Marat Safin, l’astre tsar

By  | 20 mars 2011 | Filed under: Légendes

Il y a dans chaque classe de cours un type qui, au choix, énerve ou fascine : celui qui aime passer son temps à se balancer sur sa chaise mais qui passe quand même l’examen avec succès. Quand le cours se fait court, ce type s’appelle Marat Safin.

Grand Russe à la gueule d’acteur de cinéma, physique puissant, il collectionne les clichés du talentueux décontracté et dilettante qui s’assume : moments de grâce, prestations brouillonnes et déconvenues infamantes, tout y est. Mais il n’est pas que ce joueur fantasque et génial, connu de tous et qui ne laisse personne indifférent. Marat Safin est aussi une figure d’une période de transition dans la grande fresque du tennis, un temps assez peu discuté puisqu’il précède l’ère que nous suivons actuellement. Tâchons de dresser son portrait, à la fois brillant et obscur, avant de lui rendre la place qui est la sienne dans l’histoire du jeu.

La comète à deux queues

Offert au tennis dès son plus jeune âge par ses parents, entraîneurs, Marat est vite repéré par un recruteur espagnol, qui l’envoie s’aguerrir sur les chaudes terres d’Espagne. Le diamant brut venait d’être découvert, il allait maintenant être enrobé de brique pilée. La terre battue devient la surface de prédilection de Marat et, bien que ses plus vaillantes prouesses se feront sur dur, ses premiers grands coups frappés à la porte de l’ATP sont bien teintés d’ocre. Roland-Garros 1998 : le Russe entre sans prévenir et surprend son monde. Ses victimes se nomment alors Andre Agassi et Gustavo Kuerten, soient le double finaliste et le tenant du titre. La folle course du jeune Marat sera interrompue en huitièmes de finale par Cédric Pioline.

C’est cependant l’été 2000 qui réfléchira les premières lumières du grand Safin. Au sortir d’un enchaînement de trois titres – dont son premier Masters Series, à Toronto – Marat bouscule la hiérarchie et tranche l’ère précédente : il pourfend Pete Sampras en finale de l’US Open. En trois grands set de tennis choquant, Marat devient Safin et impose sa puissance compacte et déliée à un Sampras qui se pose en victime dépassée par l’ouragan venu de l’Est. Le tsar est intronisé. Sa fin d’année est exemplaire : trois titres sur dur dont son premier Bercy, arraché à Philipoussis en cinq set musclés. Il termine l’année second à l’ATP et l’avenir qui lui est promis semble radieux. Mais les années passent sans apporter les récompenses qui lui tendaient les bras : trois Masters Series de plus en quatre ans, la recette est maigre. Pourtant le meilleur reste à venir.

Il ne met pas moins de cinq ans à gagner son deuxième et dernier titre du Grand chelem, soit le plus grand écart de l’ère Open. C’est d’ailleurs le dernier titre de sa carrière : tout un symbole. Peut-être aurait-il dû s’en tenir là. Toujours est-il que l’attente était longue ; Marat était en gestation, Safin allait accoucher d’un match exceptionnel. Une rencontre d’anthologie qui trouve sans encombres sa place au sein des plus grandes de l’ère moderne. Rapide retour sur la genèse de ce classique. Fin 2004, Safin sort l’artillerie lourde en demi-finale de la Masters Cup à Houston face à Federer. Le Russe s’incline au bout de deux set de haute lutte, dont un tie-break mémorable achevé 20 points à 18. On sent alors l’astre moscovite au plus haut, ses rayons ne tarderont pas à lécher le monde du tennis. C’est donc quelque mois plus tard que l’on retrouve nos deux prodiges, pour une place en finale de l’Open d’Australie 2005. Si le premier chef-d’oeuvre de la carrière de Marat n’était dû qu’à lui, cinq plus tard l’équation est toute autre. Face à lui, le Maître suisse, numéro 1 mondial et tenant du titre, domine largement leurs face-à-face et l’a battu en finale de l’édition précédente. Safin laisse de côté ses démons, et laisse éclater son talent ; à son bras répond celui de Federer. L’étreinte s’étend, le spectacle est total, le combat haletant : jamais Safin n’a semblé aussi serein et sûr de son tennis. Un match en cinq set épique, conclu cette fois par une victoire du Russe, après avoir sauvé une balle de match. La finale avant l’heure ; qui se souvient d’ailleurs qu’au tour suivant Hewitt est parvenu à prendre un set avant de s’incliner ?

Sa carrière aurait pu s’arrêter là, tant l’instant était magique. Mais Marat ne serait pas Safin sans ses zones d’ombre. Coups de colère, massacre en règle d’innocentes raquettes, soirées à répétition… Safin renvoie aussi l’image d’un vrai amoureux de la bonne vie, fêtard absolu et déconneur à ses heures. Histoire de compléter sa panoplie de bad boy, insolent de facilité quand – semble-t-il – l’envie l’en prenait. Au-delà de ces faits, on peut jeter sur le joueur un regard empreint d’un certain recul et le placer dans un cadre plus global.

Un personnage-témoin

Safin est une figure-phare d’une période charnière dans l’histoire proche du tennis. Après les Edberg, Becker et Sampras, avant Nadal et la clique moderne. C’est une certaine philosophie du jeu qui se perd alors, pour s’orienter lentement vers des schémas de jeu appauvris, plus musclés en fond de court. Un temps où le physique allait dominer se profilait. Agassi mis à part, les contemporains de Safin s’appellent  Kuerten, Hewitt, Ferrero, Roddick ou encore Federer. Tous vainqueurs en Grand chelem ou presque, cette variété témoigne de la transition qu’était le début des années 2000. Aujourd’hui, si le Russe a déjà raccroché la raquette, certains de ses compères opèrent encore au plus haut niveau. Federer bien sûr, mais aussi Roddick qui fait toujours partie du Top 10, n’en déplaise à certains. Ferrero et Hewitt peinent à se maintenir, Haas n’est toujours pas de retour, Nalbandian n’en finit plus de se blesser…Avec deux sacres en Grand chelem et cinq titres en Masters Series pour un total de 15 titres, Safin est finalement celui qui s’en sort le mieux. Les trajectoires tordues et variées de ces joueurs mettent en évidence les quelques années troublées qui allaient précéder un règne de quatre ans. D’ailleurs, Safin, victime de l’autorité de Federer, comme les joueurs précités ? Même pas, ou si peu. Non, le principal ennemi de Safin, c’était lui-même. Et Fabrice Santoro. Si Ivanisevic avouait se battre contre cinq adversaires à la fois quand il était sur le court, nul besoin d’autant d’opposants pour faire craquer le Russe.

Marat Safin est en définitive un joueur simplement fou ; colérique souvent, brillant parfois. Il a touché du doigt à la fois le sublime et le mauvais. Personnage attachant, il a su être l’idole d’une génération, par exemple à Bercy où il s’est imposé à trois reprises.

Selon ses critères, il a très certainement réalisé une excellente carrière. Selon les nôtres, il est passé à côté de quelque chose d’immense. Quelque chose de si grand qu’il dépassait même peut-être le grand Russe.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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451 Responses to Marat Safin, l’astre tsar

  1. Kawkab 20 mars 2011 at 21:37

    En GC Grand Front c’est un peu Murray mais en plus régulier pour les masters 1000.

  2. Nath 20 mars 2011 at 22:06

    Déjà 3 jeux joués en même pas 9 minutes, ça défile vite pour l’instant et les serveurs font la loi.

  3. Kawkab 20 mars 2011 at 22:13

    Nadal joue très très bien en ce moment .

  4. Coach Kevinovitch 20 mars 2011 at 22:16

    Personne n’a un lien de streaming QUI MARCHE PARFAITEMENT, s’il vous plaît?

  5. Kawkab 20 mars 2011 at 22:17

    Le Djoko a trouvé plus fort que lui question je ramène tous sur le court !

  6. Nath 20 mars 2011 at 22:20

    Allez, un peu de commentaires. Djoko commence par faire faire l’essuie-glace à Nadal qui retourne la situation parce que le Serbe joue moins long que ces derniers jours, 3 balles de break à 2 partout, mais 3 fautes de Nadal. 4° balle de break sur une volée assez unique de l’Espagnol, re-faute de Nadal. DF… et break Nadal qui joue décidément plus long que son adversaire aujourd’hui.

    • Sylvie 20 mars 2011 at 22:25

      Il semble crispé le Serbe

  7. Sylvie 20 mars 2011 at 22:23

    Bon,je commenterais l’article de William demain. Merci au passage de cet hommage au beau Marat.

    Hier, j’avais émis l’idée que Nadal avait une brèche pour s’imposer mais au vu de ce début de match, je le vois favori. Djokovic semble souffrir, le lift de Nadal le gêne et toutes ses attaques reviennent dans le court. Résultat break espagnol et Djoko me semble à court de solutions.

  8. Kawkab 20 mars 2011 at 22:26

    Wooooooooow

  9. Sylvie 20 mars 2011 at 22:26

    Ah ça y est il lâche ses coups

  10. Nath 20 mars 2011 at 22:27

    Djoko allonge, joue des courts croisés et vient de faire un excellent contre… court croisé qui lui donne une balle de débreak immédiat. Et débreak, ne pas oublier qu’on a 2 retourneurs sur le court !

  11. Sylvie 20 mars 2011 at 22:27

    Bon, débreak. On dirait que le break l’a libéré bizarrement.

  12. NTifi 20 mars 2011 at 22:36

    ça se joue très bien, quel niveau de jeu. Le coup droit de Nadal est une merveille

  13. Sylvie 20 mars 2011 at 22:37

    Rebreak Nadal. Je sens que Djoko ne va pas y arriver ce soir. Si Federer avait été plus constant hier au 3e; il avait les moyens de passer, le Serbe n’était pas injouable. Avec un bon Nadal, il est prenable. En plus, il semble fébrile et tétanisé par l’enjeu.

    • NTifi 20 mars 2011 at 22:45

      Tu remets un peu tout à Federer, la différence c’est que Nadal tient mieux la cadence en fond de court face au Serbe. L’Espagnol a une grande puissance de frappe, il peut finir un échange avec son coup droit

    • Sylvie 20 mars 2011 at 22:49

      je ne remets pas tout à Federer, désolée je maintiens mon analyse d’hier, Djoko m’a semblé prenable et j’avais dit que c’était très jouable pour un bon Nadal qui, justement, tenait mieux l’échange et ferait moins de fautes. Si c’était jouable pour Federer, cela l’était de facto, encore plus pour Nadal. Il me semble que tu avais démenti cette analyse d’ailleurs. Je persiste à dire que Djoko, en fin de match n’était pas injouable comme à Dubaï ou à l’OA.

      • NTifi 20 mars 2011 at 23:00

        Oui Djoko n’a pas été injouable hier je suis d’accord mais on nous a tellement bassiné sur lui, qu’il était dans la forme de sa vie et tout. Sauf que là il affronte le n°1 en personne sur qui il restait sur des défaites, c’est pas la même approche que face à Federer.

      • Sylvie 20 mars 2011 at 23:05

        Je n’ai jamais dit l’inverse. Mais lorsque j’ai émis l’hypothèse d’un Nadal vainqueur tu lui donnais peu de chances. L’analyse que tu fais couplée au fait que même Federer aurait pu passer hier m’ont logiquement amené à donner toutes ses chances à Nadal donc je ne vois pas trop où est le problème.

        • NTifi 20 mars 2011 at 23:08

          J’avoue j’étais pessimiste mais je ne pensais pas que Nadal allait jouer aussi bien. Mais le match n’est pas encore fini.

  14. Sylvie 20 mars 2011 at 22:39

    Que de fautes chez Djokovic !

    • hamtaro 20 mars 2011 at 22:46

      si tu regardes les matchs où il a mis des taules tu verras qu’il a souvent fini avec plus d’ue que de winners, ses adversaires avaient juste fait pire

  15. Nath 20 mars 2011 at 22:41

    Djoko s’est économisé sur ce jeu de service, ça fait drôle de voir des points plus courts.

    • Nath 20 mars 2011 at 22:45

      Nadal aussi, set Nadal.

  16. Jeanne 20 mars 2011 at 22:47

    Merde ! Aucun lien ne marche chez moi, suis au pays des Aliens, c’est pas possible. Qu’est-ce qui se passe exactement ? Le Serbe veut trop en mettre ?

    • hamtaro 20 mars 2011 at 22:54

      essaye ça

    • Nath 20 mars 2011 at 22:55

      Nadal est surtout meilleur, et Djoko ne lui fait pas mal en retour de 2° balle (ou il ne met même pas la balle dans le court) : 80% de 2° balles gagnées, c’est pas normal. Et si tu enlèves les qualités de retour de Djoko…

  17. karim 20 mars 2011 at 22:49

    Sera-ce mon premier pronos dont la date de péremption n’est pas échue?

  18. karim 20 mars 2011 at 22:54

    Si Nadal remporte son tournoi de rentrée et devient le premier à faire mordre la poussière à Novak cette année, il va briser plus d’une vocation de numéro un là ce soir.

    Djoko a beaucoup répété qu’il est fort physiquement, le moment de le prouver est venu. Perdre pour la troisième fois de suite dur rapide contre Rafa sera pas bon pour sa confiance dans leur H2H d’autant plus que c’est lui qui risque de prendre le 3 ou 4-0 sur TB à la place de Fed cette année. Ah mais il avait déjà pris ce 4-0 sur TB en 2009, ça n’avait pas été un boost pour son écomomie personnelle.

    • hamtaro 20 mars 2011 at 22:55

      merci chef

    • Sylvie 20 mars 2011 at 22:57

      C’est clair. Si Nadal commence à s’imposer face à Novak avant la terre battue, je pense, qu’hormis blessure, il fera un cavalier seul cette année encore. SI Djokovic arrive à inverser la vapeur ce dont je doute, alors il pourra booster sa confiance avant l’ocre.

  19. NTifi 20 mars 2011 at 23:06

    Nadal est incroyable, quel revers ! Il a décidé de montrer à Djoko qu’il était toujours le patron

  20. Nath 20 mars 2011 at 23:06

    Il n’y arrive vraiment pas sur 2° balle de Nadal qui n’a pas servi une première en 2 jeux dans ce set. Ça promet pour la TB !

    • hamtaro 20 mars 2011 at 23:07

      il n’est pas extra au service Nadal, en même temps il sert bizarrement

      • Nath 20 mars 2011 at 23:12

        C’est ça, c’est déroutant :lol:

        • hamtaro 20 mars 2011 at 23:25

          non je voulais dire par rapport à d’habitude :lol:
          debreak rafa

  21. Sylvie 20 mars 2011 at 23:08

    Quand on voit l’intensité des frappes de fond de court d’un Djoko ou d’un Nadal , avec un Del Po qui se profile, on peut être sceptique sur les chances de Fed au top niveau. Son jeu commence à être dépassé en puissance et lui l’est en jambes.

    • Kawkab 20 mars 2011 at 23:23

      Perso qu’es que je m’ennuie en regardant ces bourrins .J’espère que le tennis des hommes ne sera jamais dominé, comme chez les filles, par les gros cogneurs aveugles comme Berdych, Soderling, del Potro, et dans une certaine mesure Nadal. Fed ne redeviendra pas celui qu’il a été, mais chaque fois qu’il gagne c’est en quelque sorte une victoire du tennis.j’espère que Murray (le joueur le plus complet et le plus intelligent de la nouvelle génération pour moi) et les autres sauront suivre cette direction pour éviter que le tennis ne se transforme en ping-pong.

  22. Benoît 20 mars 2011 at 23:25

    En fait Djoko mouille dès qu’il faut confirmer le break pitoyable !

  23. NTifi 20 mars 2011 at 23:26

    Nadal ecoeure Djoko, il a sorti un de ces passing

  24. Oliv 20 mars 2011 at 23:30

    Nadal est à 27% de première balle !

    • hamtaro 20 mars 2011 at 23:31

      c’est ce que je disais plus haut son geste au service est différent me semble t il

      • Oliv 20 mars 2011 at 23:32

        Sérieux, si Djokovic ne gagne pas ce set avec un pourcentage de première si faible il ne gagnera jamais un set contre Nadal !

      • Oliv 20 mars 2011 at 23:33

        Je ne peux pas dire je ne regarde que le score.

    • Nath 20 mars 2011 at 23:36

      Faut dire qu’il a commencé le set avec un « handicap » d’au moins huit premières out, mais tous ces points ont été gagnés.

  25. hamtaro 20 mars 2011 at 23:39

    j’ai pu regarder la Woz vs Bartoli sans souci et là je ne peux pas regarder le match qui m’interesse pfff

  26. Jérôme 20 mars 2011 at 23:49

    Salut les amis. Ca faisait un bout de temps que je n’avais pas posté, même si je jetais un oeil à vos écrits.

    Je reviendrai sur l’article sur Safin.

    Concernant Indian Wells, la défaite de Fed en demi ne m’a pas surpris, même si je n’ai pas vu le match, tant je trouvais que le Fed manquait de percussion sur les matches précédents. Et dans cette finale, j’ai l’impression que c’est le Djoker qui manque de jus, comme s’il avait un truc qui le génait et l’empêchait de taper fort. Nadal est impressionnant de puissance en revers, bien supérieur à la puissance du coup droit de Djoko aujourd’hui.

    L’espagnol devrait s’imposer, même si j’aurais préféré que ce soit Djoko pour pimenter la course au number one.

  27. Jérôme 20 mars 2011 at 23:52

    Eh bien, il semble que ça n’en prenne pas le chemin. Djoko breake d’entrée dans le 3ème set.

  28. Oliv 20 mars 2011 at 23:53

    Je ne vois pas le match. Les stats de Nadal au service sont catastrophiques depuis le début du second set. Il vous semble blessé ?

    • Kawkab 20 mars 2011 at 23:57

      Blessé ? pas du tout

      • Oliv 21 mars 2011 at 00:02

        Alors après le match, Tony va lui faire faire un petit saut de balles !

  29. Kawkab 20 mars 2011 at 23:53

    Djoko insiste a 76% sur le revers de Nadal dans le 2ème set alors que dans le premier il était a 51 % seulement.

  30. NTifi 20 mars 2011 at 23:54

    Avec un service aussi catastrophique Nadal ne pouvait pas espérer beaucoup, c’est déjà un bel exploit d’avoir pris un set.

  31. May 20 mars 2011 at 23:56

    Bon j’y crois plus, Nadal s’est sabordé tout seul, il a remis Djoko en selle, il ne rate plus. Bonne nuit!

    • hamtaro 21 mars 2011 at 00:02

      c’est clair il va perdre mais bon tu peux regarder jusqu’à la fin :wink:

  32. Kawkab 21 mars 2011 at 00:02

    C’est mort ,Nadal s’est chier dessus .

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