Pouxologie, pouxomachie et poux encore

By  | 6 avril 2012 | Filed under: Insolite

Dans le ten­nis comme le cheveu, le pou est un para­site qui s’instal­le sur l’exis­tant et lui pompe ses re­ssour­ces sans payer d’impôt. Plus agaçant et gênant que vrai­ment dan­gereux, il s’in­vite là où on ne l’at­tend pas et veil­le scrupuleuse­ment à pour­rir la vie de son hôte in­volon­taire. Je vous pro­pose une étude pouxologique du monde de la petite balle jaune ; âmes sen­sib­les au beau jeu s’abstenir.

Nous re­com­mandons en préam­bule la lec­ture de l’ouv­rage référence qui a jeté les bases de la pouxologie, l’ex­cellent Poux voir de lente chr­ist du Dr Jean­ne dont nous re­prenons de lar­ges extra­its dans cet ar­ticle.

Le pou, c’est ce joueur qu’on veut in­sig­nifiant mais qu’on ne peut ig­nor­er, ce gars sans coup fort mais dont on n’ar­rive pas à trouv­er les faib­lesses. Le pou c’est bien connu, on fait tout mieux que lui mais à la fin c’est quand même lui qui gagne. Le pou n’a pas la foud­re de Zeus dans sa raquet­te, son talent se niche ail­leurs : le pou sabote, phagocyte, para­site les jeux les plus bril­lants et en fait de la pâtée pour chien (le pou est souvent ami avec un chien).

Tout joueur de club a déjà approché un pou, par­fois sans le savoir. Le pou, c’est le gars con­tre qui vous adorez faire des points, voire des sets, sans enjeu parce qu’il ne peut pas vous faire « mal » du tout, ce qui vous per­met de travaill­er vos ap­titudes à la maçon­nerie (par­pa­ings). Ap­titudes qui s’en­volent en match of­ficiel ou en tour­noi quand cel­les du pou – tout re­mettre – re­stent in­alién­ables… Si bien que vous priez pour ne jamais, jamais, le re­ncontr­er en tour­noi. Les mamel­les nour­riciè­res de son (anti)jeu sont la régularité, l’en­duran­ce et la hargne. Le pou n’a peur de rien, joue tout le temps, longtemps, et de préférence sur un rythme effréné. Le pou n’a qu’un ob­jec­tif, re­mport­er le de­rni­er point du match ; les hour­ras de la foule soufflée par une accéléra­tion météorique, il vous les lais­se. Pour ar­riv­er à ses fins et com­pte tenu des faib­les moyens tech­niques dont il dis­pose, il n’a d’autre opt­ion que de puis­er dans ceux de son ad­versaire, le faire sur-jouer, lui faire per­dre la tête.

Comme le chat, le pou a neuf vies et ne peut mourir qu’une fois par set. Faites le cal­cul pour vérifi­er, même après un marat­hon de cinq sets il lui en reste quat­re au moins. Le pou cuit très len­te­ment, même quand il a l’air agonisant, luit en­core au fond de son œil la flam­me de l’embrouil­le. Il se relève et vous pour­rit la vie en­core et en­core. Comme un trou noir, il a la faculté d’happ­er la lumière et faire dis­paraître les ten­nis les plus bril­lants. Le pou n’a pas de fan, per­son­ne n’aime jouer con­tre lui et per­son­ne n’aime le voir jouer. Pou lui en chaut.

Pour éviter toute con­fus­ion avec une autre espèce de ten­nisman détest­able, précisons que malgré des similitudes le pou et la teig­ne sont deux races bien différenciées. Le pou fait déjouer quand la teig­ne cherche à em­merd­er. La teig­ne est un juste un ten­nisman très méchant et sans talent qui gagne parce qu’il hait l’autre et est prêt à tout pour le niqu­er pro­fond. La teig­ne c’est Jeff Taran­go ou Greg Rusedski, un con­nard en somme. Des croise­ments de poux et de teig­nes ont bien été tentés, le résul­tat s’ap­pelle un peig­ne (on reste dans le cheveu).

Fin de ce long préam­bule, pas­sons à l’étude pouxologique pro­pre­ment dite. Cette clas­sifica­tion n’en­tend pas être ex­haus­tive, la pouxologie étant une sci­ence très vaste aux con­tours mal en­core cir­conscrits.

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Pouximinus Mobilet­tus

Égale­ment appelé pou com­mun ou pou motorisé basique. Son leit­motiv ? La co­ur­se. Le pou com­mun est cap­able de tenir 80% de sa vites­se maxi sur une dis­tan­ce de 225km avec vents contra­ires de force 5, à jeun. Le pou com­mun ne fait pas de faute, pas de points gag­nants, mais a la faculté de re­mettre autant de fois que néces­saire la même balle pour­rie dans le même périmètre jusqu’à com­bus­tion de l’ad­versaire. Le pou com­mun est le seul joueur qui a un face-à-face positif con­tre le mur.

Le pou com­mun est en général d’assez petite tail­le et très peu puis­sant, ce qui lui évite de faire des fautes en lon­gueur. Avec son déplace­ment et sa régularité, son art du con­tre et du passing-shot en font un re­dout­able joueur de dur.

Pouxomac­hie : pour le vaincre il faut le cas­tagn­er. Le seul lan­gage que pouximinus mobilet­tus com­pren­ne est celui de la viol­ence ; es­say­er de ruser ou le raisonn­er ne mènera à rien. A coups de tatanes dans la gueule vous de­vriez y ar­riv­er pour peu vous gar­diez vos bal­les dans les li­mites du court. Gar­dez à l’esprit que ramené à ses men­sura­tions, le court a la tail­le d’un ter­rain de futs­al et sa balle ne sor­tira pas des li­mites.

Son papa : Ar­naud Clément.

Sa maman : Kimiko Date.

Si c’était un autre an­im­al : un dingo.

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Pouximus ag­ressus

Égale­ment appelé pou ag­ressif ou pou pour­ri (bien qu’il ne sente pas vrai­ment bon). Le pou ag­ressif est celui qui prête à con­fus­ion avec la teig­ne, évoquée tantôt. C’est un an­imal/joueur accroc­heur dont la force de préhens­ion sur la racine du cheveu est de l’ordre de 105Nm malgré son faib­le tour de bi­ceps. Son fonds de com­mer­ce c’est la hargne, la haine de la défaite, son ap­titude au com­bat. Quand on monte sur le ring court con­tre lui il faut être prêt aux pires at­rocités, faute de quoi il vous bouf­fera la vésicule bi­liaire et fera des con­fet­tis de votre épider­me. Le pou ag­ressif fait peur à l’ad­versaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psyc­hologique. Les ar­bitres notam­ment le craig­nent be­aucoup.

Pouxomac­hie : le sur­class­er. Le pou ag­ressif a un talent limité et une vites­se de balle assez ridicule, dans un très bon jour un shot­mak­er peut le battre assez aisément car il est moins bon en défense que le pou com­mun. Le tout c’est de pouvoir gard­er sa con­centra­tion et main­tenir un niveau de jeu très élevé. Il s’en­gouffre dans la moindre brèche et re­col­le tout de suite au score. C’est moins re­luisant mais on peut égale­ment viser sa han­che en plas­tique pour abréger le com­bat.

Son papa : Lleyton Hewitt.

Sa maman : peu ou pas d’in­forma­tion sur elle ; elle l’a ab­an­donné à la nais­sance. On soupçonne Guil­lermo Canas d’être la mère putative.

Si c’était un autre an­im­al : un pit­bull non vac­ciné.

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Pouximus terra

Espèce classée claire­ment parmi les nuisib­les avec le rat et le cafard, le pouximus terra est com­muné­ment appelé pou de terre (tout le monde con­nait l’his­toire du pou de terre et du pou de fer). Le pou de terre met stric­te­ment en applica­tion les précep­tes de la pouxop­hilie mais les com­bine avec la sci­ence oc­cul­te de la terre bat­tue, sur­face qui favor­ise sa toxicité. Un lift déprimant, des coups de fond de court en béton armé, une lon­gueur de balle extrême et une end­uran­ce naturel­le ébourif­fante font du pou de terre une sorte de re­mpart in­franchiss­able. L’espèce a en­core été améliorée récem­ment avec la gref­fe d’un turbo à géométrie vari­able et un moteur électrique d’ap­point al­i­menté par une bat­terie lithium-ion logée dans l’anus du joueur (non, il ne fait plus caca).

Pouxomac­hie : pour vaincre les poux de terre il n’y a quasi­ment pas d’autre sol­u­tion qu’es­say­er de les at­tir­er loin de la terre bat­tue, ce qui n’est pas une sinécure. Sur la sur­face ocre, seule leur pro­pens­ion à l’anthropop­hagie peut net­toy­er les tab­leaux des tour­nois. Le de­rni­er pou re­stant ne pour­ra être battu que par un joueur de talent en pleine bour­re.

Son papa : David Ferr­er.

Sa maman : Arantxa Sanchez.

Si c’était un autre an­im­al : une hyène. Ça peut co­urir toute la nuit, ça a une mâchoire aussi puis­sante que celle d’un sauri­en, et ça n’a pas de prédateur naturel (se déplace en bande ce qui pose problème au lion, son seul Némésis).

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Pouximus phas­mae

Égale­ment appelé phas­me ou pou phas­mique arachné­en, c’est le pou à l’état gazeux. Il se caractér­ise d’abord par un corps ex­clusive­ment os­seux, sans muscle aucun, ce qui lui confère une gran­de légèreté qui ne pose problème que par grand vent (on en a perdu un à In­dian Wells récem­ment). Le pou phas­mique arachné­en tisse sa toile gluan­te faite de re­mises mol­les et co­ton­neuses, dans les­quel­les se prend le joueur ad­verse qui est achevé d’une accéléra­tion aussi soudaine qu’irrémédi­able. Le phas­me util­ise au maxi­mum de ses capacités son pouvoir sédatif mais sait égale­ment accélérer le jeu au mo­ment où on s’y at­tend le moins. Il est in­saisiss­able car gazeux. C’est le seul pou doté d’une vraie vites­se de balle.

Pouxomac­hie : pour vaincre le phas­me il faut savoir ex­ploit­er les fail­les de son ment­al. Bien qu’il soit un maître tac­tici­en avéré, son désir d’échapp­er à son de­stin phas­mique et sa dif­ficulté à s’ac­cept­er comme tel le pous­sent à re­cherch­er l’évolu­tion de son jeu vers une forme plus sol­ide, sinon li­quide. Il n’y ar­rive pas en­core et au contra­ire perd un peu de sa force molle et col­lan­te dans les méandres de ses di­gress­ions in­ter­nes. To phas­me or not to phas­me, that is the ques­tion.

Son papa : Gil­les Simon.

Sa maman : la maman de Gil­les Simon.

Si c’était un autre an­im­al : un laman­tin ou un dugong qui soudain nagerait plus vite qu’un es­padon.

A Jean­ne

Par­don à tous ceux qui ont lu jusqu’au bout…

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289 Responses to Pouxologie, pouxomachie et poux encore

  1. karim 8 avril 2012 at 11:19

    Tsonga va prendre trois sets, Isner jouera encore mieux que contre Roger en suisse et je pense que son premier séisme sera à RG. Vainqueur du tournoi? Non, mais finaliste en sortant nadal ou djoko en route, aux choix. Et par manque d’expérience il va laisser le titre à Roger.
    Pour ce qui est du choix de la surface, comment procéder autrement que retenir la surface sur laquelle les joueurs se donnent le plus de chances? On voit bien ce que ça donne quand un entraîneur fait jouer un footballeur à un poste qu’il estime ne pas être le sien. À part la TB y avait quoi? Indoor et dur extérieur. Dans les deux cas les USA auraient été encore plus en pleine bourre. La TB était le choix le moins mauvais, étant étendu que le match aurait été accroché quelle que soit la surface. La France n’est pas favorite parce quactuellement Isner est meilleur que Tsonga, point barre.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 11:31

      Pas d’accord avec toi Karim, on doit choisir une surface qui avantage ses propres joueurs et pas qui cherche à désavantager l’adversaire.

      La suisse a fait cette erreur lors du tour précédent en préparant une surface de terre battue toute moisie au lieu de choisir l’indoor sur laquelle Fed est invaincue depuis X tournois…

  2. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 11:24

    Plus j’y pense, plus je trouve la réaction de Forget mesquine et hypocrite. Comme l’a très bien fait remarquer Marc un peu plus haut, on ne décide pas de changer de ligne politique la veille de deux matchs capitaux pour la suite de la compétition. Forget a toujours joué au grand frère protecteur et bienveillant quitte à infantiliser ses joueurs. Et maintenant qu’il sent le couperet proche, il tente bien maladroitement de les mettre devant leurs responsabilités et de se dédouaner par la même occasion.
    Je l’avais dit et je le redis mais choisir une surface qui s’avère être la moins bonne de notre n°1, c’est quand même aberrant.

    Concernant le match décisif de Jo vs Isner cette après-midi, je suis très inquiet pour la France.
    Forget a beau claironné que l’avantage du classement est pour nous (n°6 vs n°10)quand on regarde les trajectoires des dernières mois des deux protagonistes, big John semble légèrement favori.
    D’autant que je reste persuader que la TB le pénalise moins que Jo. Il va falloir s’y faire, l’américain joue bien sur l’ocre. On avait déjà eu un aperçu contre Nadal à RG l’an dernier, on a eu confirmation contre Federer le tour précédent (bien que la surface était particulière) et contre Simon hier.

    Enfin perdre à domicile contre une équipe privé de son n°1 (Fish) serait quand même un sacré camouflet pour l’équipe de France…

    @ Karim : ta petite phrase m’a traumatisé… :shock:

    • Robin 8 avril 2012 at 11:46

      Pas d’accord sur ton avant-dernier paragraphe, au vu de leurs formes respectives Isner est le numéro 1 Américain, pas Fish. On pourrait même arguer que sur terre c’est Monfils qui est le numéro 1 Français devant Jo…

      En tout cas c’est mal parti, premier set USA !

  3. Ulysse 8 avril 2012 at 11:24

    J’ai envie de défendre Guy Forget. Forget n’est qu’un ancien bon joueur, également bon joueur de CD, mais rien ne le prépare à être un cador du coaching et de la communication. Je défie quiconque de citer une sélection de joueur faite de sa part en dépit du bon sens. Il ne se débrouille pas si mal que ça et évolue dans un champ de contraintes compliqué, ce n’est pas de sa faute si l’avis des joueurs est important. Tout le monde n’a pas la légitimité et le charisme d’un Yannick Noah ou d’un Jim Courier.

    Que les joueurs aient choisi la TB à Monte Carlo, c’est assez compréhensible étant donné que:
    - ce n’est pas de base un choix complètement con vis-à-vis des Américains,
    - et que leur stage CD les prépare ainsi idéalement à la saison qui arrive et à ce M1000 en particulier. Ce n’est pas parce qu’on joue la CD qu’on ne peut pas essayer d’harmoniser les contraintes CD avec l’organisation générale de la saison.

  4. William 8 avril 2012 at 11:25

    Isner déjà en place. Il envoie d’entrée de match. Tsonga a ramé pour remporter son tout premier jeu.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 11:33

      Ah merde ça a déjà commencé ? Je fonce !

  5. William 8 avril 2012 at 11:35

    Ça cogne dur !

  6. Quentin 8 avril 2012 at 11:35

    De même que la blessure de Tsonga contre la Serbie avait fait très mal, celle de Monfils est désastreuse ce week-end.
    Le choix de la terre battue s’expliquait justement parce que Monfils est un bon joueur sur terre. C’est la surface la plus faible de tsonga mais de toute façon le calcul était qu’il ramène au moins un point contre le numéro 2 américain (c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé). Avec deux points de Monfils et c’était réglé. Alors que là on est dans la mouise.
    Comme Antoine, je pense que le match décisif est le Tsonga-Isner. A deux-deux, Simon donnera le point décisif.

    • Nath 8 avril 2012 at 11:51

      On ne choisit une surface en fonction d’un seul joueur, surtout si c’est Monfils…

  7. William 8 avril 2012 at 11:35

    La première à 218km/h qui rebondit au dessus de la tête de Jo… Impressionnant !

  8. Oluive 8 avril 2012 at 11:41

    Isner est le premier bombardier que j’aie plaisir à voir servir.
    Je sais pas, un truc dans ses zones, une certaine variété. Et puis, des deuxièmes de ouf.

  9. Ulysse 8 avril 2012 at 11:42

    Isner est monstrueux au service. Dans le jeu pour mener 4-3, Isner a perdu tous les points engagés et Jo a eu un maximum de réussite, mais rien à faire contre un tel niveau à l’engagement.

  10. Oluive 8 avril 2012 at 11:43

    Quel jeu de service CATASTROPHIQUE de Tsonga !
    Deux fautes directes dès le premier coup de raquette et deux doubles !!!
    Et un set en moins, un.

  11. Oluive 8 avril 2012 at 11:46

    Suite au jeu de 3/3 à 4/3 où il n’est pas passé alors qu’il jouait très bien, Tsonga s’est mis un peu à surjouer, et sanction immédiate : 6/3.
    En fait, avec ce niveau de service, le break est tellement difficile que Tsonga est obligé de viser le mini-break (au tb). Et donc d’assurer 6 jeux de service de suite.

    Isner est présent à Monte Carl’ ?
    Si oui, il va faire mal.
    Itou à Roland.
    J’aimerais voir une petite revanche contre Nadal dans un des deux tournois.

  12. Oluive 8 avril 2012 at 11:51

    Et si la terre était la meilleure surface d’Isner ?

    Son service est tellement monstrueux que le ralentissement ne l’affecte qu’à la marge. Idem pour les patates de coup droit (contre Simon il en a mis deux / trois que Söd n’aurait pas reniés).
    Par contre, ça lui laisse davantage de temps pour retourner, armer ses coups, et défendre.
    En résumé ça n’affecte que peu ses points forts et ça diminue ses points faibles.

    • Oluive 8 avril 2012 at 11:56

      A un point près : l’amortie, et donc le déplacement vers l’avant.
      Je m’étonne que « la France » l’utilise si peu…

  13. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 11:55

    J’aime vraiment beaucoup big John. J’étais au bord du court contre Nadal à RG l’année dernière, et je vous raconte pas comme j’étais excité comme une pucelle quand il a mené 2 sets à 1.

    Il dégage une sérénité en toutes circonstances et il prouve un peu plus à chaque tournoi combien son jeu s’étoffe et devient un peu plus complet. Contrairement à Karlo, ce n’est pas qu’un service, loin de là !

  14. Ulysse 8 avril 2012 at 11:57

    Le rebond du service sur les baches à deux mètres de hauteur, ça veut tout dire. Tsonga n’est pas loin de se faire lober sur les premières balles kickées.

    La terre donne un rebond moins fusant, ce qui en fait une surface lente mais le déficit de vitesse vers l’avant après rebond est compensé par une trajectoire plus dirigée vers le haut. Avec la taille et la qualité d’engagement de Isner, c’est dévastateur. Lorsqu’il ne fait pas de faute et joue son jeu, il n’y a simplement rien à faire, que ce soit Tsonga ou Nadal ou Djoko en face. Ce ne sera pas toujours le cas.

  15. Quentin 8 avril 2012 at 11:58

    Qu’est-ce qu’il se passe?

  16. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 11:58

    Vraiment pas serein le clan français… Ça parlemente beaucoup trop, ça tente l’intox, on s’éparpille alors qu’on devrait se concentrer sur le terrain. Bordel, c’est le rôle de Forget de cadrer son joueur !

  17. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 12:02

    Jo donne beaucoup trop de points, il force, surjoue et John prend des risques qui pour le moment s’avèrent payants.

  18. Quentin 8 avril 2012 at 12:08

    Isner excellent pour le moment

  19. Quentin 8 avril 2012 at 12:53

    Un retour gagnant encoup droit à 4-4 pour faire le mini-break, les deux points de service assurés derrière, et Isner mène 6-3 7-6(4) dans ce match.

  20. MONTAGNE 8 avril 2012 at 12:54

    2 sets à 0, Isner est vraiment très bon !! Jo pas mauvais,mais un retour gagnant sur deuxième balle de l’américain lui permet d’empocher le tie break.

  21. Nath 8 avril 2012 at 13:47

    Isner en panne de premières pour sauver ses 3 dernières balles de break, mais sa deuxième balle est tellement bonne qu’il les a toutes trois sauvées. Il nous font un très beau 11° jeu !

    • Nath 8 avril 2012 at 13:49

      Bon, double faute sur la 4° pour gâcher le tout. 6-5 service à suivre pour Tsonga.

  22. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 13:48

    Isner a clairement avec Fed la meilleure seconde balle du circuit !

    • Nath 8 avril 2012 at 13:50

      C’est quoi cet avatar ?

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 13:52

        Snakeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

      • Jeanne 8 avril 2012 at 14:09

        Metal Gear Solid !!!!!!!!!!!!!! yeaaaaaaahhhhhhh !!!

        • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 14:14

          Connaisseuse Jeanne ? ;) « Quoi ! Il a descendu un Hind à mains nues ?! »
          L’expérience vidéo-ludique qui m’a le plus marqué. Complétement fan :oops:

        • Jeanne 8 avril 2012 at 14:17

          Pareil ! hyper addictif ce truc !

        • William 8 avril 2012 at 14:25

          Culte!

  23. MONTAGNE 8 avril 2012 at 13:55

    Il se bagarre, le Jo, deux sets à un

  24. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 13:57

    Oui Jo n’a rien lâché, bravo à lui ! Maintenant, la fatigue va commencer à se faire sentir des 2 côtés et big John risque de tout tenter sur chaque coup.

  25. William 8 avril 2012 at 14:01

    Pas de premières pour Isner et un set un peu contre le cours du jeu pour Tsonga franchement pas malheureux.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 8 avril 2012 at 14:09

      Pas vraiment d’accord Will’. C’est bien Jo qui a été légèrement au-dessus dans ce 3ème set.
      En revanche Tsonga a fait n’importe quoi en ce début de 4ème pour se faire breaker : je frappe comme un sourd sur tout ce qui bouge même quand je suis mal placé… Forcément à un moment ça coince.

  26. MONTAGNE 8 avril 2012 at 14:26

    5/2 USA ça sent la retraite pour Forget

  27. Jeanne 8 avril 2012 at 14:32

    Balle de retraite ! C’est fait !

  28. MONTAGNE 8 avril 2012 at 14:36

    Voilà, Isner a gagné, normal, il a été très bon les deux jours et avecles frères Bryan qui forment vraiment le meilleur double du monde, ils ont une super équipe.
    Bon,après Forget, qui ? Clément ? bof, je ne vois pas trop ce que ça donnera.
    En tous cas, victoire normale pour les américains, nettement meilleurs sur ces trois jours.

  29. William 8 avril 2012 at 14:56

    Bravo aux Américains. Courier serein tout le long du week end, ça en impose sérieusement.

  30. Jeanne 8 avril 2012 at 15:07

    Superbes les demi-finales de Charleston : 6/0 6/0 et 6/1 6/1

  31. Oliv 8 avril 2012 at 15:25

    Il y a de l’espoir, Gulbis s’impose en trois sets secs contre Attila Balazs 450eme ATP !!

    • Jeanne 8 avril 2012 at 15:27

      Exceptionnel !

  32. Antoine 8 avril 2012 at 15:31

    Victoire méritée d’Isner et de l’équipe américaine..Bravo à eux !

    Isner a joué son meilleur tennis tout au long du week end et n’a perdu qu’un set que Jo est vraiment allé chercher. Il s’est d’ailleurs tellement investi dessus qu’il a eu aussitôt une décompression au début du quatrième qui ne pardonne pas contre Inser, presque intouchable sur ses jeux de service et excellent dans les deux tie break qu’il a joué. Il aura donc perdu une fois son service durant le week end. Sur terre, c’est une performance monstrueuse. Vu sa seconde balle, je pense qu’il est désormais le meilleur serveur du circuit, loin devant des types comme Raonic..

    Il est très bon sur terre battue et aime jouer dessus. Avec son kick, il est aussi efficace au service que sur une surface plus rapide et il a plus de temps pour s’organiser au retour, se décalant très souvent pour envoyer un missile au retour. Le fait qu’il arrose pas mal en retour est normal vu la prise de risques et cela n’a aucune importance. Il peut perdre trois jeux de retour blancs mais sur le quatrième ou le cinquième, il fait mouche deux fois et breake. Il n’a pas besoin de faire deux breaks par set. Sauf exception, un break réussi et c’est un set qui tombe dans son escarcelle. Comme le type en face le sait, il est constamment sous pression sur ses jeux de service et foire un ou deux coups quand cela se tend..

    Contrairement à ce que l’on peut penser au vu de son service, Isner n’aime pas jouer sur des surfaces trop rapides comme l’herbe ou un indoor très rapide. Il n’a pas assez de temps et est à la merci d’un ou deux retours bloqués plus ou moins chanceux.

    Si l’idée de jouer sur terre consistait à le gêner, c’était clairement débile et on ne peut pas dire que l’on ne savait pas vu le match qu’il a sorti contre Federer en Suisse. L’idée était sans doute plutôt de gêner les autres: Fish et les Bryan. Pour ce qui est des Bryan, j’ai déjà dit que c’était une illusion complète: d’ailleurs, ils ont gagné leur dixième match de double en CD sur terre ou ils n’ont jamais été battu. reste Fish qui n’est pas là..

    Jouer sur terre aurait été un bon choix si Monfils avait été là et il est surprenant que les joueurs aient été aussi unanimes dans leur choix même si Monfils ne devait pas être là. Rien ne dit que le résultat aurait été différent sur une surface qui correspondait mieux aux qualités des joueurs français plutôt que de tenter de gêner l’adversaire mais c’est quand même une erreur récurrente de procéder ainsi: finale de 2002 par exemple..N’en demeure pas moins le fait que si l’on veut maximiser les chances de voir la logique du classement respectée, lequel avantageait plutôt les français, il faut jouer sur sa meilleure surface..

    En tout cas, avec cette équipe, même l’Espagne sur terre, y compris avec Nadal, n’est pas à l’abri. Enfin, cela m’étonnerait que les américains choisissent la terre battue..

    Quand à Isner, il ne cesse de progresser et ces deux matchs le confirment. C’est un danger public partout, sur n’importe quelle surface. Il peut battre n’importe qui s’il est dans un bon jour et que le type en face n’est pas à son top, y compris bien sûr le Top 4..Simon dit qu’il va jouer devenir de plus en plus fort sur terre. C’est déjà le cas et on va sans doute voir quelques résultats d’ici à Roland Garros…

    Sinon, bye bye Forget. Oublions ces dernières déclarations. Il n’a pas été un mauvais capitaine. Son bilan se compare très honorablement à celui des autres. Il n’avait pas assez d’autorité mais c’est très largement le résultat de la politique de la Fédé et ce n’est pas près de changer. Tarpichev aurait pu dire aux joueurs: « vous voulez tous jouer sur terre ? Et bien ce sera en indoor »..Pas Forget..

    • William 8 avril 2012 at 15:40

      La demi-finale se jouera en Espagne, donc sur terre battue. Je ne connais pas les dates mais si Nadal est là en plus de Ferrer, ça parait quand même très compliqué. C’est un beau parcours en tout cas pour les US : Suisse, France et Espagne, en attendant peut-être mieux, et toujours à l’extérieur…

      • Quentin 8 avril 2012 at 15:44

        Trop rapide Williams ;)

      • Nath 8 avril 2012 at 15:54

        Pour la future demi-finale en Espagne, on ne sait absolument pas quelles équipes vont être alignées, et encore moins l’état de forme des joueurs qui la composeront. En tout cas, les Espagnols sont prévenus, ça peut être compliqué même au niveau de la mer…
        Sinon, les demies sont juste après l’US Open.

    • Quentin 8 avril 2012 at 15:44

      « En tout cas, avec cette équipe, même l’Espagne sur terre, y compris avec Nadal, n’est pas à l’abri. Enfin, cela m’étonnerait que les américains choisissent la terre battue.. »

      C’est aux espagnols de choisir la surface cette année, les méricains avaient eu ce privilège l’année dernière (Houston).
      Donc il est plus que probable que la rencontre se dispute sur terre battue.
      Ferrer semble de retour. Nadal c’est en suspend. Après avoir annoncé qu’il ne jouerai pas l’épreuve en 2012, Nadal comme Ferrer se sont ravisés et ont proposés leurs services pour les quarts. Si le genoux de Nadal l’a poussé à finalement déclarer forfait pour les quart (et pour la demi à Miami), il semble cependant très possible qu’il décide de jouer les demi. Surtout si il a des difficultés à remporter des trophées ailleurs, la Coupe Davis lui apportant souvent un surcroit de confiance plus important que jamais pour lui ces derniers temps.

      • Antoine 8 avril 2012 at 15:57

        Ok, j’avais oublié que les Américains avaient reçu la dernière fois…

        Je ne vois pas les Espagnols choisir autre chose que de jouer sur terre. Reste à savoir qui participera. Imaginons que les Espagnols soient au complet avec Nadal et Ferrer: je suis convaincu qu’Isner peut battre Ferrer. Le point du double est de toute façon pour les Américains vu que les Espagnols ont probablement le pire double de toutes les équipes et on a encore vu le pire hier contre les Autrichiens. Cela peut donc faire deux points pour les Américains, et donc un risque sérieux pour les Espagnols s’il y a une défaillance dans n’importe lequel des autres matchs: soit Nadal contre Isner, soit Ferrer contre le deuxième américain..Ils ne sont pas à l’abri et si Nadal n’est pas là, cela devient carrément dangereux pour eux…Ils risquent de leur arriver ce qui est arrivé aux Suisses et aux Français..

  33. Antoine 8 avril 2012 at 15:48

    Petit ajout après avoir lu les posts et notamment celui d’Ulysse plus haut: le choix des joueurs peut s’expliquer aussi (et peut être surtout) par le fait que derrière ce quart de CD, on enchaîne sur le terre battue et qu’au moins il n’auront pas perdu de temps pour s’y adapter..Pas forcément le meilleur choix pour maximiser les chances de l’équipe, mais certainement le meilleur choix pour la saison à venir des joueurs sur terre..C’est certainement pour cela qu’ils étaient unanimes, même si Monfils ne devait pas jouer..ce qui est malheureusement arrivé..

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