John McEnroe, chronique d’un déclin

By  | 5 juillet 2024 | 116 Comments | Filed under: Histoire, Légendes

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Magnifique article d’Eurosport, signé Laurent Vergne. Le début de l’article dit absolument tout du personnage : « John McEnroe est un homme en colère [...] peut-être, tout simplement, est-il en colère parce qu’il est en colère. [...] Il n’y a rien à expliquer. C’est comme ça. Il est comme ça. McEnroe, symbole vivant de la colère. Le bougon, le râleur, le colérique, le nerveux, le « Superbrat ». »

La rage de la perfection

 

Dans l’un des documentaires sur McEnroe en Français que l’on peut voir sur Youtube (Le crépuscule des dieux, ou Duel de hautes volées consacré à la rivalité avec Jimbo) se niche une interview de Richard Evans, journaliste américain de renom ayant consacré une biographie à McEnroe. Evans rapporte un propos du Sale gosse, qui remonte probablement à cette époque-là, 1984, où il écrasait le circuit : « Je n’y prends pas de plaisir. Je voudrais pouvoir savourer davantage mon jeu, mais je ne ressens que de la pression, je n’en profite pas ».

Le titre du livre d’Evans, La rage de la perfection, qui remonte à 1984, est particulièrement bien trouvé. Il ne recherchait pas la victoire, il recherchait la perfection. Et quand un point sublime car parfaitement exécuté lui apportait cette perfection, il ne le savourait pas, il se mettait déjà la pression pour que le point suivant soit du même tonneau.

Cette rage, cette insatisfaction permanente, ont-t-elles été bénéfiques à sa carrière, ou au contraire l’ont-elles plombée ? Il est difficile de trancher. Je n’ai pas lu le livre de Richard Evans, mais il remonte de toute façon à 1984 et ne peut pas traiter de ce qui a immédiatement suivi. Cette étrange année 1985, où il rentre dans le rang, où il se fait moins rapide, et parfois moins impliqué, moins motivé. Où il gagne quand même 8 titres, mais où il perd dans toutes les grandes occasions.

Les Usual Suspects

 

Une chronique du déclin de John McEnroe pourrait se décomposer ainsi : d’abord la chute du piédestal ( ? – janvier 1986) qui s’achève, clairement, avec la défaite face à Brad Gilbert au Masters. Ensuite la traversée du désert (janvier 1986 – décembre 1988). L’été indien, enfin (janvier 1989 – décembre 1992), période coiffée de 3 demi-finales en Grand Chelem.

Cette chute du piédestal, il est bien difficile d’en dater le début. 7 dates semblent plausibles :

  • La défaite en finale de Roland Garros 1984 face à Lendl.
  • Le pétage de plombs de Stockholm en octobre 1984.
  • La défaite sans appel en Coupe Davis face à la Suède 6 semaines plus tard.
  • La défaite en quarts de finale au tournoi WCT de Dallas 1985 face à Nyström.
  • La défaite en demi-finale de Roland Garros 1985 face à Wilander.
  • La défaite en quarts à Wimbledon 1985 face à Curren.
  • La défaite en finale de l’US Open 1985 face à Lendl.

On éliminera d’emblée la finale de Roland Garros 1984. Elle a été suivie de deux démonstrations de force en Grand Chelem, absolument immaculées, à Wimbledon et à l’US Open.

Les deux dernières dates, Wimbledon et l’US Open 1985, ne font que confirmer une tendance à l’œuvre depuis des mois. Mac n’est plus aussi rapide qu’avant, c’est un constat, et la défaite londonienne contre Curren est assortie de l’étrange impression qu’il ne se sentait même pas concerné. Dans ce tableau d’ensemble, on notera toutefois deux victoires probantes à Stratton Mountain et à Montreal, les deux fois en battant Lendl en finale. Mais les promesses de cet été-là furent tempérées dès l’entrée en lice de Mac à Flushing Meadows : opposé au modeste Israélien Shlomo Glickstein, il frôle l’élimination, ne l’emportant qu’au tie-break du cinquième set. Une autre victoire en cinq sets, face à Wilander en demi-finale, scellera son sort : en finale face à Lendl, il ne tiendra qu’un seul set avant de craquer physiquement. Le tout devant un public new-yorkais acquis à la cause de ses adversaires. Passe encore pour Shlomo Glickstein, New York abritant la plus grande communauté juive au monde. Mais face à Lendl, le doute n’est plus permis : McEnroe n’était plus soutenu par son propre public.

La défaite à Roland Garros face à Wilander fait suite à deux autres défaites contre Lendl, l’une sur le har-tru de Forest Hills, l’autre sur une « vraie » terre battue, à la Coupe des nations de Düsseldorf. Pas de défaites infamantes, mais on ne peut que constater que Mac est loin d’être aussi aérien qu’un an plus tôt.

Faudrait-il donc remonter le hiatus à ses sautes d’humeur de la fin 1984 ? C’est tout aussi discutable. Début 1985, il repart pied au plancher, remportant sans sourciller le Masters – avec à la clé une victoire probante en finale contre Lendl –  puis ses quatre premiers tournois de la saison. Ce qui accrédite, à ce moment-là, l’idée que la déroute face à la Suède en Coupe Davis est le fruit des mésententes au sein du trio McEnroe/Connors/Ashe, et non d’une baisse de niveau ou de motivation de McEnroe.

Fibak émerge des brumes de l’hiver

 

Ne resterait donc que la défaite face à Nyström à Dallas. Défaite surprenante, car Mac semblait alors seul au monde. Surprenante aussi car Nyström n’était pas un adepte des surfaces rapides. Surprenante enfin, car la finale WCT de Dallas était un rendez-vous majeur pour l’Américain. Cette défaite semble néanmoins marquer une rupture dans la saison du new-yorkais, parce qu’elle va être suivie de beaucoup d’autres.

En y regardant de plus près, un autre match mérite qu’on s’y arrête. Il s’agit du premier tour du tournoi indoor de Houston, en février 1985. Finaliste du Masters 1976, Wojtek Fibak avait flirté avec le top ten au cours des années suivantes. Mais à ce moment-là, il émargeait au 77ème rang mondial, et à 32 ans il était clairement sur la pente descendante. C’est l’époque où il connut les jeunes loups Edberg et Becker, dont il fera de saisissants portraits dans les colonnes de Tennis Magazine à la fin des années 80. John McEnroe aura aussi droit à son portrait… et il y sera notamment question d’un obscur match à Houston début 1985, qui a tourné au vinaigre.

Affrontant un John McEnroe n°1 mondial au sommet de son art sur surface rapide, le Polonais n’avait a priori pas grand-chose à espérer de ce match. Mais après la perte du premier set, il se mit à jouer son meilleur tennis et offrit une vraie opposition au Superbrat. Ce dernier va alors franchir le 38ème Parallèle après la perte du deuxième set au tie-break. John passera tout le troisième set à insulter et à trainer dans la boue l’adversaire, sa mère, sa famille, son épouse, son pays. Et s’il s’en sort sur le fil 7/5 au troisième, il n’échappera pas à une petite explication dans le huis-clos du vestiaire. Il faudra un malabar (Zivojinovic je crois) pour les empêcher d’en venir aux mains. Telle est la version de Fibak, qui conclut son article en s’étonnant que les débordements du new-yorkais ce jour-là soient totalement passés en-dessous des radars. Rappelons que cette rencontre s’est disputée devant un corps arbitral loin d’être aussi professionnel qu’il ne le deviendra par la suite.

Nous n’avons pas les images de ce match, et rien pour confirmer les propos de Fibak. Le fameux « The question, Jerk ! » de Stockholm quelques mois plus tôt emporte tout, et là nous avons les images. Mais si ce récit était avéré, il y aurait de quoi se demander comment un Fibak, même en grande forme du haut de ses 32 ans, a pu contrarier à ce point McEnroe à ce moment-là, et surtout pourquoi ce dernier s’est comporté de manière aussi odieuse.

On pourra, du reste, s’interroger sur ce début de saison 1985, marqué de quatre victoires en tournois. De Philadelphie à Chicago, en passant par Houston et Milan, John McEnroe aligna certes les victoires, mais sans avoir à affronter de véritable poids lourd, Jimmy Connors devant renoncer en finale à Chicago en raison d’une blessure au dos.

Les fils se touchent

 

Cette pièce texano-polonaise s’ajoutant au dossier n’a pas nécessairement une grande importance, pas plus que le grand show de Stockholm face à Jarryd. Mais les deux événements participent à un tableau d’ensemble, dont fait également partie ce Wimbledon 1984 où le Sale gosse réussit à s’astreindre à un silence total pendant ses matchs, non sans prendre énormément sur lui.

En 1984, John n’a jamais été à ce point maître de son jeu, et il exerce sur le circuit ATP un joug ne souffrant aucune contestation. Il marche sur l’eau. Néanmoins, la cocotte-minute est sur le point d’exploser ; il n’est plus une levée du Grand Chelem où son comportement ne sera pas scruté à la loupe. A Wimbledon donc, mais aussi à l’US Open, une partie des officiels, des journalistes et du public n’attendent qu’une chose, non sans une certaine appétence malsaine : qu’il craque. Ce regard inquisiteur, il le sent peser sur lui chaque jour, sur chaque match, sur chaque point ; et ce regard vient s’ajouter à cette pression du match parfait que John se met lui-même.

Les fils ne pourront que finir par se toucher. A Stockholm tout d’abord, ce qui vaudra à Mac une suspension de 3 semaines et le privera de l’Open d’Australie. A Houston ensuite, face à Fibak. A Dallas enfin, face à Nyström, où la pression de rééditer sa saison précédente immaculée est plus forte que jamais. Le premier véritable coup de semonce vient bien à Dallas, mais la nervosité du bonhomme était déjà perceptible en amont.

Ainsi va se poursuivre sa saison 1985, au cours de laquelle il sera capable, sur des tournois mineurs, d’être le plus fort, y compris face à Lendl, mais où son meilleur tennis, sa concentration et sa forme physique ne seront jamais au rendez-vous en même temps. A-t-il entretenu sa condition physique pendant l’intersaison 1984-1985 ? Son parcours à Roland Garros 1985 souffre nettement de la comparaison avec celui de l’édition précédente. Où est-il pendant son quart de finale londonien face à Curren ? Manifestement pas sur le terrain, puisqu’il ne gagnera que 8 de ses 13 jeux de service ce jour-là. Le grand vainqueur du fameux « Super Saturday » de l’US Open 1984, par ailleurs demi-finaliste du double cette année-là, a-t-il travaillé sérieusement son endurance en vue de l’édition de l’année suivante où il n’a pas disputé le double ? Au vu de sa prestation face à Lendl en finale, on peut en douter.

L’ère de McEnroe est en train de prendre fin : en 1984, il a tout simplement créé un monstre trop grand pour son cerveau tourmenté.

L’enfant de la balle

 

On ne se hasardera pas à prendre pour argent comptant les propos de Mac tant ils ont pu être contradictoires, y compris a posteriori. A tous les micros complaisamment tendus pour le faire parler des raisons de son déclin, il évoque invariablement son mariage et sa paternité. Cette explication ne sera valable qu’en 1986, avec la naissance de son premier enfant (en mai) et son mariage (en août) avec l’actrice Tatum O’Neal.

Sans entrer dans une biographie détaillée de Tatum O’Neal, disons qu’elle est la fille de l’acteur Ryan O’Neal – inoubliable Barry Lyndon devant la caméra de Stanley Kubrick – et qu’elle a eu une enfance perturbée entre un père trop souvent retenu sur les plateaux de tournage (et apparemment violent) et une mère toxicomane. Son Oscar, obtenu à l’âge de 10 ans – un record de précocité – n’est que la surface émergée d’un iceberg particulièrement trouble, comme en témoigne son autobiographie A paper life. Amateur d’art, membre notoire de la jet-set new-yorkaise aux côtés de Vitas Gerulaitis, John McEnroe avait son rond de serviette dans les clubs new-yorkais accueillant les rock stars, et plus globalement fréquentait le même milieu que cette jeune actrice. Sauf qu’à la différence de Gerulaitis, capable de sortir une nuit entière et d’être ponctuel et impeccable au petit matin, McEnroe n’était pas une force de la nature. Et si l’on peut disculper Ivan Lendl de toute fréquentation de toxicomanes, on ne peut en dire autant de John McEnroe, ni exclure à 100% que son déclin soit lié à une consommation excessive de drogues. Car en 1985, au moment où ils officialisent leur couple, Tatum O’Neal est depuis plusieurs années une cocaïnomane.

Plus globalement, la simple appartenance de John McEnroe à la jet-set de la Grosse Pomme donne corps à l’hypothèse que son hygiène de vie n’était pas nécessairement adaptée aux contraintes d’une carrière sportive de haut niveau. N’ayant jamais eu d’entraineur, il n’a jamais pu s’appuyer quotidiennement sur un partenaire stable le ramenant inlassablement à sa carrière, à ses exigences et aux sacrifices qu’elle devait impliquer.

Une légende qui tousse

 

Quarante ans après les faits, l’aura de John McEnroe reste intacte. Dans la mémoire collective, il a certes conservé ses galons de joueur particulièrement colérique revenant invariablement quand il s’agit d’évoquer les plus gros caractères de l’histoire du tennis. Mais cette mémoire collective a également retenu, non sans raison, ses entrechats au filet, son toucher de balle absolument unique et sa faculté inouïe à mettre sans effort l’adversaire loin de la balle. Le génie qu’il a déployé raquette en main lui assure encore aujourd’hui un écrin molletonné de respect, celui d’une voie écoutée et faisant autorité quand on parle de tennis. On ne compte plus les reportages réhabilitant sa légende, son génie, productions d’autant plus hagiographiques qu’elles sont réalisées avec le concours de l’intéressé. Car oui, osons le dire, John McEnroe s’aime. Néanmoins, quelle que soit sa capacité d’oubli, volontaire ou non, de certaines zones d’ombre, le regard candide qu’il porte sur sa propre carrière – et largement véhiculé comme tel – souffre d’insuffisances et d’approximations.

C’est sur ce forum qu’un internaute avait expliqué, à propos de la demi-finale australienne de 1983 entre le Sale gosse et Wilander, qu’en aucun cas le « vrai » McEnroe n’aurait perdu ce match. Je ne ressors ce post du congélateur que pour évoquer le « vrai » McEnroe, celui de 1984 évidemment. La position de surplomb du new-yorkais, en plus d’être indiscutable, a duré une année entière, assez longtemps donc pour susciter encore ce genre de propos des décennies plus tard. Mais c’est un peu court, car dans l’histoire du tennis les saisons aussi immaculées se comptent sur les doigts d’une main. Et attendre du Superbrat qu’il prolonge en 1985 sa domination de 1984, c’était démesuré, même pour lui. Après tout, sa saison 1985, sur un plan strictement comptable, est en tous points meilleure que sa saison 1982 pourtant marquée par la retraite de son grand rival Björn Borg. Simplement ces deux exercices n’arrivent pas au même moment de sa carrière.

En déclarant à Richard Evans qu’il ne parvenait pas à tirer du plaisir de ses exploits, John McEnroe a sans doute, pour une fois, livré sans artifice le fond de sa pensée. La contrepartie de ses exploits de 1984, c’est une pression grandissante, venue à la fois de lui-même et des attentes du public de la petite balle jaune. Et cette pression a fini par engloutir son esprit tourmenté, de manière subliminale fin 1984, mais récurrente en 1985. Il a en outre commis l’erreur de croire qu’il pourrait maintenir son niveau de 1984 avec la même constance sans se plier à la discipline quotidienne nécessaire. Et c’est probablement dans sa vie privée que se nichent d’abord les raisons de ce déclin relatif.

L’effacement progressif de John McEnroe en 1985 ne doit donc rien à l’amélioration des matériels, ni aux progrès d’Ivan Lendl, ni à l’arrivée d’une puissance incontrôlable symbolisée par Becker. C’est lui, avant tout, qui n’est plus le même joueur.

Boris Becker, qui partage avec le Superbrat une vie jalonnée de nombreuses zones d’ombre, a indiqué un jour que l’un des plus grands regrets de sa carrière était de ne pas avoir affronté John McEnroe au sommet de son art à Wimbledon. Un hommage en oblique à un champion avec qui il était capable, le même jour, de s’engueuler copieusement durant le match et de finir la soirée avec lui. Mais Boris ne perdait rien pour attendre : en août 1986, quelques jours seulement après son mariage, le Sale gosse allait offrir à l’Allemand, désormais n°2 mondial, la plus furieuse des oppositions à Stratton Mountain, dans ce qui restera probablement le plus beau match de l’année 1986.

Post-scriptum : l’auteur de ces lignes n’a pas à sa disposition l’autobiographie de John McEnroe. Sujet à caution comme tout ouvrage autobiographique, et encore plus connaissant le personnage, ce livre serait tout de même un éclairage précieux bien que partiel et partial, sur le déclin relatif de Mac en 1985.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

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116 Responses to John McEnroe, chronique d’un déclin

  1. Sam 6 septembre 2024 at 18:19

    Où l’on voit que cet USO passionne tout le monde….!
    Passé Daniil, Sinner a donc manifestement un boulevard, tout le monde sera ok, et on aura un ricain sympa en finale, vu qu’ils sont plutôt sympas ces deux là.
    Quoi retenir ? Pour ma part je dirais que la défaite de Z contre Fritz est une des résultats les plus lugubres que j’ai pu lire un matin de découverte des scores à l’USO. Non, mais qu’est ce qu’il lui faut au Z comme fenêtre de tir plus largement ouverte pour réussir à, à, à…? Passée celle-ci, qui peut encore croire qu’il va y arriver ? Des plus lugubres, puisque sur ce critère là, le Tsi est en passe de devenir indétrônable.
    Pour le reste est-ce qu’on ne peut pas considérer qu’à 37 ou 38 balais, raisonnablement, il n’est pas étonnant qu’un bonhomme, tout Goat Serbe qu’il serait, peut ne pas gagner de GC de l’année sans que cela ne soit une grande surprise ? Pas mal de gens voyaient une année blanche (« pas mal : les youyoubeurs hystériques que je suis à la place de finir l’article que je me suis promis de publier ici mais ça va venir), elle est arrivée.

  2. Nathan 7 septembre 2024 at 18:05

    Le seul plaisir dans cet USO, c’est Muchova.

    • Perse 8 septembre 2024 at 11:48

      Bien d’accord, elle est pour le coup génial à regarder évoluer, pas tant pour sa gestuelle que pour sa créativité qui me rappelle – toute proportion gardée – celle d’un Nick Kyrgios.

      Clairement elle comme lui réalisent des points qui ne sont pas reproductibles sur Top Spin tennis, j’adore ses volées mi-courts en extension où elle réalise des coup absolument brillants.

      C’est tout de même un peu triste que son physique soit si fragile, puisque cela l’empêche également de se bâtir une caisse physique endurante également.

      Sinon on peut tout de même tirer son chapeau à Sabalenka qui a vraiment émergé comme le second membre du duopole. En valeur absolue, Swiatek est capable de jouer une demi-division au-dessus du reste de la WTA avec sa vitesse de déplacement et la qualité de son spin qui lui font faire moins de fautes, mais elle est de plus en plus friable mentalement quand elle est à la lutte.

      • Nathan 8 septembre 2024 at 12:53

        Ce qui est vraiment plaisant, c’est qu’on sent une intention dans son jeu qui ne se résume pas à : je vais frapper le plus fort possible en essayant d’épuiser mon adversaire. Il y a de la créativité, il y a une extrême attention et adaptation au jeu adversaire et il y a une technique quasi parfaite. Tu as parlé de sa volée mais son coup droit est une mervaille. Il va vite parce qu’elle traverse la balle en avançant et que son coup droit létal est préparé par l’avant dernière balle qui l’a mise en position.

        Outre son physique fragile, elle a quelques kilos en trop et une caisse physique, comme tu le dis, sans doute difficile à travailler.

        Mais de façon plus générale, j’ai trouvé l’USO féminin bien plus agréable à regarder avec Sabalenka, Navarro et la résiliente Pégula, que l’USO masculin roborratif.

        J’ai eu la curiosité de regarder quelques rencontres chez les Juniors. Le fait le plus frappant a été le… désert français.

        • Perse 8 septembre 2024 at 13:31

          Muchova, en effet on y retrouve bien le coup droit « Landsdorp » avec une traversée longue en avançant qui est assez analogue au geste de Sampras et Sharapova (il y a une vraie similarité dans l’accompagnement post-frappe).

          Pour les kilos en trop, j’ai l’impression que c’est lié à ses blessures (elle a du mal à être « opérationnelle » plus de 50% du temps, ce qui l’empêche de prendre le rythme et de pouvoir réellement s’affiner.) plus qu’à son éthique de travail.

          C’est vrai que le tournoi féminin a été plutôt de bonne qualité animé par de jolis match et avec un peu de renouvellement.

          J’ai pu voir Navarro à RG et c’était très agréable, j’apprécie beaucoup ce qu’elle fait pour gagner ses matchs et ses constants progrès. Même si elle manque probablement un peu de watts contre Sabalenka. Son coup droit lasso a l’air vraiment efficace in fine en plus d’être joli.

        • Nathan 8 septembre 2024 at 14:10

          Sans oublier la redoutable Zheng, extrêmemnt rapide, très fit, et dont le revers est redoutable. Mais dans son style de jeu, elle se fera toujours doubler par Sabalenka, plus puissante qu’elle et plus créative.

          • Perse 8 septembre 2024 at 14:53

            C’est le problème de la WTA qui donne une prime conséquente à la surpuissance, en tout cas sur dur là où l’ATP met l’accent sur le déplacement et la régularité.

            En terme de watts, seule Osaka peut se mesurer du fond avec Sabalenka avec à la rigueur Madison Keys & Rybakina.

  3. Perse 8 septembre 2024 at 11:55

    Sinner grandissime favori mais Fritz apparemment aime son match-up avec lui et la balle que lui envoie l’Italien.

    Il m’aura nettement plus impressionné lors de cet US que lors de Cincinnati en tout cas. Belle caisse physique également mine de rien, quand on voit comment il a essoré Draper en demi-finale.

    Dernier mot sur la couverture médiatique « 1er degré » de la vitesse en coup droit supérieure de Sabalenka par rapport à l’ATP : manque de remise en contexte. Les highlights de Sinner montrent bien qu’il est capable de frapper considérablement plus fort quand il a l’ouverture (notamment un coup droit long de ligne pour conclure le 1er set contre Medvedev d’une sécheresse inouïe).

    C’est juste que les joueurs se déplacent beaucoup plus et que leurs gestuelles sont beaucoup plus compactes et liftées que chez les filles : résultat, des rallyes plus long avec moins de fautes directes, avec des balles certes légèrement moins rapides dans l’air mais beaucoup plus lourdes et anglées.

  4. Perse 9 septembre 2024 at 10:01

    Victoire logique qui n’a pas souffert d’incertitude lors de cette finale rapidement décantée.

    Depuis 1 an, Sinner a eu des résultats digne des n°1 « majeurs » de l’ère du tennis. Plus que 5 ans à ce rythme et il fera parti du panthéon majeur du tennis, en sera-t-il capable ?

    Perso, je ne suis pas tout à fait certain avec la présence d’Alcaraz qui est à date le meilleur en valeur absolue et performe extrêmement bien dans les grands rendez-vous, 4 GC à 21 ans, c’est fantastique.

    En revanche, du côté de Tennis Abstract et de son classement ELO, Sinner a déjà atteint un plus haut niveau (il tourne à 2271 vs 2240 au max pour Alcaraz), les victoires d’Alcaraz étant « ternies » par la Covid-19 et l’absence de Djokovic qui ont réduit la force du champs.

    Les critiques sur « l’ennui » du jeu de Sinner me semblent injustifiées, il paie sa gueule de roux et sa germanitude. Personnellement, je trouve que son attitude réservée et discrète ainsi que ses progrès constants montrent une belle éducation ainsi qu’une belle mentalité.

    Sa gestuelle ne me pose pas problème et sa filière est celle d’un Djoko ou d’un Agassi : pas de main, ou de « génie » mais un timing, une précision et une régularité sans faille.

    • Bapt 9 septembre 2024 at 10:56

      Disons que le jeu de Sinner manque de fantaisie et de panache. C’est très réglé, puissant et millimétré mais les séquences de jeu qu’il propose sont assez stéréotypés.
      Il a dit qu’il devait monter plus au filet d’ailleurs hier en discutant sur ces perspectives par la suite. Mais étant donné les résultats impressionnants qu’il collectionne depuis quelques temps, on ne voit pas trop pourquoi il devrait transformer beaucoup de choses.
      Sauf peut-être pour écourter les points et ménager son physique.

      Tu as raison de dire que Sinner est dans la filière d’un Djokovic – Agassi. Plus exactement il me semble à un point médian entre les deux : ses qualités défense le rapproche de Djokovic mais sa plus grande agressivité fait penser parfois à Agassi.
      Le problème c’est qu’en face Fritz n’avait pas un jeu très différent, sauf que tout était un peu moins bien.
      D’où un match pas passionnant.
      Heureusement qu’on a Alcaraz qui devrait à la fois le challenger et proposer une opposition de style pour qu’on ne s’ennuie pas à mort dans les années à venir.
      Surtout que les rivaux potentiels (Zverev, Medvedev…) ne promettent pas grand chose.

    • Guillaume 10 septembre 2024 at 17:02

      « les victoires d’Alcaraz étant « ternies » par la Covid-19 et l’absence de Djokovic qui ont réduit la force du champs. »

      C’est drôle parce que pour moi c’est l’été de Sinner qui est terni par son refus d’obstacle aux JO pour mieux ramasser les morts dans une tournée américaine où tout le monde sauf lui était exsangue.

      J’ai pas aimé du tout ce côté calculateur, comptable de ses efforts pendant que les autres s’esquintaient pour la gloire (pas de points, peu de thune) aux JO. Plus son histoire de dopage qui quoi qu’il en soit n’est pas jolie, jolie (surtout son attitude derrière) et un jeu que je trouve comme Bapt plus basique encore qu’avant (il a vraiment tout misé sur la puissance maintenant qu’il a pris de la masse musculaire), les dernières semaines ne sont pas loin de l’avoir fait passer du côté obscur de la Force à mes yeux.

      • Perse 10 septembre 2024 at 17:20

        Cette remise en contexte permet effectivement de relativiser la pertinence de toute analyse quantitative.

        J’ai déjà exposé mon opinion quant à la présence du tennis aux JO, qui est à mes yeux très dispensable. Par conséquent, je ne lui jetterais pas le gant à cet égard.

        « Plus son histoire de dopage qui quoi qu’il en soit n’est pas jolie, jolie (surtout son attitude derrière) » : je ne comprends pas en quoi son attitude a été problématique. A part faire et laisser braire (selon moi, la meilleure chose à faire dans la vie), qu’aurait-il dû faire pour te satisfaire (j’ai peut-être raté des trucs, n’hésite pas à m’éclaire là-dessus) ?

        Quant au jeu, c’est un peu faire une comparaison fallacieuse vis-à-vis d’Alcaraz qui est le plus grand talent des 25 dernières années en terme de main.
        Sinner est un mur lance-balle, c’est la formule gagnante dans le metagame de l’ATP. Il a la meilleure « shot tolerance » de l’ATP, c’est-à-dire qu’il peut frapper dans des conditions favorables plus souvent que le reste parce qu’il centre la balle dans toutes les positions, et qu’importe comment la balle lui arrive.

        C’est Mannarino qui en parlait dès 2021 dans le podcast TennisLegend : contre lui, qu’importe comment il lui mettait la balle, c’était soit un missile, soit une remise intelligente.

  5. Sam 9 septembre 2024 at 11:51

    Comment l’aimer ? Bah, moi j’ai toujours aimé Lendl, et Djoko, curieusement, je m’y fait. Sur le tard, mais je m’y fait. Pas tellement à son tennis moche, mais…Au bonhomme. Je vous vois venir : je vais très bien, merci !

    Par contre, le problème reste entier : comment aimer Sinner, oui. Voire, comment aimer le tennis en 2024 ? J’ai un Tchall à 10mn de chez moi qui commence aujourd’hui, et je n’ai absolument aucune envie d’y aller (malgré les places VIP et l’accès à l’Open Bar, qui devraient néanmoins me convaincre). Pourquoi ? Le joueur le plus sympa à regarder est une fois de plus ce bon Manna – doit être sa 54ème participation ici). Mais sérieusement, derrière : Constant Lestienne, H.Mayot, Q.Halys, Ben Bonzi…Oui, c’est le championnat de France, mais c’est surtout le championnat des murs de fond de court à 2 mains. Ce qui Sinner fait en ce moment mieux que tout le monde et surtout beaucoup mieux que Fritz. En tous cas, à Rennes, tout au plus et pour le spectacle, pouvons-nous espérer un fissurage de Ben Paire, ce qui ne devrait pas manquer d’arriver. En plus, pas de chance, puisque Ritchie fait finale à Cassis, il ne vient pas chez nous.

    • Achtungbaby 9 septembre 2024 at 21:50

      Jeune j’ai idolâtré Big Mac, alors Lendl, comment dire…
      Plus vieux j’ai considéré Fed comme un artiste, alors Djoko, je ne supporte ni le jeu ni le bonhomme.
      Je dois avoir un goût pour les ballerines.
      C’est comme ça que je trouve Simone Bailes certes plus performante que Nadia C mais terriblement moins gracieuse. Bon je m’égare.

      Un à qui je m’habitue, c’est plutôt Nadal. Bon mais ça ne demande pas un gros effort vu la trajectoire de l’Espagnol.

    • Guillaume 10 septembre 2024 at 18:40

      C’est prouvé que le cerveau humain n’aime pas le changement. La fin de Nadal et même celle de Djoko approchant, elle vous les rend sympathiques (moi toujours pas :lol: ) Quitte à ce que ça ressemble vaguement à un syndrome de Stockholm, les copains :mrgreen:

      Mais comment aimer le tennis en 2024 ? est une vraie question. Pas pour rien que les acteurs du tennis eux-mêmes bavent tellement devant Alcaraz. Il est quasiment le seul « joueur frisson » de moins de 30 ans sur le Tour. Quand la communauté des joueurs est sondée, donc des mecs qui savent de quoi ils parlent sur ce point précis, qui disent-ils aimer voir jouer ? Carlos, et puis Rafa, Gaël, Grigor. Des propositions de jeu fortes, des styles pas loin d’être uniques en leur genre… mais 38, 38 et 33 ans. La relève a un problème d’identification fort. Soit un jeu typé mais chiant (cc Jannik), soit un truc vaguement informe de joueurs complets partout mais excitants nulle part. Fritz typiquement, j’ai toujours pas compris comment il était Top 8 (pardon, il a été 5e ?). Il doit bien être fort pour être si régulier depuis 2 ans à ces hauteurs, mais fort en quoi ? Qu’est-ce qui marque les esprits dans son jeu ? Le service ? N’importe quel Ricain d’il y a 20 ans en avait un aussi bon que le sien ; le coup droit ? Roddick était meilleur, Blake aussi, Ginepri… Le revers ? Vaut pas les baffes de Blake. Le jeu vers l’avant ? Loin de ce qu’un Fish bien luné pouvait produire, ou Dent… Et on peut faire ça avec la plupart des mecs derrière le quatuor de tête à qui j’accorde un certain crédit. C’est compact mais qu’est-ce qui/qui est-ce qui sort du lot ? S’il ne gagne pas son GC, que restera t-il de Taylor Fritz ? Parlera t-on dans 15 ans du coup droit de Fritz/Paul comme on se souvient de celui de Soderling/Gonzo ? Vantera t-on un coup de l’attirail de Ruud/Hurkacz/Rublev/De Minaur comme on se souvient du revers de Nalbandian ou Gaudio ? Alors après il ne reste que les palmarès, les records pour laisser une trace, voire une personnalité qui fait qu’on s’attache à quelqu’un pour une raison hors sport (et encore, la personnalité ils virent tous dépressifs, autre signe que tout va bien sur le circuit, tiens). Mais quand on parle de jeu, juste de jeu, qui, à part Carlitos quand ça ne bascule pas du côté du n’importe n’awak, peut actuellement se targuer de proposer quelque chose de franchement réjouissant – pas impressionnant comme Sinner, mais réjouissant ? Du funky qui soit capable de gagner un minimum ?

    • Colin 10 septembre 2024 at 19:55

      Shapovalov.
      Ben quoi… Tu as bien écrit « gagner un minimum »!!!

    • Elmar 12 septembre 2024 at 14:21

      Comment aimer le tennis en 2024?

      Ce n’est pas moi qui vais pouvoir répondre à cette question puisque j’ai pratiquement lâché totalement l’affaire au point que je me demande si ce n’est pas la première fois de l’année que je reviens en ces terres que j’ai tant squattées en d’autres temps.

      Et effectivement, le seul joueur que j’aime regarder encore est Alcaraz. Je jette encore un œil à Djoko en espérant qu’il se vautre et je peux parfois regarder ce bon vieux Danil qui offre du spectacle et est assez marrant.

      Zverev n’a jamais été ma tasse de thé, Sinner est impressionnant mais chiant, Tsitsipas est descendu du train qui devait l’amener vers un titre du GC et en a conscience.Tiafoe peut offrir des frissons mais genre deux fois par année.

      Bref, tout ça n’est pas folichon. Et quand je regarde le classement, y a quand même des gars dans le top 100 dont j’ai jamais entendu parler (coucou Facundo Diaz Acosta) et je pense que ça ne m’est jamais arrivé ces 30 dernières années et ceux dont j’ai envie de regarder des matchs (j’ai bien dit « des » matchs et non pas « les » matchs) de comptent sur les doigts d’une main.

      Ah oui, et chez les filles, je les confonds toutes.

      Je me suis même un peu remis à suivre le foot, c’est dire si le tennis va mal !

      • Guillaume 12 septembre 2024 at 14:27

        Avoue, c’est parce que j’ai mentionné Robby Ginepri que t’as refait surface…

  6. Nathan 11 septembre 2024 at 10:21

    C’est exactement la question que je me posais. Bublik ? Parfois quand il est en forme et ne fait pas n’importe quoi. Shapovalov ? C’est désespérant tout de même de faire autant de fautes, semaine après semaine.

    C’est pour ça que je prefère en ce moment le tennis des filles. Ce n’est pas encore la grande époque du tennis féminin mais au moins il y a des affrontements de styles et l’inéluctable n’est jamais certain, si je puis dire.

    Moi, Sinner, je regarde un set, ça me suffit. L’inéluctable est certain, c’est bétonnement très fort, la balle va là où il faut qu’elle aille avec la vitesse et la puissance qu’il faut, il joue comme il faut jouer dans le meilleur des mondes. Inéluctable. Et très chiant.

    Du coup, je ne supporte plus les à côtés du tennis, la « petite entreprise » des tronches de cakes qui ont des airs de fakirs sachants, sans oublier la pétasse de service, influenceuse, mannequin à la Redoute ou rien du tout, illustration parfaite de la bêtise, celle « qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales ».

    Mais le pire est à venir ! Je crains que Carlito, notre bouée de sauvetage à tous qui aimons le tennis de l’inattendu (« Etonne-moi, Carlito ! ») se fasse laminé par le tennis béton sans faille. Il manque à Alcaraz quelque chose. Il ne s’est pas construit step by step. Il est devenu tout de suite une étoile du tennis. Il ne s’est pas encore habitué à l’amertume de la défaite qu’il faut accepter pour gagner. Si Alacaraz n’est pas brillant, est-il justifié encore à ses yeux ?

    • Perse 11 septembre 2024 at 15:35

      C’est vrai qu’il y a le sentiment à l’ATP que l’on touche une asymptote dans le niveau de jeu. Depuis Djoko 2015, il n’y a plus vraiment d’innovation en terme de profil de jeu, hors Carlos Alcaraz et sa main exceptionnelle combinée une explosivité incroyable.

      Il y a la sensation que le terrain est devenu trop petit pour les hommes, ou la balle pas assez vive, ou les raquettes trop tolérantes (quoique c’est surtout Nadal qui en a bénéficié quand on voit les ralentis et la radicalité de son coup droit ; Sinner et Djokovic étant au contraire particulièrement brillants dans le centrage à mon sens).

      Pourtant il y a un autre son de cloche qui indique que le service n’a jamais été aussi important et que le jeu est devenu un peu binaire : soit c’est – de 3 coups à cause des services, en revanche après 3 coups c’est la guerre des tranchées.

      Objectivement, la WTA progresse beaucoup plus et Swiatek de part sa qualité de déplacement et l’utilisation du spin avec une prise de balle tôt se rapproche pas mal du standard masculin. Visuellement elle est assez proche de Schwartzmann l’Argentin quand il était Top 20.

  7. Sam 11 septembre 2024 at 16:00

    Comment aimer le tennis en 2024, et être Rennais ?
    Parmi les principales attractions de ce Chall’de Rennes 2024, nous comptions B.Paire, avec lequel c’est a minima la garantie d’un psychodrame. « Comptions », car je lis sur le score board – oui, j’ai du mal à me motiver pour faire les 10mn à pieds jusqu’au court – que le Paire vient de perdre 6/1 6/0 contre un certain Jacob Fearnley. 6/1 6/0…Ce qui n’est peut-être pas très étonnant, puisque, comme je follow Ben sur Insta, woué gros, je sais que sa dernière et récente publication était une sorte d’image de la radio de je sais pas quelle partie de son corps depuis un hôpital (la dernière « story » de Ritchie, c’est sa promenade au zoo vers Cassis, c’est vraiment bien Insta). Bref, qu’est ce qu’il est venu faire là, Benoît ? Ne lui reste plus qu’à se plaindre des « haters » qui vont immanquablement lui tomber à présent sur le dos.

    Alors, que nous reste-t-il comme « attraction » ? Manna, bien sûr, pour sa 64ème apparition ici (et qui a déclaré en gros, en arrivant, que s’il était là, en Chall, c’était « pas bon signe », au moins c’est honnête), ainsi que …Constant Lestienne – c’est pas exciting funky ça ?! – , qui affronte ce soir Jules-salut-les-breakers, oui, ce soir, puisque le top ranking de Constant et les 100K de followers de Jules font de ce match la night session vedette.

    • Sam 11 septembre 2024 at 16:43

      Donc, comment aimer le tennis en 2024, un mercredi rennais de Septembre ?

      Je regarde la storie de Jules Breaker, « bon appétit le B », en commentaire d’une photo de ce Monsieur « B » (son camarade qui filme et monte les vidéos) en train de manger son petit dej devant une fenêtre qui donne sur un coin de Rennes que je reconnais : Distance / virtuelle / proximité / réalité : où suis-je ? Possibilité : aller voir…Si, allez, aller voir le match pour ensuite pouvoir regarder le montage qu’en fera le B avec les comm’ de Jules, ce qui n’est pas inintéressant (et la story).
      Story de Paire : nouvelle coupe de cheveux.
      Story de Ritchie : rien de neuf, juste une photo avec une sorte d’orque. Le zoo, donc.
      Story de …Eugénie Bouchard. Si ! Je sais, c’est limite limite. Grosse pourvoyeuse de Stories, la Eugénie, elle, plusieurs fois par jour : Eugénie au « pickle Ball » ou un truc comme ça, au Paddle, mais toujours ou presque, Eugénie en maillot de bain. D’où : comm’ de haters.
      Pas de story pour Gael, mais j’ai aimé dans son vlog le moment où il est interviewé par Jules Breaker, pour le Vlog de ce dernier. Une interviewe, 2 mecs (+le B), diffusion sur 2 vlogs.

      • Montagne 12 septembre 2024 at 09:49

        J’avoue que pratiquant mal le franglais moderne, j’ai du mal à suivre les communications de Sam !!
        Dommage, car la vie à Rennes, notamment en période de tournoi challenger semble être palpitante.

        • Sam 12 septembre 2024 at 09:56

          Cher Montagne, comme je te comprends.
          15 Love est un refuge pour les gens qui utilisent encore ces tools qu’on appelle les Phrases et les Mots.
          Share si tu like !

  8. Sam 12 septembre 2024 at 09:21

    Ca n’a pas loupé : même le très prudent Ouest France souligne la médiocrité de la « performance » Pairienne et son attitude « désinvolte ». Mahut explique qu’il s’est barré au bout de 4 jeux (soit je pense 6 minutes). Paire sur twitter : 3 émoticones qui rient aux larmes.
    Le breaker a tenu jusqu’à 5/5, puis n’a plus marqué qu’un jeu, dans ce qui s’apparente manifestement à un schéma identique à celui de l’année dernière contre Ritchie (toujours au zoo), résistance, puis effondrement. Hâte de voir le vlog. Tout de même courageux et très respectable, le breaker, qui se retrouve quand même clairement de Tchall en Tchall, confronté à ses limites, mais essaie encore.

  9. Guillaume 12 septembre 2024 at 14:40

    Mais on est pas les seuls à se poser la question au vu des audiences américaines de la finale de l’US. Alors même que tu avais le n°1 mondial face à un Ricain, on est sur le podium des pires audiences du XXIe siècle (et donc vraisemblablement de tous les temps depuis que la TV diffuse l’évènement) : Poil de Carotte et le conjoint de Morgan Riddle l’influenceuse font 1,7 millions de téléspectateurs. A peine au-dessus de Thiem – Zverev à huis clos (1,5). Et globalement un peu en-dessous de la plupart des audiences féminines des dernières années.

    Fed – Roddick 2006, pour la dernière avant ça impliquant un Ricain (et déjà avec la concurrence de la NFL), c’était 6 millions. Sampras – Agassi 2002, 10 millions.

    • Sam 12 septembre 2024 at 19:07

      Vu comme ça, on relativise la défaite de la tête d’affiche Ben Bonzi aujourd’hui en quart à Rennes…

      • Guillaume 12 septembre 2024 at 20:28

        Et pour continuer dans ce joyeux panorama, je suis interpellé par ces Challengers français aux tableaux à 75% tricolores. Je sais que les tournois aiment avoir des Fraaaançais, qui font frétiller la billetterie paraît-il, mais quand il ne reste plus que ça dans ton tableau, peut on encore parler de tournoi international quand tu n’y vois que des gars que tu pourrais croiser en CNGT ? L’ATP est censé être un circuit international, quoi !

        • Sam 12 septembre 2024 at 20:39

          6 Français en quart ici.
          Avec la grosse affiche : Pouille / Lestienne.
          C’est largement le tennis de Manna le plus intéressant à voir, au final.

        • Guillaume 13 septembre 2024 at 11:48

          + un Belge familier des tournois et interclubs en France. Autant dire qu’à la fin l’exotisme est incarné par un Grand Briton qui a traversé la Manche. Wahou :lol:

          • Sam 13 septembre 2024 at 13:50

            Oui, ce grand briton étant paraît-il « l’épouvantail du tableau », ce qui me laisse songeur.

  10. Sam 15 septembre 2024 at 19:50

    Victoire finale ici à Rennes de « l’épouvantail » donc, Ecossais (ATP 164). Il paraît que plusieurs observateurs pro du tennis ont déclaré dès le tirage du tableau qu’il était le joueur le plus dangereux du tournoi. Personnellement, ce que j’ai vu de son tennis ne m’a pas chamboulé plus que ça, mais, vu donc ce qui a été dit de lui, et vu sa victoire, pas impossible qu’on tienne là un prochain Top 100 – sa victoire de toutes manière va lui faire faire un grand pas – et bien entendu plus si affinités.

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