Tennis-JO : Les amants déchirés

By  | 21 juillet 2012 | Filed under: Histoire

D’aucuns préten­dent que le ten­nis n’a pas sa place aux Jeux Olym­piques. Le ten­nis n’aurait pas be­soin des JO car il possède déjà ses pro­pres gran­des com­péti­tions médiatiques et les Jeux se por­teraient comme un char­me sans le ten­nis, puis­qu’ils sont la com­péti­tion majeure pour la plupart des sports : que seraient en effet l’athlétisme, le judo ou le kayak sans la grand messe spor­tive quad­rien­nale ?

Le ten­nis et les Jeux Olym­piques sont en fait deux amants, aux per­son­nalités sans doute un peu trop for­tes…

Les amants fougueux

Pour tordre le coup à une idée fort répan­due, re­ntrons di­rec­te­ment dans le vif du sujet : n’en dépla­ise aux détrac­teurs du co­u­ple Jeux - Ten­nis, ce sport est l’une des plus an­cien­nes dis­cip­lines olym­piques puis­qu’il fut tout simple­ment l’un des… neuf sports pro­grammés lors des premières Olym­piades de l’ère moder­ne, or­ganisés à Athènes en 1896. Ce seul fait donne déjà une forte légitimité à la com­péti­tion ten­nistique au sein des Jeux. Tre­ize joueurs se sont alors dis­puté les médail­les du sim­ple et du doub­le ; et c’est, comme de bien en­ten­du, un An­glais du nom de John P. Boland qui re­mpor­te la première médail­le d’or olym­pique en ten­nis. A noter qu’il réussit même le doublé, as­socié à un Al­lemand (F. Traunet).

Lors des chaotiques Jeux de Paris en 1900 (étalés sur 5 mois ; ig­noran­ce de cer­tains athlètes d’avoir par­ticipé à des Jeux Olym­piques !), deux com­péti­tions ten­nistiques s’ajoutent au pro­gram­me : le sim­ple dame et le doub­le mixte. Plus im­por­tant, contra­ire­ment à l’édi­tion précédente, cette fois, tous les « meil­leurs mon­diaux » sont présents. Et les An­glais raf­lent une fois en­core la mise, les frères Doher­ty em­poc­hant notam­ment 4 médail­les d’or !

Les JO vont alors connaître un cafouil­lage : l’édi­tion de 1904, à New York, se révèle décevan­te, car les Européens ne font pas le voyage ; les Américains en pro­fitent pour trust­er les tit­res, notam­ment en ten­nis où Wright s’im­pose, en sim­ple comme en doub­le (il n’y a pas de com­péti­tion féminine).

Après deux édi­tions décevan­tes, le CIO décide d’or­ganis­er de nouveaux Jeux à Athènes en 1906 ; c’est le français Max De­cugis qui en pro­fite en ten­nis (sim­ple et doub­le)… mais pas pour très longtemps puis­qu’­en 1910, le CIO décide d’in­valid­er cette édi­tion des Jeux Olym­piques et tous les résul­tats sont annulés !

1908 voit l’introduc­tion d’une nouveauté, avec l’or­ganisa­tion d’un deuxième tour­noi olym­pique de ten­nis : à Londres, un tour­noi tradition­nel est or­ganisé sur gazon tan­dis qu’un second tour­noi a lieu en salle (serait-ce le pre­mi­er tour­noi in­door ?). Au total, 6 tour­nois sont or­ganisés et les Britan­niques re­mpor­tent notam­ment les 4 médail­les d’or des com­péti­tions de sim­ple.

A Stockholm en 1912, l’idée est con­servée ; comme, en plus, il y est réintroduit la com­péti­tion de doub­le mixte, de très nombreuses médail­les sont décernées en ten­nis durant ces Jeux Olym­piques (8 com­péti­tions). D’une cer­taine manière, c’est aussi une forme de re­con­nais­sance olym­pique en­v­ers ce sport.

Après guer­re, les Jeux de 1920 re­steront comme une édi­tion par­ticuliè­re pour le ten­nis : d’une part, c’est la première fois qu’un tour­noi de doub­le dames est or­ganisé ; d’autre part, sur­tout, c’est la star du ten­nis mon­di­al, Suzan­ne Lengl­en, qui s’im­pose. La légitimité du ten­nis aux JO ne fait alors pas un pli : il a été de toutes les édi­tions olym­piques, il n’a cessé de gagn­er en im­por­tance et les meil­leurs joueurs du monde s’y im­posent.

Un di­vor­ce douloureux

Hélas, Paris 1924 sera une édi­tion his­torique­ment tri­ste­ment décisive pour le ten­nis olym­pique. En effet, alors que l’or­ganisa­tion des Jeux est une réus­site, le tour­noi de ten­nis – dominé par les Américains avec le tradition­nel doublé simple-double – vire à la farce : les ar­bitres lais­sent re­ntr­er des spec­tateurs dans le stade pen­dant les échan­ges pour pre­ndre des photos ! La Fédéra­tion in­ter­nationale de Lawn-tennis réagit for­te­ment en de­man­dant au CIO de trait­er le ten­nis avec plus d’égard à l’avenir.

S’en­suit une ter­rible guer­re de cloch­ers. Les deux or­ganisa­tions ne sont pas d’ac­cord sur les règles d’amateuris­me con­cer­nant le ten­nis et le CIO, excédé, ose l’im­pens­able : il de­man­de à la Fédéra­tion In­ter­nationale de Lawn-tennis de… sup­prim­er le tour­noi de Wimbledon en année olym­pique ! En effet, le plus vieux tour­noi du monde se joue une semaine avant le début des Jeux et be­aucoup de joueurs ne font pas le voyage. La Fédéra­tion In­ter­nationale es­time que cette pro­posi­tion est ir­réalis­able et elle décide, tout simple­ment, de ne plus par­ticip­er aux Jeux Olym­piques. Le CIO tente de récupérer la main en ex­cluant le ten­nis du giron olym­pique. Chacun cam­pant sur ses posi­tions, c’est le début d’une lon­gue période sombre pour le co­u­ple.

Alors qu’il fut l’un des neuf pre­mi­ers sports olym­piques, alors qu’il par­ticipa à toutes les Olym­piades entre 1896 et 1924 (y com­pris les vrais-faux Jeux de 1906), alors que le tour­noi olym­pique gag­nait en ampleur à chaque édi­tion, le ten­nis se retro­uve banni : le di­alogue ne fonction­ne plus dans le co­u­ple, chacun se re­nvoie la balle et la faute et l’amer­tume de­vient trop im­por­tante. Le di­vor­ce est con­sommé.

Dans une uchronie, on pour­rait s’in­terrog­er sur ce que serait de­venu le ten­nis s’il avait décidé d’ac­cept­er la pro­posi­tion du CIO. Quel­les seraient les valeurs re­spec­tives des Grands chelems et des Jeux Olym­piques ? Toutefois, le fait même que la Fédéra­tion In­ter­nationale ait refusé cette pro­posi­tion accrédite la thèse selon laquel­le le ten­nis n’avait pas be­soin de Jeux pour se développ­er.

Nouvel­les fian­çail­les

Après de très nombreuses années passées loin de l’autre, sans doute à se re­gard­er en chiens de faïence, le ten­nis et les Jeux Olym­piques vont finir par se rapproch­er à nouveau. Comme un co­u­ple se re­ndant com­pte qu’il payait moins d’impôts lorsqu’il était marié, la Fédéra­tion In­ter­nationale de Ten­nis et le Comité In­ter­nation­al Olym­pique ver­ront un intérêt com­mun à s’unir à nouveau.

Une ten­tative con­finant au ridicule est en­trepr­ise à Mexico en 1968 : les pros n’y sont pas auto­risés et, étran­ge­ment, pour toutes les cat­égo­ries de jeu, deux tour­nois sont or­ganisés, l’un of­ficiel à Guadalajara et l’autre of­ficieux à Mexico ; le Mexicain Osuna en re­ssort d’ail­leurs avec des médail­les dans les deux com­péti­tions ! Dans la vers­ion of­ficiel­le, c’est San­tana qui re­mpor­te l’or en fin­ale de­vant son com­pat­riote Oran­tes. Plus que le tour­noi toutefois, ce sont bien les an­ec­dotes qui sont savoureuses sur cette première récon­cilia­tion. Ainsi, seule­ment 5 paires de doub­les dames sont in­scrites (ou com­ment ob­tenir une médail­le olym­pique facile­ment) ; de plus, ces paires ne sont pas néces­saire­ment nationales… Bref, tout cela n’est pas très sérieux (quel­ques très brèves im­ages ici, dès 7mn40), le mari est en­core trop volage et il n’y a pas de re­mariage en vue.

C’est Philip­pe Chat­ri­er, le tout-puissant président de la Fédéra­tion in­ter­nationale de ten­nis qui va re­lanc­er, à la fin des années 70, l’idée d’une adhésion de son sport au mouve­ment olym­pique. A cette période, sous l’im­puls­ion de Björn Borg, le ten­nis est de­venu un sport majeur. Il jouit ainsi d’un levi­er de pre­ss­ion in­téres­sant vis-à-vis du CIO.

Les démarches de Chat­ri­er ab­outis­sent en 1981, lorsque le congrès du comité olym­pique décide de réintégrer le ten­nis dans le giron olym­pique, d’abord comme sport de démonstra­tion pour les Jeux de Los An­geles prévus en 1984. Il faut dire que tout le monde y gagne : le CIO voit re­venir l’un des sports his­toriques des JO, un sport qui, de plus, est de­venu majeur grâce à une star venue de Suède ; la FIT, quant à elle, y voit la pos­sibilité de développ­er le sport, de « l’in­ternationalis­er », notam­ment en per­met­tant aux fédéra­tions nationales de touch­er des sub­ven­tions étatiques que seules les dis­cip­lines olym­piques ob­tien­nent. Les bans sont donc publiés.

Après 64 ans d’abs­ence – 12 édi­tions – le ten­nis re­fait enfin une « vraie » ap­pari­tion aux Jeux Olym­piques, en tant que sport de démonstra­tion (comme si le ten­nis n’avait pas déjà fait ses pre­uves…). Quat­re tour­nois sont or­ganisés: sim­ples mes­sieurs et dames ; doub­les mes­sieurs et dames. Les pros y sont auto­risés mais… seule­ment s’ils ont moins de vingt ans. A ce petit jeu, ce sont deux futurs n°1 mon­diaux qui s’im­posent : Stefan Ed­berg et Stef­fi Graf, deux fu­tures légen­des du jeu. Voilà donc, a post­eriori, une bien beau re­tour du ten­nis olym­pique, qui retro­uve ainsi quel­ques lettres de nob­lesse.

En 1988, à Séoul, le ten­nis est enfin un sport of­ficiel­le­ment olym­pique. Les meil­leurs joueurs répon­dent présents bien que ni ar­gent ni points ATP ne soient dis­tribués : c’est la pre­uve que l’idéal olym­pique possède sa pro­pre aura, y com­pris pour les joueurs et joueuses pro­fes­sion­nels. Stef­fi Graf en pro­fite pour agrément­er son Grand Chelem d’une médail­le d’or (les JO se déroulant dans la foulée de l’US Open) con­tre Sabatini ; elle réussit ainsi, sans doute, la plus belle année ten­nistique toutes époques et toutes cat­égo­ries con­fon­dues (la balle de match). Chez les hom­mes, c’est « le chat » Mecir qui signe la plus belle ligne de son pal­marès, hélas vier­ge de tout Majeur.

C’est sur la terre bat­tue que les meil­leurs joueurs du monde en découd­ront pour l’attribu­tion des médail­les en 1992 à Bar­celone. Face à l’ar­mada es­pagnole, c’est l’inénarr­able Suis­se Marc Ros­set qui l’em­porte, comme raconté dans cet ar­ticle (et vidéo ici).

Ces deux premières édi­tions of­ficiel­les après la réintroduc­tion du ten­nis se sont par­faite­ment déroulées : les meil­leurs étaient présents et motivés, les matchs au meil­leur des 5 man­ches ont été souvent haletants et les vain­queurs méritants. Rien ne lais­se donc présager les problèmes que re­ncontrera le co­u­ple JO - Ten­nis.

Il n’y a pas d’amour heureux

Car à At­lanta, en 1996, les six pre­mi­ers mon­diaux décident de ne pas par­ticip­er aux JO ! Privilégiant leur carrière per­son­nelle, leurs points à défendre ou leur porte-monnaie, ils se re­fusent à al­our­dir leur calendri­er pour une com­péti­tion – pour­tant allégée avec désor­mais des matchs en deux sets gag­nants – dont l’intérêt est es­sentiel­le­ment pat­riotique. Alors que la médail­le d’or olym­pique de­vrait re­présent­er le sum­mum de la carrière d’un spor­tif, elle se retro­uve snobée par les meil­leurs joueurs de la planète : c’est un vérit­able coup dur pour la crédibilité de cette com­péti­tion. Pour « sauv­er les meub­les », tout est fait pour écrire une vérit­able « suc­cess story » dont les Américains raf­folent : la rédemp­tion d’Agas­si, son re­tour au 1er plan qu’on veut co­uronn­er. A tout prix. Même à celui de toute morale ou équité spor­tive : en demi-finale, con­tre Wayne Fer­reira, quel­ques er­reurs d’ar­bitrage émail­lent la par­tie, toujours en faveur de Dédé ; sur­tout, dans une fin de match au co­uteau, Fer­reira se retro­uve monumen­tale­ment floué. Dans un jeu in­ter­min­able, une balle d’Agas­si sort de plusieurs cen­timètres – comme le démontrera la caméra placée dans le pro­lon­ge­ment de la ligne, ancêtre du hawk eye – ce que ni le juge de ligne, ni l’ar­bitre ne semblent avoir vu. Quel­ques points plus tard, le jeu est en poche. Agas­si s’im­pose 7-5 au 3e set et ne lais­sera pas pass­er l’oc­cas­ion con­tre Bruguera en fin­ale. Pen­dant le reste de sa carrière, Agas­si bran­dira cette médail­le d’or pour démontr­er à quel point son pal­marès est com­plet ; en cela, il a été le meil­leur pan­neau pub­licitaire pour donn­er un cer­tain pre­stige au ten­nis olym­pique. Mais c’est un peu la poule et l’œuf : est-ce Agas­si qui don­nait du pre­stige aux JO ou l’in­verse ? Plus per­fide­ment, on peut même se de­mand­er si Agas­si n’a pas sur­exploité cette médail­le d’or, gagnée un peu au rabais, pour se mettre lui-même en avant vis-à-vis de son meil­leur en­nemi Sampras.

L’édi­tion 2000 con­fir­me le man­que d’intérêt des meil­leurs pour les Jeux. Ceux-ci récla­ment une dota­tion de points ATP pour ce tour­noi. Après une lon­gue batail­le, ils ob­tien­nent gain de cause : 400 points seront attribués au vain­queur (à une époque où une vic­toire en Grand chelem en rap­portait 1000). Pas assez, toutefois, pour que le numéro 1 mon­di­al, Pete Sampras, ne se déplace jusqu’à Syd­ney. Le tenant du titre Andre Agas­si ne tient pas non plus à défendre son titre. Le récent vain­queur de l’US Open et numéro 2 mon­di­al Marat Safin fait, lui, bien le déplace­ment mais est balayé au pre­mi­er tour par sa bête noire San­toro. Autre poids lourd du cir­cuit, le Russe Kafel­nikov prétend ne pas y pre­ndre part – au point qu’il ne par­ticipe pas à la cérémonie d’ouver­ture – avant de se ravis­er. Bien lui en prend, puis­qu’il re­mpor­te l’or olym­pique, au bout de 5 sets in­ten­ses con­tre Tommy Haas que vous retro­uvez ici dans son in­tégralité. Un jeune Suis­se pro­met­teur, lui, échouera de peu dans l’ob­ten­tion d’une médail­le, per­dant les deux matchs – con­tre Haas et Di Pas­quale – qui auraient pu lui of­frir une breloque ; mais il n’a pas tout perdu pour autant, puis­qu’il y aura trouvé l’amour. Ce qui pour­rait pass­er pour une an­ec­dote aura pour­tant plus tard son im­por­tance dans la place occupée par le tour­noi olym­pique de ten­nis.

En effet, ce jeune Suis­se n’est autre que Roger Feder­er. Quat­re ans plus tard, il est le nouveau maître de la planète ten­nis. Numéro 1 mon­di­al bien établi, réalisant une saison ex­cep­tion­nelle, il n’a pas pour autant oublié les souvenirs de Syd­ney. A ses yeux, les JO sont à la fois syn­onyme de bon­heur, mais égale­ment d’échec. Et ce mauvais souvenir, il veut l’ef­fac­er : l’or olym­pique, en sim­ple ou en doub­le, est claire­ment son ob­jec­tif à Athènes et il le clame haut et fort. Comme le très sol­ide numéro 2 mon­di­al d’alors, Andy Rod­dick, tient le même dis­cours, les JO se retro­uvent valorisés auprès des suiveurs du ten­nis. C’est pour­tant un assez mauvais Feder­er qui évolue à Athènes : gêné par le vent, s’étant mis trop de pre­ss­ion, il tire la tête des mauvais jours, tant au pre­mi­er tour où il finit par se tirer pénib­le­ment des grif­fes de l’en­core in­con­nu Davyden­ko en trois sets, qu’au second tour où il est ter­rassé par un grand Tchèque 79e mon­di­al, 7-5 au 3e. Roger a claire­ment craqué dans les mo­ments chauds face à un jeune Tomas Be­rdych décomplexé. Et comme le sosie de Stifl­er se fait battre par Gon­zalez au 3e tour, le tour­noi est désor­mais ouvert. C’est un autre Chili­en, Nicolas Massu, qui en pro­fitera, s’im­posant sur le plagis­te Fish. Cette édi­tion, toutefois, mar­que une sorte de re­nouveau, tant les meil­leurs en ont fait un ob­jec­tif. Fin­ale­ment, elle re­ssemblera à celle de 1992 : les meil­leurs étaient là, motivés, mais ont été bat­tus par des out­sid­ers.

A Pékin en 2008, cet intérêt des meil­leurs est ô com­bi­en con­firmé, puis­que ce n’est ni plus ni moins que le tout nouveau numéro 1 mon­di­al qui l’em­porte : Rafael Nadal. En fin­ale, il s’im­pose con­tre Gon­zalez qui complète sa col­lec­tion de médail­les (l’or en doub­le en 2004, l’ar­gent en sim­ple en 2008 et le bron­ze en sim­ple en 2004). La dernière médail­le est ar­rachée par Djokovic, le numéro 3 mon­di­al. Comme, par ail­leurs, le numéro 2 mon­di­al Feder­er re­mpor­te l’or en doub­le aux côtés de son pote Stan, le pre­stige du tour­noi se retro­uve très net­te­ment à la haus­se : les 3 pre­mi­ers mon­diaux ont glané un métal, ce qui n’était jamais arrivé. Chacun des trois, d’ail­leurs, a son co­up­let à la bouc­he pour énon­c­er à quel point les JO sont à leurs yeux im­por­tants, même si Nadal – peut-être dans son humilité légen­daire – émet un petit bémol, énonçant qu’il plaçait ce tour­noi en 6e posi­tion, derrière les Grands chelems et le Mast­ers de fin d’année. Mais les lar­mes de Feder­er, champ­ion olym­pique pour­tant seule­ment de doub­le, con­fir­ment à quel point l’or olym­pique est im­por­tant aux yeux d’un spor­tif. Ces lar­mes seront d’ail­leurs, d’après Jac­ques Rogge, l’image de ces Jeux (hymne nation­al dès la 5e minute). Il semble loin, le temps où les 6 pre­mi­ers mon­diaux ne pre­naient pas même la peine de se déplac­er…

D’autant plus loin, d’ail­leurs, que l’édi­tion lon­donien­ne de 2012 pro­met d’être stratosphérique. D’une cer­taine manière, la bouc­le sera bouclée : c’était suite à une guer­re con­tre Wimbledon que le CIO avait décidé d’exclure le ten­nis des JO ; ce sera en ce lieu myt­hique même qu’aura lieu le tour­noi olym­pique de 2012. A n’en pas dout­er, aucun joueur ne peut sérieuse­ment désirer rater cet événe­ment ! Comme pour montr­er un peu plus les liens uni­ssant à nouveau ten­nis et JO – un re­mariage est-il pro­che ? – le CIO a entériné le présence d’un 5ème tour­noi, celui de doub­le mixte.

Valeur du tour­noi olym­pique

Le tour­noi olym­pique a testé différents modes de com­péti­tion : il a duré une ou deux semaines ; il s’est joué en 2 ou 3 sets gag­nants ; il a établi des tab­leaux al­lant de 10 à 64 joueurs ; il a aussi attribué des médail­les de bron­ze aux demi-finalistes, puis in­stauré une petite fin­ale ; il s’est, enfin, joué sur dif­féren­tes sur­faces (dur, terre bat­tue et gazon).

Fluc­tuant, mouvant, sa place n’était donc pas claire­ment définie et les joueurs, eux-mêmes, ont souvent eu de la peine à savoir com­ment con­sidér­er ce tour­noi : n’offrant aucune garan­tie fin­an­cière, il de­vient fatale­ment moins in­téres­sant pour les « pro­fes­sion­nels » du genre Davyden­ko, en re­gard des tour­nois clas­siques ric­he­ment dotés ; dénués de points ATP jusqu’à Athènes, les joueurs à la re­cherche d’un clas­se­ment l’ont un peu boudé.

Mais le tour­noi olym­pique com­m­ence à se stabilis­er. Pour la 3e fois con­sécutive, il con­ser­vera une forme quasi iden­tique. Désor­mais doté de 750 points ATP pour le vain­queur, le tour­noi olym­pique de­vient dès lors in­téres­sant d’un point de vue com­pt­able : tous les quat­re ans, il sup­plan­te les ATP 500 et de­vient le 15e tour­noi le plus re­nt­able de l’année en ter­mes de points dis­tribués.

Quin­zième tour­noi ? Est-ce là sa place ? Et si tel était le cas, ne pourrions-nous ef­fective­ment pas dire qu’il n’y aurait guère d’intérêt, dans une année déjà sur­chargée, à rajout­er un tour­noi qui ne com­pte, au final, que peu en re­gard des 8000 points attribués en Grand chelem et des 9000 donnés dans les Mast­ers 1000 ?

Mais les Jeux Olym­piques, à l’instar de la Coupe Davis, jouis­sent d’un pre­stige, d’un éclat qui dépas­sent lar­ge­ment le décompte de points ATP. Être médaillé olym­pique est le rêve de tous les spor­tifs. Or, ce sont bien les meil­leurs ten­nism­en qui don­nent de l’intérêt et du pre­stige aux tour­nois aux­quels ils décident de par­ticip­er. Et à voir avec quel­le envie ceux-ci vien­nent de­puis une décen­nie aux Olym­piades, on ne peut guère dout­er de l’im­portan­ce du tour­noi olym­pique : cer­tes pas au niveau d’un Grand chelem, le sim­ple vaut cer­taine­ment plus qu’un vul­gaire Mast­er 1000 de par sa rareté et de par le pre­stige dû au vain­queur ; on pour­rait donc, assez aisément le plac­er aux côtés du Mast­ers de fin d’année en terme de renom ou de la Coupe Davis pour son caractère nation­al. Quant aux com­péti­tions de doub­les et de doub­les mix­tes, snobées par tous ou pre­sque tout au long de l’année, elles gag­nent tout à coup en crédit : une médail­le olym­pique reste une médail­le olym­pique, quel­le que soit la dis­cip­line où elle est glanée.

Alors bien sûr, le ten­nis et les Jeux pouvaient vivre leur vie l’un sans l’autre sans trop de dom­mage. Mais leur vie n’est-elle pas plus agréable avec ces agréables retro­uvail­les quad­rien­nales ?

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502 Responses to Tennis-JO : Les amants déchirés

  1. Patricia 29 juillet 2012 at 20:12

    Jo est en train de prendre un ticket pour une sortie directe ; Bellucci est dans un très bon jour, incroyablement puissant, et Jo a beau sortir quelques coups de défense hallucinants… Ca fait un set et un break au 2eme…

    • Patricia 29 juillet 2012 at 20:13

      beuh je suis pas claire moi ! j’ai mal lu le score, nan, jo revient !

      • John 29 juillet 2012 at 21:23

        Et là, ça donne quoi ?

  2. John 29 juillet 2012 at 21:27

    6/7, 6/4, 6/4. Eh ben…Après Djokovic et Federer, Tsonga sent le souffle de la guillotine passer sur sa joue.

  3. William 29 juillet 2012 at 21:54

    I’m back les 15-lovers !

    Pas évident de rattraper toutes vos discussions mais c’est chose faite ! J’en profite pour donner mes avis sur les différents points évoqués.
    Non, l’article de Karim n’est pas mal tombé. Le soir du sacre du père Roger était peut-être un peu précipité mais c’est un détail. Pas la peine d’y voir un quelconque complot : « Tiens, l’article sort maintenant. Roger vient de gagner. Karim entretient une relation complexe avec Roger. Attendez… Il serait pas dopé aussi, le Roger ? » Moi j’ai aimé le texte, le sujet tenait à coeur à Karim et le timing ne pas paru si tendancieux que cela.
    L’article de Jérôme ne m’a pas emballé, je le mets un peu sur le compte de l’euphorie post-17ième (putain, Roger) Grand chelem de Federer. De là à tomber sur l’auteur à bras raccourcis… Le papier propose une formule, un mode de calcul et n’en dévie pas. On a le droit de ne pas être d’accord, ce n’est pas mon cas puisque c’est très subjectif mais je trouve l’exercice très vain. L’Open d’Australie et sa valeur retrouvée fausse trop les calculs. Si on s’en tient aux informations purement factuelles, les titres, Connors reste le GOAT. Si c’est le prestige des titres remportés, l’étoile de shériff se joue entre Laver, Sampras ou Federer, j’en oublie certainement un ou deux, désolé.
    Au tour d’Elmar. J’ai beaucoup aimé cet article car je ne connaissais presque rien de l’histoire du tennis aux JO. Je continue de penser que ça ne vaut pas grand chose, la fautes aux derniers vainqueurs, Nadal excepté. Si Federer le remporte ça ferait deux numéros 1 de suite médaillés d’or, pas mal non ? A propos de Federer, l’allusion dans l’article n’est pas lourde du tout, faut pas déconner.

    Des sérieux prétendants au titre, seul Murray n’a pas perdu de set au premier tour. Comme quoi ! Je sais pas vous mais moi je le sens pas du tout, le Fed-Benneteau. Je serais pas effondré en cas de défaite du all-mighty, mais c’est peut-être sa dernière grosse occasion de rafler l’or, alors attention… Finalement c’est peut-être la rareté des JO qui fait son prestige.

    Putain, Roger XVII !!! C’est plus fort que moi, j’ai pas pu le partager en direct avec vous !

  4. Coach Kevinovitch 29 juillet 2012 at 23:54

    Désolé post un peu hors sujet mais un grand bravo à l’équipe de France de natation.

    Deux médailles d’or en un soir, c’est fantastique! Surtout quand on pense qu’il n’y en avait que 3 médailles d’or pour la natation française depuis 1896!!

    Un grand bravo à Camille Muffat et aux quatre relayeurs titulaires (Amaury Leveaux, Fabien Gilot, Clément Lefert , Yannick Agnel (qui va chercher le titre au finish) ainsi qu’aux « remplaçants » Alain Bernard et Jéremy Stravius!

    Espérons qu’ils cherchent et trouvent d’autres médailles d’or dans la compétition.

    • Kaelin 30 juillet 2012 at 16:31

      J’ai vu le relais en direct, c’était vraiment énorme

  5. Colin 30 juillet 2012 at 00:13

    Bonsoir à tous les 15-lovers, je vous quitte temporairement pour cause de vacances dans un pays lointain, sans internet…

    A bientôt et amusez vous bien !

  6. Patricia 30 juillet 2012 at 16:49

    D’après Gasquet, l’espèce de gazon fluo qu’ils ont trafiqué après Wim est très rapide et glissant « à la Madrilène ». Avec ça et les faux rebonds, on va voir du jeu au filet!
    Pour Bennet, la pubalgie obère leurs chances en double…

  7. MacArthur 30 juillet 2012 at 18:26

    @ Quentin.

    J’ai vu le résultat de Berdych. Pas vu le match. Pas terrible. Mais je sais à quel point il peut être inconstant. En effet, j’espérais vraiment le voir gagner surtout qu’il ne gagnera probablement jamais un GC. Il n’a vraiment aucune sensation sur le gazon cette année ou la défaite contre Gulbis a dû avoir un sacré effet sur lui.

    Sinon, je vois aussi que Falla et Benneteau ont honoré leur statut de « client » face à Fed sur le gazon de Wimb. Sacré performance de la part de ces deux-là :-). L’année prochaine, ils constitueront encore de serieuses menaces pour Fed :-). J’espère pour lui qu’ils ne seront pas dans son tableau…

    • Patricia 30 juillet 2012 at 19:12

      En effet, Falla a chipé un set à Fedou… Benneteau est blessé, il vaut mieux l’éviter quand il est en forme. Par contre, Wawrinka a fait « floutch ». Murray a eu certainement moins chaud que Fed sur ce coup…
      Reste à voir si Almagro (qui devrait remplacer Berdych en 1/4) le fera plus suer que les services d’Isner n’ébranleront Doudou. On peut en douter…

    • Quentin 30 juillet 2012 at 19:27

      N’importe qui aurait perdu contre Gulbis ce jour là, la défaite de Berdych ne m’a pas semblé infamante. Le problème c’est qu’il n’a eu du coup que peu de match sur gazon avant d’entamer les JO, et évidemment en deux sets gagnants ça démultiplie le risque déjà conséquent d’une sortie de route prématurée.

      Concernant le tableau, Federer a été très bien servi par le tirage, ça arrive. Il aurait du gagner 6-3 6-3 (ou 6-4) s’il n’avait pas fait de la daube au deuxième set samedi, et il a tranquilement gagné contre un Benneteau qui était blessé mais aussi qui n’allait pas ressorti le même match qu’à Wimbledon où il était bien au dessus de ses standard habituels.

      Federer devrait battre Istomin tranquilement (sinon ça craint), puis il y aura l’obstacle Isner qui peut-être redoutable.

      Ferrer et Del Potro en demi ont un jeu qu’il maitrise parfaitement.

      Bref une finale à la porté du Fed, mais attention à Isner.

      Les tirages font partie du jeu, Nadal a eu des tableau en or à RG et l’US Open 2010, Djokovic et Murray moins souvent car il n’ont pas été aussi souvent n°1 ou 2.

      • MacArthur 30 juillet 2012 at 20:47

        Merci Quentin pour tes propos sur le (s) tableau x) et les prestations de Falla et Benneteau.

        Sinon autant Fed maîtrise les types de jeu proposés par Ferrer et Del Potro, autant il maîtrise le type de jeu proposé par Isner. Et pour enfoncer le clou, « on n’est quand même sur gazon, faut pas déconner » :-).

        Isner n’a aucune référence sur gazon. On en avait fait une menace principale pour Fed à Wimb, on connaît la suite avec une défaite dès le premier tour. Le type de jeu proposé par Isner basé sur un gros service est quasiment le même type de jeu que celui proposé par Raonic. On a vu ce que ça a donné à Halle (2012).

      • Quentin 30 juillet 2012 at 21:05

        « Federer maitrise le jeu proposé par Isner »

        Ça ne l’a pas empêché de perdre le match de Coupe Davis en février dernier, 1-1 entre le deux joueurs sur 2012 (victoire de Federer sur le dur ultra-lent d’Indian-Wells).
        Alors que Del Potro n’a jamais battu Federer depuis son retour de blessure et Ferrer jamais battu Federer tout court.

        « Isner n’a aucune référence sur gazon »

        Une victoire à Newport il y a quelques semaines, petit tournoi mais excellent pour la confiance.
        Tsonga n’avait pas de références sur gazon avant le Queen’s 2011, on sait où il en est aujourd’hui.
        Isner a le jeu typique pour briller sur gazon, comme Ivanisevic en son temps. Surtout que ce gazon semble plus rapide et plus glissant qu’au tournoi de Wimbledon.

        « On a vu ce que ça a donné à Halle (2012) »
        Je me souviens d’un Federer dominé dans le troisième set et qui sauve une balle de break équivalent à une balle de mach dans cette manche.

        Que Federer ait un tableau favora

        • Quentin 30 juillet 2012 at 21:07

          Excusez-moi pour le doublon :(

      • Quentin 30 juillet 2012 at 21:06

        « Federer maitrise le jeu proposé par Isner »

        Ah bon? Ça ne l’a pas empêché de perdre le match de Coupe Davis en février dernier, 1-1 entre le deux joueurs sur 2012 (victoire de Federer sur le dur ultra-lent d’Indian-Wells). A noter qu’Isner est un joueur bien meilleur qu’avant depuis disons Paris-Bercy 2011.
        Alors que Del Potro n’a jamais battu Federer depuis son retour de blessure et Ferrer jamais battu Federer tout court.

        « Isner n’a aucune référence sur gazon »

        Une victoire à Newport il y a quelques semaines, petit tournoi mais excellent pour la confiance.
        Tsonga n’avait pas de références sur gazon avant le Queen’s 2011, on sait où il en est aujourd’hui.
        Isner a le jeu typique pour briller sur gazon, comme Ivanisevic en son temps. Surtout que ce gazon semble plus rapide et plus glissant qu’au tournoi de Wimbledon.

        « On a vu ce que ça a donné à Halle (2012) »
        Je me souviens d’un Federer dominé dans le troisième set et qui sauve une balle de break équivalent à une balle de mach dans cette manche.

        Que Federer ait un tableau favorable OK, mais il ne faudrait pas verser dans l’outrance…

        • MacArthur 30 juillet 2012 at 21:32

          Isner-Federer: 1-1…. Tu as vu l’anomalie de la surface de la coupe davis?

          « Surtout que ce gazon semble plus rapide et plus glissant qu’au tournoi de Wimbledon »

          En plus il est fluo….Quand c’est rapide, glissant et d’une couleur « peu conventionnelle », c’est Federer qui gagne(cf Madrid 2012). :-)

          « Que Federer ait un tableau favorable OK, mais il ne faudrait pas verser dans l’outrance »

          Il y a longtemps que j’ai cessé de parler tableau….Ce n’est quand même pas de sa faute s’il hérite d,un tableau plus que généreux…. Je parle juste de « on est quand même sur gazon » :-)

          Allez j’arrête en espérant pour Fed qu’il retrouve Murray en finale pour que ce dernier s’inscrive encore plus dans les records :-)

          • Quentin 30 juillet 2012 at 21:42

            « Tu as vu l’anomalie de la surface de la coupe davis? »

            La surface, c’est comme le tableau, le climat, la programmation, les douleurs et tout le reste: on fait avec. Federer a été battu par un excellent Isner, le reste c’est du vent. Perso je retient plus l’incroyable niveau de l’américain que cette histoire de surface.

            Quand c’est rapide, glissant et d’une couleur « peu conventionnelle », c’est Federer qui gagne(cf Madrid 2012).

            Pour la couleur, c’était sans doute de l’ironie :)
            Pour le terrain rapide et glissant, il me semble difficile de tirer un enseignement d’un seul tournoi (c’est pas toi qui disais qu’on ne pouvait pas dire que Nadal ne gagnerait plus sur terre en se basant que sur les derniers mois?). Je me souviens juste que Raonic, qui est un peu un « sous Isner », avait posé beaucoup de problème à Federer.

            • MacArthur 30 juillet 2012 at 21:50

              « Quand c’est rapide, glissant et d’une couleur « peu conventionnelle », c’est Federer qui gagne(cf Madrid 2012) »

              C’est une phrase très ironique. Faut pas lui donner plus de valeur qu’elle n’en vaut.

      • Pat 30 juillet 2012 at 21:43

        « N’importe qui aurait perdu contre Gulbis ce jour là » ; il ne faut pas exagérer !
        OK cette défaite de Berdych n’est pas infâmante, mais il y a des joueurs plus forts que Berdych sur gazon et surtout capables de varier pour gêner Gulbis et lui faire faire des fautes. Il a d’ailleurs perdu dès le deuxième tour. Le tennis se joue à deux et si un joueur paraît marcher sur l’eau un jour c’est peut-être que son adversaire est en-dessous.

        • MacArthur 30 juillet 2012 at 21:57

          « si un joueur paraît marcher sur l’eau un jour c’est peut-être que son adversaire est en-dessous »

          je suis perplexe…

          • Pat 30 juillet 2012 at 22:52

            Il suffit de pas grand chose pour être à l’aise et placer ses coups : en particulier si l’adversaire te laisse un peu de temps pour te placer. On croit souvent un joueur dominateur dans un tournoi et il perd ensuite assez nettement.
            Un fort serveur peut être contré par un adversaire qui lit mieux ses services ou qui se place autrement.
            C’est ce qui fait le charme du tennis … et la difficulté de faire des pronostics.

            • MacArthur 30 juillet 2012 at 23:05

              Je suis d’accord avec tes propos Pat. Je peux en témoigner car il m’est aussi arrivé quelques fois, comme tout amateur, d’être « in the zone » face à plus fort que moi sans savoir toujours comment ça pouvait être possible.

        • Quentin 30 juillet 2012 at 21:58

          Ce jour là Gulbis avait fait 30 aces en 3 sets, 62 coups gagnants pour 33 fautes directs.
          Se prendre ça dès le premier tour pour un cador qui se sert généralement des premiers tours pour se régler c’est la catastrophe. Même chose pour Nadal avec Rosol.
          Gulbis se plante le tour suivant parce que c’est le roi de l’inconstance, c’est un grand classique chez lui.
          Après tu as raison pour l’incapacité de Berdych à varier pour dérégler le letton.

  8. Elmar 31 juillet 2012 at 02:35

    De retour de Londres. Le kiff absolu en matière de tennis. PUTAIN SI C’ETAIT BON.
    Dans l’ordre du classement, j’étais au bord du court (à 5m des joueurs donc) lors des entraînements de Federer, Djoko, Murray, Ferrer, Tsonga, Berdych, Cilic, Nishikori, Wawrinka, Stepanek. Je vous passe les suivants.
    Avant de partir pour Wimbly, je pensais vous pondre un truc là-dessus. Mais là, plus envie, je revendique mon droit à être égoïste et à être le type le plus haï du site.

    • Remy - Karim d'Or RYSC RG 31 juillet 2012 at 07:29

      Égoïste !

    • Sylvie 31 juillet 2012 at 10:10

      Tu n’es même plus égoïste, tu es carrément sadique ! C’était génial mais… je ne vous dirais rien !

      Sans aller jusqu’à l’article, un petit compte rendu sommaire par message, non ?

      Tu as vu des matches ?

  9. Kaelin 31 juillet 2012 at 14:08

    Gasquet out ! 6-4 6-4 vs Baghdatis. Pitain. Content pour Marcos ceci dit

  10. Jérôme 31 juillet 2012 at 15:42

    Grosse erreur d’arbitrage de l’arbitre de chaise en faveur de Murray. Ou alors je ne connais plus mon latin.

    On est au 1er jeu du 2ème set sur service Nieminen, avec avantage Murray.

    Murray interrompt l’échange pour challenger une balle que le juge de la ligne de fond n’a pas signalée dehors. Le hawk eye confirme que la balle était pleine ligne … et le juge de chaise fait rejouer le point au lieu de donner le point à Nieminen.

    Special rules for british players ?

  11. Renaud 31 juillet 2012 at 15:57

    Je reviens au tennis et au J,O
    Avec 2-3 jours de recul sur ce que sont les J.O vraiment le tennis n’y a pas sa place.

    Les JO ce sont la natation et l’athlètisme avec comme corolaire la lutte contre le chrono et des épreuves sur 1 à 2 jours Max (genre série le matin et finale le soir ou série dans la journée et finale le lendemain).
    Les JO ce sont tous ces sports dits mineurs que l’on ne peut voir que tous les 4 ans, tir à l’arc, à la carabine, au pistolet, ping pong, badminton, squash, gym, concours hippique, plongeon, pentathlon, aviron, canoë et kayak, les sports de combat, l’escrime….

    En gros des épreuves courtes, intenses, instantanée…
    Un jour qui résume une vie d’entrainement.

    Teddy Riner par exemple va jouer sa carrière depuis ses débuts sur un jour.

    Magie des jeux.

    Donc j’enlèverai tous les sports majeurs déjà par trop exposé:
    Foot en premier, puis tennis, vélo sur route (je garde la piste qui correspond au format olympique)
    Basket et Hand j’hésite mais je serai pour le retrait des JO

    Même si je suis fan de FED je m’aperçois de la différence énorme entre l’impact d’un GC et les JO
    Je veux dire que ‘le tennis est la dernière de mes préoccupations actuellement. Non il n’a pas le format olympique.

    • Jérôme 31 juillet 2012 at 16:28

      D’accord avec toi sur le format actuel du tennis aux JO qui ne permet pas à la mayonnaise de prendre. Idem pour le foot, le basket et d’autres sports dont les championnats nationaux sont beaucoup plus relevés

      Mais ce n’est pas une question de durée. Après tout, aux JO, en athlé, il y a aussi le marathon et d’autres épreuves de longue durée comme le biathlon et compagnie.

      Le problème est bien que les JO souffrent de la comparaison avec d’autres tournois tennistiques plus relevés : les GC, le Masters-ATP World tour finals, et même une bonne partie des M1000.

      Dans le format actuel, au mieux le tournoi olympique peut-il prétendre rivaliser avec certains M1000. ALors qu’a contrario, un 100 mètres ou un relai 4×100 mètres, comme c’est partout pareil, on peut légitimement créer un consensus admettant que les JO sont l’épreuve reine.

      Mais le problème n’est pas insurmontable. Il faut un système qui offre un niveau plus relevé. Et comme c’est vraisemblablement trop lourd d’organiser un 5ème tournoi du GC avec 128 joueurs et où tous les matches se joueraient au meilleur des 5 sets, la solution me semble être du côté du Masters : des systèmes de poules où les meilleurs doivent forcément affronter la plupart des meilleurs.

      Je veux dire par là non pas n’affronter qu’un seul ou à la rigueur 2 des 4 meilleurs mondiaux, mais devoir les affronter tous, comme dans la finale du 100 mètres où sauf gros accident aux phases antérieurs, on retrouve tous les cadors sur la ligne de départ de la finale.

      Et là, ça aurait de la gueule et l’épreuve olympique pourrait gagner ses lettres de noblesse.

  12. Philippe 31 juillet 2012 at 19:19

    Quels que soient les débats sur l’intérêt du tennis aux JO, il y en a deux qui semblent en tout cas très motivés ! 21-20 au 3eme set, ça rappelle des souvenirs… Et c’est Llodra qui doit être content de voir son partenaire s’épuiser.

  13. Jérôme 31 juillet 2012 at 19:36

    C’est une façon de voir. Mais ça montre surtout, en l’absence de tie-break, que ni l’un ni l’autre ne retournent plus assez bien dans ce dernier set (ce qui est très compréhensible avec la fatigue) pour prendre le service adverse.

    • Philippe 31 juillet 2012 at 19:39

      Comme dirait Perceval, c’est pas faux.

  14. Jérôme 31 juillet 2012 at 19:53

    Et voilà. Jo peut remercier Kinder dont les Bueno lui ont permis de tenir le coup dans ce qui a été un véritable match en 5 sets : 6/3-3/6-25/23, ce qui nous fait au total 66 jeux.

    Le problème, c’est que s’il a laissé trop d’influx dans ce match, il va passer à la trappe contre Djoko qui m’a paru très solide contre Roddick (l’américain n’ayant fait illusion qu’au début du 1er set).

    • Kaelin 1 août 2012 at 12:32

      c’est sûr qu’il fallait mieux tomber contre le Roddick d’aujourd’hui que Raonic dans la catégorie gros serveurs ^^

  15. Clément 1 août 2012 at 15:43

    Hewitt remporte le 1er set contre Djoko en jouant très bien et devant un public ravi !
    Come on!

  16. Renaud 2 août 2012 at 09:34

    Pas d’accord Jérôme c’est la durée, potentiel d’un match et du tournoi (plusieurs tours, plusieurs jours) qui me font dire que le tennis, le foot, le vélo sur route, le basket… ce n’est pas le format JO

    La plus longue épreuve d’athlé c’est le 50 kil marche suivi du marathon. Et nous ne parlons que de 2 épreuves. Les autres moins de la 1/2h
    En natation c’est le 1500 et cela ne dure pas plus de 15mn.

    Pas de sport d’équipe au JO exception pour water polo, volley ball ou autre sport si mineur qu’il n’existe qu’une fois tous les 4 ans.

    En plus il ne faut pas se voiler la face, les « gros » sports prennent des quotas au « petit » sport.
    Rien qu’en tennis 128 joueurs (H+F) cela permettrait de mettre par ex un 2ème quota par nation pour le canoé…

    • Patricia 2 août 2012 at 12:07

      Le tir à l’arc fonctionne comme le tennis, comme le badmington, et je trouve ça très bien… c’est des préjugés, « les JO ça doit être bref et intense » ; ça correspond juste à ce que tu as appris à identifier comme les JO… C’est très égocentré ! Ils doivent bien représenter un 1/3 des compètes. Les sports d’équipe « mineurs » (je suppose que tu parles de beach volley, parce que le volley ou le hand sont très suivis) auraient le droit à une dérogation ??? Mais ils ont bien entendu eux aussi leurs championnats du monde, leur grand prix… sur lesquels se jouent leur carrière, dont les JO sont seulement un couronnement !

      Ce qui fait la magie des JO et sa particularité, c’est la réunion d’une myriade de sports durant une quinzaine ; il n’y a pas lieu d’exclure a priori de la fête des sports sous prétexte qu’ils ont du succès – ce serait quand même paradoxal ! Il faut plutôt réfléchir à des modalités qui préservent l’intérêt culminant de la compétition.

      Le problème du tennis, comme tous ceux des sports où les joueurs sont très bien payés, c’est que le tournoi reste des plus concurrentiels dans l’élite alors que le prize money ne suit pas (et les points, qui sont une garantie de PM).

      Pour le PM, le prestige de la compétition y pallie : pour les meilleurs, c’est hyper bankable, et les PM ont toujours été peanuts comparés aux garanties et aux retombées pub.

      Pour les points, c’est plus ennuyeux, car doter suffisamment en points les JO pour en faire un objectif majeur pour le top, ça veut dire au moins le rétribuer comme les masters. Pas de pb de « mérite » si le format le justifie, en mettant un tour de plus et une finale en 5 sets. Par contre, si l’on ne garde pas les points sur 4 ans (ce qui pour le coup serait exagéré), les années olympiques seraient faussées – et ça ne peut pas être compensé par la suppression des masters (comme dans les disciplines où on supprime la coupe du monde). On pourrait faire sauter un M1000 les années olympiques(du coup ce serait très motivant pour les points), mais difficile à faire accepter au tournoi sacrifié, car un tournus seul n’est pas envisageable vu la périodicité de la compétition. Il faudrait un système de compensation : le M1000 sauté aurait un bonus de points l’année suivante.

      Une alternative serait une compétition plus ciblée « nationale », sur un format différent, qui aurait une identité forte. Il faudrait la concevoir de façon à éviter les écueils que rencontre actuellement la Coupe Davis.

      En ce qui concerne les quotas, je ne sais pas pour le canoé, mais la situation est la même en tir à l’arc qu’en tennis, ils font une sélection basée sur le classement, les nations fortes ont 8 sélectionnés hommes et femmes… Les traditions propres à chaque pays font qu’il n’y a pas de « justice d’ensemble » aux JO, par le simple fait que certains sports présents sont anecdotiques en dehors de certains pays et très prisés dans d’autres…

      La seule contrainte valable à mes yeux, c’est que les meilleurs d’un sport devraient être présents pour qu’un sport mérite d’être olympique. Ca impliquerait de ne pas y mettre des sports où l’on exclue les pros, et donc que les fédérations des sports pour lesquels ça pose pb réfléchissent à des solutions ou renoncent à être présents.

      • Remy - Karim d'Or RYSC RG 2 août 2012 at 14:26

        Badminton. :p

        Il n’y a pas de ‘g’ malgré la prononciation douteuse de Chamoulod.

    • Elmar 2 août 2012 at 13:47

      Je n’arrive pas à comprendre l’argument « les JO, c’est court et intense. » En vertu de quoi? Genre: « ha non, désolé les gars, vous dépassez le quota de 53 minutes, vous pouvez pas participer. »

      Comme le dit Patricia, cette histoire, c’est uniquement ce que toi tu souhaites voir aux JO et c’est en fait fondé sur rien du tout.

      Si on veut fixer des critères, ca devrait plutot être sur le caractère international de la disciplines, sur le nombre de pratiquants (afin de ne pas avoir des médailles au rabais) et en effet sur la présence ou non des meilleurs pour crédibiliser la chose.

      Après Rwnaud, libre à toi de suivre ce qui t’intéresse. Mais rien d’objectif ne justifie ton impression subjective.

  17. John 2 août 2012 at 12:52

    Et hop ! Je plussoie !

  18. Renaud 2 août 2012 at 14:26

    Le moins que l’on puisse dire c’est que je suis pas d’accord avec vous.

    Que vous le vouliez ou non les JO c’est à peu prés 10500 athlètes.
    Si vous rajoutez une discipline vous en enlevez une.
    Donc la place prise par le foot, le tennis, le vélo sur route, à un degré moindre le basket et le hand c’est autant d’athlète en moins dans les disciplines mineures.
    Amenez le rugby, même à 7 au JO, et vous enleverez un sport que vous ne suivez jamais.
    amenez un sport mécanique au JO (aprés tout le sport auto c’est bien du sport, des stars et présent dans la plupart des pays) vous aurez de l’audience, du succés mais là aussi vous ferez disparaitre un sport qui n’existe que par les JO.

    Par exemple en escrime qui me semble un sport phare des JO il y a maintenant tournante pour certaines des 3 armes sur 3 olympiades (épée, fleuret, sabre)

    Sur la composante « temps » là aussi donnez moi des arguments probants sur le déroulement des épreuves. Le judo se concentre sur une journée pour une catégorie de poids, l’escrime c’est aussi une journée, la natation max sur 2 jours pour une épreuve (pour l’intérêt TV sinon ce serait sur une journée), athlé pareil (TV oblige 2 jours série, demi puis finale le lendemain), canoé sur une journée aussi, tir idem…
    Donc la composante temps est inhérente à la plupart des sports au JO

    Que vous le vouliez ou non pour la plupart des disciplines on se bat
    1/ Contre le temps : athlé, escrime (en temps et/ou en points), natation, aviron, canoé, judo (en temps et/ou en points), boxe…
    2/ En précision sur une cible pour les tirs…

    et efin en tournoi pour les sports d’équipe.

    Mauvais exemple des JO, le cyclisme sur route. Après le tour de France passage de 2 jours max pour la course en ligne puis retour sur les critériums bien plus rémunérateurs.
    Sans parler du courreur Danois de la Sky qui n’ayant aucune chance particulière a roulé pour l’équipe Britanique!!!

    Vous pouvez aussi poser la question autrement.
    Quelle est la compétition primordiale pour laquelle vous vous préparez pendant 4 ans pour certaines disciplines.
    En tennis : les GC
    En foot : la coupe du monde
    En basket : le titre NBA pour les US pour les autres les europes ou les mondiaux
    En vélo route : le tour de France

    Pour ne citer qu’eux, l’aviron, le badminton, le ping pong, le plongeon, la voile olympique, le canoé, la lutte, le Taek won do, les tirs (carabine, pistolet, arc), le pentathlon, l’escrime, l’haltérophilie, le volley ball, et à un degré moindre le judo, la gym, l’athlé, la natation, le vélo sur piste, n’existe qu’une fois tous les 4 ans

    Ce n’est certainement pas le cas du foot, du vélo route, du basket, du tennis, du golf (demain au JO), et à un degré moindre du hand.

    • Elmar 2 août 2012 at 15:09

      « Amenez le rugby, même à 7 au JO, et vous enleverez un sport que vous ne suivez jamais.
      amenez un sport mécanique au JO (aprés tout le sport auto c’est bien du sport, des stars et présent dans la plupart des pays) vous aurez de l’audience, du succés mais là aussi vous ferez disparaitre un sport qui n’existe que par les JO. »

      Et un sport qui ne suscite qu’une once d’intérêt qu’une fois tous les 4 ans mérite-t-il d’être olympique? Le pentathlon moderne, c’est une discipline ça? Y a combien de pratiquants dans le monde? Si un sport ne suscite de l’intérêt que parce qu’il est présent aux JO et pas par ce qu’il propose pour lui-même, c’est peut-être qu’il n’a pas la légitimité d’y être.
      Avec un pote, on a créé le « ping-pong wimbledon »; maintenant, on est 10 à y jouer. Selon tes critères, ça mérite d’être olympique:
      1° c’est un sport intense
      2° le tournoi peut tenir sur 1 ou 2 jours
      3° s’il n’apparaît pas aux JO, il mourra puisque personne ne le connaîtra à travers le monde.

      De toutes façons, le fait est que le CIO opère sa sélection sur des critères qui ressemblent plus aux miens (caractère international de la discipline, nombre de pratiquants, intérêt des meilleurs) qu’aux tiens. On peut les traiter de vendus, c’est toutefois eux qui décident de ce que doivent être les JO. Et visiblement, ils ne sont pas d’accord avec ta définition, qui est très personnelle et peu objective.

    • Clément 2 août 2012 at 15:17

      « Si vous rajoutez une discipline vous en enlevez une. »

      C’est déjà le cas.

      Pour le reste, osef un peu, car comme le rappelle l’article d’Elmar le tennis était présent dès les premières olympiades modernes. Idem pour le foot, pour lequel la Coupe du Monde de la FIFA n’a été créée que pour faire -précisément- la nique au CIO. La présence des meilleurs justifie à elle seule l’existence de la compétition du sport en question, et je préfère voir Djoko et Serena au JO que Nikolai Osefovitch qui fait du lancer de figues molles sur pigeons à 15 mètres.

      Alors certes pour le foot, précisément, les meilleurs ne sont pas là car le règlement leur interdit (mais même dans le cas contraire, on a du mal à imaginer qu’ils soient présents). Mais ça reste un exemple hyper spécifique. Cette année au tennis tous les meilleurs sont là, donc le tournoi est justifié, point. Évidemment si le mieux classé était 15ème mondial, je dirais sans doute pas ça.

      Du reste contrairement à Patricia, et comme je le disais dans mon premier post sur ce fil, pour moi le tournoi olympique ne devrait être doté ni en points, ni en prize money (hors ce que les délégations acceptent de donner à leurs sportifs). Le prestige de la médaille devrait suffire, dans un monde parfait. Sauf qu’en l’occurrence c’est pas le cas et on a du coup ce tournoi bâtard et un peu bizarre.

  19. Renaud 2 août 2012 at 14:42

    Oubli

    J’ai volontairement omis de parler des sports ou il y a jugement par point (type gym, plongeon, en été et patinage en hiver par exemple) car au dela de l’importance indiscutable d’être au JO pour ces sports « mineurs » pour le plongeon, et de moindre importance pour la Gym et le patinage, j’ai un problème « éthique » avec ce que cela entraîne.

    Le Japon qui a obtenu son reclassement pour la médaille d’argent en gym (par équipe homme) n’étant que le dernier exemple de l’inniquité sportive qui règne dans ce mileu. Idem pour nos patineurs Candeloro et Bonaly qui n’ont jamai obtenu la consécration olympique car nous sommes une nation trop mineure dans ces sports.

  20. Elmar 2 août 2012 at 15:21

    Murray est le premier qualifié pour les demis, sans trop transpirer. J’étais dans le stade pendant son premier tour et si Stan n’avait pas été très bon côté coup droit, le Britannique était très, très solide des deux côtés. Il est clairement le favori du bas du tableau.

    Ca va être plus compliqué, a priori, pour les trois autres premières têtes de séries.
    Ferrer avait battu Del Po au dernier Wimbly, il part donc favori, mais le résultat n’était pas représentatif du match et je ne serai pas surpris si l’Argentin parvenait à battre Ferrer dont j’ai vu en live la fin du premier tour contre Prisopil. Franchement, des top-joueurs que j’ai vu, c’était le moins impressionnant. Et je ne dis pas cela parce que je ne l’aime pas. C’était plus flagrant au bord du court que devant la télé, mais son jeu est vraiment basé sur la sécurité et l’absence de prise de risque. Y a toujours une marge énorme avec le filet et les lignes.

    Djoko n’a pas été loin de la défaite hier contre Hewitt et il joue un Tsonga en mode survivor. Je n’ai vu le premier qu’à l’entraînement, en revanche j’ai assisté à la victoire de Jo contre Bellucci. Il a été super solide, parce que le Brésilien jouait bien et était plutôt devant à l’échange. La force de Tsonga sur ces premiers tours, c’est vraiment le mental, comme il l’a démontré contre Raonic. Sinon, dans le jeu, c’est assez faible, surtout côté revers. Djoko va insister lourdement là-dessus et Tsonga a intérêt à bien servir (de tous les joueurs que j’ai vus, c’est vraiment le plus impressionnant sur ce coup-là) parce que sans ça, il va se fait sanibroyer. D’ailleurs, je pense qu’il va se faire sanibroyer, en fait.

    Pour Federer enfin, il s’agira de ne pas lâcher son service. Je ne suis pas super confiant, parce que depuis son 1er tour, il a concédé pas mal de breaks. Comme souvent contre Isner, ça se jouera sur quelques points. A Fribourg en Coupe Davis, Isner s’était mais alors REGALE sur les 2ème kickées de Rog. Un truc de fou. J’avais jamais vu ça. Faut dire qu’avec sa taille, le kick le dérange bcp moins. Sur gazon et après cette défaite, Federer corrigera certainement le tir en servant bcp plus slicé, ce qui devrait passablement déranger le géant américain. Y aura très certainement en tous cas un tie-break à jouer et il faudra le faire bien.

    • Elmar 2 août 2012 at 15:29

      Sauf que Del Potro va rencontrer Nishikori et pas Ferrer. Quel nul je fais!

      Bon, donc sur Nishikori, tout ce que je peux dire, c’est qu’il faisait n’importe quoi quand il s’est entraîné avec Lu. En gros, il tentait des retours à 354km/h qui trouvaient à chaque fois la bâche.
      Et puis je peux vous dire que c’est une grosse star au Japon vu le nombre de fans japonais qui assistaient à son entraînement quasi une semaine avant le début du tournoi.

      Del Potro devrait l’emporter.

    • Elmar 2 août 2012 at 15:33

      Je viens de voir ce qu’il s’est passé pour le Ferrer-Nishikori d’hier. J’en étais resté à une interruption à 5-4 au 3ème. Ils jouaient sur le numéro 14 qui est mal éclairé. Ils sont ensuite allés finir leur match sur le Centre Court. Ca n’a duré qu’un jeu.
      Etonnant! C’est la première fois que j’entends ce genre de truc. Normalement, un match se termine sur le court où il a commencé.

  21. Kristian 2 août 2012 at 15:22

    Je ne sais pas si le tennis a sa place ou pas aux JO, ca m’est bien egal et votre debat tourne d’ailleurs un peu en rond.
    Ce que je sais c’est qu’il y a Djokovic-Tsonga qui commence, et ca ca m’interesse. Vas y Jo!
    D’apres ce que j’ai pu entrevoir de Murray, il n’est pas la en touriste, et ne se pose pas de questions existencielle, il est la pour gagner. Je suis sur que les 6 joueurs restants aussi. On va avoir un beau week end.

  22. Jérôme 2 août 2012 at 16:00

    Mouais. Moi aussi j’aimerais bien voir Jo en finale. Mais sans suivre le match de visu, le score Bogard dit que Jo est dans un jour sans : il est en train de se faire laminer par AlieNowak.

  23. Elmar 2 août 2012 at 16:25

    Vu ce que je vois en ce moment, Murray n’a pas trop de souci à se faire pour la demi!

  24. John 2 août 2012 at 16:55

    Wouaw. je viens de voir le match de Tsonga contre Djokovic. Et le Français s’est incroyablement, consciencieusement, parfaitement et profondément trouvé sur ce match. Pas un revers – PAS UN REVERS – dans le terrain, des boisés à faire rougir Pioline, un déplalcement pachydermique…A ce stade de médiocrité, je crois qu’on peut commencer à penser à du contre-doping.

    • John 2 août 2012 at 16:58

      Je disais donc « troué », et non pas « trouvé ». Et je le répète, tiens: troué, troué, troué.

      • William 2 août 2012 at 18:29

        Je dirais même plus : troué.

  25. William 2 août 2012 at 18:28

    Le tie break attendu : 5-5, service Federer qui est à deux points du match.

    • Clément 2 août 2012 at 18:37

      Cette balle de match, MDR. Pauvre John. Enfin content quand même, bon match de Federer qui est pratiquement en finale du coup. Tous les favoris au rdv des demis, aucune surprise dans ce tournoi olympique au final…

  26. William 2 août 2012 at 18:31

    Et match ! Demi-finale contre Del Potro, vainqueur de Nishikori mais qui a été poussé au tie break alors qu’il servait pour le match à 5-3. Très largement à sa portée vu la surface et leur passif cette année.

  27. Christian 2 août 2012 at 18:31

    Ouh, cette balle de match… Si Mirka ne suivait pas son champion de mari comme son ombre, je lui conseillerais presque d’être vigilant…

  28. William 2 août 2012 at 18:35

    Amusant : sur le papier, Federer a plus de chances de décrocher l’argent que le bronze. L’un passe par battre Del Po, l’autre par battre Djoko ou Murray.
    Un carré final conforme à ce qu’on voit depuis des années. Le top 3, un invité parfois surprise. A Wimbledon c’était Tsonga, cette fois c’est Del Potro. Moins logique vu leurs aptitudes respectives au filet, mais bon…

  29. William 2 août 2012 at 18:40

    Serena… Combien de temps qu’elle n’a pas perdu un match d’ailleurs ? Razzano à Roland, non ? Face à Azarenka en demi qui lui réussit plutôt très bien, ça sent la première médaille en simple !

  30. Quentin 2 août 2012 at 19:33

    Pour casser l’hégémonie du top 4 sur le circuit actuel, j’avais proposé il y a quelques jours 4 idées:
    -supprimer les bye: c’est le cas ici
    -revenir à 16 têtes de série: c’est le cas ici
    -mener une lutte anti-dopage active: pas le cas, mais l’herbe étant moins exigeante physiquement, on peut penser que l’influence est moindre même si réelle ici
    -différencier les conditions de jeu: apparemment les courts sont plus rapides et plus glissants qu’au tournois de Wimbledon il y a un mois.

    Or on retrouve toujours les trois membres du top 4 dans le dernier carré de ce tournois, qui plus est dans un format en 2 sets gagnants pourtant particulièrement propice aux surprises.

    Finalement, plutôt que de chercher des explications externes, n’est-il pas simplement possible que nous ayons un top 4 largement au dessus du reste du circuit?

    • William 2 août 2012 at 19:40

      Si, évidemment.

      Mais si ces conditions étaient plus répandues on aurait droit à des surprises plus fréquentes. Ce n’est pas le cas sur ce tournoi olympique, rien ne dit que ce ne serait pas le cas dans un tournoi du même type s’il était organisé dans un mois. On manque de recul à cause de la rareté du tournoi olympique.

      • Clément 3 août 2012 at 13:39

        Oui, confère Madrid cette année du reste, via une « simple » modification de la surface (sans même aller chercher 16TS et autres donc). Même si au final c’est quand même Federer qui a gagné…

  31. Ronald 2 août 2012 at 20:03

    Les 1/2 donc :

    Federer – Del Potro (15ème affrontement entre les deux, 6ème en 2012)
    Murray – Djokovic (14ème affrontement entre les deux, 4ème en 2012)

    Que de l’inédit, chouette :-)

  32. Jérôme 2 août 2012 at 20:27

    Balles plus lentes, raquettes et cordages, ce sont davantage ces facteurs – plutot que les histoires de surfaces qui ont certes aussi un role, mais secondaire – qui concourent à ce qu’on retrouve le plus souvent dans le dernier carré les 4 joueurs qui ont pour point commun d’être les plus réguliers du fond du court.

    D’ailleurs, sur terre battue, on retrouve aussi presque tout le temps un quattuor légèrement différent puisque Ferrer y prend la place de Murray.

    Jusqu’à preuve du contraire – c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il ouvre le compteur en GC – j’ai encore quelques réticences à mettre tout à fait Murray dans le même sac Vuitton que les 3 premiers. Certes, Murray a été formidable cette année à l’AO et à Wimby. Mais il n’a pas encore réussi à nous faire son Del Potro. Encore que celui avec lequel la comparaison me semble la plus judicieuse pour l’écossais c’est Hewitt.

    Bref, Murray a le talent pour gagner un et même plusieurs tournois du GC, mais son pb est que pour ce faire il lui faut faire violence à son moi profond qui consiste à réagir et contrer plutôt qu’à prendre l’initiative systématiquement.

    À 25 ans, il pourra s’estimer heureux s’il fait une carrière à la Rafter ou à la Hewitt. Mais même 2 titres du GC, ça suffit largement à faire un grand champion, pas a vous mettre dans la même catégorie que les 3 ogres actuellement sur le circuit.

  33. Elmar 2 août 2012 at 22:16

    Bon et bien c’est simple, les 4 matchs ont ressemblé exactement à ce à quoi je m’attendais, avec les 4 vainqueurs attendus.

    Demain, Murray devrait battre assez facilement Djoko. Etant donné leur niveau de jeu respectif, l’inverse serait une énorme surprise pour moi. Si Djoko l’emporte, ce sera clairement une victoire au mental, parce qu’au niveau du jeu, y a pas photo.

    Fed-Del Po? La seule inquiétude que j’ai, c’est que plus une série se prolonge et plus elle tend vers sa fin.

    • William 2 août 2012 at 23:01

      « Plus une série se prolonge et plus elle se rapproche de sa fin » : le mantra de Youzhny, Ferrer et Nieminen !

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