Les finalistes uniques en Grand chelem

By  | 15 mai 2014 | Filed under: Regards

Chris Lewis, Wimbledon 1983Coup de chan­ce, forme ex­cep­tion­nelle, le Capitole avant la roche Tarpéienne ?

Guil­laume nous a magistrale­ment présenté il y a quel­ques jours les plus « mauvais » vain­queurs d’un tour­noi du Grand chelem.

Cet ar­ticle m’a per­mis de me remémorer les noms de cer­tains joueurs ob­scurs, en­fouis au fin fond de ma mémoire, à l’époque loin­taine où je con­nais­sais par cœur le clas­se­ment ATP des 100 meil­leurs joueurs…

Je me suis dit que ces pires vain­queurs avaient par­fois bénéficié de tab­leaux très favor­ables, et notam­ment de fin­alis­tes im­prob­ables. J’ai donc décidé de me pench­er sur cette catégorie des fin­alis­tes uni­ques en Grand chelem, qui ont connu leur apothéose un jour avant de dis­paraître du feu des pro­jec­teurs aussi rapide­ment qu’ils étaient ap­paru en pleine lumière, et je me suis dit que ces in­con­nus qui ont eu leur quart d’heure de célébrité méritaient d’être de nouveau présentés à tous.

Après re­cen­se­ment de ces différents joueurs cap­ables d’exploits, mais qui n’ont pas con­firmé, j’ai décidé, totale­ment ar­bitraire­ment, de les répar­tir en quat­re cat­égo­ries, en fonc­tion de ce que leur uni­que fin­ale de Grand chelem a représenté pour eux. Il s’agis­sait donc :

1/ du tour­noi de leur vie

2/ de l’année de leur vie

3/ du tour­nant de leur carrière

4/ de l’aboutis­se­ment de leur carrière

Petit tour d’horizon de ces fin­alis­tes uni­ques qui m’ont le plus marqué, sans volonté d’ex­haus­tivité. J’ai mis notam­ment de côté les fin­alis­tes uni­ques avant 1977 et j’ai délibérément zappé l’Open d’Australie avant 1983 (on a vu dans l’ar­ticle de Guil­laume sur les pires vain­queurs d’un Grand chelem que be­aucoup avaient gagné en Australie avant 1983).

####

Le tour­noi de leur vie

Il s’agit de joueurs in­con­nus, qui, au hasard d’un tab­leau favor­able ou d’une forme ex­cep­tion­nelle, ont su brill­er le temps d’un tour­noi, sor­tant du brouil­lard de l’anonymat pour y re­tourn­er aussi vite qu’ils en étaient sor­tis.

Cer­tains d’entre eux ont réalisé un tour­noi extra­or­dinaire avec des per­for­mances de haut niveau, d’aut­res ont bénéficié de cir­constan­ces favor­ables et de l’alig­ne­ment de toutes les planètes pour par­venir en fin­ale.

A/ Les super per­for­meurs

  • Mikael Per­nfors, Suédois, fin­alis­te à Roland-Garros en 1986.

Un an après ses débuts pro­fes­sion­nels, le Suédois à tête de lutin et par­ticuliè­re­ment souriant va réalis­er un Roland-Garros ex­cep­tion­nel. Il bat Ed­berg dès le deuxième tour (tête de série n°5), le ter­ri­en Jaite en huitièmes, Be­ck­er en quarts avec un 6/0 au de­rni­er set, et Lecon­te en de­m­ies. Pas mal pour un joueur in­con­nu. Cepen­dant, la fin­ale con­tre Lendl est de trop. Cette année-là, Lendl joue à un très haut niveau. Il a battu Kriek en demi-finales (oui, Johan Kriek en de­m­ies sur terre bat­tue) sans re­tir­er son sur­vête­ment, et il est bien trop puis­sant pour un Per­nfors au bout du rouleau. C’est un match poids lourd con­tre poids plume, comme il y en aura d’aut­res en­suite entre Lendl et Mecir. Après ce coup d’éclat, Per­nfors ne con­fir­mera pas par la suite. Comme les Nyström et Sundström, ses com­pat­riotes, son jeu de con­treur était trop prévisib­le et trop limité pour s’install­er au plus haut niveau. Mais quel tour­noi il aura fait en 1986, pro­fitant du man­que d’expéri­ence sur terre bat­tue d’Ed­berg et Be­ck­er et de l’irrégularité de Lecon­te, mag­nifique en quarts con­tre Ches­nokov mais sur co­urant al­ter­natif (al­ter­nance un point gag­nant, une bâche) en de­m­ies.

  • Mar­tin Ver­kerk, Hol­landais, fin­alis­te à Roland-Garros en 2003.

Martin Verkerk, Roland-Garros 2003Ce Hol­landais, doté d’un fort tempéra­ment d’at­taquant, est un OVNI en ce Roland-Garros 2003. Cer­tes, il a gagné le tour­noi de Milan en début d’année en bat­tant un Kafel­nikov vieil­lissant, mais de là à aller en fin­ale de Roland-Garros en bat­tant de grands favoris comme Moya en quarts de fin­ale et Coria en de­mies…qui l’eût cru ? En fin­ale, il se fait cueil­lir par un troisiè­me spécialis­te, Fer­rero, qui ramas­se la mise en ac­hevant un joueur qui n’a plus de jus. Blessé en­suite à l’épaule, Ver­kerk ne retro­uvera jamais un niveau approc­hant celui qu’il a at­teint en ce Roland-Garros 2003.

Parmi les aut­res super per­for­meurs, on peut citer Vic­tor Pecci, Para­guay­en, fin­alis­te à Roland-Garros en 1979 con­tre Borg après avoir battu Sol­omon (6), Vilas (3) et Con­nors (2), et qui possédait un très beau jeu d’at­taquant du fond de court à la Ad­riano Panat­ta.

B/ Les super op­por­tunis­tes

  • Chris Lewis, Néo-Zélandais, fin­alis­te à Wimbledon en 1983.

Chris Lewis est un joueur honnête, qui n’a at­teint qu’une seule fois les huitièmes de fin­ale en Grand chelem avant son ex­ploit (et en­core, en Australie en 1981, à l’époque où per­son­ne ne venait jouer le tour­noi). En 1983, du fait d’un al­ig­ne­ment d’étoiles miraculeux, il at­teint la fin­ale de Wimbledon pour y re­cevoir une vraie fessée de la part d’un John McEn­roe qui n’a pas be­soin de forc­er son talent. Si Lewis peut mettre à son crédit d’avoir battu dif­ficile­ment (8/6 au 5e set) un Kevin Curr­en toutefois pas en­core arrivé à son meil­leur niveau, le reste de son tab­leau est une vaste fumis­terie : Mel Pur­cell en quarts, le mémor­able Nduka Odizor en huitièmes, lequel avait battu au tour d’avant le gran­diose Loïc Co­ur­teau, l’un des joueurs les plus médioc­res jamais vus sur le cir­cuit. Bref, un grand coup de chan­ce pour le Néo-Zélandais qui ne fera plus rien derrière.

  • Mal­iVai Was­hington, Américain, fin­alis­te à Wimbledon en 1996.

Cet Américain était plus connu que Chris Lewis. C’était un es­poir du ten­nis américain, déjà 11e au clas­se­ment ATP en 1992. Les années précédant son apothéose lors du Wimbledon 1996, il a joué plusieurs huitièmes et même quarts de fin­ale en Grand chelem, quel­le que soit la sur­face et même à Roland-Garros, ce qui n’est pas si fréquent pour un Américain à l’époque. A Wimbledon en cette année 1996, il bénéficie d’un tab­leau en car­ton, où il bat suc­ces­sive­ment Haar­huis en huitièmes, un par­fait in­con­nu, Alex Radules­cu, en quarts, et fin­ale­ment le réguli­er Todd Mar­tin de just­es­se en de­m­ies, 10/8 au 5e set… et alors que Mar­tin a paniqué tan­dis qu’il menait 5-1 dans cette ul­time man­che ! Was­hington est battu en fin­ale par Ric­hard Krajicek, qui avait de son côté écarté Stich en huitièmes et Sampras en quarts, et qui donc méritait de gagn­er le tour­noi.

####

L’année de leur vie

Plus rom­pus aux hautes al­titudes que les joueurs précités, les quat­re noms suivants ont connu une année réel­le­ment ex­cep­tion­nelle dans leur carrière, et ont pro­fité de cette période pour se hiss­er en fin­ale d’un tour­noi du Grand chelem.

  • Mag­nus Nor­man, Suédois, fin­alis­te à Roland-Garros en 2000

Avant d’être un très grand entraîneur (Robin Soderl­ing puis Stanis­las Waw­rinka), Mag­nus Nor­man fut un très bon joueur qui con­nut une année extra­or­dinaire en 2000. Demi-finaliste à l’Open d’Australie en jan­vi­er, il gagne en­suite les In­ter­nationaux d’Italie à Rome en bat­tant Kuert­en en fin­ale, avant d’at­teindre la fin­ale à Roland-Garros en bat­tant Med­vedev (fin­alis­te l’année précédente) en huitièmes, le bientôt vain­queur de l’US Open Safin en quarts et enfin Fran­co Squil­lari en de­m­ies, avant de céder face à Kuert­en en fin­ale dans un match serré. Monté jusqu’au deuxième rang mon­di­al cette année-là, se bles­sera en­suite et ne retro­uvera jamais un tel niveau.

  • Ar­naud Clément, Français, fin­alis­te de l’Open d’Australie en 2001

Arnaud Clément, l'un des 4 Français finalistes en Majeurs depuis NoahNotre sélec­tion­neur de l’équipe nationale de Coupe Davis sait ce qu’est le très haut niveau puis­qu’il a at­teint la fin­ale de l’Open d’Australie en 2001. Il y perd con­tre Agas­si, après avoir battu Gros­jean dans un match épique en demi-finale (il a sauvé deux bal­les de match con­tre son pote) et, sur­tout, après avoir sorti Kafel­nikov en quarts, ce qui était un bel ex­ploit puis­que le Russe re­stait sur un titre et une fin­ale à Mel­bour­ne. Clément at­teindra en­core les huitièmes à Wimbledon et l’US Open la même année, et réus­sira aussi un bel été sur le cir­cuit américain, avant de gagn­er la Coupe Davis sur le gazon de Mel­bour­ne Park. Une bles­sure au poig­net freinera sa pro­gress­ion en­suite, et il ne re­viendra jamais à ce niveau de 2001.

  • Rain­er Schüttler, Al­lemand, fin­alis­te de l’Open d’Australie en 2003

Quicon­que a vu jouer Rain­er Schüttler ne peut que se de­mand­er par quel mirac­le un joueur aussi médioc­re, sans aucun coup fort, a pu at­teindre la 5e place mon­diale en 2004 et être demi-finaliste à Wimbledon en 2008. Fin­alis­te à l’Open d’Australie en 2003, il per­met à Agas­si d’engrang­er des tour­nois du Grand chelem face à des ad­versaires mal classés, comme con­tre Clément deux ans plus tôt (cette as­ser­tion per­fide et pleine de mauva­ise foi vise à pro­voqu­er les aficionados d’Agas­si, dont Benja était le meil­leur re­présen­tant sur ce site). Schüttler pro­fite générale­ment des défaites des cadors pour en­suite battre leur vain­queur éreinté. Il bat ainsi en de­m­ies un Rod­dick totale­ment épuisé par son match in­ter­min­able en quarts con­tre El Aynaoui (21/19 au 5e set !), et éli­mine aussi Nal­bandian, qui avait sorti Feder­er. Bref, un joueur op­por­tunis­te, à l’aise sur toutes les sur­faces… et toujours verni dans ses tab­leaux.

  • Fer­nando Gon­zalez, Chili­en, fin­alis­te de l’Open d’Australie en 2007

Gon­zalez, c’est quand même un autre niveau. « El Bom­bardero » possède le coup droit le plus rapide du monde, un bon ser­vice et un très bon jeu de jam­bes. Réguli­er auto­ur de la 10e-15e place de­puis deux ans, il at­teint un niveau de jeu ex­cep­tion­nel en cet Open d’Australie 2007, écar­tant d’abord Lleyton Hewitt, puis bat­tant James Blake en huitièmes dans un match durant les­quel­les les bal­les de ten­nis se sont révoltées à force d’être frappées avec autant de viol­ence par nos deux poètes des co­urts, et sur­tout mas­sacrant Rafael Nadal en quarts et Tommy Haas en de­m­ies, avant d’être stoppé en fin­ale par le roi Roger à son apogée. Derrière cet ex­ploit, Gon­zalez ne con­fir­me pas en per­dant au pre­mi­er tour à Roland-Garros et à l’US Open. Il se qualifie pour le Mast­ers sans y brill­er, mais réus­sira à at­teindre la fin­ale des JO de Pékin en 2008, per­dant con­tre Nadal après un nouveau match de frap­peurs fous con­tre Blake. Quel dom­mage que le Chili­en ne se soit pas doté d’un meil­leur re­v­ers… et d’un ment­al !

On pour­ra rajout­er à cette catégorie Marco Baghdatis, Chyp­riote, qui a at­teint la fin­ale de l’Open d’Australie en 2006, où il a sérieuse­ment inquiété Feder­er. Baghdatis réussit un super tour­noi, bat­tant à la suite Stepanek, Rod­dick, Ljubicic et Nal­bandian. Il a su con­firm­er cet ex­ploit avec une demi-finale à Wimbledon la même année, mais par la suite, il enchaînera les bles­sures et les méfor­mes, avec une hygiène physique et al­imen­taire lais­sant à désirer.

####

Le tour­nant de leur carrière

Le Capitole et la Roche Tarpéienne ne sont jamais très éloignés. Nous al­lons con­t­er main­tenant les mésaven­tures de trois joueurs qui se sont approchés de très près de leur pre­mi­er titre en Grand chelem en at­teig­nant la fin­ale, et qui se sont en­suite écroulés après avoir échoué dans leur quête du Graal.

  • An­drei Med­vedev, Russe, fin­alis­te à Roland-Garros en 1999

Homonyme de l’homme politique al­ter­nant avec Poutine les post­es de Président et Pre­mi­er ministre de Rus­sie, Med­vedev est un joueur ex­trême­ment talen­tueux, avec des frap­pes très lour­des des deux côtés et un grand ser­vice. Demi-finaliste à Roland-Garros dès 1993, à 19 ans, et 4e mon­di­al l’année suivan­te après des vic­toires à Monte-Carlo et Ham­bourg, il est réguliè­re­ment dans les 15 pre­mi­ers en­suite, avant de réussir un super­be Roland-Garros en 1999, où il bat Kuert­en en quarts de fin­ale, puis Meligeni en de­m­ies (lequel avait fessé un Cor­ret­ja mal­ade en quarts : l’Es­pagnol avait refusé d’aban­donn­er… et n’y avait récolté que sifflets et in­compréhens­ion du pub­lic). Con­tre Agas­si, il gagne les deux pre­mi­ers sets très facile­ment, dominant l’Américain de la tête et des épaules avec une puis­sance im­pres­sion­nante, avant de baiss­er pied physique­ment et men­tale­ment… et de per­dre en cinq sets, un peu comme McEn­roe avait archi-dominé sa fin­ale de 1984 con­tre Lendl avant de se voir trop beau et trop fort. Med­vedev ne se re­mettra pas de cette défaite et arrêtera sa carrière moins de deux ans plus tard, à 27 ans seule­ment.

  • Guil­lermo Coria, Ar­gentin, fin­alis­te à Roland-Garros en 2004

Guillermo Coria et Guillermo Vilas, Roland-Garros 2004Coria ar­rive lancé en ce Roland-Garros 2004. Après une ex­cel­lente année 2003 à l’issue de laquel­le il ter­mine 4e mon­di­al, il gagne Monte-Carlo au prin­temps 2004 et perd en fin­ale con­tre Feder­er à Ham­bourg. Il a un tab­leau tran­quil­le à Paris (Escudé en huitièmes et Hen­man en de­m­ies… Il a juste à battre Moya en quarts), et affron­te un Gaudio para­lysé par le trac en fin­ale. Tout le monde se souvient de cette fin­ale où Coria, stressé à l’idée de sa vic­toire pro­che, est as­sail­li de cram­pes et ne peut plus ser­vir ni co­urir. Il par­vient quand même à ob­tenir deux bal­les de matchs au 5e set, qu’il rate. Il perd à l’arrivée un match qu’il n’aurait jamais dû per­dre. Très at­teint men­tale­ment par cette défaite, il retro­uve un bon niveau de jeu en 2005… mais perd deux fin­ales serrées con­tre le nouveau roi de la terre bat­tue, Rafael Nadal, à Monte-Carlo et Rome. Touché par une gros­se crise de con­fian­ce, il ne retro­uvera jamais son niveau de jeu et pre­ndra une re­traite anti­cip­ée.

  • Mariano Puer­ta, Ar­gentin, fin­alis­te à Roland-Garros en 2005

Déjà contrôlé positif en 2003, Puer­ta est à nouveau pris par la pat­rouil­le à l’issue de sa fin­ale per­due con­tre Nadal à Roland-Garros en 2005. Sus­pen­du, il ne retro­uvera jamais son niveau de jeu de 2005, qui lui avait per­mis de battre Acacuso en huitièmes, Canas en quarts et enfin Davyden­ko en demi-finales. Sa carrière au plus haut niveau s’est ter­minée en cette saison 2005, où il par­vient tout de même à jouer le Mast­ers.

####

L’aboutis­se­ment de leur carrière

Nous al­lons con­clure ce panorama par quat­re joueurs qui ont tous at­teint un très bon niveau, ont longtemps fait par­tie des meub­les parmi les dix pre­mi­ers mon­diaux, mais qui n’ont eu qu’une seule oc­cas­ion de gagn­er un tour­noi du Grand chelem… et l’ont manquée.

  • Al­ber­to Be­rasategui, Es­pagnol, fin­alis­te à Roland-Garros en 1994

Be­rasategui est vrai­ment l’homme d’une seule sur­face, la terre bat­tue. Ses 14 tit­res et ses 9 fin­ales de tour­nois ATP l’ont tous été sur terre bat­tue. Doté du re­v­ers à la fois le plus hideux et le plus extra­or­dinaire de l’his­toire du ten­nis (il tapait son re­v­ers avec la même face de la raquet­te que son coup droit grâce à (ou à cause de) une prise de coup droit ultra fermée !), Be­rasategui n’avait que deux armes dans son jeu : son énorme coup droit et des jam­bes. Malgré un ten­nis hyper limité, il par­vient en fin­ale à Roland-Garros en 1994 grâce à un tab­leau favor­able (Frana blessé en huitièmes, Ivanisevic en quarts et Larsson en de­m­ies) et posera de gros problèmes à Sergi Bruguera en fin­ale, dans ce qui re­stera comme l’une des fin­ales les plus hideuses de l’his­toire entre deux bûcherons ahanant comme des bœufs et dont le pal­marès en de­hors de l’ocre tient sur un tic­ket de métro.

  • Mar­celo Rios, Chili­en, fin­alis­te à l’Open d’Australie en 1998

On a be­aucoup écrit sur Rios, seul n°1 mon­di­al à n’avoir gagné aucun tour­noi du Grand chelem. Très bon sur terre bat­tue et sur ci­ment, Rios démarre une année 1998 ex­cep­tion­nelle (trois Mast­ers Se­ries gagnés notam­ment, ainsi que la Coupe du Grand Chelem, en bat­tant Agas­si en fin­ale) par une fin­ale à l’Open d’Australie, sa première en Grand chelem… ainsi que la dernière. Le Chili­en, qui s’est défait d’Escudé en demi-finales, affron­te l’improb­able Korda en fin­ale, qui a bénéficié de la défaite sur­prenan­te de Sampras con­tre Kucera en quarts de fin­ale. Rios se fait cor­rig­er en trois petits sets par un Korda sur­volté… et qui sera sus­pen­du pour dopage quel­ques mois plus tard. Qu’un Rios peu ex­péri­menté et ultra stressé perde sa première gran­de fin­ale con­tre un Korda sur­volté et qui avait déjà joué (et perdu) une fin­ale de Grand chelem à Roland-Garros con­tre Co­uri­er en 1992, pour­quoi pas ? Mais qu’il n’at­teig­ne plus jamais la fin­ale d’un tour­noi du Grand chelem, au re­gard de son talent et du vide re­latif, en terme de con­curr­ence, à cette époque où Sampras com­m­ence son déclin et où aucun joueur ne se démar­que vrai­ment… Miné par de nombreuses bles­sures, Rios ne con­fir­mera jamais et s’arrêtera dès 2004. Il re­stera comme l’un des plus grands talents gâchés de l’His­toire. Marat Safin, bien placé pour savoir de quoi il parle en terme de talent gâché (mais lui a re­mporté deux Grands chelems), es­timera que Rios avait le talent pour gagn­er dix tour­nois majeurs… Mais le talent seul ne suf­fit pas.

  • Thomas En­qv­ist, Suédois, fin­alis­te à l’Open d’Australie en 1999

Le niveau de cet Open d’Australie 1999 a de quoi faire frémir : le grand favori, Mar­celo Rios, est for­fait au de­rni­er mo­ment, tout comme Pete Sampras. Alex Cor­ret­ja est tête de série numéro 2, Karol Kucera n°7 et le grand Greg Rusedski n°8. Pas éton­nant que cette édi­tion voit s’affront­er en fin­ale la tête de série n°10, Ev­gueni Kafel­nikov, et Thomas En­qv­ist, sol­ide joueur ayant réalisé une carrière honnête (et battu plusieurs fois Agas­si), mais qui n’a jamais réussi en Grand chelem, et qui aura bénéficié d’un tab­leau très faib­le pour at­teindre la fin­ale, bat­tant notam­ment Nicolas Lapen­ti en demi-finales. Les deux fin­alis­tes, pro­totypes des cog­neurs de fond de court, pro­duisent une fin­ale sans grand intérêt qui voit Kafel­nikov saisir l’oc­cas­ion de re­mport­er son deuxième Grand Chelem, après Roland-Garros en 1996. Au final, pas grand-monde ne se souviendra d’Enqv­ist, qui, hor­mis sa puis­sance, ne possède pas un coup par­ticuli­er lui per­met­tant de se dis­tin­gu­er.

Parmi les aut­res pili­ers du Top 10 qui fin­iront par at­teindre un jour une fin­ale de Grand chelem, on peut aussi citer Brian Gottfried, Américain, qui a su saisir sa chan­ce pour at­teindre la fin­ale de Roland-Garros en 1977, année du boycott du tour­noi par Con­nors et Borg. En leur ab­s­ence, Guil­lermo Vilas se promène et gagne son seul French Open en écrasant le mal­heureux Gottfried, ne lui lais­sant que trois jeux en fin­ale (6/0 6/3 6/0).

Greg Rusedski, US Open 1997On n’oub­liera pas non plus l’idole de feu Sportvox, l’inénarr­able Greg Rusedski, Canadi­en, puis Britan­nique qui, malgré sa tech­nique frus­te, par­viendra à s’incrust­er durab­le­ment dans le Top 10 et à at­teindre la fin­ale de l’US Open en 1997, bénéficiant d’un tab­leau en car­ton (vic­toires con­tre Vacek, Krajicek et Bjorkman, pour échou­er en fin­ale con­tre Pat Raft­er).

On verra par la suite si David Ferr­er (fin­alis­te à Roland-Garros en 2013), Tomas Be­rdych (fin­alis­te à Wimbledon en 2010 en sor­tant Feder­er et Djokovic), Jo-Wilfried Tson­ga (fin­alis­te à l’Open d’Australie 2008 en sor­tant Mur­ray et Nadal), aut­res fin­alis­tes uni­ques à l’heure ac­tuel­le, pili­ers du Top 10 de­puis plusieurs années, en­trent dans cette catégorie ou s’ils par­viendront à re­tourn­er un jour en fin­ale d’un Majeur… voire à gagn­er cette fin­ale. Au vu du nombre de demi-finales qu’ils ont jouées au cours des dernières années, cela reste pos­sible. En re­vanche, ils par­tent tous les trois avec le han­dicap de jouer à l’époque des Feder­er, Nadal, Djokovic et Mur­ray… et de Waw­rinka désor­mais, ce qui rend l’ob­jectif très com­pliqué à at­teindre.

Est-ce que ces trois champ­ions mériteraient ou auraient mérité de gagn­er au moins une fois un tour­noi du Grand chelem ? Ce sera l’objet d’un autre ar­ticle, où l’on croisera cer­taine­ment l’un des doub­les fin­alis­tes mal­chan­ceux, comme les Curr­en, Mecir, Mar­tin, Pioline, Philip­pous­sis, Cor­ret­ja, Soderl­ing…

On y croisera aussi cer­taine­ment deux joueurs qui sont par­venus, une seule fois dans leur vie, à at­teindre la fin­ale d’un tour­noi du Grand chelem, et qui étaient cap­ables de battre n’im­porte qui dans un bon jour : j’ai nommé Henri Lecon­te, Français, fin­alis­te à Roland-Garros 1988 et battu par Mats Wiland­er, et David Nal­bandian, fin­alis­te à Wimbledon en 2002, en tout début de carrière, battu par Leyton Hewitt. Tous les deux avaient le talent ten­nistique pour gagn­er un ou plusieurs tour­nois du Grand chelem. Tous les deux ont battu les meil­leurs sur un for­mat deux sets gag­nants. Tous les deux ne sont pas par­venus à se doter ni de la con­di­tion physique néces­saire pour être con­stant au plus haut niveau, ni d’un ment­al de champ­ion. Mérite-t-on de gagn­er un Grand Chelem sur son talent pur ? That is the ques­tion !

About

Tags: , , ,

268 Responses to Les finalistes uniques en Grand chelem

  1. Patricia 17 mai 2014 at 21:06

    jeu très disputé sur le service de Rafa, mais niveau body language, celui ci a l’air nettement plus serein que Dimitrov…

  2. Patricia 17 mai 2014 at 21:07

    Et en effet…. Nadal confirme son break d’entrée.

  3. Kaelin 17 mai 2014 at 21:08

    Dimitrov s’énerve en CD et il en sort qqs uns de toute beauté (très fédériens)

  4. Elmar 17 mai 2014 at 21:10

    Ah, ben c’est bien mieux du côté de Dimitrov. Beaucoup plus d’intention dans ses frappes. Il joue plus simple, frappe. Mais bon, démarrer le match avec un débours d’un set et d’un break contre un bon Nadal, c’est rédhibitoire.

  5. Patricia 17 mai 2014 at 21:13

    ouch, le méchant CD long de ligne de Rafa, il allait vite celui là !

  6. Patricia 17 mai 2014 at 21:18

    Je me disais que Dimitrov a une bonne frappe de balle ce soir, s’il a fait autant de faute c’est qu’il s’est fait bouffer par Nadal, dont la balle me semble très dure à contrôler.
    Quand à Nadal, ses séquences très agressives me rappellent un peu le match contre Gasquet à l’USO, où il savait qu’il devait économiser du temps de jeu et peaufiner son jeu d’attaque contre Djoko…

    • Elmar 17 mai 2014 at 21:20

      Bof. Il ne frappe jamais la balle au bon moment. Il ne coupe pas les trajectoires et attend que la balle monte. Du coup il est moins efficace est laisse trop de temps à Nadal.

  7. Elmar 17 mai 2014 at 21:19

    W : 8
    UE : 21

    Tout est dit.

    • Kaelin 17 mai 2014 at 21:23

      Gilou avait les stats inverse dans son match contre Rafa ^^

  8. Patricia 17 mai 2014 at 21:19

    Superbe Inside out de Dimitrov !

  9. Antoine 17 mai 2014 at 21:20

    C’est ici que cela se passe ? J’ai bien l’impression qu’il valait mieux miser sur Rahan que sur Dimitrov aujourd’hui…Encore que s’il debreake et parvient à gagner ce deuxième set, il aura sa chance au troisième. En tout cas, Nadal a l’intention de passer moins de temps sur le court que Djoko qui a mis 3 heures ? pour battre Rahan..

  10. Patricia 17 mai 2014 at 21:21

    Et malgré qq beaux winners de Grigor, double break.

  11. Kaelin 17 mai 2014 at 21:21

    double break pour Rafa ..

  12. Antoine 17 mai 2014 at 21:28

    On dirait que Baby Fed a les mêmes problèmes que Fed avec le Terreminotaure.

  13. Patricia 17 mai 2014 at 21:32

    Joli jeu de Dimitrov pour remporter son 2è jeu de service. la p’tite amortie finale elle était sacrément vicieuses.

  14. Patricia 17 mai 2014 at 21:37

    Point monstrueux des deux côtés !

  15. Patricia 17 mai 2014 at 21:38

    Dimitrov donne tout (note que c’est le moment ou jamais!)

  16. Patricia 17 mai 2014 at 21:39

    Franchement qu’est ce qu’il envoie à la volée le Rafounet depuis quelques jours !

    • MacArthur 17 mai 2014 at 21:42

      C’est de toute beauté.

      • MacArthur 17 mai 2014 at 21:45

        9/10 au filet ce soir. Hier ça faisait quelque chose comme 12/12 au 2ème set je crois. Pas mal pour un joueur qui ne fait que frapper continuellement fort dans la balle.

        • Patricia 17 mai 2014 at 22:26

          Je n’ai pas vu le match mais ces HL de très bonne qualité : http://www.tennishighlights.eu/rafael-nadal-vs-andy-murray-rome-2014-qf-highlights-hd/
          Il y a une volée haute de revers « brossée » depuis la ligne du carré de service, Grosjean en était sur le cul !
          Et ça fait plaisir de revoir Murray à ce niveau, de bon augure pour Wim…

          • MacArthur 17 mai 2014 at 22:47

            Oui. La bonne nouvelle, c’est qu’il sait où il en est maintenant. La défense du titre sera toutefois très très difficile.

          • Kaelin 18 mai 2014 at 11:07

            énormes ce match, ils sont superbes ces HL … ça fait effectivement plaisir de voir Murray revenir à ce niveau. Nadal me fait kiffer à la volée !

  17. Patricia 17 mai 2014 at 21:43

    Bon, eh bien on peut dire que mon diagnostic d’avant-match a reçu la sanction des intéressés!
    C’est demain que ça va encore faire dans le gladiatorial. Djoko pourrait pas faire quelque chose de rigolo, comme d’arriver déguisé en rétiaire pour un petit clin d’œil romain ? (j’imagine la tronche de Rafa emballé dans un grand filet à provisions)

    • Kaelin 17 mai 2014 at 21:54

      j’approuve ton idée :D, autant Djoko en est capable, autant c’esr pas le genre de Rafa … :p

  18. MacArthur 17 mai 2014 at 21:43

    Nadal très autoritaire dans ce match. Une performance sensationnelle. 62 62.

    • MarieJo 17 mai 2014 at 22:17

      grigor a été franchement plus que moyen, nadal n’a eu qu’à sauver 3 petites balles de break… et en retour il n’y était pas du tout côté revers évidement…

      donc match bof car grigor n’a pas pu faire étalage de son talent, surtout parce qu’il a beaucoup raté et parce que nadal jouait quand même bien mieux depuis son match d’hier… la combinaison des 2 n’a pas donné beaucoup d’étincelles pour s’enflammer.

      • Patricia 17 mai 2014 at 22:37

        Le match contre Murray était un grand match de part et d’autre. Là, c’est un match moyen parce que Dimitrov s’est fait rouleau-compresser – ce qui n’était pas le cas de Simon, où Nadal n’était pas mauvais comme contre Nishi, mais assez moyen. Mais le niveau « basique » de Nadal (qui n’a pas eu besoin du niveau stratosphérique d’hier) était effectivement très maîtrisé, très costaud. En soi, c’était une surprise vu ses prestations récentes.

  19. Patricia 17 mai 2014 at 21:47

    Niveau stats, Nadal a servi 80% de 1è sur le match. Déjà hier dans le 2è set il avait un %tage extrêmement élevé (c’était l’inverse du 1er, où il a passé 55% de 1è alors que Murray était à 80%… sans doute une des raisons du score).

  20. Patricia 17 mai 2014 at 23:09

    « En revanche, son refus de la défaite a toujours les mêmes belles couleurs. »
    Carole….^^ I missed you !

    CB est à Rome, son dernier article sur Djoko est là pour nous montrer, avec la finale des 1 & 2, que les valeurs sûres n’ont pas disparu.

    « En s’acharnant à déplacer le grand Milos, il a fini par lui casser suffisamment les jambes pour en récolter les derniers fruits décisifs. »

    « c’est le Canadien qui a pris le dessus et mis le cerveau du Serbe en panique »

    Tu vois Elmar, y a encore du boulot pour être à la hauteur niveau parodie!

  21. Elmar 18 mai 2014 at 00:18

    Match assez pauvre à regarder du fait de la nullité de Grigor. Purée, tu peux pas entrer dans un match comme il l’a fait ce soir! Va falloir qu’il travaille ça! Niveau technique, il ferait bien de bosser la prise de balle précoce, parce qu’il se met souvent en danger tout seul en ne coupant pas les trajectoires.

    Nadal n’a même pas eu besoin d’être excellent, ce qu’il aurait pu faire si besoin, car on sentait qu’il avait énormément de marge. Très agressif, le Rafa. Très bon à la volée, comme hier. Je sais que certains prétendent que la volée de Nadal est facile à jouer, quant à moi, je l’ai dit il y a longtemps, je le considère comme le meilleur volleyeur du top-ten. Il est très appliqué, très propre techniquement (contrairement à ses coups de fonds de court d’ailleurs!), ne fait jamais la faute et très souvent le point avec une science très sûre pour la placer au meilleur endroit..

  22. Marc 18 mai 2014 at 07:40

    Salut à tous,
    juste de retour de 8 jours de déplacement professionnel en Asie.
    Merci pour vos commentaires.

    @ Antoine : je reconnais être parfaitement injuste vis à vis de Berasategui et Bruguera mais je détestais leur jeu. J’aurais dû écrire quelques lignes de plus sur Pecci, c’était le 2è RG que je suivais à la télé, et son jeu était enthousiasmant, et c’est vrais qu’il montait plus que Panatta.

    ~@ Colin et Guillaume : c’est vrai que Enqvist aurait pu métiter un GC au vu de sa régularité au haut niveau, et j’aime bien l’analogie Johanson vs Safin et Enqvist / Kafelnikov. Guillaume, ta liste de ceux qui ont fait une superbe année est intéressante (Jiri Novak…), je te trouve dur avec Ljubicic qui est resté TOP 5 il me semble un peu plus longtemps même s’il a surtout flambé fin 2005/début 2006).

    Ceux qui peuvent nourrir le plus de regrets, à mon sens, ce sont Medvedev et Coria. Les autres sont quand même passés plus loin de gagner leur finale.

    A plus

  23. Patricia 18 mai 2014 at 10:01

    Concernant la Guerre des Gros prévue cet aprèm, l’état du poignet de Djoko va être déterminant à mon avis. Leur dernière rencontre en finale à Miami, Nadal s’est fait fesser alors qu’il avait des douleurs de dos qui ont nécessité une infiltration et coupure jusqu’à MC. Il est très important pour lui de se prouver qu’en étant à 100% physiquement, il peut être à niveau contre Djoko en prévision d’un clash probable à RG (sans ce précédent, et sa « mauvaise santé » sur le plan mental affichée récemment, il aurait pu se retourner vers « j’ai eu un tournoi difficile, je suis entamé, ce n’est pas significatif »).

    Côté Djokovic, on est dans une situation proche de MC, mais à une longueur de RG : tout comme un match disputé contre GGL, où il a beaucoup cogné, et où il se pointe avec un gros bandage contre Fed le lendemain, il s’est pris la pleine puissance de Raonic pendant 3 sets où celui ci a servi à un monstrueux 215 km/h de MOYENNE en 1è balle. 67% de 1è sur 121 pts joués au service, ça fait 80 obus à tête chercheuse en plein poignet, et s’il a gardé le style artillerie lourde de son match contre Nishi, une ribambelle de petits frères… Si l’effet est le même, Djoko va devoir faire le choix entre « se battre à tout prix » pour conserver l’emprise psychologique acquise sur dur ou « ménager son outil de travail » pour la conquête de RG.
    La logique sportive voudrait alors un forfait, mais s’il ne l’a pas fait contre Fed en 1/2, on ne l’aura pas en finale contre Nadal.
    Lui restera la solution d’attaquer fort au 1er set en espérant la jurisprudence Simon-Youzhny-Murray plutôt que Dimitrov…

  24. Geô 18 mai 2014 at 10:40

    The Expendables 41, on ne s’en lasse pas. Vamos Rafa! (traduction: allez le RYSC!)

  25. Kaelin 18 mai 2014 at 10:51

    2 points sympas des finalistes d’aujourd’hui :

    http://www.tennislegend.fr/la-volee-de-nadal-et-le-bluff-de-raonic-rome-2014/

  26. Patricia 18 mai 2014 at 13:23

    Mais bon, plus que Taxi 12, ce qui nous tient en haleine, c’est bien sûr le tirage de Nice !

    Isner est TS1 et la Gulbe TS 2. Pas franchement l’idée du siècle pour les 2 s’ils veulent aller loin à RG à mon avis, mais bon. Gulbis affrontera le vainqueur d’un Tomic/Klizan qui pourrait être drôlement intéressant, s’il n’est désespérant, ce qui est tout aussi probable.

    Qualifiés : Sock et Pouille, Querrey et Young encore en lice.

    Côté français : la Monf est TS3, et accueillera Montanes ou Ebden. ERV se coltinera Alejandro Gonzalez, puis éventuellement la très jeune WC Coric. Ils sont dans le même 1/8è, 1/4 théorique de Gulbis.

    Bennet (toujours en piste à Bordeaux) affronte le récent vainqueur d’Oeiras, Berlocq, avant de rejoindre éventuellement Mahut. Pour PHM c’est un qualifié, puis Delbonis ou Kukushkin, avant un 1/8è contre Isner, de Schepper ou un qualifié.

    Et Gilou ? Le suspense est à son comble, car je ne vous ai pas parlé du tirage de Thiem… Et ben oui zélas ! Clash/revanche prévu au 2è tour (donc 1er match de Simon, TS4), après une explication intéressante avec Magic Steve Johnson, le king des New Balls en challenger, qui a déclaré être moins nul sur terre cette année. Ca doit être vrai parce qu’il est lui aussi en lice pour remporter Bordeaux !

    Thiem me paraît avoir un sens très richardien des tirages, en tous cas…
    Sa route théorique vers le titre : 1T Johnson, 2T Simon, 1/4 Bennet ou Berlocq, 1/2 Isner ou Matthieu, finale Gulbis ou Monfils.

    • Kaelin 18 mai 2014 at 13:39

      Belle perf de Pouille qui a dégomme proprement Young, classé plus de 100 places au dessus de lui, score : 6-1 6-2 !
      J’aimerai bien qu’il fasse un coup sur ce tournoi.

      Le Johnson – Thiem peut en effet être intéressant : avantage niveau confiance à Johnson qui sortira de sa finale voire titre à Bordeaux (ça me ferait marrer que Bennet’ perde la finale tient :D ), mais physiquement il devrait être en dessous du coup. D’un autre côté Thiem reviendra de ses soucis de santé donc aura perdu un peu le rythme. Johnson est très en forme cette saison mais je vois Thiem l’emporter dans un match serré, en tout cas j’espère. C’est quand même le mec de 20 ans qui a battu Wawrinka à Madrid il y a 2 semaines et il sera sur sa surface préférée …

      • Patricia 18 mai 2014 at 13:56

        Oui, je pense aussi que le mec qui vient de taper le vainqueur de MC a de bonnes chances face au vainqueur éventuel de Bordeaux ;-)
        De toutes façons c’est pour son bien, si Johnson veut bien réussir à RG, un peu de repos est préférable. De toutes façons, sortir Domdom pour se cogner Gilou la Foudre, est-ce bien la peine ?
        Je sens que ça va être plus dur de convaincre Gilou, qui a la tête sur les épaules, que l’essentiel est de bien figurer à RG… Et pourtant, Gilles, songes-y : seul le top 4 est digne de tes traits jupitériens ! Tu vas pas te gaspiller sur le menu fretin, tout de même…

        • Kaelin 18 mai 2014 at 14:12

          Comment ça le vainqueur de Dallas, du Gosier et potentiellement de Bordeaux serait meilleur que celui qui vient de taper le vainqueur de l’OA et MC ? Ca se discute :D ! bon pour Bordeaux faut faire abstraction du ratio en finales du mec en face de Johnson sinon je n’ai plus aucuns arguments en faveur de l’américain

          • Geô 18 mai 2014 at 14:48

            Pouille & Michon… Quand j’entends leurs noms, plus qu’à Lacoste & Borotra, je pense à ça: http://www.youtube.com/watch?v=jIn1yak2pvQ

            • Kaelin 18 mai 2014 at 15:08

              Haha c’est vrai qu’ils ont des noms pas très glamours ni très virils !

  27. May 18 mai 2014 at 14:18

    Merci à Marc pour cet article très intéressant complet et bien ficelé.
    Sur le contenu, je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce qui a été dit mais pour moi les 2 plus grosses interrogations restent Verkerk qui bat successivement 2 prétendants au titre et surtout 2 spécialistes de la surface. C’est du sous-Soderling 2009.

    La deuxième interrogation c’est Reiner Shüttler, plus qu’Arnaud Clément, en voilà un qui a su faire fructifier au maximum ses possibilités et en plus il fût 5ème mondial???

    Nalbandian a atteint une finale là où on l’attendrait le moins mais le mental lui aura terni sa carrière avant que le physique et les loisirs prennent le relai.
    Le finaliste le plus crève-cœur reste et restera toujours Coria et qui en plus s’est vu reléguer en faire valoir par un nouveau terrien venu de Manacor alors qu’il devait tout rafler sur l’ocre.

    Gonzales n’avait pas un revers si faible, il était moins constant de ce côté et avec le coup droit qu’il avait il aurait eu tort de ne pas user de son arme fatale et puis ce caractère aussi.

    Rios que je n’ai pas vu jouer mais qui a une réputation de de nœud mais doté d’un sacré talent, j’aurais certainement adoré le joueur et détesté l’homme. Enfin comme le dit très bien l’auteur, le talent ne fait pas tout.

    Parmi nos 3 contemporains à avoir atteint une finale, je ne crois plus en Tsonga, c’était il y a une éternité, encore moins en Berdych et Ferrer qui rejoue à un bon niveau depuis Madrid pourrait-il se retrouver le 2ème dimanche sur le Chatrier comme l’an passé? Rien n’est moins sûr.

  28. May 18 mai 2014 at 15:00

    Pauvre Sara Errani, perdre devant son publique en finale de Rome 6/3 – 6/0, c’est dur. Son tennis est annihilé contre Serena qui a une réponse à tout ce qu’elle propose. En plus elle n’a pas de service et niveau puissance elle ne fait pas le poids.

    • Kaelin 18 mai 2014 at 15:06

      Le public n’a pas été trop affreux contre Williams ?

      • May 18 mai 2014 at 15:10

        Il en n’a pas eu l’occasion.

    • Antoine 19 mai 2014 at 13:42

      C’est triste d’autant qu’elle joue bien mieux que Serena, la belle Sara…

  29. May 18 mai 2014 at 15:37

    Voilà que je me mets à faire comme Kaelin, je regarde la finale du challenger de Bordeau. C’est Benetteau vs Steve Johnson que je ne connais évidemment pas. Pour le moment. 5/0 pour Bennet.

    • Kaelin 18 mai 2014 at 15:51

      tu fais bien ! je vais peut-être par réussir à vous convaincre de l’intérêt de suivre les challengers un de ces jours :D

      Struff quand à lui, largement favori contre Fucsovics, tient son rang à Heilbronn et mène 2-0, service à suivre

      • Kaelin 18 mai 2014 at 15:54

        ah le bougre de Fucsovics débreak sur un jeu cata de Struff tiens … aarh! ça joue cmt Bennet’ – Johsnon ? l’américain lui propose quand même quelque chose malgré le score ou c’est un cavalier seul ennuyant à regarder de la part de Juju la terreur des finales ?

        • Kaelin 18 mai 2014 at 15:59

          Struff debreak illico il surclasse totalement Fucso qui fait un peu nawak, on dirait pas qu’il se donne à fond

        • May 18 mai 2014 at 16:07

          Johnson est assez solide en fond de court, il a un bon service, un bon coup droit mais Benneteau fait parler l’expérience. Sinon aucun des 2 joueur n’a de quoi faire rêver au bout de la raquette.

        • Patricia 18 mai 2014 at 16:18

          Bon je suis arrivée sur le dernier jeu, mais je ne suis pas inquiète pour Thiem : au début je pensais que le Stream était mal réglé, Johnson n’apparaissait pas à l’écran. Pourtant je fréquente Richard assidûment, mais là on était dans la disparition totale, pas un bout de casquette, ou de raquette, rien. Tout ça pour Juju la Terreur qui passait 35% de 1è, ça m’a paru excessif.
          Surtout que sur dur, c’est un mec qui a un jeu vraiment offensif, genre Tsonga avant la Gratte….

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:39

          Struff sauve une balle de set !

          • Kaelin 18 mai 2014 at 16:40

            énorme, il enchaine 3 points consécutifs en attaquant avec vigueur les 2èmes de Fucso, retournant très long et debreak!

  30. Kaelin 18 mai 2014 at 16:42

    Nadal – Djoko : 3-1 Nadal, un seul break

  31. May 18 mai 2014 at 16:46

    Le jeu au filet ne réussit pas à Novak qui fait pas mal de fautes. Pas de doute qu’il va régler la mire.

  32. Kaelin 18 mai 2014 at 16:49

    TB entre Struff et Fucsovics et minibreak d’entrée du hongrois sur une faute débile de Struff

    • Kaelin 18 mai 2014 at 16:49

      ceci dit vu la marge que parait avoir Struff je le vois mal se craquer

    • Kaelin 18 mai 2014 at 16:50

      double faute du hongrois et 2-1 Struff service à suivre

      • Kaelin 18 mai 2014 at 16:50

        double faute de Struff derrière, oh les gars c’est quoi ça!

      • Kaelin 18 mai 2014 at 16:51

        la truffe sort son coup droit sur le point suivant rolala re minibreak de Fucso qui a une attitude bizarre, il joue un coup sur 2

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:52

          il attaque comme un forcené derriere et fait une faute bête

          les gens je pense avoir trouvé le futur Fabio Fognini. Il est hongrois

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:53

          jan lennard de minibreak ! yes !

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:54

          oh la faute en revers Jan ! naaan !

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:54

          service de mammouth et … CD de mammouth derriere ! oh yeah ! 5-4 Struff

        • Kaelin 18 mai 2014 at 16:54

          belle attaque de revers croisé de Fucso 5-5

  33. Montagne 18 mai 2014 at 17:11

    Premier set Nadal 6/4

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Commentaires récents

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis