Le top 5 du revers

By  | 3 mars 2011 | Filed under: Top 5

Si vous ar­riviez à vous pro­cur­er les lettres que Greg Rusedski ad­ressait en­fant au Père Noël, vous y trouveriez de façon récur­rente et en bonne place dans la liste des joujoux quémandés par l’hor­rible bam­bin, un beau re­v­ers tout ful­gurant. Heureuse­ment cette fois, le Père Noël ex­is­te, et il a activé tous ses réseaux, fait un lob­by­ing in­ten­se auprès de Dieu, usé son en­tregent pour as­sur­er que Greg ait le re­v­ers le plus pour­ri de l’ère Open. Parce que, comme nous tous ici, Papa Noël déteste Greg Rusedski.

En pub­liant un Top 5 des coups droits, j’ai creusé ma tombe édi­toriale, me con­dam­nant de facto à des pub­lica­tions équivalen­tes pour les aut­res coups du ten­nis. Ab­or­dons donc joyeuse­ment le cas du re­v­ers, le meil­leur ami du joueur de club. J’ai un temps caressé l’am­bi­tion de pro­duire deux papi­ers sur ce thème, l’un pour les re­v­ers à une main, l’autre pour les re­v­ers à… deux mains, re­v­ers à deux mains, y’a per­son­ne qui suit, concentrez-vous ! Je me suis fin­ale­ment ravisé et ne pro­poserai qu’un seul clas­se­ment com­biné pour deux raisons : on a cer­tes deux tech­niques, mais bien un seul et même coup (raison un peu) et la flem­me d’écrire deux papi­ers (raison be­aucoup).

Le re­v­ers à une main c’est un peu ma marot­te, les habitués du site le savent bien ; sur le cir­cuit il est pro­gres­sive­ment passé de norme à curiosité, la majorité des joueurs ac­tuels préférant la fiabilité, l’ef­ficacité et la plus gran­de facilité de maîtrise du geste à deux mains. Gran­de fut ma sur­pr­ise de con­stat­er que la quête des re­v­ers réel­le­ment ex­cep­tion­nels dans mes archives per­son­nelles faisait re­mont­er bien plus d’exécu­tions à une main qu’à deux. J’en ai hâtive­ment tiré la doucereuse con­clus­ion qu’un très bon re­v­ers à deux mains s’ac­quiert plus aisément mais quand on parle d’exécu­tions ul­times sur ce coup, il n’y a pas photo à l’arrivée, une main vaut mieux que deux.

Une fois de plus et pour ne pas fail­lir à ce qui va de­venir une tradi­tion, ayons une petite pensée pour quel­ques re­v­ers glorieux qui n’auront pas droit ce cité dans ce pal­marès : Wiland­er, Mecir, Agas­si, Kafel­nikov, Safin, Djokovic ou Mur­ray pour le re­v­ers à deux mains ; Korda, Costa, Al­mag­ro, Waw­rinka, Man­cini, Stich, Man­sdorf, Pavel, Pioline, Arazi, Drap­er, Youzhny ou Feder­er (si si) pour le re­v­ers à une main.

Les deux règles de­meurent : pas de clas­se­ment entre les re­v­ers re­tenus et focus sur les joueurs que j’ai pu voir à l’œuvre de leur » vivant » (non non An­toine, pas de Nas­tase, pas de Rosewall ni de Con­nors jeune).

David Nal­bandian : le géomètre

Soyons francs, je n’aime pas le re­v­ers à deux mains, c’est le re­v­ers du pleut­re, le re­v­ers des fil­les, le re­v­ers de l’épici­er… Ap­pelez comme vous voulez cette deuxième main qui vient tout stabilis­er, pour moi c’est un peu comme un aveu d’in­capacité et le choix de la facilité. Ça peut être féroce­ment ef­ficace comme chez Djokovic ou Mur­ray, je n’en reste pas moins franche­ment révulsé parce que ce n’est pas beau. Dans cet océan de co­uard­ise tech­nique à deux mains, seule une poignée de re­v­ers ar­rivent à com­bin­er ef­ficacité tech­nique et grâce d’exécu­tion à mes yeux, la palme du meil­leur réalisateur re­venant à David Nal­bandian.

Par­don d’user en­core de l’express­ion élimée du « coup total », mais le gras Ar­gentin fait vrai­ment ce qu’il veut de ce côté. Les zones qu’il trouve n’ap­parais­sent pas sur les car­tes du court à dis­posi­tion des aut­res joueurs, Nal­bandian travail­le en 3D quand le reste du cir­cuit reste en ab­scis­se et or­donnée. Croisé, court croisé, long de ligne, bombé, tiré au cor­deau, ça fuse de par­tout ; c’est tendu, ça gifle, et c’est sur­tout d’une facilité décon­certan­te. Le geste est pur, sans fan­taisie aucune ni état d’âme, on sent le géomètre totale­ment libéré des contra­in­tes tech­niques, étrang­er au ques­tion­ne­ment re­latif à la réalisa­tion de l’ouv­rage ; la seule ques­tion qui vail­le est le « où » (poser ce pro­chain re­v­ers), le « com­ment » étant perdu dans les souvenirs d’en­fance et in­scrit dans l’ADN.

Le re­v­ers de Nal­bandian est le coup qu’il fal­lait pour se mesur­er au coup droit de Feder­er ; le coup droit de David est curieuse­ment le pen­dant du re­v­ers de Roger dans la per­fec­tion tech­nique mais le man­que de folie. Si les affron­te­ments entre les deux hom­mes ont pro­duit quel­ques mo­ments d’anthologie ten­nistique, le re­v­ers de Nal­bandian y est cer­taine­ment pour be­aucoup.

La spéciale : Croisé, croisé, croisé, croisé et hop ! long de ligne. On apprend cette séqu­ence de jeu, LA séqu­ence du re­v­ers, aux ten­nism­en dès après le sev­rage. Tout le monde la con­nait, tout le monde l’eût pratiquée (y’a Lopez quand même), mais avec Nal­bandian on touc­he au gran­diose. Non seule­ment il trouve des zones croisées in­sensées (à égalité avec Agas­si) mais son déclenche­ment long de ligne est d’une soudaineté, d’une précis­ion et d’une vites­se inégalées (André s’incline). Le re­v­ers long de ligne de Nal­bandian fait par­tie de ces coups myt­hologiques, comme le ser­vice de Sampras, le coup droit de Feder­er ou la volée d’Ed­berg.

La faib­lesse : Tech­nique­ment je n’en vois aucune, c’est aussi sim­ple. Son re­tour de re­v­ers croisé court côté avan­tage n’ap­partient qu’à lui, je n’ai vu per­son­ne réalis­er ce coup avec autant de dextérité. Mais frapp­er la balle avec une telle per­fec­tion reste totale­ment vain si le joueur, lesté par son en­clume ab­dominale, se déplace comme un capibara et a le souffle d’un fumeur as­thmatique. Le meil­leur re­v­ers du monde est de­sser­vi par un physique de boot­legg­er, sans même évoqu­er le moral d’un chômeur en fin de droits.

Stefan Ed­berg : l’esthète

Que c’est beau… Sans son coup droit de tanche, le gran­diose Stefan aurait pu ar­riv­er second derrière le Veau d’Or au clas­se­ment des joueurs les plus beaux à voir évolu­er, les plus esthétiques. Plus que tout autre coup, son re­v­ers sym­bol­ise cette sorte de per­fec­tion où l’élégance, l’ef­ficacité, la ric­hesse de la palet­te tech­nique touc­hent au divin.

Ed­berg n’avait pas la ful­guran­ce d’un Gaudio ou d’un Al­mag­ro, mais côté amplitude des choix tech­niques il se pose là. Neut­ralisa­tion de l’ad­versaire avec le slice, rasant, rapide, fuyant, ex­ploita­tion en­suite de la moindre balle co­ur­te avec une accéléra­tion re­couver­te croisée le plus souvent, ou long de ligne. Par­fait dans l‘échan­ge, le re­v­ers d’Ed­berg l’était égale­ment en re­tour et en pass­ing shots. On ne re­mpor­te pas quat­re tit­res du Grand chelem sur herbe sans être armé de ce côté et Stefan ne fait pas ex­cep­tion à la règle ; mieux, il en est un dépositaire. Re­lanc­er les ogives de Boris sur le Centre Court ne lui faisait pas peur et ses re­tours bloqués ou en slice dans les jam­bes préparaient le ter­rain pour des pass­ing shots mil­limétrés.

Que ce soit en défense ou en at­taque, la con­struc­tion du point avec le re­v­ers se de­ssine, se précise, pas de re­cherche du coup qui tue et af­fole les cinémomètres ; jouer précis, jouer juste, faire le point. Et que dire de cette mag­nific­ence dans le mouve­ment, de ce gracieux bal­let tel­le­ment délicat qu’on sen­tait mont­er une note de tri­stes­se, quand sur la phase de­scen­dante de sa carrière, il était ratiboisé par la danse totémique du Mas­que Jim Co­uri­er ?

La spéciale : Un ar­ticle sera con­sacré à la volée, je ne peux donc décem­ment évoqu­er ici la meil­leure volée de re­v­ers de l’his­toire. Je mettrai alors en pre­mi­er ac­cessit son lob lifté de re­v­ers, com­pag­non des jours heureux à Wimbledon. Le lob lifté de re­v­ers à une main fait par­tie des coups les plus dif­ficiles du ten­nis et Ed­berg le maîtrisait à la per­fec­tion. Traves­tisse­ment, soudaineté, rapidité, il avait tout du coup as­sas­sin.

La faib­lesse : Comme pour tout le reste de son jeu, un man­que re­latif de puis­sance. Ed­berg est à chev­al sur deux généra­tions, celle des années 1980 où la puis­sance n’est pas en­core la panacée, et celle des années 1990 où elle im­pose ses di­ktats. Basé sur la vites­se et la précis­ion, son jeu s’est délité après 1992 et la perte des pre­mi­ers km/h en vites­se de jam­bes, puis a be­aucoup souf­fert des ag­ress­ions bar­bares. Son « head-to-head » avec Boris Be­ck­er est très sym­ptomatique de cette re­ddi­tion, le Suédois per­dant leurs sept de­rni­ers affron­te­ments à par­tir de 1992.

Gas­ton Gaudio : l’art-triste

Gas­ton Gaudio, c’est l’ar­tiste forcément mal­heureux, ravagé par ses con­flits in­ter­nes, qui aime se détest­er et ne se conçoit que dans la souffran­ce. Son seul sacre en Grand chelem est ac­couché dans les at­roces souffran­ces d’un match d’une étran­ge et suf­focan­te dramatur­gie. Gas­ton Gaudio, c’est Prométhée qui a volé le feu des Dieux et l’a plan­qué dans son re­v­ers. Il ne fin­ira pas enchaîné à un roch­er, of­frant quotidien­ne­ment son foie en pitan­ce à un aigle affamé, mais lais­sera son esprit et son âme prison­ni­ers de la forge d’Héphaïstos.

A Gas­ton Gaudio il n’a manqué que d’être gauch­er pour gonfl­er le batail­lon des ar­tistes talen­tueux mais tour­mentés que j’aime tant, bril­lants mais in­constants. L’Ar­gentin était l’un des rares ter­riens dont le jeu ne m’ar­rachait pas des bâil­le­ments dan­gereux pour mes maxil­laires, sur­tout grâce à son re­v­ers super­sonique. Moins naturel peut-être que celui de Gas­quet, mais plus puis­sant en­core et pas moins dan­gereux dans ses bons jours.

La faculté de l’Ar­gentin à contrôler le point sur terre bat­tue avec son re­v­ers le rapproc­he de Kuert­en, avec un geste moins délié et sou­ple, mais une plus gran­de tonicité. C’est râblé, com­pact, puis­sant, mais en même temps fluide et très sûr. Le re­v­ers est le seul coup sur lequel Gaudio n’a jamais semblé dout­er. Même si c’est lifté et dans l’échan­ge qu’il s’exprime le mieux – en pass­ings notam­ment – Gaudio possédait toute la panop­lie du re­v­ers avec le slice, le re­tour bloqué, le lob lifté. Un vrai co­uteau suis­se.

La spéciale : Si Gas­quet et Kuert­en sont in­touch­ables en long de ligne, Gaudio n’a pas d’équivalent en re­v­ers croisé. C’est le plan de frap­pe sur lequel il se sent le plus à l’aise et libère son bras sans appréhens­ion, un re­v­ers d’école.

La faib­lesse : Tech­nique­ment on ne peut pas re­proch­er grand-chose à ce coup magistr­al, mais le re­v­ers n’a pas suffi à sauv­er du nauf­rage l’at­tachant et sen­sib­le gauc­ho. Comme un papil­lon pleurant son statut perdu de chrysalide an­odine, Gas­ton a sombré dans l’anonymat après deux très bon­nes années 2004 et 2005. Les ailes de son re­v­ers ne l’ont pas porté bien loin, plombées par la masse de doute et d’autodestruc­tion inhérents à ce genre d’ar­tistes. Gaudio aurait pu être peintre, sculpteur, poète, se tranch­er l’oreil­le pour l’amour d’une femme.

Ric­hard Gas­quet : le naturel

Jamais un joueur n’aura autant été as­socié, réduit à un seul coup. Ric­hard Gas­quet est le re­v­ers. D’un strict point de vue de l’ef­ficacité, cer­tains re­v­ers n’ont pratique­ment rien à lui en­vi­er (Waw­rinka ou Youzhny parmi ses con­tem­porains) mais pour ce qui est du naturel, de la facilité, du pro­lon­ge­ment dans le geste d’une idée de l’esprit, Ric­hard Gas­quet est simple­ment in­com­par­able.

Je ne vais pas radot­er l’his­toire archi-rebattue du petit Mozart du ten­nis qui frap­pait des re­v­ers le long de la ligne de son be­rceau, et même si ses com­posi­tions fin­ale­ment ne valent que cel­les de Salieri, à Wolfgang Gas­quet on ne peut pas en­lev­er le fait que dans l’art du re­v­ers, il met tout le monde d’ac­cord. Ric­hard est le seul joueur cap­able de frapp­er des points gag­nants en re­v­ers de n’im­porte quel­le par­tie du court. Il util­ise notam­ment très bien le lift en re­v­ers croisé pour faire re­cul­er l’ad­versaire et peut faire alors un pas dans le court (si si ça ar­rive) pour pre­ndre la balle mon­tante et chang­er de di­rec­tion et al­lant le long de la ligne, sa meil­leure trajec­toire.

Ric­hard util­ise le slice en défense ou pour tem­poris­er, même si sur ce coup un Feder­er ou un Di­mit­rov ont plus de vista. En re­tours bloqués, quand il con­sent à jouer ag­ressif, ça dépote pas mal égale­ment et en pass­ing shots lorsqu’il est en con­fian­ce, c’est carrément Byzan­ce.

La spéciale : Le re­v­ers long de ligne, évidem­ment, naturel­le­ment, in­dis­cutab­le­ment, in­dubitab­le­ment, in­exorab­le­ment. Gas­quet per­son­nifie ce coup qui s’il de­vait re­ntr­er dans le Larous­se il­lustré, de­vrait être ac­compagné d’une image de Ric­hard. Dans le jeu et avec son man­que de con­fian­ce, on a moins l’oc­cas­ion de s’émer­veill­er de ses réalisa­tions foud­royan­tes, mais en pass­ing shots c’est tout simple­ment inégalé. Aux zones reculées à par­tir de­squel­les le tout meil­leur Gas­quet ar­rive à tirer des boulets le long de la ligne et crucifi­er le vol­leyeur, l’on ne peut com­par­er que les pass­ings de coup droit de Nadal en bout de co­ur­se. Les deux m’impres­sion­nent de façon égale.

La faib­lesse : Le re­v­ers de Ric­hard est une arme for­mid­able qui souffre mal­heureuse­ment de la faib­lesse men­tale de l’ar­tifici­er. Ric­hard joue loin, trop loin du théâtre des op­éra­tions et n’a que peu de velléités of­fen­sives. La plupart du temps il se con­ten­te de neut­ralis­er l’ad­versaire en li­ftant haut son re­v­ers. Quand il se fait viol­ence et re­ntre à l’intérieur du court, ce qu’il est cap­able de faire côté re­v­ers donne vrai­ment la sen­sa­tion d’un in­croy­able gâchis. Quand la tête va tout va, et chez Ric­hard la tête ne va pas. Tac­tique­ment Ric­hard man­que par­fois de créativité et re­couv­re trop systématique­ment son re­v­ers, quand d’aut­res sol­u­tions s’offrent à lui (slice, amort­ies).

Gus­tavo Kuert­en : la ful­guran­ce

A Gus­tavo Kuert­en je suis tenté d’attribu­er le titre de meil­leur re­v­ers sur terre bat­tue de tous les temps. La faculté de Guga à li­ft­er ce coup lui per­met de re­pouss­er l’ad­versaire loin de sa ligne de fond et lui ap­porte une sécurité maximale. Le geste est assez per­son­nel, loin des canons académiques mais em­preint d’une gran­de élégance. Guga c’est cette ges­tuel­le de pan­tin dégin­gandé, ces longs seg­ments désar­ticulés qui don­nent l’impress­ion que le mécano va cass­er. Le roseau est sou­ple, il plie, ploie mais jamais ne rompt. Guga danse sur le court.

L’effet kiss cool réside dans son poig­net d’une soup­lesse in­croy­able qui se retro­uve déjà dans l’armé du geste, et fouet­te en­suite la balle à la frap­pe en im­primant le fameux lift que je men­tion­nais tantôt. Il serait toutefois trom­peur de réduire ce coup à l’arme d’un crocodile car en at­taque ça traver­se les blin­dages les plus épais. J’avais com­paré le re­v­ers de Nab­landian au coup droit de Feder­er, je com­parerai le re­v­ers de Kuert­en au coup droit de Sampras. La même amplitude de geste, la même soup­lesse, le même re­lâche­ment sans im­press­ion aucune d’ef­fort, et le même poids énorme dans la balle qui fend l’air et trace des sil­lons dans la moitié de court ad­verse.

Gus­tavo Kuert­en manie son re­v­ers comme le fouet, les similitudes entre les deux ges­tes étant nombreuses : dans l’amplitude du mouve­ment d’abord, dans l’iner­tie en­suite quand l’ac­compag­ne­ment ample rap­pelle la lanière de cuir qui con­tinue sa co­ur­se ondulée alors que le bras qui l’a pro­pulsée a ter­miné la sien­ne déjà. Et dans les deux cas, ça fait très mal et mar­que à la peau le mal­heureux qui y goûte.

La spéciale : Comme Gas­quet, le re­v­ers en long de ligne de Guga force le re­spect et fait quitt­er son short à l’ad­versaire. Ça part vite, bien et souvent, pour ne rien gâcher. Kuert­en a su faire évolu­er son ten­nis et l’adapt­er aux sur­faces en dur où il com­men­çait à avoir des résul­tats pro­bants avant que les bles­sures ne le rattrapent, le hap­pent puis le re­jet­tent ex­san­gue.

La faib­lesse : L’amplitude de ses coups n’a jamais laissé à Kuert­en le temps néces­saire pour résoud­re l’équa­tion du gazon. Il est avec Safin le de­rni­er très grand joueur totale­ment in­ef­ficace sur herbe. Au som­met de son art, il boycot­te pour­tant les édi­tions 2001 et 2002, traumatisé sans doute par sa défaite au pre­mi­er tour en 2000 deux semaines après avoir été sacré à Roland-Garros.

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263 Responses to Le top 5 du revers

  1. Sylvie 3 mars 2011 at 22:23

    Beau boulot, karim comme d’habitude, je dirais. Quand je pense au temps que j’ai mis pour écrire un article et toi tu les enfiles comme des perles… Jalousie…

    Je suis assez d’accord avec ton classement bien que j’aurais bien mis Federer dedans même s’il n’est pas le plus efficace. Je pense au revers d’Edberg que tu mets en avant et je me dis que celui de Federer n’a pas grand chose à lui envier sauf qu’il le pratique à une époque où les surfaces sont plus lentes et où il fait face à des gros relanceurs et à des cogneurs. S’il jouait en même temps qu’Edberg, son revers aurait été plus efficace.

    Stefan, c’est surtout sa volée de revers qui touchait au sublime.

    Gasquet a un super revers mais je me demande s’il est meilleur que celui de Wawrinka.

    Pour le reste, Nalbandian, Kuerten, Gaudio, je te rejoins.

    Au passage, j’adore ton passage sur Gaudio. J’adore ce joueur que je trouve très attachant et très beau aussi d’ailleurs. Dommage que ses éclats furent si brefs.

    • karim 3 mars 2011 at 22:29

      Gaudio à son meilleur sur terre c’est ce que j’ai vu de plus plaisant avec Kuerten et Fed. C’est juste magnifique. en plus c’est un petit nain de 175cm si le site de l’ATP dit vrai, ce qui me le rend encore plus sympathique.

      ça n’a pas duré longtemps mais j’ai adoré ce joueur; j’aurais tellement aimé qu’il ait du bronze dans la tête. Au début il n’était pas dans l’article, j’avais voulu un gaucher et j’avais mis Petr Korda. Et j’ai regardé quelques vidéos de Gaston et me suis dit merde quoi, je peux pas ne pas le metter au diable les gauchers. parce que le revers à une main croisé de gaucher c’est la plus belle chose du monde. Korda, Arazi, Draper, Le conte, quand ils le libèrent j’ai un filet de bave à la commissure des lèvres.

      Gaston Gaudio on a envie de lui parler. Sylvie je ne sais pas si tu ressens ça aussi.

      • karim 3 mars 2011 at 22:34

        Et Gaudio a réellement cette dimension tragique; les autres joueurs doués un peu artistes fous là n’ont pas ce côté. Safin est destroy et branleur, Leconte était un beauf, Rios un petit enculé, McEnroe un grand enculé, Gulbis est un fou. Mais Gaudio c’est un blessé à l’âme.

      • Sylvie 3 mars 2011 at 23:05

        Tu en parles superbement. Je connais peu sa vie mais j’ai adoré le voir jouer et il m’a été d’emblée sympathique. J’aime sa tête, son look, son jeu. J’ai accroché immédiatement sur ce joueur.

    • Sylvie 3 mars 2011 at 23:08

      « au passage, j’adore ton passage… » hum, dans le genre répétitions lourdingues, celle-là, elle est énorme.

      • karim 3 mars 2011 at 23:36

        ça va encore. tu aurais pu dire au passage j’adore ton passage sur les passages à vide passagers de Gaudio.

  2. May 3 mars 2011 at 22:56

    Tout comme toi Karim, mon coup préféré est le revers, on le sent dans ton texte qui est plus « caressé » que le précédent. Je te rejoins totalement sur le fouetté de Guga qui est pour moi tout en haut de la pyramide des joueurs au revers à 1 main. En revanche, à 2 mains, ce coup peut-être sacrément efficace, incisif ou fulgurant mais je ne le trouve jamais beau esthétiquement parlant.

    • Ulysse 3 mars 2011 at 23:29

      Beau esthétiquement parlant ? Non mais May des fois tu t’écoutes poster ?

      • Nath 3 mars 2011 at 23:33

        Et toi, tu regardes la chose verte qui te sert d’avatar quand tu postes ?

        • karim 3 mars 2011 at 23:38

          c’est pas son avatar, c’est LUI!

        • Ulysse 4 mars 2011 at 13:49

          Pfff ! Quand ma prose ne sera plus présentable, mon revers à une main poussif même quand la balle est bien centrée et le cadran de la balance se stabilisera au-dessus des 87 kg, ce jour-là oui je commencerai à m’inquiéter du reflet de mon avatar dans le miroir.

      • Nath 3 mars 2011 at 23:35

        et… « non mais May » ??? (karim va encore vouloir me faire virer :? )

      • May 4 mars 2011 at 08:25

        Oui Ulysse pourquoi? Tu veux pt’être qu’on cause Odyssée?

        • Ulysse 4 mars 2011 at 11:43

          Toi tu as posté une fois de trop. Puisque tu montres d’évidentes compétences pour la critique à peine voilée je t’envoie dès ce soir tard mon fichier Odyssée pour que tu fasses une petite passe de vérif avant publication.

          Ça fera au moins une version en lieu sur en cas d’incident nucléaire ou invasion de sauterelles dans ma région.

    • karim 3 mars 2011 at 23:37

      rires, quelle passe d’arme!

  3. Nath 3 mars 2011 at 23:40

    Youzhny est forfait pour IW, c’était pas seulement la CD finalement.

  4. Sam 3 mars 2011 at 23:57

    Je ne sais pas si je suis Ok sur la liste en question des 5 revers according to Karim -globalement oui, puisque je ne vois pas très bien quoi lui opposer sérieusement- et pour des raisons qui confinent au magique, effectivement je trouve le père Karim (le père vert…Je l’ai faite, je l’ai pas faite ? Et merde) encore meilleur quand il parle revers que coup droit.
    j’avais entendu quelque part que paradoxalement, le revers pouvait être considéré comme un coup plus « naturel » que le coup droit (je parle « à une main », bien entendu -je parle avec ma bouche; et en l’occurrence avec mes deux mains sur le clavier), bref, je parle du revers à une main dans l’idée du naturel de « je balaye du revers de la main », je fais ce geste avec le poignet en avant comme une gifle (perdu, ça marche de l’autre coté aussi)…Le coup droit, c’est finalement plus compliqué: il faut reculer le coude; le revers, je le mets devant moi comme un bouclier, et ….PAN !

    Cet article n’étant bien entendu qu’un prétexte pour gloser sur la prose Karimienne, perso, autant les phrases longues avec les images et les métaphores et tout ça ne sont pas tro mon truc, autant un mec qui écrit « Gaston Gaudio on a envie de lui parler » me scotche. Less is more. Direct du cerveau à la main, c’est rien de dire que ça, ça fait mouche. Essayez de mettre un autre nom que celui de Gaudio dans cette phrase (exmple: Serra – je sais, c’est vil)et vous comprendrez.

  5. Sam 4 mars 2011 at 00:06

    Tout bien considéré cette affaire, les questions qui me restent sont:
    - un revers à une main peut-il être moche ? un revers à deux mains peut-il être beau ? => bruit de réflexion dedans la tête=>
    mOche à une main ? Oui:
    - Kuerten.
    - Le Youz des débuts.
    - Gasquet (oui, je sais).
    beau à deux mains:
    - Connors: ce qui fait que c’est beau, c’est que c’est totalement raccord avec le reste. Une Intégrité du Connors.

    • Patricia 4 mars 2011 at 12:37

      Bonnes questions, mais les réponses sont toutes n’importe quouach’ :

      1) Oui :
      - Almagro
      - Blake
      - Gonzalez

      2) Beau à deux mains :
      - Nalb
      - Simon
      - Kafel
      - Murray

  6. Jérôme 4 mars 2011 at 00:41

    Voilà un article fondé sur un énorme préjugé – préjugé que je partage quasi-totalement – selon lequel ne peut être beau qu’un revers à 1 main, en tout cas pour les 5 lauréats proposés.

    Esthétiquement, il me paraît incontestable qu’un revers à 1 main est plus beau, plus puriste. Le revers à 2 mains est inorthodoxe. Et surtout, le revers à 2 mains s’apparente d’autant plus à de la concurrence déloyale que les conditions de jeu ont ralenti (au point que les joueurs ne perdent quasiment plus en allonge/placement ce qu’ils gagnaient en contrôle et en puissance), et que l’évolution des cordages et des raquettes leur rend infiniment plus facile de taper comme des mules en revers en centrant approximativement.

    J’aime d’autant moins le revers à 2 mains qu’il est devenu quasi-universel. C’est comme celles ou ceux qui beuglent à chaque coup dr raquette, même les amorties quand il leur arrive d’en faire. Je crois que je n’ai exécré aucun joueur de tennis autant que Séles pour ses cris. Et Sharapova, je la vomis pour la même raison. Passe encore pour Murray à qui il faut bien un gros revers pour compenser son coup droit pourri, mais non, décidément les seuls revers à 2 mains qui m’agréent, ce sont ceux de Connors et Agassi.

    Quant à ceux qui prétendent que le revers d’Edberg n’était pas tonitruant, ils feraient bien de se repasser certains de ses matches. Il claquait des revers gagnants à 1 main dans des échanges de fond de court. C’était puissant, assez tendu, et remarquablement placé et contrôlé : à l’époque c’est ce qui se faisait de mieux en revers à 1 main.

    Pour ceux qui fantasmeraient encore sur un hypothétique Nadal Kuerten, nonobstant les 10 ans d’écart d’âge entre les 2 joueurs et les pépins de santé que Guga traîne depuis 2002, je répondrais par une question : quelles conditions de jeu ? Celles de l’an 2000/2001 ou celles de 2010/2011 ? Avec les raquettes actuelles, les cordages et la vitesse actuelle, je pense que Kuerten aurait beaucoup de mal. Ajoutons que la préparation physique a progressé, comme l’a rappelé Federer : il y a 10 ans, tout le monde savait déjà tapait très fort mais très peu de joueurs savaient courir comme des lapins en se plaçant avec une précision chirurgicale, alors qu’aujourd’hui il y en a un paquet qui galope comme Chang en son temps.

    • Elmar 4 mars 2011 at 06:27

      Connors? Es-tu fou?

      J’aime pas ce préjugé quasi-unanime contre le revers 2-mains. On dirait moi quand j’avais 15 ans.

      Regardez un Nalby, un Safin ou surtout un Kafel: leur revers à deux mains est très esthétique. Sur la vidéo la plus kitch du monde où Kafel’ doit peser dans les 163,5 kg au bas mot, on voit encore son geste : http://www.youtube.com/watch?v=uvStro9OJCY (dsl, j’ai trouvé aucun slow motion décortiquant son revers).

      Et Edberg, j’ai pas besoin d’aller sur youtube, je l’ai assez vu jouer dans sa carrière pour savoir exactement ce que valait son revers. Comme tout joueur de l’ATP ne s’appelant pas Rusedski, il était capable de frappe de temps à autre un winner en revers; mais faut pas déconner, s’il restait en fond de court, genre contre un Dédé, il perdait le point 4 fois sur 5, en coup droit comme en revers. Et encore je suis gentil.

      • Jérôme 4 mars 2011 at 06:43

        Quel Edberg, quel Agassi et sur quelle surface ?

        C’est sûr que si tu mets le Edberg d’à partir de 1993 contre l’Agassi de 1995, le résultat serait celui que tu dis, en particulier sur terre battue.

        Le Edberg de 1988/1992, en revanche, y a pas photo sur les résultats par rapport à l’Agassi d’avant 1995 (ou disons d’avant l’été 1994).

        Je n’ai vraiment pas gardé le même souvenir que toi. Edberg savait tenir l’échange, simplement il venait très très souvent finir au filet.

        • benja 4 mars 2011 at 06:51

          Voila leurs H2H. Ils n’ont joués qu’une fois sur terre, sans surprise of course.

          En effet à partir de 94, ils ne jouaient plus dans la même catégorie.

          Mais, bon ils ne jouaient pas que des revers n’ont plus, donc difficile de juger un coup sur les résultats proprement dit.

      • karim 4 mars 2011 at 08:27

        « Et Edberg, j’ai pas besoin d’aller sur youtube, je l’ai assez vu jouer dans sa carrière pour savoir exactement ce que valait son revers. Comme tout joueur de l’ATP ne s’appelant pas Rusedski, il était capable de frappe de temps à autre un winner en revers; mais faut pas déconner, s’il restait en fond de court, genre contre un Dédé, il perdait le point 4 fois sur 5, en coup droit comme en revers. Et encore je suis gentil. »

        Elmar après avoir écrit ça s’il te reste un peu de dignité humaine tu dois en tirer les conclusions et te retirer de la vie tennistique!!!!

      • karim 4 mars 2011 at 08:33

        Elmar c’est quoi cette vidéo de la déprime là? Dangereux regarder ça le matin, au moins faut mettre une signalétique appropriée!!

      • Serge 4 mars 2011 at 09:05

        Je vais defendre Edeberg comme un gamin de 15ans: parce que le Stefan au niveau reconversion il assure grave. Sa compagnie d’investissement gere un portefeuille de 500 Millions d’Euro!!!

        http://stefanstennis.free.fr/news/news.php?subaction=showfull&id=1299152137&archive=&start_from=&ucat=&

      • Colin 4 mars 2011 at 09:50

        Quand je regarde la vidéo de Kafel que tu as posté, Elmar, j’ai du mal à croire que ce garçon est plus jeune que moi…

  7. benja 4 mars 2011 at 06:46

    Et là du changement pour moi cet après-midi:

    Je verrai donc Verdasco-Malisse suivi de Nadal-Bemelmans.

    Vous imaginez la déception de Rochus non sélectionné par le capitaine qui n’est que …son coach personnel….ambiance.
    M’étonnerais pas qui nous fasse une Simonite aigüe le Oli.

    • Elmar 4 mars 2011 at 06:49

      C’est tactique. Ils ont considéré que le point contre Nadal était perdu d’avance. Ca permettra de reposer Rochus qui risque donc de jouer le double samedi et le simple dimanche.

    • Colin 4 mars 2011 at 09:52

      Benja, tu es réquisitionné pour nous faire un compte-rendu circonstancié de ces deux matches, avec photos à l’appui!

      • benja 4 mars 2011 at 10:46

        mon appareil est déjà dans l’auto… à demain!!

  8. benja 4 mars 2011 at 06:56

    Oui, Willems (cap.) l’a expliqué comme ça.

    Mais Oli, qui a battu l’Australie tout seul l’an passé n’a pas su masquer sa déception prennant cette rencontre comme l’aboutissement de sa carrière en coupe Davis.

    L’évènement est énorme en Belgique, ce matin aux infos: la rencontre de coupe Davis est passé avant le choc de D1 au foot (les 2 premiers se rencontrent ce soir) … mais tout de même après la grève générale qui bloque tout le pays (comme trop souvent, hélas).

    Cet engouement est du à la venue de Rafa, c’est la première fois dans l’histoire qu’un numéro1 mondial homme joue sur le sol belge.

    • karim 4 mars 2011 at 08:35

      J’ai assisté à Courier vs Connors en novembre 92 à Anvers, mon premier match ATP en vrai d’ailleurs. Il n’était pas numéro 1 Courier déjà à l’époque?

    • Colin 4 mars 2011 at 09:53

      Nos amis belges ont la mémoire courte.

    • Kristian 4 mars 2011 at 12:34

      Il y avait un tournoi indoor a Bruxelles dans les 80′ qui valait les M1000 d’aujourd’hui. Et il etait regulierement frequente par le numero 1 du moment. En 84, la finale oppposait Mcenroe a Lendl, numero 1 et 2 mondiaux.

      • Sam 4 mars 2011 at 14:12

        Et puis à Anvers, il y avait la quête de la Raquette de Diamant ! Remember ?

        • May 4 mars 2011 at 14:56

          Encore le bel Ivan!

  9. benja 4 mars 2011 at 06:57

    En fait, la rencontre a assez peu de suspense, soyons lucide :-)

    Disons que l’infime chance belge se jouera dans la première rencontre entre Fernand et X-man.

    • Nath 4 mars 2011 at 08:00

      Bizarre, le site de l’ATP annonce du Malisse – Ferrer en ouverture.

      • Nath 4 mars 2011 at 08:07

        Le site de la Coupe Davis je voulais dire.

      • May 4 mars 2011 at 08:31

        Oui d’autant plus que je serais étonnée que Costa ne fasse pas jouer un des joueurs qui performent bien en ce début d’année contrairement à Mr Crête (in).

        • benja 4 mars 2011 at 10:45

          Ferrer s’est blessé hier soir.

          • May 4 mars 2011 at 14:57

            Ahhh! (l’air étonné), c’est donc le pourquoi du comment.

  10. benja 4 mars 2011 at 07:09
    • Nath 4 mars 2011 at 08:06

      « c’est la première fois dans l’histoire qu’un numéro 1 mondial homme joue sur le sol belge » Il a dû regretter d’être venu pour le coup…

  11. karim 4 mars 2011 at 08:44

    J’ai été vérifer, Courier est bien numéro 1 mondial quand il joue à Anvers en novembre 1992.

    • May 4 mars 2011 at 08:46

      clap clap clap!

      • benja 4 mars 2011 at 10:44

        J’avoue ne pas avoir vérifier, mais c’est ce qu’ils chantent à toutes radios belge depuis une semaine.

        Peu importe, dans quelques heures, je serre la main (droite) de Rafa!!

    • Kristian 4 mars 2011 at 12:24

      J’imagine que les medias Belges et Benja veulent dire : « C’est la premiere fois qu’un numero 1 mondial pose ses pieds en Wallonie ». L’unite nationale en Belgique etant sujete a de nombreuses discusions..

  12. David 4 mars 2011 at 08:59

    Si c’est ce Malisse-là que les espagnols rencontrent , ils ont du souci à se faire. Mais je doute qu’il soit à ce niveau…
    http://www.youtube.com/watch?v=H3yy2_E4IsI

    • Patricia 4 mars 2011 at 13:21

      Superbe match de Doudou, qu’est-ce qu’il lui met (et ce qu’il est bon au revers dans ce match !)
      Malisse le met bien en valeur….

  13. Colin 4 mars 2011 at 10:05

    Au fait, je n’ai pas réagi sur le fond de l’article.
    Un délice à lire, comme d’hab, mais en plus j’adhère totalement sur le fond, et je dois dire que mes choix se seraient sans doute portés sur les mêmes, sauf que spontanément je n’aurais pas pensé à Edberg, j’aurais plutôt mis Mecir à la place.
    En fait, j’aimais tellement TOUT dans le jeu de Edberg que je ne mettais pas son revers spécialement au dessus (uniquement sa volée, phénoménale des deux côtés). Mais en revoyant les extraits que tu as posté, force est de reconnaître que son revers a aussi quelque chose de magique. Ça part et ça fuse sans le moindre effort apparent. C’est juste beau. Et il a une capacité tout à fait particulière de taper des revers avec sa raquette verticale et devant lui; chez d’autres joueurs, ce coup est un coup « de détresse », de défense, qui atterrit à mi-court, rebondit haut et n’a pas d’avenir, alors que chez Edberg ça part aussi vite et aussi tendu qu’un revers frappé.

    Sur les 4 autres tout à fait d’accord aussi, avec une mention spéciale pour Kuerten.

    Parmi les accessits je mettrais aussi celui de Pioline que je trouvais très esthétique tout en étant très costaud. Pioline avait notamment des très beaux revers d’attaque et de prise du filet: quand la plupart des attaquants slicent pour monter au filet, lui envoyait un bon gros revers recouvert qu’il tapait tout en se précipitant vers le filet. Très beau à voir, et surtout, inimaginable pour moi: ce coup est l’un de ceux que même dans mes rêves les plus fous je sais que je ne pourrai jamais réaliser.

    • Colin 4 mars 2011 at 10:14

      Quart de finale Pioline-Arazi à Roland-Garros 1998, deux beaux revers à une main:

      http://www.youtube.com/watch?v=f-4zxT0XAsw

    • Patricia 4 mars 2011 at 13:05

      Oh oui Colin, tout pareil, j’aurais mis Mecir à la place d’Edberg !

      Nalbandian est pour moi incontournable, comment pourrait on l’exclure pour un vague préjugé alors que c’est le coup le plus complet du tennis de tous les temps (le CSTOTOAT)que le revers de Nalby, un style absolument unique, une variété, une utilisation tactique, une létalité absolue. Pour moi Nalb est au revers ce que Fed est au coup droit, c’est dire !

      Le revers de Gasquet n’est pas forcément très joli, et son utilisation est bien en-deçà des symphonies argentines de l’Argentin pansu ; mais je vois la mauvaise foi en marche dans le snobisme qui consiste à lui prétendre supérieurs le revers de Wawrinka (pas plus beau, moins génial dans le petit jeu, moins corrosif en ultra-lift), de Kohlschreiber (très joli, mieux slicé mais bien plus gentil), pire, d’Amalgro (qui n’est que moche, puissant et dont il ne fait pas grand chose ; pareil, faut voir une rencontre entre les 2 pour réaliser combien Amalgro est plus passif en revers) : faire connaisseur, anti français, larve-bashing… Qu’on ne l’aime pas, ça me paraît argumentable à tous les niveaux ; (je reconnais que le revers de Gasquet, c’est parfois un Stradivarius qui n’a pas trouvé son Paganini…); qu’on le minimise…

      Quand Richard oublie ses valises, s’il se met en mode « Caprices », il n’est rien qui ne puisse sortir de son violon (à son insu semble-t-il), ce paragraphe sur le virtuose semble fait pour lui : « L’ensemble ou presque des techniques modernes du violon est de son fait (sauts, bariolages, trémolo, pizz main gauche, glissando, alternances rapides pizz et saltato, entre autres), même si parfois il a seulement actualisé ou magnifié des effets déjà existants (trilles, double-cordes, démanché). » Ouais. Je l’ai vu faire tout ça !

      • Ulysse 4 mars 2011 at 13:36

        Encore un monstrueux texte de Patricia. Et dire que ce n’est qu’un com baclé. Tu joues du violon Pat ?

        A propos je n’ai pas décrypté le sigle CSTOTOAT, d’après ta traduction je m’attendais à un truc genre « Most XXX Shot Of All Times » ?

    • Humpty-Dumpty 4 mars 2011 at 15:51

      Je cosigne pour l’accessit de Cédric ; je l’avais complètement oublié j’avoue, et puis à l’occasion de je ne sais plus quel truc récent pour papys, trophée Lagardère peut-être, je suis tombé sur un match Pioline / Edberg : un vrai régal de revers à une main qui faisait un bien fou dans ce monde de brutes, et qui m’a remis le Frency en mémoire (pour Stefan, il n’a même plus besoin d’être dans ma mémoire tellement il est dans le coeur).

  14. Sam 4 mars 2011 at 14:16

    La CD, c’est un peu l’Eurovision. Là, Estonia / Lithuania
    http://www.fromsportcom.com/v-2/0/34/v-203464.html

    Ca risque d’aller vite.

  15. Babolat 4 mars 2011 at 15:16

    Je sais bien que la plupart des gens ici habite dans l’hexagone. Mais… avez-vous un lien pour la Coupe Davis siouplé ? Je vais rester dans mon coin et j’vais pas vous embêter…

    Ps: Je veux parler de France/Autriche hein… pas de Mongolie/Timor oriental…

  16. Sam 4 mars 2011 at 15:25

    http://www.fromsportcom.com/v-2/0/34/v-203474.html

    Et les autres fromsport…Mais franchement, quel intérêt ? Si au moins on avait pu avoir un Monfils / Koellerer, ça aurait pu être marrant.

    • Babolat 4 mars 2011 at 15:41

      Bah y’a quand même une demie surprise avec Chardy qui mène un set 0 contre Melzer… ça mérite d’y jeter un oeil. ;)

      Merci pour le lien. ;)

      • Babolat 4 mars 2011 at 15:43

        2 sets 0 maintenant… ah c’est sympa ce hangar. ça résonne comme dans une bouteille en plastoc. ;)

  17. Le concombre masqué 4 mars 2011 at 15:54

    Je m’étais offusqué contre le chômeur technique, mais personne n’a embrayé:

    Je suis le seul à penser que Medvedev avat un revers aussi joli qu’efficace? Un genre de Nalbide v0.8

    • Babolat 4 mars 2011 at 15:59

      Oui le revers de Medvedev etait très bon mais je trouvais celui de son copain kafel plus naturel et…euh beau. Mais c’est vrai que Medvedev faisait bien avancer la balle le gaillard.

    • karim 4 mars 2011 at 17:33

      Medvedev avait un super revers, comme Kafel, comme Safin. On a une école espagnole des années 90 du beau revers à une main avec Costa, Corretja, Mantilla, mais côté ex URSS ça a produit du beau revers à deux mains.

  18. Babolat 4 mars 2011 at 15:55

    Sinon pour revenir au revers d’Edberg. Il est d’autant plus incroyable que le suédois ait pu maîtriser ce coup à la quasi perfection qu’il était au départ pourvu d’un revers… à deux mains. Ca n’a pas dû être une partie de plaisir d’opérer un tel changement. C’est à 14 ans, selon mes sources qu’il a décidé d’opter pour le « one hand » et… 3 ans plus tard, il faisait le grand chelem chez les juniors. (Performance inégalée à ce jour).

  19. Humpty-Dumpty 4 mars 2011 at 15:56

    Je n’ai pas encore dit tout le bien que je pensais de l’article, alors admets que ce soit fait.
    J’aime bien ces choix, je n’aurais pas fait les mêmes mais leur subjectivité assumée fait partie des charmes de l’article (et du nabot vert, d’ailleurs). Par exemple, j’aurais aussi mis Mecir (mais sûrement pas au détriment d’Edberg !)
    Je ne sais pas si j’aurais mis Kuerten que j’ai peu vu, et sûrement pas Gaudio que je ne me rappelle pour ainsi dire pas avoir vu jouer…
    Ni peut-être Gasquet qui ne m’enthousiasme pas franchement, mais après avoir lu le commentaire en forme de poème (symphonique ?) de Patricia, j’envisage presque une réhabilitation !

    • karim 4 mars 2011 at 17:36

      Attends Humpty là si tu zappes Guga, Richie et Gaston c’est que tu as un souci avec le revers à une main, c’est pas possible autrment! Et le cas échéant je me vois obligé de te donner RDV place de la bastille pour une petite explication musclée sur un fond de « the humpty dance » de digital underground.

    • Humpty-Dumpty 4 mars 2011 at 17:47

      Nan nan, je suis pro-revers à une main à donf et tout ce que tu veux (d’ailleurs je l’ai bien dit : mon panthéon tennistique, c’est Stefan forever !), ce que j’ai à moitié zappé, ce sont les années 90, surtout après 92 ou 93… (autres préoccupations pour moi, associé au fait que je n’ai jamais beaucoup apprécié Sampras, donc tu as quand même un motif légitime de me retrouver à la Bastille, allez !)

  20. William 4 mars 2011 at 16:14

    Chardy joue son meilleur tennis : pour une fois ça rentre mais ça ne laisse rien présager du tout tant il est capable de bâcher tout ce qui rentre actuellement. Melzer nous montre pourquoi avec la main qu’il est la sienne il a un palmarès famélique en simple et pourquoi il ne s’est révelé que tardivement : il abandonne très vite et mentalement c’est pas vraiment ça… Ceci dit il a droit de mention dans un article sur le revers, le sien n’est pas mal du tout ! Moi je l’aime bien, l’Autrichien.
    Ah, et je suivais le match sur France4, cad avec les sémillants Boetsch et Chamoullaud aux commentaires… Je suis choqué que personne ne se soit plaint de leur incompétence, et encore plus si leur médiocrité a été pointé du doigt mais qu’ils restent là par les ficelles d’une « mafia » tennistique. J’exagère à peine. Melzer fait une double-faute pour offrir le debreak à Chardy « Ah bravo Jérémy, il est allé le chercher, ce debreak ! ».

    • Babolat 4 mars 2011 at 16:23

      Je hais Chalumeau (non y’a pas de faute) depuis le début. En plus il préférait Courier à Sampras ou Agassi. C’est rédhibitoire pour moi. ;)

    • Ulysse 4 mars 2011 at 16:26

      C’est vrai que pire que le déprimant Chamoulaud, il n’y a guère que Patrick Montel. Où est-ce qu’ils les trouvent ?

    • Babolat 4 mars 2011 at 16:52

      En plus Chalumeau prononçait toujours « Courier » à la française « Courier »… comme le facteur qui apporte le courier. Arrrrgh j’avais envie de le baffer.

  21. Pat 4 mars 2011 at 16:36

    Victoire de Chardy en 3 sets. Il a plutôt bien joué maus Metzer n’a pas joué son classement !

  22. Clemency 4 mars 2011 at 16:40

    Bien joué Chardy, le gendre idéal de l’équipe de France, mais Melzer a du mettre deux coups droit dans le court, hallucinant.

  23. May 4 mars 2011 at 16:43

    1ers résultats

    France : One point vs Austria
    Spain : One point vs Belgium
    Croatia: One point vs Germany
    On attend l’Argentine et la Suede d’ici si peu.

    Surprise, l’Inde tient tête à la Serbie.
    On note une rebellion Chilienne face à la puissance US.

    Et une rencontre équilibrée le Kazakstan vs la rép. Tchèque, qui en sortira vainqueur?

    • Clemency 4 mars 2011 at 16:49

      OMG la taille du lien…

    • Colin 4 mars 2011 at 19:31

      Tu connais pas tinyurl?

  24. Ulysse 4 mars 2011 at 16:52

    Voilà gagné un point considéré initialement comme perdu et la terreur locale autrichienne se retrouve avec un capital confiance frisant la gasqueture des grandes heures.

    Si l’équipe gagne facilement à l’extérieur avec les 3 têtes de file forfait, on va plus pouvoir tenir Forget. Il va nous bassiner avec la profondeur de banc de l’EDF, la cohésion, etc… J’en frémis d’avance.

    • Clemency 4 mars 2011 at 16:54

      Esprit de groupe, camaraderie, abnégation, altruisme, courage.

      • Humpty-Dumpty 4 mars 2011 at 16:59

        C’est pas gentil de me faire marrer au taf !

        (Mais bon le Guitou je préfère en rire, je suis trop consterné et, le temps passant – trop – limite excédé…)

  25. Clemency 4 mars 2011 at 17:23

    Enorme combat commencé par Gilles Simon contre Stephane Koubek, 34 ans,un peu de bide, 174e mondial et qui cumule pour l’instant un total de 0 victoire pour une défaite cette année. On prie pour Gilou qui est à la recherche d’une victoire référence en CD.

    • Humpty-Dumpty 4 mars 2011 at 17:36

      Ce sera délicat, avec désormais la pression supplémentaire de faire aussi bien que son compatriote Chardy face à Melzer.
      En plus, ce vieux renard de Koubek l’embrouille en perdant le premier set 6/0, quand il va remonter le Gillou risque de perdre complètement pied, quel manipulateur cet Autrichien !

    • karim 4 mars 2011 at 17:39

      MDRRRRRRRR clemency m’a tuer

  26. Sam 4 mars 2011 at 17:56

    Qu’il se méfie Simon, Koubek est capable de tout:

    http://www.youtube.com/watch?v=UIYdC4TX_G8

    Un classique, je sais, mais Crazy Dany c’est quelqu’un.

  27. Sam 4 mars 2011 at 17:59

    Le momentum de cette rencontre aura vraiment été la Krise la précédant.

  28. karim 4 mars 2011 at 18:04

    A l’insu de son plein-gré notre ami JEAN vous livre ici ses pensées sur les deux articles coup droit et revers. C’est un extrait de mail que je vous livre, sorte de biographie non-autorisée (jai toujours aimé le terme).

    JEAN:

    Mais du coup je suis allé quand même constater que t’as la pêche, toi, tu fais du trois articles/semaines !

    Je pense que tu ne t’étonneras pas de ma légère impresion de déjà-lu, on va pas réinventer l’eau chaude à chaque fois.

    Bon, la subjectivité est annoncée, mais quand même, il est de ta famille Seb Grosjean, il s’est marié avec une frangine à toi, il te frette du pinard ? C’est quoi ?

    Le coup droit pour moi ça a toujours été un coup de sale con, de capitaliste vérreux. C’est vraiment le coup de l’industrialisation, le plus reproductible, celui sur lequel s’est bâti tout ce mouvement d’uniformisation à travers la NBTA. D’ailleurs, le vrai pionnier du genre « coup droit industriel », c’est Jimmy Arias, le premier que l’on ait vu se décaler jusqu’çà son couloir gauche pour frapper pleine bourre, alors que l’on n’en était encore au bois. C’est vraiment en grande partie sur lui, et sur Carling Basset, que Bollettieri a monté la NBTA, son influence est donc prépondérante malgré qu’il se soit démolli le bras assez vite, ces types là ne bénéfiçiaient pas de la médecine moderne et un Nadal se serait arrêté à 2-3 RG, ouf. Il avait beaucoup choqué à l’époque, Grosjean, c’est de la reproduction brute et scolaire.

    Après, Lendl et Garf, qu’est ce qu’on s’est fait chier, alors que y’avait sûrement des Gunther Parsche au chômage.

    Le coup de bourrin correspond vraiment à l’inscription du lift, qui est au tennis ce que Satan est au catholicisme, le labrador à la cuisine malienne ou Richard Gasquet au fighting spirit, dans le patrimoine génétique du tennisman.

    Il y a quand même quelques coups droits naturels, et ceux qui présentent une boucle, avec coude haut à la Lendl ou Sampras, sont finalement plus beaux que les gestes les plus simples comme celui de Soderling, le summum du geste de con. Avec une boucle, ça peut parfois ressembler un peu au swing de revers.

    J’aimais beaucoup par exemple le CD de Rios, très naturel et qui finissait déjà son geste comme Nadal, une prise aussi fermée mais beaucoup, beaucoup plus de feu dans le bras. Et de l’eau dans la tête, mais ses angles étaient superbes, un geste très naturel malgré son passage à la NBTA, on avait parfois l’impression que Rios serrait à peine son manche.

    Celui de Sampras n’est pas très américain techniquement, il n’a pas cette scorie des deux pieds plantés dans le sol et s’il cherchait à tuer le point, c’était généralement en avançant, ses appuis étaient donc plutôt traditionnels, là ou ceux e Federer sont bien plus ouverts (il met largement plus de lift). Pour ce qu’il faisait, ou Nadal, en bout de course, il faut une ceinture abdominale terrifiante, le vieux ne peut pas faire ça.

    Là où nous sommes je crois d’accord, c’est que del Potro est phénoménal, voire révolutionnaire, à tel point qu’il m’évoque presque le géant Usain Bolt quand il frappe ses coups droits. Peut-être le best ever. Surtout, le mec rejoue quasiment à plat en pleine corruption du jeu par le lift et les cordages, il peut balncer encore plus fort que tous ces cons sans que personne ne comprenne comment ça rentre. Il a un truc unique et inexplicable, irreproductible et du coup, ça devient remarquable.

    Allez, mon top 5 : Laver, Rios, Sampras, del Potro et, allez, Lendl quand même. Esthétiquement, j’aurais pu mettre Edberg.

    Evidemment, il est dans les revers, ça c’est un beau coup qui a Jah thanks toujours été le meilleur, le plus naturel chez moi. Le revers à une main offre bien plus d’options et donc de libertés que le deux mains ou que le coup droit, des coups « pauvres ». D’ailleurs, je porte plus en estime le revers de Nadal qui a su apprendre à très bien slicer et quia gagné Wim et l’USO là-dessus, que celui par exemple de GrosBide, désolé.

    Gasquet évidemment, l’un des meilleurs qu’on ait vu. Mais ça prouve que la création n’est pas parfaite et que Dieu aime bien faire le con des fois. Quand on a un coup aussi fort et que l’on n’est pas capable de bâtir sa tactique dessus (sauf pendant deux sets quasi suicidaire contre Murray à RG), ça ne sert à rien et je ne l’aurais même pas mis.

    Bon, Gaston Gaudio rien à branler, sa finale m’a tellement déprimé que l’évoquer me donne automatiquement l’envie de me suicider, mais c’est Connors était unique, toujours tendu et dangereux, sans aucun pet de lift. Nier le revers de Connors, c’est nier le tennis, il n’y avait aucun doute à l’époque sur sa qualité de meilleur du monde. Le seul beau à deux mains, irreproductible, encore.

    Edberg c’était magnifique, juste parfait et presque trop, Guga c’est trop du tennis de terrien pour que je m’y soit intéressé. Sa grosse qualité sur cette surface, c’était de réussir à frapper au dessus de l’épaule, et fort, et lifté ! Un peu comme Graf en coup droit, c’est ce qui a toujours manqué à Federer mais c’est très rare, Gasquet peut le faire (cf ton exemple) mais bon…

    Le lob de revers d’Edberg à 4-4 contre Becker, c’était juste l’un des plus beaux esthétique/efficacité que j’ai vu, le truc quii suspend le temps et le fixe à jamais.

    Je ne vais pas le redire mais j’aime bien les coups droits prise unique, tiens d’ailleurs, le mythe du mauvais CD de McEnroe est bizarre parce qu’il y était notablement meilleur qu’avec son revers poussé, c’est en coup droit qu’il tentait généralement de déborder ou qu’il pratiquait le chip & charge.

    Le revers est un très beau coup, mais pas facile de trouver beaucoup de bons exemples, celui de Kholmachin par exemple est surfait. Ah y’a Juju, putain, Juju, j’avais oublié ! T’aurais du la mettre sans déconner, homme ou femme on s’en tape, c’était la classe.

    Donc, Juju, Edberg, Connors et… Noah, pour son revers d’approche slicé, si si.

    Bah tiens, un truc important d’ailleurs, comment dire ? Sur Noah. Si tu cherches je te pètes les genoux, je suis un ouf moi, à faire passer Al Qaïda Mali pour des tarlouzes à perruques. Sincèrement, je crois que les gens qui contestent sa victoire ne l’ont simplement pas vue en direct, la puissance que ça avait. Une énergie jamais vue sur un court de tennis, qui m’a longtemps fait croire qu’il suffisait presque d’être habité pour bien jouer. J’avais essayé de traduire ça dans un article sur SV, on touchait là à quelque chose de beaucoup plus grand que le tennis et qu’il ne l’ait fait qu’une fois est logique.

    Gagner RG en claquant des services et des volées hautes de sa race dans tout le court, impassable au filet, il avait un côté mort de faim que je n’ai pas revu en tennis. Je n’y ai jamais réfléchi mais peut-être la plus belle victoire de l’open (qualité technique/émotion) ! En plus, il avait réussi à donner des couilles à Forget et Leconte, imagine le chantier !!

    Nan mais Karim, sans déconner…

    En plus, on peut le prendre par tous les bouts qu’on veut, il a largement le meilleur palmarès du tennis français de l’open, même si c’est pas un référence. Côté charisme, Nadal en comparaison est une endive.

    Bon, bien longtemps que je n’avais pensé au tennis, bravo pour tes prods en tout cas, j’espère que tout se passera au mieux en CI et que j’aurai des nouvelles de temps en temps.

    FIN

    sacré JEAN

    • Colin 4 mars 2011 at 19:44

      « Gagner RG en claquant des services et des volées hautes de sa race dans tout le court, impassable au filet, il avait un côté mort de faim que je n’ai pas revu en tennis. Je n’y ai jamais réfléchi mais peut-être la plus belle victoire de l’open (qualité technique/émotion)! En plus, il avait réussi à donner des couilles à Forget et Leconte, imagine le chantier!! »

      MDR. Ça il faut le garder pour les 15-love awards 2011!

    • Elmar 4 mars 2011 at 20:01

      Enorme commentaire! Superbe et très drôle.

      Même si je ne suis d’accord avec pratiquement rien du tout. Mais on s’en fout, quand je lis quelque chose comme, je suis d’accord avec même si je suis pas d’accord.

      Jean, un sacré romantique en tous cas.

    • Colin 4 mars 2011 at 20:03

      Souvenir d’une époque où deux sublimes athlètes se ruaient au filet à la moindre occasion (Noah, Edberg aux Masters 86):
      http://www.youtube.com/watch?v=DtqyGhwEaSM

      Avec entre autres coups prodigieux, un tweener d’anthologie de Noah à 5’01″

      C’est le même match que celui qu’on voit un peu dans un des liens de Karim, mais en plus long.

      A noter que cette année là, Edberg et Noah se sont rencontrés aux Masters de simple… ET aux Masters de double (finale Edberg/Jarryd vs Forget/Noah).

      • Sam 4 mars 2011 at 20:25

        Super ça Colin. A 2’57, on voit Noah réussir un …Passing de revers !

        A noter que les 3 premières minutes, Noah est mis genre 13 fois à 6m de la balle. On ne dira jamais assez combien il est pénible, et combien il faut être humble face à un serveur volleyeur qui passe des premières et réussi ses enchaînements.

      • Ulysse 4 mars 2011 at 22:36

        Extraordinaire !

        Je me demande ce qui a pris au système marketing qui a pris le tennis de haut niveau de ces années-là pour en faire le produit de consommation à la con que c’est en train de devenir.

  29. Babolat 4 mars 2011 at 18:44

    Koubek, c’est un petit Muster. Un mini-moi, une sorte d’anomalie tennistique. Avec 1m90 et 85kg, il aurait pu faire mal mais là, on a l’impression d’un petit poney qui baguenaude dans les pâturages à la recherche de sa belle des champs. Le phasme, lui, fait le boulot.

  30. Elmar 4 mars 2011 at 20:03

    A chaque fois je crois que PimPim Johansson est retraité, à chaque fois il joue la Coupe Davis et à chaque fois il gagne. J’y comprends rien!

    • karim 4 mars 2011 at 20:06

      Lui non plus n’y comprend rien. A chaque fois que tu penses qu’il est retraité il est obligé de revenir, jouer la CD, et gagner.

  31. Sam 4 mars 2011 at 20:26

    A Chypre ils ont un gus de 15 ans dans l’équipe. En Iran, je crois, un de 42 ans.

    Pas beaucoup bossé moi aujourd’hui.

  32. Elmar 4 mars 2011 at 21:34

    Que fait Hasek en ce week-end de Coupe Davis?

    • karim 4 mars 2011 at 21:39

      Son réservoir est Hasek.

      Soyez indulgents, c’est dur ici.

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