Quand Ivan rime avec ciment (1/3)

By  | 10 septembre 2012 | Filed under: Histoire

Ivan aime New York et l’Amérique le lui rend bien. Le riant Tchèque fut non seule­ment fin­alis­te neuf fois de suite au Madison Square Gard­en, mais dis­puta sur­tout huit fin­ales con­sécutives à Flush­ing Meadows (pour trois tit­res). Re­tour sur son par­cours lors de ces huit édi­tions.

  • 1982-1984: le temps des pilules amères…

Quand débute l’US Open 1982, Ivan Lendl est le dominateur de la saison. Avec son jeu ex­plosif basé sur la puis­sance débor­dante de son coup droit, il a déjà re­mporté 11 tour­nois (il en re­mpor­tera 15 au total cette année-là) et a réalisé une série im­pres­sion­nante de 44 vic­toires con­sécutives. Man­que de bol pour lui, il n’a pas connu le même succès en Majeurs, ayant été éliminé dès les huitièmes à Roland-Garros par Wiland­er, et fait en­suite l’im­passe sur Wimbledon. Autant dire qu’il ab­or­de l’US Open avec la ferme in­ten­tion d’y re­mport­er son pre­mi­er Grand chelem et de con­firm­er qu’il est bien le nouveau boss du cir­cuit, un an après la re­traite de Borg. Les seuls ob­stac­les sur sa route vers la gloire sont les jumeaux gauch­ers en­nemis, McEn­roe et Con­nors, qui se sont par­tagés les tit­res de­puis le déménage­ment de l’US Open à Flush­ing Meadows. Cepen­dant on doute de leur capacité à con­trecarr­er Lendl: ce de­rni­er reste sur une série de 5 vic­toires con­sécutives con­tre McEn­roe (dont la dernière à Toron­to, 6/4 6/4) et vient de re­fil­er un cuisant 6/1 6/1 à Con­nors à Cin­cinnati. Il humiliera aussi Con­nors lors d’une sess­ion d’entraine­ment avant le début du tour­noi, se moquant de manière à peine voilée de l’Américain. Il ne sait ap­parem­ment pas qu’il ne faut jamais heurt­er l’ego sur­dimen­sionné d’un fauve aux abois.

A part une gros­se frayeur au deuxième tour face à Tim Mayot­te, qui mène 2 sets à 1 et se retro­uve à 3 points du match au tie-break (score final 6/4 3/6 4/6 7/6 6/4), Lendl démolit lit­térale­ment tous ses ad­versaires (y com­pris son bour­reau de Roland-Garros, Mats Wiland­er, qui ne lui prend que 6 jeux lors d’un match qui tour­ne carrément au car­nage tel­le­ment Lendl est débor­dant de puis­sance) pour at­teindre aisément les de­m­ies où l’at­tend McEn­roe, n°1 mon­di­al et tri­ple tenant du titre. Là en­core, le match tour­ne à la bouc­herie : foud­royant en re­tour, impérial en pass­ing shots, Lendl crucifie un McEn­roe com­plète­ment désabusé qui ne sait plus quoi faire pour re­ntr­er dans le match. Une statis­tique montre l’ampleur du désar­roi de McEn­roe face à la force brute d’Ivan: l’Américain n’a pas suivi au filet 30% de ses secon­des bal­les de ser­vice (16 sur 53) ! Cela montre à quel point les re­tours de ser­vice du Tchèque firent mouc­he ce jour-là, sur­tout dans la psyché de John.

Après cette démonstra­tion de­structrice (si on ex­clut le match con­tre Mayot­te, Lendl n’a perdu aucun set et a ab­an­donné seule­ment 43 jeux en 5 matchs), le seul enjeu con­sis­tait à de­vin­er le nombre de jeux que le vieux Con­nors al­lait mar­qu­er en fin­ale. Et pour­tant… Lendl ne semblait pas réalis­er qu’il était de­venu la cible de Con­nors de­puis cette humilian­te sess­ion d’entraî­ne­ment. Sa déclara­tion après le match con­tre McEn­roe n’améliora en rien la situa­tion. Au jour­nalis­te lui de­man­dant ce qu’il pen­sait de la fu­ture fin­ale face à Jimmy il répon­dit de façon laconique: « Ah bon, il a gagné [nda: en demie face à Vilas] ? »

Ayant fait trésor des rous­tes reçues durant les­quel­les il a con­stam­ment été débordé et hors tempo, Con­nors avait préparé un plan de batail­le audacieux et adapté à son tempéra­ment de guer­ri­er des co­urts. La tac­tique était d’ag­ress­er con­tinuel­le­ment Lendl, mais en se focalisant de façon in­sis­tante sur le point fort du Tchèque, ce coup droit ravageur qui tétanisait le cir­cuit. Con­nors synthétisa cette stratégie de la manière suivan­te: « When you break a player’s strength down, you break him down. Tomor­row, that’s what I’m going to do against Lendl. I’m going to break down that forehand that every­body’s been talk­ing about. When I break it down, we’ll see how good he is”. Et c’est ce qu’il fit en dominant com­plète­ment Lendl lors des deux pre­mi­ers sets. Com­plète­ment débordé sur ses ap­puis à cause de l’ag­ressivité de l’Américain, Ivan ne réussit pas à mettre en place son jeu dévas­tateur, ne trouvant souvent pas le bon tempo pour plac­er ses coups droits ravageurs. Appuyé par un ser­vice en verve (qui avait déjà lar­ge­ment con­tribué à sa récente vic­toire à Wimbledon), après la perte du troisiè­me set Con­nors com­prit qu’il de­vait aug­ment­er en­core plus la pre­ss­ion sur Lendl sous peine de le voir re­venir dans le match. Il se mit à multi­pli­er les montées au filet et ter­rassa fin­ale­ment Ivan sur le score de 6/3 6/2 4/6 6/4.

Tan­dis que l’Américain savourait son tri­omph­al re­tour à la première place mon­diale, Lendl venait d’apprendre une amère leçon : on ne se moque pas impunément d’un vieux lion, qui plus est quand il joue dans son antre…

Un an plus tard, la donne a changé. McEn­roe est de nouveau sur le toit du monde suite à sa vic­toire à Wimbledon, Lendl déçoit toujours en Majeurs, tan­dis que Con­nors semble en perte de vites­se (éli­mina­tion en quarts à Roland-Garros face à Roger-Vasselin et en huitièmes à Wimbledon face à Curr­en). Big Mac est le grand favori de l’US Open mais, à la sur­pr­ise générale, dis­parait dès les huitièmes face à Bill Scan­lon, lais­sant la voie libre à ses deux rivaux qui se retro­uveront en fin­ale pour la re­vanche de 1982.

Comme en 1982, Lendl est le grand favori. Il a en­core humilié Con­nors aussi bien en tour­noi (6/1 6/3 à Montréal) qu’en en­traî­ne­ment avant le début du tour­noi, en ser­vant et re­tour­nant le feu (décidément, le Tchèque n’a toujours pas appris la leçon). De plus, il a été en­core plus im­pitoy­able qu’en 1982 pour at­teindre la fin­ale : aucun set perdu pour 44 jeux ab­an­donnés en 6 matchs (7,3 jeux par match) ! Le début de la fin­ale con­fir­me cette im­press­ion, tant Lendl prend claire­ment l’as­cendant à par­tir du deuxième set malgré la résis­tance de Jimbo. Au troisiè­me, il a une balle de deux sets à un à 5-4 sur son ser­vice. Quasi­ment une balle de match. Et c’est à ce mo­ment précis que se con­fir­me véritab­le­ment la légende du chick­en Lendl. Alors qu’il a le match en main, Ivan craque et réalise une doub­le faute. Con­nors sent l’odeur du sang et sait que pareil­le oc­cas­ion ne se présen­tera plus. Il jette tout ce qu’il a dans le ventre pour débreak­er. En fait, le match vient de se ter­min­er. Lendl ne mar­que plus le moindre jeu et s’incline 6/3 6/7 7/5 6/0. L’im­pens­able s’est pro­duit à nouveau, Jimbo con­ser­ve son titre à l’US Open. Plus in­croy­able en­core, il est modes­te dans la vic­toire. Pas d’exul­ta­tions à la Con­nors, juste un humble bras levé en signe de vic­toire.

Ce qu’on ne sait pas, c’est que Con­nors est sérieuse­ment blessé à l’or­teil et joue de­puis plusieurs jours sous in­filtra­tion. Le matin de la fin­ale, la douleur est tel­le­ment forte qu’elle l’empêche de s’entraîner et co­urir. Pour pouvoir jouer, il a re­cours à une in­jec­tion de xylocaine avant le début du match, mais le problème est que l’effet anti-dolorifique ne dure que 90 minutes. Au début du troisiè­me set, on note que Con­nors boîte lour­de­ment. Il de­man­de un break pour pause toilet­te (« J’ai eu une at­taque de di­arrhée » dira-t-il lors de la conférence de pre­sse) mais en réalité, con­trevenant au règle­ment, Jimbo est allé se faire une deuxième in­jec­tion pour lui per­mettre de pour­suiv­re la re­ncontre. Vu le temps pris par Jimmy pour sa « pause pipi », Lendl sent bien qu’il y a an­guil­le sous roche et pre­sse le super­viseur d’aller voir ce qui se passe. Celui-ci sur­prend Con­nors en pleine in­jec­tion et entre dans une colère noire, menaçant le médecin de per­dre sa li­c­ence. Cepen­dant, il décida de ne pas sus­pendre le match et per­mit à Con­nors de re­tourn­er sur le court. On con­nait la suite…

En 1984, McEn­roe sur­vole la planète ten­nis. Il ar­rive à l’US Open avec seule­ment deux défaites au com­pteur de­puis le début de la saison. Mal­heureuse­ment pour lui, une de ses deux défaites a lieu lors de la fin­ale de RG où super-chicken Lendl re­mpor­te enfin son pre­mi­er titre majeur. On croit le tchèque fin­ale­ment libéré de la pre­ss­ion mais on se trom­pe. A Wimbledon, il s’incline une nouvel­le fois face au vieux Con­nors alors qu’il avait le match en main. Pire en­core, il s’incline au pre­mi­er de tour du tour­noi de Toron­to (son seul tour­noi de prépara­tion) face à l’obscur Fran­cisco Gon­zales, 91ème mon­di­al. Malgré ces décon­venues, il fait par­tie des favoris du tour­noi américain. De plus, le sort a mis McEn­roe et Con­nors du même côté du tab­leau, si bien qu’Ivan n’aura à affront­er aucun des deux avant la fin­ale. Son par­cours jusqu’en demie est comme d’habitude aisé et son futur ad­versaire, le jeune Pat Cash, ne semble pas en mesure de l’inquiéter sérieuse­ment. On pense qu’il fera tout au plus un bon match, comme celui livré en demie de Wimbledon face à McEn­roe. Et pour­tant, à la sur­pr­ise générale le match sera éblouis­sant. Etin­celant au filet et au ser­vice, Pat Cash réussit à pouss­er à Lendl au 5ème set. Le tchèque ob­tient plusieurs bal­les de match sur le ser­vice de l’Aus­sie, mais n’ar­rive pas à les concrétiser. Pire, il se fit break­er à 5-5 et voit Cash ser­vir pour le match! A 40-30, Pat ob­tient sa première balle de match. Il sert extérieur sur le re­v­ers de Lendl qui réussit un bon re­tour croisé. Mais tel un lynx, Cash est déjà au filet pour déposer une belle volée pro­fon­de dans le côté droit du court. Tout le monde voit le match déjà fini mais c’est sans com­pt­er sur la ténacité d’Ivan: en bout de co­ur­se, il réussit à faire un in­croy­able lob défen­sif qui finit sur la ligne de fond court! Loin de se démont­er, Cash passe un ace…ou du moins le croit-il. L’ar­bitre an­non­ce (pro­bab­le­ment à tort) la balle faute! Hors de lui, l’australi­en se décon­centre et se fait débreak­er dans la foulée. Il per­dra fin­ale­ment le match au tie break (3-6, 6-3, 6-4, 6-7, 7-6). Ivan ne sait pas en­core qu’un cer­tain di­manche de juil­let 1987, l’australi­en pre­ndra sa re­vanche…

L’autre demie-finale est tout aussi com­bat­tue, et McEn­roe n’élimine Con­nors qu’au bout de la nuit après cinq sets de joute ac­harnée (6-4, 4-6, 7-5, 4-6, 6-3). Mac est tel­le­ment éprouvé physique­ment qu’il pense n’avoir aucune chan­ce pour la fin­ale. Mais, selon ses dires, c’est dans les ves­tiaires qu’il com­prit que le match ne pouvait lui échapp­er: « j’étais com­plète­ment vidé et me de­man­dais com­ment j’al­lais pouvoir affront­er ce match. C’est alors que j’ai vu Lendl s’échauff­er et tent­er de touch­er le bout de ses pieds. En fait il ar­rivait à gran­de peine à dépass­er ses genoux et je com­pris qu’il était plus cuit que moi physique­ment. Le voir dans cet état me fit l’effet d’une piqure d’adrénaline. Deux heures de bon ten­nis de ma part suf­firaient pour le battre. Je suis resté con­centré comme jamais et me suis retro­uvé à mener 2 sets à 0. Le souvenir de RG me hanta à ce mo­ment. Mais cela ne fit que décupl­er en­core plus mon éner­gie. Il était hors de ques­tion que je perde à nouveau. Je fis un pre­mi­er break mais cela ne me suf­fisait pas, j’en fit un autre pour mener 4-0. Contra­ire­ment à 1983 Lendl ne bais­sa pas les bras mais son re­tard était désor­mais im­pos­sible à re­mont­er. J’ai fin­ale­ment gagné 6-3, 6-4, 6-1« .

Malgré sa première vic­toire en majeur, les choses ne semblaient pas be­aucoup chang­er pour Lendl. Sa série noire con­tinuait: 5 fin­ales de majeur per­dues, dont trois con­sécutives à l’USO. On pouvait sans hésiter af­firm­er que pour le mo­ment Ivan se pre­nait le ci­ment dans les dents….

Pro­chain épisode (2/3) : Le rideau de fer

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325 Responses to Quand Ivan rime avec ciment (1/3)

  1. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:09

    5/3 Djokovic. Gros passage dangereux pour Murray : s’il ne tient pas son service là, Djoko aura l’énorme avantage de servir en 1er dans le dernier set.

  2. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:15

    Voilà, c’est fait. 2-2. 5ème set.

  3. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:17

    Bon sang ! Murray menait 40/15 sur son service. Et si Djoko fait un superbe revers gagnant, Murray fait une double-faute et 2 fautes à mon sens non provoquées dans l’échange.

    Djokovic va servir en 1er dans le set décisif. Alors à mon avis, si Murray ne tente pas le hold up tout de suite, en tentant le KO surprise en retour, ça sent le sapin pour l’écossais.

    Perso, une victoire de Murray ne me déplairait pas en ce sens qu’elle donnerait à Roger de bonnes chances de conserver le numéro 1 pendant 5 ou 6 mois de plus.
    Mais sincèrement, je trouve que c’est le Djoker qui a été le plus méritant dans cette finale.

  4. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:22

    Break Murray.

  5. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:23

    Incroyable ! Murray réussit à ce stade le hold up avec l’aide du filet, comme Becker contre Lendl en finale du Masters 88.

    Va-t-il tenir ?

    A ce stade, personne n’a réussi à remporter l’US Open après avoir été mené 2 sets à 0 depuis … Pancho Gonzales en 1949.

    • Nath 11 septembre 2012 at 02:35

      Il y a 63 ans ? C’est pas un chiffre rond, c’est nul, autant que l’attente se prolonge.
      3-0 Murray, service à suivre.

  6. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:27

    A propos : stats immondes pour Murray qui a fait 2 fois plus d’unforced errors que de winners. Djoko, lui, a 2 W pour 3 W.

  7. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:27

    Mon Dieu.

  8. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:29

    Et le connard de journaliste de sky « roastbeef » tv qui parle d’une des plus grandes finales de tous les temps parce que Murray tient son break.

    De 2 choses :
    - soit il entend une des plus longues, ce qui devrait être factuellement exact (1988 = 4H43).
    - soit il confond plus grande et dernière et a comme beaucoup de ses confrères une mémoire de poisson chirurgien.

  9. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:36

    Deuxième break Murray. Va falloir ne pas se chier dessus comme au 2àme set.

  10. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:37

    Voilà. Djoko craque : double break Murray qui mène 3/0. Cette fois c’est à peu près plié.

    Et pourtant ça se joue à rien : la balle de Murray qui accroche le filet et casse le rythme de Djokovic dans le 1er jeu du 5ème set. Ca l’a surpris comme un crochet du gauche.

  11. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:41

    Et m… ! Ca va pas du tout, ça ! Djoko qui réduit l’écart et revient à 1/3.

    Vas-y Andy ! Défends la 1ère place de Roger !!!

    • MacArthur 11 septembre 2012 at 02:43

      ça t,a pris 4 heures pour soutenir Andy.

      • Jérôme 11 septembre 2012 at 02:47

        Non, j’avais annoncé dès l’entame du match qu’une victoire de l’un ou de l’autre me conviendrait.

        Mais quand je me tape 5H de tennis sur écran, je peux difficilement réprimer mon penchant naturel en faveur de celui qui attaque le plus et crée le plus de jeu.

  12. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:42

    Pas plié encore. Debreak immediat de Djoko.

  13. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:44

    1er service-volée de la finale !!! Bravo Djoko ! Tu progresses dans la bonne direction.

  14. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:46

    En fait, Andy a décidé d’épuiser physiquement Djoko.

  15. Nath 11 septembre 2012 at 02:47

    3-2. Jusqu’au bout ce sera indécis. Pourquoi c’est pas Nadal ou Fed mon préféré du top 4, je dormirais en ce moment.

  16. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:53

    Grosse pression sur Djoko qui n’est pas loin de lâcher prise : 2/4 et 0/30.

  17. Nath 11 septembre 2012 at 02:54

    Mais fais-le bouger enfin !

  18. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:56

    Murray va servir pour le titre.

  19. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:56

    J’en reviens pas. Il a appelé le Kiné Djoko.

  20. Jérôme 11 septembre 2012 at 02:57

    Et re-double break Murray qui va servir pour le match à 5/2. ROOOODGEUEUEUEUEUERE NUMBER ONE FOR THE SIXTH YEAAAAAAAAAR !

  21. MacArthur 11 septembre 2012 at 02:57

    Nath, c’est Murray ton préféré? Je savais pas.

    • Nath 11 septembre 2012 at 02:59

      … des quatre, oui.

  22. Nath 11 septembre 2012 at 02:58

    5-2 et massage pour Djoko. Si Murray perd encore ne serait-ce qu’un jeu, je l’appelle l’anglais.

  23. MacArthur 11 septembre 2012 at 03:02

    MP

  24. MacArthur 11 septembre 2012 at 03:05

    Le moment est fort! HISTORY.

  25. Alexis 11 septembre 2012 at 03:06

    Hébin voilà c’était pas si dur finalement!

  26. Jérôme 11 septembre 2012 at 03:08

    Voilà, c’est fait. Murray remporte son 1er titre du GC à 25 ans, à peu près comme Rafter voici 15 ans.

    A défaut d’avoir eu tout au long du match l’attitude offensive qu’il aurait fallu, comme à l’OA, à Wimby ou aux JO, il a eu la très bonne intelligence stratégique de faire le dos rond et de remettre la gomme à la fin du 4ème set pour cueillir à froid le Djoker.

    Chacun goûtera par ailleurs le triomphe du clan des beaufs écossais sur le clan des beaufs serbes.

    Vous verrez les stats assez affligeantes avec beaucoup plus d’UE que de winners.

    Et en tout cas, bonne affaire pour Roger tout ça puisque bien qu’ayant raté son tournoi, il perd moins de points que Djokovic.

    On en reparle bientôt.

    Bonne nuit aux timbrés qui ont veillé.

    • MacArthur 11 septembre 2012 at 03:16

      Bonne nuit Jerôme. Tu mérite un bon sommeil pour avoir veillé si tard afin de vivre en direct la conservation de la première place mondiale par Roger :-)

  27. MacArthur 11 septembre 2012 at 03:08

    BRAVO à Murray. Mission accomplie Lendl!

    Je suis content d’avoir changé mon avatar en Andy, d’avoir cru en lui et de l’avoir soutenu en live sur 15LT.

  28. Nath 11 septembre 2012 at 03:18

    Quant à Murray, c’était bien ici qu’il devait gagner son premier, quatre ans après sa première finale. Pas le match de l’année mais on y est enfin, 4 vainqueurs de GC différents cette année. La dernière fois c’était en 2003, et un Andy s’en était mêlé, déjà.
    Andy l’Américain retraité, Andy l’Ecossais titré !

  29. MacArthur 11 septembre 2012 at 03:21

    Bonne nuit à tous. Je vais dormir aussi. J’ai déjà fait plus qu’un véritable fan de Murray.

    Je suis désolé AxelBob d’avoir rampli « ta page » de mes nombreux commentaires sans avoir commenté ton article. Je ne l’ai pas encore lu. Mais tu es un visionnaire aussi en écrivant sur Lendl aujourd’hui.

    Bravo à Djokovic aussi pour être revenu de 2 sets à 0 jusqu’à 2 sets partout.

    J’aime le tennis et je vous aime tous.

    Bon faut que j’y aille. Je commence par raconter n’importe quoi.

  30. antsiran23 11 septembre 2012 at 08:51

    4 vainqueurs différents en GC, on va bien avoir le commentaire qu’il n’y a pas de vraie domination au top ? Comme à l’époque où on commentait la suprématie de Federer parce que le niveau du top était faiblard…

    Blague à part, difficile de prendre du plaisir à regarder ces matchs de robots. Les plans de jeu sont quand même franchement semblables. Ennuyeux… Nadal, puis Djokodope et maintenant Murray, on va pas se marrer dans les années qui viennent ! Dommage pour Murray qui a quand même un peu plus de coups dans sa raquette que la moyenne.

  31. Patricia 11 septembre 2012 at 09:34

    Hellooo!!! (je sais pas faire les coeurs)
    Je suis allée me coucher après les 2 premiers sets, à peu près tranquille que Murray saurait faire le boulot. Je me disais qu’on verrait du très lourd de la part de Djoko si le vent tombait, ça n’a pas loupé apparemment. Mais je me disais aussi qu’avec deux sets en poche, le niveau, l’expérience et le mental qu’il a maintenant, Murray passerait. Yeesssss !

    Bien, je ne sais comment formuler mes sensations, mais sur la partie que j’ai vue, je n’ai pas eu le sentiment de nullité unanimement exprimé ici.
    Sur le plan technique, tactique et stratégique, il est évident que le vent à décorner un (b)oeuf a considérablement influencé les options des deux joueurs. Ouiiii Roger-z-et-Rafa ils arrivent mieux à jouer leur jeu dans des conditions venteuses – tant mieux pour eux, mais en ce qui concerne le dernier, c’est son lift qualifié d’immonde qui lui permet d’être corrosif tout en gardant une grande sécurité qui joue et Roger, c’est parce qu’il est Lui, mais étant Lui, il est aussi Unique qu’Omnipotent ! :D

    Murray, c’était clair que le plan de jeu initial était :
    1) empêcher Novak de rentrer dans le terrain avec des angles pour le faire courir – judicieux, vu qu’il était plus entamé et que le serbe prend la balle plus tôt. Donc, en cas de doute (pas d’ouverture pour contrer), jouer au centre.
    2) L’attirer au filet avec des slices courts pour le passer – judicieux car c’est le compartiment du jeu où le serbe est moins à l’aise, qu’il a un excellent lob et qu’en cas de montée double, il est plus fort à la volée.
    3) Varier un max les balles, obliger le serbe à travailler sur des balles changeantes pour dérégler le rythme de son lance-balle – ce qui oblige à engager des échanges longs vu la défense hallucinante du cher Nole.
    4) Se rappeler qu’il ne doit pas hésiter à balancer des patates en coup droit, croisé ou décroisé – judicieux aussi et enfin, car même si le Nole a drôlement progressé sur le coup droit, ce n’est pas son meilleur.

    Le plan de jeu initial de Djokovic, c’était jouer son jeu habituel, idéalement adapté à la surface : très vite, très agressif, très long, tout attaquer, tout relancer.

    Le vent a mis des bâtons dans les roues à leurs plans, ce qui a amené Murray à appliquer essentiellement le point 1) mentionné plus haut. Il a tenté le point 2) avec pour résultat beaucoup de balles dans le filet à cause du vent – et pas mal de réussite quand Nole montait. Le 3) a provoqué ces successions de rallyes hallucinants tous les 3 points, parce que le vent « tue » les balles plus travaillées quand on l’a en face, et que Murray s’est rendu compte que Djokovic était beaucoup plus vulnérable que d’habitude dans les échanges du fond (plus de mal à attaquer, beaucoup plus de ratages en longueur). Pour deux raisons : d’abord, il était obligé de lifter pour que ça reste dans le court, et comme il est surtout incisif par la vitesse de ses frappes tendues(prise de balle et temps de traversée ralentis par le vent), ça faisait moins mal que d’habitude ; ensuite, une prise de balle ultra précoce nécessite un placement et un timing millimétrés pour être contrôlée, ce que le flottement de la balle perturbait considérablement. On s’est gaussé de ses appuis, de ses fautes, alors qu’il est déjà remarquable qu’il ait tenu des échanges aussi exigeants alors que le vent l’empêchait de faire les micros-ajustements qui témoignent de son talent (coup d’oeil, temps de réaction) hors norme.

    Djokovic a mobilisé à fond ses capacités d’adaptation (plus lifter, beaucoup plus monter apparemment dans la suite du match, changer à la dernière seconde son placement – d’où les chutes en pagaïe), mais en face, il y avait un gars au sang froid remarquable, qui ne se déstabilisait pas des multiples occasions effacées par le serbe, et dont le fond de jeu souffrait moins des bourrasques.

    J’ai vu les fautes, les échanges avec 10 coups neutres au centre, mais dans leur contexte, qui les justifiait. Et si on les rapporte au nombre de coups échangés, avec ces deux défenseurs d’une solidité effrayante, je ne serais pas étonnée qu’on ait un ratio coup/faute tout à fait banal. J’ai bâillé, certes, mais j’ai aussi été scotchée, éblouie par l’adresse et l’agilité de Murray et Djoko, et respecté un contrôle mental largement au dessus de tout ce qui barbote au delà de la 5ème place à l’ATP. Leurs courses et leur capacité à mettre dans le court des balles très difficiles – qui sont, vous en conviendrez, des éléments techniques assez notables en tennis dénotent sur ce plan des compétences éblouissante, parmi (eh oui) les meilleures de l’histoire du jeu.

    J’ai eu donc envie de dire aux verrues de canapé qui schtoumpf-grognaient non-stop « mais que c’est moche ces ronds et ces fautes directes gniagniagnia initiative » que le spectacle produit, ne leur en déplaise, témoignait d’une sacré classe chez les deux loustics.

    A part ça Andy a gagné, ça fait 3 finales que mon wishful prono l’emporte, troop bien !! (4 même si je compte RG, parce que je préférais le 7ème de Rafa au Djokoslam) Objectif Londres !

    • Skvorecky 11 septembre 2012 at 12:12

      Ce match ne m’a pas enthousiasmé. Était-ce l’heure tardive? L’absence d’enjeu émotionnel? Le type de jeu auquel je reste fermé? C’est vrai que les conditions de jeu n’étaient pas optimales, et je suis persuadé que ces deux-là auraient servi des mets plus goûteux dans d’autres circonstances.

      La classe, oui c’est indéniable. Le combat stratégique, le courage et la résistance de l’un et de l’autre – aucun ne s’est démonté quand ça tournait mal – je les reconnais bien volontiers.

      D’ailleurs c’est amusant, en d’autres lieux j’ai défendu la qualité de ce match face à des commentaires en 140 signes qui plaçaient cette finale très bas dans leur estime. Comme si toutes les finales récentes de grand chelem avaient donné lieu à des spectacles de choix. Personnellement, les 4 Djokovic-Nadal m’ont fait le même effet que quantité de films hollywoodiens avec des noms bankables, un scénario bien ficelé, de la testostérone, un succès fou au box-office, et bien peu d’art.

      Mais on peut dire qu’on n’a pas aimé. C’est pas une question de schtroumpf grognon. Il y a des purges jouées par Federer, et on peut le dire. Alors là, avec le recul, non, je n’ai pas adoré ça. J’attendais plus de Murray après sa belle saison sur herbe; il m’avait captivé en finale des JO, malgré le non-match; il avait été assez beau à voir jouer. Djokovic lui-même n’a pas été à son meilleur, mais ça on peut le mettre au crédit de son adversaire, c’est sûr!

      Dommage pour ce match s’il méritait plus d’attention, car je ne pense pas lui donner une deuxième chance. Ce sera highlights dans quelques jours, pour revoir les beaux points, car il y en a eu! Puis rideau.

      ps: la fameuse demi de Rome 2011 entre les deux mêmes personnages principaux, ça m’avait profondément ennuyé aussi. Pas vu leur match en Australie par contre.

      • Antoine 11 septembre 2012 at 12:31

        C’était très comparable avec leur match en Australie mais ils ont fait moins de fautes directes cette fois.

        Hier ils ont joué un peu moins de points aussi: 315 contre 345 à Melbourne.

        Il y a eu encore moins souvent de points gagnants qu’à Melbourne: 22,5% contre 27,8% à Melbourne.

        Mais les fautes classées comme directes (c’est toujours très subjectif) ont représenté 49,8% des points à melbourne (! les deux premiers sets avaient été affligeants) contre « seulement » 38,4% hier.

        A Melbourne, Murray avait marqué deux points gagnants de plus que le Djoker (49-47) mais en commettant beaucoup plus de fautes directes (86-69). Hier, c’était plus équilibré: il a marqué 9 points gagnants de moins (40-31) mais commis 9 fautes directes de moins aussi. Comme il a gagné 5 points de plus que le Djoker, cela veut dire qu’il a réussi à provoquer 5 fautes de plus chez le Serbe..

        A Melbourne, seuls les 3ème et le 5ème set avaient été bons…Globalement, j’avais trouvé ce match assez médiocre. hier, c’était mieux quand même je pense.

        Hier, à chacun de ce faire son opinion mais ils n’ont jamais joué au même niveau en même temps, sauf au premier set mais il n’était pas bon, avec paquet de fautes directes des deux côtés.

        • Skvorecky 11 septembre 2012 at 13:09

          Comme bon point pour ce match je dirais que la tension du premier set et ce long tie-break lui donnent un petit quelque chose.
          Il y a d’ailleurs eu des beaux points dans ce tie-break. De grosses fautes au deuxième coup de raquette, également!
          (Ça me fait repenser à un détail qui a peut-être joué dans ma perception de ce match: la qualité du streaming n’était pas toujours au rendez-vous, j’ai notamment loupé plusieurs points en fin de premier set.)

          Le problème principal de ces affrontements, c’est que Murray et Djokovic, malgré tous les dithyrambes sur la « main » exceptionnelle de l’Écossais et ses variations, sont quand même grosso modo le même joueur.

          Alors on peut gloser sur la tactique, ok, mais le style de ces matches produit régulièrement un effet miroir, surtout dans certains longs échanges dans la diagonale du revers.

  32. Remy - Karim d'Or RYSC RG 11 septembre 2012 at 10:07

    Antoine peut me rajouter à la liste des personnes annonçant une victoire Serbe sans l’ombre d’un doute. Mais vous commencez à cerner mes talents divinatoires de pronostiqueur. D’ailleurs je ne devrais pas être loin de la dernière place au RYSC (oui encore) avec seulement 2 points …

    Au passage, mention au revers slicé de Djokovic, une vraie perle.

    La bonne nouvelle est que Murray a gagné.
    Cela augmente les chances de Roger pour être numéro 1 en fin d’année.
    Maintenant que l’Ecossais a gagné, il peut retourner dans sa filière de looser en GC. On va peut-être arrêter de nous souler avec cette ambiance pro-Murray, comme quoi il le mérite, il est trop fort, et blabla et blabla …

    La mauvaise nouvelle est que Murray a gagné et qu’il est insupportable.

    • Antoine 11 septembre 2012 at 10:59

      Il y a peu de chances que Murray enfile quatre nouvelles défaites en finale d’un GC. une fois le compteur débloqué, quand on a le niveau, on en gagne d’autres. Presque tous les multi vainqueurs de GC disent que le plus difficile est de gagner le premier, surout face à un joueur qui lui en a déjà gagné…Tous n’ont pas la chance de renconter en finale un joueur qui n’a pas non plus gagné et cela fait une sacrée différence parce que là, ils sont à égalité…

      Donc Rémy, malheureusement pour toi, tu risques d’en souper avec Andy à l’avenir…

      • Remy - Karim d'Or RYSC RG 11 septembre 2012 at 11:10

        Je doute fort que Murray rejoigne son souriant coach en nombre de GC.

        • Antoine 11 septembre 2012 at 11:20

          Moi aussi mais il peut sans doute en gagner trois ou quatre…Peut être plus…

          A l’US Open, il a manifestement sa chance et il a toujours dit que c’était là qu’il avait sa meilleure chance. C’est là qu’il y est parvenu bien que le court n’était pas bien rapide cette année. mais je pense que sa meilleure chance à l’avenir en en fait à Wimbledon. Il me parait supérieur aux autres sur herbe, Roger excepté. Sur dur, il est au niveau du Djoker quand c’est assez rapide et un peu inférieur quand c’est plus lent. Et puis Nadal n’a pas dit son dernier mot, Roger non plus mais le temps presse désormais.

          Là, le premier set, comme on pouvait le pressenir au fur et à mesure qu’il durait, un peu comme lors de la demie de RG en 2011 entre Roger et le Djoker, a été déterminant dans le résulat final. Murray le perdait, il perdait le match presque à coup sûr à mon avis. L’ayant gagné, cela ssurait qu’il n’y aurait pas de vitoire rapide du Djoker et qu’il y aurait match jusqu’au bout. IL a compté double vu que le Djoker s’est tout de suite fait larguer au 2ème qu’il a perdu aussi…Avec deux sets en poche, Murray avait, je pense, deux chances sur trois de gagner.

          Je viens de lire l’interview de Murray. Son sentiment dominant est très manifestement le soulagement. Il doutait encore pas mal de ses capacité le matin d’avant la finale et ne voulais surtout pas devenir le premier à avoir perdu cinq finales de suite parce que dit il la suite aurait été vraiment dure. Je me demande même s’il s’en serait remis en réalité. Que serait il arrivé lors de la 6ème ? Finalement, il va peut être avoir une grosse période de décompression mentale, un peu comme Del Po après son titre ou il n’avait plus été capable de jouer correctement jusqu’au Master’s.

          • Patricia 11 septembre 2012 at 13:08

            Je ne pense pas, DelPo avait 19 ans et bien moins d’expérience que Murray aujourd’hui…
            Je pense aussi que Murray a de bonnes chances désormais, déjà parce que Nadal va sans doute se concentrer sur Terre/herbe, et parce que s’il passe la 1/2, l’autre se sera mangé Nadal. Comme Djoko va continuer à s’acharner sur RG, Murray pourra se concentrer sur Wim !

  33. Antoine 11 septembre 2012 at 10:55

    Félicitations à Andy pour ce titre enfin gagné dans la douleur, mais gagné et c’est tout ce qui compte. Il n’aura donc pas battu le record de son entraineur, ni battu (il s’en est fallu de deux minutes) son autre record à savoir disputer la finale la plus longue de l’US Open (Wilander-Lendl en 88). Ce sadique de Lendl comptait peut être sur lui pour effacer ses quatre finales perdues à la suite des tablettes, mais c’est loupé. Un Lendl qui n’a pas apprécié d’avoir été aspergé de champagne dans les vestiaires hier soir d’après ce que je vois. Toujours aussi drole qu’une porte de prison, Ivan…

    Cette victoire ne me surprend pas. Je pensais que le Djoker avait un léger avantage, sans plus et que le match se jouerait sur le niveau de jeu et pas sur une différence de mental entre les deux. Murray a, globalement, légèrement mieux joué que Djokopope. Celui-ci était largement surcoté par les bookmakers avant cette finale, sans raison valable à mes yeux.

    Andy a fait ce que Roger n’avait pas réussi à faire l’année dernière en demie. Ce dernier avait également empoché les deux premiers sets face à un Djoker qui jouait alors moyennement. N’étant pas fou, il s’attendait à ce que le Djoker se mette à mieux jouer, ce qui est effectivement arrivé, celui-ci revenant à deux sets partout. Prévoyant, Roger qui en avait gardé sous le pied avait su prendre l’avantage dans le début du dernier set mais pas su conclure. Dans un scénario très similaire, Andy a su le faire. En allant me coucher hier soir alors que que le Djoker venait d’empocher le 3ème et menait d’un break dans le quatrième, je pensais que Murray gagnerait quand même. La majorité des cinquièmes sets, dans un match ou l’un mène deux sets à zéro et se fait rejoindre, sont gagné par celui qui a réussi à empocher les deux premiers sets et c’est donc ce qui s’est passé.

    Mon inquiétude portait plutôt sur la condition physique de Murray qui avait joué nettement plus que le Djoker durant le tournoi, inquiétude renforcée par le fait que comme Roger l’année dernière, il avait empoché les deux premiers sets en jouant de la même façon que le Djoker: peu de variations et de créativité, très peu de montées au filet, très peu de tentatives de faire monter le Djoker, acceptation d’échanges très longs qu’il gagnait certes la plupart du temps grace à une très bonne longueur de balle. Bref, il essayait de le battre à son propre jeu. Contrairement à ce que qu’écrit Jérome de façon persistante en refusant de voir le moindre changement chez Andy, il n’était pas attentiste, du moins rarement, et menait bel et bien la plupart des échanges durant les deux premiers sets, mais aurait pu en faire cetes plus en montant davantage. Son coup droit tenait aussi très bien le coup aussi. Après, n’ayant plus rien à perdre, le Djoker a haussé son niveau de jeu et pris la direction des échanges forçant Murray à défendre et donc à dépenser plus d’énergie que son adversaire. D’ou mon inquiétude quand à son physique. Mais au final, comme souvent en pareil cas, fatigué par l’effort accompli pour remonter, c’est le Djoker qui a craqué dans le dernier set.

    Murray y est donc arrivé sans vraiment utiliser beaucoup de ses qualités, en particulier à la volée ou il est meilleur que le Djoker: il n’est monté que 24 fois (soit moins de 7% des poinst disputés) pour 18 succès, un taux de réussitte de 75% qui montre qu’il aurait pu gagner plus de points en montant davantage quitte à voir ce pourcentage baisser. C’est ce qu’à fait le Djoker qui a pris plus de risques: 56 montées pour 39 points, un moins bon ratio qu’Andy mais plus de points engrangés. Là ou Andy a été le meilleur, c’est sur la longueur de balle qui a empêché le Djoker de faire des points gagnants…Autrement dit des 4 points mentionnés par le post intéressant de Patricia concernant le plan de jeu de Murray, je ne partage que le 4 et, en partie, le 1.

    Pas beaucoup de points gagnants dan cette finale: 40 pour le Djoker, 31 pour Murray. Au total, cela fait seulement un peu plus d’un point sur 5. C’est maigre ! Alors que les fautes directes ont été nettement plus nombreuses, 36% des points. Entre deux joueurs qui défendent aussi bien, ce n’est pas surprenant mais azprès trois heures et demie de ce régime et faitgué, le spectacle n’a pas réussi à me tenir éveillé jusqu’au bout..

    Bien qu’il y eut quelques échanges spectaculaires, c’est bien le moins alors que 335 points ont été disputés, j’ai trouvé cela assez peu intéressant à regarder: le Djoker est un robot et Murray a essayé de faire à peu près pareil. Exercice de neutralisation réussi mais un sentiment d’ennui certain en ce qui me concerne. Ce n’est pas réjouissant et comme on risque d’en revoir pas mal du même acabit, je ne suis pas sûr d’en regarder beaucoup à l’avenir non plus. Je préfère de beaucou un match entre Roger et Nadal.

    Le résultat de cette finale, c’est que l’on a désormais un vrai top 4 et non plus un Top 3 plus Andy qui ne faisait pas vraiment partie du club. 4 GC, 4 vainqueurs différents avec des vainqueurs qui sont ceux que je pensais voir sur le palmarès après Melbourne. Pour moi, la leçon de Melbourne, était en effet que les niveaux à l’intérieur du top 4 s’étaient ressérés et que l’écart avec le reste de la trouper avait plutôt augmenté. Cet US Open est donc plutôt une mauvaise nouvelle pour tous les autres: avec ces 4 types en haut, la probabilité de voir un autre rafler un titre, que ce soit en M1000 et a fortiori en GC, déjà très faible, est devenu encore plus faible, avec Murray qui jouera la victoire dans au moins trois des quatre GC de façon très crrédible. En GC cette année, il a fait mieux que Roger.

    A court terme, c’est cepandant une excellente nouvelle pour le Suisse qui a loupé son tournoi: la défaite du Djoker lui laisse toutes ses chances pour demeurer nuémro un un moment et jusqu’à la fin de l’anée s’il joue bien d’ic là. Le Djoker a annoncé aussitôt son intention de le déboulonner mais ce ne sera pas si facile alors que les tournois les plus importants se déroulent en fin de saison en indoor, à une période de l’année ou Roger est habituellement à l’un de ses pics et ou il n’a plus été battu en indoor depuis deux ans…La difficulté est le calendrier avec cette semaine de battement entre Bercy et le Master’s qui a été supprimée. Il faut s’attendre à ses changements impromptus de particpation de Roger en fionction des résulats. Outre le fait qu’il ait globalement très bien joué cette année, avec seulement deux défaites sur le circuit qui sont à ranger au rang des contre performances: contre Roddick à Miami (en cause la fatigue) et contre Berdych ici même (en cause la qualité du jeu de Berdych mais aussi de sa suffisance à mon avis), Roger a bénéficié de circonstances favorbales pour se retrouver numéro un: la terre battue bleue de Tiriac ou tous les autres ont chuté et ou il a réussi l’exercice de patinage artistique, et le fait que ses concurrents se sont neutralisés: Nadal lui a rendu un grand service en battant le Djoker par trois fois sur terre battue, lui faisant perdre des points et Murray vient de faire de même en faisant perdre des points au seul joueur qui peut de façon réaliste le coiffer au poteau en fin d’année…

    • Antoine 11 septembre 2012 at 11:09

      Sinon, je me rends compte avec horreur qu’alors que j’était sûr d’avoir pris Murray à la CC pour le tournoi, j’avais en réalité pris le Djoker…

    • Patricia 11 septembre 2012 at 13:51

      [Autrement dit des 4 points mentionnés par le post intéressant de Patricia concernant le plan de jeu de Murray, je ne partage que le 4 et, en partie, le 1.]
      Je n’ai vu que les 2 premiers et mon impression était que c’était le plan prévu. Pour le point 2), en une dizaine de jeu, je l’ai vu à peu près 6/7 fois faire monter Djoko, le plus souvent avec succès… C’est suffisamment rare aujourd’hui de jouer court, vu le risque de punition ; on le faisait pour embêter Davydenko, mais comme ici, c’est à double tranchant : au bout d’un moment, le volleyeur pataud leurré au filet s’y sent plus à l’aise. Je n’ai pas vu ça chez Djoko, mais les stats semblent l’indiquer. Surtout que raccourcir les points est une bonne idée quand les conditions sont mauvaises, et qu’il a dû s’en rendre compte. Je ne pense d’ailleurs pas que Murray voulait l’appliquer systématiquement, c’est plutôt le genre de coup pour casser le moral (idéalement avec un lob, grande arme chez Murray) et insinuer le doute. Finalement, avec le vent, c’était moins nécessaire, la météo se chargeant de fruster le Novak.
      (sur le fait que Murray aurait dû plus monter, je ne sais pas… Djoko est évidemment excellent en passing et mentalement, ça demande plus de « jus » que de faire jouer, ce qui semblait lui réussir)

      Pour les variations, le slice est un outil bien pratique et je pense que Murray y est allé plus mollo que prévu (les premiers jeux, il variait énormément – en passant « ça joue à deux à l’heure » et « les ronds horribles » sont souvent des indices de tentative de varier la consistance des balles chez des joueurs qui n’ont pas les atouts offensifs de Doudou), après plusieurs fautes directes en slice dans des échanges longs ou des points importants. J’ai lu qu’ils ont énormément slicé par la suite(surtout Djoko dont ce n’est pas trop la tasse de thé), je pense plus à l’initiative du second, puisque ses contre habituels étaient plus hasardeux.

      Sur les points gagnants et les fautes directes : je pense que tout comme le match honni (pas vu la finale de l’AO), il y a un effet trompe l’oeil, si on prend en compte le nombre d’échanges de plus de 25 frappes auxquels on a assisté.

      • Antoine 11 septembre 2012 at 14:34

        En fait, même sur les deux premiers sets, je n’ai pas souvenir qu’Andy ait fait monter le Djoker, sinon très très épisodiquement mais les impressions sont parfois trompeuses, tu as peut être raison. Pas le souvenir non plus de l’avoir vu réussir un lob gagnant et vu le vent, c’était difficile des deux côtés du court. En ce qui concerne les variataions, finalement j’ai l’impression que nous nous rejoignons: Murray n’a pas vraiment joué en varitaion hors le tout début du match. C’est l’impression dominante que j’ai eu assez vite: il jouait beaucoup trop comme le Djoker.

        Celui-ci a beaucoup plus slicé qu’à l’ordinaire et je pense que c’était essentiellement à cause du vent (hors les cas ou débordé, il n’y a pas moyen de faire autrement): devant frapper la balle en reatrd coté revers quand le vent la ralentissait et qu’elle était alors basse, il a souvent répliqué avec un slice de revers plutôt que de frapper avec un fort risque de l’envoyer dans le filet ou hors limites. Mais son slice de revers n’est pas bon, moins bon que celui de Murray en tout cas. Il n’a pas fait de fautes dessus mais il a permis à Murray de souffler ou d’attaquer selon les cas…

        Il y a eu beaucoup d’échanges très longs: plus de 20 frappes, parfois 30 et même un point à 54 coups en début de match (point perdu par Murray qui a remporté la plupart de ces échanges très longs), un recaord pour le tournoi.6 des 20 rallyes les plus longs du tournoi ont eu lieu durant ce match….Personnellement, je préfère les échanges courts. Très rarement ils ont réussi à prendre l’autre à contrepied…

        Ce n’est pas qu’ils jouaient mal, mais un match ou il n’y a pas d’opposition de style et qui de surcroit oppose deux joueurs qui sont excellents en défense peut difficilement donner autre chose que ce à quoi nous avons assisté. Cela peut être d’un très bon niveau, et le niveau était là mis à part au début du match ou il y avait vraiment beaucoup de fautes des deux côtés, mais cela ne m’enthousiasme guère, faute d’opposition de style.

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