Les plus belles chevauchées individuelles de la Coupe Davis (reloaded)

By  | 28 novembre 2015 | Filed under: Coupe Davis, Histoire

Alors qu’Andy Mur­ray vient d’entr­er par la gran­de porte au Panthéon de la Coupe Davis, penchons-nous un peu sur les aut­res in­dividualités les plus méritan­tes de ces 45 dernières années.

Le char­me sur­anné de la Coupe Davis tient be­aucoup à ses par­ticularités :

  • Com­péti­tion par équipe, ce qui rend pos­sibles des re­tour­ne­ments de situa­tion jamais vus en tour­noi. Par ex­em­ple, une défaite de notre numéro 1 peut être rattrap­ée par une vic­toire de notre valeureux numéro 2, qui de­vient ainsi le héros du jour. Et, le di­manche après-midi, le sort d’une re­ncontre peut se jouer au cin­quiè­me match sur l’affron­te­ment titanes­que entre deux seconds co­uteaux qui sor­tent ainsi, l’es­pace d’un match ultra-médiatisé, de leur quasi an­onymat habituel. Cf. la « jurisprud­ence Boetsch/Kul­ti » de 1996, qui aurait pu être « dépassée » cette année en cas de match décisif Be­mel­mans / Ed­mund (avouez que ça aurait eu de la gueule).
  • Matchs de sim­ple et de doub­le par­ticipant en­semble à la décis­ion
  • Matchs au meil­leur des 5 man­ches, comme en Grand chelem
  • Re­ncontres se dis­putant sur di­ver­ses sur­faces, en in­door et out­door, et souvent dans des lieux pas très habitués à ac­cueil­lir du ten­nis de haut niveau (on parle de la Guadeloupe pour ac­cueil­lir le pro­chain Fran­ce/Canada)
  • Présence du capitaine sur le banc aux côtés des joueurs
  • …Sans parl­er de l’exal­ta­tion de l’instinct nationalis­te, qui n’est pas le côté le plus ragoutant de la chose.

Met­tons main­tenant de côté le fait que la Coupe Davis se joue en équipe, et re­ndons hom­mage à quel­ques in­dividualités mag­nifiques qui ont marqué de façon pro­fon­de le déroule­ment d’une édi­tion de la Coupe, à un point tel qu’on puis­se af­firm­er qu’il aurait été ab­solu­ment im­pos­sible que leur pays gagne le Saladi­er d’ar­gent cette année là en leur ab­s­ence, ne serait-ce que pour une seule re­ncontre.

Pour étab­lir des com­paraisons étayées, basons-nous sur un critère arithmétique sim­ple. Pour re­mport­er le Graal, une équipe nationale doit gagn­er 12 matches décisifs (nous ex­cluons bien sûr les « dead rubb­ers », ces matches sans enjeu du di­manche, joués en 2 sets gag­nants, et par­fois après une nuit bien arrosée). Si chaque match décisif vaut 1 point, les 12 points néces­saires à la vic­toire fin­ale sont forcément ap­portés par plusieurs joueurs de l’équipe, au mini­mum deux*, au maxi­mum seize**; un même joueur pouvant amass­er au plus 10 points (soit 8 sim­ples et 4 doub­les, une vic­toire en doub­le rap­portant 1/2 pt par joueur).

Nous al­lons donc com­menc­er par vous parl­er des champ­ions qui ont réussi un ex­ploit selon nous quasi­ment digne d’une vic­toire en Grand chelem : récolt­er -au moins- 7 des 12 points de leur équipe, tout en re­stant in­vain­cu en sim­ple.

Borg_Mac_Becker_Djoko

Précisons que nous nous som­mes con­tenté de re­mont­er jusqu’en 1972 (année qui a vu la dis­pari­tion du « chal­lenge round », c’est à dire la qualifica­tion auto­matique pour la fin­ale de l’année N, du vain­queur de l’année N-1). D’autre part, par souci d’homogénéité, pour les années an­térieures à l’instaura­tion du Groupe Mon­di­al (1981), nous n’avons tenu com­pte que des quat­re dernières re­ncontres de chaque équipe pour le décompte des points.

Aux côtés d’Andy Mur­ray, qui vient de re­joindre ce club très fermé di­rec­te­ment à la première place, en por­tant le re­cord à 9,5 points, on trouve :

N°2 : Bjorn Borg – 1975 – 8 points

Bjorn Borg a du se sen­tir souvent un peu seul lors de sa cam­pagne de Coupe Davis 1975. Quiz: qui étaient ses ad­versaires ce jour-là ?

Borg n’a que 18 ans et demi lorsqu’il en­tame cette cam­pagne de Coupe Davis 1975, et pour­tant il est déjà un vieux routi­er de la com­péti­tion, puis­que sa première sélec­tion (qui verra aussi sa première vic­toire) re­mon­te à mai 1972, alors qu’il n’avait pas en­core fêté ses 16 ans !

1975, qui est l’année de son deuxième sacre à Roland-Garros, le voit donc par­ticip­er à sa quat­rième cam­pagne de Coupe Davis !

Elle sera lon­gue et tri­omphale puis­que, le Groupe mon­di­al n’ayant pas en­core été in­stauré, ce ne sont pas moins de six re­ncontres que la Suède va de­voir re­mport­er pour s’ad­jug­er le Saladi­er d’ar­gent, au cours de­squel­les Borg al­ig­nera 12 vic­toires en sim­ple (toutes décisives !) et 3 vic­toires en doub­le as­socié au fidèle Ove Be­ngtson.

Parmi ses vic­times, du beau linge, en tous cas pre­sque un tab­leau de tour­noi du Grand chelem : Woj­tek Fibak le Polonais, Alex Met­reveli le Soviétique, les Es­pagnols José Higueras et Manu­el Orantès, le Chili­en Jaime Fil­lol (tous bat­tus sur… terre bat­tue), et enfin, pour la première fin­ale 100% européenne de l’his­toire, les tchécos­lovaques Jiri Hrebec et Jan Kodès, net­toyés sur la moquet­te de Stockholm.

C’est la première fois*** que la Coupe Davis échap­pe à l’une des 4 « gran­des » na­tions his­toriques (USA, Grande-Bretagne, Australie et Fran­ce) : Borg de­vient un héros nation­al en Suède.

Cette Coupe Davis sera la seule re­mportée par l’extra-terrestre, même s’il re­stera in­vain­cu en sim­ple par la suite (soit une série de 33 vic­toires con­sécutives en sim­ple entre 1973 et 1980, re­cord à battre !).

[Citons pour mémoire le troisiè­me lar­ron de l’équipe suédoise : il s’ap­pelait Bi­rg­er An­dersson et il gagna quand même quel­ques matches décisifs. Et rap­pelons que le capitaine de l’équipe, Len­nart Be­rgelin, était aussi l’entraîneur per­son­nel de Borg !]

N°3 ex aequo : John McEn­roe – 1982 – 7 points

Quiz: Parmi ces deux célèbres new-yorkais, tous deux rouquins et adep­tes des raquet­tes Dun­lop, un seul a re­mporté la Coupe Davis. Lequel ?

A l’opposé de Borg, Big Mac est un multi-récidiviste, la Coupe Davis 1982 étant la quat­rième à tomb­er dans son es­carcel­le, puis­qu’el­le succédait à cel­les de 1978 (avec notam­ment Harold Sol­omon), 1979 (avec Vitas Gerulaitis) et 1981.

L’année précédente (1981), son rôle avait déjà été tout à fait prépondérant dans la vic­toire des USA (7 points ap­portés), mais un match perdu en quarts con­tre Ivan Lendl l’empêche de re­mplir nos critères.

En 1982, cette fois Mac va re­ndre « la » copie par­faite soit 8 vic­toires en sim­ple (dont 5 décisives) et 4 vic­toires en doub­le avec Peter Flem­ing. Ce re­cord at­tend toujours d’être égalé. Là en­core, la liste des bat­tus im­pres­sion­ne : Vijay Am­ritraj, An­d­ers Jar­ryd, Mats Wiland­er, Peter McNamara et Yan­nick Noah (aux­quels il faut ajout­er Krishnan, Al­exand­er et Lecon­te dans les dead rubb­ers).

Deux matches du « brat » re­steront dans les an­nales.

D’abord, en quarts con­tre la Suède, à 2-2 entre les deux équipes, le match décisif con­tre un jeune Wiland­er tout auréolé de sa récente vic­toire à Roland-Garros, mais pour­tant peu avan­tagé a priori par la moquet­te de Saint-Louis, se trans­for­me en un affron­te­ment titanes­que. Mac fin­ira par ar­rach­er la vic­toire à l’usure, et ce match de 6 heures et 22 minutes (9-7 6-2 15-17 3-6 8-6) est resté longtemps comme le plus long sim­ple de l’his­toire de la Coupe Davis****.

En­suite en fin­ale, un autre match d’anthologie con­tre Noah sur la terre bat­tue de cir­constan­ce du palais des sports de Grenob­le, sous les yeux de votre ser­viteur. Quand Noah, co­urageux et mag­nifique, gagne le 3ème set pour pass­er de­vant (12-10 1-6 3-6), on se dit que Johnny Mac est cuit. Et puis il y a l’in­terrup­tion de 10 minutes en fin de troisiè­me set (co­utume qui a dis­paru de­puis), et au re­tour des ves­tiaires le momen­tum de Noah est passé, McEn­roe se re­ssaisit, re­devient scan­daleuse­ment génial et plie les deux de­rni­ers sets, 6-2 6-3. Pour la petite his­toire, il y a eu un mo­ment très drôle dans ce match, alors que Yan­nick chan­geait os­tensib­le­ment de T-shirt à la fin d’un set et que le pub­lic se régalait bruyam­ment de sa plas­tique par­faite et de sa mus­cula­ture im­posan­te, McEn­roe a fait exprès de chang­er de T-shirt en même temps, ex­hibant – hilare – son torse blanc et (en com­paraison) sous-musclé.

McEn­roe at­tendra dix ans pour gagn­er son cin­quiè­me et de­rni­er saladi­er d’ar­gent (re­cord de l’ère moder­ne), en tant que par­tenaire de doub­le de luxe, aux côtés des jeunots Agas­si, Sampras et Co­uri­er.

[Pour mémoire, en 1982 les acolytes de McEn­roe étaient Gene Mayer, Peter Flem­ing et Eliott Teltsch­er, et leur capitaine était Arthur Ashe, ce qui don­nait d’ail­leurs une tonalité par­ticuliè­re aux matches con­tre Noah.]

N°3 ex-aequo : Boris Be­ck­er – 1989 – 7,5 points

Be­ck­er s’est voué pen­dant plusieurs années à la Coupe Davis. Dès 1985, année de sa « révéla­tion » à Wimbledon, il emmène son pays en fin­ale, amas­sant 7 points en route et re­stant in­vain­cu en sim­ple. Mais, en fin­ale, une défaite en doub­le con­tre la paire Wiland­er – Nyström l’empêche de soulev­er son pre­mi­er Saladi­er d’ar­gent.

Il faud­ra at­tendre 1988 pour qu’il ap­porte à son pays (qui était en­core la RFA) sa toute première Coupe Davis. Il re­ndra cette année-là une copie sans accroc en sim­ple comme en doub­le, mais avec « seule­ment » 6 points, ses par­tenaires Jelen et Steeb pre­nant une part im­por­tante dans la vic­toire.

Boris Be­ck­er s’apprête à ser­vir sa balle de match face à Stefan Ed­berg, pour une vic­toire facile (6-2 6-2 6-4). Quiz: Les deux hom­mes s’étaient déjà re­ncontrés à peine un mois plus tôt en fin­ale du Mast­ers au Madison Square Gard­en; qui s’était imposé ?

C’est donc en 1989, année d’instaura­tion du tie-break en CD, que sa per­for­mance sera la plus re­mar­qu­able, puis­qu’il re­stera à nouveau in­vain­cu en sim­ple et rap­portera 7,5 des 12 points de son équipe. Après un modes­te Indonésien en hors d’œuvre, il lui faud­ra en­suite venir à bout des Tchèques Novacek et Srejb­er, du juvénile Andre Agas­si en de­m­ies (vic­toire dif­ficile en 5 sets après avoir comblé un déficit de 2 sets à zéro), et enfin de Stefan Ed­berg et Mats Wiland­er en fin­ale.

Pour la troisiè­me fin­ale RFA / Suède en 5 ans, Ed­berg et Wiland­er seront humiliés en 3 sets secs et sévères, sans jamais donn­er l’impress­ion de pouvoir in­vers­er le sens du match. Après sa défaite, Wiland­er ad­mettra, philosop­he : »This is the best some­one’s ever played against me. (…) At least I had the best seat in the house to watch a great play­er at work. »

Cette Coupe Davis tri­omphale sera pour­tant la dernière pour Be­ck­er.

N°3 ex-aequo : Novak Djokovic – 2010 – 7 points

Après Nadal, mais avant Feder­er et Mur­ray, ses aut­res compères du Big4, celui qui est aujourd’hui le protégé de Boris Be­ck­er a of­fert à la Ser­bie sa première et pour l’instant uni­que Coupe Davis. Pre­sque aussi précoce que Borg, l’ac­tuel n°1 mon­di­al avait connu son baptême du feu à même pas 17 ans, c’était en 2004 pour un dead rubb­er et il s’était imposé face à l’obscur let­ton Skroderis en 2 sets. En 2010, toutes les con­di­tions sont enfin réunies pour aller au bout de sa septième cam­pagne. Djokovic va domin­er suc­ces­sive­ment Sam Quer­rey, John Isner, Ivan Ljubicic, Marin Cilic, Tomas Be­rdych, Gil­les Simon et Gaël Mon­fils. Mais il devra à l’appui décisif de ses par­tenaires Tip­sarevic (héros de la demi-finale) et Troic­ki (qui ap­porte le point décisif en fin­ale) la pos­sibilité de soulev­er le trophée, sans parl­er de l’ap­port de Nenad Zimon­jic en doub­le (Zimon­jic qui était capitaine/­joueur de l’équipe en 2004 et qui avait donc lancé le jeune Novak dans le grand bain).

Dans la foulée di­rec­te de cette vic­toire en CD, le Djok­er en­tamera (par une vic­toire à Mel­bour­ne) ce qui de­viendra sa première année en tant que n°1 mon­di­al.

Notons qu’en 2013, Djoko a qualifié la Ser­bie pour sa deuxième fin­ale, per­due cette fois face aux Tchèques, malgré deux vic­toires en sim­ple face à Be­rdych et Stepanek, et en fin­is­sant la com­péti­tion in­vain­cu en sim­ple.

Con­clus­ion

Comme on le voit, seuls de très grands champ­ions, tous vain­queurs de multi­ples tour­nois du Grand chelem (et, hor­mis Mur­ray, n° 1 mon­diaux en leur temps), ont réalisé cet ex­ploit rare (seule­ment 5 en 44 ans), et alors qu’ils étaient à leur meil­leur. Ce qui ap­puie quel­que peu notre thèse selon laquel­le de tel­les vic­toires en Coupe Davis de­vraient être con­sidérées comme aussi méritoires que des vic­toires en Grand chelem.

D’aut­res vain­queurs de Coupe Davis méritent des ac­cessits pour leurs ex­ploits in­dividuels.

◊ Celui qui passe la barre fatidique des 7 points, mais sans être resté in­vain­cu :

  • (6) Mic­hael Stich en 1993 : Auteur d’une fin de saison 1993 tonit­ruan­te (vain­queur à Bâle et Stockholm, et des Mast­ers face à Sampras !), Stich réalise un par­cours en Coupe Davis cer­tes très sol­ide (7 points, in­vain­cu en sim­ple décisif) mais net­te­ment moins im­pres­sion­nant que celui des joueurs précités, et qui ne peut pas décem­ment être com­paré à celui d’un succès en Grand chelem : vic­toires décisives sur le Russe Ol­hovskiy, le Tchèque Novacek, le Suédois Gus­tafsson et les Australiens Stol­tenberg puis From­berg en fin­ale. En fait, c’est son par­tenaire Marc-Kevin Goelln­er qui re­mpor­tera les deux vic­toires décisives les plus pre­stigieuses, con­tre Petr Korda et Stefan Ed­berg. Dans les dead rubb­ers sig­nalons pour Stich des vic­toires sans enjeu sur Kafel­nikov et Ed­berg, mais une défaite face à Korda. En doub­le, as­socié à Pat­rick Kuhn­en il sera in­vain­cu en 4 matches avec notam­ment une vic­toire décisive sur les Wood­ies en fin­ale.

◊ Ceux qui pas­sent la barre fatidique des 7 points, mais sans être restés in­vain­cus en sim­ple décisif :

  • (7) Ivan Ljubicic qui ap­porte 9 points à la Croatie en 2005, ce qui a con­stitué pen­dant 10 ans le re­cord ab­solu de points (jusqu’à ce que Mur­ray le dépasse ce week-end). Cette année là, le Croate a dominé en route Agas­si et Rod­dick (de­vant leur pub­lic !), Han­es­cu et Trifu, Youzhny et Davyden­ko, puis en fin­ale Kucera, et a gagné ses quat­re matches de doub­le as­socié à Mario Ancic (dont une vic­toire sur les N°1 Bob et Mike Bryan). Mais le géant chauve a eu la mauva­ise idée de per­dre son tout de­rni­er sim­ple con­tre Dominik Hrbaty. Défaite fin­ale­ment sans con­séqu­ence puis­que Ancic ap­portera le point de la vic­toire aux Croates, mais qui nous empêche de le plac­er au Panthéon de la Coupe Davis en com­pag­nie de nos cinq « Maîtres ».
  • (8) Tomas Be­rdych en 2012 : 8 points, mais un match perdu en fin­ale face à David Ferr­er. Be­rdych a con­servé la CD l’année suivan­te, avec 5,5 pts au com­pteur.
  • (9-A) Stan Smith en 1972 : 7 points, mais une défaite con­tre l’es­pagnol An­dres Gimeno en demi-finales.
  • (9-A) Marat Safin en 2002 : 7 points (dont les vic­toires sur Paul-Henri Mat­hieu et Sébas­ti­en Gros­jean en fin­ale, ou en­core David Nal­bandian en demie), mais une défaite con­tre Roger Feder­er au pre­mi­er tour. Safin gag­nera un deuxième saladi­er d’ar­gent en 2006 (mais avec seule­ment 3,5 pts).

◊ Et enfin, ceux qui s’approc­hent des 7 points, tout en fin­is­sant la com­péti­tion in­vain­cus en sim­ple décisif :

  • (11) Ivan Lendl (pour la Tchécos­lovaquie) en 1980 : in­vain­cu en sim­ple comme en doub­le, mais « seule­ment » 6,5 pts. Lendl ne mettra en­suite plus jamais la Coupe Davis dans ses priorités (sa naturalisa­tion américaine ne venant pas chang­er cet état de fait).
  • (12) Pat Cash en 1986 : in­vain­cu en sim­ple, 6,5 pts. Sa deuxième vic­toire après celle de 1983.
  • (13) John Al­exand­er en 1977 : in­vain­cu dans les sim­ples décisifs, 6,5 pts.
  • (14) Andy Rod­dick en 2007 : in­vain­cu en sim­ple, 6 pts.

Notes :

(*) C’est arrivé en 2005, avec Ljubicic et Ancic pour la Croatie ; puis à nouveau en 2012, avec Be­rdych et Stepanek pour la Répub­lique Tchèque.

(**) Ce n’est jamais arrivé et n’ar­rivera sans doute jamais ; le « re­cord » de l’ère moder­ne est détenu par la Suède de 1998 avec huit con­tributeurs différents : Bjorkman, Nor­man, Gus­tafsson, Kulti, Thomas Johansson, En­qv­ist, Larsson et Tillström. Autre cas re­mar­qu­able de par­ticipa­tion collégiale à la vic­toire, les USA de 1990 avec 7 con­tributeurs dont aucun n’a dépassé 2 points.

(***) Nous ex­cluons bien sûr la misérable « vic­toire » de l’Af­rique du Sud de l’apartheid en 1974, ob­tenue sans com­battre pour cause de boycott de la fin­ale par les In­diens.

(****) Détrôné seule­ment cette année en mars, lors du match de pre­mi­er tour entre l’Ar­gentine et le Brésil, Leonar­do Mayer et Joao Souza ayant croisé le fer pen­dant 6h42min, sur terre bat­tue.

Précis­ion :

Cet ar­ticle est la mise à jour de celui publié ici il y a 5 ans, ar­ticle qui était lui-même une ac­tualisa­tion d’un texte jadis paru sur SV sous le titre « Coupe Davis : une com­péti­tion par équipe, marquée par quel­ques gran­des in­dividualités«

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Sous d'aut­res cieux et en d'aut­res temps, je fus connu sous le sob­riquet de "Colin Mail­lard et Tar­temp­ion".

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187 Responses to Les plus belles chevauchées individuelles de la Coupe Davis (reloaded)

  1. Patricia 28 novembre 2015 at 17:24

    Bon, lob de génie d’Andy pour survivre !
    La volée du frangin pas mal non plus.

  2. Patricia 28 novembre 2015 at 17:26

    Ace très bienvenu pour andy, les Belges sont en feu là !

  3. Patricia 28 novembre 2015 at 17:27

    Mais gros retour de Darcis, deuce !

  4. Colin 28 novembre 2015 at 17:29

    C’est cool le double sur terre battue, il y a toujours plein de longs échanges avec des coups super variés

    • Patricia 28 novembre 2015 at 17:34

      ça donne une chance aux petits gabarits !

  5. Patricia 28 novembre 2015 at 17:29

    Eh ben Darcis touche en lob, aussi !

  6. Patricia 28 novembre 2015 at 17:34

    bon, ils ont joué sur Andy, super solide, Darcis offre une BB avec une double et les Brits convertissent – pas de 1è dans ce jeu.

  7. Patricia 28 novembre 2015 at 17:36

    Très bon jeu de Darcis, 3 balles de débreak !

  8. Patricia 28 novembre 2015 at 17:38

    Les frangins s’accrochent et reviennent à égalité !

  9. Patricia 28 novembre 2015 at 17:39

    4è BB, y a pas à dire c’est serré comme match !

  10. Patricia 28 novembre 2015 at 17:41

    Et une 5è, Goffin arrive à bien trouver les zones pour gêner Jamie.

  11. Patricia 28 novembre 2015 at 17:41

    Mais encore une fois, bon service sur Darcis pour s’en sortir.

  12. Patricia 28 novembre 2015 at 17:44

    Et encore une fois, Goffin réplique !

    7è BB sauvée grâce au revers de plus en plus flottant de Darcis.

    Et cette fois Jamie ne se fait pas pièger par Goffin.

    Et les Brits s’en sortent grâce à une volée de revers sautée kolossale d’Andy.

  13. Patricia 28 novembre 2015 at 17:46

    En tous cas Goffin ne lâche pas l’affaire, il est très bon dans ce set. Ca peut aussi donner un beau match demain !

  14. Colin 28 novembre 2015 at 17:47

    Très spectaculaire ce match

    • Patricia 28 novembre 2015 at 17:59

      Je me suis régalée, Jamie en dedans, un Goffin jouant de mieux en mieux, ça a donné un match très très disputé !

  15. Patricia 28 novembre 2015 at 17:52

    Darcis n’y arrive plus, son poignet le lâche peut être.

  16. Patricia 28 novembre 2015 at 17:54

    En coup droit il réussit toujours de jolies choses…
    Mais bon, les frites sont cuites, double break.
    Si jamais Goffin réussit l’exploit demain, je ne pense pas que Darcis pourra jouer en 5è…

  17. Patricia 28 novembre 2015 at 18:05

    Intéressant, le capitaine anglais dit que Jamie a eu des difficultés à s’ajuster parce que les Belges ne jouent pas le double de façon classique… Andy signale aussi les difficultés en retour du frangin, qui a mis du temps à s’ajuster.

    • Colin 28 novembre 2015 at 18:13

      Oui les belges ont essayé de jouer à la façon Oli Rochus / Xavier Malisse qui avaient réussi à remporter la finale de Roland Garros face à Llodra/Santoro sans presque jamais monter spontanément au filet. C’est peut-être leur coach de circonstance Llodra qui leur a soufflé cette idée?

      Ceci dit c’est un peu dommage car ni Goffin ni Darcis ne sont manchots à la volée. Goffin en particulier a réussi quelques volées hautes de revers tout à fait Federeresques.

  18. Geo 28 novembre 2015 at 18:15

    Andy Murray est laid. C’est un Novak Djokovic laid. Son service, son coup droit, son faciès sont laids. Mais il fera un très beau vainqueur de Coupe Davis, remportée en famille, ce qui rend l’histoire encore plus belle.

  19. Patricia 29 novembre 2015 at 10:29

    Andy a détaillé le changement de tactique mis en place après le break dans le 3è (apparemment le capitaine a deux experts du double pour faire évoluer la stratégie dans son staff).

    Le truc clair, c’est que Jamie avait des difficultés à faire mal en retour. Ca peut paraître surprenant vu qu’il est habitué à des gros serveurs, mais Darcis et Goffin passaient plus de 80% de premières dans les 2 1ers sets, mais plutôt placées que rapides. Or Jamie joue en opposition, et il préfère s’appuyer sur une balle rapide (Llodra notait qu’il ne jouait qu’à plat).

    Par ailleurs, les Belges étaient très bons en lob et passing, ils ne se privaient pas d’éviter le duel (en fait le quadrille) au filet, qui est le gros point fort de Jamie, en jouant du fond.

    “Basically when Jamie was returning, I moved to the back of the court, which I think anyway allows Jamie a little bit more freedom on the return,” explained Andy.

    “When I’m up at the net, if he doesn’t hit a great return, then it’s a lot easier for the guy at the net to put the ball away. When I move back, it’s a lot tougher for them to finish the point. It also allowed Jamie a little bit more time to get into the net, as well, after his return. He got up to the net really quickly in the points after that. Obviously, he’s extremely strong up there. Then also we didn’t get into too many rallies where we were just volleying straight to them at the back of the court. We started hitting a lot more volleys at the guy who was up at the net. Again, that was to our advantage, as well, because they were very good when there was two of us up at the net and they were at the back of the court using lobs and angles and stuff. They were very good there. It was a good change.”

  20. Perse 29 novembre 2015 at 13:11

    Le match vient de commencer. Je trouve que la réalisation est bonne avec un bel angle de vue et un super son.

    La vitesse de balle est perceptible et le raisonnement du son permet de mesurer la violence des chocs.

    ça m’a l’air parti pour être un combat de longue haleine.

    • Perse 29 novembre 2015 at 13:20

      La couverture de terrain de Murray, c’est un peu le grand Thomas Muster en 1995. Le type est toujours là à te renvoyer la balle, même si elle propulsé par un mélange ergol/propergol.

  21. Patricia 29 novembre 2015 at 13:43

    Goffin est carrément pas dégueu mais Murray est très très costaud… Normalement ça finit mal pour Tintin.

    M

    • Patricia 29 novembre 2015 at 13:44

      Mais Goffin fait un super match pour l’instant, rien à se reprocher.

  22. Patricia 29 novembre 2015 at 13:49

    Putain les pains que Murray balance en retour, faut appeler la SPA, là.

  23. Patricia 29 novembre 2015 at 13:50

    Goffin doit être excellent rien que pour survivre.

  24. Patricia 29 novembre 2015 at 13:52

    Murray assomme les 2è de Tintin comme il lui scrouitcherait les noisettes.
    Il est trop mésssshant !

  25. Patricia 29 novembre 2015 at 13:53

    Respect Tintin, il reste en vie !

  26. Patricia 29 novembre 2015 at 13:59

    En plus Murray sert très bien (déjà hier)…

  27. Perse 29 novembre 2015 at 14:11

    En effet, Murray est au point mais Tintin ne s’étouffe pas pour le moment.

    Aparté: en parlant de la concentration des records dans divers sports, en ski alpin Shiffrin, 20 ans a gagné le slalom avec 3 secondes d’avance, écart inédit depuis 50 ans. Elle a remporté 7 des 8 derniers slalom et commence à bouffer tout le monde en géant aussi.

  28. Patricia 29 novembre 2015 at 14:24

    Point monstrueux, pauvre Goffin, il était énorme aussi !

    Et il sauve la BB de brillante façon !

    C’est hyper agressif comme jeu, et Goffin a un mérite fou à se bagarrer comme il fait.

  29. Patricia 29 novembre 2015 at 14:25

    Encore !
    Quelle castagne, mamma mia !

  30. Patricia 29 novembre 2015 at 14:26

    Bravo la Gauffre !
    Il doit tout faire parfaitement et tout attaquer !

  31. Patricia 29 novembre 2015 at 14:27

    Ce jeu, il l’a sauvé avec les dents, Tintin !
    11 minutes comme ça, on dirait un accouchement.

    • Perse 29 novembre 2015 at 14:46

      Le dernier point était très beau, le coup droit long de ligne était couillu

  32. Patricia 29 novembre 2015 at 14:58

    le public est plus qu’à fond, il grogne et soupire à chaque frappe…

    Grand match de Goffin qui résiste plus que vaillamment à un Murray écrasant.

    • Perse 29 novembre 2015 at 15:05

      Le public est super sans être insupportable comme j’ai pu le vivre au Brésill. Goffin est vaillant mais il y a quand même un écart important. Murray est une toile d’araignée et l’araigné c’est assez impressionnant. Et dire que Djoko fait ce même effet à Murray que Murray fait à Goffin.

  33. Patricia 29 novembre 2015 at 15:06

    Oh le monstre.
    Murray qui n’a quasi pas perdu un point sur son service (malgré des BB pleines de panache de Tintin) va servir pour conclure le set.

    • Perse 29 novembre 2015 at 15:11

      Et ce point pour conclure le set est écoeurant. Le type a cavalé partout et pourtant n’a jamais perdu de terrain.

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