L’Open d’Australie, malgré son statut de mal-aimé des tournois du Grand Chelem, revêt cette année encore un intérêt de premier ordre. Avec deux gros enjeux, donc atouts, de taille.
L’an dernier, il s’agissait de voir si et comment Federer allait se reprendre après l’accession de Nadal sur le toit du monde, avec finalement les larmes que l’on hait puis les grands faits d’armes que l’on sait. Or cette fois ci, les deux ténors ne paraissent plus aussi archi-dominants que lors de la dernière demie-décennie, et la mode automne-hiver s’est quelque peu teintée de couleurs argentines et de patrons russes sur l’ATP… Le monde de la petite balle jaune semble donc en revenir à une période plus normale, plus humaine, avec désormais plusieurs prétendants à une victoire majeure : c’est ce que le Plexicushion et la chaleur de Melbourne ont la charge de nous confirmer !
Mais l’Australie 2010 est aussi l’occasion d’assister à la seconde partie de la réanimation de la WTA, qui grâce à son duo belge d’infirmières de choc doit nous permettre de nous réconcilier avec les femmes à raquettes, et d’en finir avec les N°1 contestées et la pauvreté tennistique affichée…
Voici donc un petit état des lieux après les traditionnels échauffements de première semaine…
Au rayon déception :
Maria Sharapova. « Shara » s’est faite doubler lors de l’élection australienne de Miss Maria 2010. Le come-back au top se fait toujours attendre, mais avec 11 doubles fautes et 66 fautes directes, face à une Kirilenko en combattante que l’on n’attendait plus, ce fut trop compliqué…
Richard Gasquet. Pourtant en net regain de forme, Gaskhina était finalement toute contente d’avoir perdu son match de simple mixte face à Mikhail Youzhny… Pourtant il y avait de la place pour passer, Richie avait laissé sa casquette aux vestiaires, jouait bien et menait 2 sets à 0, mais là, catastrophe, il s’effondre, victime de sa PHM saisonnière (bon, il y a pire, un AVC, une HTA ou une TVP peuvent être fatals, mais la PHM aiguë est lourdement handicapante).
Elena Dementieva. Malheureuse gagnante au tirage au sort du « Kicékorajuju », Elena, solide outsider pour la victoire après son titre à Sydney, s’est faite sortir par Justine Hénin lors d’un très gros match. Près de trois heures de jeu, une pléiade d’occasions manquées (6 breaks en 19 occaz’ notamment), la Davydenkova a craqué dans les moments chauds, victime du talent de la revenante Belge, souvent inspirée et très présente au filet (43 montées), malgré un service un peu absent (48% de premières).
Kim Clijsters. On l’attendait, Kim, après un US Open dantesque marquant son retour et sa victoire homérique face à Justine Hénin en finale à Brisbane. Mais après deux tours de chauffe, la Flamande a connu le jour sans face à une Petrova on fire. 6/0 6/1 pour la Russe en 52 petites minutes, qui fait du coup un sacré cadeau à Justine.
Les Françaises. Bartoli, Rezaï, Razzano, Cornet, même (manque de) combat… La relève d’Amélie attendra quelques paires d’années, cela semble évident. Notre N°1 s’est échouée sur la muraille Zheng, notre Mary Pierce Iranienne n’avait évidemment pas de plan B face à une qualifiée gauchère, Virginie est dans son année « face » et finira 70e, Cornet a fondu contre Schiavone. Les années fastes sont vraiment lointaines désormais, très lointaines…
Melanie Oudin. La sympathique Américaine, tombeuse d’une série entière de poupées russes au dernier US Open, continue de ne pas confirmer ses bonnes dispositions d’alors, en s’inclinant face à Kudryavtseva.
Juan Carlos Ferrero. Rejoint puis battu en cinq sets par Ivan Dodig au premier tour, JC n’a pas eu le temps de récupérer de sa blessure à la cheville contractée à Auckland… Espérons que la belle spirale de son retour en 2009 ne soit pas entravée…
Sam Querrey. Le très charismatique N°2 Américain s’est fait schuettler d’entrée de jeu par le vétéran Allemand, finaliste en 2003. Sammy n’a pas encore retrouvé les charmes de son été (amér)indien…
Tomas Berdych. Il y a un an, il tint tête à Dieu himself… Mais cette fois-ci, comme bien souvent, le Tchèque a fait un p’tit tour et puis pschiiittt, laminant un lièvre hollandais avant de trépasser face au jockey Korolev, pour qui le changement de Kazakh semble optimal (Guillaume, si tu nous lis…).
Tommy Robredo. L’Espagnol, qui venait de « perturber » la préparation sans tâche de Murray à la Hopman Cup, s’est tordu la cheville au début de son match contre le modeste Colombien Giraldo, plutôt habitué des Challengers, et s’est incliné en trois sets. C’est sa première défaite au premier tour d’un Grand chelem depuis Wimbledon 2005.
Les vieux Frenchies. Grosjean, Clément et Santoro ont tous chuté au premier tour. Le sorcier Tahitien n’est venu que pour clore une tournée d’adieux – qui n’aura heureusement jamais croisé la route du Dr Delajoux – et pour enregistrer un record insignifiant, mais il a bien joué le jeu face à Cilic, ne prenant pas une de ces tôles dont il avait parfois le secret… Grosjean, qui venait de gagner (enfin !) un match ATP à Auckland, avait un premier tour abordable face à un jeune joueur Turc, mais Marsel Ilhan a su retrousser ses manches pour sortir le Français en trois sets. Clément, enfin, sortait d’une bonne finale à Auckland mais a hérité d’un James Blake simplement trop fort au premier tour.
Au rayon homard :
Ernest Gulbis. Certains le voyaient nettoyer le tableau, façon Jean Reno chez Besson, mais l’Ernest a préféré un rôle de domestique chez Rhomer et nous a servi sa bisque habituelle… défaite en trois sets face à un Monaco pourtant pas très princier.
Robin Söderling. A Melbourne, le Krisprolls, autre spécialité alimentaire et tennistique du nord de l’Europe (accompagnant d’ailleurs fort bien la bisque sus-citée), avait davantage le goût et la texture du Wasa Fibre (Chewbacca©). Du coup il a manqué de glucides face à Marcel « ne pariez jamais que vous n’en mangerez qu’un » Granollers, perdant son avantage de sets sets d’avance pour se faire digérer 6/2 au final.
Dans la rubrique pathétique :
Federico Gil. Le numéro un Portugais, après 26 fautes directes pour 1 « winner », prend soudain conscience de la portée de son exploit statistique, qu’il sent cependant menacé par une vilaine blessure à un tendon de l’orgulius. Il abandonne alors à 0/6 0/6 0/2 pour David Ferrer…
Gaël Monfils. « Oysterman » a encore fait sa diva mondaine hors des cours, dans les salons des quotidiens français… Plutôt en service minimum lors de ses premiers matchs mais fanfaronnant sur sa prétendue marge et ses qualités physiques vis-à-vis de ses adversaires, il aura tout autant oublié de parler tennis en interview que de le pratiquer sur le court dans son premier vrai test face à Isner.
Jérémy Chardy. La tête de série 32 s’est bien faite rouster par un Istomin qui ne s’attendait sûrement pas à remporter deux points sur trois en une heure vingt… Un bon entraînement au final pour l’Ouzbek, et bientôt un rôle de sparring-partner pour Jérémy ?
Section « service minimum » :
Xavier Bertrand accueille cette semaine de nouveaux amis :
Marcos Baghdatis. De retour en forme depuis quelques temps, Baby Nalby faisait plaisir à voir. Avec en plus un titre à Sydney et une remontée significative au classement, Marcos semblait être un de ceux qui pourrait faire trembler le Top 10. Mais après une remontée inespérée face à Ferrer, « Baggy » a cette fois-ci abandonné au troisième tour face au dingo local, après un début de non-match assez triste pour le public…
Tommy Haas. Le vétéran Allemand, au jeu et au mental cristallins, a assuré des premiers tours pas évidents face à Greul puis Tipsarevic (en cinq sets), mais n’a pas pu résister à un Tsonga en mode Kinder Bueno. A priori gêné à la hanche, Haas a flanché alors qu’il était proche d’emmener Tsonga jouer le premier match en cinq sets de sa carrière.
Nicolas Almagro. Le n°26 mondial a souffert pour ses deux premiers matchs, Xavier Malisse puis Benjamin Becker le poussant aux cinq manches dans des parties éprouvantes. Mais il a pu s’offrir une récréation colombienne qui lui laissera quelques forces pour la seconde semaine.
Stanislas Wawrinka. Le dauphin suisse avait bien commencé la saison avec une finale à Chennai face à Cilic, puis a passé facilement ses deux apéritifs à Melbourne. Mais la même asperge Croate l’a forcé à quitter la table, encore une fois bien trop tôt quand on connait le talent de Stan.
Philipp Kohlschreiber. Le n°27 est logiquement au troisième tour. Il y a pris un set à un Nadal presque prenable, mais a lui aussi été frappé deux sets durant par l’épidémie décidément très virulente de PHMite aiguë.
Petit exploit deviendra grand (?) :
Louk Sorensen. Il est des pays pour lesquels un tour passé en Grand Chelem équivaut à une victoire finale pour d’autres nations… Si la France semble parfois, à travers la gloriole affichée par ses médias, prendre le chemin de ce minima de la gloire tennistique, c’est l’Irlande qui a touché son Graal cette semaine : Louk Sorensen, 25 ans, 284e à l’ATP, habitué des Challengers (un seul titre…) et des compétitions interclubs (« pour assurer les fins de mois ! »), est devenu, après s’être extirpé des qualifications, le premier joueur Irlandais à jouer dans un tableau final en Grand Chelem depuis… Sean Sorensen, son père, à Wimbledon en 1980 ! Au total, il n’est que le troisième Irish à réaliser pareil exploit si l’on ajoute Michael Hickey en 1969 (Roland-Garros), et le quatrième si l’on prend en compte Matt Doyle, natif de Californie mais porteur de la double nationalité Irlando-Américaine, qui avait atteint les huitièmes de finale de l’US Open 1982. Louk Sorensen est ensuite devenu le premier natif d’Irlande de l’ère Open à passer un tour en Grand chelem en battant le Taïwanais Lu, tombeur de Nalbandian en 2009. Tavernier, one Guiness please !
Marsel Ilhan. Le joueur Turc a une nouvelle fois passé un tour de Chelem en sortant des qualifications, après l’US Open 2009. Tombeur de Grosjean, il a manqué de puissance pour contrer El Bombardero Gonzo.
Florent Serra. Le seul Français à s’être arraché glorieusement sur les courts, sortant successivement et en cinq sets le n°28 Melzer puis Nieminen, deux bons clients, avant de chuter face à Murray sans être ridicule pour autant.
Les matchs Veic / Koellerer et Almagro / Malisse. Ces deux rencontres font état d’une hallucinante statistique commune, les « net approaches » étant en effet créditées d’un 0/0 qui fut assurément éprouvant pour les gourmets du tennis « à la papa »…
Des WTABoss présentes au rendez-vous :
Les « Soul Sisters » Williams. En huitièmes toutes les deux. Régime classique sans extra pour Serena, à base de 6/0 et de 6/2, un peu plus étriqué pour Venus, avec des 6/1 en entrée et des 7/5 au dessert… Attention tout de même : pour Serena, avec un huitième face à Sam Stosur, et pour Venus avec la toujours tenace Francesca Schiavone.
Justine Hénin. Un premier tour entre compatriote, un bon gros match pour sortir Dementieva, puis une grosse remontée pour franchir sans trop briller le troisième tour face à un lance-missile soviétique, Justine fait clairement plaisir à voir, sans toutefois paraître intouchable. Son revers fait des merveilles, et son envie d’aller au filet fait du bien au tennis féminin. Pourvu que ça dure !
Dinara Safina. Elle a survécu à une série de matchs pièges face à Baltacha, Strycova et Rybarikova, des adversaires délicates pour Dinara puisque toutes proches de la 100e place mondiale. Mais l’ex-n°1 décriée est toujours là, désormais moins exposée médiatiquement (donc plus dangereuse ?). Et la famille ne peut compter que sur elle, désormais…
WTA Section « contre vents et marées » :
Yanina Wickmayer. Il y avait bien deux joueuses Belges en huitièmes, avec un duel en prime, mais c’est la 16e mondiale qui a rejoint Justine. Victime d’une sorte de double peine en étant contrainte d’en passer par les qualifications suite à une affaire obscure de défaut de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage, Yanina n’est plus qu’à un match du Sept magique. La jeune Flamande est toujours invaincue cette saison.
Les invités «surprise» des 1/8 :
Lleyton Hewitt. L’ex-n°1 mondial, toujours aussi populaire (notamment du côté de la planète Dagobah), a tranquillement passé les tours de chauffe avant de profiter de l’abandon de Baghdatis. Du coup, Rodgeur est content, il aura bien droit à une séance d’onanisme avec l’un de ses derniers toy’s favori !
Lukasz Kubot. En parfait opportuniste, le Polonais profite d’une conjoncture triplement favorable : une partie de tableau avec du Robredo, du Gasquet et du Youzhny, tous atteints de maux divers (bobo genou, PHMite, bobo poignet).
Ivo Karlovic. Autrefois tête de série, le géant Croate s’est personnellement occupé de deux d’entre elles : Stepanek puis Ljubicic. Avec son arme unique, dépassant les 205km/h en moyenne depuis le début du tournoi, il a servi déjà 93 aces et gagné le point dans 86% des cas où sa première est passée. Largement devant Gonzo, Tsonga puis Federer. Et d’après son match contre Julien Benneteau, il semblerait que Phil Defer soit même capable de tenir un échange… tremble Nadal !
John Isner. Pas vraiment une grosse surprise, puisque l’Américain est en pleine bourre. S’il a eu des débuts délicats face à Seppi, il a sorti le Sorensen de la bande à Bono, puis s’est engouffré dans la « marge » de Monfils.
Petits et gros cadors au rendez-vous des 1/8 :
Marin Cilic. Sans vraiment bien jouer ni convaincre, le Croate est en mode fonctionnaire des courts, après avoir signé une mise à la retraite (Santoro), co-rédigé un acte de naissance (Tomic) et licencié pour incompétence récurrente (Wawrinka). Et il risque d’avoir à rédiger l’acte de décès de la Tour de Pise en huitièmes…
Fernando Gonzalez. Après avoir fait sa Gonzalez face à Nadal à l’US Open, on n’attend plus grand-chose du bâcheur Chilien. Tombeur d’Olivier Rochus dans un joli match, il a quand même peiné cinq sets face à Korolev. Mais Roddick devra se méfier en huitièmes, le service de Gonzo est l’un des plus performants jusqu’ici dans le tournoi, et ses mines ne sont pas encore réglées sur les bâches.
Jo-Wilfried Tsonga. Il a franchi deux tours peinards face à des joueurs bien gentils, puis a franchi le test Haas en jouant plutôt bien et en montrant de l’envie lors de sa remontée au quatrième set. Il s’est plutôt économisé, son service fait mal (81% de points gagnés derrière sa première sur ses trois matchs). Seul hic : sa volée est vraiment hésitante (53 points en 95 montées).
Fernando Verdasco. Il s’en sort bien : après une petite empoignade avec un enfant de la Ball, un entraînement avec un sparring Ukrainien et une exhibition d’un set avec un vétéran Autrichien, il sera frais pour un huitième de finale choc face au pongiste de Severodonetsk.
Andy Roddick. Il s’est fait peur face à un Lopez inspiré, après avoir marché sur De Bakker et Bellucci. Reste que son jeu semble en place : son service est là (72% de premières dans l’ensemble, 78% de points gagnés derrière, 69% derrière la seconde, seulement 2 breaks concédés, 194 km/h de moyenne en première…), et son ratio winners/fautes directes est largement créditeur (106/57). Il pourrait être meilleur en retour, notamment sur les points importants (11 balles de break converties sur 44, mais 15 sauvées sur 17).
Nikolay Davydenko. Forcément très attendu, le Russe pourrait ironiquement emprunter le sobriquet de « FedExpress » tant il a déroulé lors des trois premiers tours. 1h40 en moyenne par match, 17 jeux concédés, toutes ses statistiques sont au vert. Seul bémol : la faiblesse de l’adversité. Mais Davy s’en va croiser le fer avec un Verdasco tout autant épargné par le tirage au sort. Avec la perspective d’un rencard torride avec Dieu en quarts de finale…
Andy Murray. Le plus impopulaire Top 5 du côté des 15-Lovers a été, de loin, le plus convaincant à l’échauffement. Anderson renvoyé fissa à ses Challengers, Gicquel expédié correctement, seul Serra aura vaguement existé face à la Murène, dont le touché de balle a souvent fait mal (voir sa balle de match contre Serra). Ses stats sont éloquentes (124 winners pour 79 fautes directes, 54 montées gagnantes sur 65, 78% de points gagnés sur première balle) sauf la fréquence de ses premières, très faible (49,8%), ce qui pourrait le fragiliser face à un bon relanceur… PZ connaîtra t’il les joies des effets dilatateur de la chaleur australe ?
Juan Martin Del Potro. Sans doute aucun, le Top 5 le moins en forme ! Presque 10 heures passées sur le court, pour écarter du bon joueur (James Blake, dans un super thriller de 4h20 conclu 10/8) mais aussi du très commun (Michael Russell, Florian Mayer qui lui colle même un 6/0 !). Juan Martin sert moyennement (59%), fait un paquet de fautes (167, seul Marin Cilic le talonne avec 161), n’est pas assez incisif (18 breaks réussis en 50 occasions, 13 breaks concédés)… Il est très loin de son niveau de l’US Open et même du Masters, et hormis sa paire de cojones désormais familière, il n’a pas été rassurant !
Novak Djokovic. Très discret, le Serbe fait un parcours assez serein (Gimeno-Traver, Istomin) mis à part une alerte au premier set face à Marco Chiudinelli, mais pas glorieux non plus. Certaines de ses stats ne sont pas folichonnes : 21 doubles fautes, 114 fautes directes pour 98 winners, une seconde balle faiblarde (à 43% gagnante, le plus faible des cadors dans ce secteur). Mais il s’accroche (26 balles de breaks sauvées) et monte souvent (89 montées, juste derrière « A-Rod » à 111 et devant Rodgeur à 83). Contrairement aux autres, il a droit à une séance d’échauffement supplémentaire en huitièmes.
Rafael Nadal. Tranquille dans ses deux premiers matchs, le n°2 mondial n’a pas eu à se défaire de gros poissons et a pu délivrer quelques lifts à 5000 tours/minutes, histoire de se refaire une santé dans son fond de jeu. Mais la rencontre contre Kohlschreiber a été bien plus laborieuse, l’Espagnol s’en sortant en quatre manches face à un adversaire atteint du syndrome Andreev. Ses stats sont parfois moyennes : 86 winners pour 84 fautes directes, 43% de points gagnés en retour (derrière Fed, Murray, Djoko et Davy), seconde balle à 142km/h en moyenne. Mais il reste très performant dans certains secteurs : 63% de première, 72% de points gagnés derrière, 57% derrière la seconde (face à de modestes relanceurs certes), 63% de réussite sur les points importants (sauf Djoko à 61%, les autres sont aux alentours de 55% au mieux), 42 volées gagnantes sur 53 montées.
Roger Federer. S’il a pu faire peur lors de son premier match face à la brute Andreev, le n°1 mondial s’est ensuite contenté de faire le boulot pour évacuer Hanescu puis Montanes. Mais on constate à ses statistiques que malgré ce côté pépère, il reste en mode confort : la première fait mouche (63% passées, 81,5% de points gagnés), la seconde assure, le reste suit globalement (117 winners / 95 fautes directes). Reste la frustration ressentie lorsqu’on pense au joueur de 2004-06. Il semble moins dynamique, moins puissant, moins alerte, moins génial. Humain quoi. Quant à sa volonté affichée d’aller davantage vers l’avant, on s’aperçoit qu’avec seulement 83 montées (pour 63 payantes), il reste derrière un paquet de joueurs dans ce secteur. Il devrait probablement se réveiller après avoir fait « mumuse » avec le Hobbit local. Ça tombe plutôt bien…
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surprise : 1 seul tiebreak joué pour les 2 super serveurs et un minima d’aces ? ben non nadal et murray sont meilleurs à la relance qu’eux 2 au service…
à propos des tactiques de murray : s’il y en a un qui sait jouer les coups que nadal n’aime pas ou qui lui rendent la vie difficile c’est murray, tous leurs matchs sont créatifs dans ce sens… bcp l’amortie sur le revers de nadal, et la punition en 2è balle.
nadal lui sait d’avance qu’il doit renter dans le court et dicter l’échange, et jouer le coup droit d’andy… ça lui change des tactiques au revers bref, moi je me suis toujours régalée quand ces 2 là s’affrontent.
je vois nadal légèrement favori, mais ça va se jouer en 4/5 sets minimum… j’en voit aucun des 2 dominer en 3 sets, sauf si nadal sort le grand jeu comme à wimb 2008.
bon, allez roddick !
A Wimb 08, Murray n’es pas à la hauteur de l’événement quand même.
Sinon, effectivement, leurs matchs depuis ont été des régals. Je pense notamment à la finale de l’exhibtion à Abu Dhabi l’an dernier où j’ai vu pratiquer du tennis que j’avais rarement vu.
Pour le quart qui s’annonce, j’espère surtout que les deux joueurs seront au max de leurs possibilités actuelles. Pour Nadal, je ne me fais pas trop de souci. Mais Murray peut se faire torcher en 3 sets en ne rentrant jamais dans le match, comme se fut le cas au dernier US Open par Cilic ou, pour prendre un affrontement contre Rafa, lors de la finale d’IndianWells.
Je n’ai vu le match Delpo-Cilic qu’à compter du milieu du 4ème set. La fatigue de Del Potro était visible : il n’était pas en pleine possession de ses moyens, exactement comme l’an dernier à Montréal contre Murray.
Ca devait dépendre de la prise de vue, mais j’ai trouvé que, hormis quelques énormes coups droits croisés de l’argentin, ça ne cognait pas très dur. J’ai déjà eu cette impression lors d’autres matches. Les balles y sont-elles pour quelque chose ? Mystère.
J’ai en revanche du mal à suivre ceux qui donnent Murray favori contre Nadal en quart. Sur surface rapide, éventuellement oui, Murray peut beaucoup gèner Nadal. En particulier un Nadal fatigué. Ca avait d’ailleurs été le cas à l’US Open 2008 en demi, où Murray était déjà devenu Murray et où précisément Nadal était au bout du rouleau (4 mois de folie entre avril et août 2008).
Je pronostique que Nadal va battre PZ, dans un match qui va être très accroché et épuisant pour les 2, mais qui pourrait faire 4 sets plutôt que 5. Et si ça se confirme, c’est tout bon pour Cilic ainsi que pour les cadors du haut de tableau.
Enfin, même si le fait que Murray a remporté très facilement ses premiers matches peut être un indice, ça ne suffit nullement à prouver qu’il est le meilleur dans ce tournoi. Il faut quand même voir qui il a rencontré et comment ont joué ces joueurs de fond de classement.
En revanche, je ne m’inquiète pas trop pour le service du scot. Quand Murray frappe comme une brute ses 1ères balles, comme on l’a vu au Masters de Londres, il n’est pas très précis alors qu’il est beaucoup plus efficace en 1ère balle quand il la travaille et la place.
Je pense depuis qu’est sorti le tableau de cet OA que celui qui a le quart de tableau le plus facile, c’est à dire Djoko, bénéficie d’un avantage précieux sur les autres cadors.
Voici mes pronos pour les demis :
Fed-Djoko : Fed gagne en 5 sets
Nadal-Cilic Nadal gagne en 5 sets
Et en finale, Fed gagne, prenant sa revanche sur l’an dernier (sur le score, à mon avis en 4 sets).
CQFD
Etonnant de voir Roddick monter systématiquement sur le coup droit de Gonzalez.
A-rod est bien monté depuis le début du tournoi (une centaine de montées je crois)
Ouais… ses intentions sont bonnes, mais sérieusement, il opère souvent le mauvais choix sur ses montées (OK, rien de neuf pour lui…).
Il perd ce 2ème set un peu bêtement en ratant 2 balles de break à sa portée et en concédant son service sur la seule balle de break qu’il a à défendre et sur un point qu’il doit pouvoir conclure.
Ca risque de durer 5 sets.
je suis assez d’accord avec toi Elmar, mais je pense que s’il ne dégoupille pas, Andy a son jeu bien en place, suffit de voir sa régularité en revers. L’autre ne va pas pouvoir s’empêcher de retourner flirter avec son amie la bâche, à moins d’une infidélité avec les couloirs extérieurs…
Ouais… mais faudrait aussi qu’il concrétise, l’ami Andy: il arrive au moins à égalité sur chacun de ses jeux de retours; il a eu des balles de break dans de très nombreux jeux différents… et pour le moment, les deux joueurs sont pourtant à égalité au score.
t’inquiète, un bon chili faut savoir bien le préparer, bien le chauffer, après c’est facile ça se laisse faire tout seul…
Je pense que c’est le top/flop le plus exhaustif jamais publié sous nos latitudes. C’est ce qu’on appelle du travail propre et net !
Plié de rire sur Isner qui s’engouffre dans la « marge » de Gaël Monfils… Oysterman ? Ouais, ça me fait penser à ce groupe de gros bourrins là, le Blue Oyster Cult. Pas à dire, ça colle bien à Leurfils.
A titre perso, mon seul bémol serait Hewitt en « invité surprise » des 8e ? T’es un peu vache, là. Il est à sa place en seconde semaine de tout GC sur surface dite rapide. Il pourrait même en faire – un peu – baver à la chèvre au prochain tour.
Me reste plus que 3 joueurs dans le tableau : Djoko, Davy et Almagro. Et pour le dernier, ça risque d’être fin de parcours en 8e. Le carton sur cet OZ, ça pourrait bien être pour ceux, s’il y en a, qui ont pris Nadal / Davydenko / Cilic ou Roddick.
je suis toujours vache avec Hewitt, mais quand j’ai vu sa tenue de combat façon Jeanne Mas l’autre jour, je me suis dit que c’était pas possible quoi… après je l’ai surtout mis en « surprise » car pas tête de série 1-16, et que je voyais plutôt Little Nalby passer… mais tu n’as pas tort, il est plutôt à sa place.
Je pense que pour l’Odyssée, j’ai le record : seul me reste Davy…
euh, sont vraiment flippant les blue oyster cult là ! tu les a sortis d’où ?
Super récap Kenny, merci !
J’ai pas vu beaucoup de matchs, mais effectivement, le favori qui semble se détacher c’est le Scot. 8 fautes directes seulement sur 3 sets c’est juste exceptionnel, et à moins que Nadal ne passe à la vitesse supérieure lors de leur affrontement, Murray va gagner, et facilement je pense (3 sets secs). Comme je l’ai déjà dit, sa constance en 1ere balle de service reste son point faible, il est toujours irrégulier de ce coté là.
Nadal ne semble pas retrouver son jeu de 2008-début 2009. Ses stats en retour de service, et en fautes directes sont notamment très en-deça de ce qu’il a su faire.
Delpo s’est logiquement fait sortir, je l’ai trouvé assez mou, pas très en jambes. Reste quand même un mental vraiment excepionnel pour son age, il gagnera d’autres GC c’est sûr.
Sinon, après une écatombe en début de tournoi, mon équipe se montre performante depuis 2-3 jours : j’ai encore Davy, Cilic et Djoko.
gonzalez donne une leçon de réalisme à Roddick dans le troisième. Mis sous pression il ne cède pas et breake à 4-4. Il sert pour le set
Il est sur le point de voler son 2ème set.
Roddick devenu trop passif.
c’est fait
comme vous dites, leçon de réalisme, et de hold up…
j’ai vu les stats de rod au filet, du 50%, très en dessous de son début de tournoi. ok c’est du lourd en face, mais comme tu disais Elmar, il ne fait pas les bons choix de montées…
Voir Gonzo se profiler, voire cueillir Cilic au tour suivant n’est pas forcément une bonne nouvelle..
On risque le non match en 1/2 comme à l’US Open.
Tandis qu’A-Rod sera peut-être dominé, battu, mais au moins, on est sûr qu’il ferait son match.
Vais quand meme dire un truc positif sur Gonzo: il fait étonnamment peu de fautes et se montre agressif sur les points importants.
Le match se joue maintenant.
On parlait d’un certain déficit de puissance chez Fed ces dernières années, je trouve que Roddick n’est pas en reste non plus de ce côté là. En dehors du service qu’il frappe un peu moin,s fort qu’il y a quelques années, c’est en coup droit qu’il frappe avec beaucoup moins de puissance. Il recouvre plus la balle mais le lift est peu efficace… Gonzo nous fait une Gonzalez en frappant tout ce qui bouge, mais A-Rod fait des prodiges en défense. Je pense que si l’Américain s’en sort dans ce set, ce sera gagné.
Moi, ce qui me semble, globalement, puisqu’on avait parlé de la rapidité des surfaces, c’est que ce PX n’a rien à voir avec l’US Open.
Ajouté au fait que ça prend beaucoup mieux le lift, je n’ai jamais retrouvé le même DP, je veux bien que son poignet soit en berne, mais c’est aussi le cas d’Isner par exemple. Je n’ai pas vu tellement de coups de pétard mais des coups de défense improbables.
C’est une surface intermédiaire entre TB et Decoturf.
Après y’a la météo, les balles tout ça.. certes, mais bon.
Je ne trouve pas que ce soit tellement un hold up si gonzalez l’emporte : je le trouve plus solide que l’américain dans le jeu et celui-ci se repose tout de même essentiellement sur son service ( vous me direz ça ne change guère de d’habitude…)
avec 50% de première, je suis pas sûr que rod se repose sur son service… beaucoup d’échanges au contraire dans ce match je trouve…
Bon, tous les streams lagueny là, ça saoule, atdhe, fromsport, si qqu’un a un truc stable merci
Canal!!!!
J’ai rendu mon décodeur en 2008, les comm’ de Viard me saoulaient
roddick rate l’inratable sur balle de set. Egalité
Il a de ces corones le chilien. Quatre balles de set sauvées dont un décalge coup droit énorme.
D’accord pour Viard, y’a pas pire croque-mort !!!
alors, le gonzo va t’il nettoyer la ligne again ?
En tout cas là il risque de dégoupiller
Hébé, vont être frais le vainqueur de ce match et Cilic, pour peu qu’il remettent ça en 1/4.
Plus que jamais, le finaliste est à chercher dans l’autre 1/4.
Voila cinquième set. Le chilien a craqué alors qu’il menait 10-0 sur son service. On a eu droit en plus à une engueulade avec l’arbitre sur la balle de set. Va-t-il balancer la fin du match, là est la question!!
vaut mieux qu’il balance maintenant , j’espère même, le spectacle de l’US m’a refroidi avec ce Gonzo là.
euh 40-0 sur le service
C’est sûr que le vainqueur du quart Cilic-Roddick (je me mouille !) sera pas frais comme un gardon, mais quid 1/4 entre Nadal et Murray ?
Pour Nadal, ça ne changera rien de toute façon.
ça peut jouer pour Murray, mais lui n’a pas traîné sur le court, Cilic et Rod, ça commence à faire…
Et voilà break roddick d’entrée.
68 winners pour 17 fautes directes pour A-Rod… hallucinant !
certes mais surtout au service où ça a cogné très fort. C’est plutôt le chilien qui faisait le jeu à mon sens. Roddick a eu le mérite de sortir de sa passivité à la fin du quatrième set et ça a payé.
Roddick s’en sort, mais ne m’a pas tellement convaincu. Il lui faudra être plus convaincant, hormis au service. Cilic ne dégoupillera pas lui…
Au contraire, je l’ai trouvé en jambes, très bon en défense et avec des schémas de jeu simples mais relativement efficaces en attaque. C’est surtout Gonzo qui fait son match et on sait tous qu’il peut être redoutable quand ça rentre. D’ailleurs le ration winners/fautes directes posté par Benoit juste au-dessus en atteste.
je te trouve un peu dur avec rod, son service n’a pas été le seul point sur lequel il a dépassé gonzo : au retour également (35% de points gagnés contre 25%), et dans le fond de jeu (68/17 dans le rapport winners/fautes directes, contre 83/49)… le hic pour rod, ce sont les points chauds, là le chilien a été bien plus incisif et réaliste sur ces points là.
Peut-être suis-je un peu dur. En fait la sensation que j’ai c’est que le chilien aurait pu l’avoir en quatre sets car il tenait remarquablement la pression pendant deux sets.
A 5-6 il mène 40-0 et perd cinq points d’affilée, ce qui le met totalement hors du match.C’est dommage
oui ça c’est certain, jusqu’à la toute fin (sur le challenge donc) du 4ème set, Gonzo a tout pour gagné en 4… mais Rod se bouge le luc à ce moment là, il n’attend pas de faire son Karlovic et fait ce qu’il faut aussi
C’est vrai. Et je trouve paradoxal que Gonzalez baisse si vite les bras dans le cinquième ( comme en quarts à l’USO contre Nadal ), en sachant qu’il a le plus gros pourcentage de balles de break sauvées en 2009, ce qui doit normalement témoigner d’un bon mental.
Là, seulement il a seulement baissé les bras dans le 5°, à l’US Open, c’était après le 1er set… quoiqu’il aurait pu faire comme à Bercy, aller se coucher parce qu’il était trop tard…
C’est vrai y a du progrès !!
A-Rod continue sa route. Toujours 2 joueurs dans ma team…
Pris à partir du 4ème set. Ca cognait fort côté chilien mais l’américain à montrer plus de constance. Bravo à lui!
Victoire mérité pour A-Rod que j’ai trouvé vraiment très bon sur ce match, même en revers.
Depuis un ou 2 ans il a certe baissé en vitesse de 1ere balle, mais c’est essentiellement parcequ’il le place plus souvent : l’an dernier il a terminé avec le meilleur % de 1er service, devant même Verdasco il me semble. Bref, il assure un peu plus sa 1ere.
A Rod a fini par liquider Gonzo comme il aurait du le faire bien avant s’il avait mieux joué les points importants: 4 balles de break gagnées sur 18 contre 2 sur 4 pour Gonzo..Ce dernier me parait avoir notablement progressé en revers; pas mal de revers gagnants le long de la ligne qui ont fait bcp de mal à Rod mais au bout de trois heures de jeu, il n’y avait plus qu’un joueur sur le court qui courait encore et le 6-2 final est mérité..Gonzo était cuit quand il a perdu le 4ème, il le savait et c’est pour cela qu’il a à moitié pêté les plombs..
Assez maladroit par moment Roddick, des choix stupides aussi (un nombre incroyable de montées en slice de revers à mi court sur le coup droit de Gonzo) mais très solide quand même avec un minimum de fautes dans un cinq sets (17)..Comme Cilic, c’est tout l’inverse (71 contre Del Po !), Roddick gagnera son billet pour les demies ou il prendra le rescapé de Nadal- Murray. Cela m’étonnerait quand même qu’il aille en finale Rod; la vraie demie finale du bas du tableau, c’est le quart entre les deux autres et je pense que c’est le vainqueur de ce match là qui ira en finale..
J’ai envie de dire la même chose à propos des futurs quarts du haut du tableau, mais on verra demain après les 1/8ème qui pourraient réserver qq surprises et pas tellement dans le bas du tableau parce que Kubot ne va pas battre Djoko et Almagro qui joue avec son poignet gauche fracturé et qui porte une attelle le reste du temps ne vas pas battre Tsonga mais les deux autres sont plus ouverts..
Possible bien sûr que le Suisse dérouille Hewitt vite fait bien fait mais cela m’étonnerait. Il est difficile à battre chez lui et à l’US Open, il a quand même fait jeu égal avec le Suisse jusqu’à la fin du troisième avant de perdre en quatre sets…mais bon, le Suisse passera..Le 1/8ème le plus ouvert, c’est quand même Davydenko, qui se promène pour l’instant, contre Verdasco qui est super frais aussi et qui joue bien..Si Davydenko perd ce match, c’est qu’il n’arrivera jamais à rien en GC….personnellement, je souhaite qu’il le gagne car j’ai hâte de voir Davydenko, qui répond maintenant longuement aux journalistes qui lui demande ce qui va se passer en Russie s’il gagne le tournoi, jouer un vrai match contre Federer…pas un match en deux sets gagnants ou un match au tournoi de Berck-sur-Golfe, mais un vrai match ou cela compte vraiment…Et après on verra bien si Davydenko continue à répondre à des questions idiotes…J’ai évidemment ma petite idée là dessus…
Je me suis fait la même réflexion sur le revers de Gonzalez. Quand on le compare avec celui de 2007, on se dit que Federer n’aurait peut-être pas gagné l’OA…
Il lui aurait tout au plus pris un set: à l’OA il y a trois ans, Federer était imbattable et n’a pas perdu un set du tournoi..
Globalement, les tops joueurs ont tout de même progressé : Roddick et Gonzalez ont fait des efforts notables en revers, les volées de Davydenko sont beaucoup plus fréquentes, Tsonga travaille le retour…
La décision de Murray de ne pas défendre son titre à Doha, et de perdre volontairement sa 4° place pour 10 petits points lors du tirage au sort aura finalement eu des conséquences. C’est peut-être le bon calcul, on verra. Soit une rampe de lancement, soit encore un peu plus de pression pour la suite.
DP n’a pu tenir son rang de TS 4, ce n’est pas une critique, son parcours n’est pas déshonorant et il a eu un parcours délicat à négocier.
Enquiller l’AO derrière l’US pour un novice , ça aurait quand même été une première, du moins, il me semble.
Les premiers animateurs de la saison sont toujours là (Davy, Cilic, Roddick), les deux derniers ont été testés, le premier pas vraiment, ça tombe bien, Verdasco le « promeneur de Kooyong » semble au point, lui aussi
En haut, ça paraît drôle de le dire, mais des 1/4 Hewitt-Verdasco et… Almagro-Kubot restent possibles
Kubot, c’est quand même exagéré mais l’AO n’est-il pas le GC des révélations?
Kubot,c’est pas le vrai nom de famille de Serena ?
Pourquoi chercher en permanence des excuses à Del Porto ? En quoi son parcours était il plus délcat que celui de Cilic ? de Nadal ou de Roddick pour ne citer que ces exemples..Ce qui aurait été étonnant, c’est qu’il gagne ici, encore que beaucoup le voyait parmi les plus sérieux candidats au titre, mais ne pas arriver à aller en quarts alors qu’il y était l’année dernière et qu’entretemps il a gagné l’Us Open, on peut appeler cela comme on veut mais pour moi, cela s’appelle une contreperformance..
Il faut quand même voir que l’US Open est le seul et unique tournoi important que Del Potro ait gagné dans sa carrière. Il a une finale de Masters à son actif également mais c’est tout..C’est incroyable de s’imaginer que le type va se mettre en enquiller les GC les uns après les autres au motif qu’il a gagné l’US Open. Quand on en gagne un gros et même un très gros à 20 ans, le plus fréquent, c’est d’attendre ensuite un moment avant d’en gagner un deuxième..même quand on s’appelle Sampras..S’il en gagne un nouveau dès cette année, ce sera un exploit qui signifiera qu’il faut le compter parmi les futurs très grands..Pour l’instant, on est loin du compte. Je trouve sa présence raffraîchissante mais il ne faut pas le voir plus beau qu’il n’est…
Il y a un contre-exemple flagrant qui me vient à l’esprit c’est Jim Courier,le Nelson Monfort australien du moment.Il avait digéré très vite sa première levée (jeu de mots inside) à Roland en enquillant l’Australie neuf mois plus tard puis encore Roland,et encore l’Australie 93,soit quatre chelems empochés comme des lettres à la poste (re jeu de mots inside) entre 20 ans trois quarts et 22 ans et demi à peu près.
Certains avaient imaginé en Jean-Martin du Benco son successeur en quelque sorte.Il semble qu’il devrait suivre un modèle entre Sampras et Safin.
Oui, Courier, c’est l’exemple le plus proche de « l’enchaîneur infernal ».
Ceci dit, ce n’est jamais arrivé qu’un débutant enquille sur le GC suivant.
Ce qui se comprend aisément.
Souvent les plus précoces débutent sur TB et n’ont pas le jeu abouti (souvent ne l’ont jamais) pour survivre à la transition sur gazon.
Débuter à Wimbledon cosy (très rare) comme Becker impose de survivre à l’enfer New-Yorkais.
Débuter à l’US Open c’est très fort, et pas à la portée de n’importe qui, donc paradoxalement, ça pourrait être l’enchaînement le plus « évident » à l’AO pour des motifs de surface proche et de temps suffisant pour digérer son premier exploit.
Maintenant, DP rêverait sûrement plus d’un destin à la Sampras qu’à la Courier
Un cas intéressant tout de même, Djokovic qui fait finale à l’US 07, gagne l’AO 08 et a de légitimes visées sur le RG qui suit… seulement stoppé dans sa lancée (et sa confiance) par le Nadal 08. Pas mal.
Euh Antoine, je ne sais pas si ton comm’ s’adresse à moi, mais c’est exactement ce que je dis , du moins, ton 2° paragraphe..qui contredit le 1er du reste.
Dans le 1er, tu dis que c’est une contre perf de tomber contre Cilic.
Dans le 2°, que c’est normal de digérer une grosse perf, même quand on s’appelle Sampras.
Faudrait savoir.
Je ne cherche pas d’excuse à DP, je parle bien de digestion et Cilic qui l’avait déjà ennuyé au 1er set à l’US est un client pour top 5 désormais depuis l’US Open (Murray) et Pékin (Nadal).
Faudrait pas oublier que lui aussi confirme, et des types (hors top 5) qui ont les scalps de plusieurs top 5 justement en si peu de temps… y’en a pas des masses..hors Davydenko.
De plus, depuis RG, il tiens son rang de TS dans tous les GC, à Wimbledon contre Haas, ça tient à peu de choses. Sinon seulement tombé sur Murray, DP et là, au pire.. Roddick, on a déjà vu moins régulier.
On ne va pas faire la même erreur qu’on a fait avec DP à RG… pour dire que Fed n’y avait battu personne, on va voir ce que fera Cilic cette année, et en fin de saison, cette défaite de DP apparaîtra peut-être moins comme une contre perf…
Du reste, c’est la victoire de DP sur Nadal à Miami l’an passé, qui l’a libéré du complexe top 5, on a vu la suite.
Purée, à l’AO 09 il perd contre DP et à l’US 08 sur Djokovic.
A Wimbledon 09, c’est Haas, après balles de match, qui fait le RG, Halle et Wimbledon qu’on sait.
C’est vraiment pas une honte de tomber sur ce gars-là, qui suis une progression lente mais régulière depuis plus d’un an..
Non, Franck mon post ne te visait pas..Je ne trouve pas que les deux paragraphes soient contradictoires: entre perdre en 1/8ème et gagner le titre, il y a une marge..et perdre en 1/8ème, c’est quand même bien une contreperf même si c’est contre Cilic qui est très bon mais 14ème quand même..maintenant, si Cilic gagne le tournoi, cela sera différent: on pourra toujours se dire qu’il a perdu contre le futur vainqueur. Sinon, je disais simplement qu’il était irrégulier au vu de ses stats contre Del Po: un winner, une faute directe et contre Roddick, il y aura trop de fautes directes pour qu’il puisse passer je crois…
Belle recap de la semaine. Une nouvelle plume de qualité vient enrichir l’arsenal de 15-Love.
Je vous rappelle mes pronos d’hier :
- Murray bat Isner en 4 (au bout de 3 jeux, j’ai posté que Miurray gagnrait en 3…)
- Nadal bat Karlo en 4
- Cilic bat JMDP en 3 (bon, là OK, je me suis planté, c’était en 5)
Roddick bat Gonzo en 5.
Quarté gagnant, me semble-t-il.
Un article sur ce superbe match Gonzo vs Roddick arrive bientôt sur 15LT.
Sur lé débat JMDP, j’estime que son statut de vainqueur à l’USO, de surcroit face au quintuple vainqueur de l’épreuve, ne signifie pas forcément que sa défaite en 1/8 soit une contreperformance. Tout dépend contre qui tu tombes, et du niveau proposé ce jour-là par l’adversaire. Cilic a été très bon, il devrait passer le pochain contre Rod, et la défaite de JMDP n’est pas infamante pour lui.
Nous avons eu quelques 1/8 de finale de très haut niveau cette année, et je suis ravi que les relanceurs (Murray et Nadal) l’aient emporté sur les serveurs (Isner et Karlo). Les meilleurs joueurs de tennis ont gagné, tout simplement. Ce n’est que justice.
JMDP, tout comme Cilic, seront deux des tout meilleurs joueurs du monde dans les annés à venir, au contraire de Karlo et Isner. Enfin… je le souhaite. Cilic est un super joueur, mais je lui prédis une défaite en 1/2 contre le vainqueur de Murray/Nadal (je mise sur Nadal).
Le vainqueur du tournoi est à choisir entre Fed, Davy, Murray et Nadal.
Tsonga peut battre Nole. Sinon, le vainueur de Davy/Fed le battra.