Énorme service, gros coup droit : deux caractéristiques de base qui suffisent à résumer ce jeune joueur de 22 ans ? En réalité, Milos Raonic est bien loin de se réduire à ces fondamentaux. Retour sur l’un des principaux espoirs masculin pour les années futures.
Né au Monténégro en 1990, Raonic n’arrive au Canada qu’à l’âge de trois ans. Sa vocation apparait très rapidement puisque dès sa neuvième année, il se lance dans le tennis. Chez les juniors, il se montre relativement performant avec quelques succès dans des tournois mineurs, mais ne brille pas vraiment en Grand chelem où il ne dépasse jamais le deuxième tour. Chez les seniors en revanche, sa progression est continue : 915e en 2008, 373e en 2009, 137e en 2010.
Et c’est en 2011 qu’il perce véritablement : son Open d’Australie le révèle au monde, avec notamment une victoire contre Mikhaïl Youzhny, alors tête de série n°10. Il tombe avec les honneurs en huitièmes contre le futur demi-finaliste David Ferrer, non sans lui avoir pris le premier set. Mais la machine à succès est lancée, avec une victoire à l’Open de San Jose, puis une finale perdue de justesse contre Andy Roddick à Memphis. Finissant l’année à la 31e place mondiale, il commence 2012 par une victoire à Chennai contre Tipsarevic, 9e à l’ATP. Après un nouveau succès à San José et une deuxième finale à Memphis, il réalise ses premiers faits d’armes contre le « Big four » : il met Roger Federer en danger à chacune de leurs trois confrontations à Indian Wells, Madrid et Halle, et surtout accroche le Britannique Andy Murray à son tableau de chasse par deux fois, à Barcelone (6/4 7/6) et à Tokyo (6/3 6/7 7/6). Terminant l’année au 13e rang mondial, il est actuellement le mieux classé des nouvelles têtes d’affiche, laissant Tomic ou Dimitrov, pourtant réputés plus talentueux, loin derrière lui.
Son classement s’explique d’abord par la qualité de son service : il est le deuxième joueur au nombre d’aces inscrits en 2012, avec 1002 unités au compteur. Il est le premier joueur du circuit en pourcentage de jeux de service remportés (93%) comme en pourcentages de points marqués derrière sa première balle (82%). Derrière son service, Milos Raonic peut s’appuyer sur un coup droit puissant pour conclure le point rapidement, ce qui rend la prise de son service pratiquement impossible. Son envergure (1,96 m pour 90 kg) lui permet une bonne couverture du terrain au filet afin de conclure le point à la volée. Enfin, son déplacement est étonnamment rapide pour un joueur de sa taille.
Néanmoins, ce qui différencie ce joueur des autres jeunes pousses, c’est un mental étonnamment solide pour son jeune âge, avec 60% de ses jeux décisifs remportés, mais aussi des statistiques loin d’être infamantes avec 9 victoires pour 14 défaites contre les membres du Top 10 (39% de victoires). En comparaison, Jo-Wilfried Tsonga en est à 36% de victoires contre le Top 10 sur l’ensemble de sa carrière. Autant de caractéristiques qui rendent le Canadien particulièrement dangereux pour tout adversaire potentiel, particulièrement sur les surfaces les plus rapides (73% de victoires en indoor).
Raonic a cependant un certain nombre de progrès à effectuer pour pouvoir intégrer durablement le Top 10 : son retour et son revers, en particulier son slice, ne sont pas encore à la hauteur des joueurs qui le précèdent au classement. Mais étant donné le jeune âge et la détermination du garçon, nul doute qu’il s’emploiera à travailler dessus dans les prochaines années.
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Y avait personne pour Ferrer-Almagro ce matin ? J’ai pris le truc juste au moment où Almagro était si près de gagner qu’il était définitivement condamné. Des coups magnifiques sortent de sa raquette en revers et en coup droit. Il est 2 sets à 2 et breake pour tourner à 4-3. Pas de chance, Ferre s’accroche, 4-4. Mais Almagro sort un coup droit supersonique en bout de course et hop, 5-4, il a plus qu’à finir sur son service où il envoie du pâté. Ben non. Débreak. Il rebreake et là tu te dis qu’à 6-5, il va finir Ferrer… Ben non. Après, c’est couillon, sur une volée à 3-3, il retombe pas complètement bien et tu lis sur son beau visage qu’y a un adducteur qui a vrillé. Fin du tie break et fin du match.
Almagro et Wawrinka n’ont pas qu’un magnifique revers à une main en commun (je rajoute Gasquet au passage même si dans ce tournoi il n’a pas été atteint par le syndrome): l’expression peur de gagner semble avoir été inventée pour eux…
Ferrer, toujours aussi frais, l’idée qu’il puisse ne serait-ce que sur un jeu descendre de ses 380 volts, par exemple après trois heures de match, est totalement incongrue. On pourrait se dire qu’il joue depuis le début de l’année chaque semaine, dans la chaleur, ben non c’est pas du tout une raison pour avoir une petite mollesse. Non, non.
J’oubliais : il y a bien eu un cinquième set, mais anecdotique…
Il y avait un nouvel article pour suivre les quarts ^^