Ball wars, the Masters fight

By  | 20 novembre 2011 | Filed under: Actualité

Ils sont les Maîtres et ils n’ont peur de rien. Ils ont la force, mais pas toujours du bon côté. Ils défen­dent l’Em­pire du jeu de fond de court ou le com­bat­tent de l’intérieur. Ils sont huit. Il n’en re­stera qu’un.

Le de­rni­er rendez-vous de l’année poin­te le bout de son nez au terme d’une saison 2011 qui aura vu la fin du règne du duopole le plus titré du sport. Une année marquée par la domina­tion sans par­tage, ou pre­sque, d’un Novak Djokovic impérial. Si les deux pre­mi­ers mon­diaux avan­cent masqués à l’en­tame de cette semaine, al­imen­tant les in­ter­roga­tions auto­ur de leurs pépins physiques, d’aut­res ar­rivent au contra­ire re­gonflés par une fin de saison en­couragean­te, Andy Mur­ray et Roger Feder­er en tête. Rapide pas­sage en revue des for­ces en présence avant le début des hos­tilités cet après-midi.

Groupe A

- Novak Djokovic

L’homme qui voulait être le Roi aura enfin réussi son pari, à savoir franchir les deux re­mparts qui le séparaient de la première place mon­diale. Qui aurait cru qu’une cure sans glut­en pouvait pro­duire de tels résul­tats ? C’est pre­sque à se de­mand­er si Novak n’aurait pas aussi percé le mystère de l’anti-matière…

Les super­latifs n’ont en effet pas manqué pour soulign­er l’incroy­able saison du Serbe qui n’a, sur l’année, perdu que deux matchs à la régulière et été contra­int à trois ab­an­dons (si on com­pte Bercy). Son bilan est tout simple­ment phénoménal : avec ses trois levées du Grand chelem et ses cinq Mast­er 1000, il a vrai­ment écrasé tout le monde. Le contra­ste est saisis­sant avec 2010, où il ne re­mpor­te que deux « 500 », n’at­teint aucune fin­ale en M1000 et signe 4 vic­toires pour 8 défaites con­tre le Top 10. Avant de faire son entrée à Londres, il af­fiche là un bilan ahuris­sant de 20 vic­toires pour seule­ment 2 défaites (dont une sur ab­an­don) et se paye égale­ment le luxe d’inflig­er un cinglant 6-0 à Nadal en autant de fin­ales. Entre l’Australie et New York, il rafle 13 070 points sur 14 750 pos­sibles. Aouch.

Pour­tant, de­puis son sacre new-yorkais, la mac­hine s’est enrayée et les pépins physiques se sont succédés. Contra­int à l’aban­don en Coupe Davis, il an­nule en­suite sa tournée as­iatique et n’opère sa rentrée qu’à Bâle où il perd à nouveau sur bles­sure. Après un léger sus­pens, il s’alig­ne fin­ale­ment à Paris, pour évacu­er la polémique auto­ur de son prize money, pense-t-on, mais re­mpor­te tout de même deux matchs avant de déclar­er for­fait quel­ques heures avant sa re­ncontre con­tre Tson­ga. En cause, une épaule douloureuse qui l’empêche de ser­vir con­venab­le­ment. Sera-t-il réel­le­ment prêt à en découd­re cette semaine ? Ap­parem­ment, oui. Il vient de déclar­er qu’il ser­vait « au maxi­mum de [s]es pos­sibilités de­puis deux ou trois jours », af­firmant qu’il était « vrai­ment à 100%. » Info ou intox ? Pre­mi­ers éléments de réponse ce lundi soir face à Tomas Be­rdych.

- Andy Mur­ray

L’année ou jamais pour Mur­ray ? De­puis qu’il par­ticipe au rendez-vous des maîtres, il n’est jamais arrivé dans d’aussi bon­nes dis­posi­tions. Etin­celant durant la tournée as­iatique, avec 3 tour­nois re­mportés, per­for­mant en Grand chelem (trois de­m­ies et une fin­ale), Mur­ray est en outre le seul joueur à avoir battu le Top 2 cette année, et peut légitime­ment prétendre à une place dans le de­rni­er carré. Pour une fois, il ne tombe pas sur Feder­er et de­vrait logique­ment ab­ord­er tous ses matchs en favori, posi­tion qui, mal­heureuse­ment, ne lui con­vient pas trop… Parviendra-t-il à mieux gérer la pre­ss­ion cette année et enfin décroch­er un titre sig­nificatif qui ferait taire les critiques ? Le groupe du nouveau lead­er syn­d­ical de l’ATP ap­parait en tout cas bien plus favor­able à son jeu et son entrée en lice, face à David Ferr­er, de­vrait lui per­mettre de rapide­ment pre­ndre ses mar­ques avant d’affront­er le Djok­er.

Une vic­toire à Londres pour­rait boost­er une con­fian­ce en­core trop chan­celan­te et lui per­mettre de con­firm­er là où ça com­pte vrai­ment, à savoir en Grand chelem. Greg Rusedski, en tout cas, y croit à mort : « L’an pro­chain sera très im­por­tant pour Andy Mur­ray. […] Feder­er a déjà 30 ans et Djokovic ne pour­ra pas rééditer les mêmes per­for­mances. Enfin, Rafael Nadal gagne sur­tout Roland-Garros. Du coup, je suis sûr que Mur­ray gag­nera un Majeur en 2012. » Bref, si Greg le dit !

- David Ferr­er

Souvent placé, jamais vain­queur. On pour­rait ainsi résumer le par­cours de l’increv­able David Ferr­er, dont la postérité se souviendra sur­tout qu’il fût le méritoire par­tenaire de PlayS­ta­tion de Rafael Nadal. Il par­ticipe au tour­noi pour la troisiè­me fois et ne part pas vrai­ment avec la faveur des pro­nos­tics.

Son bilan face à ses ad­versaires di­rects n’est, il est vrai, pas très en­courageant, pour quel­qu’un qui af­fiche un ratio sur carrière de 33-62 face au Top 10. Sur dur, il n’a battu Djokovic qu’à une seule re­pr­ise, au Mast­ers 2007 où Nole était arrivé, tiens tiens, laminé par une saison épro­uvan­te. Il n’a jamais battu Mur­ray sur cette sur­face non plus et vient d’ail­leurs de le re­ncontr­er coup sur coup à Shanghai et Tokyo. Seul son match face à Tomas Be­rdych peut être en­visagé avec sérénité, uni­que par­ticipant du tour­noi qu’il domine au head to head (5-2). Pour­tant, celui qui réalise, de son pro­pre aveu, sa meil­leure saison jusqu’ici (deux tit­res, demi-finale en Australie, deux fin­ales en M1000), a montré de be­lles dis­posi­tions lors de la tournée as­iatique, par­ticuliè­re­ment à Shanghaï où il at­teint la fin­ale (défaite face à l’Ecos­sais donc), bat­tant suc­ces­sive­ment des spécialis­tes de la sur­face (Raonic, Rod­dick, Lopez). Favori des book­ies pour une défaite précoce, le petit David pour­rait bien tirer son épingle du jeu s’il par­vient à cueil­lir un Djokovic di­minué et con­firm­er son avan­tage sur Be­rdych. Son jeu de défense et de con­tre pour­rait bien ac­hev­er des or­ganis­mes déjà usés par une saison lon­gue. Une place en demie pour le « pou » n’est pas aussi im­prob­able qu’il n’y para­it. D’autant plus que per­son­ne ne l’at­tend.

- Tomas Be­rdych

A défaut de véritab­le­ment brill­er cette année, le grand Tomas s’est souvent montré réguli­er et a assuré sa présence à Londres grâce à son uni­que titre de la saison, re­mporté à Pékin. Sol­ide joueur d’in­door, sa pre­sta­tion face à Andy Mur­ray à Bercy est la par­faite démonstra­tion de son jeu à plat et dévas­tateur, à con­di­tion que ça re­ntre et qu’il ait le temps de préparer ses gran­des frap­pes. S’ap­puyant sur une sol­ide première balle, il peut, dans un bon jour, priv­er l’ad­versaire de temps et lui faire faire l’essuie-glace pen­dant deux heures. Mais Be­rdych a rare­ment aligné une série de plusieurs « bons jours » de suite, à for­tiori con­tre l’élite. S’ex­tirp­er de son groupe serait donc déjà un ex­ploit pour celui qui signe ici sa deuxième présence d’affilée.

Groupe B

- Rafael Nadal

Sept. Cette année, Rafa a perdu sept fois en fin­ale, dont six face au même ad­versaire, et deux fois en Grand chelem. La statis­tique est assez ex­cep­tion­nelle pour être soulignée, sur­tout dans le chef d’un joueur qui, just­e­ment, avait la réputa­tion de mait­ris­er ces im­por­tants rendez-vous. Il faut re­mont­er à 1984 pour trouv­er pareil­le décon­venue avec Lendl qui per­dait 7 fin­ales sur le cir­cuit (dont l’US Open et le Mast­ers) pour 3 vic­toires égale­ment (dont Roland-Garros). Face à Djoko, Rafa doute. Le Serbe lit son jeu à mer­veil­le et par­vient à le con­tr­er par­tout, même sur terre. Jamais il n’a re­ncontré pareil­le bête noire, jamais il n’avait échoué 6 fois de suite con­tre le même ad­versaire.

Comme l’an de­rni­er, il ar­rive à Londres sans avoir joué de­puis la tournée as­iatique. Porté par son Petit chelem, il avait at­teint la fin­ale, après un match d’anthologie face à Andy Mur­ray. Dif­ficile de prédire quel­le sera l’issue de son par­cours cette semaine. Défait en Asie, il s’est par la suite in­fligé de sol­ides séances d’entraine­ment chez lui, s’oc­casion­nant même une petite bles­sure à l’épaule.

Son pre­mi­er match face à Mardy Fish, con­tre lequel il a perdu pour la première fois à Cin­cinnati, sera un bon révélateur de son état de forme, et sur­tout de con­fian­ce. Le match suivant, face à Feder­er, sera assurément l’af­fiche de ce début de tour­noi, à con­di­tion bien sûr que les deux jouent à leur niveau. Habitué à mont­er pro­gres­sive­ment dans les tours, Rafa devra se montr­er très vigilant face au Suis­se mais bénéficiera d’une entrée en matière à priori en­vi­able. Comme pour Novak, ce pre­mi­er match ser­vira de baromètre pour mesur­er le niveau de jeu de l’Es­pagnol qui sera sans doute désireux de montr­er qu’il faud­ra com­pt­er sur lui.

- Roger Feder­er

Roger est en forme, merci pour lui. In­vain­cu de­puis 12 matchs, il vient de re­mport­er deux tour­nois in­door con­sécutifs, brisant sa mal­édic­tion à Paris au pas­sage. Le niveau de jeu af­fiché par le Suis­se a ras­suré, tutoyant à nouveau les som­mets dans son match con­tre Be­rdych notam­ment. Après un été américain moyen et une défaite douloureuse (pour ses fans sur­tout) à l’US Open, tous les voyants semblent de re­tour au vert et c’est déjà une bonne nouvel­le en soi, même si le désor­mais n°4 mon­di­al n’a pas vrai­ment été testé ces dernières semaines.

A contra­rio, pour la première fois de­puis longtemps (pour la première fois tout court ?), il ab­or­de ce de­rni­er rendez-vous avec un bilan lar­ge­ment défavor­able con­tre le Top 10. Si l’on com­pare à 2010, cela de­vient même effrayant. Il y avait en effet été le plus per­for­mant de tous, s’ad­jugeant 16 vic­toires con­tre 6 défaites (11 vic­toires avant le Mast­ers). Cette année, le ratio est re­tombé à seule­ment 5-9… Défaites par­fois cinglan­tes (Dubaï, Miami, Monte-Carlo, Cin­cinnati) ou plus dis­put­ées (Roland-Garros, Wimbledon, US Open), mais défaites quand même. S’il peut mathématique­ment en­core re­nvers­er la vapeur et ter­min­er sur un ratio favor­able, Roger a claire­ment manqué de ce petit plus face aux meil­leurs cette année et devra re­ndre une copie par­faite s’il veut de­venir le pre­mi­er joueur à en­quill­er 6 Mast­ers Cup.

C’est loin d’être utopique. Son groupe est cer­tes très relevé, mais il a une bonne carte à jouer et se présente en favori pour la première place. Aucun des aut­res mem­bres du groupe ne l’a en­core jamais battu en in­door et sur ses 9 par­ticipa­tions, il ne s’est arrêté qu’une seule fois en poule. Reste à voir com­ment il ab­or­dera son pre­mi­er match qu’il doit im­pérative­ment bien négoci­er pour se per­mettre un match plus « détendu » con­tre Rafa, qui l’a en­core battu à deux re­prises cette année.

- Jo-Wilfried Tson­ga

Au terme d’une saison en dents de scie, Jo ar­rive à Londres avec le meil­leur clas­se­ment de sa carrière et rêve de mar­qu­er les esprits. Vain­queur au moins une fois cette année de ses op­posants di­rects, il ne se présente plus en vic­time à moitié con­sen­tante comme en 2008 où le sim­ple fait d’être présent était déjà une vic­toire en soi.

Deux fois vain­queur de Feder­er, dont le mémor­able re­tour­ne­ment de situa­tion à Wimbledon, Tson­ga sait quel jeu il doit déploy­er s’il veut gêner la mécanique Suis­se. S’il venait à re­mport­er ce match, le boost de con­fian­ce pour­rait lui per­mettre d’avanc­er tran­quil­le­ment sur Mardy Fish avant l’ul­time re­ncontre face à un Rafa peut-être lui aussi déjà qualifié. Par con­tre si son ser­vice est branché sur co­urant al­ter­natif, comme à Paris, les jeux ris­quent de défiler rapide­ment…

En­core trop souvent blessé, Tson­ga mise désor­mais sur une nouvel­le prépara­tion physique qui de­vrait lui éviter de trop mal­men­er un corps fragile et ainsi enfin con­firm­er qu’il peut réguliè­re­ment jouer les troubles-fêtes parmi l’élite, et pas uni­que­ment ponctuel­le­ment.

- Mardy Fish

L’invité sur­pr­ise de cette édi­tion qui a su pro­fit­er, comme l’an de­rni­er, d’un été favor­able pour thésauris­er tran­quil­le­ment et se plac­er en posi­tion idéale pour ce rendez-vous très select. Auteur de be­lles per­for­mances, il n’a cepen­dant guère brillé en Grand chelem et doit sur­tout sa place parmi les 8 à ses résul­tats dans les tour­nois « secon­daires ». Top 10 à 29 ans, Fish a dépassé Rod­dick pour la première fois de sa carrière et semble porté par un souffle nouveau.

Il ar­rive au Mast­ers, comme Ferr­er, dans la peau de l’out­sid­er qui n’aura rien à per­dre et ten­tera de forc­er un peu le de­stin, même si la bles­sure à la cuis­se gauc­he contra­ctée à Bâle et réveillée à Bercy sera forcément préoc­cupan­te. Cet attaquant-né devra éco­urt­er les échan­ges, en ten­tant le tout pour le tout s’il veut per­turb­er le jeu de Rafa dans son match d’ouver­ture. Les matchs qui durent, très peu pour lui. Mail­lon faib­le du groupe, une sur­pr­ise n’est pas à écart­er, même si on n’y croit pas trop. La vraie sur­pr­ise fin­ale­ment, serait qu’il soit en­core là l’année pro­chaine.

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444 Responses to Ball wars, the Masters fight

  1. Jérôme 20 novembre 2011 at 21:34

    WAOUW ! Medical time-out avant même le début du match.

    • Jérôme 20 novembre 2011 at 21:35

      Il pouvait pas le faire avant d’entrer sur le court, de se faire panser les doigts ?

      • karim 20 novembre 2011 at 21:44

        Finalement l’analogie n’est pas si capillotractée que ça, si vous regardez le combat ultime du retour du jedi, Luke a tendance à lifter haut sur le revers de Vador quand même.

        • Jérôme 20 novembre 2011 at 21:45

          Exact. Mais c’est aussi le moment où Luke écoute l’empereur et donne libre cours à sa colère contre Vador qui vient de lui dire que s’il ne passe pas du côté obscur, peut-être que sa soeur Léia le fera, elle.

          • Jérôme 20 novembre 2011 at 21:48

            Conclusion, pilonner le revers à 1 main, c’est du côté obscur pur jus. ;-)

  2. David 20 novembre 2011 at 21:42

    Le poisson arrose pour l’instant…

    • karim 20 novembre 2011 at 21:45

      Fishtre!

    • Arno 20 novembre 2011 at 21:48

      On savait que l’américain était mal Fishu, de toute manière…

  3. Jérôme 20 novembre 2011 at 21:50

    Ca y est : le coup droit de Nadal est réglé.

  4. Coach Kevinovitch 20 novembre 2011 at 21:52

    Bien que j’arrive après la guerre, je tiens à donner mon avis sur les fameuse déclarations de Yannick Noah.

    Lorsque Yannick Noah gagne Roland-Garros en 1983, nous sommes dans une ère faste pour le sport français au milieu des années 1980: l’équipe de France de football « troisième nation mondiale » un an plus tôt, sera sacré championne d’Europe l’an prochain; Bernard Hinault domine le cyclisme avec ses cinq tours de France; Alain Prost règne en Formule 1; les perchistes françaises font main basse sur la discipline (RM et titre olympique 1984) jusqu’à l’émergence de Bubka.
    Si on applique le raisonnement que Noah a tenté de justifier pour le cas de l’Espagne aujourd’hui à la France des années 1980, comme lui, on serait amené à dire deux idées fallacieuses qui sont les suivantes:

    1) La France dominait le sport au milieu des années 1980…….

    2)……parce que ces sportifs étaient tombés dans la « potion magique »

    Les journalistes sportifs européens relatent l’idée que reprend Noah, celle qui voudrait nous amener à penser que l’Espagne domine le sport mondial grâce aux succès de leur équipe nationale de football (Euro 2008 puis Coupe du Monde 2010), de leurs clubs de football (Barça 3 fois champion d’europe en 6 ans), de leurs tennismen (Nadal numéro 1 en 2008 et 2010), de leurs cyclistes (Contador et ses 3 tours de France), de leurs basketteurs (Equipe nationale + Barça en Euroligue) et leurs motards (Lorenzo, Pedrosa, Marc Marquez, Julian Simon etc).
    Ce serait tentant d’y croire mais la réalité est beaucoup plus nuancée.
    L’année où cette idée a commencé à émerger fut 2008, qui était une année bissextile ce qui veut dire en sport, année de Jeux Olympiques d’été. Durant les Jeux Olympiques de Beijing, les espagnols n’ont obtenu « que » 18 médailles dont 5 d’or, très loin derrière des pays comme La Chine, les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Australie, la Corée du Sud; derrière encore le Japon, l’Italie et même la France dont les médias aiment soupçonner cette « étonnante » domination espagnole. Ceci est le contre-exemple le plus saisissant qui détruit l’idée fallacieuse selon laquelle l’Espagne dominerait le sport mondial.

    Alors l’Espagne domine quoi? Ben, concrètement, elle domine dans les sports qui l’ »intéressent » le plus, ceux qui sont les plus populaires et pratiqués de l’autre côté des Pyrénées comme les Etats-Unis d’Amérique avec leur carré d’as Basket-Ball, Base-Ball, football américain, hockey.
    Il faut savoir reconnaître qu’ils savent mettre les moyens « logistiques » pour le faire: dérégulation financière permettant aux clubs de football de s’endetter au maximum; le choix d’une surface « nationale » accompagné d’une prolifération des académies ainsi que le grand nombre de tournois challengers et futures sur le territoire pour le tennis; formation et développement des joueurs locaux mêmes dans les plus grands clubs du pays en Basket
    ; existence d’un énorme circuit de championnats juniors en moto; spécialisation vers un type de coureurs en cyclisme et terrain donc courses propices à ce genre de coureurs.

    Les moyens constituent d’ailleurs une belle transition vers la destruction de la fameuse potion magique des Espagnols. En effet, l’avantage qu’ont les clubs espagnols sur de nombreux clubs d’autres pays n’est pas apparu dans les années 2000 et même s’il s’est amplifié voire pérennisé pendant cette période. Les succès de la Roja en football sont la résultante d’une génération dorée comme la France en a eu une à la fin des années 1990. La spécialisation du tennis espagnol à la terre battue existe depuis plusieurs décennies. La spécialisation du cyclisme espagnol vers les grands grimpeurs n’est pas né de la dernière pluie: Avant Contador, il y a eu Indurain, Delgado et bien avant eux, Ocana et Bahamontes. Les clubs espagnols de Basket sont des grands d’Europe depuis une quarantaine d’année et leur génération dorée actuelle a l’avantage d’avoir joué beaucoup plus ensemble notamment dans ces clubs contrairement à la génération dorée française.
    La première conclusion est donc qu’il n’y a pas eu d’émergence soudaine dans les sports où les espagnols dominent, ils étaient parmi les ténors depuis bien longtemps.

    On en vient donc au dernier point qui est la potion magique, le fameux dopage. Oui, Noah accuse comme bien d’autres avant lui l’Espagne d’un certain laxisme en matière de lutte anti-dopage pour couvrir un dopage d’état des sportifs qui font débat.
    Noah a connu le sport dans les années 1970-1980, il doit savoir que quand il y a un Etat où on accuse de pratiquer des open-bar en matière de dopage, cela ne discrédite pas les autres pour autant. Lorsque la RDA dominait le sport mondial de manière plus hégémonique que l’Espagne le ferait aujourd’hui (voir les différents tableaux des médailles aux JO, l’athlétisme et la natation féminines), Florence Griffith-Joyner s’est transformé et a réalisé des performances « masculines » sur 100 mètres et 200 mètres qui auront bientôt 24 ans l’an prochain, Ben Johnson a fait de même pour triompher dans une finale des Jeux Olympiques où 3 des 5 premiers (Johnson exclu) ont été des dopés de source sûre même le « grand » Carl Lewis qui n’aurait jamais dû être aux JO puisqu’il a été contrôlé positif aux sélections américaines, la seule voie possible pour un atlhète US pour se qualifier aux JO. Ceci démontre que le dopage n’est pas l’apanage d’une seule nation.
    Noah a connu le sport de très haut niveau donc sait parfaitement ce que je viens de dire, la lutte anti-dopage est poreuse et cela se sait bien car les sanctions sont trop faibles et encore quand elles sont appliqués (voir le cas du quadruple champion du monde et champion olympique du 50m freestyle César Cielo ainsi que celui du français Frédérick Bousquet). Ben Johnson a avoué se doper depuis 1981 soit 7 années avant de se faire prendre, Marion Jones n’a jamais été contrôlé positive tout comme les autres coureurs pris dans la tourmente de l’affaire Fuentes.
    Cette affaire d’ailleurs qui est le symbole du laxisme espagnol selon certains a été révélé au grand jour par la police ESPAGNOLE ELLE-MÊME!!!! Ce fut aussi le cas pour l’affaire Galgo. Si l’Espagne pratiquait un dopage d’état, aucune information n’aurait été divulguée et aucun scandale n’aurait pas été dévoilé au grand jour.

    Noah connaît le sport de haut niveau et j’aurais donc attendu de lui qu’il relate des propos sur le dopage plus éclairé, lui qui en sait plus que nous. Par exemple, comment les instances des sport entretiennent l’illusion d’une lutte anti-dopage et laisse faire l’élite mondiale des sports du monde entier, ce que Agassi avait mieux décrit dans Open ou quand un joueur du top 100 (je ne sais plus lequel) qui avait menacé de donner des noms alors qu’il était soupçonné avait été blanchi de tout soupçon.

    Ce n’est pas l’Espagne qui doit être mise au pilori mais la pseudo lutte anti-dopage entretenu par les instances régissant le sport au niveau mondial. Dans un monde idéal, ces dernières mettraient les moyens nécessaires pour mener une véritable lutte contre le dopage qui serait réellement efficiente. Dans le monde dans lequel nous vivons, ceci est impossible car ce serait sous-estimé l’aspect financier et le culte de la performance qui existe dans le sport. Cela reviendrait à sous-estimer l’importance qu’à la société du spectacle (sports, divertissement, musique, cinéma etc..) pour les dirigeants de ce monde à travers son impact sur les masses. Pour expliquer ce dernier point, je devrais rédiger un post encore plus long que celui-ci donc je m’arrêterai là. Si quelqu’un a le courage de lire mon post jusqu’au bout, qu’il m’envoie ses coordonnées bancaires par mail, je lui donnerai 1000 euros.

    • karim 20 novembre 2011 at 21:55

      j’ai pas encore lu ton post là mais dis donc c’est quoi ça, ça pique les yeux. c’est à lire en une fois?

    • Arno 20 novembre 2011 at 21:59

      Moi j’ai lu, mais du coup, impossible de me souvenir du début…

    • karim 20 novembre 2011 at 22:02

      Bon j’ai lu, tu as quand même nettement moins d’arguments que Yannick.

      je sors…

    • Coach Kevinovitch 20 novembre 2011 at 22:09

      @karim: Tu peux faire prendre des pauses kiné entre chaque paragraphe.

      @Arno: Je vais essayer de résumer:

      -L’Espagne n’est dominante que dans cinq sports pas dans tous les sports
      -Dans ces sports où elle est dominante, elle a toujours été parmi les meilleurs
      -Le dopage n’est pas l’affaire « d’une nation » mais de tous donc ça sert à rien de faire du délit de faciès vis à vis de certaine
      -Le problème est plutôt du côté de la fausse lutte anti-dopage voire des instances sportives qui laisse faire et/ou encourage le dopage

      -Conclusion: L’avis de bistrot de Noah, il peut le garder pour lui mais publiquement, ça ne sert à rien de le dire. Je préfèrerais qu’il nous explique comment le dopage est inhérent au sport de haut niveau via les instances.
      De lutte anti-dopage, il n’y en aura jamais sinon le sport ne pourra plus remplir le rôle que les dirigeants de ce monde lui confèrent auprès des masses.

      • karim 20 novembre 2011 at 22:13

        mais pourquoi tu l’as pas dit plus tôt?

        plus sérieusement, com solide comme bloc de fonte.

      • Arno 20 novembre 2011 at 22:27

        T’inquiète, CK, je te charrie mais j’avais saisi l’essentiel de ton point de vue! Un comm nécessaire, en tout cas, merci.

    • Colin 21 novembre 2011 at 01:10

      Tu peux préparer les biftons, j’ai lu ton post d’une seule traite.
      En plus comme il est 1 h du mat’ je devrais avoir droit au tarif de nuit.

  5. karim 20 novembre 2011 at 21:54

    Ben dites donc l’ami Yan il a déclenché un mini tsunami médiatique. Ca permet à tonton Toni de rappeler que son neveu n’a jamais rien pris. Il prend bien soin de ne pas préciser lequel de neveu. Et David Douillet aussi qui y va des ses excuses au nom de la France. L’hypocrisie atteint des niveaux sommitaux. Un probable ex dopé qui se fait tirer les oreilles par des dopés pour avoir insinué que des dopés se dopent? C’est fou. Le tous dopé est un racourci je le concède, mais j’y adhère à fond.

    • Arno 20 novembre 2011 at 21:59

      Dope, ne pique pas les yeux, évite les noeuds! Ah merde, c’est pas le même????

      • William 20 novembre 2011 at 22:00

        C’est même plutôt tout le contraire !

      • karim 20 novembre 2011 at 22:03

        Arno tu te dopes forcément pour être aussi con! mort de rire. Dope ne pique pas les yeux, seigneur qu’il est bête ce type…

    • William 20 novembre 2011 at 22:01

      Cette ère de l’excuse et de la repentance est en effet insupportable…

      • karim 20 novembre 2011 at 22:08

        tout à fait William, sur ce point je suis en phase avec toi. surtout ne pas faire de vagues. c’est comme Ségo qui présente des excuses au Sénégal au nom de la France pour des propos tenus par le président démocratiquement élu de tous les Français, et dans l’exercice de sa fonction. ce qu’il a dit était archi corsé c’est vrai, mais au nom de quoi elle s’excuse pour tous les Français? S’ils avaient envie qu’elle parle en leur nom ils auraient p’tet commencé par l’élire non? grognasse, moi à la place de Sarko l’aurait envoyée se faire bouffer le minou en taule par des camionneuses barraquées pour outrage à magistrat. Merde.

        Je reviens sur l’affaire Woods… il doit venir s’excuser devant les caméras d’être un queutard? ce truc m’a fait trop mal au coeur, et détester un peu plus l’Amérique déjà, et le reste du monde occidental avec.

  6. karim 20 novembre 2011 at 22:11

    « Malgré une belle volée bien profonde de Fish, Nadal sort un bon lob de sa prise en revers. Fish joue un smash renversé. Nadal préfère ensuite rejouer court croisé plutôt que long de ligne »

    je viens de copier ça sur le site de lequipe.fr, le live du match. Expliquez la phrase et décrivez le point en 300 mots. Je prends les copies dans 30 min.

  7. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:17

    Fish sert nettement mieux qu’au 1er set. Il va peut-être y avoir un match.

  8. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:24

    Il y a match. Break Fish.

    Et mon impression est que le score du 1er set ne dit pas grand chose : Fish était à l’ouest et Nadal jouait la sécurité sans être impressionnant ni même percutant. Il manque manifestement de matches le Rafa.

    • Clément 20 novembre 2011 at 22:28

      J’ai trouvé Rafa bon au premier set, déjà bien réglé avec une bonne intensité même s’il joue encore assez court. Il a surtout été opportuniste, d’où le 6/2 car Fish n’avait pas été mauvais non plus. Même s’il a fait pas mal d’erreurs assez bête.

      Alors là il a breaké, mais pour combien de temps ??

  9. Bapt 20 novembre 2011 at 22:26

    Fish jouait vraiment très mal. Un peu comme Tsonga au premier set de son match contre Federer. Nadal jouait la sécurité mais il ne me semble pas à la rue en terme de niveau non plus.

  10. William 20 novembre 2011 at 22:29

    Il ne faut pas oublier que c’est la première participation de Fish. Il est certainement stressé et contre quelqu’un comme Nadal, ça fait un set zéro. Un autre match peut commencer.

    • Jérôme 20 novembre 2011 at 22:35

      T’es sûr ? Fish n’y était pas déjà il y a 2 ans ?

      • Jérôme 20 novembre 2011 at 22:37

        ah non. Me suis trompé.

  11. Bapt 20 novembre 2011 at 22:37

    Oui, ce n’est pas un habitué des grands événements (d’ailleurs il rate pas mal de finales). Par contre quand on le voit attaquer et monter au filet avec un certain succès sur cet indoor plutôt rapide, alors que qu’il est loin d’être le meilleur serveur volleyeur de l’histoire, on se dit qu’il y a quand même de la place, au moins dans le top Ten, pour un très bon serveur volleyeur. Et qui pourrait jouer top 5 en fin de l’année en indoor.

  12. Elmar 20 novembre 2011 at 22:39

    Ca s’anime avec un très bon Fish, dans ce second set. Il sert mieux et parvient à agresser à l’échange. On verra ce que ça donne dans le money time du set puis dans l’éventuel 3ème set.

  13. Elmar 20 novembre 2011 at 22:40

    Cours, Rafa, cours!

  14. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:40

    Très bien joué Fish. Mais il faut dire que Nadal lui facilite la tâche tant il abuse du lift et fait des ronds à mi-court. Sur cette surface, ça risque de lui coûter cher.

  15. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:45

    C’est une bonne chose pour Fish que Nadal ait gagné son jeu de service à 1/4. Ca lui laisse la possibilité de breaker le coup d’après pour gagner le set et entamer en servant le dernier set.

  16. Bapt 20 novembre 2011 at 22:47

    Quelles amorties vicieuses !

    • Jérôme 20 novembre 2011 at 22:48

      C’est surtout le revers croisé long (sur coup droit de Nadal) par lequel il déborde Nadal qui est remarquable et qui lui offre au choix le coup droit claqué ou la volée.

    • Alexis 20 novembre 2011 at 22:57

      C’est exactement ça : souvent il arrive à déséquilibrer Nadal avec ce coup. De plus, bien que n’étant pas le meilleur défenseur du circuit, il semble le gêner en renvoyant long et bombé (à la Nadal quoi!) quand il est débordé.

  17. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:53

    Ah ! Money time et Fish qui foire un coup droit gagné d’avance à 15/40. Attention poisson.

  18. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:54

    Hé ! Hé ! Ne pas chatouiller le taureau, même après lui avoir planté quelques banderilles.

  19. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:56

    Nadal semble à la rue au service. Mais il tape un peu plus dans l’échange.

  20. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:58

    La 1ère qui revient au bon moment.

  21. Jérôme 20 novembre 2011 at 22:59

    Fish n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même. Il a eu 4 balles de set. Et il foire la 1ère par une amortie d’amateur qui lui fait perdre un chouia de concentration en même temps qu’elle relance Nadal.

  22. Clément 20 novembre 2011 at 23:01

    4 balles de set gâchées, j’espère pour lui qu’il ne va pas s’en mordre les doigts !
    On sent en tout cas que Nadal n’est pas en méga confiance, il joue toujours assez court globalement et il cherche peu les angles, même quand il a le temps d’ajuster ses frappes en coup droit. Fish a l’air de le gêner pas mal en jouant assez bombé aussi, en effet.

  23. William 20 novembre 2011 at 23:01

    S’il ne gagne pas ce set il pourra se bouffer les branchies !

  24. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:03

    Ca y est. Fish est sorti du match. Peut-être même que Nadal va le remonter et gagner ce 2ème set.

  25. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:05

    Quand Fish jouait bien et faisait le jeu, ça allait. Là, c’est très décousu et limite rasant.

  26. Bapt 20 novembre 2011 at 23:05

    Quelle montée pour finir le set ! superbe !

  27. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:06

    Bon, il a malgré tout gagné ce 2ème set 6/3, mais il risque sérieusement de regretter de ne pas l’avoir plié un jeu plus tôt. Parce que là, il est vraisemblable que Nadal lâche les chevaux en début de set pour faire le trou.

  28. Elmar 20 novembre 2011 at 23:08

    Bien tenu, Fish, parce que c’est jamais évident de conclure ce genre de set contre Nadal. Il démontre qu’il a pas usurpé sa place au Masters cette année. Bravo à lui.
    Le 3ème va être intéressant. Nadal tente de le faire jouer encore et encore. Je me demande à combien de mètres au-dessus du filet sa balle passe, mais c’est quand même impressionant de jouer autant de moonballs en indoor!

  29. Bapt 20 novembre 2011 at 23:08

    Oui, il ne faut absolument pas que Fish baisse d’attention au début du troisième set.

  30. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:10

    Nadal a très visiblement haussé son niveau. A commencer par le service.

    • Jérôme 20 novembre 2011 at 23:12

      Et Fish, lui, qui devient approximatif au même moment. Ca va se décider très vite.

  31. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:14

    Mon dieu, que c’était immonde cet échange. Des ronds comme au milieu des années 80. Ca mériterait un jeu de pénalité chacun.

  32. Bapt 20 novembre 2011 at 23:15

    et le break ! C’est couru d’avance !

  33. Jérôme 20 novembre 2011 at 23:15

    So predictable !

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