Me grattant la tête pour trouver un angle d’attaque afin d’apporter un peu de variété à l’exercice ô combien traditionnel consistant à introduire un grand tournoi par la pesée des favoris et outsiders, j’ai déniché une petite question qui me trottait dans la tête depuis un moment : d’où tirons-nous ce plaisir de concocter des pronostics, qu’est-ce qui pousse, de façon compulsive, à supputer, peser, estimer, évaluer, coter, jauger les chances des uns et des autres ? Pourquoi ne nous contentons-nous pas de savourer, en spectateurs gourmets, le show proposé ?
Premier élément de réponse, le tennis a beau être spectaculaire, il n’est pas un art par nature, mais un jeu.
Le plaisir de scruter une partie implique de goûter une performance spectaculaire, s’y ajoute éventuellement – pour les amateurs éclairés ! – les nuances apportées par l’analyse du comment et du pourquoi de tel coup ou de tel point. Mais surtout, nos pupilles réclament du suspense, nous sommes accros à l’indétermination produite par la compétition – raison pour laquelle les tournois sans péril, les victoires annoncées, les combats gagnés d’avance nous paraissent sans gloire. Et quel que succulent fût le plat concocté par tel Maître queux de la balle, quelles qu’engageantes les saveurs touillées par sa raquette inspirée, qu’à la fin elles gavent les palais téléphages des plus gourmands gastronomes, jusqu’à les mener parfois à s’exiler momentanément de la salle à manger des délices (Kariiiim ? On mange !).
Bref, le tennis est un jeu, et regarder le tennis, c’est jouer, par procuration, la partie des duellistes.
Mais je n’en ai pas fini avec vous !
Car la petite bête me gratte encore le cuir chevelu : soit, dit-elle (c’est une petite bête raisonneuse), mais si l’indétermination est l’ingrédient qui sublime la recette, quelle manie nous prend de la vouloir réduire à la moindre occasion par la torture de nos méninges et des données disponibles, comme une vulgaire béarnaise ?
Là j’ai décidé d’y aller à l’insecticide et de consulter les rayons philos. Qu’avaient-ils à proposer, concernant la nature du jeu, qui fasse un sort au paradoxe de la rage pronostique et du goût du suspense ?
J’ai trouvé des perles, que je vous livre céans. Mais avant de les parcourir, gardez en tête ma prémisse : le boursicoteur-spectateur de tennis joue avec et par les joueurs. Oyez, amis 15lovers, des extraits du sieur Colas Duflo in Jeux de hasard et d’argent – Contextes et addictions.
« Ainsi, Leibniz peut-il considérer les jeux comme un des lieux où s’exprime librement l’intelligence humaine, et souhaite-t-il qu’on étudie les jeux de plus près, parce que l’activité ludique peut nous offrir des enseignements précieux pour perfectionner l’art d’inventer. Car, dans le monde clos du jeu, l’esprit humain se manifeste dans sa libre inventivité, il s’exerce à l’estimation des chances dans les jeux de hasard et d’argent, aux calculs et à l’analyse des combinaisons stratégiques dans ceux de réflexion, à la prévision des desseins de l’adversaire dans les jeux de conflit. Le jeu offre un espace privilégié où s’exerce l’intelligence humaine, à cause du plaisir qu’il suscite, qui attire, qui sait maintenir l’intérêt, et qui est le premier moteur de l’ingéniosité. L’esprit s’y exerce librement, sans les contraintes du réel et les urgences du besoin, il offre des conditions pures d’exercice de l’ingéniosité. »
Bon début, n’est-ce pas ?
Mais les chasseurs de petites bêtes professionnels ne se sont pas arrêté là, et un explorateur du XXe siècle, dans un safari à l’«Homo ludens » propose une définition du jeu qui cerne mieux encore sa nature originale :
« Le jeu est une action ou une activité volontaire, accomplie dans certaines limites fixées de temps et de lieu, suivant une règle librement consentie mais complètement impérieuse, pourvue d’une fin en soi, accompagnée d’un sentiment de tension et de joie, et d’une conscience, d’« être autrement » que la « vie courante » (Huizinga, 1951)
Le jeu se caractérise donc par la présence conjointe de la liberté et de la règle, ce qui conduit le chasseur contemporain à résumer ainsi son collègue : « Le jeu est l’invention d’une liberté par et dans une légalité » ; j’achève le safari en complétant moi-même la galerie des trophées : « il constitue un univers autre et unique ».
Là j’aurais pu vous faire grâce et passer à la cérémonie, si vous n’en pouvez plus, passez les paragraphes suivants et grignotez direct le bonus de fin, mais moi j’adore :
« Aux petits indiens, au casino, dans les jeux de rôles, au Go, il se passe quelque chose qui n’existe nulle part ailleurs (ce qui explique la fascination des romanciers pour le monde du jeu) qui est que celui qui entre dans le monde du jeu abandonne sa liberté à l’entrée, pour la troquer contre la légaliberté produite par la légalité ludique. »
« La règle fondatrice produit la clôture ludique, qui définit un temps et un espace clos : par là, le jeu peut apparaître comme créant, à l’intérieur de la vie courante et avec sa matière même, un monde à part, dedans-dehors, qui est un des éléments fascinants du phénomène ludique. »
(Oui, femme d’Antoine qui mérite toute notre compassion, à une certaine période de l’année, ton mari prend le Stargate et demeure bien « Ailleurs », en partance pour l’Aleph.)
Car c’est nous tous, pêcheurs anonymes, que je retrouve, et ces explications anoblissent considérablement les si nombreux moments coupables passés à fouiner dans un tableau de stats, les plaisirs furtifs, et honteux, du voyeurisme et délit de prise de notes sur les derniers résultats, la main déroulant le menu « playing activity » au grand bordel d’atpworldtour.com !
La peur coupable d’être surpris en flagrant délit de futilité par un entourage choqué, réprobateur, consterné !
Nous sommes formidables !
Car :
« La règle d’un jeu est génératrice d’une structure (l’arbre d’actions possible) qui permet de formaliser l’agir « rationnel ». L’intelligence ludique peut être alors analysée comme une appréciation de tendances. On peut alors réinterpréter l’agir ludique à l’aide des catégories de la philosophie classique, sous le thème de la prudence. La conduite ludique s’avère être un type particulier de conduite prudentielle dans ces structures à produire du risque que sont les jeux : les règles produisent un espace d’indétermination dans lequel la légaliberté trouve son lieu d’exercice. »
Pan ! Prends ça !
A ce moment de la plaidoirie, c’est le moment de glisser quelques allusions littéraires à certains chef-d’œuvres recréant la tension de cette « clôture temporelle » (du tournoi) : temps ramassé dans « Le Joueur » de Dostoïevski, « Le Joueur d’échecs » ou « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » de Zweig. J’ai adoré ces bouquins !
Et pour les entourages puritains qui voudraient introduire des hiérarchies au Royaume du jeu, dénigrer (les raisons ne manquent pas), les jeux basés sur la compétition :
« Dans les jeux de concurrence et de conflit, ce contrat ludique prend tout son sens : il dit la création de deux légalibertés adverses, dont chacune a pour condition de survie dans le jeu l’élimination de l’autre. C’est que le jeu crée chaque légaliberté comme un conatus spinoziste : volonté de persévérer dans son être et d’augmenter sa puissance d’agir. »
Han ! Spinoza nous soutient, mec !
L’auteur traduit ensuite :
« Les jeux de concurrence sont des jeux dans lesquels la règle organise un conflit des puissances d’agir tel que chaque joueur ne peut persévérer dans son être ludique qu’en réduisant celle de l’autre. »
Ainsi,
« Tout ce qui accroît la puissance d’agir de notre légaliberté dans le jeu nous réjouit. »
La boucle est bouclée, le débat épuisé.
Nous pronostiquons à qui mieux mieux pour jouer plus longtemps. Nous jouons pour jouer encore, et toujours.
Le statut de spectateur engagé implique un choix, un parti-pris dans la partie. Notre joueur-substitut, pour continuer à jouer, doit réduire la légaliberté de l’adversaire, et en analysant les forces en présence, nous représentons une stratégie, nous mobilisons nos « forces prudentielles » ! Bien pronostiquer, c’est continuer la partie, et s’épargner la petite mort d’un « game over, play again ? » Hé oui, le « dur désir de durer » (Eluard) nous anime….
Et maintenant… « On fait un jeu ? On dirait que… Federer, Djokovic et Murray sont dans un bateau… » A vos pronos !
*** en bonus, je vous propose de découvrir une pub pokerstars impliquant certain tennisman en activité.
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Le match Li-Robson est pas mal, en tout cas le peu que j’en ai vu, c’est-à-dire les 2 derniers jeux du 2° set.
D’abord pour revenir à 6 partout sur son service, Li a sorti 4 winners en 5 points, dont 1 ace sur 2° balle !
Dans le tie-break, 3 retours out de Robson (c’est pas encore ça, tout comme le déplacement…), et une UE de Li, pour le reste c’est plutôt bien joué.
Les stats (de l’ensemble du match) ne sont pas aussi enthousiastes que moi par contre
Il y a encore mieux que de tirer Gulbis au premier tour d’un grand chelem: tomber sur lui au deuxième tour, après qu’il a sorti une tête de série.
Putain, Ernests…
Pour une fois, Richard a du bol : Gulbis lui sort Haas, Johnson sort Gulbis, Klahn sort Melzer… Personne pour Ferrer ?
Je n’ai pas une confiance démesurée en Hewitt pour faire le job, mais je pense quand même que le pou australien prendra un set voire deux au pou ibère.
Gulbis toujours aussi constant : exploit de sortir Haas après avoir remonté un handicap de 2 sets à rien, pour finament paumer contre l’inconnu Johnson…ce qui fait effectivement les affaires de Gasqut qui a un tableau en carton…voire en papier crépon.
Sur la retraite de Roddick : il ne reste plus grand monde en bon état de cette génération : Davydenko est en chute libre, Nalbide sans arrêt blessé, Hewitt pareil, Safin est à la retraite, Ljubicic aussi. Blke est dans les choux même s’il fait un dernier baroud d’honneur.
Finalement, dans ceux qui durent, il y a Haas quand il n’est pas blessé, Meltzer (mais assez loin).
En fait, il n’y a plus de joueurs bien classés au-dessus de 30 ans et aucun de moins de 24 ans…
Vve la diversité dans le tennis
@ Nath : non, je ne suis pas ronchon, juste un peu dépité et interrogatif.
Y’a Fish aussi qui se maintient assez bien.
Haas d’ores et déjà « comeback of the year » (pour la 3e ou 4e fois de sa carrière )
Moi ce qui me frappe dans ce début tournoi, c’est le réveil du tennis US : Stephens, McHale, Vandeweghe, Oudin, Townsend, Burdette… s’étaient déjà plus ou moins manifestées chez les nanas, et voià que derrière les tours Isner / Querrey on a aussi des Harrison, Baker, Sock, Johnson, Kudla, Novikov qui réinjectent le goût du « everything is possible ». Y’en a bien 2 ou 3 qui feront leur trou durablement.
Allez, le chiffre du soir pour conclure :
72. Le nombre de victoires consécutives (série en cours) de Steve Johnson en tennis universitaire. Invaincu depuis quelque chose comme deux ans.
Pas mal de surprises cette nuit :
-Tipsarevic qui sort Baker en trois sets secs, je m’attendais au contraire
-Kohly qui galère 5 sets contre Paire
-Tomic qui paume face à Roddick, bulle en prime au troisième.
A ceux qui doutent encore de l’ininterêt du tennis il suffit de voir la fréquentation du site au bout de bientôt une semaine pleine d’un tournoi du GC pour s’en convaincre.
Les vacances sont quand même fini.
Uniformisation des conditions de jeu, des physiques, des style de jeu avec en plus le système à 32 t^tes de série conduisent à ce résultat.
3 demi finaliste sont connus.
Il en manque 1 ce qui fera une petite surprise cette année.
2 bémols :
- j’ai déjà fait justice de la fausse évidence selon laquelle le système à 32 TS favoriserait les cadors. Un exemple parmi de très nombreux que je pourrais relister si indispensable. Rosol était 100ème mondial à Wimbledon.
- quant aux 3 demi-finalistes connus d’avance, encore faudra-t-il que Federer passe Berdych en quart, que Djokovic passe Del Potro en quart et que Murray passe Raonic en huitième. Car comme presque toujours en GC, c’est la 2ème semaine voire à partir des quarts que les choses sérieuses commencent et qu’on peut vraiment discerner qui est en grande forme et a le plus de chances de l’emporter.
« A ceux qui doutent encore de l’ininterêt du tennis il suffit de voir la fréquentation du site au bout de bientôt une semaine pleine d’un tournoi du GC pour s’en convaincre »… Ben non, mister Renaud, le tennis est plein d’intérêt, la fréquentation 15LT n’est peut-être pas THE baromètre. J’interviens peu, par flemme le plus souvent (oui, je suis un flemmard qui s’assume) mais je trouve au contraire cette partie de la saison assez palpitante. On a 2 gars qui se tirent la bourre pour finir à la première place et quelques gros outsiders qui peuvent aller au bout (je pense à la murène et à JMDP qui semble en paix avec son poignet).
J’aime ce tournoi.
Je réalise que je n’ai réagi qu’aux arguments précis de Renaud mais pas à sa 1ère phrase dont le sens m’avait échappé (la faute en partie à la fatigue et en partie au faux ami « inintérêt » qui a mystérieusement remplacé le substantif « désintérêt » à ma connaissance seul admis dans le dictionnaire.
Bien évidemment, comme tu le rappelles Pierre, il ne peut y avoir aucun lien logique entre la fréquentation sur 15-LT et l’intérêt de l’USO. Le principal problème tient au décalage horaire.
Ça fait en effet longtemps qu’on n’avait pas eu une saison aussi indécise et donc intéressante quant au classement de fin d’année.
Ouh là ! Je suis vraiment fatigué ! Ininterêt existe bien dans le dico.
Mes excuses linguistiques. Je retourne faire la sieste.
À ce soir pour les matches.
L’inintérêt du tennis? Euh faut pas pousser quand même.
4 vainqueurs différents pour les 4 gros titres de cette saison, pas de domination claire d’un des top 4… On risque bien d’avoir la meilleure fin de saison depuis longtemps en termes de suspense et défis.
Bon. Andy (l’américain, pas l’autre PZ) a décidé de faire des heures sup’. Cool !
J’ai toujours été un farouche défenseur de A-Rod. De tout temps, j’ai apprécié ce joueur qui a eu pour seule malchance d’être contemporain du monstre Federer et sa 4ème défaite en GC face au suisse (Wimby 2009) a été un crève-coeur. Il en méritait au moins un (de Wimbledon j’entends).
Je retiendrais aussi la finale de l’USO 2006 où le niveau de jeu des 2 hommes avait été grand.
Roddick n’est peut-être pas ce qu’on peut appeler un « grand tennisman » si on le considère par le prisme de l’esthétisme ou de la technique (revers plus que moyen, même si cela c’était amélioré dans sa période Stefanki et volée très banale) mais c’est à coup sûr un grand champion et un grand bonhomme (en tout cas sympathique et les pieds sur terre). Ca me suffit pour le regretter…
Et puis, clin d’oeil du destin : il partira sur une victoire contre Fed, ce meilleur ennemi qui lui aura fait tant de mal…
Quoique… Ce n’est pas encore fait. Roddick peut encore rencontrer Federer en… finale de cet USO, pour une ultime fessée.
Il lui suffit pour ça de battre Fognini, puis DelPotro, puis Djokovic et enfin Ferrer (ou Hewitt? Gasquet? Isner? Tipsa?). Facile, non?
Je signe où pour ce scénario ???
Plus sérieusement, j’espère vraiment qu’il passera Fognini pour s’offir une night session de rêve sur le central contre JMDP. Après un exploit reste possbile mais sur le papier la marche paraît trop haute…
Oui, moi aussi je l’aime bien. Encore plus l’homme que le joueur. Il est relax et plein d’humour, avec des déclarations souvent décalées, ainsi pour cette finale de Wimbledon où, battu par Federer il avait dit sur le central que s’il voulait gagner il lui faudrait boxer le Suisse, ça passait très bien. Il aime aussi bousculer un peu les journalistes en se montrant plus malin que les questions posées et ça passe aussi très bien.
On le pressentait, Nadal est forfait pour la demi de Coupe Davis selon Marca…
Bizarre, sur ce lien, il s’annonce optimiste pour la Coupe Davis justement : http://video.eurosport.fr/tennis/nadal-redevient-optimiste_vid247071/video.shtml
C’est peut-être de l’intox par contre…
Lopez risque de regretter les 2 balles de break non converties à 5/5 contre Murray.
En effet…
Quel mental ce Lopez ! Il a caviardé les 2 tie-breaks dans lesquels il avait réalisé le mini-break.
Federer fait service minimum contre Verdasco.
Le vent n’aide vraisemblablement pas les joueurs à produire leur meilleur tennis.
Le revers slicé de Roger, aujourd’hui ce n’est vraiment pas ça.
En faisant le minimum, Federer met en difficulté Verdasco sur toutes ses mises en jeu alors qu’il remporte facilement son service.
Le vent et la chaleur n’aidant personne.
2 sets à zéro pour Fed qui a laissé 3 occases de double-breaker Verdasco dans le 2ème set.
Je vais un peu zapper histoire de voir si Lopez continue d’accrocher Murray après lui avoir chipé le 3ème set.
Le Murray, il a sacrément intérêt à hausser son niveau de jeu sinon il se fera forcément cueillir. Non pas dans ce match car Lopez lui-même commet trop de fautes.
Mais en huitième contre Raonic, en revanche, il va morfler. Ca tombe bien, c’est mon prono au RYSC.
Y a pas à pinailler. Quand je vois le revers à 1 main de Lopez, je me dis que décidément il faudrait rendre obligatoire dans les règles du jeu de frapper tous les coups à 1 main.
C’est tellement magnifique un beau drive de revers.
Sur le fond je suis d’accord avec toi. Mais de là à trouver beau le revers de Lopez faut vraiment être en manque
t’as raison. Je dois être en manque de revers à 1 main, parce qu’autant j’aime vraiment le revers frappé à plat ou lifté de Lopez, autant son slice est esthétiquement immonde.
Magnifique échange entre Lopez et Murray sur lequel le scot sauve une balle de break.
Pendant ce temps, Doudou tranquille en huitième.
Et voilà. Comme aux 1er et 2ème set, Lopez se dégonfle dans le tie-break. Mais l’espagnol perd le match en ayant remporté plus de points que le roastbeef à qui il a fallu 4 heures pour jouer 4 sets.
Il risque de s’en prendre plein la tronche au tour suivant, le Murray.
Time to go to bed. Goodnight.
bon j’ai un truc à vous avouer, j’ai pas vu le roddick tomic, pourtant j’avais tout prévu sauf la grosse fatigue qui m’est tombée dessus, j’ai vu 3 petits jeux au début et la balle de match avec le sourire banana de roddick
roger aurait pu jouer de la main gauche et battre verdasco, après tout c’est le goat et fernando, ben n’est que fernando, voilou !
raonic avec ce tee shirt orange et pantalon noir, c’est assez immonde, il a la tête de naranjito, la mascotte du mondial 82 !
15love est calme c’est vrai, on n’a plus le sevrage pré AO qui fait que les plus mordus font des extras la nuit, on a les mitraillettes à coms en vacances ou en retraite, et on est orphelins de rafa, ben oui, certains l’aiment pas mais comme ils aiment le débiner, c’est un sujet de moins à se mettre sous la dent ! on n’a même pas eu le traditionnel « mais il a un tableau en carton celui là »…. ah si gasquet pendant 2 tours, mais bon sauf s’il bat ferrer/isner/djoko/fed ou murray on s’en tape royal !
en plus il n’y a pas eu de quoi se pâmer sur cette première semaine, à la limite la retraite de roddick nous a sortis de notre torpeur !
blake ne met plus beaucoup de beaux coups droits dans le court, mais ceux qui rentrent sont mastoc ! ça et quelques retours… il doit perdre en 3 sets sauf si milos merde ses services.
go miloooooooooooooooosssssssssssss !
ça rime avec vamoooooooooosssssssss !
Pas trouvé le sommeil alors I’m back sur le Raonic-Blake. Et bien qu’inesthétique, Raonic est en train de coller une torgnole au malheureux Blake. 12 aces sur le seul 1er set à 140 MpH de moyenne : tout dans la finesse.
Si si, MJ, le coup du tableau en carton pâte, on l’a fait à Djoko cette fois-ci.
ah ben j’ai pas bien suivi, sans doute que la conversation a tourné court pour une fois !
blake je l’avais vu contre youzhny sur terre à RG et c’était vraiment loin de ce qu’il avait pu être… donc il n’y a pas de miracle sur dur pour lui.
Tourné court parce que le constat faisait assez largement consensus.
Le pauvre Blake s’est mangé 6/3-6/0. Il n’y est vraiment plus. Pas assez de marge de sécurité et moins bien placé, résultat ses coups hyper-tendus restent trop souvent dans le filet.
Et breaké dans le 3ème set. Non seulement ça sent le sapin coupé par le bucheron canadien, mais il n’y a plus qu’à refermer le couvercle.
Ce que j’ai vu de Rao me confirme dans l’idée qu’il peut vraiment faire très mal dans ce tournoi. Je n’en suis pas encore à dire qu’il va nous faire une Krajicek 96, mais les autres feraient bien de se méfier. A commencer par Murray car quand Rao frappe des services à 225 km/h et des énormes coups de fond de court aussi régulièrement qu’il l’a fait dans ce match, il y a peu d’occasions d’engager l’échange et la moindre perte d’un jeu de service signifie la perte du set.
Hé ! Hé !
Querray qui prend le 1er set contre Berdych, c’est plutôt une bonne nouvelle pour Federer.
Raonic qui bat Blake en 3 sets dans lesquels il a servi 29 aces (et on n’a pas le nombre de simples services gagnants), c’est une mauvaise nouvelle pour Murray et une bonne nouvelle pour Federer.
Bonne nuit pour de bon cette fois.
A demain.
J’ai vu le dernier set de Roger et les derniers jeux de Murray : bien aime le FED offensif qui vient régulièrement au filet.
Pour Andy, je ne peux pas dire grand chose, car il s’est contente de jouer le revers de Lopez, très friable et avec effectivement un slice immonde.
Je pense qu’on va avoir un match de poètes entre Berdych et Almagro.
Je vais essayer de voir un peu de Murray / Raonnic, ça peut être pa mal.
Dans le bas du tableau. Pas vraiment de match intéressant a venir, j’espère juste que Benneteau ne sera pas ridicule contre Djoko et retrouvera son niveau de Wimbledon.
Tsiparevic a un tableau en carton.
J’espère que Delpo va continuer sa route jusqu’à Djokovic.
Bon, pas grand monde sur le site, j’espère que plus on va avancer dans le tournoi, plus les fanas vont revenir.
Marc
Salut les gens (enfin, les quelques gens…) !!
J’ai eu la chance de voir le match de Fed en intégralité, mais on peut pas en tirer grand chose si ce n’est qu’il est évidemment très en confiance. On en saura peut-être plus avec le match contre Fish, mais si ce dernier est ausi mauv
* mauvais que contre Simon, ça risque de défiler.
Je trouve Doudou « fit » comme rarement. Je ne me souviens pas l’avoir vu aussi mince, mais c’est peut-être moi qui me fait des idées.
Le consensus est quasi-général pour dire que Murray va en chier contre Rahan, mais enfin faut pas déconner : Andy a toutes les armes pour contrer ce genre de joueurs monomaniaques. Y aura peut-être du casse-cravate, mais je vois pas l’écossais se faire vraiment peur.
Et comme je vois très mal Cilic ou Klizan l’inquiéter, pour moi Murray est très bien parti pour arriver en 1/2.
Almagro/Berdych, la revanche d’un des plus beaux matchs de la saison disputé en Australie. Si c’est moitié aussi bien, je signe de suite !! Pour Doudou, je préfèrerai Almagro qui présente un niveau max tout de même moins élevé que celui du Tchèque.
Le bas du tableau ne présente que peu de suspense, si ce n’est que chaque match de Roddick peut devenir son dernier… L’homme, comme le joueur, vont me manquer.
Son jeu était pour moi très spectaculaire, plein d’intentions offensives, très complet physiquement et techniquement dans ses meilleures années. Entre 2005 et 2007 notamment, c’était très très fort, mais manque de pot, ces années-là, on en avait un autre qui marchait plutôt bien
Et puis quel mec, quelle volonté malgré toutes les branlées subies contre Doudou…
A-Rod, c’est quand même 5 finales de GC, dont 1 remportée et les 4 autres perdues contre le possible plus grand joueur de l’histoire, en prenant au moins un set à chaque fois sauf à Wimb’ 2004, il me semble.
Pas un monument, mais un très très grand joueur.
Pas mal ton post Arno. Emouvant même. Tu rajoutes trois videos, deux stats Wikipedia et tu délayes un peu dans l’eau sucrée et t’as un excellent article à sortir dans trois jours.
Sérieux, moi aussi j’aime bien Roddick, son kick démesuré, son coté bon gars américain pragmatique et tétu, et surtout son humour surprenant.
On en est à dire du bien de Roddick ? Okay, à mon tour !
Moi je l’aime d’abord parce que je l’ai toujours connu. Il était agressif, il allait de l’avant et donnait tout ce qu’il avait. Mais l’imparfait est justement le petit bémol… Sur les trois dernières années il a fait, quoi, 4 matchs pleins tournés vers l’avant ? Allez, contre Nadal à Indian Wells 2010 et au Masters de la même année, contre Ferrer au dernier US Open… C’était super sympa ça d’ailleurs, Roddick qui presse l’organisation malgré la pluie et qui bouger tout un court pour pouvoir jouer et que les spectateurs en aient pour leur argent. Il a fini en faisant des high five à tout le monde !
C’était aussi un sacré client en interview, pas aussi bête qu’on le pense et toujours très drôle, grinçant.
Sa deuxième balle était folle, son pourcentage de premières aussi.
Mais son jeu était devenu d’un pauvre… Il dit qu’il arrête aussi parce qu’il ne supporte plus les entraînements : pourquoi alors avoir choisi de jouer de plus en plus sur la défensive ? Autant écourter les échanges non ?
Allez, bon vent à l’ami Roddick, qu’il aille le plus loin possible dans ce tournoi !
A mon tour de sortir de vacances pour dire tout le bien que je pense de Roddick:
L’homme d’abord, amusant, ne se prenant pas trop au sérieux, mais aussi beaucoup plus fin que nombre de ses congénères, comme l’indique ses conférences de presse qui sont parmi les plus intéressantes et où il parvient à être bien plus intelligent que les journalistes sans jamais être désagréables avec eux façon Domenech. Les journalistes lui ont d’ailleurs bien rendu, cf leurs réactions après une question moisie d’un de leurs pairs:
http://www.youtube.com/watch?v=RDFW-unhTVg
Un immense fair-play aussi, avec un peu d’auto dérision.
Une incroyable combativité enfin, se relançant sans relâche, se remettant chaque jour à l’ouvrage, sa saison 2009 étant un véritable joyaux. Un immense regret: cette finale de Wimbledon 2009 qu’il aurait tellement mérité de gagner. LA défaite que je n’ai jamais pu digérer.
Concernant le jeu, je n’ai jamais vraiment été fan: ayant commencé à suivre le tennis qu’à partir de RG 2009, je n’ai que rarement vu le Roddick offensif que certain décrivent, mais plus un excellent défenseur avec un énorme service. Mais sa demi contre Murray à Wimbledon 2009 ou celle contre Nadal à Miami 2010 étaient superbes d’intentions offensives, comme quoi on avait un joueur beaucoup plus adaptable et beaucoup moins monomaniaque que décrit habituellement.
Il ne me reste plus qu’à souhaiter le meilleur à Roddick pour sa vie post-tennistique:
Bon vent, et bonne route Andy.
Tu me manqueras.
En prenant Roddick comme tocard, il y avait (peut-être, mais je pense qu’il va se faire retirer du classement illico) près de 2000 points à se faire. Beaucoup sont concernés. Je m’en veux…
‘Tain Nath, on parle sport et émotion, là… Laisse donc l’aspect purement comptable de côté…
Et dire que je l’ai pas pris non plus !!!!
Que veux-tu, quand je l’ai vu faire rebondir la balle a 10000 a l’heure contre Tomic, je me suis dit qu’il n’allait pas me manquer …
En parlant de Tomic, en voilà un qui ne confirme pas les espoirs placés en lui, et c’est le moins qu’on puisse dire…
« Salut les gens (enfin, les quelques gens…) !! » copyright Arno
Hier soir je me suis fait une petite nocturne avec la fin du match de Fed et de Murray et l’intégralité du Blake / Rahan.
Fed, pas grand chose à dire, il avait déjà fait le break dans le 3ème donc la fin du match a consisté en une suite de jeux de services remportés facilement par les serveurs.
Murray/Lopez, l’espagnol a de quoi avoir les nerfs car il gagne plus de points que PZ mais perd les plus importants, c’est à dire les deux derniers de chaque tie-break, à 5-5.
Le Blake / Raonic a été très plaisant (hormis le 2ème set qui était une boucherie). Le genre de match qui est l’exact opposé d’un Robredo / Montanès sur terre battue. Peu d’échanges, ou très courts, des frappes tendues supersoniques, et dans ce genre là l’ami Blake s’est fait marcher dessus, que dis-je rouler dessus, par le fils de Crao. Jusqu’à 6/3 6/0 4/2 la messe semblait dite mais heureusement Blake a eu un dernier sursaut d’orgueil, s’est mis à rentrer toutes ses frappes et a breaké le canadien pour la première fois. Dans la foulée il a failli remporter le set puisqu’à 5/4 et 6/5 sur le service de Rahan il s’est retrouvé à de nombreuses reprises à Egalité. Mais Raonic s’en est sorti finalement grâce à quelques missiles en service et a tranquillement repris, lors du tie break, son entreprise de démolition en vigueur lors des deux premiers sets. Bref le match contre Murray risque d’être très intéressant.
http://www.servicegagnant.net/2012/09/01/stephane-houdet-objectif-or/ Une longue et sympa interview du numéro un mondial tennis handisport : le français Stephane Houdet. Bien sympa. On voit encore comme le tennis handisport et peut être le handisport en général est très différent et du tennis « valide » puisque le mec a été vétérinaire, travaille au ministère de la défense, a été numéro un de golf en Europe et est maintenant numéro un mondial. C’est complètement impossible sur le circuit classique évidemment mais c’est assez dingue quand même, et beau. Intéressant aussi son projet de fauteuil plus performant.
Heu, je suis arrivée à 5-2 Roddick, maintenant c’est 5 partout ???
7-5 Roddick sur un jeu de service complètement loupé de Fognini.
Echange de breaks pour commencer le 2° set, ils ont du mal à bien jouer en même temps.
Les ratios W/UE
Roddick : 8/9
Fognini : 18W/11UE
2-1 Roddick, service Fognini.
Allez Andy ! C’est maintenant qu’il faut enfoncer le clou.
Quelle faute pour donner une balle de set à Fognini ! Sauvée.
2° balle de set sur un passing qui reste miraculeusement dans le court. Bien sauvée.
3° sur une faute en revers pour remettre une balle très longue. Et set, plus compliqué que Tomic l’Italien.
Quoi qu’il en soit, Roddick est plus offensif depuis le milieu du 2° set.
C’est malin, Mayer et JMDP sont revêtus des mêmes couleurs
Eh, si Roddick et JMDP gagnent leurs matches aujourd’hui, ce qui est fortement probable, l’Argentin aura l’occasion, au prochain tour, de mettre un 2° ancine numéro un à la retraite après Safin en 2009. Ça aussi, c’est trop comptable, Arno ?
merci pour cette stat ! je me suis permise de te reprendre l’info sur un tweet de 15love, avec copyright inclus merci !