La relève… ma, qué relève !?

By  | 28 avril 2010 | Filed under: Regards

Début 2007 : Juan Mar­tin del Potro, 18 ans. Fin 2007 : Er­nests Gul­bis, 18 ans. Début 2008 : Marin Cilic, 19 ans. Mi-2008 : Kei Nis­hikori, 18 ans. En l’es­pace de quin­ze mois, ce sont pas moins de quat­re sérieux es­poirs du ten­nis mon­di­al que l’on avait découvert.

Deux ans après l’éclos­ion de ces quatre-là, aucun autre jeune pro­met­teur n’est venu frapp­er à la porte. Au point que del Potro, Cilic et Gul­bis (ainsi que l’Uk­raini­en Dol­gopolov) sont toujours, à 21 ans bien tassés, les plus jeunes pen­sion­naires du Top 100 mon­di­al. Sans aller jusqu’à de­mand­er des génies précoces à la Nadal ou à la Gas­quet, l’abs­ence totale de la tranche 18 – 20 ans dans le Top 100 est très pro­bab­le­ment une première dans toute l’his­toire du clas­se­ment ATP.

Si l’on se penche sur les dernières années écoulées, on re­mar­que d’abord l’inutilité totale du cir­cuit junior, qui de­puis Gaël Mon­fils en 2004 n’a plus donné un N°1 cap­able de se faire une place au sol­eil chez les « grands ». Donald Young (N°1 en 2005) végète en Chal­leng­ers, Thiemo de Bakk­er (N°1 en 2006) n’avait rien fait jusqu’à son im­prob­able vic­toire sur Gaël Mon­fils en Coupe Davis l’an de­rni­er, et Ricar­das Be­ran­kis (N°1 en 2007) a at­tendu deux ans et demi pour sign­er, à San Jose cette année, son pre­mi­er quart de fin­ale sur le cir­cuit prin­cip­al. On a souvent parlé dans ces col­on­nes de la dif­ficile trans­i­tion juniors/seniors, mais là, après un début de décen­nie très con­vain­cant (Gas­quet, Baghdatis, Mon­fils numéros 1, Cilic, Mur­ray ou Waw­rinka vain­queurs de Grands chelems), on touc­he claire­ment le fond. Il y a claire­ment eu un pas­sage à la trap­pe de ces joueurs aujourd’hui âgés de 20 à 22 ans et dont on at­tend toujours l’éclos­ion.

Fautes de nouvel­les de ceux-là, il nous donc re­port­er nos at­tentes sur les stars an­noncées, cel­les qui sont censées faire de la promo 1990 – 1992 une généra­tion aussi dorée que la cuvée 80-82 (Feder­er, Hewitt, Fer­rero, Rod­dick, Safin, Nal­bandian, Coria, Davyden­ko) ou que la 85-87 (Nadal, Djokovic, Mur­ray, Gas­quet, Mon­fils…), et qui com­men­cent tout douce­ment à ar­riv­er. Tour d’horizon de ces jeunes qui sont censés re­présent­er la fu­ture tête de gon­dole de l’ATP. Ils sont ici présentés en suivant l’ordre de leur clas­se­ment ATP cette semaine :

• Guil­laume Rufin.
Français, 19 ans, 145e à l’ATP. L’un des moins per­for­mants de sa généra­tion chez les jeunes, mais celui dont le jeu sans fiori­tures (très gros ser­vice, gros coup droit, re­v­ers de re­m­ise) lui a le plus vite per­mis de s’install­er chez les sen­iors : vain­queur de Schwank lors du de­rni­er Roland-Garros – alors 500e mon­di­al, il est de­venu le joueur le plus mal classé à franchir un tour dans le tab­leau – il s’est imposé en fin d’année dernière au Chal­leng­er de Florianopolis, peuplé de sol­ides ter­riens sud-américains (il y a battu des Mar­cos Daniel ou Diego Jun­queira). En début d’année, il a signé son pre­mi­er quart de fin­ale sur le cir­cuit à Mar­seil­le. Sauf bles­sure, il est a priori lancé et de­vrait vite re­joindre le Top 100.
• Federico del Bonis. Ar­gentin, 19 ans, 153e à l’ATP. Un clas­se­ment assez in­téres­sant, d’autant plus que ce jeune gauch­er doté d’un re­v­ers à deux mains a gagné plus de 700 places au clas­se­ment lors des six de­rni­ers mois (il ne jouait auparavant que chez les juniors). Vain­queur de son pre­mi­er trophée en Chal­leng­er fin 2009, il vient d’en re­mport­er un nouveau la semaine dernière à Rome. Jouant pour l’instant sur­tout sur terre bat­tue, del Bonis a déjà battu des Florian Mayer, Daniel Koel­ler­er, Flavio Cipol­la ou Potito Starace. A suiv­re.
• Ryan Har­rison. Américain, 17 ans, 252e à l’ATP. L’un des plus sérieux es­poirs de cette généra­tion. Sérieux dans tous les sens du terme, d’ail­leurs. En 2008, à seule­ment 15 ans, il bat­tait l’Uruguay­en Cuevas au pre­mi­er tour du tour­noi de Hous­ton, de­venant l’un des dix joueurs les plus précoces à gagn­er un match sur le cir­cuit (le plus jeune de­puis Gas­quet en 2002 et Nadal en 2003). De­puis, il prend sciem­ment son temps, soucieux d’éviter les écueils qui ont brisé Donald Young : trop gros­se médiatisa­tion trop tôt, trop de facilités reçues sous forme d’in­vita­tions pour en­tr­er dans les grands tab­leaux et y per­dre systématique­ment face aux stars du jeu de­vant les caméras de télévis­ion… Grand fan de Pete Sampras bien que son jeu soit plus pro­che du Agas­si des jeunes années, Har­rison ar­rive douce­ment mais sûre­ment : cette saison, il s’est ex­tirpé comme un grand des qualifica­tions à Mem­phis et De­lray Beach, et a bien mis à pro­fit l’une des rares wild-cards qu’il ait ac­cepté lors du de­rni­er tour­noi d’In­dian Wells, où il a battu Taylor Dent avant de titill­er le futur vain­queur Ivan Ljubicic (défaite 6/2 7/6). A noter que le nom Har­rison pour­rait à terme se déclin­er en deux vers­ions puis­que le petit frère, Chris­tian, 14 ans, est une ter­reur dans ses cat­égo­ries d’âges.
• Henri Kon­tin­en. Fin­nois, 19 ans, 262e mon­di­al. « Ouf » de soulage­ment, voici celui qui est censé re­donn­er le sourire aux désespérés du service-volée. At­taquant dans l’âme (donc tar­dif, comme le veut la tradi­tion des siens de­puis Raft­er ?), il s’est sign­alé fin 2009 sur le cir­cuit Chal­leng­er en bat­tant quel­ques valeurs sûres comme Jarkko Niemin­en ou l’énorme ser­veur – énorme tout court, d’ail­leurs – Michaël Be­rr­er en in­door. Cette année, nul doute qu’il aura énormément appris d’un pre­mi­er tour de Coupe Davis où il a ap­porté le cin­quiè­me point décisif à son équipe face au Polonais Przysiez­ny qui, au-delà de son nom im­prononç­able, était tout de même classé aux por­tes du Top 100. Kon­tin­en l’a em­porté sur le genre de score qui vous forge un ment­al : 6/4 3/6 6/7 7/6 7/5.
• An­drey Kuz­netsov. Russe, 19 ans, 284e à l’ATP. En voilà un pour lequel Fab­rice San­toro doit souhait­er un de­stin de N°1 mon­di­al. Auquel cas le Français pour­ra l’ajout­er à la lon­gue des N°1 qu’il a un jour battu : c’était à Mos­cou et An­drey Kuz­netsov, le seul es­poir sérieux de Mère Rus­sie, de­venait ainsi le de­rni­er joueur que « le magici­en » aura vain­cu au cours de sa lon­gue carrière. Vain­queur junior de Wimbledon en 2009 (à 18 ans bien sonnés, donc – doux euphémisme – peu précoce), il a de­puis bien pro­gressé au clas­se­ment, sur­tout grâce au cir­cuit Chal­leng­er. Une vic­toire à re­cens­er chez les « grands » : il a battu Mar­cel Granoll­ers lors du de­rni­er tour­noi de Saint-Pétersbourg. Rien de clin­quant donc, mais qui sait…
• Be­rnard Tomic. Australi­en, 17 ans, 296e à l’ATP. Ne vous fiez pas à son clas­se­ment ac­tuel : Be­rnard Tomic est sans doute de toute cette liste celui qui est ac­tuel­le­ment le plus pro­che du top niveau. A 17 ans, il a déjà passé deux tours en Grands chelems (Open d’Australie 2009 et 2010), re­mporté deux Chal­leng­ers et signé son fait de gloire face à un top joueur en défiant cinq sets durant Marin Cilic lors du de­rni­er Grand chelem austr­al (défaite 6/7 6/3 4/6 6/2 6/4). Son clas­se­ment cette semaine ne reflète pas forcément son niveau puis­qu’il in­clut les mois dif­ficiles passés l’an de­rni­er suite à ses di­v­ers démêlés avec les ar­bitres ou avec ses com­pat­riotes Hewitt et Luc­zak… Joueur assez fluide, à la ges­tuel­le très épurée, il n’impres­sion­ne pas visuel­le­ment mais présente des temps de pas­sage tout à fait di­gnes d’un futur caïd. Point noir toutefois : une poten­tiel­le al­ler­gie à la terre bat­tue à prévoir.
• Yuki Bhambri. In­di­en, 17 ans, 321e à l’ATP. Passé pro­fes­sion­nel il y a un an après notam­ment un titre junior en Australie, il a de­puis joué les ter­reurs sur le cir­cuit Fu­tures (cinq tit­res) et se frot­te cette année aux qualifica­tions des tour­nois du cir­cuit prin­cip­al. Aucun fait de gloire à re­cens­er pour l’instant.
• Filip Krajinovic. Serbe, 18 ans, 328e à l’ATP. Sparring-partner réguli­er de Mario Ancic quand ce de­rni­er joue au ten­nis, il s’aguer­rit de­puis un mo­ment sur le cir­cuit satel­lites : Fu­tures puis Chal­leng­ers, sa co­ur­be de pro­gress­ion est régulière. Passé aux qualifica­tions de tour­nois Grand prix de­puis le début de la saison, il s’est déjà of­fert des Tiago Alves, Som­dev De­vvar­man, Ruben Ramirez-Hidalgo et même un cer­tain Gas­ton Gaudio à In­dian Wells.
• Grigor Di­mit­rov. Bul­gare, 18 ans, 334e à l’ATP. Avec Kon­tin­en, l’autre « élu » des tren­tenaires – jeunes quad­ras nos­talgiques. Son sur­nom de « Mini-Federer » ex­plicite à lui seul les at­tentes placées sur ses jeunes épaules. Le garçon est doué, très doué, au point que Peter Lundgr­en en per­son­ne s’est intéressé à son cas. Sauf que le chan­ti­er est grand, et que si le joueur est talen­tueux la tête est en­core loin de suiv­re. Nous avons pro­bab­le­ment tous eu oc­cas­ion de le voir en ac­tion l’an de­rni­er, quand il a battu Tomas Be­rdych à Rot­terdam avant de pre­ndre à set à Rafael Nadal, ou quand il a inquiété Gil­les Simon à Mar­seil­le puis au Queen’s. De­puis, il prend son temps et les in­ter­roga­tions s’ac­cumulent. Peter Lundgr­en lui-même ex­plique qu’il va y avoir du boulot et que Grigor aura be­soin de temps : « Il a en­core tout à apprendre, sur et en de­hors du court. Il doit se stabilis­er, apprendre à jouer les bons coups au bon mo­ment »… ça vous rap­pelle quel­qu’un ?
• Brydan Klein. Australi­en, 20 ans, 351e à l’ATP. Déjà 20 ans, et be­aucoup de temps perdu en route. Mais il a déjà prouvé qu’il avait le ten­nis pour aller loin et mérite sa place dans cette liste. Il y a un an, Brydan Klein ap­partient en­core pleine­ment à la nouvel­le vague. Il vient de gagn­er son pre­mi­er Chal­leng­er, a passé un tour à l’Open d’Australie (bat­tant Bjorn Phau), est sorti des qualifica­tions à Eas­tbour­ne où il a battu Gabashvili. Il est alors 170e mon­di­al et en plein décol­lage. C’est là qu’il décide de se faire re­mar­qu­er en lâchant des pro­pos racis­tes à l’en­contre du Sud-Africain – noir de peau – Raven Klaas­en au cours d’un match. Sus­pen­du quat­re mois en fin de saison, il redémarre de zéro en 2010.
• Jonat­han Eys­seric. Français, 19 ans, 489e à l’ATP. « Le Ver­dasco français » par­tait de loin avec un sur­nom pareil. Gros­ses cuis­ses, énorme coup droit de gauch­er, le para­llèle n’était pas in­fondé. Peut-il suiv­re le modèle Es­pagnol, sac­hant que Ver­dasco n’a rien eu non plus d’un modèle de précocité ? Sparring-partner de Roger Feder­er en 2007, N°1 mon­di­al junior en 2008, c’est cette année-là qu’Eys­seric lais­se éclat­er son poten­tiel : invité à Roland-Garros, il crève l’écran et saoule de coups Andy Mur­ray (10e mon­di­al) cinq sets durant. Il s’incline fin­ale­ment 6/2 1/6 4/6 6/0 6/2 et seule la cais­se physique semble alors l’avoir empêché de s’offrir la tête de celui qui ter­minera l’année 4e mon­di­al. En fin d’année, à Bercy, il remet ça en chipant un set au joueur baromètre qu’est Juan Monaco. Il a à peine 18 ans… et la tête qui tour­ne. « Il s’est vu trop beau, trop vite » s’ac­cordent à dire tous les éducateurs qui se sont succédé à son chevet de­puis deux ans – et il y en a eu quelques-uns. Pas super bos­seur, re­fusant dif­ficile­ment une virée au Mc’Do du coin, il ajoute à cela l’expérimen­ta­tion des bles­sures (poig­net gauc­he) et le sple­en d’un déménage­ment mal vécu de sa Côte d’Azur natale vers le Paris d’Ar­naud Lagardère. Il semble bien loin l’ado qui clamait : « Nadal ? Dans deux ans je le tape ! »… Même si ce rude portrait doit être nuancé par les dernières nouvel­les, faisant état d’un Eys­seric qui se serait sérieuse­ment remis au boulot de­puis quel­ques mois.
• Javi­er Marti. Es­pagnol, 18 ans, 621e à l’ATP. Es­pagnol, Javi­er Marti ? Un Es­pagnol qui a plus re­gardé Roger que Rafael, alors. Ou alors qui, pour re­st­er en Es­pagne, se serait plus in­spiré de Car­los Moya (pour le coup droit) et d’Alex Cor­ret­ja (pour le re­v­ers à une main et la capacité à mont­er au filet) que de l’école des ton­tons li­fteurs. Niveau résul­tats, c’est toutefois en­core un peu court : deux ans qu’il navigue entre juniors et cir­cuit Fu­ture, sans y faire d’étin­celles.
• Tiago Fer­nandes. Brésili­en, 17 ans, 937e à l’ATP. Vain­queur junior du de­rni­er Open d’Australie en date, à 17 ans, il est entraîné par un cer­tain Lari Pas­sos. Forcément. Qu’at­tendre de lui ? La poignée de matchs jouée sur le grand cir­cuit est in­suf­fisan­te pour se faire une idée. Etant le plus jeune de toute cette liste avec ses 17 prin­temps fêtés en jan­vi­er, il sera temps de faire un pre­mi­er bilan en fin de saison.
• Car­los Boluda. Es­pagnol, 17 ans, 944e à l’ATP. Le futur Nadal an­noncé, pre­mi­er môme à re­mport­er deux années de suite le pre­stigieux tour­noi des Petits as (2006 et 2007). Sauf que la crois­sance bloque pour l’instant le garçon en-dessous de 1,75 mètres, ce qui, con­jugué à un tour de tail­le made in mal­bouf­fe, pour­rait bien in­diqu­er un avenir moins glorieux que prévu. On annonçait un Nadal, d’ici à ce qu’on ait un Ferr­er… Deux ans déjà que Boluda ar­pente sans gran­de réus­site les Fu­tures es­pagnols : 1 vic­toire, 3 défaites en 2008 ; 6 vic­toires, 9 défaites en 2009 ; 2 vic­toires, 4 défaites en 2010. Ce qui ne serait pas al­ar­mant en soit si ça n’était pas doublé d’une cer­taine régress­ion chez les jeunes, où il perd main­tenant con­tre des joueurs à qui il col­lait des rous­tes il n’y a pas si longtemps. 2010 sera une année clé pour lui, plus en­core que pour les aut­res.
• Daniel Berta. Suédois, 17 ans, 1220e à l’ATP. Un peu comme pour Tiago Fer­nandes, un clas­se­ment qui relève de l’anec­dote vu qu’au contra­ire de nombre de ses camarades de promo, Berta a choisi de jouer à fond le cir­cuit junior (vain­queur de Roland-Garros en 2009). On est donc en man­que de référ­ences en ce qui le con­cer­ne. A suiv­re cette année.
• Devin Brit­ton. Américain, 19 ans, 1301e à l’ATP. Pour lui, en re­vanche, c’est un chouïa plus inquiétant. Déjà 19 ans… Même jurisprud­ence du serveur-volleyeur tar­dif que pour Kon­tin­en ? Il avait pour­tant montré de be­lles choses con­tre Roger Feder­er au pre­mi­er tour du de­rni­er US Open. Il faut dire aussi que cet Américain fana de Pat Raft­er (au pays d’Agas­si et de Sampras ça ne s’in­vente pas !) a mené de front études et ten­nis jusqu’à l’an de­rni­er, fin­is­sant d’ail­leurs champ­ion uni­ver­sitaire 2009. Pour le reste, il est très dis­cret de­puis son médiatique face-à-face avec Roger F. à New York. Tout juste a-t-il inquiété Tommy Haas au pre­mi­er tour de San Jose il y a quel­ques semaines (défaite 6/4 7/6).

A titre de com­paraison et afin de voir quel est l’âge moyen auquel les futurs « Grands » se révèlent, livrons-nous à un rapide pas­sage en revue de la dernière très faste généra­tion en date, celle des 1980/1982. Elle nous montre qu’un joueur qui fera une gran­de carrière perce en moyen­ne entre 18 et 20 ans… cette fameuse tranche d’âge qui a ac­tuel­le­ment déserté le Top 100.

• Lleyton Hewitt. Le plus précoce de tous, révélé par sa vic­toire à Adélaïde en 1998, dans ce qui était alors son tout pre­mi­er tour­noi pro­fes­sion­nel. Il avait 16 ans et 10 mois et bat­tait en cours de route Andre Agas­si ainsi que ses aînés australiens Stol­tenberg, Wood­forde et Drap­er.
• Marat Safin. On le découv­re à 18 ans, quand il éjecte Agas­si et Kuert­en de Roland-Garros 1998. Sa carrière est lancée.
• Roger Feder­er. Révélé en 1999, à 18 ans, quand il bat le N°4 mon­di­al Car­los Moya à Mar­seil­le. Il per­sis­te et signe en jouant aussi des quarts de fin­ale à Rot­terdam, Bâle et une demie à Vien­ne.
• Andy Rod­dick. Révélé en 2000 : alors qu’il joue en­core chez les juniors, il met à pro­fit une wild-card à Was­hington pour battre Kucera et San­toro. Il con­fir­mera dès le début 2001 en sor­tant Sampras à Miami et en gag­nant deux tour­nois en quel­ques semaines. Il a 18 ans.
• Juan Car­los Fer­rero. « Juan­qui » se révèle dès sa première saison pro­fes­sion­nelle, en 1999, re­mpor­tant le tour­noi de Major­que. Il con­fir­me de suite après ce pre­mi­er fait de gloire. Il n’a en­core que 19 ans.
• Guil­lermo Coria. Il ex­plose en 2001, à 19 ans : vain­queur à Vina del Mar, demi-finaliste à Monte-Carlo.
• David Nal­bandian. Plus jeune de douze jours que Guil­lermo Coria, il décolle peu de temps après son com­pat­riote : 2001, 19 ans, demi-finales à Umag, Sopot, fin­ale à Paler­me, troisiè­me tour à l’US Open.
• Fer­nando Gon­zalez. Les mor­dus de ten­nis le découv­rent l’année de ses 20 ans, quand il gagne le tour­noi d’Or­lando à la faveur d’un tab­leau dégagé (un seul joueur classé Top 100 en cinq matchs : Nicolas Massu, 89e). Mais l’envol réel, c’est 2002 : vain­queur à Vina del Mar, demi-finaliste à Cin­cinnati, quart de fin­alis­te à l’US Open. Il a 22 ans.
• Nikolay Davyden­ko. Un pro­fil de tar­dif. Pro­fes­sion­nel en 1999, il at­tend 2001 pour jouer ses pre­mi­ers quarts de fin­ale dans des tour­nois peu côtés. Mais c’est réel­le­ment en 2003 qu’il décolle, vain­queur à Adélaïde et Es­toril, puis fin­alis­te à Sankt Poelt­en : il s’apprête à fêter ses 22 ans !

Si l’on étend l’étude à quel­ques joueurs des années 1990 (au-delà ce ne serait pas forcément très per­tinent, le monde du ten­nis ayant par trop changé en­tretemps) et que l’on prend le parti pris de ne re­gard­er que les multi-vainqueurs en Grand chelem de la décen­nie, le con­stat de­meure similaire :

• Andre Agas­si. Forcément le plus précoce de tous, révélé dès 16/17 ans à la faveur de quarts et demi-finales à Strat­ton Moutain, Tokyo ou Séoul. Il gagne son pre­mi­er tour­noi, Itaparica, à 17 ans. A 18 ans, il sera Top 10.
• Pete Sampras. Un précoce égale­ment, révélé dès 17/18 ans par des quarts ou demi-finales à Schenec­tady, Détroit, Adélaïde. A 19 ans, il gagne l’US Open.
• Jim Co­uri­er. Découvert à 18 ans avec des demi-finales à Char­leston et Stockholm.
• Sergi Bruguera. Découvert en 1989, à 18 ans, par une demi-finale à Rome et un huitième à Roland-Garros.
• Ev­gueni Kafel­nikov. Révélé à 20 ans, en 1994, sor­tant quasi­ment de nulle part pour gagn­er deux tour­nois (Adélaïde et Co­pen­hague) et faire fin­ale à Ham­bourg.
• Pat­rick Raft­er. Passé pro­fes­sion­nel à seule­ment 18 ans, il se man­ifes­te au plus haut niveau en 1993 : troisiè­me tour à Wimbledon (un set pris au tenant du titre Andre Agas­si), demi-finale à In­dianapolis (bat le tout récent N°1 mon­di­al Pete Sampras). Il a alors 20 ans bien tassés… et at­tendra pre­sque 25 ans pour jouer sa première demi-finale majeure et re­mport­er dans la foulée son pre­mi­er Grand chelem !
• Gus­tavo Kuert­en. Un peu le même pro­fil que Raft­er pour le pas­sage tar­dif chez les pros (19 ans !). An­onyme pre­sque com­plet (un quart à Bucarest fin 1996 et des de­rni­ers carrés en Chal­leng­ers) jusqu’à sa vic­toire à Roland-Garros. Comme Raft­er, il est à mi-chemin entre 20 et 21 ans.

On s’en serait un peu douté, mais ça va mieux en le dis­ant : la tranche 18/20 ans est donc claire­ment l’âge clé. Les ex­cep­tions de jeunes hyper-précoces (Agas­si ou Nadal, révélés à 17 ans à peine) ou de tar­difs (Raft­er ou Kuert­en, révélés alors qu’ils s’ac­heminent douce­ment vers leurs 21 ans) ne sont just­e­ment que des ex­cep­tions. Avant 18 ans le ris­que de « bur­nout » et de carrière in­ac­hevée de­meure énorme (Carlsson, Arias, Perez-Roland voire Krickstein ou un cer­tain Ric­hard G. s’il con­tinue en ce sens). Après 21 ans, il faud­ra alors se con­tent­er de miet­tes, plus ou moins co­pieuses selon les époques : une demi-finale en Grand chelem, un titre en Mast­er 1000, un Mast­ers pour Davyden­ko… voire au bout du bout peut-être un Grand chelem en cas d’alig­ne­ment des étoiles (Nikolay ?).

Qu’en con­clure ? Qu’en ter­mes d’âge, de poten­tiels et d’états de ser­vice ef­fectifs, les très gros poten­tiels de la généra­tion 90/92 re­stent Tomic, Di­mit­rov et Har­rison. Rien n’a donc changé de­puis leurs primes années. A suiv­re toutefois Berta et Fer­nandes, qui ne se sont pas en­core frottés à la dure vie du cir­cuit pro­fes­sion­nelle ; une sur­pr­ise sen­sation­nelle n’est pas à l’ordre du jour, mais si mince soit-elle la pro­babilité n’est pas à ex­clure. A 17 ans, ces cinq-là sont toujours lar­ge­ment dans les temps de pas­sage de leurs pre­stigieux aînés et ont en­core gros­so modo un an de­vant eux pour réalis­er leurs pre­mi­ers faits de gloire.
Parmi les 19 ans, plus âgés de deux ans et pour­tant à peine mieux classés, la pro­blématique est un peu différente : s’ils veulent s’imagin­er un avenir glorieux, il va fal­loir im­pérative­ment montr­er qu’ils en ont dans le ventre lors des douze pro­chains mois. En­suite il sera toujours pos­sible de faire une belle carrière, mais il ne faud­ra plus rêver à un de­stin de multi-vainqueur de Grand chelem…

Mais dans l’en­semble, ces gamins sont toujours dans les temps. Sans doute est-nous qui avons le viseur en­core per­turbé par la cuvée 1985/87, qui nous a of­fert quel­ques crus précoces (Nadal, Gas­quet,voire Djokovic). Ceux-là étant là de­puis longtemps, la tranche des Be­ran­kis, De Bakk­er, Young, Be­st­er… n’ayant rien montré, l’impress­ion est réelle d’être de­vant un clas­se­ment mon­fi­al figé. Ce qui n’est pas tout à fait faux et per­met notam­ment à une flopée de pre­sque tren­tenaires de toujours se main­tenir – voire de re­venir – en haut de l’af­fiche (Feder­er, Rod­dick, Fer­rero, Ljubicic, Hewitt et Haas avant leurs énièmes bles­sures…).
Mais il faut in­vers­er le miroir et se rap­pel­er que la précocité n’est pas une règle. Ce sont bien les cas Gas­quet ou Nadal qui sont ex­cep­tion­nels, et non les aut­res qui traînent à ar­riv­er. En re­vanche, ce qui est assez éton­nant, c’est qu’aucun de ces mômes ne se démar­que en ar­rivant plus vite que les aut­res au top. Les 1970/72 ont eu leur Agas­si, les 80/82 ont eu leur Hewitt, les 1985/87 ont eu Gas­quet et Nadal… Sauf ex­plos­ion de Tomic ou Har­rison cette année, per­son­ne ne semble as­sum­er ce rôle chez les 1990/92. Mais cette re­mar­que de­meure plus du re­gistre de l’anec­dote qu’autre chose.

Quel­les ob­ser­va­tions à tirer de cette étude…

• D’abord que cette généra­tion est bien moins stéréotypée que ce qu’on pour­rait craindre : des ter­riens (del Bonis, Boluda, Marti), des aficionados du gazon (Har­rison, Kon­tin­en, Brit­ton) et du jeu au filet (Kon­tin­en, Brit­ton), des gauch­ers (del Bonis, Eys­seric), des re­v­ers à une main (Di­mit­rov, Kon­tin­en, Marti) …

• Sur un thème extérieur à l’ar­ticle, notons que la Coupe Davis n’a pas fini de faire étalage de son épar­pille­ment des meil­leurs : Di­mit­rov, Bhambri, Kon­tin­en, en voilà trois de plus qui pour­raient s’ajout­er à la liste des stars (Mur­ray, Baghdatis, Gul­bis…) traînant leur peine d’es­seulés dans les di­vis­ions in­férieures de la com­péti­tion. On notera en para­llèle que tous les pays phares du ten­nis, sans ex­cep­tion, ont des raisons d’espérer : Australie (qui avec neuf joueurs de moins de 22 ans dans le Top 300 présente le plus gros poten­tiel sur un plan col­lec­tif), Etats-Unis, Fran­ce, Suède, Es­pagne, Ar­gentine, Rus­sie…

… et quel­ques pis­tes pour réflex­ion pour ter­min­er :

• Dans une société où l’adoles­cent re­ntre de plus en plus tard dans l’âge adul­te (études à ral­longe, avec pour cor­ol­laire l’envol du nid famili­al bien souvent re­poussé au-delà de 25 ans), faut-il s’étonn­er que le ten­nis peine à nous donn­er des champ­ions ac­complis très tôt ? Sans doute pouvons-nous nous préparer à ce que les re­cords de la catégorie étab­lis par Chang, Be­ck­er et Wiland­er tien­nent en­core longtemps.

• On re­mar­que aussi une prud­ence extrême de la part des en­viron­ne­ments (famil­les, co­achs) des jeunes pous­ses. Tout le monde bi­chon­ne ses petits jeunes par crain­te de les voir grillés trop vite. Même ton­ton Nick, qui de­puis son camp militaire de Floride s’oc­cupe de Bhambri et Krajinovic, les lais­se aller à leur rythme… ce qui n’est pas on en con­viendra dans les habitudes de la maison. Plus générale­ment, quel­le que soit la stratégie adoptée – la fréquen­ta­tion ex­clusive du cir­cuit junior comme Berta ou l’appren­tissage pro­gres­sif chez les grands comme Har­rison – la for­ma­tion se fait petit pas par petit pas. Peut-être faut-il voir là une con­séqu­ence des crashs re­ten­tissants vécus ces dernières années par des gamins qui de­vaient tout gagn­er (Donald Young, Al­exandre Sidoren­ko, Philipp Be­st­er…), pour qui le pas­sage chez les pro­fes­sion­nels a représenté l’équivalent d’une porte claquée en pleine figure. Ces précédents en­core frais dans les esprits ont du coup rendu les éducateurs prudents, leur faisant se rap­pel­er qu’avant d’être un joueur de ten­nis leur in­ter­locuteur est un adoles­cent… Une carrière se con­struit sur le très long terme, mais peut se détruire en deux temps, trois mouve­ments. Donc mieux vaut ne pas précipit­er les choses.

• Et puis il faut simple­ment re­mar­qu­er que le niveau ne cesse de s’élever au som­met de la pyramide et que, là où l’élite se re­streig­nait au seul Top 100 il y a en­core peu de temps, elle s’est aujourd’hui éten­due aux 200 meil­leurs, voire mieux… Quel­le élite, me direz-vous ? Celle des joueurs ayant ar­penté à un mo­ment ou un autre les tour­nois du cir­cuit prin­cip­al et qui savent donc ce qu’est le haut niveau. On ne com­pte plus les an­ciens mem­bres du Top 30 tombés en page 2 du « Rank­ing ATP ». Un œil sur ce clas­se­ment suf­fit d’ail­leurs à se faire une idée quant à la valeur de cette secon­de di­vis­ion du ten­nis : Nicolas Massu, Robby Ginep­ri, Dominik Hrbaty, Taylor Dent, Stefan Koubek, Nicolas Lapentti, Nicolas Kief­er, Filip­po Volandri, Gil­les Mull­er, Kris­tof Vlieg­en… Dif­ficile dès lors pour un môme sans bagage de se faire une place au milieu de ces types aussi ex­périmentés que morts de faim. Ne reste plus qu’à ob­serv­er et at­tendre ceux qui réus­siront à grimp­er tout en haut de la hié­rarchie…

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987 Responses to La relève… ma, qué relève !?

  1. Nath 30 avril 2010 at 17:07

    J’avais pronostiqué, sur la base de Barcelone, qu’un seul espagnol passerait les quarts, cela semble compromis. Je reconnais que c’était risqué…

  2. Kristian 30 avril 2010 at 17:12

    La domination de l’Espagne sur terre battue devient presque indecente..
    Encore un tournoi, et non des moindres, ou on va avoir 3 voire 4 demi-finalistes espagnols. Qu’est ce que ca va etre a Madrid?

    Et encore Ferrerro est passe a cote, Almagro a decu, Robredo n’etait pas la.

    • Coach Kévinovitch 30 avril 2010 at 18:12

      Les espagnols font bosser leurs joueurs comme des fous sur terre battue puisqu’ils les élèvent dessus, c’est normal qu’ils en récoltent les fruits, on n’en a rien sans rien!!!
      Rien d’indécent dans tout cela, il n’y a qu’à faire boire de la TB et du lift aux joueurs dès le biberon (msg destiné à la FFT!!)

      Et puis, ils ne sont pas tous imbattables, je pense qu’un Davydenko ou un Del Potro sans parler de Federer peut battre des joueurs comme Ferrer ou Verdasco!! Nadal, c’est plus compliqué mais tout est possible, on l’a vu avec Soderling!!

      Et puis, c’est Roland-Garros, le tournoi capital sur TB donc rien n’est fait!!

  3. Damien 30 avril 2010 at 17:14

    J’adore le commentraire live de lequipe.fr : « Jeu blanc pour Ferrer dont le service pose des problèmes à Tsonga. »
    J’ai envie de dire, si l’Enorme service de Ferrer pose problème à Tsonga, il faut vraiment qu’il travaille son retour…
    Allez Jo, montre-nous que tu sais gagner sur TB bordel !

  4. Lionel 30 avril 2010 at 17:29

    Tsonga fait énormement plaisir à voir jouer. pour l’instant j’ai l’impression qu’à Roland s’il passe un Ferrer ou un Robredo, il y aura toujours un ou deux lifteur-tueur du jeu pour l’achever derrière.

    Mais l’impression qu’il manque pas grand chose aussi pour contrôler les crocodiles. S’il continue à jouer sérieux comme ça, pas trop courir les filles ou les bars, il fait un possible gagnant de Grand Chelem, pas forcément à Paris, mais ailleurs.

  5. Ulysse 30 avril 2010 at 17:30

    Je me lance dans le commentaire « low cost » (d’après les infos du scoreboard) :

    La qualité de sa première balle permet pour le moment au français de rester au contact mais Tsonga est beaucoup trop dépendant de son service dans ce premier set.
    Il semble néanmoins que Jo-Wil a conclu ce qui n’était qu’une phase d’observation et d’endormissement de l’Espagnol, puisqu’il a beaucoup plus agressé David Ferrer dans le neuvième jeu.

  6. Nath 30 avril 2010 at 17:36

    Il a dit « J’vois rien », le Tsonga, là ? Moi non plus celà dit, les trois quarts du court sont à l’ombre, je me suis toujours demandée comment les joueurs géraient ça…

    2 points plus tard, set Ferrer.

  7. Ulysse 30 avril 2010 at 17:42

    Premier set Ferrer qui lui a converti la balle de break et qui reste solide au service : 79% de premières balles et 100% de gain sur les 6 deuxième balles qu’il a joué dans ce premier set.
    38% de gain sur sa deuxième balle pour Jo c’est pas suffisant pour éviter un break par-ci par-là.

    En fait c’est surement ce qu’il font à l’Equipe.fr : du commentaire sur scoreboard. Il suffit de rajouter une impression visuelle de temps en temps glanée sur un forum genre « Enooorme coup droit croisé de Tsonga qui laisse son adversaire à 4 mètres de la balle ».

    • Nath 30 avril 2010 at 17:49

      Là il peuvent dire : énorme faute en CD de Tsonga qui donne 2 balles de break à Ferrer, qui convertit la deuxième.

      • Nath 30 avril 2010 at 17:52

        C’était des balles de jeu :lol:

        Il vient quand même de se prendre un 5-0

  8. Nath 30 avril 2010 at 17:46

    Wow, double faute sur balle de break… Depuis que je regarde, Jo n’a pas gagné un jeu 8O

  9. Ulysse 30 avril 2010 at 17:51

    « J’vois rien » ?

    J’oubliais qu’à Rome c’est le coup classique le court central avec les parties ombre et lumière. Ça peut géner pas mal c’est sur. Je me suis toujours demandé comment ils faisaient.

    Ça explique peut-être que Tsonga soit bien mal parti 6-4 3-0. Sa cote a dû en prendre un coup.

  10. Yaya 30 avril 2010 at 17:52

    bon il est temps de quitter le bureau pour aller voir ce passionnant tournoi de Rome :mrgreen:

  11. Ulysse 30 avril 2010 at 18:00

    A 4-0 dans le deuxième je pensais que Ferrer ne serait pas fatigué après ce match et que Tsonga devrait s’arracher pour éviter la roue de vélo.

    Mais ne voilà-t-il pas qu’il debreake blanc. Allez Jo c’est pas fini ! Tu le connais le bon scénario (Federer Canada 2009) !

  12. benja 30 avril 2010 at 18:07

    bon résultat de Jo dans l’ensemble de ses tournois sur terre jusqu’ici.
    1/4 chaque c’est vraiment le max pour lui.

    Allez avec un tableau dégagé je le vois en 1/8 à RG. Ce serait un exploit!

    • Quentin 30 avril 2010 at 18:11

      En même temps, il avait déjà atteint les huitiémes l’année dernière, battu par del Potro. Une progression serait mieux, disons les quarts!

    • Ulysse 30 avril 2010 at 18:17

      Les quarts à RG c’est d’autant plus légitime qu’il systématise les quarts en MS. C’est la même population, c’est pas plus dur.

  13. Nath 30 avril 2010 at 18:12

    Match insipide, surtout après le Verdasco-Djoko de tout à l’heure.
    29 UE côté Tsonga, pour 17 jeux (16 points gagnants il me semble). Ça peut pas passer dans ces conditions. Et pour l’anecdote : 8 points gagnés au filet sur 11 pour l’espagnol et 5/9 pour Tsonga

    J’espère que Wawa va faire un bon match maintenant.

  14. Ulysse 30 avril 2010 at 18:15

    6-4 6-1. Une fessée pareille face à Ferrer c’est un peu bizarre quand même. Sur le résultat je ne dis pas mais sur la manière je m’attendais à mieux.
    Alors Jo plus géné que Ferrer par le contraste ombre / lumière ?

  15. benja 30 avril 2010 at 18:18

    c’est quand même le seul français qui tient la route dans le top 10 – 12 depuis des lunes. Pas trop mal, quoi!

  16. Alexis 30 avril 2010 at 18:37

    S’il y a un seul revers à une main qui me semble pouvoir contenir les coups de Nadal, c’est bien celui de Wawrinka : stabilité, densité solidité, tout y est.

  17. Lionel 30 avril 2010 at 18:39

    Après le pensum Ferrer, revoilà le taureau de Manacor.
    Wawrinka semble en feu, résiste pour l’instant. Très beau match pour l’instant.

  18. Alexis 30 avril 2010 at 18:44

    Pioulala les missiles.

  19. Baptiste 30 avril 2010 at 18:45

    beau debut de match de stan

  20. Alexis 30 avril 2010 at 18:45

    Au passage, merci pour les lumières des agrégés de Goldorak!

  21. Ulysse 30 avril 2010 at 18:49

    « Wawrinka résiste pour l’instant »

    Faut pas s’emballer mais c’est vrai que face à ce Nadal-là, coller à 2 jeux partout dans le premier set ça fait déjà belle figure. A 4 jeux partout on sort nos superlatifs, et en cas de tie break on fait péter le veau gras. On fait avec le suspense qu’on a tous les ans en avril…

    • Nath 30 avril 2010 at 19:00

      C’est ton nouvel avatar qui te met de si bonne humeur :mrgreen: ? Tu me fais pas mal rire depuis hier.

      Au fait, c’était toi ou pas qui avait écrit sur le nouveau classement (article qui posait la question : est-ce que ça va rendre plus difficile l’accession au top 100) ?

    • Quentin 30 avril 2010 at 19:04

      4 jeux partout! Sort tes superlatifs, Ulysse!

    • Ulysse 30 avril 2010 at 19:24

      Ha oui c’est moi avec ma fibre sociale.

      Tout est fait pour stimuler le star system. On veut dans les matchs à grosse exposition médiatique du bien identifiable, sponsorisé par les grandes marques, de façon à capturer la plus grande durée de temps de cerveau disponible. D’ailleurs les balbutiements actuels de Fed doivent mettre une sacrée pagaille dans le landerneau.

      Je n’ai pas été assez loin à l’époque. On pourrait parler des gains du top 100, du montant des prize money, du budget des tournois majeurs, de la comparaison avec golf, foot, NBA, du fait que Federer et Nadal sont du pain béni pour tout l’ATP en étant la vitrine idéale.

      Il y en a des choses à dire sur le sujet. Mais je ferais mieux de bosser sur mon article au lieu de déblatérer. Surtout que Waw s’est laissé enfiler un break alors qu’il a gagné 75% des balles sur son service tandis que Nadal s’en sort nickel alors qu’il n’en n’a gagné que 66%. Y a pas à dire, il sait appuyer là et quand ça fait mal et c’est une force énorme au tennis.

  22. Alexis 30 avril 2010 at 18:50

    Je rêve!

  23. Alexis 30 avril 2010 at 19:00

    Je voulais parler du point avec la volée haute amortie…

  24. Alexis 30 avril 2010 at 19:04

    Je suis actuellement envoûté par ce que produit Wawrinka.

  25. Lionel 30 avril 2010 at 19:07

    Je me régale. 4/4 avec une domination suisse légère. On souhaiterait un 1er set pour Wawrinka histoire de voir une vraie remontée ibère, mais là c’est du grand tennis avec un grand Nadal et Waw qui joue l’un des matchs de sa vie. Pour l’instant…
    Auto-proclamé vla ti pas le dauphin du roi.
    Ceci dit Rafael semble passer la surmultipliée là.

    • Lionel 30 avril 2010 at 19:08

      Auto proclamé « le suisse qui perd » errata.

  26. DIANA 30 avril 2010 at 19:12

    Ouah, je débarque, et que vois-je? Stan qi a déjà marqué autant de jeux que les 2 meilleurs adversaires du taureau (Ferrero et Hanescu) en… 1 set : champagne :mrgreen:

    • Valentin 30 avril 2010 at 19:16

      Ça n’a pas duré, dès que ça compte Nadal retourne mieux et set 6/4. Faut dire servir une deuxième sur son coup droit…

  27. Quentin 30 avril 2010 at 19:16

    6/4 pour Ndal au premier set.
    Dommage que Wawrinka craque régulièrement dans les moments importants, il pourrait faire de très bonnes choses sinon.

    • Sylvie 30 avril 2010 at 19:21

      T’es surpris ? Il va se prendre un 6/4 6/4 au mieux s’il ne s’écroule pas complètement dans le deuxième.

      Nadal a déjà gagné le titre à mon avis.

      • Sylvie 30 avril 2010 at 19:40

        D’ailleurs ça se confirme.

    • Quentin 30 avril 2010 at 19:52

      En fait, je parlais en terme général pour la carrière de Stan: avec un niveau de jeu tel qu’il a montré au premier set, il devrait pouvoir faire beaucoup mieux que sa 26ème place actuelle, il devrait être au minimum top 20, voir approcher le top 10. Mais il craque toujours lors des moment important, malheureusement.
      Donc pour ce match là, non je ne suis pas surpris.
      Et oui je crois qu’on peut déjà donner le titre à Nadal.
      Par contre à Madrid, je suis persuadé que si Fed retrouve sa grande forme à Estoril, il peut le battre (sur un malentendu :mrgreen: ). Pas Djoko par contre, à mon avis.

  28. Baptiste 30 avril 2010 at 19:27

    je ne sais plus qui faisait la reflexion recemment mais la volee de nadal est tres propre une des meilleures du top 10

  29. Baptiste 30 avril 2010 at 19:34

    nadal a pris des vitamines sur les derniers jeux la!

  30. Elmar 30 avril 2010 at 19:34

    Comme je l’avais prévu, c’est le premier vrai test de Nadal sur TB cette saison. Mais il a quand même de la marge, et Stan est trop faible quand ca compte vraiment. Un classique pour lui.

    Néanmoins, sur ce match, on constate qu’on est pas forcément sans solution, même contre ce Rafa-là. Je regrette vraiment que de del Potro soit aux abonnés absents, car c’est lui le vrai challenger de l’Espagnol sur TB à mes yeux. Puissant et régulier, c’est ce qu’il faut.

    • David 30 avril 2010 at 19:36

      Je pense qu’un Davydenko de 2009 fin d’année pourrait aussi être un challenger. En tout cas, pour moi Nadal n’a pas pour l’instant le niveau qu’il a pu atteindre les années précédentes.

      • Lionel 30 avril 2010 at 19:42

        Pas d’accord. Plus fort que Nadal là, il faut me montrer.

        • David 30 avril 2010 at 19:50

          Je n’ai pas dit qu’il y avait plus fort pour le moment. De fait, il n’y en a pas. Mais je n’ai pas l’impression d’un Nadal inacessible comme il a pu l’être les saisons précédentes.

          • Coach Kévinovitch 30 avril 2010 at 20:05

            Franchement, je te demande une analyse qui montre que Rafa a été plus impressionnant que cela hors RG 2008!!

            Je ne dis pas qu’il est très impressionnant mais je te demande une saison terrienne où il a été plus impressionnant!!

            Pour moi, il a jamais été impressionnant dans le sens où il mettait des pâtées à tout le monde à chaque match, mais plus dans le sens où il est capable sur TB d’enchaîner les victoires!!

            • David 30 avril 2010 at 20:58

              Juste une question : qui Nadal a-t-il affronté ? Hanescu, Wawrinka, Kohlschreiber…de bons joueurs de terre battue qu’il a toujours maîtrisés. Les années précédentes, il bat des Federer et des Djokovic qui jouent alors très bien. Evidemment, ce n’est pas de sa faute s’il ne les a pas joués pour le moment, mais je me demande quel score ressortirait de ces matchs là.

              • Coach Kévinovitch 30 avril 2010 at 21:35

                Oui mais en ce moment, Federer et Djokovic « sèchent » leurs dates (« dates » à l’anglaise!!) avec Rafa donc on ne peut pas dire que Rafa est plus ou moins impressionnant que d’habitude! On ne sait pas, on ne peut pas répondre!!

        • Franck-V 30 avril 2010 at 21:39

          Donnez de l’espace, merci :-)

    • Coach Kévinovitch 30 avril 2010 at 20:01

      Mais le Del Potro pourra t-il tenir les lifts de Rafa et surtout….LA DISTANCE!!

      Car les derniers souvenirs que j’ai de Del Potro sont ceux d’un joueur qui avait flanché physiquement à partir du 4ème set face à Federer!!!

      Maintenant, il a pu s’améliorer physiquement, il l’a sans doute fait!! Mais le mettre comme vrai challenger de Nadal sur TB en se basant sur des matches sur dur, j’ai du mal moi!!!!

      Ça peut être vrai mais j’ai du mal à en être aussi convaincu que d’aucuns!!

      • hamtaro 30 avril 2010 at 20:05

        je ne suis pas convaincue non plus, j’attends de voir

      • Quentin 30 avril 2010 at 20:11

        A la finale de l’US open 2009, del Potro a bataillé 4h06 sans difficultés physiques apparentes (contrairement à Federer qui craque physiquement au cinquième set).
        Donc oui, je pense que del Potro pourrait aujourd’hui tenir la distance.
        Mais bon, pour le moment on commence déjà à parler d’un éventuel forfait à Madrid voir à Roland Garros, donc…

      • Quentin 30 avril 2010 at 20:15

        Par ailleurs, si on dit que del Potro est « LE » challenge pour Nadal sur terre battue, c’est parce qu’il a les caractérstiques parfaites pour gêner le majorquin: grande taille qui le rend peu vulérable au lift, frappe puissante à plat des deux cotés (surtout en coup droit), capacité à relever le défi physique qu’impose Nadal à tout ses adversaires. Soderling (et Cilic) réunissent ces mêmes qualités.

        • Jeanne 30 avril 2010 at 20:28

          Plutôt d’accord, le vainqueur de Nadal devra posséder ces qualités ET faire un match de feu. J’ai revu le Nadal Soderling et Nadal m’apparaît proche de son meilleur niveau, il est cueilli à froid par le Suédois et ensuite ça se joue à peu de chose. C’est Soderling qui est totalement injouable

          • Coach Kévinovitch 30 avril 2010 at 21:44

            C’est fou ô combien on fait des analyses, études et rapports pour chercher la personne qui battra Nadal sur terre battue,son nom, son profil, ses origines, même sa femme. J’ai une seule question pour clore tout cela car tout a été dit, et cette question est la suivante:

            Pourquoi n’a t-on jamais fait un dixième de ce boulot pour chercher le mec qui battra Federer sur gazon alors c’est depuis 2003 qu’il est le maître de l’herbe?

  31. David 30 avril 2010 at 19:40

    Au fait c’est la nouvelle mode pour les joueurs de cracher tout le temps ? Je trouve ça assez immonde.

    • DIANA 30 avril 2010 at 19:44

      C’est franchement dégueulasse, la classe quoi :oops:

  32. Sylvie 30 avril 2010 at 20:04

    Et Wawrinka a fait illusion un set et a failli devenir leader du ‘Nadal loser » mais il termine finalement ex-aequo avec Hanescu sur ce tournoi.

    Record à battre : 5 jeux.

    • DIANA 30 avril 2010 at 20:08

      ben c’est pas avec un Ferrer ou Verdasco en finale que ce record va être battu: ils vont se coucher, comme d’hab :mrgreen:

      • Jeanne 30 avril 2010 at 20:15

        ben mince alors ils font exprès ?

  33. Ulysse 30 avril 2010 at 20:18

    Nadal et Ferrer se sont donné le mot ou 6-4 6-1 c’est le nouveau tarif espagnol ?

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