Nous y voilà, une nouvelle année de tennis est sur le point de prendre fin. Pour beaucoup d’entre nous, le Masters clôt la saison 2012. Certainement que certains dresseront le bilan avec son lot de surprises, bonnes ou mauvaises… enfin je suppose !
Mais ce n’est pas tout à fait juste. En fait, comme de coutume, les toutes dernières joutes qui se jouent sur un court de tennis auront pour objectif d’arracher le dernier gros lot disponible. C’est-à-dire la Coupe Davis.
Deux nations restent en piste pour mettre le grappin sur ce trophée tant convoité. A la fois pour le poids historique que représente cette compétition, mais aussi pour une fois avoir la possibilité de s’appuyer sur des alliés et gagner pour sa patrie. Après s’être battu toute une année pour soi, il est temps de se la jouer à l’unisson. Quelle sera l’équipe la plus acérée, la plus motivée, la plus opportuniste ?
Que peut espérer la République Tchèque ?
D’abord ses atouts : elle reçoit l’équipe d’Espagne, donc ne jouera pas en terre hostile. Les Tchèques auront effectivement le choix de la surface, et être « à la maison », quoi qu’on en dise, démultiplie les forces. Car de forces ils en auront besoin… A défaut d’être nombreux, ils auront ce minuscule petit truc en plus, qui parfois peut faire un tout, le public.
Rappelons s’il en est besoin que l’équipe de la République Tchèque est composée de deux joueurs, les autres ne faisant office que de faire-valoir. Leur adversaire au contraire est l’une des plus grandes nations de ces dernières années, dressée tel un mur infranchissable pour les empêcher d’atteindre la Coupe. Pour preuve, se présente à eux cette équipe ibérique qui a trustée la Coupe Davis à cinq reprises depuis le début du XXIe siècle (2000, 2004, 2008, 2009 et 2011). Pendant cette période de quasi cannibalisme, seule la Russie a réussi à soulever la Coupe par deux fois. Pour les autres années, cinq nations différentes ont ramené la Coupe à la maison (France, Australie, Croatie, USA, Serbie).
A la fois hospitaliers et outsiders, les joueurs de la République Tchèque sont on le disait avant tout une paire de joueurs. L’ainé, Radek Stepanek, une espèce en voie de disparition de par son tennis flamboyant et ses mimiques non moins spectaculaires, et son cadet Tomas Berdych qui, à défaut de rassembler la foule lorsqu’il joue en solo, prend de l’ampleur lors de cette compétition. Le reste de l’équipe reste anecdotique puisque les Rosol, Hajek et autres Dlouhy sont déjà bien contents quand on leur offre une cape par le biais d’un « dead rubber ».
« L’Armada » espagnole est de son côté privée de sa star, pour des raisons plus ou moins obscures selon que l’on se trouve d’un côté ou de l’autre du filet… Peu importe. Les Ferrer, Almagro, Lopez (Feli et Marc), Granollers et Ferrero, tous crédités de matchs à enjeux victorieux cette année, sont bien capables – ils l’ont démontré ces dernières années – de remporter ce trophée comme des grands.
Pour certains, quelle que soit leur identité, cette finale sera aussi le moyen de remporter un titre important à défaut de pouvoir en gagner un en simple (mentions à Radek Stepanek qui ne fait plus le ver que pour ça, et à F-Lopez, aka l’homme qui a gagné plus de Coupes Davis que de titres ATP).
Pour ma part, je supporterai le duo tchèque, pour l’ensemble du devoir accompli à la nation. Remporter la Coupe à la maison serait pour eux un immense exploit. Rien que pour s’être farcis et avoir dominé l’une des plus grandes nations dans cette compétition devant leur public chauffé à blanc. Peut-être même qu’un certain Ivan rentrerait au pays qui sait.
Ce serait un véritable accomplissement pour ces deux joueurs qui, depuis plusieurs années, portent à eux deux et à bout de bras cette équipe tchèque, avec déjà de très bons résultats : finalistes de l’épreuve en 2009 – battus par l’Espagne à Barcelone -, encore demi-finalistes en 2010. Lorsque l’on compare à certains contingents (Espagne, USA, Serbie, même France), l’exploit est déjà de taille.
Qui a dit dès lors qu’une équipe composée uniquement de deux têtes d’affiche ne pouvait pas briller dans cette compétition ? Remember aussi Ancic / Ljubicic en 2005… Contrairement à ce que l’on dit, la paire suisse aurait pu faire beaucoup mieux ces dernières années… Enfin, revenons à nos moutons. D’abord Tomas Berdych et Radek Stepanek forment un super binôme, le bouillonnant Don Juan uni à son glacial compatriote, cela ne pouvait faire qu’un mélange explosif, l’un étant le parfait corollaire de l’autre.
La rencontre est-elle si déséquilibrée de par la composition de l’équipe ? Que nenni : le grand Tomas et le tombeur de ces dames Radek sont tout à fait capables d’amener les trois points nécessaires pour terrasser l’ennemi du week-end. Ils ont déjà atteint la finale à eux deux, ne reste plus qu’une dernière marche à gravir. Le match décisif sera de facto le double.
C’est l’année ou jamais pour eux, notre mérou adoré n’est plus tout jeune et a connu ces derniers temps quelques soucis physiques. Vainqueur de l’Open d’Australie en double en janvier, il a participé au Masters avec l’Indien Leander Paes, tandis que le moins souriant des deux y était quant à lui engagé parmi les 8 qualifiés en simple. A l’heure où j’écris ces lignes, ils peuvent d’ores et déjà se reposer avant de se préparer en vue d’être fins prêts pour le grand jour. Oups ! Ferrer aussi.
J’imagine assez aisément que des ingénieurs experts en granulométrie sont en train de mettre au point la surface, qui devrait être plus proche d’une patinoire que d’une arène. Il faut bien se donner tous les moyens existants, à défaut de pouvoir faire jouer Ferrer avec une main attachée dans le dos.
Côté espagnol, il ne faudra pas s’attendre à un quelconque complexe de supériorité. Ils seront fidèles à ce qu’ils nous ont habitué, prendront cette rencontre très au sérieux, ne sachant pas sous-estimer l’adversaire, quel qu’il soit. Ils donneront tout ce qu’ils peuvent sur le court. Ils aiment jouer pour leur pays, les joueurs sont proches les uns les autres et le leitmotiv « Un pour tous, tous pour un », leur va comme un gant. Et ce même si l’effectif a pas mal changé par rapport aux campagnes précédentes : exit Albert Costa sur le banc, remplacé par Alex Corretja. Et des choix forts de la part du nouveau capitaine : exit Verdasco, le héros de Mar del Plata. Bienvenue Almagro, choyé par le vainqueur du Masters 1998, et récompensé en retour par les victoires du Murcian sur Golubev, Melzer et Isner cette année. Exit aussi Feliciano Lopez des titulaires, bienvenue à Granollers – Marc Lopez en double. L’air de rien, une page s’est tournée dans cette équipe aussi.
La balle est maintenant dans le camp de la République tchèque.
La République tchèque comme l’Argentine ?
En 2008, on se souvient que l’Argentine recevait déjà cette équipe espagnole. Que leur numéro un était déjà en convalescence. Que del Potro venait de participer pour la première fois au Masters. Que David Nalbandian fasait de ce tournoi SON objectif annuel, peut-être trop d’ailleurs, mais ce n’est pas le sujet. Que l’Argentine bénéficiait de très bons joueurs comme Monaco, que Schwank est un bon joueur de double. Qu’ils étaient à domicile, qu’ils avaient choisi la surface et pourtant… Oui, ce jour de finale devait couronner enfin cette grande nation du tennis qui a toujours été privée de Coupe Davis, mais la victoire s’est encore refusée à eux.
Ont-ils pêché par orgueil ? Peut-être. On se souvient que del Potro ne s’est pas ménagé lors du Masters… suivi d’un contentieux avec Nalbandian à Mar del Plata.
Ont-ils sous-estimé l’équipe d’Espagne car privée de son leader, car la surface n’était pas faite pour les avantager? Probable.
Ou est-ce tout simplement cette équipe ibérique et des Lopez – Verdasco métamorphosés en héros le temps d’un week-end qui, arrivés tels des conquistadores en terre hostile, ont privé encore une fois l’Argentine de ce trophée tant convoité ?
Si la République Tchèque devait l’emporter, ce serait vraiment une victoire épique comme je les aime, en espérant qu’elle ne sera pas matée comme l’a été l’Argentine en 2008.
En route vers la finale : Parcours des deux finalistes en 2012
1er tour : Espagne / Kazakhstan : 5/0 République Tchèque / Italie : 4/1
les quarts : Espagne / Autriche : 4/1 République Tchèque / Serbie : 4/1
les demies : Espagne / USA : 3/1 République Tchèque / Argentine : 3/2
Finale (pronostic) : République Tchèque / Espagne : 3/2
Il faut noter qu’il s’agit déjà d’un mini-exploit des Tchèques que d’avoir sorti la Serbie. Sans Djokovic il est vrai, mais cela reste une belle performance, surtout qu’Italie et Argentine alignent également des effectifs plus fournis que la Tchéquie.
Vont-ils réussir le doublé ?
Kvitova, Safarova, Hradecka, Hlavackova. Une grande joueuse de simple, une seconde qui se transcende le jour J, et une paire de double qualité. Comme en 2011, la République Tchèque a remporté il y a quelques jours la Fed Cup, grâce notamment à une grande Lucie Safarova, l’ancienne fiancée de Tomas Berdych apportant le point décisif face à Jankovic. De quoi inspirer les garçons pour un sensationnel doublé Fed Cup – Coupe Davis ?
Tags: Coupe Davis
Deux nouvelles !
Vraiment dommage ces 2 balles de set…
Quel pied ce joueur au filet! Toutes ces volées basses d’approche que les autres foirent, il les passe et rend le passing derrière super dur à tirer. Plus un jeu tout en souplesse et en placement, ce serait une belle victoire du tennis que beaucoup d’entre nous aiment si les Tchèques gagnaient grâce à Hideous Old Dusky.
je plussoie…
Encore deux balles de set envolées…2/12 pour le Mérou..Tie break..
Almagro s’effondre au tie-break !
Ouh là là!! qu’est-ce qu’il nous fait dans le tie-break Almagro??
Le Mérou est en feu !
Génial Radek, il la veut cette coupe, il va aller la chercher! Voilà le futur héros Tchèque!
Mouahahahah le revers! Vamos Radek! Il est à la fois on fire dans le jeu et super serein, mentalement il me bluffe totalement.
2 manches à 0, 6-4 7-6(0) pour Stepanek.
Le tchèque a fait la moitié du chemin.
Allez le Mérou, presque.
C’est mieux d’en avoir 6 de suite…
Almagro qui avait sauvé sa peau à plusieurs reprises de justesse aurait pu arriver au tie break confiant mais il s’est suicidé en tapant n’importe comment et en faisant faute sur faute. Il a perdu toute lucidité….
2 sets à 0, c’est bien parti pour le Mérou, la question étant de savoir combien de temps il peut jouer comme cela..On joue depuis deux heures et demie et pourtant il fait tout pour abréger les échanges….
mainteant, Almagro peut aussi couler à pic et dans une demie heure, c’est plié…Il s’était bien défendu dans ce deuxième set quand il était en difficulté mais il a tout foutu en l’air…
Almagro, l’homme au bras d’or… Mais or contreplaqué dans les moments-clefs.
C’est pour l’instant le résultat qu’on aurait voulu voir pour le Llodra-Troicki de 2010.
0-40, dommage…S’il perdait ce jeu, je pense qu’Almagro ne s’en remettait pas…
J’ai raté ce jeu… Almagro a bien servi soudainement ? Il sert souvent bien sur les balles de break depuis le début du match…
Oui, il a fait un ace, unservice gagnant puis radek a raté un retour et Almagro a ensuite conclu sur les deux points suivants garce à de bonnes premières…
13 balles de break sauvées par Almagro. Ce n’est pas un clown non plus, enfin c’est ce que je me disais jusqu’au tie-break.
Almagro sert bien depuis le début du match. Le Mérou très moyennement je trouve avec bien peu d’aces…
Et ces montées sur 2e balle dans les moments chauds…
Et ce revers en 1/2 volée pour revenir à 2/2…
Et encore une très bonne volée basse… impressionnant…
Il s’en tire bien le Mérou…
Il a repris du poil de la bête Almagro..Il sert mieux en tout cas: il est à 60% de premières sur ce troisème set contre à peine plus de 50 sur les deux premiers…
Le Mérou est à combien de premières ?
57% sur ce set, un peu plus de 60 sur les deux autres…
C’est loin d’être terminé…5-2 Almagro qui n’a pas tremblé sur ce jeu de service malgré deux très bons points du Mérou…
Bon ben le troisième va tomber dans l’escarcelle d’Almagro…
Quelle est belle cette victoire! Bravo aux 2 joueurs qui portent à eux deux cette équipe Tchèque.
Les Espagnols en gagneront sûrement d’autres.
Superbe finale en tout cas, du début à la fin cette rencontre à tenue ses promesse.
Bravo à Stepanek qui est aller chercher cette victoire.
Il a du bonne d’avoir sa première Almagro…
Le Mérou a beaucoup baissé sur sa première: non seulement il n’en a passé que 52% mais derière il n’a marqué le point que dans 53% des cas, moins que sur sa seconde..Dans les deux premiers, il était à 76%, pui 86% derrière…
Almagro lui a passé 65% de premières au lieu de 50% avant…
On joue depuis un peu plus de trois heures, cela peut aller dans un sens ou dans l’autre….
Dès qu’Almagro est débordé en revers, il frappe..Il ne sait pas ce qu’est un slice de revers…C’est dingue…
Et break du mérou, un peu contre le court du jeu, suite à de grosses fautes d’Almagro…2-0…
3-0 grace à deux aces du Mérou et un arrosage en règle d’Almagro qui fait un peu n’importe quoi désormais…
4/1. Radek fait le match qu’il fallait faire jusque là…
4-1…Ca se rapproche pour le Mérou…Almagro n’a pas de pôt avec le filet aujourd’hui, contrairement à vendredi….
En tout cas, fait pas bon jouer le Mérou dans un cinquième match de Coupe Davis…
quelle volée de folie ! Il fait le match de sa vie Radou !
5/2. Radek tient le coup. Je me demande à combien de montées au filet nous somme…
41/61 en ce qui le concerne…
pas vue depuis combien de temps en simple ?
C’est chaud là ! Parce qu’Almagro n’est vraiment pas loin …5-2..Une volée incroyable du mérou à 15A…
Il va sans doute laisser filer le jeu suivant, puis servir pour la Coupe…
Une volée plongée à la Becker…
Non, Almagro craque complètement…
Une balle de match sauvée, Almagro toujours en vie…5-3
Almagro s’en tire !
on y est presque !
History has been made.
Bravooooooo !