Entre les cris de guerre et hurlements à la mort, les danses du scalp ou de la pluie, les invectives et séances d’auto-flagellation, les courts de tennis prennent parfois des allures d’arène ou de théâtre, voire d’asile psychiatrique. Les joueurs font le show et se disputent l’Oscar du meilleur acteur pour un rôle dramatique dans l’extériorisation de leurs sentiments, exacerbés par la ferveur de l’instant. Qu’il s’agisse d’exprimer sa hargne après un passing tiré depuis l’extérieur du stade ou sa déception dans une finale perdue après avoir vendangé dix-huit balles de match, nos dramaturges en short rivalisent d’inventivité dans la théâtralisation de leurs émotions. Si les sauts de cabri de Connors et les cris de McEnroe étaient des curiosités dans le monde aseptisé des années 70 et 80, la norme en vigueur désormais veut que le public partage le moindre micro-évènement de la vie du joueur pendant son match.
Avant d’égrener le chapelet des « drama queens » du circuit ATP et décerner les récompenses idoines, remarquons que la célébration de la victoire ou de l’action décisive dans l’euphorie et l’exultation frénétique, ainsi que les encouragements injectés par intraveineuse, ne sont pas l’apanage des seuls tennismen. Je m’étais amusé à faire le calcul que sur un match de double de Coupe Davis en cinq sets, on pouvait assister à 325 « Give me five » (se taper dans la main) entre deux équipiers au cours de la rencontre. Il en va de même pour la formation du cercle de célébration/concentration d’une équipe de volley au centre du terrain, l’évènement pouvant se produire plus de 150 fois sur un match en cinq sets. Tout ceci reste relativement sobre comparé aux diagonales acrobatiques de certains footballeurs bondissants qui enchaînaient les saltos arrières corps tendus ou vrillés et les triples boucles piquées après un but. La FIFA a dû légiférer pour mettre fin aux agissements de ces Nadia Comaneci en crampons.
Trêve de digressions, entamons notre passage en revue des joueurs les plus expressifs de l’élite, des rois de l’auto-célébration.
Numéro 5 : Lleyton Hewitt, le pitbull
Lleyton Hewitt est l’archétype du joueur ultra-combatif qui a forgé son palmarès sur sa pugnacité et son mental, plus que sur des qualités purement tennistiques. A ceux qui sont nés à la petite balle jaune dans les années 2000 de Federer et Nadal et qui aujourd’hui encore trouvent la potion australienne imbuvable, je suis tenté de dire « et encore, le Lleyton vous l’avez connu dans la dèche, sans victoire marquante ». Pensez que le roi du « Come onnnnnnn » qui désormais joue les Mandrake en disparaissant dès les premiers tours, avait à l’époque la cruauté de nous imposer ses simagrées jusqu’aux derniers carrés des grands tournois. L’image du petit Australien teigneux – malgré ses 180cm – lui colle à la peau comme le mazout aux plumes d’un cormoran et bien qu’il se soit assagi avec les années et les galères, il reste dans l’inconscient collectif un joueur survolté et insupportable d’invective.
Lleyton Hewitt c’est un caractère fort, une volonté de fer et une combativité exsudés par chaque pore de sa peau acnéique. Ce qu’il a réussi avec un tennis sans coup fort ni éclat, à la force du mental et sans l’aide d’un physique supérieur, force l’admiration. Poing serré, regard de tueur, sauts carpés, hurlements vers son clan, dans le cochon tout est bon. Avec Hewitt le tennis est un combat de rue où tout est permis, loin des duels au fleuret et en chemise à jabot des Sampras ou Federer.
Sa marque de fabrique : le fameux « COME ONNNNNNNNNNN » dont on dit d’ailleurs qu’il aurait été son premier vagissement postnatal.
Le geste qui tue : la réinterprétation/réappropriation du « Visch » suédois de Wilander 1988 (http://external.cache.el-mundo.net/elmundodeporte/especiales/2006/01/openaustralia/ellos/img/hewitt.jpg) .
Numéro 4 : Jo-Wilfried Tsonga, I float like a butterfly and I sting like a bee
Jo a explosé à la face du monde à Melbourne il y a deux ans, tel une secousse sismique de magnitude 9.0 sur l’échelle de Nadal (Richter limitée à 8). Il a soufflé comme une tempête tropicale sur l’ATP et redonné l’espace d’un tournoi des espoirs de grand titre à une France morose, aux murs encore ornés de posters défraîchis et jaunis du rasta de la Porte d’Auteuil. Tsonga amène un fol enthousiasme et une joie de vivre qu’il communique sans mal à un public conquis. Aujourd’hui la fièvre est quelque peu retombée et le « Tsonga show » ne fait plus systématiquement salle comble.
Quand les indicateurs sont au vert et que son tennis spectaculaire veut bien rester dans les limites du stade, Tsonga prend le public en otage, l’entraîne dans sa danse endiablée à grands coups de poing dans les airs, de gestes réclamant la liesse et la ferveur. Le champion se nourrit de l’énergie du public et la réclame parfois plus que de raison ; Jo est une éponge qui absorbe les vibrations positives de l’enthousiasme qu’il déclenche, créant un cercle vertueux en quelque sorte.
Cet état d’esprit le rend malheureusement dépendant du public dont il a parfois déploré dans la défaite le manque d’implication, ou le fait qu’il n’ait pas réussi à l’emballer et le match avec. Au lieu de compter uniquement sur des facteurs endogènes dont il a la maîtrise, Jo se disperse à rechercher hors des limites du court une motivation ou des encouragements qui lui font perdre le fil (barbelé) de son tennis.
Son expressivité se manifeste également dans la frustration extrême qu’il laisse transpirer quand son tennis bafouille et que sa Winchester s’enraille. Auto-flagellation, monologues qui n’en finissent pas, rumination digne d’un charolais, il semble dans ces cas-là porter sur ses seules épaules toute la misère du monde et s’enfonce dans une spirale négative qu’il a du mal à inverser.
Sa marque de fabrique : l’injonction à se lever faite à la foule quand il veut faire monter le mercure.
Le geste qui tue : la danse des pouces, copiée des footballeurs – Ronaldo notamment – qui après un but pointent avec leurs pouces le numéro et le nom floqués sur leur maillot. Sur le court ça a amusé un temps, mais devient franchement lourd dans sa systématisation, surtout au premier tour contre un qualifié plié en quinze jeux(http://www.sport24.com/var/plain_site/storage/images/tennis/open-australie/actualites/tsonga-prend-le-pouvoir-110167/1940484-1-fre-FR/tsonga-prend-le-pouvoir_actus.jpg) .
Numéro 3 : Rafael Nadal, le vainqueur chaviré
Attention, serial winner ! Si Lleyton Hewitt est un guerrier, Rafael Nadal est une armée à lui tout seul. Une grande partie de son succès repose sur l’impression d’insubmersibilité qu’il donne à ses adversaires, dont on peut lire souvent le désarroi sinon le dégoût dans les yeux humides. Nadal fait peur et il se donne beaucoup de mal pour ça. Depuis ses sprints effrénés dans les vestiaires jusqu’à ses bonds de bouquetin au moment du toss, en passant par l’inénarrable mise à feu en zigzag pour rejoindre sa ligne de fond juste après, comme une Formule 1 chauffant ses gommes lors du tour de formation, tout le langage corporel de Rafa est orienté vers la déstabilisation de l’adversaire et l’envoi de signaux clairs : si tu veux t’en sortir tu devras me tuer, découper mon cadavre en morceaux, les réduire en cendres que tu dilueras dans de l’eau dont tu arroseras le Sahara… Et même là, je reviendrai sous forme de tempête de sable !
Les qualités de combattant de Rafa ont parfois été à la limite du fair-play, le joueur se laissant entraîner dans sa fougue et sa haine de la défaite à des célébrations maladroites des fautes adverses. Ses encouragements auto-administrés font partie intégrante du personnage, même si avec les années et certainement sensible aux critiques, la fréquence et la véhémence des « Vamos » a notablement chuté. Nadal a mûri et s’est racheté une certaine sobriété qui lui coûte une meilleure place dans notre classement, influencé sans doute par le flegme de son meilleur ennemi helvète.
Côté célébration par contre, le rituel n’a pas perdu de sa théâtralité : le roulé-boulé victorieux et l’exultation du héros couché à même le court, les membres comme écartelés par les chevaux du succès, restent un classique des victoires nadaliennes. Comme disait l’autre, on voit que c’est pas lui qui lave !
Sa marque de fabrique : « VAMOOOOOOOOS » même s’il en fait désormais nettement moins usage.
Le geste qui tue : ce n’est pas un geste de célébration je le concède, mais le désengorgement de sa raie du cul avant de servir est d’une classe néandertalienne (http://www.oddjack.com/wp-content/rafael_nadal2.jpg) .
Numéro 2 : Andy Murray, Jaws
Si vous regardez dans le petit Larousse illustré à « hargne », vous avez la photo d’Andy Murray. Avec lui la notion de combativité se voit sous un jour très différent de Nadal par exemple. Il s’agit dans le cas de l’Espagnol de refus de la défaite et d’instinct de survie extrême, alors que chez l’Ecossais on a davantage l’impression d’avoir affaire à un teigneux, un rancunier qui est mû plus par un esprit de confrontation et de défi, que par la recherche de la victoire.
Toute la panoplie usuelle des expressions corporelles du winner y passe, des poings serrés aux hurlements rageurs, en passant par les sauts de joie, mais le plus impressionnant chez l’Ecossais reste son écartement maxillaire digne d’un serpent constricteur et qui devrait lui permettre d’ingérer les trophées les plus impressionnants.
Andy Murray tient certainement ses qualités de battant de sa mère dont les simagrées et les exultations dans les tribunes sont à peine moins spectaculaires que celles de son rejeton sur le court. Elle n’est pas totalement étrangère à la côte de popularité assez basse dont souffre Andy du mauvais côté de la Manche.
Andy Murray, à l’instar d’un Tsonga, fait partie de ces joueurs dont les démonstrations d’émotions tombent également dans l’excès inverse, celui de l’extériorisation à outrance des frustrations ; quand le jeu ne lui sourit pas, l’Ecossais a tendance à se perdre entre jérémiades et pleurnicheries qui lui coûtent beaucoup d’influx. Il est très souvent en colère contre lui-même et si ses mouvements d’humeur ne se traduisent pas par le concassage safinien de raquettes, l’énergie négative dégagée l’entraîne plus dans les abîmes du doute et de la frustration qu’elle ne le booste et le pousse à réagir.
Sa marque de fabrique : L’écartement maxillaire anacondesque qui accompagne son brame victorieux.
Le geste qui tue : le biceps brandi bandé du néophyte des salles de muscu qui touche ses premiers dividendes de gonflette (http://directoryoflondon.net/blog/wp-content/uploads/2009/07/andy-murray1.jpg) .
Numéro 1 : Gaël Monfils, Sliderman
L’Oscar du meilleur acteur ira sans surprise ni contestation possible à Gaël Monfils, l’autoproclamé plus grand showman du circuit ATP.
Si Hewitt, Nadal et Murray s’inscrivent dans l’école des « matcheurs » pétris de « fighting spirit », Monfils est plus proche de Tsonga dans la recherche du soutien et de l’emballement du public, mais en forçant le trait jusqu’à la caricature. Gaël tel une rock star sur scène veut en donner au public pour son argent ; il ne rechigne devant aucun grand écart ni glissade et n’y va pas avec le dos de la cuillère côté hurlements de gagneur et danses de Sioux. Comme Jo il espère communier avec le public, mais ne saisit pas toujours la frontière – ténue il est vrai – entre enthousiasme et forfanterie.
Gaël Monfils lorsqu’il est porté par la foule comme à Roland-Garros peut s’oublier et avoir une attitude irrespectueuse de son adversaire que ses postures guerrières et gestes de défi peuvent déranger, voire agacer franchement. On a tous en mémoire le fameux « Tu n’es pas obligé d’être arrogant avec moi » (prix Goran-Ivanisevic de la meilleure petite phrase aux 15love awards 2009) lâché par le pourtant fair-play Andy Roddick l’an dernier. C’est vrai que Monfils jouait sans doute le tennis le plus accompli de sa carrière, mais emporté dans son élan il avait frisé la correctionnelle et piétiné allègrement les limites de l’impolitesse.
A le voir se frapper la poitrine et gesticuler dans tous les sens, on se demande parfois si ce ne sont pas les premiers symptômes du syndrome de la Tourette. Ses célébrations sont en tout cas les plus spectaculaires du circuit et lui valent la première place de notre classement.
Sa marque de fabrique : Gaël Monfils !
Le geste qui tue : la danse hip hop victorieuse recyclée des chorégraphies burlesques aux USA, popularisée par Martin Lawrence et Cedric the Entertainer notamment (http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_on_ne_parle_que_de_ca/gael_monfils/gael_monfils_gigue/630957-1-fre-FR/gael_monfils_gigue_reference.jpg).
Mention spéciale : Radek Stepanek, WTA sniper
Nous ne pouvions décemment conclure ce countdown sans évoquer le cas de Radek Stepanek. Même immobile et silencieux, ce joueur est spectaculaire ! Alors quand il se lance dans ses élans d’enthousiasme en traversant le court en pas chassés et moulinant comme une hélice de Cessna son poing serré à deux centimètres de ses génitoires au risque de s’émasculer, je dis « monument » ! Et dans le geste qui tue, il met tout le monde d’accord, ça se passe de commentaire… (http://betting.betfair.com/tennis/Stepanekworm.jpg) .
Tags: Top 5
Déjà 2? Monfils ne battra pas Verdasco au nadalothon, ce n’est que partie remise.
Pendant ce temps , Nadal s’est qualifié pour la finale.. euh je veux dire, Almagro s’est qualifié pour la 1/2
Double faute et il rigole cet âne!!
La tronche de Rasheed valait d’ailleurs son pesant d’or
non mais franchement, il lui tant la joue et après il va pleurer…bon aller, je vais faire un puzzzzzle
Le pire, c’est que les points ( rares ! ) où il met une mine, il voit bien que Nadal est complètement dépassé ! Mais non, il joue mou, attend la faute…
3/2 un peu miracle pour notre français. Il tiens, pouvait même breaker. Ah s’il jouait vraiment au tennis Gael… Ca serait sympa un 3ème, sinon faut attendre 3 heures pour Roger.
Karim,
Petite pique pour ton excellent article: l’Oscar du meilleur acteur dramatique ne peut récompenser des « dramaturges » puisqu’un dramaturge est celui qui écrit des pièces pas celui qui joue dans la pièce.
Sinon, autant même si tu te retenais, je trouvias un peu dur avec Monfils mais voir un de ses matches te donne raison à 100%.
On se retient de dire à Gaël: arrête tes conneries et JOUE!!!
Tu penses qu’il y a un auteur derrière tout ça qui écrit leur « composition » d’acteur pour eux?
C’est encore pire que ce qu’on imaginait alors si un tel gourou se charge de ça…
C’est vrai que quelque part, ils écrivent leur propre histoire mais ils ont ou ont eu toujours un mentor surtout à leurs débuts!!
Gaël n’a pas tenu 5 heures et a pris 4 jeux à Rafa..Néanmoins, face à un excellent Rafa, il a fait un deuxième set assez correct ou je lui reprocherais surtout d’avoir balancé le dernier jeu. Assez correct, malgré à peine une première sur deux et sept doubles, parce qu’il a quand même été plus agressif au lieu de laisser Rafa rentrer dans le court et faire ce qu’il voulait comme dans le premier set. je ne comprends pas qu’il n’ait que si rarement essayé de toucher le revers de Rafa, notamment au service. Bon, c’était son troisième match depuis deux mois; il n’y avait pas de miracle à attendre non plus..Cela donne une bonne idée de la marge de Rafa sur terre et des progrès que Monfils doit faire d’ici dix jours..
Pas vu le match mais Almagro confirme apparemment les deux excellents matchs qu’il avait fait auparavant..Il a tout l’air d’être dans l’une des meilleures semaines et cela vaut mieux pour lui puisque le suivant c’est Rafa. J’ai du mal à croire cependant qu’il puisse l’inquiéter. La dernière fois que je l’ai cru c’était avant son quart à Roland en 2008 et Almagro est sorti tout nu avec trois petits jeux en guise de short…
« Almagro est sorti tout nu avec trois petits jeux en guise de short… »
MDR c’est exactement ça. Je pensais, j’espérais sur ce coup qu’il l’inquiéterait fort. Trois jeux. C’est peut-être la plus grosse claque que j’ai reçue comme pronostiqueur, c’est dire!!!
Oui en revanche leur rencontre à l’USO dernier n’avait pas été une partie de plaisir pour Nadalito avec un adversaire qui lui était très supérieur tennistiquement ce jour-là… Mais c’était une autre surface!
C’est surtout le match de Bercy.. »imperdable ».. contre le Nadal d’alors…sauf pour Almagro.
Ce tournoi, avec Robredo, a beaucoup fait pour la « légende » des Espagnols contre Nadal
La « légende » des espagnols contre Nadal a été surtout créée par ceux qui aiment tellement Nadal qu’ils souhaitent à chaque fois que le majorquin soit battu.
Du coup, on voit du complexe partout. Dès que le score est lourd en défaveur d’un espagnol contre Nadal, c’est parce qu’il a complexé. Quand le score est plus décent mais malgré tout défavorable, il a complexé. Quand il a eu des balles de match mais il n’a pu (euh non, pas su) les convertir, il a complexé.
En gros, soit il gagne et il est l’ami de tout le monde (comme Soderling) soit il perd et c’est un nobody qui complexe. Pauvre espagnol du tennis, ça siffle dans ses oreilles, comme si c’était facile de gagner contre Nadal!!
C’est pour cela que ça m’a fait bien fait rire qu’après que Tsonga se soit moqué d’Almagro, il ait pris deux sets zéro. Moins bien qu’Almagro!!!
PS: C’est qui la brune à côté de Mirka?
Commentaires live de l’Équipe :
« Balle de break Nadal
Avec une sixième double faute puis un retour dans le couloir alors qu’il avait tout le court ouvert, Monfils offre une balle de break à Nadal. Le tournant du match ? » »
A 3-3 dans le second set.
Le gars vient de se prendre 6-1 dans le premier set, doit défendre en moyenne 2 balles de break par jeu de service, mais là il s’en prend une et c’est le « tournant du match ».
Il me font toujours autant marrer à l’Équipe, ils ont discuté avec Gaël avant le match pour se mettre d’accord sur les commentaires pour faire du haut niveau pareil ?
Oui, ils sont marrants ! Incroyable ce qu’il faut mettre comme mines à Rafa pour qu’il finisse par perdre un point. Il a vraiment été super fort pour breaker à 3-3 au deuxième.
Pour maintenir un semblant d’intérêt à la saison TB, je mets à jour le nadalothon.
1 Gulbis 14 jeux
2 Isner 9
3 Ferrer-Dolgopolov 7
5 Ferrero 6
6 Ferrer-Hanescu-Wawrinka 5
9 Kohli-Monfils 4
11 De Bakker-Berrer-Verdasco 1
Une belle occasion s’offre à Almagro de combler un des trous 0-2-3 jeux voire plus… 8 jeux? Un leadership espagnol se joue déjà entre Ferrero et Ferrer qui se tiennent à la culotte (ou à la déculottée).
Gulbis, toujours largement en tête, peut améliorer son score dimanche, le cas échéant.Voire Ferrer, en progrès qui peut viser 1 ou 2 jeux de plus.
A RG, je ferai une moyenne/match pour maintenir la cohérence du décompte.
Si je me trompe pas, cela fait 69 jeux perdus en 13 matchs et 27 sets, soit environ deux jeux et demi par set..
Concernant Almagro, s’il joue très bien comme depuis le début de la semaine et qu’il ne se décourage pas, il peut sans doute en gagner 8 ou 9. Mais si cela part mal pour lui, il risque de lâcher assez vite et sortir avec 2 au compteur..
Exact, Ferrer-Hanescu-Wawrinka sont dans la bonne moyenne, des valeurs « étalon », on va dire….
La triplette de 1 De Bakker-Berrer-Verdasco est trompeuse mais s’équilibre par le fantastique 14 d’Ernests et le non moins méritoire 9 d’Isner, là aussi le compte est bon avec 5,2 jeux par match sur ces 5 là.
14 jeux de perdus en 5 matchs à MC soit une moyenne de 2,8 jeux par match (2,7 sur les trois premiers tours).
35 jeux de perdus en 5 matchs à Rome soit une moyenne de 7 jeux par match (4,7 sur les trois premiers tours).
20 jeux de perdus en 3 matchs à Madrid soit une moyenne de 6,7 jeux par match.
Son avance fond à vue d’oeil l’avantage avec les stats de Nadal est que l’on a pas besoin de sortir la calculatrice !
Merci à Karim pour ce super article.
Merci Karim pour cette franche rigolade. Moi, à chaque fois que Radek fait son « geste qui tue », je m’attends à ce qu’il se rétame face la 1ère sur le bitume, histoire de voir si ça l’arrangerait ou pas! Bon je sais c’est dégueulasse et puéril mais il le cherche aussi, hein!
Sinon moi j’adore la mauvaise foi de Gonzo, il me fait vraiment marrer. En revanche si j’étais de l’autre côté du filet, j’aurais peut-être bien envie de lui faire bouffer sa raquette à l’ami chilien. Ça doit être très dur de se contenir et de ne pas lui en coller une.
Enfin bref, Monfils qui a fait de Monfils en déclarations d’avant-match et Nadal qui a fait du Nadal pendant le match. What else???!!!
Sinon Almagro est vraiment un joueur que j’apprécie de plus en plus. Quel bras les amis. Ça part aussi vite en revers qu’en coup droit! Si seulement il suivait plus souvent ses attaques au filet, il se simplifierait grandement la vie. Sans parler de son mental déficient…
Merci Francky (goes to hollywood)
Texte drôle, bien mené et bien illustré. Ce que j’apprécie surtout c’est l’amour des joueurs qui suinte de tous les paragraphes même les plus ironiques. Mention spéciale au « mauvais côté de la Manche »
Jérôme, tu as toujours une confortable avance à l’Odyssée, près de 1000 pts, mais Baptiste qui a Nadal comme toi dans sa team, risque de faire mal avec également en plus, Almagro et Gulbis
Karim, très bon, Radek s’imposait comme guest star, mais c’est le plus sympathique du lot avec ses pitreries, je ne sais pourquoi. Un n°1 à sa manière car je ne me risquerais pas à sa danse du ver..surtout si j’avais sa dentition..
Concernant Nadal, il semble qu’il faille revoir sa « nouvelle » sobriété à la baisse tant il se lâche de nouveau,du moins depuis le retour sur TB, sur le 1er break du 1er set..voire le 1er jeu du 1er match, débordement peu en phase d’une part avec la marge qu’il possède sur la surface, le palmarès déjà acquis et surtout le suspense du moment.
Mais c’est peut-être la seule façon de donner du relief à des matchs insipides et d’inviter le public à s’ébaudir de ces « exploits » faramineux.
Pour le coup, il mérite le n°1 du ridicule, surpassant Monfils contre Rod à RG l’an passé, ce qui n’est pas banal.
Avec le recul, et la situation actuelle, c’est l’expression de Hewitt qui devient finalement la moins déplacée, vue la perte de son standing d’antan mais pourtant toujours cette farouche volonté affirmée de ne pas vouloir laisser filer le temps cruel.
J’ai une drôle d’impression sur ce Madrid concernant Rafalito. Alors qu’on pouvait s’attendre qu’il s’invective dans tous les sens à Monte-Carlo (ce qu’il a fait, mais pas encore trop), ici, cela frôle le ridicule effectivement. De plus, on dirait qu’il s’enfile 12 Redbull avant de monter sur le court, tant il est nerveux, ne tient pas en place, se tripote de partout, remet ses cheveux en place 14 fois avant de recevoir le service adverse. Avec tous ses tics et ses tocs, il va finir au taquet, c’est certain.
Ou alors il a rencontré le fournisseur de Gasquet au détour d’une soirée dansante et ne s’en départit plus !
Que veut dire « finir au taquet » ?
« quand on est au taquet, on a atteint une limite infranchissable. »
dixit wiktionnaire
Même impression sur Nadal .Je trouve que s’encourager, c’est bien mais dés le premier break à 1/0 sortir le poing serré et le « vamos » rageur, c’est un peu trop surtout vu la marge qu’il possède sur la concurrence. Mais, bon c’est ce que doit attendre le public, j’imagine.
« s’ébaudir de ces « exploits » faramineux »: rien qu’au mot « ébaudir », on voit le niveau du forum! Je connaissais pas ce mot, j’ai du chercher.
Sinon, comme toi, je trouve que Nadal en fait trop avec ses encouragement, ça m’avait singulièrement agacé contre Isner. Avec en plus le public chauvin et le score sans appel, je trouve que c’est quand même violent pour le joueur adverse. Si comme l’indique Karim Nadal y allait encore plus franchement sur les « vamos » avant (je ne sais pas, je suis le tennis de près depuis peu), ça devait être carrément insupportable. En tout cas, entre ces vamos excessifs, cette intox sur le court et ce « j’ai mal joué » qui m’est resté en travers, j’apprécie de moins en moins le bonhomme. Déjà que je n’aime pas le joueur… Je ne vais pas me convertir en Nadal-hater, mais je dois avouer que la moutarde me monte au nez depuis quelques semaines.
Comme Cochran, je ne peux m’empêcher de faire des rapprochements. Et disons le franchement, j’ai du mal à estimer complètement naturel et endogène le niveau d’agitation et d’agressivité de Nadal.
A moins que … Mais oui ! Eurêka ! S’il se colle de la moutarde ultra-forte dans le slibard, ça pourrait expliquer un tas de choses.
C’est vrai que Baptiste a Gloubis et Almagro, mais il a aussi Davydenko !
Pour ma part, j’ai aussi misé sur les surfaces rapides avec Cilic dont je ne désespère pas qu’il performe mieux à partir de la saison d’été sur dur.
Mais surtout, sois convaincu que mon voeu le plus cher est de dégringoler au classement. Comme pour les subprimes, je joue contre moi-même en espérant que c’est Fed qui raflera tout.
Peut-être tout simplement laisse t-il sa véritable nature s’exprimer en Espagne.
2 petits cadeaux
http://d.yimg.com/a/p/sp/getty/88/fullj.e5e70a29a339e6447a0bcf43e33bf91e/e5e70a29a339e6447a0bcf43e33bf91e-getty-98257303cb031_mutua_madrile.jpg
http://d.yimg.com/a/p/sp/getty/8c/fullj.e2cfda7064e7b41d2d1dc8223ac924ef/e2cfda7064e7b41d2d1dc8223ac924ef-getty-98257303jj007_mutua_madrile.jpg
Il manque le bandana à Monfils
Il n’y a pas que le nadalothon dans la vie.
Une minute de silence pour le seul participant du Gasquetothon sur TB, j’ai nommé O.Rochus.
Casablanca 6-1 6-1
Belgrade 6-0 6-1
Bordeaux 6-1 6-2
Vaindiou, mais c’est de l’acharnement
Enfin avec Franck quelqu’un qui suit l’actualité tennistique réellement signifiante : le retour de Richie. Il est évident que si Nadal est si fébrile sur le court c’est qu’il a bien compris lui que le Français est de retour et que rien ne l’arrêtera.
Votez pour l’équipe la plus effrayante : http://www.arag-world-team-cup.com/en/spieler/all
Ils ont même mis Stepanek en double pour donner plus d’effet. Je ne me lasse pas de ces photos de l’ATP, surtout celles de Nalby (flippant!) et de Berdych (qui a carrément l’air bourré).
Je vote pour les USA.
Mahut et Mayer, pas mal dans le genre têtes d’abrutis
Mahut semble plus vrai que sa statut au musée Grévin
Meyer et Mahut… tu m’as tué Nath, suis explosé.
En effet, c’est ahurissant, il faudrait pendre par les c… les photographes qui ont osé faire ça à ces pauvres joueurs.
Mon palmarès:
1. Australie (aka « le gang des tueurs »: Hewitt le constipé, Luczak l’effaré, Hanley l’ahuri)
2. Serbie (aka « les mafieux tchétchènes descendus de leurs montagnes », cf. « Les Promesses de l’Ombre » de David Cronenberg)
3. USA (aka « L’invasion des profanateurs de sépulture »)
4. Espagne (aka « les évadés de l’asile psy », avec Lopez dans le rôle du ravi de la crèche)
Et comme d’hab, une mention spéciale à Radek Stepanek, aka « L’homme mérou »
Ça va être le festival du film… d’horreur à Dusseldorf la semaine prochaine.
Une interview de Gulbis, pleine de fraîcheur et de spontanéité, ça change des déclaration stéréotypées
http://www.abc.es/20100514/deportes-tenis/todo-mundo-deberia-pasar-20100514.html
Ben en espagnol, on pense à Nadal donc l’interview semble quand même stéréotypée à première vue hihi
Je plaisante, pas le courage d’essayer de comprendre.
Tu veux une traduction en travers ?
En (Gimeno) Traver? ben ça sera pareil
Sérieux, je viens d’en avoir un aperçu en français, merci mais pour le forum, dont Quentin, je t’en prie.
Je me suis débrouillé avec mes 2-3 notions en espagnol, si j’ai bien compris il est allé en tôle? Y a une histoire de prostituée que j’ai pas bien saisi…
Ça serait super!
Ernest veut se prouver qu’il peut entrer dans les 10 meilleurs mondiaux.
Il se fout de l’argent et de la célébrité, ça n’est pas son trip, il n’en a pas besoin.
Il aime la compétion, gagner, et quand il réussit, il se sent bien, moins vide
Il fait référence à la légende qu’il est un gosse pourri parce que venant d’une famille riche : il possède 10 hélicoptères, 1 sous-man et une navette spatiale (joke bien sûr en référence à ses soi-disant voyages en jet)
D’ailleurs, il n’aime pas prendre l’avion.
Il lit beaucoup, pas que des bouquins de philo, actuellement un livre en français «La revolución de las hormigas» de Bernard Werber.
Il aimerait débuter des études sur l’histoire de l’art en Lettonie.
Il aime le cinéma, c’est dans ses gênes.(mère actrice, et un membre de sa famille acteur célèbre en URSS)
Il évoque sans gêne son « affaire » en Suède en disant qu’il n’y remettre plus jamais les pieds après sa nuit en prison. et encore heureux qu’il jouait le lendemain,sinon, ils l’auraient gardé plus longtemps.
Merci!
Gulbis apprend vite : dans son match contre Nadal, il avait perdu son service d’entrée : il s’est bien appliqué aujourd’hui
Ce soir , the greatest torche le fils à papa pour lui apprendre la vie et la valeur travail, et dans 2 ans il adoube son successeur
J’ai le sentiment que Federer souffre face à la puissance du Letton.
Et break pour Gulbis…
elle me gonfle avec sa voix à gueuler et stridente à dire FAUTE FAUTE FAUTE
Je trouve les deux joueurs très bons en retour. Fed’ pas verni sur le dernier jeu avec Gulbis qui joue un coup droit sans aucune sécurité à 0-30 et qui trouve la ligne et un retour « si c’est dedans c’est pareil » à 30A. Le Suisse est bien en jambes cela dit, mais faudra qu’il règle ses problèmes à l’entame des matchs. Là, c’est déjà presqu’un set de débours qu’il a. Très belle main de Gulbis sur l’amorti.
il y a bien un tiers de sièges vides !
Et des spectateurs qui rentrent dans les loges un peu n’importe quand.
VOUS AVEZ VU CETTE AMORTIE??? JAMAIS VU UN TRUC PAREIL.
oui en reculant, presque en dilettante !
C’est l’heure de la boustifaille, sacrée chez les espagnols
Tres bon en ce début de match Gulbis tactiquement
Le monde est mal fait. On produit en France des Top 100 par dizaines depuis 25 ans, mais 2 micro-pays comme la Suisse et la Lettonie font mieux en qualité – parce-que le Ernests elle a toute d’une grande. Quel jeu phénomenal! Mauvais tirage pour Fed.
Malheur a ceux qui l’auront tôt à Roland, va pas être commode. Et 4/1 tranuille.
S’il parvient à maintenir ce niveau de jeu ne serait-ce que sur un quart de saison, il est top-ten à la fin de l’année, c’est clair.
Mais non le monde est bien fait au contraire.
En France, on produit des top 100 par dizaines donc on a des top 100 « à la fin ».
En Suisse (en Lettonie, cela reste à prouver), on produit des numéros 1 mondiaux, donc à la fin on a des numéros 1 mondiaux en nombre tu en as moins que des top 100 mais ils rapportent plus que toute la litanie de top 100 même en étant que 2 (Hingis et Federer).
Il n’y a aucune injustice.
CK tu répètes ce que dit Lionel mais tu n’expliques rien du tout, tu t’en rends compte ?
Ça joue bien, ça joue même très bien! Et des deux côtés.
Federer/ Gulbis: ça sonne un peu comme une passation de pouvoir non?
Oh yes, si c’était le cas, je suis preneur : quel talent chez ce joueur
Ah oui je suis fan aussi!
Une sacrée main, là encore, pour parvenir à réaccélérer la balle sur ce retour tombé juste derrière le filet. Impressionnant. Il est très appliqué. Le premier set est plié. Le début de second set risque d’être déterminant.
Ca va faire 3 sets consécutifs gagnés par le Letton contre Federer. Ca n’est pas anodin et il n’y en a pas bcp qui peuvent en dire autant. Mais c’est un bon Fed en face qui a juste mal démarré. Le 2ème set va être intéressant.
La stat qui fait mal: 20% de points gagnés derrière la seconde balle de Fed!
Etonnamment, plus de winners et de UE côté Rog’.
3 balles de sets sauvées, on y a bien crû. Mais non, il a un jeu et une tête de rock-star Ernests. En plus il est beau, genre Jeff Buckley.
C’est pas Antoine qui parlait de Grand Chelem calendaire?
Bon ben c’est foutu pour Fed. Il a fait exactement ce qu’il ne fallait pas.
Faudra que j’imprime une bonne fois pour toutes ces lettres dans ma tête G.O.A.T.
Ben oui, Elmar, t’es d’un pessimisme!
J’ai surtout été ébahi par le niveau de Neness. Il a 100% de réussite sur ses amorties, c’est impressionant.
Relou Federer il nous refait le coup de la chèvre qui se transforme en GOAT. Ca marche toujours remarquez. Ca atteind des sommets…