Le mâle français

By  | 20 mai 2012 | Filed under: Légendes

On m’a dit que 15love man­quait d’ar­ticles. On m’a dit que la bande pas­sante ne pas­sait pas par moi. On m’a dit que j’étais une levure. On m’a soupçonné d’être Hun.
Vous l’aurez voulu. Un ar­ticle ex­press sur un sujet ex­press, sur mon pre­mi­er amour, mon seul doudou ten­nistique, j’ai nommé : Yaniiiiiick.

Un post­er Pif. Ten­nis magazine. Punaises et Patafix. « Allez Noah ! » au-dessus du lit. Bouffées déliran­tes, et ex­am­en ob­ses­sion­nel du tab­leau de Roland.
Et puis, ben, la chute. La décep­tion, la galère. Battu, Yan.

Bah oui, parce que, gran­de in­tui­tion ou date de nais­sance mal gérée, j’ai com­mencé à suiv­re le ten­nis en 1984. Bien vu pour un « fan » de Noah, non ? C’est un peu comme suiv­re Chang à par­tir de 1990. Ou Gaudio à par­tir de 2005. Ou Er­nests Gul­bis.

Com­ment se fait-il que per­son­ne n’ait mis la fin­ale de Roland 1983 sur Youtube ?!
Même sur l’INA, où elle est dis­ponib­le en téléchar­ge­ment, j’ai pas réussi à la voir : j’ai payé et puis rien. Mac ou mal­édic­tion ? Toujours est-il que cette fin­ale, en­core aujourd’hui je ne l’ai pas vue. C’est ma madeleine sous verre, mon bon­bon magique, ma récom­pense fan­tasmatique. Peut-être que je mour­rai sans jamais voir ce match, au sor­tir duquel Wiland­er a déclaré : « Il était trop fort pour moi aujourd’hui ».
Waaaa…

C’est vrai que, quand on re­gar­de le par­cours de Noah cette année-là, ça calme. Pas d’alig­ne­ment stel­laire (ok, sauf pour Chris­tophe Roger-Vasselin, battu en de­m­ies 6/3 6/0 6/0 -!- après avoir sorti Con­nors 6/4 6/4 7/6 en quarts… Faud­rait voir les matchs pour com­par­er le niveau, et le fouet­tage / mouil­lotage qui va avec).
Pour le reste, jugez plutôt : un pre­mi­er tour con­tre An­d­ers Jar­ryd (6/1 6/0 6/2… Putain, mais com­ment il fait pour gagn­er tous ces sets 6/0 avec son jeu ?!). Puis, Vic­tor Pecci (6/4 6/3 6/3, qui se ven­gera bien au Para­guay deux ans plus tard), Pat Dupre (7/5 7/6 6/2, con­nais pas celui-là), John Al­exand­er (6/2 7/6 6/1), et Lendl en quarts (7/6 6/2 5/7 6/0).
En fin­ale, ce sera Wiland­er, tenant du titre et in­vain­cu Porte d’Auteuil (comme Nadal plus tard, Wiland­er a gagné le tour­noi –qui plus est son pre­mi­er trophée !- lors de sa première par­ticipa­tion). Le match est con­clu en trois sets (6/2 7/5 7/6).

Avec son ten­nis d’at­taquant, Noah n’aura perdu que 66 jeux, et un seul set de toute la quin­zaine : 7/5 con­tre Lendl, 3e mon­di­al, vain­queur im­minent de l’épreuve (enfin, c’est ce qu’on m’a dit). Set qu’en plus, Noah n’aurait jamais dû laiss­er filer (il menait 5/2 avec deux bal­les de match, avant de se faire rattrap­er par la pre­ss­ion ; il en mettra une roue au Cheick au 4e his­toire d’ef­fac­er l’affront).
(Pour info, les re­cords du plus petit nombre de jeux per­dus par un vain­queur du Grand chelem hors ab­an­don ou for­fait : Australie : 67 -Lendl / Roland-Garros : 32 -Borg- / Wimbledon : 63 -McEnroe- / US Open : 59 -Lendl en­core, désolé Antoine-).

Noah, 6e mon­di­al, 23 ans, ar­rivait à Paris lancé (vic­toires quel­ques semaines plus tôt à Ham­bourg et Mad­rid, fin­ale à Li­sbon­ne con­tre Wiland­er). Mais, de là à baff­er tout le monde comme ça… Allez, ça vaut bien un film d’Adolphe Drey.

Petit témoig­nage d’Hagelau­er, son entraîneur d’alors : « Tout a com­mencé après une défaite de Yan­nick au pre­mi­er tour à Monte-Carlo. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas con­tinu­er comme ça à faire le con. Ce qui était fan­tastique avec lui, c’est qu’il se don­nait à 200% s’il sen­tait qu’on croyait en lui. A un mo­ment donné, mon problème a même été de le brid­er. Durant le tour­noi, on s’est isolé. En fin­ale, l’at­tente était énorme. Dans la nuit précédente, Yan­nick avait rêvé qu’il était battu. Quand il est rentré sur le Centr­al, il s’est dit qu’on lui of­frait une secon­de chan­ce. »

Pour co­uronn­er l’af­faire, ce Roland-Garros sera le de­rni­er Grand chelem re­mporté avec une raquet­te en bois, et Noah est le seul joueur à avoir battu à la fois Lendl et Wiland­er Porte d’Auteuil, ce qu’il a en l’oc­curr­ence fait dans le même tour­noi.
Pas mal tout ça, non ?

Bref, ce cru 1983, valait mieux en pro­fit­er.
D’ail­leurs, Yan­nick le dit lui-même : il con­tinue de vivre de­ssus.
Bon, parce qu’après, Noah m’a en­seigné que les bases du ten­nis étaient : « Je suis un sport de per­dants. » C’est pas Juli­en Be­nneteau qui me con­tredira. Vous non plus : à part Ulys­se, il y en a be­aucoup ici qui ont déjà gagné des tour­nois ? Ah, vous voyez ! Vive les in­terclubs fin­ale­ment…

Noah a (de très loin) le plus beau pal­marès français de l’ère Open : 23 tit­res en sim­ple (dont Roland-Garros, mais aussi Ham­bourg, Rome et Forest Hills), une 3e place mon­diale (en 1986), 270 semaines passées dans le Top 10, un re­cord en carrière de 476 vic­toires / 210 défaites. Et en doub­le, 16 tit­res (dont Roland-Garros 1984, mais aussi des fin­ales à l’US Open 1985 et Roland-Garros 1987), une première place mon­diale -en 1986 également-, et un re­cord en carrière de 213-109.
Pas dégueu.

Mais voilà, pour moi, comme pour la majorité des faux con­nais­seurs français des années 1980, le ten­nis, à l’époque, c’était Roland.
Pas d’In­ternet. A quel­ques ex­cep­tions près, pas de re­transmiss­ion télévisée des aut­res tour­nois dont on en­ten­dait, si on était chan­ceux, vague­ment le résul­tat à la radio (et seule­ment si on re­stait collé une heure au poste –pas de Fran­ce Info, pas de pod­cast !-). Juste Ten­nis mag, avec lequel on pouvait suiv­re les résul­tats mois à mois… Et, une fois par an, le hors-série plein de photos, qui per­met­tait de re­viv­re toute la saison, de se re­faire le film dans la tête, de vib­rionn­er à défaut de vibr­er. Ça man­quait un peu de tens­ion dramatique, quoi.

Mais… RO-LAND. Alors là, oui : re­transmiss­ions toute la journée, in­ter­views en veux-tu en voilà, le journ­al des co­urts après le film du soir. De quoi faire. Plus la pos­sibilité d’aller sur place (j’étais li­cen­cié en ce temps-là, c’était plus sim­ple d’avoir des places, à défaut de pouvoir les payer, le monde est mal fait : c’est ce que je me dis à chaque fois que je cro­ise un re­traité en Porsche). Sans oub­li­er Jean-Paul Crot­te et Hervé Ducul, comme les ap­pelait avec fin­es­se mon oncle.

Ro-land ! Ro-land ! Ro-ro ! Riton ! Yan­nick ! Roland, dont la fin­ale tom­bait en plus à chaque fois pour mon an­niver­saire, avec ton­ton et ses com­men­taires. Ah, que la vie était belle et sim­ple alors, un peu conne aussi faut bien l’ad­mettre.
Après la journée de ten­nis (merci pour les révis­ions), vu qu’il faisait en­core jour, je fonçais au mur en bas de chez moi re­faire les matchs point par point jusqu’à la nuit, en end­os­sant tous les rôles, ar­bitre et pub­lic com­pris… Un mur et des ter­rains de ten­nis aujourd’hui détruits pour con­struire une maison des jeunes, snif. Quand je re­pas­se par-là ça me pince le cœur à chaque fois…

1984.
Bon, c’est parti pour la souffran­ce… Cette année, ce sera la pubal­gie. Mais, pas à Roland. A Roland, ça va. A part la fameuse « pre­ss­ion du titre à défendre » : Noah se hisse jusqu’en quarts, ou il perd de just­es­se con­tre sa vic­time de l’année précédente. Wiland­er l’em­porte 7/6 2/6 3/6 6/3 6/3. Noah ne le sait pas, mais il ne gag­nera jamais plus con­tre le Suédois Porte d’Auteuil… Et plus qu’une fois sur terre, à Monte Carlo en 1986 (pour un tête-à-tête final pas si déshonorant de 7/5 en faveur du blond).
Il sauve son tour­noi par le doub­le, et s’im­pose aux côtés de Lecon­te, 6/2 au 5e con­tre la rian­te paire Slozil / Smid.

1985.
Un cru in­termédiaire, mais riche en gros­ses batail­les. Au pre­mi­er tour, Noah, tête de série n°9, qui sort d’une vic­toire à Rome (suc­ces­sive­ment con­tre Jar­ryd, Clerc, Be­ck­er, et enfin Mecir) fait le show, avec un côté démonstratif qui mélange ar­rogan­ce, an­imosité et ner­vosité, mais il tient bon, et l’em­porte en 3h21 con­tre Libor Pimek, 27e mon­di­al (ben oui, seule­ment 16 têtes de séries à l’époque, ça chan­ge pour l’entrée en matière…)
En seizièmes, nouvel­le gros­se lutte : Noah l’em­porte con­tre José-Luis Clerc, dans un match au co­uteau : 8/6 au 5e.
Au tour suivant, c’est en­core un semi-marathon qui l’at­tend. Con­tre son ami, rival, co-tenant-du-titre-en-double, celui qu’il ser­rait dans ses bras comme un petit frère l’année d’avant. Psyc­hodrame sur le court : Noah le comédien sort de sa boîte, et nous re­fait la tragédie grec­que. Lecon­te joue mieux que son men­tor. Il em­poc­he les deux premières man­ches, mais Yan­nick se bat, et lui met la pre­ss­ion. Lecon­te cog­ite (un peu, c’est Lecon­te, faut pas déconn­er), et se fait re­mont­er à deux man­ches par­tout. Alors, dans le cin­quiè­me, il ex­périmen­te sa fameuse tac­tique : tout oub­li­er, tout lâcher. Et c’est un cavali­er seul.
Riton met fin au com­plexe du be­njamin, en pratiquant un ten­nis mag­nifique­ment of­fen­sif (de nos jours, Waw­rinka, Tip­sarevic et Ver­dasco feraient bien de se re­gard­er le match en bouc­le). Ce sera sa seule vic­toire (en 5 con­fron­ta­tions), mais ce sera celle qui com­pte, pour leur seule re­ncontre en Grand chelem. Noah aura du mal à aval­er la pilule, une bonne par­tie du pub­lic aussi (la fin­ale de 1988 sera une bonne façon de le faire savoir), et les re­la­tions entre tout ce beau monde ne se réchauf­feront com­plète­ment qu’en 1991.

1986.
L’année 1986 putain, l’année où on y croyait tous, l’année où il connaîtra le podium en sim­ple comme en doub­le, et fin­ira 4e mon­di­al.
Putain de val­ise, putain d’aé­roport : juste avant Roland, et alors qu’il sor­tait d’un fan­tastique prin­temps ocre (fin­ale à Monte Carlo, vic­toire à Forest Hills en bat­tant Lendl et Vilas en deux sets, défaite in ex­tremis 7/6 au 3e con­tre Lendl en de­m­ies de Rome –avec en bonus une al­ter­ca­tion au filet suite à un nouveau mis­sile sol-tronche du Tchèque-), Noah se prend une malle sur le pied en récupérant ses bagages, se fait trait­er comme une buse au laser. Résul­tat : laser trop puis­sant, peau brûlée, bles­sure pour­rie au ten­don… La douleur est trop forte… Yan­nick se traîne sur le Centr­al comme un chev­al four­bu. On souffre, on y croit, mais c’est im­pos­sible, on le sait. Le tour­noi est trop long, la marche trop haute. Les anges ne re­viendront plus. Yan ne re­gag­nera pas la Coupe des Mous­quetaires.
Il joue trois matchs comme il peut, et déclare for­fait en huitièmes. Lendl sur­volera le tour­noi en ne per­dant qu’un set au tie-break (con­tre Gomez en quarts), atomisant le petit Per­nfors au short trop large dans une fin­ale com­plète­ment oub­li­able.
« Le seul re­gret que je peux avoir, c’est l’année 1986 où je suis au-dessus de tout le monde. Cette année-là, je dois gagn­er Roland… Sans cette maudite bles­sure, sans cette maudite val­ise qui me tombe sur le pied… Je de­vais re­ncontr­er Lendl en quarts, je le bouf­fais. » Un peu préten­tieux, cer­tes, mais bon, si l’intéressé le dit…

1987.
Cette année-là, Noah réalise un beau début de par­cours, avec une vic­toire con­tre Kent Carlsson, spécialis­te de la terre bat­tue, en huitièmes (7/6 6/3 6/7 7/5). Vous vous souvenez de ce joueur à la ges­tuel­le si bi­zar­roïde ?
Et puis ar­rivent les quarts… Et avec eux, Wiland­er. Ce maudit Wiland­er, qui lamine Noah en trois sets secs (6/4 6/3 6/2). Je m’en souviens bien de cette défaite, j’y croyais… Et paf : une auto­route. Une auto­loose. Wiland­er, le Nadal de Noah, qui le troue, le lamine, tran­quil­le­ment, sereine­ment. Sans aucune lueur d’es­poir, aucune pos­sibilité d’an­gois­se.
Wiland­er, le Judas de la terre… La co­pine de mon pote de l’époque était fan de Wiland­er (et de Balavoine d’ail­leurs, t’imagine ?)… Trop pour moi. Im­pos­sible de la fan­tasm­er : en fer­mant les yeux, je voyais im­médiate­ment l’autre bouclé, pas foutu de per­dre, pas foutu de rater un pass­ing. Qui brisait mes rêves, et les décalait d’une année.

1988.
C’est re­par­ti pour la zone.
Em­ilio Sanchez… Il avait pour­tant mené deux sets à un, Yan’. Em­ilio, vous savez, celui qui a spolié sa sœur avec ses parents ? En ben, paf, il spolie le Coq en huitièmes (4/6 6/3 6/7 6/2 6/2). Bon dieu, les Sanchez… L’année d’après à Roland, c’est la sœur qui… Enfin vous vous souvenez. Enfin non, vous avez oublié. Con­tinuez.

En fait Noah, c’est une trajec­toire Chris­tique.
Noah c’est les cris, les lar­mes, la douleur. La montée tout en haut du rêve, puis la croix.
Le sup­plice, dès qu’il a plus de trois bal­les de suite à frapp­er en fond de court.
Le re­v­ers, défi perpétuel lancé à toutes les académies de ten­nis.
Le re­tour de ser­vice dans le carré ad­verse, et sa co­ur­se éper­due, pathétique, il­lusoire, au filet.
Au filet, ou plutôt dans sa nasse. Comme un piège, une of­fran­de, une crucifix­ion… Un sac­rifice. Parce qu’il faut bien en finir de ce point.
On te trans­per­ce à droite ? Tends l’autre co­uloir.

Noah qui saig­ne, se tord, meurt sur le court. Ex­hibe ses cicat­rices dans l’arène.
Noah, et les bles­sures… De Roland 1980 (ab­an­don con­tre Con­nors en huitièmes) au barbecue-sauteur de 1989 (il ar­rose son bar­becue d’ess­ence et prend feu !), en pas­sant, au hasard, par Bercy en 87, on peut dire que la carrière de Noah aura été vécue dans l’at­tente (jamais déçue) du pro­chain bobo.
Et quand Yanam­al, c’est la Fran­ce qui souffre. C’est duuuuuuuuuur.
Il s’est blessé, tu crois là ?

Heureuse­ment, pour oub­li­er toutes ces lut­tes, de temps à autre : un smash. Aaaaaaaah…. Le smash. LE mo­ment où plus rien ne peut se pass­er, ou le filet ne va pas arrêter nos es­poirs, les lig­nes re­st­er bien à leur place… LE coup de Yan­nick.
Pas éton­nant qu’il ait un fils bas­ketteur

1989.
Là, on va carrément véroler toute l’année. Franche­ment, une année où Brad Gil­bert finit 6e mon­di­al, vous croyez que ça peut ex­ist­er vous ?
Entre deux défon­ces, deux teufs, deux meufs, Noah a oublié de s’entraîner. Le brésili­en Luiz Mat­tar, qui lui avait déjà donné du fil à re­tordre l’année précédente au deuxième tour, le bat cette fois carrément dès son arrivée Porte d’Auteuil (7/6 6/4 6/7 6/4). Luiz Mat­tar, qui n’a jamais passé plus d’un tour en Grand chelem de toute sa carrière…
De toutes façons, vous êtes tous d’ac­cord avec moi pour dire que cette édi­tion 1989 n’a jamais eu lieu, alors ça va.

1990.
90. Et c’est déjà bientôt la fin… Heureuse­ment, cette année-là, c’est Gomez. Moi, Gomez, j’ai aimé. A 30 ans, l’Equatori­en qui vient enfin concrétiser son rêve en ar­rachant la Coupe de la per­ruque d’Agas­si. Un gauch­er au re­v­ers à une main, un at­taquant de fond de court qui sait aussi faire service-volée. Comme quoi, faut pas désespérer : il y en a eu des at­taquants qui ont gagné Roland, Noah et lui en­cad­rant précisément les défaites de Mac et Ed­berg… C’était beau, quoi (et at­ten­tion, il a battu coup sur coup Must­er en trois sets et Agas­si en quat­re, c’est pas un Grand chelem au rabais).

Gomez a pour moi toujours été lié à Noah (même année de nais­sance, dates de carrières quasi-identiques, « one-shot » à Paris, une place de numéro 1 en doub­le dis­put­ée en 1986, jeu d’at­taque…). Seul bémol : il a grillé la polites­se à mon Yan 7 fois sur 8… Per­son­ne n’est par­fait.

Noah pour moi, c’est aussi Man­sour Bah­rami (un ar­ticle en puis­sance celui-là, à tout le moins le chapit­re d’un ar­ticle sur les clowns des co­urts). L’autre Show­man. Mais le total, le full size. Celui pour qui faire un point spec­taculaire est toujours plus im­por­tant que de le gagn­er. Celui à qui Yan a « volé » son coup entre les jam­bes, s’en attribuant la pater­nité (en fait, Bah­rami le faisait avant lui, mais d’aut­res l’avaient cer­taine­ment déjà fait avant, on a pas vrai­ment réglé le truc, c’est un des grands mystère de l’humanité). Allez, un petit hom­mage au bon­homme pour ceux qui ne con­nais­sent pas.

Bon là, vous l’aurez re­mar­qué, j’en­dors l’af­faire. Je parle de Gomez et Bah­rami, his­toire de faire oub­li­er le par­cours de Yan’ : une vic­toire au fin­ish (et au bout de la nuit, jonglage avec le JT et tout le bastrin­gue, toute la Fran­ce derrière son poste et son champ­ion) con­tre Fran­cisco Clavet 7/5 au 5e pour per­dre au 3e tour con­tre Guil­lermo Perez-Roldan… On passe à autre chose.

Et autre chose, c’est la re­traite spor­tive mes braves gens. Va fal­loir pens­er à rang­er les raquet­tes…

Com­ment ça les aut­res Grands chelems ?
Ah oui, merde.

Yan a eu heureuse­ment le bon goût de brill­er avant tout à Roland. D’être d’abord un joueur de terre bat­tue (12 tour­nois re­mportés sur 23 tout de même).
La « faute » à un ser­vice souvent kické, au temps laissé par la terre à celui qui veut la man­g­er, à une puis­sance uni­que­ment centrée sur le ser­vice… Noah, un at­taquant de terre bat­tue.
Mais pas le seul : outre Gomez, on a aussi Panat­ta (une vic­toire en 1976) et Gerulaitis (une fin­ale en 1980), sans oub­li­er Mac et Ed­berg… Je vous le dis moi : la terre bat­tue c’est aussi pour les at­taquants. Il faut me croire. Ça fin­ira bien par payer.

Sinon donc, oui, ef­fective­ment, il y a d’aut­res tour­nois, qui for­ment une sorte de quatuor, que d’aucuns bap­tisent pom­peuse­ment Panthéon du ten­nis ou quel­que chose dans le genre, et dont la réunion la même année con­stituerait une sorte de Graal…
Mais enfin, réveillez-vous ! Vous croyez qu’ils en avaient quel­que chose à fout­re du Grand chelem calen­daire à l’époque ? Que dalle oui. Chacun zap­pait ce qu’il avait à zapp­er pour gagn­er ce qu’il avait à gagn­er, là où il avait le temps / l’envie d’aller. Et basta.

Parce qu’en plus, il paraîtrait qu’entre ces soit-disant quat­re mer­veil­les du monde, le plus pre­stigieux serait un tour­noi qui se dis­puterait dans un jar­din. Non mais, vous voyez le truc ?!

Portnawak. Parce que désolé, mais l’herbe, Yan’ il la conçoit pas de la même façon t’vois ? Jouer de­ssus… Pffff merci bien. En fait tiens, on va même pas en parl­er de ce repère de vieux royalis­tes. Et on va con­sidér­er que si le mâle français n’y a rien fait de mieux qu’un 3e tour (en 1979), c’est parce qu’il le voulait bien.
Comme quoi, même avant 2003, suf­fit pas d’être bon au filet pour être bon sur gazon… Je vous l’ai dit : la terre aux at­taquant !

Même chose pour le Mast­ers, une sorte de con­cours de boules de fin d’années (jamais sorti des poules).

Par con­tre, l’Open d’Australie, c’est différent.
Là, je me souviens tout de suite de 1990, et de la seule demi-finale en Grand chelem du Yan’ (1983 mis à part). Le match, je l’ai vu, la nuit, sur la Cinq de Be­rlus­coni, en­trecoupé d’in­nombr­ables écrans de pub (« La ciiiiiiinq ! », vous vous souvenez ?). Un beau par­cours, et puis… Lendl, évidem­ment, l’homme-à-la-casquette-qui-tue-sur-la-voie-de-son-dernier-Grand-chelem.
Lendl, l’autre judas. Là aussi pour un « head-to-head » pas ridicule de 11/7 en faveur du Tchèque.
D’ail­leurs, je serais moins par­ti­al, j’en aurais d’aut­res des Judas : au hasard, Mac (4/0) Vilas (9/2) Borg (4/1), Ed­berg (6/0)… J’arrête, je suis déjà en train d’écrire un ar­ticle pour 15lt, il y a des li­mites au masoc­hisme.

Et enfin, l’US Open : at­ten­tion, on a ten­dance à l’oub­li­er, mais Noah y a fait de beaux par­cours, et avec régularité, s’il vous plaît : trois quarts (1983, battu de just­es­se par Arias 7/5 au 5e ; 1985, laminé par Fuc­kin’Lendl ; 1989, balayé par Bourin’Beck­er et, juste avant, quat­re huitièmes à la suite de 1979 à 1982).

Par ail­leurs, si je veux être un peu ob­jec­tif, Roland, Noah l’a aussi joué avant 1983…
Et si la vic­toire de 1983 n’était cer­tes pas haute­ment prévisib­le, elle ne vient pas pour autant de nulle part : Noah a préparé son Gol­gotha.
En 1980, son ab­an­don en huitièmes con­tre Con­nors : ul­time répéti­tion des pénit­ences à venir.
Ses deux quarts suc­ces­sifs, en 1981 et 1982 (défaites con­tre Pecci et Vilas) : des répéti­tions discrètes, pour en­tretenir les at­tentes sans trop les en­flamm­er.
Ça s’improv­ise pas un « one-shot », faut pas croire.

Mais bon, ces matchs-là je les ai pas vécus, alors c’est pas pareil.

Au total, Noah en Grand chelem, c’est huit quarts, une demie et un titre. La pre­uve que seule la vic­toire com­pte vrai­ment : qui à part moi se soucie qu’il n’ait pas fait d’autre gros­se perf’, du mo­ment qu’il a son sucre d’ocre en poche ? Pioline a fait deux fin­ales et deux de­m­ies, Gros­jean quat­re de­m­ies, Riton une fin­ale et trois de­m­ies, Tson­ga une fin­ale et deux de­m­ies… Pat­rick Pro­isy une demie et une fin­ale (eh oui, Roland 1972) !
So what ?

Juste après sa (faus­se) re­traite en 1991 (faus­se, car son de­rni­er match en sim­ple sera en fait en 1996 à Mar­seil­le con­tre For­get, et en doub­le avec Lecon­te à Roland cette même année), Yan se lance dans « l’aven­ture Coupe Davis ». Yan’ le sauveur. Sampras défait, Riton le re­venant, Saga Af­rica tout ça, je la fais co­ur­te, on la connaît.
Pareil pour 1996, et la vic­toire a l’arrrrrrac­he de Boetsch con­tre Kulti (10/8 au 5e, en sauvant trois bal­les de titre suc­ces­sives sur son ser­vice…)
Deux Saladi­ers dans la be­sace comme entraîneur, le re­tour de la Fran­ce qui gagne, ça se prend.

Meil­leur bilan-Davis donc comme capitaine que comme joueur (même s’il y af­fiche un honor­able ratio victoires-défaites de 26/15 en sim­ple et de 13/7 en doub­le)…
Deux souvenirs émer­gent tout de même :
La fin­ale per­due en 1982 con­tre les USA sur la terre in­door de Grenob­le, et le ter­rible com­bat entre Yan et le Mac (10/12 6/1 6/3 2/6 3/6)… Et puis, le pre­mi­er tour con­tre le Para­guay en 1985, perdu 3/2 sur un par­quet en bois ultra-rapide, dans une am­bian­ce de guérilla re­vanchar­de (la Fran­ce avait éliminé le Para­guay au pre­mi­er tour en 1983), le tout en présence du général-tyran Al­fredo Stroessn­er : rien qu’à voir sa tronche, on com­prend pour­quoi ils ont perdu.

Il est désor­mais temps de l’avou­er. Oui, c’est bien mal­heureux, mais c’est la vérité : la Coupe Davis 1991, c’était le pre­mi­er titre que je voyais Noah gagn­er…
C’est pas être fan, ça ?
A côté, avec le grand Suis­se, c’est Noël tous les jours…

Bon, et puis, après ?
Ben, après, c’est la musique, mais là, c’est une autre his­toire et elle sera sans moi.
Même obligé d’écout­er (j’étais aux Vieil­les Char­rues quand il y est passé) j’ai préféré saut­er mon tour.
La magie était passée… Enfin non, c’est juste que c’est mauvais. Folklore afro ou folklore bio, ça reste du folklore. Main­tenant je suis habitué, mais quand j’ai vu débar­qu­er Saga Af­rica, j’ai eu comme un gasp : Yan­nick a été repéré par Arthur Ashe en 1971 à Yaoundé (né à Sedan en 1960, il est parti vivre au Cameroun trois ans plus tard), Ashe qui était une icône pour lui : pre­mi­er joueur noir à re­mport­er un tour­noi du Grand chelem, pre­mi­er afro-américain à défendre les co­uleurs des USA en Coupe Davis… Ils ont joué en doub­le en­semble, Yan a même suivi ses traces jusqu’à Johan­nesbourg (il y a joué le tour­noi en 1978, en plein Apartheid, tan­dis qu’Ashe y avait été fin­alis­te en 1973 et 1974 con­tre Con­nors)… Et pouf, Saga Af­rica. Pas révol­tant non non, aucune ob­liga­tion morale là-dedans. On peut même trouv­er ça mar­rant, j’imagine, mais com­ment dire… C’était la fin d’un mythe, quoi. Le début du bof.
Et puis le fisc, les pro­pos sur le dopage ou l’évolu­tion de l’équipe de Coupe Davis… Il fal­lait me re­ndre à l’évid­ence : je n’avais plus de doudou. Pire : je n’en voyais plus l’intérêt.

C’est moche de vieil­lir en fait. Vieil­lir, c’est aimer de moins en moins de choses en croyant les aimer plus fort. Mais, la vérité, c’est pas qu’on les aime davan­tage, c’est qu’elles pre­nnent plus de place dans notre casi­er « j’aime ». Et si elles pre­nnent plus de places dans le casi­er, c’est pas qu’elles sont plus gros­ses, c’est juste qu’il est plus petit…

Plus tard, re­voyant des extra­its, j’ai eu du mal à me com­prendre : com­ment j’avais pu sup­port­er un tel jeu, une telle purge du fond, un re­v­ers aussi in­ef­ficace, un coup droit à la ges­tuel­le si néo-Samprassienne (Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Un problème ?) et à la puis­sance si Nathalie-Tauzienne…
Oui, mais quand même, il y avait la volée… L’en­gage­ment… Le spec­tacle… Les dents du bon­heur… Et cette voix si douce, qui don­nait tel­le­ment envie d’être son pote… Yan, c’était pas que du ten­nis, c’était autre chose… C’était ma Bar­bara Gould… C’était… C’était…
Ma jeunes­se.

Et re­voir des extra­its pour cet ar­ticle, en cherchant tant bien que mal à retro­uv­er la vib­ra­tion de l’époque, me pro­uve, si be­soin était, qu’elle est à jamais per­due.

Voilà. En­core mort pour le taf.
Mon problème tu vois Guil­laume, c’est que, quand je me mets à un ar­ticle, il faut que je le fin­is­se pour pouvoir pass­er à autre chose… Mon côté Duong.

Enfin, j’en dis pas plus, je vais pas déflor­er le pro­chain. Enfin, j’ai rien dit, sinon, je vais me mettre à l’écrire tout de suite. Enfin, vous me com­prenez. Si si, dites-moi que vous me com­prenez.

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259 Responses to Le mâle français

  1. William 21 mai 2012 at 20:17

    Djokopope paume et ça y est on devrait offrir la Coupe des Mousquetaires à Nadal ? Ralala…

    Avant tout, il faut souligner le niveau franchement moyen du match d’aujourd’hui. Djoko pas bon, Nadal un peu meilleur mais pas brillant non plus. Il a été meilleur contre Berdych. Ce serait donc à cause de cette piètre finale perdue que Djokovic doit définitivement être écarté de la liste des vainqueurs dans 3 semaines ?
    Nadal peut perdre. Il a déjà perdu et plus les années passent, plus il a de chances de perdre. Qui peut le faire ? Il faut un joueur qui y croit à fond, sans se poser de questions, et qui bombarde Nadal comme une poule d’eau dans un gabion. Il faut y aller franco et sans demander la permission. Revoyez les images de Soderling, Nadal est peut-être pas à 100% enfin il galope quand même l’animal ! Quels joueurs peuvent l’imiter ? Del Potro, Berdych, bien sûr, mais aussi certainement d’autres. Qui avait vu venir le Sod ? Personne. Celui qui fera tomber Nadal n’est donc peut-être pas encore sous le feu des projecteurs. Ce qui s’annonce me déprime aussi mais il faut trouver des raisons d’espérer du suspense sinon autant couper le tennis pendant 1 mois.

    Désolé mais je termine par un cri du coeur : putain mais merci Soderling ! Nadal n’aurait peut-être pas encore perdu un match si SuperViking ne l’avait pas proprement mis entre son enclume et son marteau.
    Je ne pardonnerai jamais à Nadal de m’avoir rendue pénible la saison d’une surface que j’adore pourtant. Peut-être son plus grand tour de force.

    Putain, Robin.

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 20:40

      Je cosigne, je soussigne, je sursigne, avec les deux mains, les deux pieds, si j’avais des doigts aux coudes je signerai avec.

      Putain, Robin.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 20:45

      Robin ne me manquera pas s’il ne rejoue plus au tennis. Et s’il faut finir dans l’état dans lequel il est actuellement pour avoir sorti Nadal à Rg en 2009, alors ce n’est pas la peine pour ceux qui veulent l’imiter. Les dieux du tennis ont lancé un message clair: Nadal, à Rg, c’est l’élu! Vamos pour un 7ème titre! :-)

    • Sylvie 21 mai 2012 at 21:21

      Je plussoie William. Mon principal ressentiment envers Nadal est bien celui-ci, m’avoir gâché une partie de la saison que j’adorais. Maintenant, comme le mal de tête, j’attends que ça passe ou j’attends un miracle comme en 2009.

      En ce qui me concerne je dirais merci Tiriac de m’avoir offert une bouffée d’oxygène en pleine saison ocre ;)

  2. Jérôme 21 mai 2012 at 20:31

    Un petit clin d’oeil à Patricia qui, sur le sujet de l’article, à établi un parallèle entre d’une part Lendl et Noah, et d’autre part entre Voldemort et Harry Potter. Patricia, je te propose un petit changement de circonstance : Noah peut en effet incarner Harry … mais Harry … Pétard !

    Bon, je sors et je reviendrai pour parler de Rome et de la suite.

  3. Coach Kevinovitch 21 mai 2012 at 22:45

    Je savais que la finale avait lieu ce midi mais si je m’en suis rappelé qu’à la fin de ma pause déjeuner vers 14 heures car le lundi, je bosse donc je devrais suivre le match par le livescore d’eurosport.fr.

    J’ai consulté mon mobile deux fois: la première fois, il m’a indiqué 7-5 2-0 pour Rafa, la seconde fois, 7-5 6-3 victoire de Nadal et sixième titre à Rome.

    Nadal qui gagne chez les hommes après Maria chez les femmes, le second triomphe conjugué de mes deux favoris de la saison après un Barcelone-Stuttgart, le second sur terre battue, chose assez inimaginable quand on connait les fabuleuses prédispositions naturelles de Masha pour briller sur l’ocre. Si la même double victoire se produit à Roland-Garros, je serais aux anges.

    Je lis ici des posts des désolations après ce match, d’aucuns veulent déjà à Rafa donner la coupe des Mousquetaires, d’autres ont vu leurs espoirs déçus quand rendent un hommage à un grand absent dont le haut fait de sa carrière a eu lieu dans un tournoi où il s’était finalement incliné, certains accusent l’espagnol de les avoir excisé vis à vis de la saison sur terre.

    Tout ça pour quoi? Un triplé Monte-Carlo-Barcelone-Rome qui est presque un évènement normal pour Rafa, c’est le cinquième de sa carrière. Je me demande pourquoi certains jouent aux « étonnés » alors que le film a déjà été rediffusé plusieurs fois, vous étiez prévenu. On dit qu’un homme averti en vaut deux, depuis 2005, les avertissements ont été aussi fréquents que les levers du soleil dans une année et cette maxime a un effet nul chez bon nombre des forumeurs. Les 15-loveurs serait-ils en majorité des femmes? :mrgreen:

    Tiriac vous a leurré formidablement, sa chose bleue est tout sauf de la terre battue. La terre battue, c’est ce qu’il y a au Foro Italico, au Monte-Carlo Country Club, à Roland-Garros entre autres. Les visages des joueurs qui seront en quart de finale à Roland ressembleront beaucoup plus à ceux qui étaient là le vendredi en Italie et en France qu’à Madrid.

    Les accusations de meurtre de la saison sur terre par Nadal me font sourire. Premièrement, en tant que l’un des plus grands spécialistes de l’histoire du jeu sur la surface par son style et ses résultats, Nadal est le joueur actuel qui rend le plus honneur à cette surface comme à la saison sur cette surface. Deuxièmement, j’ai souvenir d’avoir connu pareille domination totalitaire et absolue sur une autre surface par un autre joueur à une époque pas si lointaine. Étrangement, le suspense avait beaucoup moins de visite dans son cimetière.

    Quant au fameux absent regretté qu’on remercie, nous savons tous que l’amour dévoué à cette personne est due autant à son haut fait qu’au fait qu’il se soit couché tel un Schuttler ou Arnaud Clément en finale pour qu’un joueur évoqué au paragraphe précédent gagne Roland-Garros.

    Djokovic est toujours devant à la Race, sa période irréelle a pris fin mais il se débrouille assez bien dans son costume d’homme normal. Je suis content que Rafa l’ait battu à deux reprises mais les choses sérieuses commencent maintenant, la pente s’élève avec en ligne de mire Roland-Garros puis Wimbledon et ensuite Wimbledon II alias les Jeux Olympiques.

    Tennistiquement votre.

    • karim 21 mai 2012 at 22:57

      Un post plein de sens et avec lequel je serais quasi en total accord si je n’étais pas d’extrême mauvaise foi, donc non non non et non je m’inscris en faux sur tout ce qu’a dit le coach.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 23:18

      Ton post est plein de bon sens mais en grande partie erronée. Personne n’est surpris de la domination de Nadal c’est au contraire sa grande prévisibilité qui en plombent plus d’un.

      Idem pour la terre battue bleue. Elle n’a leurré personne, je pense ne pas avoir lu ici que Federer deviendrait favori à Rome ou à RG. Ses supporters espèrent surtout le voir briller plus tard dans la saison.

      La déception, si déception il y a, vient plus du fait qu’on espérait que Djokovic prendrait un des deux titres pour relancer un minimum le suspense sur terre.

      Tu compares avec Federer. D’une part, je n’ai pas l’impression que sa domination ait été aussi écrasante sur une surface mais, en dehors de cela, j’avais déjà dit dans un autre message que la plupart des réactions ici sont évidemment subjectives et qu’il est évident que quand Federer raflait tout on n’y trouvait rien à redire comme toi tu ne te lasses pas de cette ultra domination espagnole.

      En revanche, je ne sais pas ici car je n’y postais pas mais ailleurs j’ai vu s’exprimer le même ras le bol et j’avoue que je comprends tout à fait. Seul un fan ne se lasse pas d’une écrasante domination mais y trouve matière à renforcer son admiration. Le spectateur moyen s’ennuie, et celui qui n’aime pas le joueur ou son jeu vit un calvaire. Je l’ai connu avec Lendl et j’avoue le revivre encore plus fort avec Nadal.

      Après, tant qu’on ne cherche pas à minimiser ses performances ou à troller, exprimer une opinion subjective et l’assumer n’est pas un crime.

      Je ne suis pas spécialement fan de Soderling mais j’avoue qu’en 2009 je l’ai adoré. Bien avant de me demander si Federer allait gagner le tournoi ou pas, j’avoue que de me dire qu’enfin on allait avoir un autre vainqueur à RG, ça m’a fait un bien fou.

      J’imagine que d’autres ont vécu ça en 2008 à Wimbledon où Nadal a brisé une hégémonie qui se répétait depuis 5 ans. Sentiment humain.

    • karim 21 mai 2012 at 23:31

      Oui mais non mais Federer quand il gagne c’est beau quoi!!! Il joue super bien au tennis alors que nadal c’est hyper laid ce qu’il fait. FED peut tout gagner c’est pas grave. C’est même bien, parce que c’est vachement beau quand il joue. Nadal c’est douloureux.

      Ceux qui pensent que c’est du second degré ont une totale méconnaissance de mon niveau actuel de Nadalo-exaspération.

    • Coach Kevinovitch 21 mai 2012 at 23:39

      « Tu compares avec Federer. D’une part, je n’ai pas l’impression que sa domination ait été aussi écrasante sur une surface »

      Alors regarde ça: http://www.youtube.com/watch?v=W43poducJLU&feature=related

    • Yaya 22 mai 2012 at 00:22

      « nous savons tous que l’amour dévoué à cette personne est due autant à son haut fait qu’au fait qu’il se soit couché tel un Schuttler ou Arnaud Clément en finale pour qu’un joueur évoqué au paragraphe précédent gagne Roland-Garros. »

      Tu parles de 2010 ? Oui nous avons apprécié qu’il se couche devant Nadal…

    • Paulo 22 mai 2012 at 07:08

      D’accord avec Sylvie et Karim pour le coup ^^

      Pour ce qui est de la « domination écrasante » de Nadal sur terre battue, une statistique de l’ATP : 247 victoires, 19 défaites, ratio 92,9%.
      Federer sur gazon : 102 victoires (145 de moins que Nadal sur clay), 15 défaites (4 de moins que Nadal sur clay), ratio 87,2%.

      Nettement moins de matches joués par Federer sur gazon que par Nadal sur clay (et pourtant, 5 ans de plus pour Federer…) – avant tout parce que la saison sur gazon, c’est 2 tournois tandis que la saison sur terre, c’est 5 tournois (pour Nadal), sans compter la coupe Davis qui se joue régulièrement sur cette surface. Le gazon est (devenu) une surface mineure dans l’esprit des gens (au moins inconsciemment), d’où en partie l’importance que l’on donne à la terre battue, et par suite à l’effet Nadal.
      Et un ratio victoires/défaites sensiblement moins élevé pour l’Helvète sur sa surface (un temps) fétiche.
      Pour ces 2 raisons donc oui, domination plus écrasante de Nadal sur terre battue que de federer sur gazon.

      • Jérôme 22 mai 2012 at 08:26

        C’est un point de vue, mais je crois que, plus fondamentalement, la raison principale et meme essentielle du taux supérieur de Nadal sur terre battue (93%) à celui de Federer sur gazon (87%) est ailleurs.

        Elle tient dans le fait que Nadal est arrivé au sommet à pas tout à fait 19 ans (il commence sa domination sur TB à Monte Carlo 2005) sans avoir eu le temps d’encaisser préalablement un nombre significatif de défaites qui plombe sa statistique. Et ce d’autant plus qu,il a été blessé au printemps 2004 quand il était probablement encore trop tendre.

        Alors qu’a contrario, Federer n’arrive au sommet qu’à pas tout à fait 22 ans.

        Pour mettre les choses en perspective, rappelons que la domination sans partage de Federer sur gazon cesse à 27 ans alors que Nadal n’a que bientôt 26 ans, même si son physique est plus usé et plus fragile que celui du suisse.

        Enfin, si le gazon à battu en retraite, c’est à cause du développement des courts et tournois sur dur. La part de la terre battue sur le circuit est grosso modo la même depuis 1978. Après, ce sont les crocodiles qui décident d’écumer un Max de tournois sur TB pour maximiser leurs chances de victoire quand les non spécialistes préfèrent jouer moins sur TB et courir d’autres surfaces où ils ont plus de chances de l’emporter.

    • Arthur 22 mai 2012 at 09:09

      Eh bien pour ma part je suis assez d’accord avec Coach K lorsqu’il dit : « Nadal est le joueur actuel qui rend le plus honneur à cette surface comme à la saison sur cette surface ».

      Nadal est le seul top player qui est nettement spécialiste d’une surface, tous les autres sont des passe-partout qui transposent leur jeu de dur sur terre/gazon/indoor etc. avec quelques ajustements.
      Si ce printemps est devenu si ennuyeux et prévisible, ce n’est pas parce que Nadal est le méchant spécialiste de la terre battue mais bien parce qu’il est le SEUL. Enfin du moins le seul à haut niveau (Andujar, Almagro c’est quand meme une classe en-dessous du top 5)..
      Des printemps Nadal/Coria avec Djoko/Fer en embuscade ca aurait eu plus de gueule quand meme !

  4. Jérôme 21 mai 2012 at 22:47

    Well ! I’m back (backgammon le propose mon correcteur orthographique).

    Moi, j’avoue que j’aimais pas vraiment Noah. D’abord parce qu’en 83 j’avais adopté depuis 1 an le jeune Wilander, petit frère et héritier de Borg. Quand vous avez 10/11 ans, un gamin de même pas 18 ans qui remporte Roland Garros, ça vous touche.

    Et puis après, en grandissant, j’ai trouvé des raisons plus réfléchies, de ne pas aimer Noah, grosse modo les mêmes que Fieldog. J’ajoute que pour moi, hormis ses énormes burnes (mentalement s’entend), Noah n’avait franchement pas grand chose dans son jeu hormis son gros service. Ses coups de fond de court étaient indigents.
    Leconte a beau être un âne, lui au moins avait un vrai talent et un jeu beaucoup plus intéressant, un vrai talent dans le bras.

    Pour ce qui est de Rome, je trouve vos réactions bien excessives.

    Si je comprends bien (pas vu le match), Djokovic s’est fait voler une balle de set (pas compris pourquoi le hawk eye, pourtant présent, n’est pas utilisé), et ça l’a mis dans une colère qui l’a déconcentré. Pas de quoi en faire,tout un plat, surtout qu’il évite ainsi le risque de rencontrer Nadal en demi à RG.

    Il faut prendre en compte la pluie qui a rendu les conditions de jeu quand c’est lentissimes. Et quand c’est lentissime, Nadal à le temps d’ajuster ses énormes coups droit lasso ou coup de fusil décroisé.

    Nadal arrivera favori à RG. Aucune surprise mais sa victoire finale est tout sauf garantie. Et d’abord parce que, comme il a été rappelé plus haut, Nadal est revenu à ses fondamentaux terriens qui lui bousillent les genoux. On a bien vu que, dès que les conditions sont moins lentes, le même Nadal est vaincu (IW, Miami et Madrid).

    Alors c’est vrai que la forte probabilité d’une énième et toujours plus morne victoire de Nadal à RG me déprime. Mais une victoire de Djokovic à RG, qui lui permettrait d’enquiller 4 GC d’affilée, me ferait encore plus gerber. Donc on verra bien, en espérant que la providence nous fasse échapper au bicaranus hispano-serbe, qui sont respectivement (de mon point de vue très subjectif et excessif) au tennis ce que, dans l’univers du cinéma, les snuf movies et les films pornos sont aux grandes histoires d’amour ou d’érotisme.

    S’il continue de pleuvoir début juin, Nadal gagnera RG sauf pépin physique ou coup de tonnerre de type 2009. S’il se met à faire beau et si les conditions de jeu ne sont pas trop lentes, ce sera sensiblement plus ouvert.

  5. Sylvie 21 mai 2012 at 23:01

    J’ai enfin pris le temps de lire l’article d’Oluive et il m’a beaucoup touchée. Moi aussi Noah and co c’est ma jeunesse. J’ai les mêmes souvenirs de révision de bac, un oeil sur les fiches, un oeil sur les matches. C’était effectivement l’époque où pour suivre le tennis, il fallait aller à la pêche aux infos dans l’Equipe ou dans Tennis mag sauf pendant Roland.
    Moi aussi j’ai des souvenirs de Loth et Duthu que je trouvais nuls à l’époque. Quand on compare à Chamoulaud and co c’était byzance.

    Mais moi j’ai vu la finale de 83 et la victoire de Noah. C’était un moment sympa avec son père sur le court mais je n’ai jamais été fan. Malgré tout, j’ai toujours préféré Yan à Leconte que je trouvais beauf. (Il n’a pas changé). Déjà à l’époque, je n’avais pas la fibre patriotique et je soutenais toujours des étrangers.

    Pendant longtemps j’ai été persuadée que Noah n’avait jamais rien fait en dehors de Roland Garros. J’ai été étonnée d’apprendre qu’il avait quand même eu un joli palmarès. Comme quoi, à force de lire « Noah il n’a jamais rien fait en dehors de Roland Garros », j’avais fini par le croire.

    Noah avait eu une sacrée influence tout de même. Les Noah le Coq sportif fleurissaient sur tous les terrains. Je dois d’ailleurs en avoir une chez moi au fond de la remise.

    C’est normal de remiser ses doudous en vieillissant, voire de les trouver moches et se demander parfois ce qu’on a pu leur trouver mais ils évoquent une part d’enfance ou d’adolescence qui ne demande qu’à ressurgir sous forme de madeleine de Proust comme ton texte.

    Joli moment en tous les cas, plein de nostalgie sur le temps qui passe.

  6. karim 21 mai 2012 at 23:03

    J’ai envie de casser des cailloux sur les genoux de ce pou de Nadalou pour qu’il fasse chou blanc à Roland. Hibou vais pas plus m’énerver.

    C’est bon je peux sortir seul. Digne.

    • karim 21 mai 2012 at 23:04

      Ah avant de sortir, si joujou? Non joujou pas suis très sérieux.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 23:27

      Karim a déjà grillé un fusible et Roland n’a pas encore commencé. Je n’imagine pas ce que ce sera le soir de la finale ou pire à Wimbledon s’il fait le doublé !

      • karim 21 mai 2012 at 23:32

        S’il fait le doublé je mange mes enfants.

  7. Antoine 21 mai 2012 at 23:12

    Pas posté depuis vendredi soir car j’étais occupé ce week end: mariage samedi (le mien figurez vous !) et virée en Normandie ensuite sous un temps de circonstance..J’ai juste appris entretemps que Djoko avait gagné sa demie contre Federer..

    Je suis très content des résultats de ce week end puisqu’il sont conforme à ceux que j’avais annoncés : Djoko bat Federer et Nadal remporte le tournoi. Logique et que demandez de plus ?

    Ce qui aurait pu tout changer, et changer la saison derrière, c’est quand Fererr a loupé le coche contre Nadal au premier set alors qu’il jouait encore mieux qu’à Barcelone. S’il l’avait fait, je suis sûr qu’il pouvait gagner ce match qui aurait vraiment changé les choses mais le premier set perdu, c’en était trop pour l’ami Ferrer..

    Quand à Djoko vs Federer, j’avais écrit que Djoko avait les meilleures chance de le gagner parce qu’il est devenu, en moyenne, meilleur que Federer sur surfaces lentes et que comme ils paraissaient être tout les deux dans des formes à peu près semblables, cette logique là devait prévaloir: il ferait la différence grâce à ses retours et à sa défense.. Et c’est bien ce qui s’est passé, me semble t il, bien aidé par un service aux abonnés absents côté Suisse durant un set..Federer peut bien sûr batte le Djoker sur terre battue (ou Djoko le battre sur un indoor très rapide) mais il faut soit que le Djoker soit dans un jour moyen, soit que Federer soit excellent..La demie de RG 2011 ne rentre pas dans ce cas de figure: Djoko avait été excellent mais Federer avait fait le meilleur match de sa vie sur terre battue dans un match en trois sets gagnats. Bref, un match totalement atypique qui ne se reproduire plus…

    Ce qui me faisait penser cela étant aussi la façon dont Djoko avait retourné contre Jo. J’avais constaté qu’à 10 jours de Roland Garros, le Djoker était bel et bien de retour, c’est le cas de le dire..Même s’il n’était pas encore au top..Il aurait donc fallu que Federer soit excellent pour passer et je ne l’avais pas trouvé excellent à Rome, très loin de là, contre Ferrero en particulier. le match contre Seppi ne comptait pas à mes yeux puisque Seppi était au bout du rouleau..Je doutais de l’intérêt qu’il avait à se pointer à Rome et j’en doute toujours même s’il a sans doute emagasiner quelques informations intéressantes sur le Djoker comme il le dit…

    En finale, je doutais de la détermination du Djoker et ne doutais pas de celle de Nadal qui avait tout à gagner, ce qui n’étais pas le cas du Djoker..

    Le résultat ne me surprend donc nullement. Nadal est meilleur que lui sur terre battue, comme il est meilleur que n’importe qui. Il gagne en deux sets sans même avoir très bien servi et je vois que le Djoker n’a pas été capable de faire beaucoup de dégâts sur ses deuxième balles. ce qui était anormal c’est que Nadal perde deux fois de suite contre lui l’année dernière. Les choses rentrent donc dans l’ordre, Nadal a un bien meilleur revers et a bien compris maintenant qu’il ne fallait pas servir sur son revers mais sur son coup droit côté avantage. Si Djoko ne le bat pas en deux sets gagnants, il ne le battra pas en trois sets gagnants alors que le format exacerbe les différences de niveaux..Il est beaucoup plus facile pour le plus faible de gagner contre le plus fort en deux sets gagnants qu’en trois sets gagnants pour des raisons purement statistiques qui sont liées au mode de comptage des points au tennis. C’est pourquoi il y a beaucoup moins de surprises en GC qu’ailleurs…

    Le Djoker peut donc aller se rhabiller, et comme il s’est mis comme un grand beaucoup de pression sur Roland Garros, je ne serais pas surpris de le voir sortir prématurément… J’espère qu’il ira néanmoins en finale pour en prendre une contre Nadal. Cela lui fera du bien…

    Quand à Federer, une défaite en quarts m’irait très bien: vu qu’il a gagné à Madrid et été en demie à Rome, un défaite en quarts lui ferait à peine perdre 90 points sur l’ensemble de la saison sur terre, alors que tant le Djoker que Nadal y aura perdu des points….Ce serait une excellente opération sur le plan comptable pour lui… Et il pourrait se mettre aux choses sérieuses sans s’être fatigué Porte D’Auteuil..

    Il n’y a pas cinquante objectifs à avoir et le principal est de gagner Wimbledon..

    Maintenant, je vais lire cet article sur Yannick..

    • William 21 mai 2012 at 23:19

      Félicitations !

    • karim 21 mai 2012 at 23:23

      Félicitations Antoine.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 23:25

      Je me joins au félicitations et comme on dit « mariage pluvieux, mariage heureux »

    • Bapt 21 mai 2012 at 23:29

      Bravo Antoine !

    • Jérôme 21 mai 2012 at 23:30

      Bienvenue au club, Antoine. Et meilleurs vœux. :-)

    • karim 21 mai 2012 at 23:35

      Antoine, juste une question, ta promise a-t-elle bien lu tout le règlement avant de te dire oui? Les 327 articles? Avec les annexes?

    • Coach Kevinovitch 21 mai 2012 at 23:43

      Félicitations Antoine!

      Sans être indiscret, tu en aies à combien de mariages? Je tiens à rappeler à ceux qui l’ignorent ou qui l’auraient oublié qu’Antoine a vu Bill Tilden jouer en live donc sa jeunesse est passée depuis belle lurette! :mrgreen:

      Mes félicitations encore une fois!

      • Antoine 22 mai 2012 at 00:15

        2ème GC seulement Coach..

    • MarieJo 21 mai 2012 at 23:49

      félicitations Antoine ! très heureuse pour toi et ta famille.

    • Yaya 22 mai 2012 at 01:14

      Tu n’as pas osé dire à Karim que tu épousait Serena. C’est pourquoi elle a déclaré forfait à Rome. Petit cachotier. Karim ne va pas être content.

      Félicitations.

    • Colin 22 mai 2012 at 11:58

      Bravo !

    • Pierre 22 mai 2012 at 11:59

      Tous mes voeux de bonheur, Antoine !

    • Quentin 22 mai 2012 at 20:19

      Félicitations Antoine!

  8. Antoine 21 mai 2012 at 23:41

    Merci de vos voeux ! @Karim: non, elle n’a pas tout lu, heureusement d’ailleurs bien qu’à la Mairie, depuis un an on lise 6 et non plus 5 articles du code civil..

  9. Antoine 22 mai 2012 at 00:11

    Ah, Yannick ! Merci Oluive de cet excellent article qui vient à point nommé, comme celui sur Panatta…

    Yannick ne laissait personne indifférent, et ce bien avant 1983. Dès 77, on parlait de lui et de Leconte puisqu’il avait pratiquement le même âge et ont éclos en même temps. L’année suivante, en 78, il commence à gagner des tournois, pas encore très importants mais il commence à bien jouer, comme Leconte aussi..C’était du bol d’avoir deux joueurs vraiment bons en même temps. Je me souviens très bien de son 1/8ème de finale à Roland Garros contre Connors en 80 ou il est contraint d’abandonner après avoir perdu le premier set 7-5 et ou il se déchire en voulant attraper une balle court et croisée. Dès l’année suivante, il comnence à faire partie des outsiders possible et suscitait un grand enthousiasme dans le public.

    Son jeu était éminemment spectaculaire: service et surtout volées plongeantes (une grande spécialité). Il faut dire qu’il montait souvent un peu n’importe comment et le mieux était encore quand il montait sur un slice de revers à mi court..

    On a du mal à imaginer aujourd’hui ce qu’a représenté sa victoire en 83 pour ceux qui ne l’ont pas vécue. Contrairement à ce qu’écrit Fieldog, il n’a pas eu de pôt particulier. Il a sorti Lendl qui était sans doute le plus fort du tournoi, puis le tenant du titre en finale. Le coup de pouce est venu de son ami Roger Vasselin qui a sorti Connors en quarts (alors encore numéro un mondial) et qui l’a donc dispensé d’une réelle demie finale hasardeuse car Connors ne lui réussissait pas du tout à cause de ses retours..Sa victoire est tout sauf imméritée. Physiquement, il était au top et jouait très très bien. Comme Paulo, j’ai cru que le match allait lui échapper au troisième set car, comme lui, je pense que si Wilander avait gagné le troisième, il est possible et peut être probable qu’il aurait gagné en cinq. Yannick commençait à vire dangereusement et les passings à toucher trop fréquemment les lignes. Mais Yannick est vraiment allé chercher ce tie break…

    Quand Noah a gagné, le premier français à gagner depuis 1946, l’impact a été énorme non seulement pour lui, mais aussi sur le tournoi, les adhésions à la FFT et on n’a parlé que de cela pendant des mois. A chaque fois que Noah est revenu, tout le monde attendait qu’il récidive et sa meilleure chance aurait certainement été 1986…

    L’ambiance suivant sa victoire est pour moi comparable à celle qui a suivi la victoire de l’équipe de France de foot en 98: une espèce d’unanimité nationale, moins importante bien sûr car l’impact du tennis est plus faible bien sûr, mais une ambiance extraordinaire à laquelle ont succombé immédiatement beaucoup de ceux qui n’appréciaient pas particulièrement Noah. Je faisais d’ailleurs partie de ceux là, je préférais le jeu de Leconte…Mais l’évidence s’imposait: il l’a fait ! Avec un tennis d’attaque en plus ! Ce d’autant plus qu’il n’était pas favori en finale..

    Bref, c’était top et il a ensuite fallu attendre la victoire de l’Equipe de France à Lyon en 1991 pour revivre un truc pareil, la seconde grande victoire de Noah, avec bien sûr Forget et Leconte, revenu de nulle part…

    Comme il a déjà été dit, Noah n’était pas seulement bon sur terre, mais été capable de jouer correctement à peu près partout sauf sur herbe ou ce qu’il faut bien appeler sa nullité en retour était rédhibitoire..23 titres, loin devant le second Forget (11) et sur terre, pas n’importe ou: il a gagné tous les tournois les plus importants excepté Monte Carlo ou il a été en finale, mais sinon, il a gagné à Rome, à Hambourg, à Madrid (2 fois), à Forest Hills..Bref, c’est loin d’être nul…

    La victoire à Roland Garros eclipse tout néanmoins et prouve qu’un seul GC suffit, sauf exception, à faire de vous un champion, un être à part..Et Wilander n’a pas tort de dire qu’il aurait pu changer complètement à lui tout seul le destin du tennis français en gagnant contre Noah et en perdant contre Leconte cinq ans plus tard…Mais en 83, Noah ne pouvait pas perdre…C’était vraiment son tournoi du début jusqu’à la fin…

    • MacArthur 22 mai 2012 at 00:39

      Félicitations Antoine! Sois heureux!

  10. Yaya 22 mai 2012 at 00:59

    J’ai pu voir des morceaux du match d’aujourd’hui.
    Je ne sais pas comment certains ont pu comparer Chelsea à Nadal.
    Désolé les gars mais Ramires c’est un bijou contrairement à Nadal et puis on parle d’une équipe de trentenaires en fin de cycle, pas d’un gars de 25 ans qui passe sa journée à faire l’essuie-glace.

    Sur ce que j’ai vu il n’y a pas eu de domination de Nadal. Les deux sont très proches et à Paris la victoire se jouera sur des détails.
    Une victoire de Djokovic passera nécessairement par le fait de remporter le 1er set ne serait-ce que pour le gestion de l’effort au cours du match.

    Je crois aussi que la principale amélioration chez Nadal par rapport à 2011 est venue de son revers. Sur ce que j’ai vu, il ne s’est pas fait détruire comme l’an dernier, n’hésitant pas à tourner autour.

    Enfin dernier conseil pour Djoko, pas de déconcentration !

  11. Yaya 22 mai 2012 at 01:11

    Noah a toujours été un phénomène bizarre pour moi. Trop jeune pour l’avoir vu triompher à Roland Garros mais trop vieux pour oublier qu’il fut joueur de tennis. Le meilleur symbole de cet entre-deux fut Saga africa. Epoque où il est déjà mi-star de tennis mi-chanteur. J’ai donc grandi dans une période où le personnage de légende avait déjà pris le pas sur l’homme.

    Une amie journaliste l’a rencontré à l’hôtel il y a quelques années. Elle me raconta comment elle se retrouva nez à nez avec lui torse nue dans sa chambre d’hôtel à l’époque. Elle s’en souvient encore comme si c’était hier la bougresse. Elle n’aurait pas été contre un peu d’ambiance de la brousse…

    Allez faites de beaux rêves. A demain.

    • Colin 22 mai 2012 at 12:02

      C’est sûr, tant qu’à choisir, vaut mieux tomber sur Yan que sur DSK…

  12. Antoine 22 mai 2012 at 01:13

    Un tournoi assez relevé à Nice cette année avec les 11ème, 12ème, 13ème et 14ème au classement, soit Isner, Simon, Monfils et Almagro..

    Pour ceux qui ont peu joué sur terre ces temps derniers comme Isner ou Monfils on peut comprendre, mais c’est quand même un peu problématique de faire ce tournoi, aller en finale dimanche et d’enchaîner parfois dès le lendemain, soit lundi, ou dans le meilleur des cas mardi, à Roland Garros, qui commence dimanche..C’est quand même pour avoir joué et gagné le tournoi contre Verdasco en finale que Richard s’était fait battre juste après au premier tour par la Murène après avoir mené deux sets à zéro…

    Je pense que dans le lot, il y en a donc qui compromettent leurs chances pour Roland Garros..

    • Oluive 22 mai 2012 at 11:56

      Je n’ai jamais compris comment on pouvait s’aligner la semaine précédant un GC et espérer y dépasser le 3e tour… Comment peut-on préférer une garantie à une possibilité de participer à l’histoire du jeu ? Je serais curieux de connaître le parcours en GC des vainqueurs et finaliste des tournois les précédant…

    • Colin 22 mai 2012 at 12:03

      En l’occurrence, pour ce genre de tournois, la finale se joue le samedi.

      Mais, bon, ceci dit, je suis assez d’accord avec vous. C’est extrêmement rare de briller dans un GC quand on a joué un « vrai » tournoi la semaine précédente (je mets de côté la « coupe du monde » de Dusseldorf, qui s’apparente plus à un entraînement / exhibition; il y a quelques années Albert Costa a gagné Roland Garros juste après être allé jouer à Dusseldorf).

      Je me souviens que Marcelo Rios a joué (et remporté) plusieurs fois le tournoi de Sankt-Poelten qui se jouait à l’époque la semaine juste avant Roland, et qu’il n’a jamais dépassé les quarts porte d’Auteuil.

  13. Kristian 22 mai 2012 at 08:52

    Merci pour cet article Oluive.

    En effet Noah ne laissait personne indifferent. Moi, je ne l’aimait pas. Du tout. En 83, j’etais pour Lendl et puis pour Wilander, je devait bien etre le seul. Mais je dois reconnaitre qu’il etait trop fort sur ce tournoi. C’est sa presence au filet qui etait vraiment gigantesque. Il etait tellement vif et avait une telle couverture qu’il etait quasi-impassable. Ecoeurant pour les limeurs que je supportait.

    Les annees suivantes, c’etait comme une longue agonie pour Noah a RG. Il etait grosso modo le heros de la premiere semaine, et on suivait jusqu’apres 20h ses long calvaire sur le Central contre des Nobody. Car il faut bien reconnaitre qu’il n’a plus jamais ete proche du Graal par la suite. Mais le Central ne vibrait que pour lui, et n’a probablement plus vibrer comme ca depuis. J’y allais souvent a l’epoque, et c’etait quelque chose.. Quand je retourne sur le Chatrier aujourd’hui j’ai encore l’impression d’entendre les « Allez Yannick! » qui resonnaient de toutes part pendant ses matchs.
    D’ailleurs meme quand il ne jouait pas, et que le match en cours etait un chiant, certains n’hesitaient pas a lancer des « Allez Yannick » histoire de rechauffer un peu l’ambiance. C’etait un cri de ralliement a l’epoque.

    Sinon l’actualite me parait tres interessante. Comme Federer l’avait fait en 2009 apres ses 3 defaites douloureuses en finales de GCs contre Nadal, le majorquin est en train de reussir a surmonter son cauchemar et repartir dans le bon sens. S’il a vraiment reussit a sortir de son complexe Djokovic, pour moi il est egalement favori a Wimbledon. Il y etait tres bon l’an dernier avant de completement degoupiller quand il a vu le serbe de l’autre cote du filet. Enfin bon, c’est RG l’actualite, et il peut s’y passer beaucoup de choses.

  14. Arno, l'homme des antipodes 22 mai 2012 at 09:46

    ANTOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE !!!!!!

    Félicitations !!

    Juste une question: elle était tout à fait consciente de ce qu’elle faisait et disait ?? Est-elle au courant de tous les aspects de ta vie intime comme les séances de torture infligées à PZ avec Ivan à Fort Bragg ??
    La dissolution du cerveau de Concombre suite à la parution du CC ??
    Les multiples syndromes post-traumatiques subis par Ulysse à propos de l’Odyssée 2011 ??

    Sans déconner: tous mes voeux de bonheur !! :)

  15. karim 22 mai 2012 at 10:47

    Finalement je me demande quel sont les Français qui votent chaque année et font de Noah leur personnalité préférée, j’ai l’impression de ne lire que des avis négatifs sur le bonhomme. beaucoup de j’aime pas du tout. Ou alors les amoureux du sieur Yannick ont peur de faire leur coming out en ces temps de crise espagnole? qui n’aime Yannick?
    j’ai aussi surtout l’impression que ceux qui n’ont connu que le chanteur et le pipole sosnt ceux qui ne peuvent pas l’encadrer. Je me demande ce que le sondage suivant donnerait à l’échelle planétaire:

    Selon vous quel est le vainqueur le plus marquant des trente dernières années à RG:
    - Noah 83
    - Chang 89
    - Agassi 99
    - Federer 2009

    ce qui me fait remarquer qu’il n’y a aucun vainqueur émotionnellement marquant à attendre avant 2019. Nadal va gagner jusqu’en 2018!!!

    • Antoine 22 mai 2012 at 13:13

      Federer et Noah…

  16. MONTAGNE 22 mai 2012 at 11:17

    Je me joins à l’unanimité des félicitations pour Antoine.

    A propos de Noah, mon âge me permet de faire partie des « 50 millions de Noah » comme le titrait L’Equipe le matin de la finale. D’accord pour penser comme beaucoup ici qu’il a bien fait de s’arracher pour gagner le tie break du troisième set car il commençait à être cuit physiquement. Mais belle victoire pleine de panache avec un nombre de volées gagnantes rares sur terre battue (la volée courte croisée surtout).

    Deux souvenirs liés à Noah :
    - En 1980, je regarde à la télé avec mon frère le match Connors / Noah à Roland où le français se blesse. Réaction des deux frangins, tous les deux joueurs de tennis : « quelle connerie de jeune fou que de tenter de reprendre cet amortie de Jimbo, le point était perdu ». Manque de jugeote ? pression du public ? frime ?
    - En 1986, je prends un abonnement pour le premier tournoi de Lyon, ville que j’habite à l’époque, tournoi que Noah gagne en battant notamment Nyström en finale.
    Je suis au premier rang lors d’un match de Yannick et c’est là, de près, que je constate la masse athlétique qu’il présente. Une vraie montagne (!!)

    Son meilleur coup (au tennis, qu’allez vous penser ) : le smash, sans discussion, quelle puissance !
    Son plus mauvais : le retour, surtout en revers.

  17. Oluive 22 mai 2012 at 11:45

    Merci pour les mercis !

    @ Jérôme, Fieldog, Karim : il est sans doute difficile de se représenter l’impact émotionnel et collectif de Noah dans les années 80 lorsqu’on ne l’a connu que durant les années 90.
    Toutes proportions gardées, la trajectoire de Noah ressemble un peu à celle de Bardot : quand on a été une telle star, il est difficile de bien vieillir. Quand l’ensemble des joueurs français buvaient tes paroles, il est difficile d’être serein devant leur totale ignorance…

    Le Noah d’aujourd’hui fait forcément moins rêver, mais à l’époque, imaginez : un colosse noir avec une voix si douce (écoutez un extrait du film de Drey mis en lien ci-dessus !), un garçon intelligent mais simple, une trajectoire de conte de fées qui faisait rêver tous les modestes aux dents du bonheur dont j’étais, le précurseur d’une culture world pas encore dévalorisée car pas encore apparue, un jeu-roulette russe à la dramaturgie incessante et tellement facile à décrypter pour un enfant. Et puis, les années 80, fric, pub, pré-informatiques… On était dans un monde sans aucun doute beaucoup iconique que maintenant… Encore que j’ai entendu ce matin à la radio qu’Hortefeux créait « l’association des amis de Nicolas Sarkozy »…

    Je me rends bien compte que je donne des éléments sans donner l’Elément… Tout simplement parce que je ne l’ai pas. Je ne sais pas comment je suis devenu « fan de Yan », et je ne l’ai sûrement pas choisi : il était tellement partout. Je sais juste que j’avais trouvé chez lui un élément que j’apprécie aujourd’hui chez Federer : le sentiment d’une fragilité, dans la personne comme dans le jeu d’ailleurs. Cette impression que l’équilibre tient à un fil (tout l’inverse de Wilander à l’époque ; de Nadal aujourd’hui, dont la terrible constance, comme niant la nécessaire fluctuation de l’homme, m’angoisse).

    @Antoine : bravo toniooooo !
    Il faut bien un mariage pour que tu désertes 15LT. D’ailleurs en parlant de ça, elle sait ? Je veux dire pour ta maîtresse tennistique ?
    Bravo en tous cas. Moins on est jeune, plus je trouve le mariage beau.
    Sitôt ce com’ écrit, je prends la guitare, et joue « La marche nuptiale » de Brassens en hommage à cet hymen…

    @Sylvie, je me retrouve dans tout ce que tu dis, le goût de la madeleine n’en est que meilleur… A un détail près : tu as eu accès au Graal. Alors, si jamais un jour tu le découvres au milieu d’une forêt de 0 et de 1, tu sais à qui penser…

    • Antoine 22 mai 2012 at 11:58

      Arno et Oluivie: Oh, oui, elle sait; c’est un sujet de dispute bien entendu…Du coup, je me concentre sur le tennis surtout au bureau…

      • Oluive 22 mai 2012 at 12:08

        Vive / à bas les smartphones…
        :)

  18. Antoine 22 mai 2012 at 12:03

    Moi aussi je suis surpris de la popularité de Yannick. Je précise que je ne le connais pas du tout comme chanteur, mis à part Saga Africa pour cause de Coupe Davis. je pense qu’une bonne âtrie de celle-ci est liée au fait qu’il dit ce qu’il pense (pas toujours à bon escient) et que les gens sentent cette authenticité. Comme il n’a plus rien à prouver, il se fiche pas mal de ce que l’on pense de lui, du coup la plupart en pensent du bien. Par ailleurs, il est loin d’être con et pour l’avoir crooisé il y a quelques années à Heathrow, je confirme: physiquement il est vraiment très impressionnant: 1,93m de muscles souples, puissants et déliés. C’est marrant de le voir à côté de son fils: il a l’air d’un nain mais moi à côté de lui, j’ai eu la même impression…

    • Alex 22 mai 2012 at 12:09

      *Ios

  19. Colin 22 mai 2012 at 12:18

    Marrant que Ulysse ne se soit pas encore exprimé sur Noah, lui qui a eu la chance d’assister à un de ses entraînements au début des années 80.

    Moi je ne l’ai vu en vrai qu’à Grenoble en finale de la Coupe Davis 1982, passer à la moulinette le pauvre Gene Mayer qui ressemblait à un junior à côté (mais qui s’en foutait puisque les yankees avaient déjà gagné la coupe).

    J’avais 15 ans à l’époque, et je ne sortais pas trop, mais des copains de ma soeur aînée m’ont raconté cette semaine-là qu’ils avaient croisé Noah en boîte, tard un soir, et ce, seulement 2 ou 3 jours avant le match contre MacEnroe, et qu’il était là, au milieu des gens, accessible. Voilà, c’est aussi ça Yannick: le gars cool, proche et nonchalant.

    • Antoine 22 mai 2012 at 12:26

      Le match contre Mc Enroe en 82 était super, notamment le premier set très équilibré, et les deux derniers ou Big Mac volait…

  20. Antoine 22 mai 2012 at 12:23

    Je viens de lire la version papier de « l’Equipe » et ce que j’y lis n’est pas rassurant pour les chances du Djoker. Ce dernier dit qu’il ne sentait pas la balle aussi bien que contre Federer et qu’il a loupé des balles de break faciles au deuxième set. C’est exact mais Nadal ne jouait pas non plus aussi bien que contre Berdych. Et je partage l’avis de Pioline: Djoko n’est pas loin, mais il est derrière…Il dit que Djoko ne peut pas battre Nadal s’il n’est pas à 100% physiquement. Il dit qu’il n’arrive plus à trouver les angles croisés court pour ouvrir les brèches dans sa défense. Pas étonnant, Nadal a compris qu’il ne faut pas lui donner d’angles.

    Toni dit aussi que Nadal a avancé de deux bons pas et frappe ses coups droits plus à plat, donc plus vite. Il a commencé à bosser cela en décembre et cela paie. Son revers est meilleur aussi. Les petits changements effectués sur sa raquette paient aussi. Il retourne plus long, il est plus agressif et c’est toujours aussi difficile de le déborder…

    « Nadal et Djokovic auront tout essayé de toute faire pour dévaluer l’impact psychologique de la victoire du premier sur le second » « A les entendre, le résulat de cette finale ne revêtait aucune importance à six jours du début de Roland Garros. Nous prennent ils pour des lapins de trois jours ? » Voilà ce qu’en dit « l’Equipe » et c’est également mon avis.

    Pour moi, Djoko n’a pas plus de chances de battre Nadal à Roland Garros que n’en a Federer: pas nulles, mais faibles….Entre les deux, sur terre battue, cela fait 11-2; entre Nadal et Federer, cela fait 12-2. Encore une défaite et cela fera donc exactament le même H2H sur terre…..

    Je suis aussi frappé du fait que Djoko a marqué le même nombre de jeux contre Nadal que Federer contre lui et qu’au final, cela a fait dans les deux cas trois breaks à un….

  21. Antoine 22 mai 2012 at 12:48

    Qui est le favori pour Roland Garros ?

    Pas beaucoup de suspense…je suis allé regarder les cotes sur Betclic, Bwin et Sportingbet et cela donne les résulats suivants:

    Nadal: entre 1,66 et 1,85
    Djoko: entre 3,25 et 3,50
    Federer: entre 5,5 et 11
    Del Po: entre 15 et 34
    Murray: entre 25 et 41
    Berdych: entre 26 et 51
    Ferrer: entre 29 et 41
    Isner: entre 67 et 101
    Raonic: entre 67 et 101
    Jo: entre 67 et 101…

    Je vous passe les autres…

    Si les cotes de Nadal et du Djoker sont proches selon les sites, celle de Federer va du simple au double (5,5 chez Bwin, 11 chez Sportingbet) et il en va de même pour les autres joueurs. Il faut donc faire son marché pour les amateurs.

    Ces cotes bougeront en fonction du tirage qui aura lieu jeudi je crois.

    Je trouve qu’Isner est souscôté et à 1,85 (chez Betclic ou bwin), j’ai bien envie de miser sur Nadal dont la cote va probablement baisser au fur et à mesure du tournoi…Voila un investissement en béton qui va quand même rapporter 85% de profit !

    Bon, il peut se blesser bien sûr, ou poursuivre son déclin diagnostiqué par Jérome depuis un an, mais je pense surtout qu’il va effacer Borg des tablettes, un truc que je n’aurai pas imaginé connaître…

    • Colin 22 mai 2012 at 14:36

      « ou poursuivre son déclin diagnostiqué par Jérome depuis un an »

      Non, pas depuis un an… Depuis 2009 !

    • MacArthur 22 mai 2012 at 14:44

      « poursuivre son déclin diagnostiqué par Jérome depuis un an »

      Federer nous a, à plusieurs reprises, démontré qu’il fallait vraiment faire très attention à la déclinologie :-)

      « je pense surtout qu’il va effacer Borg des tablettes, un truc que je n’aurai pas imaginé connaître… »

      Qui vivra verra :-)

      Sinon, je ne sais vraiment pas quoi penser de ce Rg avec les trois premiers au classement. Ce dont je suis, en revanche, sûr, c’est que je ne supporte vraiment pas que Murray ne puisse pas être à 100% physiquement. Ça ça me fait vraiment ch**r. Je ne sais pas si son équipe a bien analysé le truc et envisagé quelques solutions provisoires….

      Je l’ai dit, Djoko s’est mis tout seul une pression terrible pour ce Rg. Il doit assumer. Et je pense qu’il va assumer, Ne serait-ce jusqu’en finale. Je ne vois personne, à part Murray, pour lui imposer un défi physique tout au long du tournoi. C’est dommage!

      C’est dommage aussi que Fed, à en croire beaucoup, n’ait pas envie de se donner plus que cela à Rg cette année. S’il se retrouve du côté de Nadal, il ne va pas vouloir se fatiguer plus que cela, c’est ça? Si c’est du côté de Djokopope qu’il est, il ne va pas non plus vouloir gagner pour se coltiner encore Nadal en finale, c’est ça?

      Donc, il ne faut pas compter sur Federer et Murray cette année, c’est ça? On est définitivement parti, avant même le début du tournoi, pour une finale Djokopope-Nadal, c’est ça?

      • Antoine 22 mai 2012 at 15:12

        Je crois effectivement que Jérome pense que Nadal décline depuis 2009, mais il y a quelques jours, en réponse à un post de Marie Jo, il avat écrit je crois que ce déclin était en phase terminale (ou quelque chose comme cela) depuis un an. par charité, j’ai donc repris cette date mais je ne veux pas parler à sa place. Il aura tout loisir de nous repréciser sa pensée dans les trois semaines qui viennent…

        Sinon MacArthur, en lisant ton post, cela a l’air quelque peu déprimant. Murray ? je ne sais pas. Peut être le stage à Fort Bragg a t il été trop poussé ? parfois on veut trop bien faire..Vu ses résulats récents, je dirais que l’on ne peut qu’avoir une bonne surprise avec la Murène. Si cela se trouve, il va avoir un tableau correct et faire un très bon tournoi. Mais il peut aussi se faire sortir assez vite…

        Federer ? Le cas me semble clair : éviter de perdre trop de points et éviter de se fatiguer. C’est tout. Un quart de finale pour maintenir la série en cours mais aller au delà, c’est prendre des risques pour rien car sauf énorme suprise, c’est à dire une sortie de Nadal, il ne peut pas gagner..

        Le Djoker va se casser les dents. C’est parfait. Après on peut avoir des surprises, c’est à dire un Isner, un Del Potro, un Berdych qui sortirait Djoko. Je ne parle même pas de sortir Federer ou la Murène parce que cela ne constituerait pas vraiment une surprise.

        Quand à battre Nadal, je pense que personne ne peut le faire et surtout pas en finale car s’il est en finale, cela veut dire qu’il joue bien. Isner en quarts ? C’est peut être le seul sur lequel je mettrais une piecette…On verra le tableau…Une chance sur quatre pour qu’il soit de son côté…et une chance sur dix qu’il le batte, cela fait une chance sur quarante aujourd’hui…

        Je crois que c’est l’année dernière que Nadal était prenable et que le Djoker aurait eu sa chance en finale mais cette année, sauf blessure, je ne vois pas comment il pourrait perdre…

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 22 mai 2012 at 15:16

        C’est ça. L’objectif de Fed, cela doit être Wimby, point barre ! Aucune raison de sa crever à Roland pour arriver à plat derrière.
        RG, il l’a déjà gagné, il n’a plus rien à prouver sur cette surface et ne détrônera jamais Borg et Nadal, les deux rois incontestés et incontestables de cette surface.
        En revanche, sur le gazon londonien, il a encore un exploit à signer, un exploit qui serait retentissant : effacer Pete des tablettes et devenir avec 7 titres dont 5 consécutifs + 1 finale, le plus grand joueur de gazon de l’ère open ! Rien que ça !

        • Antoine 22 mai 2012 at 15:24

          Ce que j’espère c’est qu’il gagnera 8 fois à Wimbledon, histoire de devenir le seul à l’avoir fait et cela constituerait pour le coup un record qui ne serait pas prêt d’être dépassé puisqu’avec 7, Pete a seulement égalé celui de Renshaw. Il est vrai qu’à l’époque, il y avait le challenge round et que les 7 de Renshaw ne valent pas ceux de Pete, mais toujours est il que 8 cela aurait vraiment de la gueule. En plus, Pete ne prend pas mal la chose: je viens de lire une interview de lui disant qu’il commençait à avoir l’ahbitude que Roger batte tous ses records les uns après les autres. C’est à Karim que cela ne fait pas plaisir..Si les 7 de Resnshaw tiennent encore, les 8 de Roger pourraient tenir deux siècles…

          Toujours est il qu’avant de songer au 8ème, il fait absolument gagner celui-là !

          Et donc quiter Roland Garros dès mardi ou mercredi, aller jouer à Halle car cela va quanq même mieux quand il y joue et cela fera du bien d’en mettre une au Djoker et/ou à Nadal, puis tout casser à Wimbledon…

          S’il gagne Wimbledon, il sera bien parti pour les JO aussi…C’est vraiment la clé de tout. En même temps, il faut vraiment qu’il soit à son top sinon, il risque de paumer contre le Djoker ou Nadal….

        • MacArthur 22 mai 2012 at 15:30

          Federer: effacer Pete des tablettes et devenir avec 7 titres dont 5 consécutifs + 1 finale, le plus grand joueur de gazon de l’ère open

          Nadal: effacer Borg des tablettes et devenir avec 7 titres le plus grand joueur de terre battue de l’ère open.

          Des deux, je me demande ce qui est le plus déprimant…

          • Antoine 22 mai 2012 at 15:35

            Les finales, cela ne compte pas: perdre en finale ou en quarts, cela revient au même. Tu as perdu, c’est tout ! Seuls les titres comptent et si Roger gagne, il ne fera qu’égaler Pete…Pour l’instant du moins…

            Quand à Nadal qui va probablement battre le record de Borg, et bien c’est ainsi..Borg n’avait qu’à jouer plus longtemps, et rien n’enlèvera le fait qu’il a aussi gagné 5 fois de suite à Wimbledon, ce que Nadal ne fera jamais…

        • Bapt 22 mai 2012 at 16:16

          Le plus grand joueur de gazon de l’ère open ou le plus grand joueur à Wimbledon ? Car dans les années 70 quasiment tous les grands chelems étaient sur du gazon (avec un intermède à l’US Open sur de la terre battue américaine). Il faudrait calculer le nombre de victoires donc sur trois des grands chelems sur quatre. Je suis sûr qu’Antoine doit avoir chiffres là.
          Par ailleurs, le gazon de Wimbledon, même si je veux bien admettre que ce n’est pas de la terre battue ni même du dur lent, n’est plus une surface aussi caractéristique que jadis. Avec 7 ou 8 titres Federer serait le dieu de Wimbledon mais pas d’unesurface sur laquelle on gagne maintenant en jouant comme à peu près partout (cf les deux dernières finales).
          Pour moi, les plus grands joueurs de gazon de l’ère Open étaient Sampras et Rod Laver. Et derrière, Edberg, Becker, Mc Enroe… Federer « n’incarne » pas le jeu sur gazon.

  22. Antoine 22 mai 2012 at 13:10

    D’après Météo France, le temps pourri et pluvieux que nous avons à Paris va se poursuivre jusqu’à jeudi. Vendredi il devrait faire beau et ensuite, ce sera de nouveau pourri jusqu’au mercredi de la première semaine. Pas de prévisions au delà…

    Conclusion: les terrains seront lourds et lents et même s’il fait beau ensuite, la terre demeurera humide en profondeur au moins jusqu’au milieu de la deuxième semaine. A prévoir: embouteillage de matchs, reports et décalages au pire moment pour les organisateurs, c’est à dire jusqu’au jeudi de la première semaine…

    • Antoine 22 mai 2012 at 15:38

      C’est l’affreux Wilander qui remettra la Coupe à Nadal dimanche 10 juin. Il fait petit joueur avec ses trois titres Wilander.Il a intérêt à écire moins dâneries que d’habitude dans « l’Equipe » avant la finale..Côté dames, c’est Sélès qui le fera. J’espère que ce ne sera pas à Sharapova qui braille autant qu’elle…

      Je m’aperçois en écrivant que la victoire de Nadal me parait une chose quasi certaine..En fait, avant la saison sur terre, j’écrivais déjà que Djoko pourrait être bien content s’il arrivait à battre Nadal une fois sur terre avant Roland Garros. Il a eu deux occasions et n’a pas pris un set. Passons sur la première ou il était à la rue, mais hier il n’a pas été flamboyant le Djoker, même face à un Nadal qui était moins bon qu’à Monte Carlo. Ce qui peut arriver de mieux au Djoker à Roland Garros est d’aller en finale puisqu’il marquerait des points au classement ce qui lui serait bien utile pour préserver sa place. Mais vu qu’il a du comprendre que Nadal ne lui filerait pas la Coupe et vu la pression qu’il s’est mise lui même, il n’est pas sûr qu’il soit psychologiquement dans les meilleures dispositions pour arriver ne serait ce qu’en finale…Une bonne sortie de route en 1/8ème ou en quarts, voilà qui serait plaisant à voir et lui collerait une pression d’enfer pour Wimbledon…

  23. Antoine 22 mai 2012 at 15:56

    Tiens, c’est l’aniversaire du Djoker aujourd’hui ! 25 piges, 5 GC, c’est bien…Moins bien que Nadal quand même qui aura 26 ans à Roland Garros et en sera donc à 11 à 26 ans. Dans un an, combien le Djoker en aura t il ? Un de plus peut être ? Deux ? Djokopope n’a plus de sponsor pour ses fringues. Il est devenu trop cher…Il va sans doute signer chez Nike mais ils ont déjà Roger et Nadal. Il va vouloir le même contrat qu’eux et ils vont dire non…Peut être Addidas ?

    • MacArthur 22 mai 2012 at 16:40

      Antoine, c’est officiel, le Djokopope va signer avec l’obscure firme qui habille….Nishikori et dont les concurrents directs sont H&M et Zara: UNIQLO :-)

      http://www.tanjug.rs/news/44146/djokovic-the-face-of-uniqlo.htm

    • MarieJo 22 mai 2012 at 18:38

      6M$ pas dégueu comme petit cadeau d’anniversaire :)

      http://t.co/i8VmeUNv
      donc djoko a accepté une moindre garantie sur les perspectives de prime aux résultats : tacchini sont mauvais perdants peut être ?

      je t’ai laissé un truc à 3 sous un peu plus bas ! déguste !

  24. Ulysse 22 mai 2012 at 16:26

    J’ai la flemme de commenter cet excellent article tant j’ai des choses à dire. Je recule davant l’obstacle.

    En plus je vois bien que les éléments de la génération post-Noah ne comprennent rien à Noah et s’entêtent à le juger d’après ses coups de fond de court. C’est un peu comme juger un avant-centre d’après sa culture cinématographique ou un homme politique d’après ses compétences en pyrogravure sur contre-plaqué.

    Noah était une force de la nature avec une explosivité et une maîtrise gestuelle hors pair, une énergie et un charisme débordants. Son twinner gagnant à RG est resté célèbre, ses smashs en extension sans élan sont connus, mais je l’ai vu faire à l’entrainement des gestes uniques que je ne croyais pas possibles: smash du revers d’une violence inouïe en pirouettant, volées claquées dans toutes les positions, volées avec effet rétro où sa balle repasse le filet dans l’autre sens.

    Au fond du court il était comme un poisson hors de l’eau, un albatros exilé sur le sol au milieu des huées. Parfaitement capable de parpigner et le faisant par jeu à l’occasion mais manquant de fiabilité pour en faire son gagne-pain régulier. Pour sa survie il devait aller chercher sa respiration au filet et réservait ses forces pour cette conclusion.

    Yannick faisait partie avec Gerulaitis du petit groupe de joueurs plus doués que travailleurs et qui aimaient plus la vie que la construction de leur palmarès. Il a peu investi dans l’entrainement stakhanoviste et quand il l’a fait, il a gagné (RG, CD) ou aurait gagné (RG 86). Il est le dernier à avoir remporté Roland Garros uniquement en couverture de filet et rien que pour ça il mérite une statue de 30 mètres Porte d’Auteuil, non mais.

    • Colin 22 mai 2012 at 19:57

      Ah ben tu vois!

      Quand tu t’y mets, ça vient tout seul.

    • Colin 22 mai 2012 at 20:10

      PS : le plus célèbre de ses twinners gagnants n’a pas été fait à Roland Garros mais à l’US Open, lors de son quart de finale (perdu) face à Jimmy Arias en 1983.

      A l’époque on n’utilisait pas le terme « twinner » mais « coup entre les jambes » puis « coup à la Noah » quand celui-ci s’est mis à le tenter régulièrement.

  25. Sylvie 22 mai 2012 at 16:37

    Oluive

    pour 3.99 euros tu peux peut-être essayer ? Ce n’est valable que 48h mais au moins tu l’auras vue.

    http://www.tennisplay.fr/1417/noah-wilander-roland-garros-1983

    • Oluive 22 mai 2012 at 19:15

      Sylvie !

      Je m’y colle quand j’ai un moment.
      ça donnera un parfait com’ de fin à cet article.

  26. William 22 mai 2012 at 16:40

    J’apprends avec bonheur que Del Potro remplace Monfils, aligné à Nice, au tournoi-exhibition Guinot Mary Cohr. Il joue demain, tant mieux car j’ai ma place ! Je n’y suis jamais allé mais il paraît que les courts sont très beaux… Des connaisseurs ?

    • Sylvie 22 mai 2012 at 16:54

      J’y suis allée lors de la première édition à l’époque où Federer et Nadal y venaient encore (2009 il me semble). Le central est très agréable et on est très près des joueurs. Pour le prix, on pouvait vraiment bien voir de partout. C’est la première fois que j’étais placée si près. A la fin, ils signent des autographes.
      Le complexe est très beau et dans la verdure. Prends la brochure et regarde les tarifs par curiosité. C’est plus que sélectif.

      • William 22 mai 2012 at 16:57

        Merci! Le prix est de 25euros pour 3 matchs, le placement est libre il me semble.

      • Sylvie 22 mai 2012 at 17:13

        Oui le placement est libre mais arrive en avance pour être dans les premiers à l’ouverture car ça se remplit très vite. Ceci dit même en haut on doit bien voir ce n’est pas immense mais si tu es en bas c’est top.

        • William 22 mai 2012 at 17:16

          Yes c’est ce que j’avais prévu de faire !

  27. William 22 mai 2012 at 17:20

    Vous pensiez en être débarrassés ? Et non, c’est le point Instantennis !
    Après 3 journées de championnat nous avons assurés le maintien dans notre division. Une première rencontre à domicile remportée facilement, un forfait de l’équipe adverse dimanche dernier et surtout la victoire lors d’une rencontre piège à l’extérieur. Après nos deux premiers matchs on se retrouve menés 0-2, nos numéros 1 et 2 sont à 1 set partout… Notre numéro 1, breaké d’entrée de troisième set, aligne 6 jeux consécutifs et nous offre un double décisif, remporté sereinement. C’est ce qu’on appelle un retournement de situation !

  28. MarieJo 22 mai 2012 at 18:30

    j’ai un petit cadeau pour Antoine :)

    http://youtu.be/InJzaIR3b7M

    barre de rire assurée :)

    • Arno, l'homme des antipodes 22 mai 2012 at 18:41

      Je sais plus ni pourquoi ni comment, mais je crois que ce machin a déjà été posté… Ce devait être pour se moquer (encore) du charisme monumental du riant Tchèque !!

      Toutefois, pour la rigolade, toutes les piqûres de rappel sont bienvenues !!!! :)

    • MarieJo 22 mai 2012 at 18:50

      j’avoue que je ne regarde pas tous les liens postés ici, des fois on tombe bien, des fois on n’a pas le même humour, mais celle là vaut son pesant de tea bags :) LOL

      • Arno, l'homme des antipodes 22 mai 2012 at 18:52

        Y a des moments où l’humour est universel, je crois que c’en est un !

      • Antoine 22 mai 2012 at 21:39

        Thanks ! Etonnant de les voir ensemble dans ce truc totalement ringard !

    • Colin 22 mai 2012 at 20:02

      Ben comment ça Marie-Jo tu ne regardes pas tous les liens postés ici???

      Quel manque de conscience professionnelle…

      Bon c’est vrai que ce lien a dû déjà être posté une dizaine de fois mais ça fait toujours plaisir de le re-re-re-regarder.

  29. MarieJo 22 mai 2012 at 19:06

    Sur Noah, je ne suivais pas du tout le tennis et j’ai aucun souvenir de l’avoir vu jouer sauf en rediff les jours de pluie à RG !
    je me souviens c’est tombé un week end de pentecôte parce mes parents m’ont emmenée en bord de mer, et qu’à un moment le truc avait fait le buzz sur la plage… pas la peine de chercher un troquet avec une tv, c’était pas comme aujourd’hui mais bcp de gens avaient allumé un transistor pour écouter le match sur la plage. Moi je m’en foutais, je savais qu’on aurait droit à Yannick à toutes les sauces dorénavant !
    et dès qu’un français fait un grand truc, les médias et surtout la tv d repasse le plat ad nauseum…
    aujourd’hui Noah c’est un peu ça aussi, un plat réchauffé qui n’a de saveur que pour une petite portion des convives…

    et je confirme que Yannick a une présence très charismatique, et j’ai vécu un moment quasi surréaliste ou je me balade en Croatie, dans un bled minuscule mais avec une très select marina et je le vois débouler devant moi, et là je me dis « j’ai cru voir un Yannick Noah ! mais j’y crois à peine…. et je réalise que c’est lui quand un français va lui demander l’autographe de circonstance… le mec était méga décontract…
    ça et ses voyages de zicos à Amsterdam très régulièrement entre son saga africa et la suite, musique qui ne m’a jamais branchée…

    autre anecdote, ses enfant venaient tjrs à RG il étaient tjrs assis dans les loges juste à côté des caméras qui sont dans l’axe du court sur le central… tu voyais grandir joakim Noah un peu plus tous les ans.

    • Antoine 22 mai 2012 at 21:46

      Absolutely ! Pendant des années, Noah a loué deux loges sur le central pour la quinzaine…

  30. MarieJo 22 mai 2012 at 19:42

    ahaha ! je vous le donne en mille ! le surnom de roger vasselin c’est « doudou » !
    http://www.rolandgarros.com/fr_FR/news/articles/2012-05-22/201205221337701675201.html

    • Colin 23 mai 2012 at 00:37

      Normal pour Roger-Vasselin fils (Edouard)

      Quant à Roger-Vasselin père, suite à sa demi-finale perdue contre Noah à Roland, on pourrait le surnommer plutôt « Doudou…ble roue de vélo »

  31. Jérôme 22 mai 2012 at 22:50

    Puisque je vois qu’Antoine attend une explication de ma part, je la lui offre volontiers en cadeau de mariage.

    Petite explication de principe, que j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer :
    1- ni le jeu ni les joueurs ne progressent ni indéfiniment ni continûment.
    2 – évoluer ne signifie pas nécessairement progresser.

    Ceci étant dit, pour en revenir au cas Nadal :
    - oui je considère que physiquement comme mentalement, il a atteint son pic au printemps 2009 et est un peu en dessous depuis.
    - oui certains des coups de Nadal, notamment son revers, sont globalement moins bons depuis 2 ans qu,ils ne l’étaient avant.

    D’ailleurs, depuis 2 ans Nadal ne gagne plus que sur terre battue, ce qui ne lui était jamais arrivé de 2005 à 2010 inclus. Il ne gagne plus guère que sur de la TB bien lente.

    Je l’ai déjà dit mais je trouve donc que certains 15-lovers vendent bien vite la peau de l’ours. Oui Nadal est favori, et nettement, mais il n’a pas encore gagné RG, loin de là. Certes, l’humidité est un gros avantage pour lui, mais son physique est régulièrement fragile. Donc wait André see.

    • Antoine 22 mai 2012 at 22:57

      Printemps 2009 ? Tu veux dire printemps 2008 j’imagine…

    • MarieJo 22 mai 2012 at 23:29

      c’est un lapsus !!!! un lapsus en verlant puisque que jérôme voulait dire pic de méforme, son clavier a fourché ! lol

    • Jérôme 22 mai 2012 at 23:52

      Non, non. Je parlais bien du printemps 2009. Le printemps commence le 21 mars, figurez-vous. ;-)

      Or en 2009, Nadal fait les 4 plus beaux premiers mois d’une année civile qu’il à jamais fait : victoires à l’OA, IW, Monte Carlo, Barcelone et Rome.

    • Kissifrott 23 mai 2012 at 10:17

      « depuis 2 ans Nadal ne gagne plus que sur terre battue »

      mouais…
      - c’est vrai qu’en 2010 (il y a 2 ans, donc) nadal a gagné RG ET wim ET l’USO
      - c’est vrai, aussi, qu’en 2011 nadal a gagné RG
      - mais de là à dire qu’à partir de 2011, nadal aurait perdu sur tout ce qui n’était pas TB, alors qu’il a été en finale de l’USO 2011 et wim 2011 (et de l’OA 2012), il y a quand même un problème d’interprétation

      Le problème de nadal en 2011 a été djokovic, c’est pas plus compliqué que ça

  32. Antoine 22 mai 2012 at 22:55

    Suite au post d’Oluive, j’ai regardé ce que devenais les vainqueurs et finalistes du tournoi de Nice à Roland Garros. Autant vous dire tout de suite que je n’ai pas été aidé dans ma recherche par le site du tournoi de Nice car c’est bien simple, c’est à peine si l’on arrive à comprendre qui a gagné l’année dernière mais pour l’histoire du tournoi, il faut chercher ailleurs: ils s’en foutent et c’est bien dommage..

    J’ai regardé à partir de 78 car je me souvenais que Noah avait été en finale et eu la flemme de regarder avant. Il avait été battu par Higueras..

    En fait, le tournoi de Nice n’a pas vraiment une histoire parce que l’on n’y joue pas tous les ans, le créneau a souvent été pris par Florence ou Bologne. Pas de tournoi en 79 et 80, ni en 86, 87 et 88, pas davantage de 95 à 2009. Le tournoi ne revit que depuis 2010.

    Mais avant cette date, Noah a gagné en 81 (battant Matinez en finale). En 82, Noah, qui le jouait souvent avant Roland Garros perd en finale contre Taroczy, un joueur hongrois qui avait d’ailleurs un super jeu à l’ancienne, tout en toucher.

    En 83, Sundstrom bat Orantès, alors en fin de carrière. En 84, c’est Gomez qui bat Sundstrom. En 85, Leconte bat en finale Pecci. Leconte fera ensuite un très bon Roland Garros, battant Noah comme le dit l’article d’Oluive.

    En 89, Chesnokov gagne le titre. A Roland Garros, il se fait battre dans un 4 sets serrés par Chang en demie, 7-5 au quatrième. C’est peu être à Nice qu’il a paumé ce match…En 90, Aguilera bat Forget en finale. En 91, Jaité bat Prpic.

    En 92, Markus bat Sanchez.Cette année là, Pete Sampras est TS1 et se fait battre en demies par Markus. Pas un haut fait dans la carrière de Pete…

    En 93, il y a du beau monde: Goellner bat Lendl en finale et bat auparavant Edberg en demies, pourtant TS1. Ivanisevic et Korda sont également là..Le sieur Goellner a donc battu à la fois Edberg et Lendl, il est vrai en fin de carrière..

    En 94, Barasategui, TS1 bat Courrier TS2. cela n’empêchera pas Barasategui d’atteindre la finale de Roland Garros deux semaines plus tard..Courier lui a sans doute perdu un peu d’influx..

    Ensuite, plus de tournoi jusqu’en 2010 donc et la victoire de Richard sur Verdasco. Richard paie le prix deux jours plus tard contre Murray au premier tour de Roland Garros. A noter que sont également présents dans le tournoi Baggy, Monfils et surtout Soderling qui ira en finale à Roland Garros ensuite. Mais le Sod est battu d’entrée par Olivier Rocchus…

    Enfin, l’année dernière, Almagro remporte le titre en battant Hanescu en finale. Mais on peut noter que sont également présents des top players: Ferrer, battu dès son deuxième match et Berdych, battu en demie finale…

    Comme ultime tournoi de préparation avant Roland Garros, c’est éventuellement une bonne idée d’y faire un tour pour jouer un ou deux matchs mais le mieux est quand même de ne pas trop traîner là bas si l’on veut arriver en bonne forme Porte d’Auteuil….Malgré le contre exemple de Barasategui…

    Voilà ce que je me dirais à la place de Simon, Monfils, Almagro et Isner…

    • Robert "AxelBob" 22 mai 2012 at 23:10

      Félicitations Antonio pour le mariage! D’ailleurs, que fais-tu encore ici, t’emmènes pas ta belle en lune de miel aux Seychelles?!

      Sinon je vois que le mariage te ramollit déjà. Il y a bien eu un tournoi de Nice en 1988, remporté par Riton Lecon(te) qui arrivera un mois plus tard en finale de RG.
      Je m’en suis rappelé à cause du titre hyper ringard donné par un journal de l’époque « Oui, Henri Leconte est very…Nice ». Comme quoi à l’époque aussi l’humour volait bas :lol:

    • Robert "AxelBob" 22 mai 2012 at 23:14

      Sur ce site tu trouveras le palmarès complet du tournoi. Y a même Borg en 80 et Noah en 81: http://www.opennicecotedazur.com/histoire-tournoi-tennis-open-de-nice-cote-d-azur-2012.html

      • karim 23 mai 2012 at 00:19

        Tu es relativement monstrueux aussi dans ton genre bob.

      • Antoine 23 mai 2012 at 23:58

        Quand je pense que je n’avais pas réussi à trouver cette page et que j’ai du me farcir toutes les années de l’ATP pour en plus me planter…

    • Colin 23 mai 2012 at 00:26

      Tout ceci est bel et bien joli, mais pas très utile en fait, puisque si ma mémoire est bonne, le tournoi de Nice ne se jouait pas à l’époque la semaine précédant Roland-Garros, mais plus tôt dans la saison (juste avant Monte-Carlo me semble-t-il).

      Donc, Antoine, il faut refaire toutes tes stats, et reprendre année après année les résultats du tournoi précédant Roland Garros.

      Avant Nice 2010 & 2011, ça a été par exemple Kitzbuehl, Poertschach, Sankt Poelten… bref, variable selon les années.

      • karim 23 mai 2012 at 10:16

        et toc prends ça ta gueule!

        • Antoine 23 mai 2012 at 23:58

          Vous me faites tous ch…

    • Colin 23 mai 2012 at 00:32

      En 1989 (http://www.atpworldtour.com/Scores/Archive-Event-Calendar.aspx?t=2&y=1989) par exemple, le tournoi de Nice a eu lieu la semaine avant Monte-Carlo donc un mois et demi avant Roland! Donc, aucune incidence pour ce brave Chesnokov.

      Idem en 1994. Berasategui avait eu largement le temps de se remettre de son parcours niçois.

      • Antoine 23 mai 2012 at 23:59

        Voir commentaire précédent…

    • Elmar 23 mai 2012 at 06:15

      Putain, je te déteste Antoine. Tu m’as fait me souvenir de Goellner. Celui-là, je l’avais enterré très loin au fond de ma mémoire et il a rejaillit d’un coup. C’est un peu un traumatisme d’enfance que ton subconscient te cache pour que tu puisses continuer à vivre paisiblement. Mark-Kevin Goellner, quoi!

      Le mec le plus détestable du circuit. Gilbet, Tarango, Goellner, Ginepri. Carré magique. Pourquoi ils ont tous un « G » dans leur nom, d’ailleurs?

      • Cochran 23 mai 2012 at 08:06

        SoderlinG…

        • Mathias 23 mai 2012 at 09:56

          Enorme!

          Mais:
          TsonGa
          AlmaGro
          Gasquet
          DolGopolov

          Et aussi par extension:
          Gael (Monfils)
          RoGer (Federer)

          Mais j’abuse là!
          Ce plus petit dénominateur commun n’est de toute évidence qu’une conditin nécessaire mais pas suffisante pour en faire une personne détestable…

          Remarquons quand même aussi quelques exceptions notables et non négligeable (puisque ces tronches de cul ont été no 1):
          Rios
          Connors
          McEnroe
          et surtour
          Lendl (spécial dédicace à Antoine).

          Ne poussez pas, je sors…

      • Humpty-Dumpty 23 mai 2012 at 10:36

        GreG !!!!

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