tournoi. Nadal a beau avoir abandonné ce statut de pur terrien depuis belle lurette, il reste le représentant de commerce de la TB malgré tout. De fait il n’est pas le bienvenu à Wimbledon.
C’est très juste ce que tu dis sur l’impact psychologique des victoires de Nadal. Ce qui est marrant c’est que moi ça m’a fait l’effet inverse: je ne me suis pas dit qu’un terrien gagnait Wimb mais au contraire que Nadal prenait une autre dimension en cessant d’être un pur terrien. Les deux finales de 2007 et 2008 ont été une vraie révélation pour moi, parce que j’ai découvert dans le jeu de Nadal une subtilité, une main, un sens tactique, une faculté d’adaptation que je lui aurai déniés auparavant. Si j’ai le temps d’écrire un article un jour, je pense que ça s’appellera « les confessions d’un FFF » ou « comment j’ai appris à apprécier Rafael Nadal ».
L’avenir nous le dira, mais je pense pour ma part que Nadal est réellement une exception. Evidemment, les nouvelles conditions de jeu pénalisent moins les joueurs de fond de court qu’avant, c’est une évidence. De là à dire que Wimbledon devient accessible aux purs terriens, il y a un pas que je ne franchirai pas. Parce que si c’était le cas, on ne verrait pas seulement Nadal, mais également ses homologues du top 15 (les Ferrer, Verdasco, Almagro), et autres tâcherons type Montanes ou Lopez faire des perfs à Wimbledon. Or, ce n’est pas le cas, si on excepte le quart de final de Ferrero en 2008 (de mémoire).
Donc Wimbledon accessible pour les gros frappeurs à volée médiocre type Djoko, Sod, berdych, oui, peut-être. Accessible aux terriens, non, en tout cas pas sans une adaptation significative de leur jeu.
Pour l’instant, Wimbledon est objectivement le GC où l’écart entre le duo Fed/Nad et le reste du monde reste le plus important. C’est surtout cela qui fausse le débat, tant ces deux joueurs sont exceptionnels.
Je fais partie des 1 ou 2 fous que cite Karim puisque j’aime le combat d’aces. C’est un combat purement mental et je trouve qu’on a une autre dimension de ce sport.
Parmi les exemples, on a les Goran-Pete: Goran était peut-être bien le meilleur serveur, voire le meilleur tennistiquement en certaines occasions, mais Pete l’emportait car il savais s’imposer l’effort mental pour y parvenir.
Le Federer-Philipoussis de 2003 est aussi un parfait exemple de cette dimension-là: les deux joueurs sont irréprochables pendant les 3 sets. Ils enchaînent les services et coups gagnant, il y a donc très peu de fautes et très peu d’occasion à saisir pour le relanceur. Dans ce cas-là, il faut savoir être bon au très bon moment.
Du reste, comme Nadal excelle dans ce domaine, je pense que même sur une « vraie herbe », il aurait pu avoir sa chance.
Toujours est-il qu’à mes yeux, celui qui avait bien formulé la frustration face au gazon ralenti est Roddick, qui, en substance, avait déclaré qu’il ne demandait pas que son service soit inretournable sur terre battue, mais qu’en revanche, ça lui paraissait normal que sur herbe, il puisse jouir pleinement de cet avantage. Car, éthiquement, cela me parait très contestable de supprimer ou d’atténuer un avantage que possède un joueur pour privilégie un avantage que possède un autre joueur! Le service est l’un des coups du tennis, ceux qui savent utiliser à la perfection cette arme-là doivent pouvoir en jouir au maximum de temps en temps, de la mêm manière que ceux qui jouissent d’un lift parfait peuvent en jouir sur TB, etc.
En diversifiant les surfaces et les balles, soit les paramètres contrôlables, on permet à chacun de bénéficier de ses atouts.
Le problème, c’est toujours de trouver un équilibre entre la diversité des surfaces et des jeux, qui fait la richesse du tennis, et l’unité de ce sport.
Parce que la spécialisation à outrance, qu’est-ce qu’elle aurait donné à terme? L’évolution du matériel aidant, le lift et la défense seraient devenus de plus en plus prépondérants sur terre, le service et la puissance de plus en plus prépondérants sur herbe. On aurait risqué d’avoir en quelque sorte deux sous-circuits, la terre et l’herbe ou le dur très rapide, avec au milieu le dur classique qui pouvait tirer les marrons du feu. Dans cette configuration, non seulement la notion de classement mondial ou de de circuit mondial perdait un peu de son sens, mais en plus à mon avis cette évolution se serait faite au détriment du jeu, les styles de jeu n’étant plus opposés mais parallèles (les terriens affrontent d’autres terriens dans les tournoi sur terre, les serveurs affrontent d’autre serveur dans des tounrnois sur surface rapide), se rencontrant de moins en moins.*
Même si tout cela est un peu schématique et qu’il ne faut pas sous-estimer le motif économique évoqué plus haut par Ulysse, je pense vraiment que les décisions prises il y a une décennie ont été positive pour l’intérêt du jeu.
Concernant le fait que les terriens aurait été les grands gagnants du changement, je crois que le cas Nadal déforme vraiment la perspective, à deux points de vue:
- sur terre: le constat a déjà été fait sur ce site à de nombreuses reprises; derrière Nadal il n’y a plus guère de véritable terrien, en tout cas dans les top players. Au contraire, ceux qu’on catalogue « terriens » (les armada espagnole et argentine, pour le dire vite) mise de plus en plus sur le dur et, sur terre, sont justement concurrencés par les spécialistes du dur, les Djokovic, Berdych, Soderling, etc.
- sur herbe: comme je l’ai écrit plus haut, il me semble qu’aucun terrien à part Nadal n’a vraiment été capable de tirer son épingle du jeu à Wim.
Bref, si il y a une catégorie de joueurs qui bénéficient vraiment d’un avantage, ce sont plutôt ceux dont le dur est la surface favorite.
Amis du tennis et de langue française, bonsoir. Le vieux sage que je suis remarque que l’expression « tirer les marrons du feu » est employée souvent, ici notamment mais dans le langage courant aussi, à contre-sens.
C’est entreprendre une chose risquée pour le bénéfice d’un tiers qui en profitera sans prendre, lui, aucun risque (voir la fable de La Fontaine « le singe et le rat »).Je ne vois pas trop, Noël, comment le dur classique peut tirer les marrons du feu.
Eh oui,
Maitre Capello est mort, il faut bien que quelqu’un surveille l’usage de la langue française !!
Pour Roddick ses déclarations sont faites juste pour le rassurer, il s’est fait battre par Nadal au Queen’s qui reste de la vraie herbe et il oublie de dire que les relanceurs ont beaucoup progressés (peut-être l’a t-il dit?).
Il a peut-être raison mais rien ne me laisse penser qu’il ne se serait pas fait planter comme il l’a été sur le gazon actuel.
Sa dernière victoire sur la surface qui serait la plus rapide du circuit date de l’ancien temps…
Roddick parlait aussi beaucoup du nouveau cordage (Luxilon) qui, pour lui, est l’évolution la plus importante de ces 10 dernières années et qui permet d’avoir apparemment un bien meilleur contrôle en retour. Pour lui, la raison de la disparition des serveurs-volleyeurs vient de l’apparition du Luxilon.
Et May, si je puis me permettre, je pense que tu as tort en pensant que Roddick ne prêche que pour sa paroisse. En itw, le gars est très lucide sur l’évolution de son sport et je pense qu’il a une vision d’ensemble. Du reste, il ne demandais pas, par exemple, une réglementation du Luxilon; il ne prétendait pas non plus que son service devait être avantagé sur toutes les surfaces; il estimait juste que tous les types de jeu devaient pouvoir s’exprimer et que l’uniformisation ne va pas dans ce sens, ce en quoi je ne peux que lui donner raison.
Qu’il aurait quand même perdu avec du gazon plus rapide, là n’est pas la question et il ne prétendait d’ailleurs pas le contraire. C’est voir par le petit bout de la lorgnette que d’envisager les choses sous cet angle.
Elmar, que Roddick prêche pour sa paroisse ou pour d’autres n’est pas la question. Si il discute de l’évolution des surfaces et du matériel, en substance c’est parce que cela avantage des joueurs et non d’autres et lui il est dans la catégorie des lésés si je comprends bien. Je ne le lui reproche pas mais si ça l’avantageait il n’en ferait pas mention tu ne crois pas? D’ailleurs est-ce que Nadal se plaint des conditions à Wim ? Lui se plaint du dur car il a une fragilité physique et le jour ou la TB prendra moins le lift aucun doute qu’il y trouvera quelque chose à redire. Pourtant dans ces déclas’ il parlent bien au nom de tous les joueurs…
Je ne remets pas en cause la lucidité de Rod sur l’évolution des conditions de jeu mais il y aura toujours ceux qui s’adaptent et ceux qui subissent et cela est vrai dans tous les domaines.
Roddick est de ceux qui ont toujours cherché à s’adapter et à progresser, sans quoi il ne serait pas depuis 10 ans dans le top-ten.
Mais de toutes manières, là n’est pas la question. D’ailleurs, ton intervention de 11h16 était parfaitement hors-sujet
Noel,ce que tu dis est très convaincant et je n’avais jamais envisagé la spécialisation sous cet angle (même si tu vas à l’extrême en parlant de circuits parallèles). En ce sens, je ne peux te donner tort.
Encore que, dans un tel système, le meilleur deviendrait celui qui arriverait le mieux à tirer les marrons du feu sur les différents « circuits ». Il serait donc le plus complet d’entre tous.
A la rigueur, ce serait un peu comme si tu faisais un championnat automobile dont certaines courses auraient lieu dans une formule 1, sur un circuit, d’autres sur route et pourquoi pas encore, d’autres sur moto. Au final, le vainqueur dudit championnat serait celui réussissant le mieux à conjuguer toutes les spécificités, et donc le plus complet.
L’exemple est volontairement extrême parce que c’est une hypothèse théorique. Franchement je ne sais pas si cette évolution aurait pu être aussi poussée, sans doute non, mais la tendance existait, me semble-t-il.
Concernant la notion de classement, c’est vrai que la spécialisation ne ferait que davantage mettre en valeur la polyvalence des joueurs en course pour la place de n°1. Mais jusqu’où peut-on concilier les deux? Je veux dire, qu’est-ce qui est le plus intéressant pour le jeu:
- voir ou type être le meilleur grâce aux points de quart ou de demi-finales dans des tournois où la surface le défavorise?
- voir un type être le meilleur au terme d’affrontements sur plusieurs surfaces différentes avec ses rivaux directs?
En même temps qui a envie de se spécialiser sur une surface pour y jouer 2 mois?
La plupart des joueurs jouent sur dur, leur jeu y est adapté et les autres sont des spécialistes de TB même si j’ai du mal à voir Almagro ou Verdasco en tant que tel. Je dirais qu’ils sont polyvalents. En revanche Lopez il est plutôt nul sur TB non? Jamais vu jouer sur cette surface.
Et enfin les tous meilleurs adaptent leur jeu en fonction des différents éléments qui se présentent même en changeant un tout petit quelque chose.