Comme un manche

By  | 12 novembre 2013 | Filed under: Opinion

Karim re­mas­tered

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De temps en temps je vais à la cave et je débouc­he une bonne bouteil­le… Un texte posté l’air de rien par un des talen­tueux histr­ions qui rôdent dans les allées de 15Love. Générale­ment, l’effet est garan­ti : trop, c’est trop ! Je me re­fuse à boire en suis­se, il faut que je paye une tournée.

Là, c’est en­core un méfait de Karim.

C’est un texte par­fait dans la forme et le fond… Une an­alyse qui trouve une an­alogie d’une just­es­se im­par­able in­cluant les di­mens­ions com­plexes de l’en­semble de toute une généra­tion ten­nistique dans l’es­pace d’un bi­llet, c’est… co­smique, quoi.

Après le post in­augur­al de Sam début 2013, qui étin­celle à faire re­mu­er les pail­lettes et le strass de l’em­ballage de ce beau monde en mille ger­bes d’ar­tifices, Karim plon­ge sous le capot.

Il y a un para­llèle à tirer entre la vis­ion de notre GOAT du clavi­er et la philosop­hie du jeu , avec le pas­sage sur le jeu/sport/compéti­tion ; la com­péti­tion telle que Karim la définit serait par ess­ence l’an­tithèse du jeu : elle vise à l’an­nihila­tion ab­solu du hasard et du ris­que, alors que le jeu est enjeu, gratuité, prise de ris­que – pour le plaisir de contrôler, aux mar­ges, cette li­berté, d’en savour­er le fris­son et le soulage­ment. Sol­ide con­tre Fragile, le com­pétiteur con­tre le Joueur.

Avec un para­doxe ir­réduc­tible inhérent à une industrie-spectacle : d’un côté une logique de pro­fes­sion­nalis­me, stan­dardisa­tion, minimisa­tion des ris­ques pour les pro­moteurs, s’ap­puyant sur la di­mens­ion du spec­tateur avide de sécurité et d’iden­tifica­tion mag­nifian­te ; de l’autre le spec­tacle, dont le prin­cipe ne se li­mite pas à une pyrotechnie visuel­le : l’œil du spec­tateur se lasse du répétitif, même celui de l’excès, et s’anime d’un be­soin d’adrénaline, de sus­pen­se, le goût de trembl­er, de « tromper-la-mort », qui réclame la sur­pr­ise, l’inat­tendu.

Ceci dit, cela con­cer­nera sur­tout le spec­tateur habitué ; le semi-occasionnel, qui suit uni­que­ment dans les Grands chelems les matchs de ses com­pat­riotes et la fin­ale, n’a peut être pas le temps de se blas­er.

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Comme un man­che*

Avec l’avène­ment de Djoko c’est moins un nouveau ten­nis qu’une nouvel­le façon de le con­cevoir qui s’an­nonce. Plusieurs fois Henri Lecon­te a fait l’analogie avec la F1, il ne croit pas si bien dire. Pas que la F1 d’ail­leurs mais tous les sports d’équipe assez poin­tus, médiatisés et drainant les mill­ions de téléspec­tateurs et les royalt­ies qui vont avec. Aujourd’hui Djoko a poussé plus loin que quicon­que la no­tion de team, d’écurie groupée auto­ur de sa per­son­ne. Son corps est une mécanique de précis­ion, un outil hor­log­er qu’il faut main­tenir en par­fait état de marche.

Sous les fils, le ten­nisman

Quand Nadal concède s’adonn­er quel­que peu aux joies d’un bon gueuleton, con­scient de ce que ça peut lui coûter pour aller cherch­er les ul­times dixièmes de secon­des sur un tour de cir­cuit, Djoko lui ne lais­se rien au hasard. Quand Vet­tel de­scend de sa Red Bull, deux heures après il y a en­core des in­génieurs auto­ur de la cais­se pour compléter les procédures de mise en veil­le de tous les systèmes. Et avant qu’il n’en­file sa com­binaison, les mêmes in­génieurs sac­rifient au rituel de mise en tempéra­ture et en état de fonctionn­er de la bête, deux heures au bas mot là en­core.

Avec Djoko c’est pareil. Il reste évasif sur ses fameuses méthodes de récupéra­tion mais Moratog­lu (que j’apprécie de plus en plus ceci dit) précise bien qu’il est celui qui va le plus loin dans les fameuses procédures de mise à feu, puis de mise en veil­le. Il faut pratique­ment autant, sinon plus de dis­cip­line pour se plier à deux heures de kiné et de re­laxa­tion et étire­ments, que deux heures de pani­er à bal­les et de sprints. Com­bi­en le font ? Com­bi­en sont-ils à gérer avec autant de sérieux les à-côtés ? D’ail­leurs la plupart doivent se dire que c’est du pipeau, il n’empêche, lui s’y as­treint.

Une soufflerie de F1 – jusqu’à ce qu’on réglemen­te les horaires d’utilisa­tion comme les séances d’es­sais privés – ça tour­nait 24/24, 365/365. On ne cherche pas à gagn­er une secon­de, on cherche à gagn­er 1/10 de secon­de. On tente tout, on fait tout. L’ap­port mar­gin­al est ridicule pour 99% des béotiens, mais eux savent ce qu’il en coûte de s’en pass­er. Pour réussir une F1 il faut une bonne base, un bon de­ssin in­iti­al qui in­terprète à la li­mite ac­cept­able un règle­ment qui se veut contra­ig­nant, et en­suite une quan­tité énorme de travail de dévelop­pe­ment tout au long de l’année, sans relâche. Djoko fait en­tr­er le ten­nis dans l’ère de la F1. Bonne base, li­mite du règle­ment et dose de boulot.

Il est ex­trême­ment affûté, il ne se troue jamais, il ne lais­se aucune chan­ce à son physique de le trahir. Tous les détails com­ptent. Re­gar­dez le staff d’une équipe de foot américain, il doit y avoir plus de cent per­son­nes avec les joueurs. Ultra-spécialisation des rôles, chacun est re­spons­able d’une brique sur un Lego de 2500 et s’as­sure qu’elle sera à sa place au mo­ment néces­saire. Djoko c’est le Lego à lui tout seul.

Fed est le de­rni­er et l’ul­time JOUEUR de ten­nis, à en­core con­sidér­er cette ac­tivité non pas comme un jeu – faut pas déconn­er, per­son­ne n’est là pour s’éclat­er et se fendre la poire, pas même Llod­ra – mais comme un sport. Fed est l’ul­time spor­tif du ten­nis. Son jeu, sa philosop­hie, tout son être vivent pour la pratique de ce sport. Sport qui le fait sacrément bien vivre. Avant lui Lendl était l’ul­time pro­fes­sion­nel du ten­nis, il travail­lait dans le ten­nis. Le ten­nis était son boulot. Djokovic lui c’est le suc­ces­seur de Nadal dans le rôle d’ul­time com­pétiteur. Le ten­nis est une com­péti­tion, avant d’être un sport, à défaut d’être un jeu. Djoko est en com­péti­tion. De­puis le pre­mi­er jour, de­puis qu’il a an­noncé alors qu’il n’était que dalle qu’il al­lait ar­raisonn­er les navires de Fed et Nadal.

Nadal est le pre­mi­er qu’on a vu pouss­er aussi loin l’ingénierie dans la con­cep­tion de son jeu. Tout est étudié pour gagn­er, il y a de la réflex­ion derrière, à défaut d’instinct. A com­menc­er par le choix du bras gauc­he con­tre na­ture. Le choix des armes à développ­er en suivant l’évolu­tion des sur­faces et du matos. Djoko n’a pas com­mencé sur cette base, il se cherchait un peu. Puis il s’est in­spiré de Nadal en se dis­ant qu’il avait de meil­leures dis­posi­tions naturel­les avec son physique léger et agile, sa soup­lesse, sa rapidité, sa qualité de frap­pe, et qu’en bos­sant aussi dur il n’y avait pas raison qu’il n’améliore pas l’espèce. Et c’est ce qu’il a fait. En F1 pour gagn­er il faut Ad­rian Newey. Je ne sais pas qui est le Newey de la galaxie Djoko mais c’est un sacré putain de stratège. Djoko pre­mi­er ten­nisman de sport col­lec­tif. C’est une équipe de Foot de Liga ou de Pre­mi­er League à lui tout seul.

Sur le court on peut trouv­er ça chiant, en fait c’est juste ef­ficace. Fed a cherché à être l’ul­time dépositaire de chaque coup du ten­nis, à en détenir les codes pour la par­faite ex­écu­tion. Nadal puis Djoko main­tenant ont eux cherché à détenir les clés pour gagn­er. Gagn­er. Sans s’en­combr­er d’académisme et d’ex­haus­tivité. Fed a voulu le flacon et l’iv­resse. Son breuvage en­chan­te les papil­les mais lais­se juste pom­pette. Djoko lui c’est un putain de tord-boyau dont l’unique ob­jec­tif est de vous mettre en état d’ébriété. Si l’ob­jectif est d’être saoul, Djoko c’est du Rhum à 60% et Fed du Cham­pagne millésimé. Faites les com­ptes.

Djokovic affron­te l’équipe de foot des pilotes du Grand Prix de Monaco. Évidem­ment, il a gagné. La bag­nole court plus vite que le pilote.

Le dis­cours de la méthode

Éli­mina­tion de l’in­certitude, mécanisa­tion de la vic­toire. J’avais déjà souligné com­ment et pour­quoi à mon sens l’analogie entre le ten­nis et la for­mule 1 ou cer­tains sports d’équipes était per­tinen­te. Je pour­suis quel­que peu mon raison­ne­ment. Le sport de haut niveau aujourd’hui c’est moins la réus­site de l’in­dividu que celle de la méthode. Poussée à son paroxys­me, la prépara­tion vise autant la per­for­mance pure que la maîtrise des imprévus, im­pondér­ables et aléas. Peu ou pas de sur­pr­ise, tout maîtris­er, tout contrôler. Cette fièvre de la minutie se nour­rit de l’esprit de com­péti­tion et du per­fec­tion­nisme d’ac­cord, mais est sur­tout re­ndue pos­sible par l’unifor­misa­tion. C’est là où la méthode prend le pas sur l’in­dividu.

Mic­hael Schumach­er chez Fer­rari, c’est le pre­mi­er ex­em­ple qui me vient à l’esprit. Cinq tit­res con­sécutifs de champ­ion du monde de F1 dans un con­tex­te réglemen­taire st­able et grâce à une dream team froide­ment as­semblée : meil­leur man­ag­er avec Jean Todt, meil­leur ingénieur avec Ross Brawn, meil­leur ingénieur piste avec Rory Byrne. Et donc le meil­leur pilote avec ce bon vieux Schumi. La traque du détail, les équipes d’ingénieurs qui bos­sent 24/24h, les es­sais privés 365 jours par an, Fer­rari dans la première moitié des années 2000 in­ven­te la per­fec­tion et l’an­nihila­tion du fac­teur imprévu. Toutes choses étant égales par ail­leurs, le puzzle as­semblé par la Scuderia ne peut qu’en­fil­er les tit­res comme des per­les. Quand dix ans plus tard la FIA décide de li­mit­er dras­tique­ment les es­sais privés pour réfréner les dérives budgétaires, on in­ves­tit dans des simulateurs ultra-puissants et les pilotes, à défaut de limer l’asphal­te de­vien­nent des gam­ers pro­fes­sion­nels.

Massa au volant de Djokovic.

Sébas­ti­en Loeb, en­core plus fort. En ral­lye le talent s’exprimait sur des ter­rains di­v­ers : équilib­ristes et patineurs au Monte Carlo ou en Suède, funam­bules en Fin­lan­de, marat­honiens au Safari, pis­tards en Corse. Si les ter­rains sont restés variés, le for­mat des ral­lyes a changé : fini les 5000km du Safari Kenyan, les spéciales de nuit du Monte Carlo (réintroduites de­puis), place à des bouc­les ultra-répétitives con­centrées auto­ur de parcs d’as­sistan­ce et co­urues plusieurs fois lors de la même épre­uve, dans des for­mats co­urts. En voulant re­ndre le ral­lye télégénique on lui a retiré son âme et on en a fait une épre­uve aussi for­matée que la F1. Citroën four­nit à Loeb la meil­leure voi­ture dans les li­mites du règle­ment (quel­ques in­car­tades hors des clous tout de même) et lui as­som­me la con­curr­ence en pro­posant le meil­leur co­cktail entre vites­se et FIABILITE. Moins bril­lant et fou que Lat­vala première mou­ture ou Marko Mar­tin avant lui, mais tel­le­ment plus sol­ide. Et quand Ogier menace le maître en dosant aussi le co­cktail rapidité/fiabilité, il est éjecté de la mac­hine à gagn­er. Et avec lui le di­rec­teur spor­tif qui a osé le mettre en con­curr­ence avec Dieu. Citroën en­file les tit­res comme des per­les et toutes choses étant égales par ail­leurs Loeb de­vient non­u­ple champ­ion du monde. Non­u­ple ? Le mot a dû être validé pour lui j’en suis sûr.

Pour en re­venir au ten­nis, notre bon Novak Djokovic aurait eu à maîtris­er Cash, Be­ck­er et Ed­berg sur herbe, puis Lendl et Wiland­er sur terre et sur dur. Pas une gageure. Plus près de nous il se serait tapé Sampras et Ivanisevic sur herbe, Sampras et Agas­si ou Raft­er sur dur, Bruguera et Kuert­en sur terre. Voilà à quel prix Nole et avant lui Rafa et Roger auraient bouclé les Petits chelems qu’ils en­quil­lent sans moufet­er.

On a déjà évoqué mille fois l’unifor­misa­tion des sur­faces à cause du ralen­tisse­ment dras­tique des sur­faces dites rapides, voire de leur dis­pari­tion pure et sim­ple (par­quet, moquet­te). Les raquet­tes magiques et les nouvel­les tech­niques d’entraine­ment ont fait le reste. Comme la F1, comme le ral­lye et sans re­mettre en cause les for­mid­ables talents de Schumach­er et Loeb, le ten­nis est rentré dans la di­cta­ture de la méthode. La méthode s’im­pose quand il n’y a plus de place pour l’imprévu, le chan­ge­ment, la variété. Une méthode pour une façon de jouer. En For­mule 1 quand il pleuvait on savait que le rap­port des for­ces al­lait s’in­vers­er et qu’un Stewart ou un Senna même en con­duisant un fer à re­pass­er al­lait tirer son épingle du jeu. Aujourd’hui avec toute l’électronique em­bar­quée et les voi­tures con­duites quasi de­puis les stands, le mouillé n’exis­te plus.

En ten­nis c’est pareil. Lendl qui fait l’im­passe sur Roland-Garros pour aller se préparer sur herbe et maîtris­er ce satané service-volée, on ne va pas re­voir ça de sitôt. On s’est pro­fondé­ment ennuyé pen­dant les meil­leures années Schumach­er et le co­u­ple Loeb/Citroën a tué le WRC à lui tout seul. La F1 a com­pris le truc et a essayé avec plus ou moins de succès de réintroduire le spec­tacle en piste et aujourd’hui s’inquiète de l’hégémonie de Vet­tel. Quand le ten­nis prendra-t-il con­sci­ence de ses dérives à lui ? La fin­ale de l’Australian Open 2012 aurait dû à ce titre déjà tirer la son­nette d’alar­me.

Le Petit chelem est de­venu l’unité de mesure et les sur­prises dans les grands tour­nois aussi rares que des aurores boréales à Tom­bouc­tou. Seul Fed a la co­ur­toisie de per­dre de temps en temps con­tre une brute. Mais pour Nadal, Djoko et main­tenant Mur­ray, im­pos­sible de per­dre aut­re­ment que con­tre l’un des deux aut­res, et si pos­sible après une demi-journée de ten­nis bien chian­te. Toutes choses étant égales par ail­leurs, ils ont trouvé la meil­leure méthode. Méthode de jeu avec la défense ac­harnée, le stak­hanovis­me dans l’échan­ge et la capacité à al­tern­er défense et at­taque, et méthode d’entraî­ne­ment avec la prépara­tion physique et tout ce que cela sup­pose.

Bag­nole, peut-être, mais toujours slip, notre Djoko !

Méthode Schumach­er, méthode Loeb. J’aurais pu citer les méthodes Armstrong, Phelps ou l’école Jamaïcaine du sprint. On en re­par­lera.

… Je te pre­nds au mot, cher Karim, c’est chose faite !

♠ ♠ ♠

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Co­dicil­le nadali­en


Rafa me fait le coup pour la 203ème fois de­puis qu’on se fréquen­te.

Niveau de jeu très bof, il n’impres­sion­ne pas du tout, mais il est dans le de­rni­er carré et peut rafl­er la mise.

Au fond lui per­son­nifie tout seule la catégorie des joueurs à vivre. J’ai fait cette dis­tinc­tion, un soir d’in­somnie cette semaine où je me de­man­dais pour­quoi cer­tains étaient si forts, niveau résul­tats, alors qu’on avait l’impress­ion que c’étaient des tanches. Je suis arrivé à la dis­tinc­tion entre joueurs à voir et joueurs à vivre. Le joueur à voir, c’est celui qui vous met d’ac­cord de­puis votre télé ou le bord du court. Ça va du maestro genre Fed, à la brute genre Gon­zalez, en pas­sant par le mauvais génie à la Safin ou Gul­bis. Ceux-là, pas be­soin de se poser la ques­tion de savoir pour­quoi ils ont gagné, ou gag­nent quand ils le font. La démonstra­tion ten­nistique se suf­fit à elle-même.

Et les joueurs à vivre, il faut les avoir en face de soi, de l’autre côté du filet, ou au moins les voir à l’œuvre de­puis les bords du court, pour com­prendre à quel point ils sont em­poison­nants et dif­ficiles à jouer, com­ment face à eux tout tour­ne au drame. Les poux sont l’archétype du joueur à vivre. Nadal est l’épitomé du joueur à vivre. Son lift simple­ment réputé si in­contrôl­able et usant morale­ment et physique­ment est totale­ment anéanti par la caméra. Le joueur à vivre c’est l’anti-télégénique.

*

In­téres­sant…

Il y a l’as­pect ment­al qui par­ticipe de cette catégorie « à vivre » (et évidem­ment, à un niveau ex­cep­tion­nel chez Nadal) – en tout cas, qui n’est pas « à voir », même si on la décode par les yeux : c’est par l’analyse qu’on le perçoit, quel­que chose de très ab­strait : « Où, quand, com­ment, le joueur fait-il quel­que chose – voire, ne fait pas quel­que chose ».

Nadal est sûre­ment le joueur qui re­mpor­te le plus de match serrés, voire des matchs où son niveau de jeu moyen (nombre de points re­mportés) est moins bon que l’ad­versaire. Mais il a le génie de savoir ce qu’il doit faire, c’est à dire com­ment gagn­er le point à un mo­ment T du match ; un génie à la fois dramatique (« la guer­re psyc­hologique » – celle du coup de mas­sue à la Savan­cosinus, dans Astérix) et écon­omique (gérer le pécule de sa con­centra­tion comme le trad­er suprême).

J’ai vu Nadal à Bercy con­tre Janowicz. Nadal donne souvent l’impress­ion de vouloir gagn­er chaque point du match, mais c’est plus sub­til que ça. Il peut donn­er du mou à la jugulaire. Ou gnaqu­er d’un coup sec. Il sait qu’à tel mo­ment, sur son ser­vice, l’autre peut con­struire un momen­tum parce qu’il a réussi à domin­er à l’échan­ge, à trouv­er une façon de le jouer, sur un point à forte valeur ajoutée. Pas ques­tion de le laiss­er capitalis­er, il détrous­se il­lico l’écureuil de sa noiset­te chère­ment con­qu­ise. C’est le mo­ment où tous les joueurs prient pour mettre un ace. Nadal ne prie pas. Il passe com­man­de, et il met l’ace 2 fois sur 3. Et l’herbe est coupée sous le pied de l’ad­versaire, les com­pteurs re­vien­nent à zéro.
Nadal « Faut s’le Faire » a l’in­tui­tion de chaque temps du match : quand il doit au contra­ire insérer de la durée dans un point, quand il doit tent­er et réussir ce qu’il tente, quand il doit tent­er et peut se per­mettre de rater…. C’est le Négociateur, in­trait­able quand il faut, ac­commodant en mon­naie de singe, cir­con­voluant pour dis­soud­re la cohérence ad­verse, minimis­er ses ar­gu­ments.

Ivan es­time que c’est la défini­tion même de Sampras.

Il est un stade où le co­urage de­vient témérité, la témérité déraison, et la déraison, puls­ion de mort.

RIP, Ivan… Il re­viendra.

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Avocate at­titrée de Ric­hard Gas­quet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Re­v­ers à Une Main soit avec toi.

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467 Responses to Comme un manche

  1. Patricia 16 novembre 2013 at 18:04

    Pour l’instant, sur ce match, un joueur est en dessous des attentes (Zim), un au-dessus (step), et aussi bien Berdych que Bozol sont solides (ce dernier sert excellement).

    • Kaelin 16 novembre 2013 at 18:05

      Berdych me parait jouer bcp mieux que Bozoljac …

      • Patricia 16 novembre 2013 at 18:13

        Il fait son boulot comme Berdych fait le sien. Il tient son service, sort Zim du pétrin assez régulièrement… C’est un joueur de double en challenger, pas un mini four ! Il n’a pas la même force de frappe, ce n’est pas à lui de breaker l’adversaire..
        le boulot de berdych, c’est de s’en sortir au filet… et tenir son service, of course.
        A Step et à Zim de jouer les solistes !… et une des cantatrices n’est pas au niveau ce soir.

    • MacArthur 16 novembre 2013 at 18:07

      Bozol a toujours tres bien servi en double. Je me souviens de ce match contre les Américains ou il avait ecoeuré les jumeaux à coup d’aces et de services gagnants.

    • Kaelin 16 novembre 2013 at 18:07

      niveau puissance, Berdych vaut les 3 joueurs réunis, quel athlète

  2. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:06

    Enorme jeu blanc de Radek qui ne se laisse pas déconcentrer une seule seconde par le public. Il est presque beau

  3. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:10

    Nenad en apnée sauve une balle de break puis les serbes s’arrachent en jouant tout sur Berdych pour sauver la deuxième…

  4. Patricia 16 novembre 2013 at 18:11

    Bozo suave le service de Zim…et 2 BdM.. le maillon faible du match, décidemment

  5. Antoine 16 novembre 2013 at 18:12

    S’en tire bien Zimonjic….6-5

  6. MacArthur 16 novembre 2013 at 18:12

    Si les Serbes remportent ce set, ce serait quand même un peu bizarre même s’ils jouent mieux.

  7. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:12

    Les serbes s’en sortent et jouent très bien maintenant. A berdych de servir pour rester dans le set.

  8. Antoine 16 novembre 2013 at 18:17

    L’année dernière en demie, les tchèques ont gagné 6-2 6-4 7-6…Pourrait donc être exactement le même score…

  9. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:17

    Berdych toujours solide égalise. Tie break ! Step n’a pas fait de point du match depuis longtemps. C’est sans doute pour le tie break. Nenad commence à montrer son talent de joueur de double. Il était temps on commençait à en douter.

  10. Kaelin 16 novembre 2013 at 18:18

    vu la sérénité des tchèques je vois mal le TB leur échapper

  11. MacArthur 16 novembre 2013 at 18:21

    Lol Zimonjic a oublie que Berdych est un joueur de simple!

  12. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:21

    Les serbes jouent vraiment bien maintenant les deux ensemble. Mini break effacé par un gros passing de Berdych. C’est à lui de servir 2 fois.

  13. Kaelin 16 novembre 2013 at 18:22

    tomaaaaas berdych!!!! car un double ne se gagne pas tout seul, radek n’est pas seul!

  14. Kaelin 16 novembre 2013 at 18:23

    stepyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy <3

  15. Kaelin 16 novembre 2013 at 18:23

    beau TB!

  16. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:24

    Step fait le boulot pour passer devant d’une bonne volée d’interception. Puis fait le mini break d’une volée en avançant. 5/4 et 2 services à suivre du mérou magique !

  17. MacArthur 16 novembre 2013 at 18:24

    Bon ben, Radek a l’honneur!

  18. JoAkim 16 novembre 2013 at 18:26

    2 gros services du MMM (Magical mystery Mérou) pour conclure. Ce type mérite la coupe davis 100 fois.

  19. MacArthur 16 novembre 2013 at 18:27

    Waoooooooh. Une performance spectaculaire des Tchèques!

    Donc il vont encore remporter la coupe davis, à deux?

  20. Antoine 16 novembre 2013 at 18:27

    Match remarquable de Berdych et du Mérou, très bons de bout en bout…Les serbes se sont mis à mieux jouer au troisième mais c’est tout. Bozo a été meilleur que Zimonjic, très en deça de son meilleur niveau…

    Pour les serbes, cela ne pouvait pas être pire si Djoko était sur le court…

    • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:33

      Si car si Djoko avait perdu ce match, c’est lui qui perdait la coupe. Tandis que là il garde son aura. Pour moi il a manqué de c… sur ce coup. Ce n’est donc bien qu’une petite frappe comme le dit si bien Karim.

      • MacArthur 16 novembre 2013 at 18:38

        Donc, tu penses que c’est Djokovic qui décide de la composition de l’équipe?

        • Patricia 16 novembre 2013 at 18:43

          Ca me paraît évident… Il a 10 fois l’influence politique de n’importe quelle huile tennistique en Serbie. Il est la coupe Davis à lui seul… et il peut avancer l’argument qu’il joue les 2 simples et a enchainé un milliard de matchs ces deux derniers mois. Tu crois que Tsonga n’a pas son mot à dire pour refuser de s’aligner en double, alors qu’il ramène les 2 pts du simple et « fait des sacrifices » pour répondre à la sélection ?
          Tu crois que si Fed jouait la CD, à condition de zapper le double, les suisses seraient en position de faire pression sur lui ?

          Les serbes sont plus Djoko-dépendants que les suisses de Roger et les français de Tsonga.

          • MacArthur 16 novembre 2013 at 18:50

            Je pensais surtout que le capitaines avaient encore une certaine latitude en coupe davis et qu’ils mettaient en place les schémas tactiques même s’ils doivent composer avec des joueurs-stars.

            • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:52

              Ta naïveté est touchante mac !

          • Lorio 16 novembre 2013 at 19:48

            Si Djoko ne veut pas jouer le double, on est d’accord qu’il ne le jouera pas. Mais s’il veut le jouer et que son capitaine préfère, pour je ne sais quelle raison, ne l’aligner qu’en simple, qui aura le dernier mot ?

            • Patricia 16 novembre 2013 at 21:19

              Djoko, comme le capitaine l’avoue lui-même (cf. sa décla après le match de Berdych, postée plus bas) !

        • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:43

          On peut raisonnablement penser qu’il a assez de pouvoir pour décider si il joue ou pas.

  21. William 16 novembre 2013 at 18:28

    Méroooooouuuuuu !

  22. May 16 novembre 2013 at 18:29

    Les princes de la Coupe Davis donnent le second point si important à la RT. Stepanek a été impérial, je suis arrivée au milieu du 2ème set. Berdych très costaud. Quelle entente entre eux. C’est une leçon pour beaucoup de joueurs à l’égo sur-dimensionné.
    Bravo à eux. J’espère qu’il plieront cette rencontre demain car ce qu’ils accomplissent à deux, c’est juste phénoménal. Respect!

  23. Patricia 16 novembre 2013 at 18:30

    1000% mérité !
    Zimonjic se met à montrer qq chose dans le TB final, un peu tard pour exister…
    Et Stepanek montre une inspiration époustouflante, une fois encore ! Une vista, une créativité…
    Berdych impeccable au service, solide à la volée, qq beaux retours et gestes techniques (smash de revers, pas mal…!)
    Bozol irréprochable à son poste… Franchement, je me demande si l’espèce de cérémonie commémorative du début était l’idéal pour Zim…! Enfin, ça a compensé l’attitude inqualifiable du public – pas un seul service tchèque sans sifflets de A à Z ! Après, l’arbitre laissait jouer parce que les tchèques gagnaient souvent le point derrière… mais il attendait quoi, que les tchèques en ratent un ou deux et soient breakés pour passer à l’action ?

    • MacArthur 16 novembre 2013 at 18:35

      Tomas a en effet envoyé quelques retours impressionnants. Radek n’avait qu’à finir le point.

      Ils font une excellente paire. C’est beau!

  24. MacArthur 16 novembre 2013 at 18:32

    Radek dit qu’il voyait le court grand comme un terrain de soccer!

  25. Patricia 16 novembre 2013 at 18:34

    Alors, JoAkim, tu as comptabilisé les « points du match » de Magic Merou ?
    A un ou deux par jeu, ça nous donne à la louche… 31*1.5… pas maaal !

    • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:37

      Quel plaisir de voir des joueurs comme ça en tout cas.

    • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:40

      Ce type affreux affublé d’une grande gigue aux genoux hideux nous a montré qu’il avait le plus gros charisme du circuit raquette en main !

      • Patricia 16 novembre 2013 at 19:01

        Pour être complet, il faut mentionner la tenue (sans doute essentielle à « l’œil du tigre » de Radek.
        En fait le gars, tous les matins il a un entraînement ninja de l’extrême pour assurer face à la pression : quand il vérifie son apparence devant la glace. Après ça, c’est pas les sifflets des nationalistes qui vont le déstabiliser.
        Tout le contraire de Dimitrov.

        • JoAkim 16 novembre 2013 at 19:09

          Oui même ses chemisettes confinent au génie. Il ne laisse aucun détail au hasard le bougre.

  26. May 16 novembre 2013 at 18:39

    Pas d’accord concernant la présence de Djokovic pour jouer en double. C’était le match le plus important et c’est loin d’être sa spécialité. Il n’a jamais fait de perf en double et il le joue que trop rarement. Bozoljac était le bon choix, je l’avais aussi vu contre les Bryans Bros et c’est lui qui avait été impérial. Donc rien à regretter du côté Serbe sauf que Nenad n’était pas en grande forme et en face on a un binôme qui est toujours présent dans cette compétion. Perso, ce sont les parcours de Berdych dans cette compétition que je retiendrais de lui, en simple il n’a rien d’attractif. Radek pète le feu, ce gars est génialissime.

    Sinon, public imbuvable au possible, il faudrait qu’on fasse comprendre aux gens que soutenir son équipe nationale c’est pas forcément siffler l’adversaire et pousser des cris pour le déconcentrer.

    • MacArthur 16 novembre 2013 at 18:42

      Quoi? Rien d’attractif pour Tomas en simple?

      Je suis vexé…

      Tu n’es pas adepte de l’esthétisme? Genre la pureté des coups de Birdman? :-)

      • JoAkim 16 novembre 2013 at 18:56

        Berdych et Stepanek ont dépecé un mérou. Stepanek a pris la bouche et Berdych a pris le charisme.

        • William 16 novembre 2013 at 19:26

          You made (non non pas « history ») my day !

        • Kaelin 16 novembre 2013 at 19:29

          haha !

        • Patricia 16 novembre 2013 at 19:39

          J’ai lu une jolie expression : ‘Stepanek plus ultra’

    • Patricia 16 novembre 2013 at 18:54

      Et moi, pas d’accord avec toi ! Djoko n’est pas un spécialiste du double, mais en retour, il est 100X plus capable de mettre la pression sur le service des tchèques que Bozol. Et il peut sortir des miracles de sa raquette pour sauver la journée, en particulier sur des points importants… Sans compter qu’il a progressé à la volée dernièrement. Et sert très bien.
      Je pense que s’il avait été là, il aurait pu booster Zim… Mais effectivement, ils n’étaient pas favoris même avec Djoko, et celui-ci a préféré protéger son aura divine plutôt que de donner une chance supplémentaire à son équipe. Il veut bien donner de sa personne, à condition d’être sûr de récolter la gloire.

      Avec Waw, à Pékin, ils ont défoncé deux bons doubles, Bupathi et Lindstedt, puis Haas/Mayer…

      • JoAkim 16 novembre 2013 at 19:03

        Dans mes bras toi. Entièrement d’accord avec toi.

      • Kaelin 16 novembre 2013 at 19:31

        Djoko-Wawrinka à Pekin en double ? ah je savais pas ! Belle paire. Et belles victoires en effet, surtout battre Bupathi/Lindstedt

  27. Patricia 16 novembre 2013 at 19:11

    Si ça peut te consoler, Mac, j’ai un peu suivi Berdych sur twitter et je confirme qu’il est très marrant, de l’esprit, de l’auto dérision… (tu avais lu le twit sur « I am going homo » ? Et celui des masters, sur « je rentre à la nage, le coach n’est pas content »? ;)) Pas du tout ce qu’il dégage de monolithique et prussien sur un court. Que veux-tu, le délit de sale gueule… Regarde ce bon Jano the Ripper, qui donne des cauchemars à Karim !

    • MacArthur 16 novembre 2013 at 19:39

      Tu vois, Patricia… Quand on fait l’effort de s’intéresser à Tomas, on est agréablement surpris. Il manie le twitter à la perfection. Franchement, il n’a jamais fait un faux pas depuis qu’il a créé son compte. Je me régale chaque jour.

      Je ne sais pas ce qu’on lui reproche comme attitude sur le court… Je trouve normal moi… Mais je ne suis pas la personne la mieux placée pour critiquer :-)

      Je l’ai rencontré quelques fois en personne. Il est adorable et très ouvert.

  28. William 16 novembre 2013 at 19:30

    Stepanek est le type le plus à l’aise du circuit. Pas franchement beau gosse – pour être sympa – il s’offre un paquet de joueuses. T-shirt immondes : tigres, dragons, chemisettes très eighties, gratte-ciels imprimés quand il joue à New-York… Il nous les fait toutes, il se les fait toutes et ça marche. Il y a quelque chose de très beauf et de très assumé chez lui. Et sa wormdance ! Fabuleux ! Stepanek est bien dans ses pompes et en plus il assure sur le court. Aujourd’hui en tout cas, c’est pas toujours le cas hein. Radek fait du bien. Et si c’était ça son secret ?

    Sacré Mérou.

    • Kaelin 16 novembre 2013 at 20:09

      Tout à fait ! Un type rassurant en somme ! On n’a pas le même effet avec Roger :D

  29. William 16 novembre 2013 at 19:35

    Patricia a raison quand elle évoque le charisme de Djokovic et son aura, en Serbie tout du moins. (oui mon pro-Djokoisme se met en place tout doucement, j’ai encore deux mois, ça vient ça vient) Il a quelque chose d’à la fois très clownesque et de très « patriarcal », très mafieux. Très politique en fait. Il aura une seconde carrière en politique, j’en mets ma main à couper. C’est un vrai leader et du spectacle à la communication il n’y a qu’un pas (que Monfils ne franchira pas, désolé, mais, tu vois, je ne t’oublie pas Gaël) et de la communication à la politique il n’y a qu’un micro-pas. Il le fera. D’ailleurs en 2011 si je ne me trompe pas il a reçu le titre honorifique suprême de l’Eglise orthodoxe non ? Djokopope, ça vient de là. C’est un malin, il en tirera avantage.

  30. Lorio 16 novembre 2013 at 19:38

    Je suis déçu de l’absence de Djoko, avec le forfait de Tipsa et la suspension de Troicki, la Serbie n’était plus favorite et il avait l’opportunité de passer de demi-Dieu à Dieu-Tout-Puissant en Serbie en ramenant chacun des trois points. Mais est-ce vraiment lui qui a décidé de ne pas jouer le double ? Ou son capitaine a-t-il vu trop belle sa paire Zimonjic-Bozoljac après leur victoire face aux Bryan, et donc demandé à Novak de se concentrer sur ses deux simples ? Étrange en tout cas la disparition de Djoko du staff, à partir du deuxième set il me semble…

    Je trouve étrange aussi que Stepanek ait joué le premier simple, alors que selon moi Rosol est le seul Tchèque à avoir une chance non nulle de battre Djoko en indoor, si (et seulement si) transcendé par l’événement, il sort un match du même cru que Wimbledon 2012. De plus, cela aurait permis d’économiser un peu le mérou qui devra jouer le match décisif. Sur ce coup-là, je pense que Stepanek a fait une Llodra et s’est auto-titularisé, surtout que le capitaine Tchèque est absent.

    • MacArthur 16 novembre 2013 at 19:49

      Le fait de jouer le premier simple n’est pas une mauvaise idée pour Stepanek. Il a dit que ça lui a permis de prendre ses marques sur le court. Ce qui lui a servi (dans une moindre mesure) pour le double et qui pourrait être un énorme avantage pour le simple décisif. D’ailleurs ils n’ont passe que 2 heures sur le court aujourd’hui.

      Sinon, tu as vu les scores des 2 seules confrontations entre Rosol et Djokovic?

      Je te les rappelle: 60 63 et 61 60.

      Rosol est le type de joueur qui embête Nadal. Pas Djokovic.

      • Lorio 16 novembre 2013 at 20:19

        Je ne pense pas que Stepanek avait besoin de cela pour avoir un énorme avantage pour le simple décisif…
        En ce qui concerne Rosol-Djokovic, je ne dis pas que Rosol partait favori ! Evidemment que le résultat aurait probablement été trois petits sets pour Djoko… Mais, si Rosol sortait le match de sa vie il avait une chance. Alors qu’à mon sens, même sen sortant le match de sa vie, Stepanek n’en avait aucune.
        Un joueur qui sert le feu et envoie des parpaings pendant trois heures, ça embête tout le monde…

    • Patricia 16 novembre 2013 at 20:14

      Stepanek est la preuve que même chargé d’ans, un joueur qui le veut est tout à fait capable de jouer 3 matchs en 3 jours, 3 sets gagnants (surtout quand 2 d’entre eux sont a priori bien déséquilibrés, sur dur, avec un double dans le lot). Pas besoin d’être Monsieur Endurance du circuit pour ça.

      Et effectivement, alors que Tipsa était debout dans le staff la moitié du dernier set, pas de Djoko au bord du terrain – qu’on nous aurait montré sous toutes les coutures à la moindre occasion, alors qu’il est venu pour la cérémonie au début. C’est tout de même assez culotté…. une manière de se dissocier encore plus de la défaite ?

      • Lorio 16 novembre 2013 at 20:32

        Certes, mais si le match d’aujourd’hui avait duré cinq heures et que le match décisif allait en cinq sets, cela aurait pu jouer… ou pas d’ailleurs.
        Mais l’économie n’était que secondaire, j’aurais choisi Rosol surtout pour ses chances de victoire, bien que proches de zéro.

        • Patricia 16 novembre 2013 at 21:05

          Franchement, si Lajovic arrivait aux 5 sets dans un match décisif de finale de Coupe Davis, ce serait une performance absolument inouïe à ce jour (et bien au-delà de ce que PHM a raté et Youzhny réussi en son temps) :
          - Stepanek est un ancien n°8 mondial ; il est extrêmement expérimenté, solide mentalement, et a déjà vécu cette situation, en s’imposant contre un joueur nettement mieux classé il y a juste un an ; il est en grande forme, vient de gagner un titre prestigieux en double…
          - le jeune serbe est de la génération de Raonic, Pospisil et Janowicz. Il n’a jamais joué de sa vie un match dans le tableau principal sur le grand circuit. Ses hauts faits d’armes, auquel il doit son classement actuel correct (117), sont deux titres en challenger. Le joueur le mieux classé qu’il ait réussi à battre est Robin Haase (N°66) ; il fait partie des 3 joueurs du top 100 contre lesquels il a réussi à s’imposer (les autres sont Reister (88) et Volandri (91) ); c’est son expérience du haut niveau, à quoi il faut ajouter 20 victoires contre des joueurs classés entre la 100è et 200è place.

          Qu’on ne me parle pas des « miracles de la Coupe Davis » ! S’ils n’étaient un mythe (démonté ici : http://heavytopspin.com/2013/02/05/is-davis-cup-about-the-chalk/), si ce jeune homme avait le talent et le mental pour donner son meilleur dans des conditions aussi oppressantes, il serait aussi connu que ses conscrits susnommé.

          C’est une victime sacrificielle, en rien comparable à un Riton ou même un Boetsch, qui avait tout de même quelques titres ATP sous sa besace, une 12è place mondiale et pas mal de victoires sur le top 10 quand il bat Kulti (sans compter une participation en Coupe Davis victorieuse)…

          A propos de la décision pour les joueurs du double :
          J’ai trouvé une déclaration du capitaine serbe juste après la victoire de Berdych : «Après le point de presse je vais aller voir mes joueurs et nous allons prendre une décision pour le double. Je vais parler à Novak (Djokovic), c’est un grand champion et nous avons une vision commune, il dispose d’une grande énergie et quand vous disposez d’un tel joueur il faut en tirer profit.»
          Je pense que c’est clair…

          • JoAkim 16 novembre 2013 at 22:46

            Oui c’est très clair. Djoko a eu peur de perdre ce double et n’a pas voulu le jouer. Pire il n’a pas voulu rester jusqu’à la fin du match avec ses coéquipiers. La grande classe quoi.

            • Sam 17 novembre 2013 at 01:22

              Mouais, tout cela montre, ou va montrer je l’espère, que les histoires à la Disney de victoire d’équipe ou il nous faut saluer le 5ème, le 6ème et le 7ème homm, bref, tout cela ressemble juste à du blabla d’école de commerce de province, ou ou du Guy Forget, ce qui revient au même. Tant qu’un Djoko ouo un Nadal joueront la CD, pas possible pou « nous et les autres. Deux points et « tout va se jouer sur le double ». On peut, la France, toujours être fier d’avoir 38 mecs dans les 50 premiers mondiaux, l’avantage cruel de la CD est qu’elle montre que ça ne suffit pas.

              • Sam 17 novembre 2013 at 17:08

                Franchement, ce comm’ de Sam est pas malin malin.

    • Antoine 17 novembre 2013 at 11:12

      C’est bien Djoko qui a decide de ne pas jouer…Le capitaine est a ses ordres…Comme cela a ete decide tardivement, cela a destabilise Zimonjic qui rata d’ailleurs son entree de match…Ok, Djoko est fatigue et ne voulais pas prendre trop de risques pour aujourd’hui mais Berdych qui, il est vrai, a termine le Master’s avant lui, joue les trois matchs..La seule chance reelle de gagner le double etait d’aligner Djoko..Celui ci n’a pas voulu prendre la moindre part de responsabilite apparente dans la defaite serbe qui se profie, soit en perdant le double, soit enrisquant de perdre contre Berdych s’il avait alors manque de fraicheur…

      Tipsy out, il devait prendre ses responsabilites et prendre le risque de jourr hier… Il a ruine les chances serbes..Stepanek ne perdra pas le dernier point. Il joue tres bien et s’est prepare depuis deux mois comme l’annee derniere.et le numero deux serbe ne vaut pas Almagro. Il est envoye a l’abatoir et n’a pas une chance sur dix de gagner Les serbes le savent et du coup, ce qui ne serait que justice, Djoko peut perdre contre Berdych…

      Stepanek a joue vendredi uniquement pour se chauffer et experimenter les conditions de jeu. Netant pas fou, il s’est menage et demeure tres frais…

      Bref, la victoire de la Tchequie, deja probable lors de l’annoce du forfait de Tipsy, est quasi certaine maintenant..

      Deuxcoupes de suite, cela ade la gueule et prouve qu’iln’y a pas besoin d’avoir le numerou 1 ou 2 mondial pour gagner…

      • Colin 17 novembre 2013 at 12:48

        « le numérou 1 ou 2 mondial »

        J’imagine que c’est un lapsus ou une faute de frappe, mais c’est un collector, à garder pour les 15-love awards 2013.

        Stepanek est définitivement le numérou 1 mondial.

      • MarieJo 17 novembre 2013 at 14:30

        ahaha très bon ! noumérou 1 :D

        • Patricia 17 novembre 2013 at 14:48

          Pfff, Antoine !… mdr !

          C’est étonnant comme ça semble évident de la part de Djoko, qu’on ne peut pas soupçonner de n’avoir pas envie de tout gagner, de ne pas croire en lui, de n’avoir pas la fibre patriotique…
          Et comme il paraît tout aussi évident que dans des circonstances similaire, Nalbide serait passé sur le corps de son Capitaine pour prendre cette chance, même sur un jambe…

          Mais ça illustre le propos de Karim dans la réflexion ci-dessus : ce qui intéresse Djoko, c’est sûrement pas le risque – c’est l’élimination du risque. La compétition rationalisée.

  31. Karim kicks ass 17 novembre 2013 at 01:14

    Dans la série où sont passés les shotmakers, cette petite brute de Blake n’aura jamais aussi bien frappé la balle que sur ce tournoi. Il viole nalbandian à sec qui n’est quand même pas une tarlouze question missiles sol sol.
    http://m.youtube.com/watch?v=7Zg_Yi1VDu0
    En finale il a fallu que Roge nous sorte une des ces perfs ridicules qui nous ont drogués à son tennis.

    • Ivan 17 novembre 2013 at 10:19

      Les commentateurs me donnent envie d’aller me faire des pâtes.

      • Ivan 17 novembre 2013 at 10:36

        http://www.youtube.com/watch?v=DjW-0K6X8jc

        Je l’avais oubliée cette finale. Pas à dire, ça fait du bien!

        à 4’10: un coup pareil, c’est tenue correcte exigée. Faut le jouer en smoking.

    • Don J 18 novembre 2013 at 14:15

      comme il envois du steak en retour le ricain, Nalbide sert si mal que ça ou bien ?

  32. Colin 17 novembre 2013 at 12:38

    Salut tout le monde, je dépile 300 comms après une semaine sans 15-love pour cause de boulot. Merci à Patricia d’avoir exhumé ces textes de Karim (dont l’analogie avec la F1 et le WRC me rappellent incidemment qu’il faut que je mette un terme à l’année 2013 de TRWC… dont le champion n’est autre que Djokovic… va falloir que je trouve un moyen pour justifier l’écart avec le classement ATP…)

    Vu seulement le tie-break final du double d’hier. Ça sent bon pour les tchèques, le Mérou est bien parti pour nous faire un doublé historique. Depuis l’abolition du Challenge Round ce serait bel et bien la première fois qu’un joueur remporte deux fois (et, en plus, de suite) le 5ème match décisif de la finale.
    Avant lui, John McEnroe et Pat Cash avaient gagné le point décisif en simple deux fois, respectivement en 1978 et 1981 pour l’un, et en 1983 et 1986 pour l’autre, mais à chaque fois c’était lors du 4ème match.

    A noter, en double, la performance de Bjorkman, qui a eu le privilège d’apporter le point de la victoire à la Suède dès le samedi à trois reprises, en 1994 avec Apell, puis deux fois de suite en 97 et 98 avec Kulti.

    Et puis il y a les « crossovers », ceux qui ont apporté le point décisif en simple ET en double selon les années : McEnroe (encore lui), Becker, et… Verdasco.

    • Guillaume 17 novembre 2013 at 12:52

      Aaah enfin un split entre l’ATP et la Colin’s Race. Il fallait bien que ça arrive un jour. J’attends avec impatience de commenter ça.

      Pour le reste de ton excellent post, la perche est trop grande, sorry : http://www.wearetennis.com/fr_BE/#/2013/11/14/top-8-les-heros-inattendus-de-la-finale-de-coupe-davis-par-bnp-paribas/3510

    • Colin 17 novembre 2013 at 13:21

      Presque parfait, parce que tu as commis un impair de poids : laisser de côté PUTA MADRE !!!!

      Et volontairement, en plus, car je sais que tu ne l’as pas oublié.

      • Guillaume 17 novembre 2013 at 14:00

        Pour tout dire, Verdasco était l’une de mes évidences quand j’ai commencé à réfléchir au sujet. Et puis en m’attelant à la rédaction, je me suis rendu compte que le lascar était en fait bien mieux classé que ce que j’imaginais au moment de la finale de Mar del Plata : 16e mondial, il était largement devant les autres joueurs que j’ai finalement gardé, oscillant pour la plupart vers la 25e-30e place. Dans le même genre, il y a aussi Ancic que j’ai choisi de virer : 22e fin 2005, mais entre une saison 2004 où il fait 1/2 à Wimb et une saison 2006 où il sera Top 10.

    • Thomas 17 novembre 2013 at 14:43

      Juste une question sur l’article: ça fait partie des obligations du sponsor de remplacer a chaque fois « Coupe Davis » par « Coupe Davis par BNP Paribas » dans l’article ? Ça rend la lecture un peu pénible mais après vérification, tout le site est fait ainsi…

      • Guillaume 17 novembre 2013 at 15:01

        Bonjour Thomas ! Je te rassure, ce n’est pas un tic chez moi (Arrgh BNP Paribas, BNP Paribas) mais bien une exigence du sponsor. Leur seule, d’ailleurs. Liberté totale à côté – plus que dans certains titres de presse dite indépendante. Comme quoi… Les mystères des stratégies de com… Le plus drôle c’est quand ils placent ça dans la bouche de joueurs interviewés.

      • Thomas 17 novembre 2013 at 17:12

        Oui, je suis tombé sur un  » « En fait, il existe des joueurs de Coupe Davis par BNP Paribas », explique Michaël Llodra,  » qui m’a fait sourire… Ça fait très très crédible.

        • Colin 17 novembre 2013 at 17:26

          La citation exacte c’est :
          « En fait, il existe des joueurs de Coupe Davis par BNP Paribas qui ont un compte en banque à la BNP Paribas par BNP Paribas ».

          • Babolat 17 novembre 2013 at 18:36

            MDR je suis. ^^

  33. Kaelin 17 novembre 2013 at 12:42

    Les interclubs c’est un peu un parfum de Coupe Davis parfois, ya des oppositions plutôt marrantes et inattendues comme ce duel Jean Paul Loth (TC Strasbourg) – Moratouglou (Sarcelles)

    http://www.servicegagnant.net/news-interclubs-h-debuts-en-fanfare-pour-sarcelles-interten-pmouratoglou-jimchardy-paulomathieu-23367.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=facebook

    Cette fouine de Moratouglou a encore gagné !

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