La première semaine de l’US Open s’est révélée très contrastée entre un tableau masculin sans grande surprise (les 16 premières têtes de série étaient au rendez-vous du troisième tour) et un tableau féminin au sein duquel les favorites (Dementieva, Safina, Jankovic…) ont démontré que gagner des tournois de moindre envergure et briller en Grand Chelem sont deux choses différentes.
A cet égard, on s’aperçoit, quand on compare les tableaux masculins et féminins, que ce n’est pas tant le fait de passer à 32 têtes de série qui limite le nombre de surprises (ce passage de 16 à 32 date de 2001), mais plutôt la solidité de la hiérarchie du tennis, qui conduit à ce que le Top 20 chez les hommes soit beaucoup plus solide que chez les femmes. Pour autant, les surprises sont possibles, et Andy Roddick en a fait l’expérience devant John Isner.
Parmi les tops de cette semaine, on retiendra :
Jesse Witten : l’Américain de 26 ans, 276e mondial, au physique aberrant (un croisement entre un pilier de rugby, Toni Nadal et le footballeur Toulousain Gignac), s’est sorti des qualifications, est parvenu à mettre trois petits sets à Igor Andreev, et a surtout failli créer la surprise contre Novak Djokovic, le poussant à jouer quatre sets serrés en plus de 3h30 de match. Et malgré ses kilos en trop, c’était lui le plus frais à la fin du match. Comme de nombreux Américains, il a joué crânement sa chance, sans se poser de questions, répétant son schéma classique de jeu : renvoyer la balle en revers et mettre des parpaings en coup droit (plus de 40 coups gagnants au total). Avec un service à la hauteur, il aurait pu sortir un Djokovic à la rue ce jour-là.
Melanie Oudin : sortir à la suite Dementieva et Sharapova quand on est 70e mondiale, il faut le faire ! Après avoir atteint les huitièmes de finale à Wimbledon en battant Jankovic au troisième tour, Melanie confirme à l’US Open ses qualités, et en particulier un mental de gagnante. Certes, la tâche lui a été grandement facilitée par une Sharapova qui a commis 21 doubles fautes et qui a beaucoup perdu en puissance sur ses coups (et notamment le service) depuis sa blessure à l’épaule, mais la belle Maria a montré comme d’habitude une grande combativité, et Oudin a du lutter jusqu’au bout, parvenant à éviter que le stress et l’émotion ne la fassent dérailler.
John Isner : le grand Américain est l’auteur de la seule véritable surprise chez les hommes, en sortant Andy Roddick. Les deux joueurs ont en commun un style de jeu assez semblable, fondé sur un service surpuissant, un grand coup droit, et la montée au filet dès que possible. Plus complet que Karlovic, Isner a un coup à jouer contre Verdasco, lequel n’apprécie pas trop d’être agressé (cf. son match contre Tommy Haas).
Ces trois joueurs Américains ont en commun un mental à toute épreuve : la compétition les sublime et les conduit à jouer leur meilleur tennis. Alors que les Français (et surtout les Françaises) ont tendance à se poser des questions dès qu’il y a un peu d’enjeu au cours d’un match, les Américains y vont à fond : ils jouent leur jeu, positivent, et tentent leur chance sans complexe.
Kim Clijsters : en un mois de temps, et après plus de deux ans d’arrêt, Kim rejoue Top 10 (elle ne va pas tarder à réintégrer ce rang). La Belge a même déjà démontré qu’elle était capable de revenir dans le Top 5, ce qui laisse dubitatif sur le niveau du tennis féminin actuel. Même si Kim est très forte et qu’elle a toujours eu une condition physique exemplaire, il est quand même stupéfiant qu’une retraitée parvienne à battre des joueuses du Top 10 (Jankovic, Kuznetnova…) aussi rapidement après son retour. La cerise sur le gâteau étant sa victoire à New York sur Vénus Williams, n°3 mondiale, et sa qualification pour les quarts de finale.
Robin Soderling : le Suédois a acquis une autre dimension depuis sa finale de Roland-Garros : battu en huitièmes de finale à Wimbledon par Federer, vainqueur à Bastad, il atteint de nouveau les huitièmes à l’US Open en battant Sam Querrey, l’épouvantail de l’été sur dur, certes un peu émoussé, mais la performance du Suédois n’en est pas moins solide. Il a toutes ses chances en quarts de finale contre Davydenko, même s’il ne s’agit pas du même Nikolay que celui qu’il avait pulvérisé à Paris.
A revoir devant des adversaires d’un autre calibre :
Jo-Wilfrid Tsonga : Deux matchs expédiés en trois sets contre des adversaires sans envergure (Buchanan encore junior et Nieminen revenant de blessure). Le Français semble en grande forme, mais il faut attendre un peu avant de voir ce qu’il est capable de faire contre une opposition de plus grande qualité. Match assez bon contre Benneteau et une qualification facile pour les huitièmes de finale : on va voir ce que vaut réellement Jo contre Gonzalez.
Gaël Monfils : Trois bons matchs, même si Jérémy Chardy au premier tour a vraiment été décevant. On attend aussi un véritable test contre Nadal en huitièmes de finale, l’obstacle Acacuso ayant été passé sans coup férir. Son duel face à Nadal s’annonce alléchant.
Andy Murray : un set perdu face à Paul Capdeville mais des matchs plutôt convaincant, contre une opposition pas vraiment de haut niveau. A suivre contre Cilic.
Juan-Martin Del Potro : entrée en matière correcte pour l’Argentin, mais un set perdu contre Koellerer qui n’est pas un cador. A revoir contre Ferrero.
Les interrogations :
Roger Federer : un premier set cochonné contre Hewitt avec plus de 20 fautes directes (dont 12 en 3 jeux !) alors qu’il menait tranquillement 4/2 et 3 balles de 5/2, plus de 60 fautes directes dans le match, un service irrégulier : Roger Federer commence doucement son US Open, et sa propension à sortir de ses matchs (dernier set contre Nadal à Melbourne, dernier set contre Djokovic à Miami, dernier set contre Tsonga à Montréal) pose question. On sait que le Suisse commence toujours tranquillement ses tournois, mais il doit se ressaisir, même si son prochain match contre Robredo ne devrait pas être trop compliqué.
Novak Djokovic : des difficultés incroyables pour battre un Jesse Witten dont il n’aurait « dû » faire qu’une bouchée. Un état physique inquiétant dès que la température monte (il termine sa partie épuisé) et un tennis toujours aussi attentiste dès qu’il est en difficulté. Il devra hausser son niveau de jeu s’il veut battre Radek Stepanek.
Rafael Nadal : un set abandonné contre un Nicolas Kiefer loin de son niveau, un pourcentage de premières balles loin de ses statistiques habituelles, et des interrogations sur ses adducteurs qui le feraient souffrir et l’obligeraient à modifier sa position au service. Il continue à jouer très court, et heureusement qu’il a pu compter sur les 52 fautes directes de Almagro pour l’emporter en trois sets serrés… tout en ayant perdu sept fois son service.
Parmi les flops :
Tommy Haas : il aurait pu figurer parmi les tops s’il avait bouclé son match contre Verdasco, qu’il a perdu tout seul en offrant à l’Espagnol le 2e, le 3e et même le 5e set. Tennistiquement, il est au niveau des tous meilleurs : il est complet et sa technique est superbe. Physiquement, il est en forme et son corps n’est plus tracassé par les blessures. En revanche, avec ce mental irrégulier et sa capacité à s’auto-détruire, l’Allemand n’arrivera à rien s’il ne travaille pas cet aspect-là très rapidement. A 31 ans, le temps presse.
La hiérarchie du tennis féminin, avec en tête les Safina, Dementieva et Jankovic. Il est assez pathétique de se rappeler que Safina et Jankovic ont été ou sont n°1 mondiales sans avoir gagné un Grand Chelem et en échouant assez régulièrement contre des joueuses de standing bien inférieur. Leurs nerfs lâchent trop souvent, et Serena n’a pas tort quand elle suggère qu’elle est la vraie n°1. En tous cas, son palmarès ressemble à autre chose que celui de Dinara Safina, qui perd quand même contre une Tchèque classée au-delà de la 50è place.
Elena Dementieva est moins coutumière des défaites inattendues, mais ses chances de gagner un tournoi Majeur déclinent au fur et à mesure des années : elle était en pleine forme cette année, et malgré cela elle perd en début de première semaine. Qu’une Flavia Penetta arrive tout à coup à être Top 10 après des années sur le circuit, que des Ivanovic, Chakvetadze ou Vaidisova atteignent ce même Top 10 pour en ressortir aussi vite, posent de vraies questions.
Par ailleurs, la palette technique de l’ensemble des joueuses (exceptées les soeurs Williams) reste limitée, sans parler de l’aspect tactique, assez inexistant.
Kim Clijsters a de beaux jours devant elle et, si Justine Hénin revenait, elle n’aurait pas trop de difficultés à se remettre au niveau des meilleures.
Le tennis féminin français : incapable d’avoir un représentant au troisième tour (une première depuis 1986), le tennis féminin français est à la rue. Amélie Mauresmo est en fin de carrière, Alizé Cornet n’arrive plus à gagner et son jeu reste très limité, sans coup fort. L’espoir Mladenovic est encore tendre ; Virginie Razzano, 18e au classement, perd dès le premier tour ; Marion Bartoli se prend une deuxième claque consécutive contre Kim Clijsters (elle devrait au passage arrêter de multiplier les nouveaux tics avant de servir et recevoir), Aravane Rezaï est capable de battre Safina mais perd contre Sabine Lisicki… La Fédération française de tennis met en avant l’absence de Tatiana Golovin comme raison majeure de l’absence de relève : n’est-ce pas diminuer l’ampleur de la crise ? C’est en tout cas ce que pense le sélectionneur de l’équipe de France de Fed Cup, Nicolas Escudé.
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un des objectifs affiché de federer est de terminer l année numéro 1.
avec quoi qu il arrive un quart une finale et deux victoires en grand chelem il me parait logique qu il est ce rang en fin d année avec en prime deja deux masters cette année dans sa besace.
si federer perd ce soir peut il perdre sa place de numero 1 d ici la fin d année?
Après l’USO il y a encore 4000 points ATP à distribuer. S’il perd ce soir ou même en demi, Federer peut encore mathématiquement être rejoint par Nadal: Il faudrait que Rafa cartonne façon saison sur terre et que Fed ne fasse plus rien ce qui est quand même une hypothèse capillo-tractée.
Murray prend cher cette semaine et avait bien géré la fin d’année dernière avec victoire à Madrid et demi-finale aux Masters. A la grosse il ne peut plus le rejoindre, même mathématiquement. Et d’ailleurs rien que d’en parler c’est … OK je sors.
merci de ta réponse ulysse mais si je comprends bien si il va en finale il n est mathématiquement plus rejoignable??
Adrien,
j’ai fait le calcul précis et je dois revenir sur ce que j’ai dit hier. Mathématiquement rien n’est joué même si l’avantage de Federer est écrasant par rapport à Djoko et surtout Murray, les quatre peuvent encore terminer l’année premier.
Les scores min-max encore possibles cette année après les résultats de la nuit dernière sont les suivants :
Federer 9460 14740
Nadal 7785 13425
Murray 6640 10640
Djokovic 6780 12060
Si Fed va en finale, Murray et Djoko ne conservent qu’une chance
infime purement théorique mais Nadal peut encore rattrapper ses 2300 points de retard sur les 4000 restants à distribuer (une fois enlevés les points de 2008).
Heureux de vous retrouver après un éloignement géographique et une fâcheuse coupure téléphonique. Vos débats sont toujours de haut vol et les « nouveaux » sont brillants.
Karim, ton amour pour les joueurs français booste ta prose à 200%, vivement que Gilles Simon gagne un grand Chelem de manière à ce que tu multiplies les posts enflammés avant de te retirer dans un monastère où te consoleront quelques VHS défraîchies, du temps où l’on pratiquait encore la volée sur un court de tennis.
Sinon, pour cet US, rien à ajouter à vos posts à part une p’tite interrogation : le gars Nadal, vous trouvez pas qu’il s’en sort plus que bien pour un moribond sur le retour ?
C’est un plaisir de te revoir, Pierre !
C’était prévu, il est logiquement guéri et ne peut que monter en puissance vu son programme de retour, j’ai toujours dit qu’il ne fallait pas sous-estimer ce gars au niveau d’auto-exigence si élevé et qui a de toute façon franchit un palier l’année dernière. Il sait pourquoi il est là. Maintenant, ça ne se fait pas non plus dans la facilité, il ne dispose pas de la faculté d’accélération de ses adversaires directs (Gonzalez et surtout Brutus), qu’il devra tenter de compenser par une grosse dépense d’énergie. Son regard assez inquiet hier en début de rencontre montre qu’il n’est pas complètement serein. Mais c’est un tel matcheur qu’il saisit toutes les occas’ et qu’une fois qu’il est chaud, l’adrénaline lui donne des ailes. Même attaché et enterré à deux mètres dans le désert du Nevada, je lui donnerais une petite chance de gagner NY.
tt a fait d accord meme enterré six pieds sous terre tel uma thurman dans kill bill il trouvera la force de sortir et d etre la……c est vraiment toute sa force!!!
On parle beaucoup de l’impact physique de Nadal, de la pression qu’il met de ce côté et la mésaventure et les commentaires de Monfils sont assez parlants je trouve et accréditent la thèse selon laquelle Nadal c’est avant tout un joueur physique, qui gagne au physique quand d’autres le font plus par leurs coups brillants. Monfils dit que contre Fed à la fin de la rencontre physiquement il est « clean » pour reprendre son expression, il n’a pas souffert. Même s’il s’est mangé trois sets secs (ce qu’il ne reprécise pas dans l’entrevue soit dit en passant). Mais contre Rafa il solde ses comptes dès le milieu du second set, cramé. Il se dit obligé de frapper beaucoup plus fort, et d’avoir à toujours jouer le coup de plus.
Je me souviens d’avoir été à la limite de l’évanouissement quand je voyais Puerta essayer de le dominer en finale de RG en 2005; la dépense d’énergie de l’argentin était inouïe et son cœur devait être à 282 pulsassions/minute!! Et je me dis également qu’il n’y a certainement que les spectateurs qui trouvent long le temps que met Nadal entre les points, ça doit bien arranger ses adversaires de temps en temps même s’ils ne l’avouent pas. Vous imaginez s’il se prenait comme Agassi pour le lapin Duracel?
En tout cas j’aurai vraiment été heureux que Monfils soit dominé sur ce critère là, parce que c’est précisément là où il se sentait au niveau de Rafa.
C’est vrai qu’il a une volonté sidérante. Maintenant que Murray est reparti vers les Highlands avec son hystérique mother, les chose sont plus intéressantes : si Nadal rencontre Del Potro en 1/2, il va y avoir un gros air de revanche dans l’air, mais sur un match en 3 sets gagnants cette fois. Je vois bien un ibère vitaminé s’arracher jusqu’à la mort pour se faire justice. Et, si tout se passe bien dans la première moitié du tableau (à savoir, pour moi, un grand match de Fed pour se hisser en finale), on pourrait se diriger vers une bonne vieille finale Fed-Nadal, chose qu’on a pas vu en GC depuis bientôt 9 mois. Je ne suis pourtant pas du style à regarder 100 fois le même film (sauf 2 ou 3, c’est une autre histoire), mais ce scénario me fait saliver.
murray risque d etre de nouveau ecossais en rentrant.
et si nous allions effectivement vers une finale fed nadal le classico classique qui donneriez vous vainqueur ??
franchement tt semblerait au vert pour fed mais le match le plus traumatisant de la carriere de fed reste problablement la finale de l AO 09.
si il venait a perdre contre nadal malgré une dynamique positive les blessures de nadal et la surface a priori la moins avantageuse pour nadal et bien je crois quand meme que ca la foutrait mal pour le titre de GOAT et ca prouverait que nadal a definitivement la clef du jeu de fed
dans un autre genre the gossip sur le grand journal ca dépote….
Quel déchainement à l’encontre de nos 2 joueurs français battus en 1/8!
C’est à se demander si ledit déchainement n’est pas la conséquence de tant d’espoirs déçus?
Pour commencer j’admets ne pas avoir vu le match de TSONGA, mais comme les commentaires sont presque unanimes, je m’y fie, d’autant qu’il y est plus à son avantage que MONFILS.
En revanche j’ai vu les 3/4 du match NADAL/MONFILS et suis estomaqué par le fait que si peu de forumistes aient noté le niveau de jeu hallucinant atteint par les 2 joueurs sur plusieurs points, tant en attaque, en défense, en coup droit ou en revers (à cet égard, MONFILS a notamment délivré quelques somptueux revers).
Ceci étant dit, NADAL a quand même plié l’affaire en 4 sets de façon assez aisée ; mais est-ce pour autant que MONFILS a fait un mauvais match ?
Certes, son jeu de jambes approximatif, surtout quand la fatigue s’est installée, sa sélection de coups défaillante quand le match est devenu âpre (on parle peu du « SHOT SELECTION » comme atout majeur des joueurs, alors que c’est ce qui fait à mon avis, la différence entre les bons joueurs TOP 100 et la crème de la crème Top 5, jouer le coup juste au bon moment) et son incapacité à serrer le jeu dans les moments importants (ou à jouer du tennis-pourcentage c’est selon) l’ont irrémédiablement condamné contre un géant du jeu comme NADAL.
Mais contrairement à ce que la majorité a énoncé, je crois qu’il a beaucoup appris de cette défaite.
1)Malgré ses capacités physiques exceptionnelles, il n’est pas encore au niveau de NADAL (ni de FEDERER d’ailleurs) en termes d’endurance et de répétition de l’effort ; un bon coureur de 100m (explosivité) mais pas encore un bon coureur de 400-800m (résistance). A sa décharge cependant, il n’a pas pu enchainer autant de matchs que NADAL (3 contre 5) après son break estival, je pense qu’il sera encore mieux dans les mois et semaines à venir.
2)Tennistiquement, MONFILS se rapproche des meilleurs (excepté le TOP 5 avec DEL POTRO à la place de RODDICK, qui conservent encore une marge) ; nonobstant vos impressions défavorables, c’est la 1ère fois qu’il joue aussi bien dans un vrai gros match en GC.
En résumé, MONFILS a eu tort de croire qu’il était supérieur physiquement à NADAL (encore 1 victime du côté NOSTRADAMUS du clan NADAL qui entrevoit la pire catastrophe dans le moindre bobo du Majorquin) ; le bon côté des choses est que ca l’obligera à affiner ce don presqu’inné qu’est son physique.
C’est plutôt son côté hâbleur (presque fanfaron) qui fait croire qu’il est arrogant, alors que je suis persuadé qu’il ne s’est jamais cru plus fort que NADAL, il pensait plutôt le dominer physiquement grâce à cette faiblesse si habilement suggérée.
En revanche, TSONGA est en général beaucoup plus sûr de lui et à juste titre (Finale AO 08 en balayant NADAL en 3 sets après une épopée fantastique, Automne 08 féerique en gagnant le M1000 de Bercy chez lui, 2 victoires consécutives en M250 en février 2009).
A l’aune de ses déclarations d’avant-match, il me paraissait autrement plus sûr de lui que MONFILS pour passer en 1/4 ; s’il y a (relativement) contre-performance c’est plutôt du côté du N°1 Français d’ailleurs mieux classé que son adversaire, a contrario de MONFILS. S’il n’y est pas parvenu c’est à cause des raisons évoquées ici et là : irrégularité, absence de jeu de rechange, grande faiblesse technique sur certains coups.
J’espère pour lui qu’il se donnera la peine de travailler certains coups (retour de service, revers, jeu de temporisation) sinon il lui faudra attendre une conjonction extraordinaire de circonstances pour décrocher le gros lot comme cela a été dit.
Certes, il a un mental au-dessus de la moyenne, mais son impatience dans certains moments de match peut lui être fatale.
Pour finir, j’ai l’impression qu’on est plus clément avec TSONGA car il a une bonne attitude et a déjà prouvé plus que MONFILS. Ce n’est pas une raison pour mal juger les qualités tennistiques de ce dernier.
Pour ma part, je trouve qu’il progresse lentement mais sûrement depuis RG08 (lui reste notamment à améliorer son service sous pression) et qu’il a une palette service-coup droit-revers-attaque-défense digne du Top 5 ; je dois cependant avouer qu’il lui manque les intangibles (serrer le jeu sur les points importants, rester concentré, etc.).
C’est loin d’être garanti, mais il existe une chance que la défaite contre NADAL soit salutaire pour MONFILS car pour la 1ère fois il a été tennistiquement au niveau d’un joueur du Top 5 dans un grand match et c’est paradoxalement sur le physique (sur lequel il compte trop) qui l’a lâché.
Je ne dis pas qu’il sera meilleur que TSONGA (qui reste mon joueur Français préféré), mais je pressens qu’il pourra regarder les tout meilleurs dans les yeux dans de nombreuses occasions.
PS : Quel plaisir de déguster les envolées lyriques de Maître YODA (même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui sur le fond ; parfois trop radical, voire élitiste) ! Va pour mon coming out ! KARIM alias YODA m’a littéralement alpagué sur le blog tennis de SV par son style, et c’est un peu à la recherche du bonheur de le lire que je suis tombé dans la belle aventure 15 L-T.
Sinon, je ne trouve pas que la comparaison entre les 4 sportifs frenchies blacks sois si pertinente ; certes ils appartiennent à la même génération, mais ils n’ont pas exactement la même communication, et je ne pense pas que les 3 autres (Ladji DOUCOURE, Nicolas ANELKA et JW TSONGA) puissent paraître aussi arrogants que MONFILS dans leurs propos. Ils sont plus habiles, et j’ai la certitude que le plus ambitieux et le plus imbu de sa personne n’est pas celui que l’on croit (pas MONFILS en tout cas et c’est une évidence qu’il est influençable) !
Franchement j’ai pas trouvé le niveau du premier set de Nadal-Monfils aussi fort que je l’ai lu chez certains.
Du rythme, du physique, des belles défenses, mais pas mal de coups courts et pas de belles attaques
Et je ne parle pas des 3 suivants où Monfils a accumulé les fautes directes.
Là il y a tout un enthousiasme « et si Nadal … »
mais il avait vraiment bien joéu au début de Cincinnati contre Mathieu et Berdych (mieux qu’il a joué là) … et on l’a pourtant enterré à cause de sa demie, ce qui était pour moi immérité
… et là c’est pour moi tout autant immérité de l’encenser après ce match, où franchement Monfils a été très décevant.
On verra, mais pour l’instant je ne vois rien de plus chez Nadal que quand on l’a prétendu « à court de forme » à Cincy.
Il s’est bien battu, c’est un grand champion, oui, mais il joue plus court et fait moins de beaux coups qu’au début de Cincy.
Duong: » Verdasco (souvent malchanceux au tirage au sort) mérite absolument d’y être, et je pense aussi, Gonzalez plus que Söderling »
Tu parles quand même du type qui a sorti le quadruple tenant du titre invaincu à RG et qui au demeurant, n’a pas été plus gâté dans ses tirages à Wimbledon ou encore à l’US Open, sans pour autant démériter avec une blessure au coude durant la tournée USO series.
Du reste, il joue son 1/4 ce soir et tout est envisageable. Attendons de voir.
Par ailleurs, Nadal redevient n°2 à l’instant T devant Murray, mais si Djokovic gagne le tournoi et que Nadal perd en 1/4, ce status quo sera-t-il maintenu au lendemain de la finale?
Gonzalez a été plus régulier pendant la saison, et à Roland-Garros leur demie s’est jouée à rien du tout.
Ok pour Gonzo qui de plus est toujours en course, mais le bilan GC de Verdasco n’est pas supérieur à Soderling, qui , LUI, a su sortir Nadal d’un Majeur à fortiori le sien..
Le Chilien a justement l’occasion de faire de même…. mais a déjà perdu contre Nadal aussi, à l’AO.
Au delà des points bruts ATP, bilan GC de ces 3 là:
Verdasco 10 ATP : AO 1/2 (Nadal), RG 1/8 (Davydenko), W 1/16 (Karlovic), US 1/4 (Djokovic)
Soderling 12 ATP : AO 1/64 (Baghdatis) RG F (Federer), W 1/8 (Federer), US 1/4 (Federer)
Gonzalez 11 ATP: AO 1/4 (Nadal), RG 1/2 (Soderling), W 1/32( Ferrero), US.. to be continued..
C’est aussi serré quant aux résultats ..qu’au classement .
Tu as raison Franck, avec une mention spéciale pour Soderling qui se paie trois fois Federer en GC dont en 1/8 et en 1/4 cette année. Avec de meilleures parties de tableau il aurait pu
probablement s’installer dans le top10.
Dans les masters series, Verdasco a été très régulier, c’est ce que je voulais dire.
Et il était fort en début d’année, contrairement à Söderling.
Ca compte aussi les masters series, et Verdasco y a souvent perdu contre les « top-4″.
Et Verdasco était là toute l’année.
D’autre part, le match de Verdasco en Australie, pour moi vaut près de ce qu’a fait Söderling à RG.
Oui, au résultat près.. pas négligeable.
Je classe l’ascension de Sod en parallèle avec celle de Verdasco, mais avec 4 mois de retard.
Franck,
Si Djoko gagne le tournoi il passe devant Murray au classement,
Si en plus Nadal perd ce soir, Djoko passe aussi devant Nadal,
a verifier mais je pense que djoko est un peu loin quand meme
Il semblerait que ça donne ça
Nadal : 9025 – 900 (1/2 de l’an passé) + 360 (1/4 2009) = 8485
Nole : 7660 – 900 (idem) + 2000 (victoire 2009) = 8760
Le pactole d’une victoire en GC permet d’avoir les rognons couverts. C’est comme ça que Fed a géré pendant des années et c’est encore plus flagrant cette année.
Dans cette optique, Nadal ou Djokovic ont pratiquement autant de points à prendre jusqu’ à la Masters Cup.. où forcément, Nadal aura les coudées franches…
je pensais pas que djoko pouvait le passer si vite.
quelqu un a des infos sur la petite belge qui a 20 ans vient de se qualifier pour les demie , la releve d henin???
elles font chier ces filles a faire trainer leur match…..;)
spéciale dédicace à Benja avec 2 Belges en 1/2 chez ces dames, Mademoiselle Wickmayer rejoignant Kim, une finale Vlaams reste possible. Je suppose qu’elle l’est.
il semblerait qu une demie en grand chelem vale 720 points et non 900 mais ca ne change rien au final
si verdasco enleve la casquette on est mal …..qui est qui ?????je vous le demande
Ah en effet, tous les deux, chemisette jaune, short noir… et Djokovic joue souvent en casquette ….
sous la chaleur il le fait souvent a la limite il reste le lift a outrance pour reperer verdasco
et les 50 rebonds avant de servir de Djokovic…
en regardant de plus pres on s apercoit que le t shirt de verdasco est encore plus laid que celui de djoko avec une espece de ruche sur le dos……
y’a pas que le t-shirt qui est laid… le jeu est plutôt pénible même si ça ne fait que commencer.
sur certaines sequences de jeu verdasco me fait vraiment penser a nadal
Les graphistes d’Adidas sont en pleine dépression. Moi je dis, tant qu’à se déguiser en girafe, autant y aller franchement et prévoir une capuche, avec des oreilles et des petites cornes…
mdr c clairement la palme du mauvais gout
arf, Jean, je t’aime !
qu oi qu ils fassent tous les deux d ici la fin de cet us ils méritent d etre dans le flop la semaine prochaine pour leur t shirt couleur savane
je sais pas si c est les caméras mais j ai l impression qu il n y a jms de soleil sur cet us open…..
Djokovic a vraiment de la peine sur les 2ème balles de Verdasco. C’est parti pour durer…
c est d un palpitant ce match pour le moment………je crois meme que je rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
je confirme djoko a vraiment du mal sur les 2 eme de verdasco
7-6 pour Djoko; c’est bien le moins compte tenu du fait que Verdasco qui, en moyenne sur l’année, passe plus de 1ères que n’importe qui sur le circuit, n’en a passé que 45%..S’il améliore son pourcentage, cela va devenir intéressant parce que Djoko est au taquet (78%)…
djoko est passé en mode troisieme semaine………….
J’ai plutôt l’impression que Djoko cherche à fermer le match, à le bétonner. Il ne veut pas risquer de laisser le match s’emballer dans une épreuve physique de folie parce que dans cette hypothèse, il aurait un gros risquer de se faire manger par Verdasco.
Même si ça ne paraît effectivement pas enthousiasmant, c’est plutôt efficace à ce stade pour le serbe.
Match décevant avec des joueurs qui collectionnent les fautes (18 et 19).
Djoko s’en sort vraiment très bien, en sauvant 2 balles de set et avec un Verdasco qui foire complètement son tie break.
Verdasco paraît mal réglé en coup droit. Son revers donne l’impression d’être plus percutant. Il nous avait plutôt habitué à avoir un coup droit bien meilleur.
Et voilà. Le match est lancé. Mais freanchement, ça ne prend pas beaucoup de risque : plein champ dans l’axe central pour la plupart des frappes.
djoko tire deja la langue par moment il vaudrait mieux qu il conclue en trois sets…..
Bien, pas besoin de rester éveillé pour regarder cette purge sans intérêt, je lirai le résumé d’Antoine demain , et vais essayer de me réveiller pour Fed.
Bonne nuit ici.. et bon courage
on aurait presque envie de reagrder le foot
C’est pas Djoko qui baisse. Juste Verdasco qui, pour le moment, monte d’un cran.
ca a l air tres venteux j espere que ca ne va pas deregler comté suisse
heureusement pour djoko que verdasco a chié son tie break car ca aurait tres vite fait 2 sets a 0
Cà y est, Verdasco s’est réglé au service: 76% de premières dans le second set, Djoko retombé à son taux habituel, un peu plus de 60% et cela fait toute la différence…
Il est mal barré Djoko..Verdasco est beaucoup plus fort que lui..l’autre recule d’un mètre et Verdasco a le temps de passer en décalage sur son coup droit et çà cartonne…